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mise a jour 28 novembre 2023

The SORCERERS aka La Créature Invisible - Michael Reeves avec Boris Karloff, Catherine Lacey, Elizabeth Ercy, Ian Ogilvy, 1967, Royaume Uni, 97m

Le professeur Monserrat (Boris Karloff) travaille depuis trente ans sur une méthode de contrôle à distance par l'hypnotisme. Ses recherches pour trouver un cobaye lui amènent à rencontrer Mike Roscoe (Ian Ogilvy), jeune homme blasé qui a une copine française un peu farouche et un copain un peu quelconque. Si les intentions de Monserrat sont à la base nobles, il imagine des hospices ou les gens âgés pourraient vivre par procuration une vie de jeunesses, car non seulement on peut contrôler un sujet, mais aussi ressentir toutes ses émotions. Malheureusement sa femme Estelle a des envies moins catholiques. Du simple désir d'un manteau de vison, on passe à des excès de vitesse et des meurtres. Mike pour sa part n'a aucun souvenir de ce qu'il fait lorsqu'il est sous le contrôle d'Estelle et Monserrat n'arrive pas à prendre le dessus sur l'esprit tordu de sa femme. Une spirale de violence part en roue libre.

Michael Reeves a eu une carrière très courte, dont on retiendra longtemps Witchfinder General, réalisé l'année suivante. Sur une idée de base qui ressemble plus à un épisode de Twilight Zone qu'un argument de long métrage, avec des acteurs vétérans et un budget mince, il s'en tire probablement bien pour l'époque, mais évidemment que le film a prit un coup de vieux. On imagine mal, par exemple, le film produit quelques années plus tard en pleine révolution sexuelle, les plaisirs par procuration auraient été plus troublants. D'ailleurs la vielle Estelle au visage ravagé par le temps ne songe qu'à la violence et les sensations fortes. Si les acteurs jouent bien le jeu, Karloff était déjà loin de sa grande forme, malgré qu'on apprécie toujours sa présence. Le tout se terminera de manière assez banale et somme toute prévisible. Le rythme lent de l'époque et la musique yéyé entendue principalement dans le club ou les jeunes se tiennent, buvant du cola, ne sauraient probablement pas exciter un public des années 2000. Il n'y a de Créature Invisible que dans le titre !

Le dvd de Neo Publishing contient deux courts entretiens avec Alain Schlockoff, rédacteur en chef du magazine L'Ecran Fantastique, un sur les différentes compagnies indépendantes qui faisaient dans l'horreur en Angleterre à l'époque et l'autre sur le regretté Micheal Reeves. Galerie de photos et une fiche d'exploitation française et le dossier de presse espagnol dans une section dvd-rom. Mario Giguère

Le SPECTRE MAUDIT aka THE BLACK TORMENT aka ESTATE OF INSANITY - Robert Hartford-Davis, 1964, Angleterre

Lorsque Sir Richard Fordyke, riche aristocrate propriétaire terrien, revient après un séjour londonien de trois mois en compagnie de sa nouvelle épouse, il retrouve ses sujets méfiants et antipathiques. Car il a beau prétendre qu'il était absent, de nombreux témoins l'ont vu chevauché de nuit un cheval blanc fuyant le spectre de sa femme qui s'est suicidée il y a quatre ans de cela. Pire encore, on le soupçonne d'avoir violé puis tué une jeune fille. Sir Richard, qui ne comprend rien à cette grotesque situation, va alors être la victime du spectre de son épouse puis sombrera peu à peu dans une folie paranoïaque.

LE SPECTRE MAUDIT possède tout ce que l'on attend du film d'épouvante gothique à l'anglaise: atmosphère pesante, scènes d'épouvante spectrale, personnages antipathiques et patibulaires, comme le maréchal ferrand au physique de Bud Spencer ou le père de Richard, vieux tétraplégique impuissant assistant bien malgré lui à une terrible machination. Le fantastique et l'horreur sont introduits de façon discrète, le film ne possédant que peu de scènes chocs et misant principalement sur son ambiance. Ce n'est certes pas un classique du genre, mais il présente une approche plaisante de l'épouvante à l'anglaise quelque peu différente des films de la Hammer. Kerozene

SPIRIT TRAP - David Smith, 2005, Angleterre   

Cinq jeunes adultes, des étudiants en art pour la plupart semble-t-il, emménagent en collocation dans une vieille demeure de la banlieue londonienne. Parmi eux se trouvent Jenny (la chanteuse pop bouboule Billie Piper qui joue dans la version actuelle du "Doctor Who"), une blonde au passé trouble qui semble avoir des capacités psychiques, Nick (Sam Troughton, vu dans AVP), un blond au passé trouble qui fait les yeux doux à Jenny, Tina (Alsou, représentante de la Russie au concours Eurovision 2000 où elle termina deuxième), une belle brune trouble de partout, Tom (Luke Mably, aperçu dans 28 JOURS PLUS TARD), un beau gosse consommateur et revendeur de came en tout genre, et Adele (Emma Catherwood, IN THE SPIDER'S WEB avec Lance Henricksen), copine jalouse de Tom et chaudasse légèrement masochiste. Leur nouvelle maison est très vieille, très grande et très vide, principalement le hall d'entrée, gigantesque espace au fond duquel se dresse une drôle d'horloge pleine de cadrans. Cette horloge est en fait une sorte de piège à esprits et ce gros malin de Nick n'a pas de meilleure idée que de la réparer. Dès cet instant, les choses partent gentiment en couille : Tom se fait voler son stock de drogues, du coup il cherche partout et accuse Tina, mais derrière cette accusation Adele semble y voir une conspiration et devient super jalouse alors qu'en fait c'est bel et bien Tina qui sème le trouble et tout ça sous les yeux de Jenny qui flippe grave depuis qu'elle a fait un rêve épouvantable où un homme était maltraité et Nick, au milieu de tout ça, tente de temporiser faiblement et constate que tout ne tourne pas très rond. Et c'est vrai qu'il s'en passe des choses bizarres ici. On entend des bruits, des voix, des grincements, Tom a même des visions où il voit un de ses anciens clients tringler sa nana, et puis il y a le grenier dont l'accès est condamné par un gros cadenas... .

Bref, SPIRIT TRAP est un film d'épouvante orienté ados qui reprend la sempiternelle lignée de faciès photogéniques sur son affiche, et qui aligne quelques clichés éculés de manière fatalement monotone. Le réalisateur David Smith, inconnu jusqu'ici et retombé dans l'oubli depuis la réalisation de son film - du moins jusqu'à ce jour - emballe son film en respectant un cailler des charges convenu et dont le dénouement n'est pas sans rappeler un autre film de 1992 dont je tairai le nom afin de ne pas trop en dire non plus. Mais il bénéficie d'un très joli décor, à savoir la vieille baraque hantée, qui aurait mérité d'être mieux mis en valeur. Le film se termine sur une mise à mort sanglante et une révélation salvatrice dont on se tamponne largement. Kerozene

STOKER - Chan-Wook Park avec Mia Wasikowska, Nicole Kidman et Matthew Goode, 2013, Angleterre/États Unis, 99m 

Après que le père d'India meurt, son oncle dont elle n'a jamais entendu parler, vient vivre avec elle et sa mère. India par contre, suspecte rapidement son oncle d'avoir des buts cachés et au lieu de s'inquiéter de ce qu'il trame, elle ressent une étrange attirance envers lui.

Que voilà une belle petite perle gothique de ce bon vieux Chan-Wook Park qui signe ici son premier film américain qui a polarisé beaucoup le public. Certains ont adoré, d'autres ont absolument détesté. De mon côté, STOKER était probablement mon film fétiche de l'année 2013, un thriller avec une histoire très simple et déjà vue, mais qui prend tout son intérêt grâce à la réalisation et les performances splendides des trois acteurs principaux. Le film présente une morale très violente et cruelle, morale qui a fait jaser et qui a beaucoup dérangé. Par exemple, lors de la scène la plus dérangeante du film, après avoir vécu un moment fort, la jeune India se masturbe de façon graphique, montrant clairement que Park ne s'est pas soumis au code hollywoodien habituel. L'atmosphère est splendide et plonge constamment dans le mystère et l'univers est presque Burtonien, au point où il distrait parfois durant les scènes. Peut-être plus de style que de substance au final néanmoins, mais quand même, un film splendide. Abba

The SUMMER OF THE MASSACRE - Bryn Hammond avec Jeannette James, Chris Jerratt, 2006, Royaume Uni, 72m

Basé sur de supposés vrais évènements, quatre jeunes en panne d'essence dans la campagne anglaise vont affronter Hammerhead, un tueur masqué qui plus est cannibale.

Le résumé est court car le scénario est bien mince et le prétexte aussi. L'objet principal du film est les poursuites interminables de Hammerhead qui rattrape toujours ses victimes, les frappent au marteau, les ramènent dans sa cabane, répéter quatre fois, merci. Si le sang gicle et les corps démembrés abondent, le tout demeure timide par rapport aux meilleurs films de sa catégorie, la réalisation manquant d'imagination pour rendre les scènes morbides plus efficaces. Par surcroît, le tueur masqué semble incapable de mourir, comme dans un certain Halloween. Si vous aimez les sadiques masqués qui poursuivent les dames, c'est pour vous, sinon on peut ajouter que les fausses blondes sont très mignonnes. Le site officiel est sur MySpace: www.myspace.com/thesummerofthemassacre   Mario Giguère

SUPER MARIO BROS - Annabel Jankel/Rocky Morton avec Bob Hoskins, John Leguizamo, Dennis Hopper, Samantha Mathis, 1993, Angleterre/États Unis

Bienvenue dans le monde du nanar cosmique réalisé par des nazes qui ne savent pas tenir une camera, dans ce monde vous découvrirez des effets spéciaux tout pourris, des scénarios écrits par des mioches de douze ans et des acteurs qui ne sont la que pour pouvoir payer leur loyer, c'est dans ce monde que vit Super Mario Bros le film (déjà fallait y penser) ignoble bouse torchée par des grands maîtres du profit maximum et de l'effort minimum, présentation d'une arnaque ultime.

Mario Mario (attention: vanne, car Mario en fait c'est son prénom mais c'est aussi son nom...  pfffffffff ha ha ha ha ha putain mortel....nan je sais c'est pas dôle...) est un plombier, a ses cotés Luigi Mario (attention: vanne, car Luigi c'est son prénom et Mario c'est son nom... pfffffffff ha ha ha putain y a même pas de vanne en fait...) tous deux vont être embarqués dans une aventure fantastique avec pour objectif de délivrer La princesse Peach (attention: vanne... bon OK j'arrête) prisonnière de l'ignoble koopa!!!

Et alors là attention les yeux, c'est parti pour une heure trente de blagues qui ne feront rire que les abrutis qui se bidonnent devant un bon vieux film de Steven Seagal ou de Jean Claude Van Damme (comme moi quoi... ), pour une heure trente d'effets spéciaux torchés a la va comme je te pousse par une équipe de branleur qui ont du bien se marrer en voyant les rush (nan mais faut pas déconner quand même les mecs!!) pour une heure trente de cabotinage incessant de la part d'acteurs qui de toute façon n'en ont rien a branler vu qu'ils sont la pour encaisser le chèque du loyer, et a la base de tout ça un univers féérique créé par le génial Miyamoto.

En effet un petit rappel des faits pour ceux qui auraient vécu dans une caverne depuis ces vingt dernières années, super Mario Bros est à la base un jeu de plate forme culte (et disons-le: génial) qui a enchanté et fait rêver toute une génération de hardcore gamer (parce que question difficulté c'était autre chose que les jeux vidéos actuels). Pourtant aussi géniale soit-il, ce jeu méritait-il, ou avait-il même besoin d'une quelconque adaptation cinématographique? Bien sur que non, un "non" qui rend la démarche créative (enfin si on peut parler de création) de ce film carrément intrigant, pourquoi? comment? Partant du principe que n'importe quelle personne un tant soit peu douée de bon sens n'aurait même jamais songé a une adaptation de Mario sur grand écran, comment des mecs censés savoir sur quels moteurs (et la je parle d'un point de vue purement commerciale, puisque ici il serait carrément débile de parler de démarche artistique) fonctionnent le cinéma peuvent-ils décider d'insuffler un budget démesuré dans ce qui ne peut être qu'un nanar immonde? (qui d'ailleurs fut loin d'être un succès)

La réponse est pourtant simple mes amis : Le fric. Car tout dans ce film pue l'arnaque a plein nez, ce qui le rend évidemment, vous me connaissez maintenant, plus que recommandable (c'est simple moi, dès qu'il sort en dvd je l'achète) tout est mal foutu et fait a la vite, tout est raté, un foirage totale et hallucinant (au même titre que King Kong 2) tellement évident qu'il en devient fendard, car si une blague foireuse peut créer un petit malaise deux milles blagues foireuses ça finit forcément par me faire marrer et la autant vous dire que je fut un bourrin satisfait. D'une poursuite en matelas (what the fuck??) dans les égouts avec des tortues mutantes, a la transformation de Dennis Hopper en gros lézard, en passant par un débouchage d'égout New Yorkais, cette "oeuvre" accumule les scènes débiles et complètement vaines (et incohérentes) a un rythme tel qu'il en devient tétanisant de connerie, a se demander ce qu'avait fumé les gay lurons coupables de cette farce cinématographique pour pouvoir nous pondre ce monument de portnawak gravé sur celluloïd, un travail qui force le respect à force de pousser vers la beaufitude la plus totale et la bêtise la plus pure, et si voir Bob Hoskins avec ses grosses moustaches (il ressemble à José Bové je vous jure que c'est vrai) parler comme un pizzaiolo pété au chianti (avec son gros béret rouge) ne suffit pas a déclencher en vous un fou rire incontrôlable(nan mais regardez-le-moi sur l'affiche avec sa ventouse il ferait presque pitié), alors je ne peux plus rien faire pour vous. Vous voila entré avec perte et fracas dans le monde du nanar. Kitano Jackson

SUPERSONIC SAUCER - S.G. Ferguson avec Marcia Monolescue, Gillian Harrison, 1956, Royaume Uni, 50m

Greta et Sumac sont deux malheureuses jeunes écolières qui devront passer l’été dans leur pensionnat, pour des raisons d’argent, entre autre. Le fils du directeur doit les surveiller, mais il est encore sous le choc d’avoir aperçu une soucoupe volante dans le coin de Venus à travers le télescope qu’ils ont visité. Effectivement, il y a bien une soucoupe qui atterrit non loin de Greta et Sumac, qui deviennent ami avec le petit extraterrestre de Venus, qu’ils vont surnommer Meeba. C’est lui qui a le pouvoir de se transformer en petite soucoupe et il s'empresse de réaliser les souhaits de ses nouvelles amies. Ca tourne toujours mal, s'ils souhaitent un vrai feu au lieu d’un système de chauffage vétuste, Meeba met le feu aux rideaux. Il peut aussi faire marcher de reculons chiens et hommes. C’est lorsque de vilains garnements veulent voler le coffre fort du pensionnat que l’action devient rocambolesque.

Court film de la Children Film Foundation, aux allures de E.T. des pauvres bien avant Spielberg, Supersonic Saucer ne met pas le paquet sur ses effets spéciaux: une marionnette simpliste et sans bouche, qui communique par télépathie, et du dessin animé pour la soucoupe. Il faut être bien indulgent pour y trouver un plaisir naïf d’un autre temps. Les enfants sont corrects et le jeune voisin qui ne doit pas avoir plus de cinq ans est comique dans son costume de cosmonaute. Le chef des vilains a des allures d’Alfred Hitchcock et ces canailles s’avèrent évidemment incompétents à souhait, facilement déjoués par les gamins. Pour celui qui veut tout voir seulement. En tout cas ces films pour la jeunesse britannique ont un charme et une innocence d’un autre temps que l’on peut apprécier en laissant son cerveau d’adulte au repos. Sinon c’est aussi du pur nanar cosmique ! Mario Giguère

TALES THAT WITNESS MADNESS - Freddie Francis, 1973, Angleterre, 90m

Le Dr Tremayne ne s'occupe que des cas vraiment spéciaux, et quand il est visité par un collège, il décide de lui expliquer en détails les cas qu'il traite. Le premier, c'est le petit Paul, qui complètement délaissé de ces parents se fait un ami imaginaire, en fait, un tigre imaginaire, menant à une bien triste conclusion. L'autre, c'est celui de Timothy, qui utilise un vélo antique pour remonter dans le temps, le tout menant à une conclusion funeste. Le troisième c'est Brian, qui un jour ramène un arbre chez lui qu'il sculpte comme une femme, au grand déplaisir de sa femme. Voilà que l'arbre prend vie et que l'obstacle devient la femme de Brian. Le quatrième, c'est celle d'Aurio, une agente qui tente d'impressionner son nouveau client, qui malheureusement pour elle, pratique le voodoo et a bien l'intention d'ajouter la fille d'Auriol au menu.

Alors un film à sketchs, ce que je n'aime pas particulièrement, mais ici, on est vraiment en présence d'histoire foutrement étranges, pas effrayantes vraiment et un brin débile. La qualité des histoires va en montagne russe, l'histoire de jeune garçon et son tigre invisible et très rigolote et permet une finale bien sanglante et violente. L'histoire avec Mel, la femme arbre est vraiment bien et a une conclusion bien creepy. Pour le reste, c'est très très ordinaire pour ne pas dire inintéressant malheureusement. Freddie Francis donne difficilement du souffle à son récit, et on a l'impression qu'on a pas assez de ce qui est bon et trop de ce qui est nul. l'attrait du film est globalement pour la folie des histoires, qui se permettent à peu près n'importe quoi, ce qui s'avère assez amusant, mais outre cet élément, pas grands choses à sortir de ce film. Sympathique au mieux. Abba

TÉMOIN MUET aka MUTE WITNESS - Anthony Waller avec Marina Sudina, Fay Ripley, Evan Richards, Oleg Jankowskij, Igor Volkov et un cameo d'Alec Guiness (non-crédité, dans le rôle du "moissonneur" : ses scènes auraient été tournées plusieurs années avant le reste du film), 1994, Royaume-Uni (coproduction germano-américano-russe), 1h33

Moscou, 1994. Une jeune Américaine muette, maquilleuse sur le plateau d'un slasher, se retrouve malencontreusement enfermée dans un studio de cinéma. Elle assiste au tournage d'un snuff-movie. Après s'être échappée, elle tente de raconter l'assassinat dont elle a été témoin. Comment se faire croire de ses amis ? Et se protéger des tueurs lancés à ses trousses ?...

Placé sous l'influence marquée de Brian de Palma, ce thriller constitue une excellente surprise. Le rythme ne faiblit jamais, l'escalade dans le gore et la violence est incessante, au point que le cinéaste frise l'excès de "twists" en fin de film. Cela n'entame pratiquement pas le plaisir franc procuré par cette nerveuse petite bande, tournée dans un Moscou nocturne et glauque, digne d'une BD de Bilal. Le budget n'est pas énorme, cela se voit au faible nombre de décors, mais ces derniers sont utilisés au mieux. Le filmage multiplie les angles astucieux, les mouvements de caméra hitchcockiens et les plans subjectifs voyeuristes. A l'exception notable de l'héroïne, subtilement interprétée par la mignonne Marina Sudina (sur laquelle Waller se permet un plan-nichon et une FFN - full-frontal nudity- amusants), les personnages (cinéastes américains vs. trafiquants de snuff-movies russes) ne dépassent guère la caricature. Cela correspond bien au monde de faux-semblants que le film met en scène (l'héroïne crée de l'illusion, c'est son métier). Le cinéma peut-il fabriquer son propre réel ? Tel est au final le questionnement sous-jacent de ce remarquable TEMOIN MUET, qui se voit et se revoit avec joie ! Stelvio

TERREUR AVEUGLE aka BLIND TERROR aka SEE NO EVIL - Richard Fleischer, 1971, Grande Bretagne, 1h25

Sarah, une jeune aveugle vient passer quelques jours en famille, dans une grande demeure de la campagne anglaise. Bientôt, elle se retrouve seule, à la merci d'un criminel sans pitié...

De l'Américain Richard Fleischer, on connaît généralement bien les "classiques" SOLEIL VERT ou 20 000 LIEUES SOUS LES MERS, voire L'ÉNIGME DU CHICAGO EXPRESS, mais on oublie souvent le reste de son œuvre, généralement sous-estimée. Il en va ainsi de ce TERREUR AVEUGLE, rarement projeté et difficile à dénicher. Tourné en Angleterre avec un budget moyen, cette série B s'avère tout à fait recommandable. Le scénario signé Brian Clemens, créateur inspiré de la série CHAPEAU MELON ET BOTTES DE CUIR, n'a rien de tortueux. L'intrigue en est simplissime ! Elle s'ordonne autour d'une seule et unique ligne de force : La jeune fille (Mia Farrow, qui mieux que personne fait rimer peur et pâleur) parviendra t-elle à échapper au tueur ? Après une mise en place un brin longuette, le film se mue rapidement en "survival". Sarah prend la fuite, court comme une dératée à travers champs et bois, lutte les pieds nus dans la boue (allusion directe à un film antérieur de Fleischer). Mais, davantage que le déroulement de l'histoire, c'est la mise en scène qui séduit. Fleischer multiplie en effet les angles inhabituels et les focales déformées, comme pour retranscrire sur l'écran le terrible handicap de son héroïne. Du mystérieux criminel on ne voit d'ailleurs que les bottes marrons ornées d'une étoile blanche (un hommage au western ?). La résolution est comme le film : concise et un peu précipitée. Face à un suspense, le spectateur doit être comme Sarah, c'est à dire aveugle, ainsi pourrait s'écrire la conclusion de ce sympathique petit film ! Stelvio

" A blind girl's world of darkness becomes a hideous nightmare. " 

-Sous-titre de la pochette résumant bien le film pour une fois. 

Une jeune femme nouvellement aveugle, Sarah (Mia Farrow), retourne chez elle après avoir été victime d'un accident de cheval qui lui a fait perdre la vue. L'immense maison au terrain tout aussi gigantesque est demeurée comme elle l'était avant son absence forcée où maintenant sa famille tentera de l'aider à démarrer une nouvelle vie avec son nouveau handicap. Ailleurs, dans la ville non loin, un mystérieux trouble-fête aux bottes de cow-boys décoré d'une effigie d'étoile se promène, semant le trouble où il peut tout en gardant son identité secrète au spectateur qui ne voit toujours que les bottes à chacune de ses apparitions. Ce douteux personnage fera un tour dans l'immense maison où il assassinera la famille durant l'absence de Sarah qui reviendra chez elle en croyant la famille déjà couchée, mais dont les corps sont plutôt à la vue de tous. Comble de tout, l'homme aux bottes a laissé un indice qu'il doit récupérer...

Voilà une belle surprise ! Film britannique avec Mia Farrow en tête d'affiche, on aurait pu croire à un film classique parsemé d'ennui, eh bien il n'en est rien. Certes, le film demeure chaste et pratiquement sans violence, mais la mise en scène sort du classicisme typique britannique pour agiter de tension le spectateur épris du charme innocent et naïf de Farrow, complètement vulnérable. Il est également intéressant de ne voir que les bottes de l'assaillant durant tout le film, pour ne révéler son visage qu'à la toute fin où il aura par ailleurs retiré ses fameuses bottes. Plusieurs séquences ambiantes reviennent en tête après le visionnement tout comme les moments de folie où la caméra est tout à coup séparée de son esprit quelque peu statique, provoquant l'effet de tension voulu. La musique orchestrale est dans le ton et n'en fait pas trop tout comme Farrow et les quelques autres interprètes du film. Un film basique et simplet, mais diablement efficace ! Bad Feeble

The TELL-TALE HEART aka The Hidden Room of 1,000 Horrors - Ernest Morris avec Laurence Payne, Adrienne Corri, 1960, Royaume Uni, 78m

Edgar Allan Poe se réveille, en proie à une angoisse profonde. On le revoit dans la peau d'Edgar Marsh, bibliothécaire célibataire maladivement timide. Il s'amourache de sa nouvelle voisine d'en face, Betty, qui semble lui consacrer un peu de temps par pitié plus qu'autre chose. Lorsqu'ils rencontrent le meilleur ami de Marsh, Carl Loomis, Betty en tombe follement amoureuse. Témoin de leur première nuit d'amour, Marsh va tuer bientôt tuer son meilleur ami. à partir de ce moment il entends constamment le coeur de sa victime qui bat, à longeur de journée...

Co-scénarisé par Brian Clemens, cette adaptation du récit bien connut des amateurs d'Edgar Allan Poe utilise le subterfuge récemment vu dans l'épisode de Stuart Gordon pour la deuxième saison de la série MASTERS OF HORROR. Si le rythme est un peu lent, la musique lancinante utilisant peu d'instruments, la réalisation fait preuve de panache, le jeu des acteurs étant très visuel, la caméra bouge bien et les gros plans surprennent. Quelques scènes sont mémorables, surtout en fin de métrage, quand la folie s'empare de Marsh. Du noir et blanc pour public averti qui risque d'apprécier la variation. Mario Giguère

TERROR aka La Terreur des Morts Vivants - Norman J. Warren avec John Nolan, Carolyn Courage, James Aubrey, 1978, Royaume Uni

Une histoire d'horreur commence avec une sorcière brûlée vive, qui maudit ses oppresseurs pour des générations à venir. En fait, il s'agit d'un film projeté chez le réalisateur, qui fait partie des derniers survivants de l'histoire basée sur la vie de ses ancêtres. Après une séance d'hypnose qui tourne mal, les morts commencent à s'accumuler...

Je ne connaissais de Warren que son ALIEN PREY, curieux mélange ou un extraterrestre à forme humaine sème la bisbille chez un couple de lesbiennes ! Ici, inspiré selon ses dires par Suspiria de Dario Argento, Warren enfile une série de meurtres spectaculaire reliés par un mince fil. Effectivement ce pourrait ressembler à Argento, par le travail de photographie et l'ambiance onirique, mais n'est pas Argento qui veut et l'absence d'empathie pour des personnages quelconques engendre plus la lassitude que la surprise. Vite vu, vite oublié. On note la présence de Chewbacca (Peter Mayhew) sans son costume... Mario Giguère

THINGS TO COME aka LA VIE FUTURE aka LES MONDES FUTURS - William Cameron Menzies, 1936, Angleterre  

Allez savoir pourquoi, H.G. Wells détestait profondément le "Metropolis" de Fritz Lang. C'est, paraît-il, ce qu'il a fait savoir à tous ceux qui ont participé à la création de l'adaptation cinématographique de son roman "The Shape of Things to Come" dont il a lui-même écrit le scénario, tout en précisant qu'il voulait justement faire l'inverse de ce que Lang avait créé. Le récit du film débute en 1936 et témoigne de la perspicacité du romancier puisqu'il dépeint ici les débuts de la deuxième guerre mondiale, une guerre qui s'étalera sur plusieurs décennies, réduisant le monde à un tas de gravas au milieu duquel les survivants tentent de survivre malgré la précarité et les épidémies - dont une particulièrement effrayante qui fait perdre la raison aux gens, les transformant en espèce de zombies qui sont exécutés sans sommation par les autorités. L'humanité semble avoir régressé, les gens sont désillusionnés, les médecins n'ont plus de médicaments, les savants n'ont plus de laboratoires et le chef du peuple, appelé "Boss", semble ne plus avoir de cerveau. C'est alors que débarque à bord d'un petit avion profilé un étrange monsieur vêtu d'une combinaison en skaï et portant un casque en forme d'ampoule sur la tête. Arrivant tout bêtement du pays voisin (!), il explique que lui et les siens sont en train de bâtir un monde idéal, sans guerre ni haine, porté par les bienfaits de la technologie et du progrès. Après que ses amis aient inondé la région du "gaz de paix" (et non "gaz de pet"), le Boss meurt mais les citoyens sont vivants et heureux. Se bâtit alors une immense cité où modernisme et confort pour tous sont de mise, et les années passent... seulement voila, en 2036, à une époque où les fenêtres ne sont plus que de mauvais souvenirs (vive le béton), où on ne met plus le nez dehors car on bénéficie de la lumière solaire intérieure (du coup, pourquoi prendre l'air ?), et où tout le monde a adopté une mode vestimentaire inspirée de la haute couture de la Rome Antique, le plus prestigieux scientifique de l'humanité s'apprête à envoyer les pionniers de l'espace sur la Lune à l'aide d'un super canon (Wells était-il vraiment aussi naïf?), et là, le peuple décide d'en avoir marre de ne dédier sa vie qu'au progrès et à l'avancée technologique, et il tient à le faire savoir ! Il veut aussi prendre du bon temps et profiter de la vie (et peut être aussi en a-t-il marre de se sentir ridicule dans ces jupettes de centurion romain, mais ça on ne nous le dit pas). Alors commence un conflit que l'on imagine volontiers évoluer vers une nouvelle guerre mondiale, mais le générique de fin saura mettre un terme à tout cela juste à temps.

Grosse production pour l'époque, avec des décors ahurissants (le cité du futur est énorme et fait donc écho à celle de "Metropolis"), un script à message fort, des figurants par milliers et une ambition un petit peu trop envahissante, le tout porté par une partition bien balourde, cette "vie future" s'avère finalement peu digeste dans ses manières pas très subtiles du fait de la mise en scène statique mais matraquante de Menzies (sans doute poussé par le producteur Alexander Korda et Wells lui-même). Ce décorateur reconnu (notamment sur "Le voleur de Bagdad" version 1924 ou "Le masque de fer") n'était peut-être pas l'homme de la situation pour un projet de cette envergure. Adoptant un style "cinéma d'actualité" sans doute novateur à l'époque mais trop assommant, on a parfois l'impression de se faire un peu labourer le cerveau sans ménagement par une bande de propagande politique grossière. Si le résultat est visuellement fort, son association avec le discours du film en font quelque chose de pas toujours appréciable. Menzies saura heureusement trouver le ton juste seize ans plus tard avec son inoubliable et nettement moins sérieux "Invaders from Mars". Kerozene

THINGS TO COME s'échelonne sur 100 ans se passant tous dans la ville d'Everytown en Angleterre. De 1940 à 1966, c'est la guerre et la désolation, les gens craignent les répercussions pour mener à une épidémie épouvantable éradiquant la majorité de la population. Durant cette époque, c'est la survie du plus fort et les contaminés se font sauvagement abattre par les survivants. La science permet de trouver un vaccin et un homme étrange, dans un avion futuriste, vient faire changer les choses et annonce qu'il vient d'un endroit où la science gère un monde bien meilleur. En 2036, le monde a bien changé et la science règne suprême sur le monde. Un agitateur par contre, vient faire créer une révolte qui pourrait remettre en question beaucoup d'avancées scientifiques.

Bon alors, résumé très vague et très confus, d'un film difficile à bien résumer. Adaptation donc, de H.G. Wells et le moins qu'on puisse dire, c'est que le résultat est assez impressionnant pour 1936. William Cameron Menzies est un directeur artistique de métier et on s'en rend compte rapidement, quand on voit la ribambelle de décors, maquettes et autres petites techniques de mise en scène pour ajouter de la grandeur à la chose. C'est très beau à voir et l'approche philosophique de la chose est très intéressante. Par contre, l'idéologie derrière ce film, qui amène la science au plus haut point des préoccupations, est un peu discutable et j'ai été un peu dérangé. Wells pensait que la science permettrait d'arrêter toutes les guerres, c'est ce que ce film nous dit aussi. On sait par contre, que l'histoire et l'humanité ont permis d'avoir fait de ce joli petit film pacifiste, un pamphlet d'idéalisme un peu trop sucré et maladroit où l'homme semble vivre pour la technologie avant lui-même. Il faut noter la façon dont on trace le portrait de la population durant la partie pacifique, où dans cet univers où un groupe de scientifiques règnent en maître sur tout le monde, on montre les gens comme des animaux ignorants, débiles et incapables. Une sur-idéalisation technologique dépourvue donc d'humanité où le message se perd dans des méandres sociaux douteux. Abba

THUNDERBIRDS - Jonathan Frakes avec Bill Paxton, Ben Kingsley, Sophia Miles, 2004, États Unis/Royaume Uni

Il y avait au départ une formidable série télévisée avec des marionnettes, mais des scénarios adultes, et des effets spéciaux et des maquettistes géniaux. Confiée à l'ancien acteur de Star Trek the Next Generation devenu réalisateur, Jonathan Frakes, qui n'a jamais vu un épisode et qui ne les trouve pas géniaux, on dévolue le concept et on choisit délibérément d'en faire un film pour enfants avec en vedette les enfants, Alan, Tin Tin et ajout de Fermat, fils de Brain. C'est donc aux enfants de sauver les adultes, coincés dans le thunderbird 5 en orbite descendante, d'affronter THE HOOD, bien joué par Ben Kingsley, mais entouré d'imbéciles caricaturaux.

N'ayant rien comprit à l'essence du succès de la série originale, l'équipe s'inspire des récents succès de Robert Rodriguez et de ses espions ados, ridiculisant au passage et à deux reprises, la formule des marionnettes, élaborant un scénario de vol de banque puéril remplit de gags faciles. N'empêche que les véhicules sont impressionnants et que l'équipe d'effets spéciaux remplit le cahier de charges avec succès et que Lady Penelope et son chauffeur Parker volent la vedette avec panache. Résultat au box-office tristounet, sans surprises. Dommage. Mario Giguère

TOMB RAIDER - Roar Uthaug avec Alicia Vikander, Dominic West et Walton Goggins, 2018, Angleterre/États Unis, 119m

Lara Croft est la fille de Richard Croft, un célèbre aventurer, disparu mystérieusement. Après avoir trouvé un indice qui pourrait permettre de le retrouver, Lara se rend sur une île Japonaise, où elle trouvera toutes les réponses, mais aussi tous les dangers et les épreuves qui iront avec sa quête de vérité.

J'avoue que j'étais assez content de l'idée d'un reboot, puisque j'ai trouvé les films avec Angelina Jolie corrects... sans plus. Cependant, je vais devoir dire que malgré le fait que j'ai été plus que divertit par ce TOMB RAIDER, je l'ai trouvé... correct sans plus, mais un peu plus agréable! Cette version de Tomb Raider suit davantage le reboot des jeux vidéo que les jeux d'origine et on se retrouve avec une version plus violente, viscérale et plus sérieuse, tout en demeurant un film d'aventure qui se regarde avec plaisir. Le problème est que je ne me rappelle absolument de rien du film outre que j'ai trouvé l'action bien faite, qu'Alicia Vikander est hot comme de la braise et que j'imagine qu'il y aura une suite un jour. Pour le reste, je ne me rappelle d'aucun personnage secondaire, ni des moments forts du film. Pour un film de jeu vidéo, c'est pas transcendant,  mais c'était tout à fait acceptable, voila!  Abba

TOWER OF EVIL aka La TOUR DU DIABLE aka Horror of Snape Island - Jim O'Connolly avec Bryant Haliday, Jill Haworth, Mark Edwards, Jack Watson, Anna Palk, 1972, Grande-Bretagne,86m

Deux couples de jeunes se retrouvent sur une île sur laquelle se dresse fièrement un phare toujours éteint. Une des filles sera la seule survivante, traumatisée par le massacre de ses amis et qui ne manquera pas de tuer un marin innocent. Certaines personnes décident de se rendre sur l'île pour y trouver les raisons du massacre, et surtout pour y trouver un supposé trésor dont l'existence a éclaté aux yeux des protagonistes grâce à l'arme utilisée par la jeune fille: une viellie épée d'or datant d'il y a 3000 ans. Sur l'île, une mystérieuse présence semble effectivement épier nos héros.

On ne va pas en dévoiler plus, déjà que le scénario est plutôt mince, on va juste dévoiler son opinion pour le moins mitigée. Le film commence drôlement bien, avec scènes psychédéliques, montage tripé, mais sombre rapidement dans une trame convenue au rythme posé et plutôt... reposant. Dommage. Kerozene

En plein brouillard, deux marins, père et fils. s'obstinent à rejoindre un phare situé sur une île entourée de récifs dangereux. Surgit une femme ensanglantée qui tue le père. C'est cette jeune femme, hypnotisée, qui va graduellement raconter ce qu'elle a vu et vécu, ainsi que la mort des trois personnes qui l'accompagnaient. Une équipe d'archéologues part explorer l'île à la recherche de grottes ou se trouverait une statue du Dieu Baal et le trésor qui l'accompagne habituellement. Avec eux, un détective, payé par la famille de la survivante qui est accusée des meurtres, chargé de découvrir pourquoi et comment le massacre a eu lieu précédemment et innocenter la jeune femme.

 Je n'ai pas reconnu Bryant Hallyday, vedette de La Poupée Diabolique, plus vieux, plus emballé et sans barbe, mais il est encore étonnant dans son rôle de détective fouinard. Dans la mouvance des proto slashers, après la Baie Sanglante de Mario Bava tourné un an auparavant, La Tour du Diable cumule les meurtres originaux et la nudité, sans aller dans les excès futurs du genre. On avance donc de meurtre en meurtre, devinant un peu ce qui s'en viens, pas trop étonné du dénouement. On ne peut pas dire que l'on baigne dans l'originalité, on nage entre un whodunit classique, des relents de chasse au trésor et des légendes de Baal. C'est agréable, mais le souvenir que j'en avais n'a pas trop changé: les actrices sont certes mignonnes mais l'ensemble est très convenu. Mais on est définitivement pas loin des Vendredi 13.

En supplément sur le dvd d'Artus Films; Derrière la brume, par Eric Peretti, bourré d'infos sur toutes les personnes impliquées dans le tournage; un diaporama d'affiches et photos et les Films-annonces de la collection British Horror. Offert en version originale anglaise et en français, sous-titres français inclus. Mario Giguère

La TRANCHÉE aka DEATHWATCH - Michael J. Bassett, 2002, Angleterre/Allemagne    

Nous sommes sur le front, en 1917, et la compagnie Y de l'armée anglaise prend d'assaut une tranchée allemande. Une fois les allemands brutalement - et lâchement - éliminés, à l'exception d'un prisonnier, le groupe prend position et tente de contacter son état major. Sans succès. Mais ils vont rapidement se rendre compte que quelque chose cloche, dans ces tranchées labyrinthiques. L'atmosphère y est plus inquiétante qu'à l'accoutumé, comme si une présence maléfique y avait élu domicile et influait sur le mental des troupes. Inquiétude, paranoïa et hallucinations vont alors se succéder, poussant les soldats à se massacrer les uns les autres.

Voila une efficace petite série B avec son lot de barbaque gore, d'éléments surnaturels et de scènes chocs. Du pur film de genre sans esbroufe ni détour qui fonctionne grâce à une atmosphère pesante, des effets spéciaux efficaces et des acteurs pas forcément connus mais convaincants. Parmi eux, on retrouve le jeune Jamie Bell qui entreprend un virage radical après sa prestation remarquée dans BILLY ELLIOT deux ans plus tôt, ainsi qu'Andy Serkis, l'inévitable Gollum de Peter Jackson, ici dans la peau d'un officier psychotique que les horreurs de la guerre auront quelque peu déglingué. Mais la réussite du film réside surtout dans le fait que Michael J. Bassett parvienne à faire de la tranchée elle-même une entité en soi. Le décor est imposant : énorme labyrinthe boueux sur lequel s'abat une pluie incessante et où pourrit un amoncellement de cadavres répugnants, le tout magnifié par un joli cinémascope. Jolie petite réussite pour un premier long métrage qui s'avère certes imparfait (il y a bien deux ou trois petites longueurs ici et là) et qu'on aurait peut-être voulu plus monstrueux encore lors de son final aux relents d'HELLRAISER, mais il serait dommage de bouder son plaisir. Kerozene

The TROLLENBERG TERROR aka The Crawling Eye aka Creature from another world aka Terreur sur le Trollenberg - Quentin Lawrence avec Forest Tucker, Jennifer Jayne, Janet Munro et des choux fleurs cyclopes... 1958, Grande-Bretagne,  84m, Noir et blanc

Plusieurs disparitions et accidents inexpliqués d'alpinistes surviennent au sommet du Trollenberg, en Suisse. Un inspecteur envoyé par l'ONU se pointe sur place afin de tenter d'élucider ce mystère ! Un scientifique responsable de l'observatoire local a cependant bien mâché son travail... Après des investigations poussées, il a découvert que les morts survenus sur les flans du Trollenberg sont en réalité corrélés à la présence d'un bien curieux nuage radioactif collé sur le versant Ouest du Trollenberg et se déplaçant même en l'absence de vent ! Après plusieurs nouveaux décès et alors que toute la population du petit village en contrebas s'est réfugiée dans l'observatoire, afin d'éviter la menace représentée par ce nuage, l'armée est appelée en renfort...

On n'en sera pas vraiment plus sur ces créatures, probablement venues de l'espace et ressemblant comme 2 gouttes d'eau à des calamars gélatineux affublé d'un oeil unique. Reconnaissons le d'emblée, ces monstres armés de tentacules seront, comme bien souvent dans ce genre de production, la principale attraction de cette série B faiblarde.

Sa faiblesse principale restant son budget, ne permettant à l'évidence pas de mettre toutes les idées de Lawrence en image ! Retranscrire les massifs alpins enneigés, les tempêtes de neige, les pics ou les refuges montagneux en studio, tenaient déjà de la gageure. C'est donc décors carton pâte à gogo et effets visuels ultra-cheap (du genre carte postale filmée en arrière plan) auxquels nous sommes conviés ici 80 mn durant.

Le tout pourrait éventuellement passé dans un autre contexte, mais les similitudes avec la version de THE THING de 1951, ne sont ici pas négligeables. Reste un petit film estampillé d'entrée B movie, qui piquera sans doute la curiosité... que des aficionados du genre... Marc Evil

UNDER THE SKIN - Jonathan Glazer avec Scarlett Johansson, Jeremy McWilliams, Lynsey Taylor Mackay, 2014, Royaume Uni/États Unis/Suisse, 108m

Une femme demande à des hommes la direction afin de se rendre dans un endroit, prétexte pour séduire et ramener à la maison ces inconnus.

SI vous ne voulez pas en savoir plus, évitez de lire la suite, mais comme certains présentent le film comme le début d'une invasion extraterrestre, une partie de la surprise est coulée par bien des médias. Il n'empêche que le scénario, à la base fort simple au demeurant, n'est qu'une partie de l'intérêt pour le film, qui se veut une expérience cinématographique comme je n'en avais pas vue depuis, oh, la première fois que j'ai vu Eraser Head ? C'est bien à Lynch que j'ai le plus souvent pensé devant une histoire ultra dérangeante, une trame sonore des plus étranges et un titre qui prend sa signification en fin de métrage. J'ai aussi pensé à The Man who Fell to Earth ou David Bowie incarnait si bien un être venu d'ailleurs. Au centre du projet, la sulfureuse Scarlett Johansson dans un rôle pas évident, presque absent de dialogues, mais ou de par sa gestuelle, on la sent changer en cours de route. Un badaud difforme ajoute à notre malaise et celui de la "femme". Il faut donc reconstruire le film, le scénario non explicite, pendant et après la projection. Ce ne sera évidemment pas au goût de tout le monde, amateurs de blockbusters s'abstenir, mais c'est un moment rare de cinéma que j'ai savouré et qui s'apprécie longtemps après la fin du générique. Mario Giguère

The UNSCARRED aka Menteurs - Buddy Giovinazzo avec James Russo, Heino Ferch, Ornella Muti, Steven Waddington, 2000, Royaume-Uni/Allemagne, 92m

Berlin 1979, un concours de calage de boisson entre amis tourne mal quand Mickey, promis à une belle carrière dans le sport, est gravement blessé. On fait un bond de vingt ans en avant, Mickey est au New Jersey, il est devenu machiniste et a d'énormes dettes de jeu. Il reçoit un coup de fil de ses anciens amis, toujours en Allemagne, qui lui paient l'avion pour aller les rejoindre. Dans une atmosphère difficile, suite à une soirée arrosée, une femme meurt accidentellement.

 Les scénaristes sont comme d'anciens dieux grecs, manipulant le destin de leurs créatures. Si je ne suis pas arrivé à comprendre la signification du titre anglais, bien que Mickey a une cicatrice, les autres non, le titre français nous met la puce à l'oreille. Malgré que, sans savoir qu'il y a des menteurs, on se doute après une heure que toute cette histoire cauchemardesque est un peu cousue de fil blanc. Je n'aurai cependant pas tout deviné et pas tout vu venir dans ce scénario alambiqué dont l'épilogue nous laisse un goût amer. Ce n'est pas totalement nouveau comme motif scénaristique, évidemment, mais les acteurs sont prenants, Russo étant efficace dans la peau d'un paumé dangereux. Ornella Muti, qui est âgée de 45 ans au moment du tournage, a encore des courbes à faire damner n'importe quel saint. La musique n'est pas sans rappeler certaines pistes de Goblin ou Simonetti, ce qui n'est pas désagréable. Comme le film en entier, sans être un souvenir impérissable, est un exercice intéressant. Mario Giguère

VAMPIRA aka OLD DRACULA - Clive Donner, 1974, Angleterre

Dracula (David Niven) profite de sa sinistre popularité pour attirer des touristes dans son château. Une fois ceux-ci endormi, il pratique sur eux des transfusions. Son but n'est pas principalement de se nourrir, mais de ramener sa femme à la vie. Pour cela, il est à la recherche d'un groupe sanguin extrêmement rare qui tirerait Vampira (sa femme donc) de 50 ans de sommeil profond. Des touristes de Londres débarquent, Dracula pratique les transfusions et trouve le bon sang. Il l'injecte dans le corps de sa femme qui se réveil noire de peau (mais fort jolie). Surpris, Dracula décide de se rendre à Londres pour retrouver cette fille et lui repomper du sang afin de redonner la blancheur de peau à sa femme.

Cette comédie légère, produite par Playboy, contient certes de fort jolies filles, mais aucune ne dévoile ses parties intimes. Les gags sont gentils, beaucoup de jeux de mots. Les vampires se changent en chauve-souris, David Niven est fidèle à lui-même: séducteur classieux very british (alors qu'il vient de Transylvanie). Le final montre un bal masqué Playboy sur le thème de Dracula. Rien de bien mémorable dans tout cela, aucune scène d'anthologie. C'est léger, facile à regarder puis vite digéré. Kerozene

VAMPYRES - Joseph Larraz, 1974, Angleterre 

Deux femmes font de l'autostop pour entraîner des automobilistes dans leur château perdu dans la campagne Anglaise. On les retrouve le lendemain sur la route, victime de présumés accidents, mais vidés de leur sang. Un jeune couple qui fait du camping en roulotte près du château viendra en aide à un homme qui ne se rend pas compte de l'arnaque et tout se compliquera dans cette sordide histoire de sexe et de sang.

Joseph Larraz, avec une commande de film avec sang et de nudité, ficelle un film érotique ou les deux pulpeuses vedettes, Marianne Morris et la playmate Anulka, s'en donnent à coeur joie en croquant à belle dents dans ces messieurs amateurs de femmes et de vin. Le prologue et la fin me laissent perplexe, mais le reste se dévore avec plaisir évident. Mario Giguère

Jusqu'à l'édition DVD de Blue Underground, il avait été difficile de juger de ce film de manière convenable. Les éditions complètes provenaient des cassettes plus ou moins pirates, de qualité douteuse, et la seule version légale disponible était coupée (Anchor Bay). Heureusement, Blue Underground est venu à la rescousse d'une manière assez courageuse, il faut le souligner, dans la mesure où ils prenaient le risque de vendre peu de copies de ce DVD : après tout, combien de personnes possédant le Anchor Bay allaient racheter Vampyres pour 30 secondes de plus et quelques extras en prime ?

Cela étant dit, la mise à jour de votre version (si vous avez le DVD d'Anchor Bay) vaut quand même la peine. La restauration d'image de Blue Underground est plus accomplie et les 30 secondes font toute la différence : VAMPYRES est un film comportant peu de scènes choc... Leur suppression enlève donc un élément majeur au film, en matière d'intensité. Vous voudriez voir SUSPIRIA dans une version dont une demi-minute est supprimée, vous ?

La restauration DVD nous permet d'apprécier la composition et les couleurs à leur juste valeur, de même qu'une certaine ambiance gothique assez moderne voulue par Larraz. L'allure des deux femmes vampires n'est pas sans rappeler certaines jeunes femmes au style gothique, la systématisation (et l'effet de masse) en moins.

Le scénario, lui, n'est pas très élaboré. Larraz avoue l'avoir expédié en une semaine, et on s'en douterait : il tient sur une page. Deux jeunes vampiresses attaquent les auto-stoppeurs pour boire leur sang. Or, l'une d'entre elles (la brune) tombe amoureuse de sa proie. Tragédie.

Ce qui étonne (mais je ne vous apprends rien), c'est la férocité des attaques vampiriques. Les filles sont déchaînées et se précipitent sur leur proie avec une avidité comparable à celle qu'on doit éprouver au sortir d'un jeûne forcé. Pour le reste, de bien belles déambulations dans un lieu très intéressant au point de vue visuel, une trame sonore plaisante (surtout le thème " rock " du générique) et une élégance dans les décors et la mise en scène. Les scènes d'érotisme dans tout ça ? Pour un film espagnol-britannique qui n'est pas pornographique, c'est assez audacieux, mais en regard de la production française de la même époque, on demeure du côté sage de la carte, même si certains apprécieront de reluquer les actrices.

VAMPYRES est une réussite honnête dans le fantastique européen des années 70, consciencieusement réalisée par un cinéaste doué. Il lui manque un tout petit quelque chose : un scénario plus inventif et convaincant, ou alors plus de scènes anthologiques, ou peut-être deux actrices plus charismatiques en vampiresses. Je ne sais trop pourquoi, mais les actrices du film de Naschy WEREWOLF SHADOW (notamment Patty Shepard) auraient certainement donné au film le coup de pouce nécessaire. Howard Vernon

The VANGUARD - Matthew Hope, 2008, Angleterre 

En 2015, le monde part en sucette: entre la pénurie de pétrole et un léger souci de surpopulation, il faut trouver une solution. Celle-ci passe par l'éradication pure et simple d'une bonne partie de la population mondiale. Comment ça se passe? Assez mal en fait. Des toubibs bidouillent des cochonneries et au final on se retrouve avec plein de morts, une horde de zombies (ou infectés, ou appelez-les comme vous voudrez) ainsi que quelques survivants dirigés par la Corporation, sorte d'entité totalitaire dominatrice qui emploie des arabes conditionnés via cartes à puce pour faire face à une résistance à l'existence hypothétique. Voila pour le cadre. Le film prend place dans un bois. Un bois tout vert, avec des arbres, et c'est assez joli, voire même bucolique. Et dans ce bois vit Max, un barbu qui survit tant bien que mal en zigouillant les quelques zombies qui viennent lui pourrir la vie à un rythme plus ou moins régulier. Plutôt énergique d'ailleurs, Max charcute ses victimes à l'aide de deux petites haches, puis arpente les sentiers au guidon de son vélo au design de chopper, ce qui lui donne un petit air de Dennis Hopper façon Easy Rider-post-apo. Mais les arabes à la solde de la Corporation sont sur ses traces. Heureusement, l'un d'eux parvient à se défaire de sa puce et décide de protéger Max.

Voila un cadre fort sympathique et un point de départ plutôt confortable pour un film à tout petit budget.... Un peu trop petit d'ailleurs. On sent la mise en boîte rapide et une priorité aux dialogues sur l'action. Ca ne serait pas un mal si ces dialogues tenaient la route, malheureusement, ce n'est pas toujours le cas. On en vient même parfois à se demander où est passé le bon sens des scénaristes qui tentent de manière un peu trop grossière de vouloir faire passer un message alarmiste à propos de notre société de consommation. L'intention n'est sans doute pas mauvaise, la manière l'est un peu plus. Ca papote donc passablement et on s'ennuie jusqu'à un final qui offre un joli gunfight forestier pas trop mal orchestré mais pas folichon non plus, cependant Matthew Hope livre deux ou trois très jolis plans panoramiques qui ne gâchent rien. "The Vanguard" reste hautement dispensable, cependant, je suis curieux de voir ce que Hope peut faire avec un peu plus de budget en poche. Kerozene

VOLTAN LE BARBARE aka HAWK THE SLAYER - Terry Marcel, 1980, Angleterre 
   
Rares sont les films d'héroic fantasy à tenir en haleine de bout en bout. VOLTAN (titre français exploitant le filon CONAN), lui, fait encore plus fort: il fait pisser de rire du début à la fin! Voltan, c'est Jack Palance, un vilain serviteur du mal coiffé d'un casque à la Darth Vador masquant son faciès défiguré. Et Voltan, ce sale traître, assassine son propre père incarné par Ferdy Mayne (CONAN LE DESTRUCTEUR), un acteur qui n'a que trois ans de plus que cette trogne de Jack Palance – et ça se voit! Dès lors, pas de doute, on sait qu'on est en face d'une pelloche qui a décidé de placer la barre très haut... Hawk (John Terry, FULL METAL JACKET), le frère de Voltan, acquiert une épée magique et promet de venger son père. Quelques années plus tard, Voltan kidnappe l'abbesse d'une abbaye et réclame deux-milles pièces d'or en échange de sa libération. Afin d'aider les bonnes sœurs à faire face à cet odieux chantage, un messager part à la recherche du légendaire guerrier Hawk. Ce dernier accepte évidemment la mission, et suite aux conseils avisés d'une sorcière qui vit dans une caverne au fond d'un bois rempli de toiles d'araignée, il embauche une petite troupe de joyeux saltimbanques, à savoir un géant armé d'une masse (Bernard Bresslaw, le grand mec de la série des CARRY ON), un elfe - ou lutin en VF - dont la rapidité à tirer des flèches ferait pâlir Legolas en personne (Ray Charleson, PRISONERS OF THE LOST UNIVERSE du même Terry Marcel), et un nain, petit rigolo et gourmand qui se moque sans cesse de son ami le géant (Peter O'Farrell, PRISONERS OF THE LOST UNIVERSE aussi).

Le film de Terry Marcel est un pur florilège de so bad it's good. Rien qu'au niveau casting, on tutoie l'indécence : entre John Terry dans le rôle de Hawk et qui joue comme une endive avariée – il faut voir Hawk au chevet de son père avec son air complètement absent et son regard perdu dans le néant – et Jack Palance qui cabotine à mort en grimaçant comme un cinglé dans son uniforme tout cuire, le film propose le parfait portfolio de ce qu'il ne faut pas faire pour réussir sa carrière d'acteur. Au passage, on croise même un Patrick Magee dépressif dans la peau du gourou d'une secte qui tente de brûler vif notre ami le nain. A côté de ça, on a de superbes scènes de baston visiblement montées sous amphétamines. Les arbalètes ont des magasins de pistolets mitrailleurs, Hawk possède une épée qui vole, l'elfe déglingue 300 flèches à la minutes... avec une armée pareille, est-il utile de préciser que les adversaires n'ont que peu de temps de présence à l'écran puisqu'ils tombent comme des mouches en quelques secondes ? Et que dire de ces bonnes sœurs, visiblement toutes plus stupides les unes que les autres et qui donnent l'impression de ne plus savoir qui sont les bons et qui sont les méchants... Bien sûr, tout cela ne serait rien sans la mise en scène hautement inspirée du réalisateur qui se prend parfois pour Sergio Leone en filmant des faces à faces remplis de gros plans sur une petite musique morriconienne qui détonne passablement à côté du reste de la bande son plus volontiers disco. Mais n'est pas Leone qui veut, et puis les duels à l'épée ne fonctionnent définitivement pas comme des duels au flingue.... Bref, ça dure un peu moins de 90 minutes, et ça fout une patate d'enfer !Kerozene

VENOM - Piers Haggard, 1982, Angleterre, 1h30

La mère anglaise d'un petit garçon asthmatique, une femme plutôt aisée, s'apprête à partir en Italie rejoindre son mari en laissant l'enfant à la maison avec les domestiques et son propre père, un vieux croulant sympathique se remettant d'une maladie quelconque. Les domestiques, influencés par l'amant de la bonne, un criminel allemand halluciné (Klaus Kinski, L'AFFAIRE VATICAN), choisissent ce moment pour organiser le kidnapping du petiot. Ce dernier, juste comme "l'affaire" prend son envol, réceptionne à son animalerie favorite un serpent domestique tout à fait inoffensif qui s'avère en fait avoir été confondu avec un Mamba Noir, le serpent le plus venimeux de la planète ! Il ramènera sans le savoir ce dangereux animal chez lui, juste à temps pour assister aux premières loges à un siège policier enclenché par une série de coïncidences abruptes. Tous ces éléments un peu tirés par les cheveux se mettront habilement en place pour constituer un honnête petit thriller.

Film à l'origine commencé par Tobe Hopper, qui a abandonné le projet pour des raisons inconnues, VENOM a l'avantage de posséder une situation de départ plutôt inhabituelle et c'est ce qui ferre le spectateur, car il faut avouer que la mise en scène plutôt sèche de Piers Haggard est loin de captiver. Les acteurs font leur travail honnêtement, avec Kinski qui semble incapable de se montrer blasé même par le scénario le plus drabe... Oliver Reed baigne de sueur dans le rôle du domestique bestial, ce qui ne dépaysera aucun de ses fans. La musique, elle, peut agacer, car le score de Micheal Kamen ponctue les revirements de façon fort peu subtile. La force du film est qu'un véritable serpent a été utilisé pour la plupart des séquences "d'action", et croyez-moi il a mauvaise mine ! Les plans subjectifs du reptile ont un côté psychédélique plutôt sympathique, et ses attaques sont aussi soudaines qu'efficaces à faire sursauter.

Il est à noter que Klaus Kinski refusa, à l'époque, un rôle dans le RAIDERS OF THE LOST ARK de Spielberg car la production de VENOM lui offrait un salaire plus alléchant... Orloff

Trois criminels tentent de kidnapper un petit garçon, fils de parents millionnaires, dans le but de demander une rançon. Les choses se compliquent lorsque les bandits en question se retrouvent enfermés dans la maison de leur victime avec le grand-père de l'enfant, un ancien explorateur, ainsi qu'une meute de policiers entourant la maison. Comme si ce n'était pas assez, un dangereux serpent mamba, le reptile le plus venimeux au monde dont le poison tue un homme en vingt minutes, se balade dans la maison et s'attaque à tout ce qui bouge.

Ce film au scénario fort simple attire l'intention du spectateur à cause de son casting de rêve, soit Klaus Kinski, Oliver Reed et la belle Susan George. Malheureusement, la distribution du film s'avère être le seul intérêt de cette ennuyeuse série B. D'ailleurs, les comédiens jouent sur l'automatique, particulièrement Kinski, et on les comprend un peu vu le scénario minable avec lequel ils ont a travaillé. Les dialogues sont bâclés et les situations impossibles à croire ( le mamba se ramasse chez le petit garçon parce que l'animalerie où il est allé lui a donné la mauvaise boîte ?!? ). Le réalisateur prend le choix souvent judicieux d'instaurer un rythme lent en essayant de créer des moments de tension entre les trop rares attaques du serpent. Malheureusement, le tout rate royalement et un ennui profond s'installe en nous. Ce qui aurait pu être une superbe série B est plutôt un navet au venin aussi mortel que la vedette sans pattes du film. Oncle Freak

VENUS DROWNING - Andrew Parkinson, 2005, Grande-Bretagne

Dawn avait tout pour être heureuse... Un mari aimant, un enfant en route et des projets pour l'avenir. Mais lui contracta un cancer qui le foudroya et elle fit une fausse couche. Depuis, Dawn déprime. Suite à une tentative de suicide foireuse, son psy lui conseil de se rendre dans un endroit familier et positif. Elle opte pour une une petite maison en bord de mer où elle passa son enfance. Un jour, sur la plage, elle trouve une sorte d'organisme informe et quasiment indéfinissable de la taille d'une aubergine. Elle le ramène chez elle, puis peu à peu se crée entre elle et cette chose une étrange relation d'amour-haine: quand elle caresse la créature, celle-ci sécrète une substance euphorisante. Ce qui devient alors un rituel prend des dimensions de sensualité malsaine inattendues...

Après I ZOMBIE et DEAD CREATURES Parkinson a - selon ses propres dires - décidé de changer de registre et d'en terminer avec ses films de "zombies-sociaux". Il voulait faire du film d'horreur commercial qui plaise aux ados. Mais s'il abandonne effectivement les zombies, il reste en revanche très éloigné du cinéma d'horreur traditionnel. Parkinson place son récit dans une Angleterre moite et met en scène une histoire d'amour aussi étrange que dérangeante et toujours filmée de manière très froide et carrée. On pense un peu à Cronenberg d'ailleurs pour son style clinique et dépouillé, mais Parkinson - qui tourne toujours en vidéo - conserve clairement son univers propre et certainement décrié par tous les fans d'Uwe Boll. Au final, il réussit ici un film véritablement différent et foncièrement tordu.

Site officiel: www.venusdrowning.com  Kerozene

VILLAGE OF THE DAMNED - Wolf Rilla avec George Sanders et  Barbara Shelley, 1960, Angleterre

Probablement l'un des meilleurs films de science-fiction de cette époque. Dans un petit village D'Angleterre (Midwich) tout ce qu’il y a d’êtres vivants s'évanouit, mais cela en dedans d'un territoire limité. L'armé arrive sur les lieux pour faire leurs expériences et essayer de comprendre le phénomène, mais en vain. Plus de 7 heures plus tard tout recommence a prendre vie, donc tout est  supposément en ordre, sauf que quelques semaines plus tard les habitants  s’aperçoivent que plusieurs femmes sont enceinte et accouchent toutes d'enfants aux cheveux blonds, et que leur croissance est vraiment inhabituelle et qu'ils ont ;e don de pouvoir lire les pensées des gens. C'est a ce moment que les incidents commencent : une femme s'ébouillante le bras ;accident de voiture ; homme pris en état de combustion et plein d'autres incidents aussi bizarres les uns que les autres. C’est alors que certains villageois commencent a douter que toutes ces catastrophes soient liées aux enfants. L 'armée intervient dans une réunion secrète, bin oui secret comme si l'armé nous dévoilerait tout ,et qu’elle admet que dans certaines autres régions du globe le même phénomène a eu lieux, et la cause serait dû a une insémination d’être venus d’ailleurs. C'est là qu'un homme, qui est également père d'un des enfants, décide d'en finir une fois pour toute en les attirants dans une maison pour les faire exploser ,mais pour ce, il doit être capable de ce concentrer sur un objet et ne doit pas penser a la bombe, et c'est pour ce qu'il scande sans arrêt « the brick wall, the brick wall » pour que le mur fasse partie de ces pensées, et bien sûr pour pas que les petits garnements lisent sa pensé diabolique. John Carpenter en a fait un remake vraiment somnifère en 1995. Rana

A WARNING TO THE CURIOUS - Lawrence Gordon Clark avec Peter Vaughan, Clive Swift et John Kearney, 1972, Angleterre, 50 min, TV

Paxton est un sexagénaire archéologue à ses heures qui décide de fouiller dans le petit village de Seaburgh pour une couronne saxonne d'énorme valeur. En arrivant, les gens du village se retrouvent bien méfiants, mais malgré l'animosité des lieux, Paxton trouve la fameuse couronne. À partir du moment de sa découverte, Paxton sent par contre une présence continuelle le surveillant, comme si à chaque instant quelqu'un l'observait. On parle dans le village d'un homme vêtu de noir, gardant toujours la couronne et éliminant quiconque s'en approche.

Voilà une petite perle britannique qui semble avoir été faite avec absolument rien, mais qui prouve encore une fois que le talent peut souvent remplacer le budget. A WARNING TO THE CURIOUS devient presque un l'exemple même de ce vieil adage qui veut que moins on en voit, plus l'effet de peur est efficace. Effectivement, ici on ne voit pas grand-chose, pas de sang, ni de tripes, seulement un fantôme habillé de noir, dont le focus n'est jamais fait vraiment sur son visage, mais qui est toujours filmé pour être inquiétant. Il va apparaître loin dans le cadre, s'approchant lentement du héros, il va apparaître traversant la brume et l'ombre avec constamment, le bruit de ses pas se rapprochant. La réalisation est lente, en parfaite symbiose avec l'atmosphère très lourde parfaitement rendue pour le sujet. Peter Vaughan est superbe dans le rôle principal, lui qui entre de plus en plus dans la folie et trouve le moyen malgré son côté très individualiste, de gagner le spectateur quant à son sort. Un très bon film, court en plus et pas lourd. De la bonne horreur. Abba

The WILD BLUE YONDER - Werner Herzog avec Brad Dourif, Franklin Chang-Diaz, 2005, Angleterre/États Unis/France/Allemagne, 81m

Pseudo documentaire/poème sur la colonisation de l'espace, Wild Blue Yonder présente Brad Dourif comme un habitant d'Andromède qui raconte l'arrivée des siens, construisant des centres d'achats que personne ne fréquente. Suit l'histoire des terriens qui vont se rendre sur sa planète dans le but d'y installer une colonie.

Herzog filme Dourif dans des endroits vides et décrépits et se sert de documents de la Nasa et de tournage sous-marin sous la calotte glacière pour simuler un 2001 odyssée de l'espace des pauvres. Entrecoupé d'entrevues de scientifiques qui expliquent les approches possibles du voyage. Le tout sur une musique de chants qui m'ont rendu à bout de nerfs. Herzog n'a pas de budget et pille effrontément la pellicule d'autrui. Il y a bien quelques touches d'un humour qui fait sourire, mais la présence d'un tel film dans un festival comme Fantasia ne s'explique probablement que par la réputation de son auteur. On s'ennuie de Klaus Kinsky... Mario Giguère

wildblueyonder.wernerherzog.com

WILDERNESS - Michael J. Bassett, 2006, Royaume Uni, 110 min 

Les jeunes délinquants d'une prison à haute sécurité vont pendant quelques jours sur une île afin de participer à un programme de réhabilitation. Surgit alors, une mystérieuse présence et d'énormes chiens qui les attaque.

Il s'agit d'un excellent film qui allie le Slasher façon FRIDAY THE 13 et le survival façon DELIVRANCE. Le scénario est rempli de surprises, le décor est magnifique, l'acting est excellent, les mouvements de caméra et le cadrage sont grandioses.

Les amateurs de THE BEYOND et particulièrement les fans de la scène de l'attaque du chien sur Emily vont être contents, puisque ici, ça va largement plus loin dans le gore !

It's a MUST SEE ! 10/10  Black Knight

le site du réalisatreur: www.michaelbassett.com

The WILD GEESE aka Les Oies Sauvages - Andrew V. McLaglen avec Richard Burton, Roger Moore, Richard Harris, Hardy Krüger, Stewart Granger, Winston Ntshona, John Kani, Jack Watson, Frank Finlay, Barry Foster, Donald Fraser, Kenneth Griffith, 1978,  Royaume Uni/Suisse, 128m

Matherson est un homme d'affaires qui recrute les services d'un mercenaire expérimenté, le colonel Faulkner, pour mener en Afrique une mission secrète et dangereuse; il s'agit en fait de libérer un chef d'état déposé que tout le monde croit mort, Limbani, actuellement prisonnier des militaires à la solde du dictateur Ndofa, qui dirige les destinées du pays de Zembala. Faulkner accepte à la condition qu'il ait obligatoirement la collaboration de deux vieux amis, le lieutenant Shawn Fynn et le capitaine Rafer Janders. Après que Faulkner ait pu les convaincre tous les deux de le suivre dans cette mission, ils réunissent ensemble une cinquantaine d'hommes qu'ils soumettent à un entraînement intensif. Janders met au point un plan pour libérer Limbani sans que les risques ne soient élevés pour le groupe, plan qui obtient l'approbation des associés de Matherson. Le raid a lieu plus tôt que prévu, mais il est exécuté sans bavures et Limbani est libéré par le commando de mercenaires. Cependant, Matherson à conclu une entente avec le dictateur Ndofa et il abandonne Faulkner et ses hommes à leur sort. Ceux-ci tentent alors de trouver un moyen de quitter le pays de Zembala avant que l'armée de Ndofa ne les retrouve, surtout que Limbani, blessé, doit être soigné de toute urgence.

Produit par une compagnie britannique spécialisé dans le film d'aventures et d'action, parfois de guerre, "THE WILD GEESE" est devenu une oeuvre cultissime pour les amateurs de films portant sur des opérations de commandos exécutées par des officiers militaires ou mercenaires. Le succès de ce long-métrage fût tel que les imitations (surtout italiennes) ont suivi à la vitesse d'un troupeau de bisons au galop, souvent avec des titres similaires, en plus d'une suite tournée en 1985 et même d'une variante récente américaine au ton hélas patriotique: "TEARS OF THE SUN". Le scénario se fonde sur l'actualité de l'époque alors que la trame de base de l'intrigue porte sur les conflits africains. Le but des auteurs n'était toutefois pas d'explorer le sujet en profondeur mais de composer une histoire fertile en scènes d'action et en confrontations armées. Sur ce plan, "THE WILD GEESE" est une vraie et franche réussite car les péripéties se suivent à une très bonne cadence grâce au savoir-faire et à l'expertise d'un réalisateur qui connaît son métier: Andrew V. McLaglen. Celui-ci sait comment accrocher l'attention du spectateur en donnant l'élan voulu à sa mise en scène tout en ménageant adroitement les retournements de situations contenus dans le récit. L'ensemble bénéficie en plus d'un certain humour comestible au ton british, d'une trame sonore de qualité signée Roy Budd, d'un superbe générique conçu par Maurice Binder, qui travaille habituellement pour les films de James Bond, et d'un casting entièrement masculin composé d'acteurs au talent connu même s'ils ne sont plus de la première jeunesse. Maintenant que ce film existe en DVD, vous n'avez plus d'excuses pour ne pas le voir, si vous avez 2 heures à combler dans vos loisirs, car il se regarde avec plaisir. Mahtieu Lemée

  WITCHCRAFT - Don Sharp avec Lon Chaney Jr, Jack Hedley, Jill Dixon, Viola Keats, Yvette Rees, 1964, Royaume Uni, 79m

Au 17ème sicle, les Laniers ont enterrée vivante une sorcière de la famille Whitlock et se sont emparé de leur propriété. 300 ans plus tard, Amy Whitlock et Bill Lanier, au grand dam de leurs familles, planifient leur mariage. Ils veulent aussi raser le cimetière et une partie de la propriété des Whitlock pour faire place à un projet immobilier. Comme de raison, un cercueil sorti de terre s'ouvre pour laisser sortir la sorcière, qui n'est pas de bonne humeur. Ca va barder.

Décidément, il y aurait une thèse à faire sur les sorcières mortes depuis 300 ans qui ressortent sans payer leurs impôts. Ici on a au moins varié avec un peu de Romeo et Juliette. Lon Chaney Jr est le patriarche Whitlock, que l'on devine plus que louche. Il n'est pas à son meilleur, mais s'en tire bien. En fait le scénario est très classique et renferme peu de véritables surprises, presque 60 ans plus tard. La plupart des acteurs sont bons. Yvette Rees est efficace en vilaine sorcière sans coeur et remplie de vengeance, comme il se doit. On abouti dans une crypte très gothique du plus bel effet. Lors de sa sortie américaine, on pouvait se procurer un macaron Déflecteur de Sorcière. Heureusement on n'en a pas besoin de nos jours. Don Sharp a tourné quelques films pour la Hammer, Kiss of the Vampire, Rasputin, pour d'autres studios comme Return of the Fly et a participé à plusieurs séries télévisées britanniques populaire. Petit film Intéressant mais pas indispensable. Mario Giguère

the WOMAN IN BLACK - Herbert Wise, 1989, Angleterre, téléfilm 

Une surprise de Mouni qui me dit juste: ferme toutes les lumières et prépare-toi. Première excellente surprise, un scénario de Nigel Kneale, le magnifique scénariste des trois Quatermass et de L'Abominable Snowman, secundo, une excellente production britannique. L'histoire: un solliciteur doit inventorier la maison d'une vielle recluse décédée, mais personne ne veut l'accompagner vers cette maison retirée et qui est cette dame en noir que personne ne voit sauf lui ? Pour ce qui est du reste , on n'en diras pas trop, mais la caméra, sobre, a de drôle de mouvements quand des  apparitions arrivent. Un scénario parfait avec d'excellents acteurs pour le meilleur film de fantôme que j'aie vu. Rien de moins. Excellent !!! Mario Giguère

Un homme reçoit comme mission de vendre une maison se trouvant dans un village anglais situé près de la mer. Là, il sera accueilli par les charmants habitants, fera la connaissance d'un riche sympathique et se rendra aux funérailles de la morte propriétaire de la maison en question. C'est là que les choses se compliquent, notre pote se mettra à avoir des visions: une femme vêtue de noir uniquement se promène dans le cimetière et il commence à la voir un peu partout. La nuit dans la maison lugubre va être longue.

Ce film fait pour la télévision est surprenant par sa qualité, il s'en tire relativement bien avec le petit budget et est, heureusement, soutenu par une prestation solide des acteurs principaux. Les scènes effrayantes sont axés sur la même idée que le récent THE OTHERS, on montre le moins possible, on laisse recourt à l'imagination et ainsi, les apparitions des spectres seront beaucoup plus efficaces. Et croyez-moi, ça marche ! Oncle Freak

J'ai 30 ans. 

Ça ne veut pas nécessairement dire que je suis bon pour le rebut, mais ça signifie que j'ai un certain vécu derrière moi, et, qu'en tant que " cinéphile ", j'ai vu beaucoup de films. L'un des problèmes qui s'ensuit, c'est qu'on peut devenir blasé, avoir l'impression d'avoir tout vu et que plus aucun film " d'épouvante " ne peut nous effrayer. Cela prend donc une oeuvre sacrément efficace pour y parvenir.

Or (grâce à Mouni, de qui j'en tiens une copie) WOMAN IN BLACK s'est révélé très efficace à cet égard. Avant de le mettre dans mon vidéo, je me disais :

- Bon, un téléfilm de 1989, anglais en plus (l'un des pays les plus censurés du monde). J'espère au moins que ça va bouger un peu.

Les premières minutes sont classiques, mais élégantes : un jeune homme travaillant dans une firme d'avocats doit se rendre en train dans la demeure d'une femme décédée et passer la semaine dans son petit village, afin de mettre un peu d'ordre dans ses affaires. Presque seul, il assiste à ses funérailles et remarque, dans l'église, et ensuite dans le cimetière, une étrange femme en noir qui le regarde.

N'en disons pas plus, car il ne faudrait pas révéler de punch à ceux qui n'ont pas vu ce film que je n'hésite pas à qualifier de chef-d'oeuvre du fantastique d'épouvante. Le tout est si habilement amené que l'on est tout à coup aspiré en plein cauchemar et que le dernier tiers du film est très très angoissant.

Si ce film sortait en salles de nos jours, je vous garantis qu'il ferait sensation et on entendrait parler. Beaucoup plus que d'un titre comme RING, par exemple...

C'est donc à voir pour l'atmosphère glauque et étouffante, pour le résultat très efficace que parvient à produire le réalisateur Herbert Wise à partir d'un budget très modeste, et pour une scène de terreur inoubliable (ceux qui l'ont vu savent de quoi je parle). Howard Vernon

YOU SHOULD HAVE LEFT - David Koepp avec Kevin Bacon, Amanda Seyfried, Avery Tiiu Essex, 2020, États Unis/Royaume Uni, 93m

Theo est un banquier d'âge mur qui semble insécure avec sa jeune épouse, Susanna, une beauté avec laquelle il a eu une petite Ella, six ans. Ils emménagent dans une maison isolée du Pays de Galles, louée pour un mois. Lorsqu'Ella demande tout bonnement à sa mère pourquoi le monde aime pas son papa, Susanna lui répond que sa première épouse est morte noyée dans sa baignoire. Papa a été innocenté mais le peuple le croit coupable. La jalousie excessive de Théo et le souvenir toujours présent de sa première épouse complique leur voyage censé leur permettre de se reposer, mais la maison semble en avoir décidé autrement.

Malgré un trio d'acteurs solides et un scénariste, réalisateur chevronné, la production Blumhouse s'aventure sur des sentiers connus, s'embourbant dans quelques intrigues secondaires sans suite. La découverte que quelqu'un peut posséder plus qu'un téléphone n'a rien de spectaculaire, tout comme la jalousie maladive de Theo est un ressort narratif usé. Si vous avez vu dernièrement The Haunting of Hill House, vous aurez rapidement tout deviné devant cette maison dont tout le monde au village se méfie. Il faut toujours se fier aux villageois, malgré leur allure rustique comme ce vendeur à l'épicerie qui va chercher sa commande article par article. Avouons le candidement, nous aussi on croit qu'il a tué sa première femme, le pauvre Kevin Bacon. Heureusement il y a cette maison qui semble sortie d'une nouvelle d'Edgar Allan Poe qui fascine, mais c'est peu. On retiendra la jeune Avery Tiiu Essex, la jeune Ella, qui est superbe et touchante. Mario Giguère

The ZOMBIE DIARIES aka Journal d'un zombie - Michael Bartlett et Kevin Gates, Angleterre, 2006, 85m 

Trois récits filmés à la première personne, de trois personnes qui tentent de survivre dans un monde où les zombies prennent peu à peu le contrôle. On assiste à l'apparition des créatures, pour au fil du temps, devenir témoin d'un monde où une poignée de survivants tentent de rester en vie.

Oulala, ça faisait un moment que je n'étais pas tombé sur une merde pareille. Pour surfer sur le filon (déjà très limite) du DIARY OF THE DEAD de Romero avec caméra à la première personne, arrive ce film britannique, emmitouflé d'une belle jaquette DVD et d'une distribution par Dimension Extreme. Je me laisse tenter, malheureusement comme trop souvent dans la même situation, on m'a eu. Je dois dire tout d'abord que je suis un grand défenseur de la caméra à la première personne au cinéma, car souvent les cinéastes se dépassent avec trucs et astuces pour différents effets. Par contre, quand on semble filmer à la première personne, pour pas grand chose, ça m'énerve en plus que c'est vraiment mal fait en général. Habituellement, la caméra à la première personne permet de mieux intégrer l'action, sauf qu'ici, ça ne fait que nous rappeler, que c'est franchement pas fait avec beaucoup d'inspiration Ensuite deuxième problème, pas assez d'action zombiesque. ZOMBIE DIARIES devient rapidement beaucoup trop bavard et n'utilise le fond zombiesque que comme une base pour introduire celle sur des personnages vraiment méchants qui en profitent. C'est bien beau tout ça, mais c'est qu'on en a rien à foutre de voir des mauvais acteurs se tirer dans le dos à tout bout de champ, moi je veux des zombies. Troisièmement, ça se prend vraiment au sérieux, mais c'est terriblement con. Ceux qui ont écrit ce scénario ont visiblement des problèmes au niveau de la gestion des munitions. Exemple, les survivants volent de la bouffe, les zombies arrivent lleeeenntteeeemmmmennntt, ils ont tous le temps de prendre la voiture et de foutre le camp, NON! Le leader décide qu'il doit couvrir le groupe en gaspillant 10 balles sur des zombies à 15 mètres de distance. C'est d'ailleurs tout ce qui se passe avec les zombies durant le film, ils avancent, on les flingue. Sinon, y'a le mec qui voit des survivants, se dirigent en courant dans leur direction (Pas capable de crier évidemment, il a hurlé 15 minutes pour de l'aide en attirant tous les zombies de l'endroit, mais quand ça compte il se ferme la gueule) pour se faire dégommer par une balle en pleine tête. Bref, j'ai rien retiré de bon de tout ça. Apparemment que la suite vient de sortir en DVD, je pense que je vais prendre mon temps sur celle-là. Abba

ZOMBIE DRIFTWOOD - Bob Carruthers, 2010, Royaume-Uni  

La comédie zombiesque, ou la zombédie, ou je ne sais trop quel autre terme à la con définissant des films d'humour à base de zombies, n'en finit pas de générer des titres au rabais, donnant à ce "sous-genre" l'aspect d'une grosse poubelle dont le couvercle serait "Shaun of the Dead", et ce "Zombie Driftwood" le fond... L'action se situe principalement dans un bar où on y boit de la Caymanbrew à foison et dans lequel se trouvent quelques clients alcooliques, le barman et deux couples de jeunes amateurs de métal pris au piège par une horde de zombies provenant d'un paquebot ressurgit du néant 48 heures après avoir disparu dans le triangle des Bermudes. Les zombies crétins suivent leurs instinct consuméristes, boivent de la bière et se ruent sur une vente de t-shirt de groupes de métal, ce qui tombe bien puisque le groupe October File vient faire les guest stars en donnant un concert d'outre-tombe sur la plage...

Tourné aux Iles Caïmans, "Zombie Driftwood" semble avoir été mis en boîte par une bande d'amateurs... sauf que le réalisateur et producteur produit et réalise des documentaires historiques et musicaux tout à fait sérieux depuis pas moins de vingt ans!! Sans doute a-t-il été dépêché par l'office du tourisme et la brasserie locale (Caymanbrew - sponsor officiel du métrage) pour tourner cette boutade avec un casting d'autochtones dans un but promotionnel. Le résultat est navrant de bêtise, truffé de blagues nulles à base de romance foireuse, de gags cochons, de flatulences et même d'un Hitler zombie sorti d'on ne sait où, le tout servi par des acteurs à la masse et rapiécé via un montage incohérent. Pas certain que les fans d'October File adhèrent à pareil misère, car même si le film ne se veut finalement qu'une bonne grosse déconnade bon-enfant qui ne se prend jamais au sérieux, il reste un pur étron filmique malgré tout. Kerozene

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