COUP D’OEIL SUR LA SÉLECTION 2009

Pour un Flirt avec le Chaos : L’Adorable mais Extrême Anti-Comédie Romantique

Parfois, l’amour fait mal, mais qui a dit que la douleur ne pouvait être amusante ? Pour un Flirt avec le Chaos rassemble une série de films sauvages et audacieux auxquels seule la définition « d’anti-comédies romantiques » pouvaient convenir. Ces oeuvres extravagantes proviennent du Japon, de l’Allemagne, de la Corée du Sud, du Canada et du Québec !

CRUSH AND BLUSH – Première canadienne

Corée du Sud Réal : Lee Kyoung-mi

Pour son premier film, la réalisatrice Lee Kyoung-mi a reçu des appuis de taille. Park Chan-wook a produit, participé à l’écriture et effectue une courte apparition, de même que Bong Joon-ho, réalisateur de THE HOST. Cette comédie vaudevillesque teintée d’humour noir met en scène une femme impopulaire tentant de séduire un collègue et d’éloigner ce dernier de sa maîtresse au moyen de plans douteux. Kong Hyo-jin semble née pour incarner la fascinante et difficile à suivre Me-sook, un personnage inoubliable, attachant et magnifiquement développé.

LOVE EXPOSURE – Première canadienne

Japon Réal: Sion Sono

Préparez-vous à être témoins d’un miracle parce que Sion Sono (SUICIDE CLUB, EXTE) est de retour avec son oeuvre la plus inspirée jusqu’ici : une odyssée de quatre heures d’amour et d’hystérie, de perversité et de sentimentalité, de sacrilège et de chaos! Une projection au Festival de Berlin lui a rapporté deux prix prestigieux et a laissé les spectateurs si perplexes qu’ils doivent encore se demander comment ils se sentent par rapport au film! L’ode marginale de Sion Sono aux agonies de l’amour défie tout synopsis. À la fois satire sociale fétichiste, jolie histoire d’amour et féroce manifeste anticonformiste pouvant allègrement passer de la douce folie d’une bande dessinée à un ton d’une sévérité bien sentie, LOVE EXPOSURE est une chance d’être témoin d’un record du monde d’excentricité cinématographique.

MUST LOVE DEATH – Première mondiale, en présence du réalisateur Andreas Schaap

Allemagne Réal: Andreas Schaap

Nous y sommes, voici le film le plus surprenant que nous avons déniché cette année! C’est une fusion incroyable entre la comédie romantique et l’horreur extrême qui aurait très bien pu être le résultat d’une hypothétique collaboration entre les frères Coen, Takashi Miike et Woody Allen, à l’époque de MANHATTAN, s’ils avaient décidé de créer quelque chose à mi-chemin entre FLIRTING WITH DISASTER et TEXAS CHAINSAW MASSACRE. Tout ça demeure totalement incompatible, mais ça fonctionne. Et brillamment à part ça! Ça commence comme une douce et amusante comédie romantique et ça plonge subitement dans le chaos le plus total. À partir de cet instant, tout peut arriver à tout moment. Sorte de docteur Jekyll et M. Hyde cinématographique, MUST LOVE DEATH sème l’hilarité et, même s’il semble souvent franchement adorable, soyez assurés que vous serez fréquemment scandalisés. MUST LOVE DEATH vous laissera un sourire aux lèvres et des cicatrices au cerveau.

SANS DESSEIN – Première mondiale en présence du collectif Dead Cat Films

Québec Réal : Caroline Labrèche et Steeve Léonard

Célibataire et pratiquant un métier peu valorisant, Paul est sans dessein – sans futur satisfaisant. Il reçoit un jour la visite d’un esprit qui lui offre la chance de rectifier son avenir. Le revenant invoque un plan imposé par les Hauts dirigeants du Destin qui assurerait amour et prospérité : Paul doit conquérir son amour d’enfance, Martine A. Lacelle. Mission difficile puisque Paul, enfant, avait accidentellement fait tomber Martine dans les égouts! Après plusieurs courts métrages acclamés, Dead Cat Films signent un premier long d’une grande inventivité avec dialogues savoureux,

situations loufoques et séquences animées. Une réussite qui confirme le talent tant comique que cinématographique de ce collectif.

YOU MIGHT AS WELL LIVE – Première canadienne

Canada Réal : Simon Ennis

Après avoir été expulsé de l’asile où il se remettait de sa dernière tentative de suicide, un perdant (Joshua Peace) se retrouve dans une quête spirituelle. Il se lance alors tête première dans une aventure rocambolesque où il livrera des organes sur le marché noir, s’éprendra d’une fille atteinte de catatonie et finira du mauvais côté d’une circoncision. YOU MIGHT AS WELL LIVE est aussi systématiquement hilarant et profondément tonifiant. C’est le genre de long métrage qui vous laissera abasourdis devant le nombre de fois où il dépasse les limites du bon goût en un si court laps de temps. Vous ne voulez pas attendre une seconde de plus pour voir cette comédie culte canadienne !

COUP D’OEIL SUR LA SÉLECTION 2009

8th WONDERLAND

France Réal : Nicolas Alberny et Jean Mach – Première canadienne en présence de Nicolas Alberny et Jean Mach

Tous les jours, des milliers d’internautes se rassemblent sur la communauté web clandestine « 8th Wonderland. » Bien qu’ils n’aillent rien en commun, ils partagent tous la même ambition : faire chuter les dirigeants machiavéliques de notre planète. Avec sa réflexion intelligente sur le pouvoir des mondes virtuels et son usage unique de l’écran fragmenté, 8th WONDERLAND des nouveaux venus Nicolas Alberny et Jean Mach est un triomphe sur tous les niveaux. Il s’agit de l’un des films de genre les plus fascinants des cinq dernières années.

20th CENTURY BOYS: CHAPTER ONE / 20th CENTURY BOYS: CHAPTER TWO - THE LAST HOPE – Première canadienne

Japon Réal: Yukihiko Tsutsumi

En 1969, Kenji et ses amis s’imaginent un scénario catastrophe se déroulant à la fin du 20e siècle où ils devront sauver le monde. En 1997, ces présages commencent à se réaliser. La bande à Kenji devra lutter contre une sombre secte religieuse menée par le mystérieux Friend. En 2015, Kanna, la nièce de Kenji, doit se battre à son tour contre Friend et ses sbires. À la fois intimiste et grandiose, cette captivante adaptation du célèbre manga de Naoki Urasawa comblera les attentes les plus démesurées.

THE ANTE - Première canadienne en présence du réalisateur Max Perrier et de membres de la distribution

Canada Réal : Max Perrier

Produit à Montréal et présenté en première mondiale à Slamdance, THE ANTE suit Sam, un homme ordinaire faussement accusé d’un meurtre qu’il n’a pas commis. Une idée lui traverse alors l’esprit : s’approprier l’argent des assurances de la victime. L'un des films indépendants les plus stupéfiants visuellement que vous verrez cette année, cette première oeuvre possède des maquillages, des effets gore et une direction sonore digne d’Hollywood. Considérant son budget minime, le voir est être témoin d’un miracle.

ANTIQUE – Première canadienne

Corée du Sud Réal: Min Kyu-dong

Après une série télé et une série animée adaptées du manga ANTIQUE BAKERY, voici enfin le long métrage racontant les péripéties des personnages imaginés par Fumi Yoshinaga. Colorée, drôle et visuellement saisissante, cette comédie qui cache un côté plus sombre ajoutant une habile dimension psychologique à l’ensemble, fut l’un des films les plus populaires de Corée du Sud.

BATTLE LEAGUE IN KYOTO – Première nord-américaine

Japon Réal : Katsuhide Motoki

Lorsque deux amis joignent ce qui semble être un club social des plus normaux, ils ignorent que les membres organisent des combats où s’affrontent des armées de petits démons rondelets. Adapté du roman fantastique de Manabu Makime, BATTLE LEAGUE IN KYOTO mélange allégrement la douce comédie romantique et le monde fantastique et spirituel, en jouant avec la culture universitaire japonaise et les traditions folkloriques. Il captive les spectateurs en les faisant rigoler, haleter et hurler tout au long du film. Avec Takayuki Yamada (TRAIN MAN), Yoshiyoshi Arakawa (FINE, TOTALLY FINE) et Chiaki Kuriyama (KILL BILL).

BEST WORST MOVIE – Première montréalaise en présence du réalisateur Michael Paul Stephenson et de l’acteur George Hardy

États-Unis Réal : Michael Paul Stephenson

À son insu, un dentiste habitant une petite ville de l’Alabama possède une armée de fans qui l’idolâtrent. La raison de cette popularité ? Il a été acteur d’un jour en interprétant l’un des rôles principaux dans ce qui pourrait bien être le pire film de tous les temps : TROLL 2. Lorsqu’il apprend que le nanar est présenté dans une salle de cinéma, il décide d’assister à la projection. Cette initiative l’entraînera dans un véritable voyage initiatique. Drôle et touchant, BEST WORST MOVIE est un grand documentaire sur le cinéma de genre en plus d’être une formidable plongée au coeur du mystérieux phénomène que sont les films cultes.

BLACK – Première canadienne, en présence de l’acteur MC Jean Gab’1, du réalisateur Pierre Laffargue et de la productrice Lauranne Bourrachot

France Réal : Pierre Laffargue

Ça va mal pour le dur à cuir Black. Il a perdu ses partenaires lors d’un braquage de banque et, plus tôt dans la journée, un mystérieux chaman africain lui a déclaré qu’il était le héros que l’Afrique a besoin. Lorsqu’un cousin l’invite à le joindre au Sénégal pour assister à un vol de diamants, Black accepte sur le champ. Ce qu’il ignore, c’est que plusieurs criminels coriaces convoitent ces pierres précieuses... et que les paroles du sorcier n'étaient pas aussi farfelues qu’elles le paraissaient. Applaudi à SXSW, ce premier film rythmé et bourré d’action de Pierre Laffargue suit la légende du rap MC Jean Gab’1 à travers un Sénégal occulte et endiablé.

BLOOD RIVER – Première canadienne

Angleterre Réal : Adam Mason

Après BROKEN et DEVIL’S CHAIR, Adam Mason est de retour avec une remarquable entrée en tant que cinéaste ayant une voix unique réellement originale et une puissance cinématographique qu’il faudra dorénavant surveiller de près. Perdu dans le désert avec une voiture en panne, un couple fraîchement marié tombe à la rencontre d’un mystérieux auto-stoppeur qui pourrait leur apporter le salut ou la damnation. Un récit malsain de crimes et de châtiments qui rappelle les sinistres versets de l’Ancien Testament ayant auparavant inspiré William Faulkner et Flannery O'Connor.

BREATHLESS – Première canadienne, en présence du réalisateur, scénariste, producteur et acteur Yang Ik-june

Corée du Sud Réal : Yang Ik-june

Cette première oeuvre puissante et incroyablement maitrisée de Yang Ik-june nous fait visiter les recoins sombres de Séoul peuplés de mécréants, mais aussi de gens nobles luttant pour conserver leur dignité. Porté par de solides performances de Yang Ik-june et Kim Kkobbi, ce drame percutant, rappelant Takeshi Kitano et Bong Joon-ho, demeure l’une des plus belles découvertes que vous pouvez faire à Fantasia 2009.

CANARY – Première internationale

États-Unis Réal : Alejandro Adams

Si vous avez besoin d’une transplantation d’organe, Canary Industries est prête à vous en fournir un. Mais attention, si vous veniez à maltraiter votre corps suite à l’opération, l’entreprise médicale se donne le droit de le reprendre. Le réalisateur Alejandro Adams propose un commentaire déstabilisant sur la nécessité de la cruauté humaine et des corporations qui lui servent de véhicule. Production indépendante qui défie toutes conventions du cinéma traditionnel, CANARY est l’une des plus importantes découvertes de l’année.

THE CANYON – Première mondiale

États-Unis Réal : Richard Harrah

Après un mariage à Las Vegas, Nick et Lori décident de passer leur lune de miel en explorant le coeur du Grand Canyon. Guidé par Henry (Will Patton), un vieil alcoolo excentrique, ils pénètrent clandestinement ces lieux sauvages. Tout va pourtant bien, jusqu’à ce que Henry est mordu par un serpent venimeux. Débute alors un haletant et désespéré combat contre une nature menaçante et prédatrice. En tirant avantage de magnifiques mais terrifiants paysages et bénéficiant de talentueux interprètes (Yvonne Strahovski et Eion Bailey en Lori et Nick), Richard Harrah nous concocte avec THE CANYON un « survival » minimaliste à l’efficacité renversante.

THE CHASER – Première canadienne

Corée du Sud Réal : Na Hong-jin

Film inclassable qui s’est retrouvé dans la catégorie « horreur » au dernier Fantastic Fest et dans la section « action » du Festival du film asiatique de Deauville, THE CHASER n’a rien à envier aux classiques qui ont lancé la vague de cinéma de genre sud-coréen. Le scénario mêle habilement humour noir, cruauté et critique sociale. Kim Yun-seok, en

ex-policier devenu proxénète, et Ha Jung-woo, en tueur sanguinaire, se livrent un duel d’acteurs des plus impressionnants. Na Hong-jin offre un premier film enlevant, troublant et d’une incroyable intensité.

THE CHILDREN – Première nord-américaine

Angleterre Réal : Tom Shankland

Une semaine de vacances en famille devient un cauchemardesque combat pour la survie lorsque les enfants attaquent inexplicablement leurs parents. Beaucoup plus terrifiant que CHILDREN OF THE CORN et la majeure partie des films d’enfants tueurs qui l’ont précédé, voici une véritable bombe britannique choquante et troublante qui peut déjà être élevée parmi les meilleurs films d’horreur sortis récemment. THE CHILDREN inverse l’amour inconditionnel avec un impact qui vous glacera le sang. Seriez-vous capable de vous défendre si ceux que vous aimez voulaient vous tailler en pièces, et ce, sans la moindre raison valable? Le film utilise la nature manipulatrice innée des enfants de terrifiante façon, poussant certains moments de cruauté aux limites de l’entendement.

THE CLONE RETURNS HOME – Première canadienne

Japon Réal : Kanji Nakajima

Avant d’entamer une mission dans l’espace, un astronaute accepte de participer à une expérience scientifique. S’il venait à mourir, il serait immédiatement remplacé par un clone. Mais cela impliquerait-il que la copie soit conforme à l’original ? Acclamé à Sundance pour sa mise en scène exemplaire, ce film splendide suit pas à pas Andrei Tarkovski avec un récit sur l’évolution des traits humains à travers le clonage. Avec son imagerie mystérieuse chargée de symbolisme et son atmosphère onirique, THE CLONE RETURNS HOME est une expérience cinématographique aussi inoubliable qu’enrichissante à voir absolument sur grand écran.

COMBAT SHOCK (montage du réalisateur) – En présence du réalisateur Buddy Giovinazzo

États-Unis Réal: Buddy Giovinazzo

Réalisé en 1986, le premier film de Giovinazzo demeure l’un des films les plus pertubants que vous verrez dans votre vie. Le vétéran du Vietnam Frankie essaie tant bien que mal d’élever une famille vivant sous le seuil de la pauvreté dans un voisinage rempli de junkies, de prostituées et de tueurs. Son fils horriblement déformé né récemment souffre constamment et Frankie soupçonne que son exposition à l’agent orange en est responsable. Ignoré par un système qui a coupé ses primes d’aide sociale et incapable de dégoter un emploi dans son état de détérioration, Frankie parcourt les rues à la recherche de quoi que ce soit qu’il pourrait rapporter à sa famille. Sa femme (Veronica Stork) reste à la maison avec leur poupon et ils n’ont que du lait et de la nourriture pour bébé pour survivre. Autour d’eux, la violence et la dépendance aux drogues sont partout. Giovinazzo injecte les meilleurs éléments de l’histoire du cinéma indépendant new-yorkais, la contemporanéité et l’honnêteté d’un Cassavetes, l’aspect provocateur et choquant du mouvement de cinéma transgressif et des éléments d’Abel Ferrara, dans un film personnel et explosif.

CRAZY RACER – Première nord-américaines

Chine Réal : Ning Hao

La folie et les retournements de situations s’enchainent plus rapidement que dans un film de Guy Ritchie. Le réalisateur Ning Hao, l’un des cinéastes les plus en vogue de Chine continentale, met en scène cette comédie de cambriolages au rythme rapide, se moquant au passage de l’avidité chinoise. Il tourne chaque scène avec des cadrages farfelus et une énergie extravagante. Se faisant retirer sa médaille, un cycliste se retrouve avec le statut de

« loser » et part à la recherche d’un sens à la vie en utilisant ses instincts avides.

CRIME OR PUNISHMENT?!? – Première nord-américaine

Japon Réal : Keralino Sandorovich

Une jeune mannequin se voit obligée de tenir le rôle de commissaire de police d’un jour après avoir volé un magazine. Ce ne sera pas une journée de tout repos. Peut-on rester de glace devant un crime? Dostoïevski abordait cette question sur un ton grave, mais Keralino Sandorovich la traite avec un cynisme prononcé, un humour unique et une folie créative typiquement nipponne. CRIME OR PUNISHMENT?!? constitue une excellente dose d’absurdité et de fraîcheur.

CRYPTIC – Première canadienne, en présence des réalisateurs Danny Kuchuck et John Weiner

États-Unis Réal : Danny Kuchuck et John Weiner

Imaginez que vous appelez au numéro de téléphone de la maison de votre enfance... et que la voix au bout de la ligne soit la vôtre alors que vous étiez enfant. Maintenant, imaginez que cet événement arrive le jour de l'anniversaire de la mort accidentelle de votre mère. Alors que vous parlez à vous-même plus jeune, vous réalisez qu'à ce moment précis dans le passé, votre mère est toujours en vie. Vous devez vous convaincre d'empêcher votre mère de suivre la voie qui la mènera au trépas et avez très peu de temps. Cet incroyable thriller de science-fiction à petit budget se présente

comme un brillant épisode de TWILIGHT ZONE axé sur la psychologie des personnages et vient de remporter un prix au Festival International de Films de Brooklyn.

DEADGIRL – Première montréalaise

États-Unis Réal : Marcel Sarmiento et Gadi Harel

Deux ados trouvent au coeur d’un asile abandonné le corps nu d’une femme apparemment morte au fond d’une pièce oubliée. Cependant, elle n’est pas morte du tout et ne peut être tuée. Déchaînée, sauvage et ne démontrant qu’agressivité et pulsions, il est difficile de la considérer comme humaine. Au lieu d’alerter les autorités, les deux amis décident alors de s’adonner à des jeux sadiques avec leur trouvaille. DEADGIRL fera jaser. C’est garanti. C’est expressément violent, bourré d’explosions de gore dévastateur et de sexualité explicite. Écrit par Trent Haaga, ce premier film déstabilisant a bouleversé le public de Toronto et de Fantasticfest.

DEAD SNOW – Première canadienne

Norvège Réal : Tommy Wirkola

Après un passage remarqué à Sundance, voici l’un des films d’horreur les plus attendus de l’année. Préparez-vous à du gore, un massacre bien juteux et, surtout, des zombies nazis ! Des étudiants en vacances font l’erreur de partir à la recherche d’or nazi perdu. Lorsqu’ils mettent la main sur le trésor, ses propriétaires reviennent d’outre-tombe pour le reprendre. Carnage en vue ! Avec de solides qualités de production, un scénario inventif et un savant mélange d’humour et de violence bien salissante, DEAD SNOW peut facilement être considéré comme le meilleur film de zombies depuis [REC].

DIARY OF A TIMES SQUARE THIEF – Première montréalaise

Pays-Bas Réal : Klaas Bense

La découverte d’un journal intime écrit par un employé d’hôtel new-yorkais entraîne le réalisateur Klaas Bense dans un voyage à travers le temps. Recherchant l’auteur du mystérieux document, il pénètre une ville hantée par les fantômes de son passé crade et violent. Ce moyen métrage imbibé de poésie évoque avec nostalgie le passage du temps en nous entraînant dans le Manhattan qui a inspiré Martin Scorcese et Paul Schrader.

DREAM – Première nord-américaine

Corée du Sud Réal : Kim Ki-duk

Un homme et une femme découvrent qu’ils sont unis par leurs songes. Lorsque l’un dort, l’autre, comme une marionnette, imite les actes violents de ses rêves. Une seule solution envisageable pour résoudre ce mystérieux problème : ne plus dormir, peu importe les moyens. Pour sa première incursion dans le fantastique, le magistral Kim Ki-duk suit les déboires d’un couple victime d’une malédiction qui les mènera à l’amour. Comme toujours, la composition d’image s’avère somptueuse et le jeu des acteurs exemplaire. Jô Odagiri, que l’on a pu voir dans ADRIFT IN TOKYO l’année dernière, donne ici l’une des meilleures performances de sa carrière. Du très grand cinéma!

THE ECLIPSE – Première canadienne

Irlande Réal : Conor McPherson

Lors d’un festival littéraire, Michael, un père de famille veuf s’éprend d’une auteure de romans fantastiques. La relation houleuse se complique lorsque Michael devient hanté par de terrifiantes apparitions de fantômes. À la manière de Kiyoshi Kurosawa, ce touchant drame fantastique nous plonge dans une prenante atmosphère surnaturelle où les drames des vivants côtoient de près ceux des morts. Ciarán Hinds perce l’écran en interprétant un homme déchiré par son passé et ses croyances, une interprétation qui a été récompensée d’un prix lors du Festival de Tribeca.

EDISON AND LEO – Première montréalaise

Canada Réal : Neil Burns

Être un inventeur brillant n’empêche pas George T. Edison de faire face à plusieurs problèmes. Veuf et ennemi des guerrières de la tribu Pasana, il se retrouve avec l’ouvrage volé intitulé Livre de la lumière en sa possession et son fils, Leo, ne peut plus toucher personne sans leur administrer une décharge mortelle d’électricité. Ainsi débute l’histoire de Leo, la « plus grande invention » de George T. Edison. Le premier film canadien en animation image par image est arrivé. Les créateurs d’EDISON AND LEO ont inventé une nouvelle technique d’animation révolutionnaire digne de George T. Edison lui-même. Grâce à leur cran et leur inventivité, cette production canadienne n’a rien à envier à celles des grosses pointures de l’animation image par image.

EMBODIMENT OF EVIL (Encarnação do Demônio) – Première canadienne

Brésil Dir: José Mojica Marins

« Plus haut que Dieu. Plus bas que Satan. » Le retour diaboliquement attendu de José Mojica Marins, aussi appelé Zé do Caixão, AKA Coffin Joe, est enfin au Canada! EMBODIMENT OF EVIL explique la longue absence de Zé avec sa sortie de prison après une peine de dix ans purgée pour ses crimes antérieurs! Laissé dans un monde bien différent, Zé reprend ses habitudes et recrute des disciples parmi les Brésiliens dépourvus des droits. Il est peut-être septuagénaire, mais ça ne l’empêche pas de tenter d’assouvir son obsessive recherche de la femme parfaite avec qui il pourrait assurer sa descendance. Qu’il soit tué ou non par ses ennemis, le temps joue contre Zé et il vit sa vie en fonction de cette réalité. Le grotesque et le surréalisme abondent, baignés dans le sexe, la poésie, le blasphème et le sang. Vous n’en croirez pas vos yeux!

EUREKA SEVEN: GOOD NIGHT, SLEEP TIGHT, YOUNG LOVERS – Première nord-américaine

Japon Réal : Tomoki Kyoda

L'humanité subit l'attaque d'Image, une étrange force organique. Du côté de la contre-offensive se retrouve le déterminé, mais vulnérable soldat Renton, pilote d'un costume de combat Nirvash. Renton est cependant motivé par autre chose que la solidarité envers ses camarades et la détermination à sauver la Terre. Il n’a qu’une idée en tête : venir à la rescousse d'Eureka, une curieuse fille aux cheveux verts prisonnière d’Image. Tout comme EVANGELION qui a récemment trouvé une nouvelle vie au cinéma, la série EUREKA SEVEN a été entièrement retravaillée pour donner à ses admirateurs, ainsi qu'aux néophytes, une expérience nouvelle et indéniablement supérieure chargée d'émotions.

EVIL SPIRIT : VIY – Première nord-américaine, en présence du réalisateur Park Jin-sung.

Corée du Sud Réal : Park Jin-sung

Un Sud Coréen a eu l’audace d’adapter librement une nouvelle de Gogol pour son premier film ? Avant de crier au scandale, sachez que EVIL SPIRIT : VIY est une expérience cinématographique sidérante que le grand auteur russe lui-même aurait adorée. Il y a quelque chose de Lars Von Trier dans ce projet cinglé où l'histoire de Viy nous est racontée

à trois reprises avec différentes mises en scène. Croisement impossible entre le film d'art et le J-Horror, EVIL SPIRIT:VIY effraie autant qu'il fascine.

FINE, TOTALLY FINE – Première canadienne

Japon Réal : Yosuke Fujita

Une comédie originale et indéniablement charmante, Fine Totally Fine est un ovni magique provenant du même studio derrière ADRIFT IN TOKYO, un favori du public de Fantasia. Gagnant du Prix du public au Festival du film asiatique de New York et du Prix Nippon Cinema au Nippon Connection. Le réalisateur Yosuke Fujita réussit à faire ressortir une ambiance drolatique surréelle à partir de la vie de tous les jours. Sa mise en scène brille par son rythme humoristique fabuleux, tout en dévoilant la folie sympathique de ses personnages.

FIREBALL – Première nord-américaine

Thaïlande Réal : Thanakorn Pongsuwan

Fraîchement sorti de prison, Tai se rend au chevet de son frère, plongé dans un profond coma, et jure de se venger de ceux qui l’ont mis dans cet état. Sa démarche le mènera sur le terrain de Fireball, un sport de combat inspiré du basketball. De temps en temps, un film se révèle être de loin, très loin, supérieur à ce qu’il n’aurait même pas dû rêver devenir. Cette année, ce film est FIREBALL. Chaque partie de fireball est une violente démonstration de combats extrêmes à poings nus où tous les coups sont permis. Avec ce long métrage, Pongsuwan bondit au haut du classement des réalisateurs thaïs spécialistes du film de genre.

GRACE – Première montréalaise en présence du réalisateur Paul Solet

États-Unis Réal : Paul Solet

Produit par Adam Green, le réalisateur de HATCHET, voici une histoire horrifique qui évoque REPULSION de Polanski et THE BROOD de Cronenberg. En faisant appel à une sage-femme, un couple s’assure que l’accouchement de Madame se déroule sans pépin. La mise au monde est cependant douloureuse et le nouveau-né, bien qu’il soit en parfaite santé, préfère avoir du sang dans son biberon. Présenté à Sundance où certains spectateurs se sont évanouis lors de la projection, GRACE, premier film de Paul Solet, voici un morbide contraceptif visuel pour tous ceux désirant avoir des enfants !

GRAPHIC SEXUAL HORROR – Première montréalaise en présence de la co-réalisatrice Barbara Bell

États-Unis Réal : Barbara Bell & Anna Lorentzon

En 1997 apparaît sur Internet Insex.com, un site spécialisé en photos et vidéos de bondage et sadomasochisme extrêmes. Les réalisatrices Barbara Bell et Anna Lorentzon nous entraînent dans les coulisses de cette entreprise pornographique en allant à la rencontre des réalisateurs des clips et de leurs courageuses modèles. Même s’il comporte son lot de scènes dures, ce documentaire est avant tout une réflexion sur l’Art et l’esthétique ainsi que sur

les frontières troubles entre la jouissance et la perversion. Succès choc de Slamdance et Hot Docs, ce film transgressif ne laissera personne indifférent.

HARD REVENGE, MILLY / HARD REVENGE, MILLY: BLOODY BATTLE – Première canadienne, en presence du réalisateur et scénariste Takanori Tsujimoto

Japon Réal : Takanori Tsujimoto

Le réalisateur Takanori Tsujimoto présentera les deux parties du diptyque HARD REVENGE, MILLY. D’une violence sanguinolente avec une forte dose d’humour déjanté, il s’agit d’un heureux mélange entre KILL BILL et ROBOCOP, avec une touche de TOKYO GORE POLICE. L’actrice principale, Miki Mizuno, est magnifiquement spectaculaire lors de ses scènes de combat où elle tranche et démembre ceux qui ont assassiné sa famille, utilisant des armes greffées mécaniquement à son propre corps.

HELLS – Première nord-américaine

Japon Réal : Yoshiki Yamakawa

Suite à un accident, Linne s’en va en Enfer où elle rencontrera une galerie de personnages étranges, dont un démon sosie d’Elvis, et changera le cours de leur « existence. » Cette production du studio Madhouse, à qui l’on doit des films comme PAPRIKA et NINJA SCROLL, opte pour un style brut, tout en faisant preuve d’un flair visuel ahurissant et d’un extraordinaire souci du détail. Ce serait un sacrilège pour tout amateur d’animation de rater cette occasion en or de voir HELLS sur grand écran.

THE HORSEMAN – Première canadienne

Australie Réal : Steven Kastrissios

Après que sa fille toxicomane a récemment été retrouvée morte d’une surdose sur le plateau d’un film érotique, un exterminateur débute une foudroyante vengeance meurtrière contre l’industrie pornographique underground d’Australie. Un film aussi chaud qu’un charbon ardent, THE HORSEMAN est l’incarnation du thriller classique de vengeance dilué à ses éléments les plus purs et éprouvants. Une version brutale et impardonnable du HARDCORE de Paul Schrader, THE HORSEMAN est rempli de moments à faire grincer les dents, mais le coup qui frappe le plus profondément est ancré dans la furie primale issue de son chagrin. Un premier film caustique du réalisateur Steven Kastrissios qui, à l’âge de 26 ans, signe également le scénario, la coproduction, le montage et même la graduation des couleurs. Un succès gigantesque à SXSW cette année.

I SELL THE DEAD – Première montréalaise, en présence du réalisateur Glenn McQuaid, de l’acteur et co-producteur Larry Fessenden et du co-producteur Peter Phok

États-Unis Réal : Glenn McQuaid

« Ne faites jamais, jamais confiance à un cadavre. » Le réalisateur culte Larry Fessenden et Dominic Monaghan (LOST) interprètent un duo d’ambitieux pilleurs de tombes pris avec de sérieux problèmes occultes dans ce délire victorien qui a gagné des prix partout où il a été présenté. Une lettre d’amour gothique aux films de la Hammer et toutes ces choses qui nous empêchent de fermer l’oeil, I SELL rappelle les films de Burton et les premières oeuvres de Raimi. Les images sont sensationnelles, la composition est brillante et le tout déborde littéralement de créativité ingénieuse et de performances phénoménales (attention à Ron Perlman et Angus Scrimm). Un visionnement savoureux du début à la fin et l’une des meilleures comédies d’horreur depuis que la Mort existe.

THE IMMACULATE CONCEPTION OF LITTLE DIZZLE – Première internationale, en présence du réalisateur David Russo

États-Unis Réal : David Russo

Cette brillante comédie marginale mettant en scène des hommes enceints de créatures marines suite à une dépendance à des biscuits expérimentaux pourrait bien être le REPO MAN de cette génération! Avec ses performances uniques d'une distribution qui atteindra fort certainement l'immortalité, LITTLE DIZZLE pourrait bien être l'improbable fruit d'une orgie torride entre Richard Linklater, Judd Apatow, Dan Clowes et William S. Burroughs puisqu'il balance de l'humour de toilette avec des réflexions spirituelles, d'horrifiques métamorphoses corporelles et un revirement explosif du rôle homme/femme. Une comédie de jeunesse vulgaire mais intellectuelle et l’un des films les plus rafraîchissants que vous verrez cette année, DIZZLE arrive à Fantasia après avoir séduit le public de Sundance et SXSW.

INSTANT SWAMP – Première nord-américaine

Japon Réal : Satoshi Miki

ADRIFT IN TOKYO, de Satoshi Miki, fut l’un des favoris de la dernière édition de Fantasia et s’est mérité le prix du Meilleur scénario. Miki nous revient avec une comédie sympathique, bizarre et hilarante, qu’on croirait venue d’un

autre monde, qui exploite plusieurs types d’humour (slapstick, premier degré, absurde, etc.) avec la même efficacité. INSTANT SWAMP est certainement l’un des films les plus imprévisibles de l’histoire du cinéma.

IP MAN – Première canadienne

Hong Kong Réal : Wilson Yip

Le lauréat du Meilleur film et de la Meilleure direction des combats aux Oscars de HK 2009 nous envoie au tapis en proposant la première incarnation cinématographique du maître de Bruce Lee, Ip Man, situé dans la Chine de 1937. La star du cinéma d’action Donnie Yen (IRON MONKEY, HERO) interprète brillamment le maître avec autant d’élégance que d’intensité. Sammo Hung, vétéran chorégraphe de scènes d’action, injecte une énergie rapide et dangereuse à chaque séquence de combat et respecte la tradition de l’art martial, tout en y injectant une touche modernisme.

KAIFECK MURDER – Première nord-américaine

Allemagne Réal : Esther Gronenborn

Le photographe Marc et son fils Tyll arrivent à Kaifeck, une bourgade isolée où les habitants célèbrent un étrange rite d’Après-Noël où ils se déguisent en monstre afin d’éloigner les démons liés à leur patelin. Un mystère plane au-dessus de ce village aux habitants hostiles. Une vingtaine d’année auparavant, une famille a été massacrée et, bien que le coupable n’a jamais été retrouvé, il semble y avoir une connexion avec Marc. Un «meurtre et mystère» enrobé dans un thriller surnaturel: l’hybridation réussit comme par magie, pour engendrer le chef-d’oeuvre atmosphérique parfait. La réalisatrice Esther Gronenborn signe un tour de force. Sans contredit, KAIFECK MURDER est l’un des meilleurs titres de l’année!

LA POSSIBILITÉ D’UNE ILE – Première nord-américaine

France Réal : Michel Houellebecq

Le polémiste écrivain Michel Houellebecq a décidé d’adapter lui-même son dernier roman à ce jour. Le résultat est un ambitieux film de science-fiction au propos éloquent. La quête de l’immortalité du personnage principal interprété par Benoît Magimel le mène à la rencontre d’une secte inspirée du mouvement raëliens et l’entraîne jusqu’au lendemain de l’Apocalypse. Une méditation philosophique sur les angoisses de notre génération et de celles à venir.

LEFT BANK – Première canadienne

Belgique Réal : Pieter Van Hees

Victime d’un épuisement chronique, Marie, une jeune athlète, se voit forcée au repose. Complètement déprimée, elle trouve enfin le bonheur entre les bras de Bob, un séduisant jeune homme qui l’invite à aménager dans son appartement. Marie flotterait sur un nuage si ce n’était des étranges locataires habitant l’édifice où réside son amoureux. Le réalisateur instaure une atmosphère familière qui bascule lentement dans un univers de magie noire. Drame fantastique mature teinté de sorcellerie, LEFT BANK souligne l’émergence d’un nouveau talent.

LEGENDARY ASSASSIN – Première nord-américaine

Hong Kong Réal : Wu Jing, Nicky Li

Le spécialiste des arts martiaux Wu Jing accomplit sa première réalisation avec cette histoire bourrée d’action qui renvoie aux films de kung-fu des années 80, tout en retirant l’aspect kitsch de l’époque. Après plusieurs années à jouer les seconds violons, Wu Jing excelle dans un rare rôle de premier plan où il interprète un mystérieux étranger s’engageant dans de nombreuses scènes de combat palpitantes.

LESBIANS VAMPIRE KILLERS – Première canadienne

Angleterre Réal : Phil Claydon

Le duo comique du Royaume-Uni , James Corden et Mat Horne (GAVIN & STACEY de BBC TV), s’attaque à l’héritage fort respecté du cinéma d’horreur britannique avec ce film aussi drôle que torride qui a conquis les foules et irrité les critiques sur sa terre natale. L’humour se maintient sur la frontière qui sépare l’humour pince-sans-rire typiquement britannique et l’humour gras d’un BENNY HILL. À la fois fièrement simplet et esthétiquement léché, LESBIAN VAMPIRE KILLERS récupère avec une certaine verve la bonne vieille formule qui consiste à opposer deux gnochons ordinaires à des forces maléfiques immuables. Horne & Corden insufflent une énergie impie au processus qui, ultimement, réinvente ladite formule en un agréable moment de divagation.

LIFE IS HOT IN CRACKTOWN – Première internationale, en présence du réalisateur Buddy Giovinazzo

États-Unis Réal: Buddy Giovinazzo

Quatre histoires de dévastation défoncées au crack s’entremêlent dans ce cauchemar urbain lancinant qui fait l’effet d’une version exténuée de SHORT CUTS avec des airs de LAST EXIT TO BROOKLYN. Adapté de son bestseller culte du

même nom sorti en 1993, ce film est le fruit de 15 années de lutte acharnée pour Giovinazzo. À travers l’infamie du roman et la puissance du script, il est parvenu à réunir une équipe toute étoile malgré un budget restreint. Ils ont tous travaillé pour un maigre salaire et ont tout tourné au coeur d’un quartier dangereux du centre-ville de Los Angeles. CRACKTOWN est un film choquant et compatissant qui démontre que l’Amérique a déjà perdu bien plus que sa simple guerre aux drogues.

MUTANTS – Première internationale

France Réal : David Morley

Depuis le début de l’été, un virus transforme ses victimes en créatures cannibales. Nous sommes au plein coeur de l’hiver, Sonia et Marco trouvent refuge dans un édifice avec un sérieux problème. Marco est contaminé. Sous les yeux horrifiés de sa compagne, il s’apprête lentement à joindre l’armée des mutants. Bien qu’il rappelle plusieurs classiques du genre, ce premier film de David Morley apporte une variante intéressante en focalisant sur le moment où un homme se transforme en mort-vivant. Avec ses effets spéciaux fort réussis et ses nombreuses scènes à faire frémir, MUTANTS souligne la place importante qu'occupe aujourd'hui la nouvelle vague d'horreur français sur le circuit festivalier international.

M.W. – Première internationale

Japon Réal : Hitoshi Iwamoto

Sur une île près d’Okinawa, une base militaire entreposait une arme chimique classée top secrète. Malheureusement, il y eut un accident. La fuite tua tous les occupants de l’île, à l’exception de deux jeunes garçons. Aujourd'hui, les deux garçons sont à présent des hommes ayant suivi des chemins divergents. L’un est un prêtre catholique voué à la paix. L’autre est un tueur en série. La chaîne Nippon Television a décidé de rendre hommage à ce géant du manga animé qu’est Osamu Tezuka, et ce, vingt ans après sa disparition (quatre-vingts ans après sa naissance en 1928). Paranoïaque, violent et défaitiste, cette fascinante méditation sur l’essence du Bien et du Mal démontre la profondeur morale et artistique du maître mangaka.

MY DEAR ENEMY – Première canadienne

Corée du Sud Réal : Lee Yoon-ki

Comédie dramatique aux images léchées et aux sonorités jazzy, MY DEAR ENEMY nous fait découvrir les multiples visages de Séoul. Dès le splendide plan-séquence qui ouvre le long métrage, on comprend qu’on a affaire à un film différent et à un cinéaste surdoué. Jeon Do-yeon (Prix d’interprétation à Cannes 2008 pour SECRET SUNSHINE) et Ha Jung-woo (THE CHASER) règnent sur ce long métrage qu’il ne faut rater sous aucun prétexte.

NEIGHBOR – Première mondiale, en présence du réalisateur Robert Masciantonio

États-Unis Réal : Robert Masciantonio

Une fille anonyme (America Olivo de la redite de FRIDAY THE 13TH) erre dans un quartier de banlieue cossue où elle pénètre par effraction dans certains domiciles et y séjourne un moment. Généralement, ce n’est que pour quelques jours, le temps de torturer et massacrer tous ceux qui sont à la maison au moment de son arrivée. Brûlant d’humour noir et de pulvérisantes séquences choquantes, NEIGHBOR inverse astucieusement les rôles homme/femme propres au cinéma d’exploitation en mettant en scène une femme qui terrorise une série d’hommes généralement effrayés et vulnérables. Pensez à AUDITION avec la charge psycho-sexuelle de IN THE REALM OF THE SENSES.

NIGHTMARE DETECTIVE 2 – Première canadienne

Japon Réal : Shinya Tsukamoto

Si vos rêves sont hantés par des revenants, vous faites appel au « Nightmare Detective », mais si c’est ce dernier qui est aux prises avec ces visions nocturnes, à qui fait-il appel? Autant film d’horreur efficace que drame psychologique introspectif, NIGHTMARE DETECTIVE 2 nous présente son antihéros sous un jour nouveau. Shinya Tsukamoto s’amuse avec les conventions du J-Horror tout en demeurant fidèle à son style unique.

ORPHAN

États-Unis et Canada Réal : Jaume Collet-Serra

Même s’il a déjà deux enfants, un couple en veut un autre, mais ne peut y arriver. Ils décident alors d’adopter une fillette du nom d’Esther. Cette petite perle semble être l’ajout idéal à leur famille, mais une fois à la maison, les choses commencent à se gâter. Esther n’est pas la personne qu’elle semblait être et son côté sombre ressort en moins de deux. Le réalisateur de ORPHAN, Jaume Collet-Serra, promet que son dernier-né offre plus qu’une simple mise à jour du film d’enfant tueur et ne manquera pas de vous choquer et de vous surprendre. ORPHAN a la ferme intention de s’élever parmi les meilleures productions du genre.

OROCHI – Première nord-américaine

Japon Réal : Norio Tsurata

Les enfants de célébrités peuvent avoir de la difficulté à s’adapter au monde. Pour Kazusa (Yoshino Kimura) et Risa Monzen (Noriko Nakagoshi), filles de la vedette de films datant de l’âge d’or du cinéma Aoi Monzen (aussi interprétée par Kimura), leur mésadaptation névrotique est décuplée par une malédiction qui transforme les femmes de la famille Monzen en créatures hideuses à l’âge de 29 ans. Empruntez la route de l’horreur japonaise, tournez sur SUNSET BOULEVARD pour ensuite zigzaguer dans les ruelles de MULHOLLAND DRIVE. OROCHI est un film bizarre et résolument Lynchien qui a de multiples identités, une chronologie éclatée et des moments de haute tension mélodramatique. Une oeuvre triste, belle et effrayante qui vous fera l’effet d’un rêve éveillé.

PACO AND THE MAGIC BOOK – Première canadienne

Japon Réal : Tetsuya Nakashima

Une fillette ayant perdu la mémoire et ses parents dans un accident lit le même livre jour après jour et se taille une place dans le coeur d’un riche industriel détestable qui décide de créer une pièce de théâtre en son honneur. Tetsuya Nakashima (MEMORIES OF MATSUKO) confirme son statut de magicien du réalisme fantaisiste et des tableaux délirants avec ce conte marginal rappelant Tim Burton.

PLAYING COLUMBINE – En présence de plusieurs intervenants du film.

États-Unis Réal : Danny Ledonne

De toutes les réflexions sur la tragédie de Littleton, le jeu vidéo Super Columbine Massacre RPG! est aisément la plus provocante. Téléchargé par des milliers d’internautes, le jeu a fait la une des manchettes et forcé son créateur, Danny Ledonne, à sortir de l’ombre. Désireux de partager sa propre vision de l’histoire, le cinéaste s’est emparé d’une caméra et a signé un film audacieux sur la pertinence du jeu vidéo comme objet de pensée. Son regard sur la contre-culture dévoile notre position ambiguë face à la liberté d’expression et ses limites. Une oeuvre importante sur l’époque folle dans laquelle nous vivons.

POWER KIDS – Première nord-américaine

Thaïlande Réal : Krissanapong Rachata

Pour sauver leur copain en attente d’une greffe cardiaque dans un hôpital pris en otage par des terroristes, une bande d’enfants devra se cuisiner quelques adultes à la sauce muay thaï. POWER KIDS est à ONG BAK ce que THE GOONIES fut à RAIDERS OF THE LOST ARK, c’est-à-dire, une chance de prouver que tout ce qu’un adulte est capable d’accomplir peut également être fait avec panache par des enfants. Qu'ils sautent la tête la première au travers d’une vitre ou administrent des coups de genoux aériens en tandem, les enfants de POWER KIDS performent avec une témérité inouïe.

PRIVATE EYE – Première internationale

Corée du Sud Réal : Park Dae-min

Un détective débrouillard et un brillant jeune médecin s’allient pour démasquer un tueur en série. Ils sont loin de se douter jusqu’où leur enquête les mènera. Film de détective rappelant Sherlock Holmes, ce premier film de Park Dae-min s’inspire visiblement de l’oeuvre de Sir Arthur Conan Doyle. La reconstitution de la Corée du début du 20e est assurée par ceux qui nous en ont mis plein la vue avec THE GOOD, THE BAD, THE WEIRD.

ROUGH CUT – Première canadienne

Corée du Sud Réal : Jang Hun

Lorsqu’un acteur arrogant provoque un dangereux mafioso, il est loin de se douter qu’ils se retrouveront éventuellement sur le même plateau de tournage. Il se doute encore moins que les scènes de combats devront être réelles. Produit et coscénarisé par Kim Ki-Duk, cette première oeuvre de Jang Hun marque l’émergence d’un cinéaste qui ne se contente pas de rester dans l’ombre de son mentor et s’affirme comme un auteur qu’il faudra surveiller.

SLAM-BANG – Première mondiale en présence du réalisateur Mark Lebenon

Afrique du Sud Réal : Mark Lebenon

La mission était pourtant simple : voler de l’information se trouvant dans l’ordinateur d’un rival et l’apporter à son rival. Malheureusement, tout foire. George se retrouve rapidement avec du sang sur les mains et des tueurs à gage à ses trousses. La nuit va être longue. Plusieurs termes et concepts académiques pourraient décrire SLAM-BANG, mais un seul lui rend réellement justice : il s’agit d’un film qui torche! Mark Lebenon déchire l’écran avec une entraînante histoire de chasse à l’homme baignant dans la même énergie radicale que les meilleures productions de Michael Mann. L’une des découvertes les plus excitantes de l’année, ce film est une explosion d’émotions aussi puissantes que n’importe quelles montagnes russes.

SMASH CUT – Première mondiale, en présence du réalisateur Lee Demarbre et des acteurs Sasha Grey et David Hess

Canada Réal : Lee Demarbre

Qu’obtient-on lorsque le réalisateur de JESUS CHRIST VAMPIRE HUNTER fait équipe avec Sasha Grey, David Hess et Michael Berryman pour tourner un hommage complètement sauté à HG Lewis, le pionnier du cinéma d’horreur des années 60? On obtient SMASH CUT, baby! Oui, Lee Demarbre, le roi de la série B contemporaine canadienne, vient tout juste de compléter son plus gros film en carrière et nous sommes démesurément excités à l’idée de présenter la première mondiale à Fantasia. La grosse pointure du « grindhouse » David Hess (LAST HOUSE ON THE LEFT, HITCH HIKE) joue le rôle du célèbre réalisateur de « grindhouse » Able Whitman, un cinéaste qui découvre que, lorsque l’on réalise une production à petit budget, non seulement la réalité demeure beaucoup moins coûteuse que les prothèses et les maquillages, mais c’est beaucoup plus... réaliste!

STOIC – Première nord-américaine

États-Unis Réal : Uwe Boll

Un détenu est trouvé pendu dans sa cellule. On ouvre une enquête afin de connaître les tenants et aboutissants de l’affaire. À travers une série de retours en arrière, nous revivons les vingt-quatre dernières heures du pendu. Ce qui semblait être à première vue une franche camaraderie entre taulards se révèle bien plus horrible. Le mauvais garçon du septième art, Uwe Boll, est de retour avec ce film qui étouffe ses spectateurs comme un coup de poing dans le ventre. Mettant en vedette Edward Furlong et basé sur une histoire vraie, STOIC est une oeuvre à la fois fascinante et rébarbative avec une structure narrative simple, quoique mortellement efficace.

SWEET KARMA – Première mondiale en présence du réalisateur et coscénariste Andrew Hunt, de l'actrice Shera Bechard et du coscénariste et producteur exécutif James Fler

Canada Réal : Andrew Hunt

Lorsque Karma apprend que le corps de sa soeur Anna a été retrouvé dans une forêt en banlieue de Toronto, apparemment victime d’un coup monté de la mafia russe, elle met en branle une sanglante vengeance qui la voit s’opposer, armée de seulement deux mains, d’un cerveau aiguisé et de pas mal de volonté, aux pires malfrats du crime organisé torontois. SWEET KARMA est non seulement une distinctive contribution au registre des films de type « viol et vengeance », mais s’inscrit fièrement dans la nouvelle vague de cinéma indépendant culte canadien.

TACTICAL UNIT: COMRADES IN ARMS – Première canadienne

Hong Kong Réal : Law Wing-Cheong

TACTICAL UNIT: COMRADES IN ARMS est un film dérivé de PTU, l’oeuvre acclamée de Johnny To. Celui-ci est maintenant dans le siège du producteur et laisse la réalisation à un collaborateur de longue date, Law Wing-Cheong, dans ce suspense épatant et bourré d’action mettant en scène un habile jeu du chat et de la souris se déroulant dans les forêts de Hong Kong. Les habiletés d’une équipe de policiers sont rudement mises à l’épreuve alors qu’ils doivent poursuivre un groupe de cambrioleurs dangereux.

TERRIBLY HAPPY – Première canadienne

Danemark Réal : Henrik Ruben Genz

Un policier tourmenté est forcé de quitter Copenhagen suite à des accusations de faute professionnelle. Au lieu d’être renvoyé sur-le-champ, il a été poliment réassigné nouveau maréchal de South Jutland... et se retrouve malgré lui prisonnier d’une toile de secrets. Un fascinant film néo-noir avec des coups de théâtre manipulateurs qui s’opposent aux attentes créées par le récit et épatent par leur brillance raffinée, TERRIBLY HAPPY explore la nature passive du mal et les concessions morales avec un esprit sombre et une intelligence des plus aiguisée. Mettant en vedette Kim Bodnia de la série PUSHER. Récipiendaire du Crystal Globe au Festival de films de Karlovy Vary.

THE WILD AND WONDERFUL WHITES OF WEST VIRGINIA – Première canadienne

États-Unis Réal : Julian Nitzberg

La réalité s’avère bien plus surprenante que la fiction dans ce documentaire fou à lier qui vous laissera pantois et corrompra votre vision des « valeurs familiales » à jamais. À première vue, la famille White ressemble à quelque chose sorti tout droit de DEVIL’S REJECTS. Détestés des policiers, des politiciens et de plusieurs voisins, ils habitent les montagnes appalachiennes et enfreignent quotidiennement toutes les lois. Compagnon de WHITE LIGHTNIN’ (également présenté à Fantasia cet été), Ce documentaire présentant une vision anticonformiste de la famille est produit entre autres par les créateurs de JACKASS Johnny Knoxville et Jeff Tremaine.

THIRST – Première nord-américaine

Corée du Sud Réal : Park Chan-Wook

Park Chan-wook fait partie de l’élite cinématographique mondiale et il l’a prouvé une fois de plus en remportant le Prix du Jury au dernier Festival de Cannes avec THIRST. Inspirée du roman Thérèse Raquin d’Émile Zola, cette oeuvre audacieuse, mêlant passion interdite, dilemmes moraux... et vampires, a suscité énormément de réactions partout où il est passé. Fantasia est très fier de présenter la première nord-américaine de l’un des films les plus attendus de l’année.

TOKYO ONLYPIC 2008 – Première nord-américaine

Japon Réal : Riichiro Mashima

Pendant que Beijing vibrait au rythme des Jeux olympiques, Tokyo organisait un événement, disons, similaire (mais beaucoup plus cinglé) : Les Tokyo OnlyPics.

Riichiro Mashima propose une cavalcade ininterrompue de gags hilarants et de trouvailles hallucinantes dans une incroyable variété de styles (en action réelle, animation numérique et 2D), avec la généreuse participation d’une équipe de rêve incluant Ignacio Ferreras, Richard Fenwick et Bill Plympton, dont le segment « Luv Race » constitue un authentique triomphe!

TRICK’R’TREAT – Première canadienne en présence du réalisateur Michael Dougherty

États-Unis Réal : Michael Dougherty

Vous l’avez déjà entendue celle-là, mais cette fois-ci, c’est la bonne: TRICK ’R TREAT est le film que les fans d’horreur ont attendu depuis toujours, l’antidote à tous les remakes insipides, suites et « Saint Graal » encensés à outrance que nous avons dû subir depuis quelques années. Racontée au cours d’une seule soirée d’Halloween, l’histoire est celle d’une multitude de personnages (ados, parents, plusieurs petits enfants et un vieux grincheux) dont les destins se croisent à travers quatre intrigues différentes. Le réalisateur Dougherty connaît tous les éléments qui accrochent et fonctionnent et nous les présente avec l’aide d’une distribution d’acteurs de choix comme Brian Cox, Anna Paquin et Dylan Baker.

VAMPIRE GIRL VS. FRANKENSTEIN GIRL – Première canadienne, en présence du réalisateur Yoshihiro Nishimura

Japon Réal : Naoyuki Tomomatsu, Yoshihiro Nishimura

Après avoir accueilli la Nouvelle Chair dans TOKYO GORE POLICE, le réalisateur et génie des effets spéciaux Yoshihiro Nishimura a choisi de faire quelque chose de plus slapstick avec VAMPIRE GIRL VS. FRANKENSTEIN GIRL, qu’il a coréalisé avec Naoyuki Tomomatsu (STACY). Tout ce que vous demande ce petit bijou et futur film culte, c'est de vous laisser tout doucement absorber par sa touchante étrangeté. Après sa première mondiale au Festival du film asiatique de New York, cet opus gore et disjoncté promet d’ébranler l’auditoire du Festival Fantasia !

THE WARLORDS – Première canadienne

Hong Kong/Chine Réal : Peter Chan

THE WARLORDS est le récipiendaire du meilleur film aux Oscars de Hong Kong 2008, raflant également bon nombre de prix. Se déroulant lors d’une période sombre de la dynastie Ching et tourné dans les majestueux tableaux de la Chine continentale, le réalisateur Peter Chan prend d’assaut le public avec sa courageuse épopée d’action impliquant arts martiaux, fusils, canons, lances et une efficace tension dramatique. La vedette de films d’action Jet Li, Andy Lau et Takeshi Kaneshiro (Chungking Express) incarnent trois meilleurs amis qui connaîtront un destin tragique.

WHITE LIGHTNIN’ – Première montréalaise, en présence du co-scénariste Shane Smith

Angleterre Réal : Dominic Murphy

Émergeant des enfers comme une chauve-souris carburant au meth, cet élan de furie appalachienne raconte avec sueur et délire l’histoire de Jesco White, le notoire hors-la-loi danseur de « clog ». Violent, choquant et subtil, il s’agit de l’éblouissant premier long métrage d du cinéaste anglais Dominic Murphy qui a épaté l’audience du dernier Festival de Sundance où il a eu sa première mondiale plus tôt cette année. Écrit par les fondateurs de Vice Magazine Shane Smith et Eddy Moretti (ce dernier étant le co-réalisateur et le vidéographe du brillant HEAVY METAL IN BAGHAD). Pour un regard alternatif sur Jesco et sa famille, ne manquez pas le documentaire THE WILD AND WONDERFUL WHITES OF WEST VIRGINIA, également présenté au festival cette année.

YATTERMAN – Film d’ouverture - Première canadienne, en présence du producteur Yoshinori Chiba

Japon Réal : Takashi Miike

Un film de Takashi Miike n’est jamais banal. Ainsi, lorsqu’il adapte un dessin animé pour enfant un peu trash des années 70, on se doute bien que le tout baignera dans l’irrévérence et l’anticonformisme. Véritable festin visuel, YATTERMAN transformera la soirée d’ouverture de Fantasia 2009 en happening!

www.fantasiafestival.com

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