LES FILMS DE FANTASIA 2005

du 7 juillet au 25 juillet au Théâtre Hall Concordia

Affiche illustrée par Peter Ferguson

voir le reportage photo de Fantasia 2005

ARAHAN: JANGPUNG DAE JAKJEON aka: Arahan: Urban Martial Arts Action - Ryu Seung-wan, 2004, Corée, 114m

Un monde oubliant de simples faveurs philosophiques bascule actuellement vers le chaos. Le fragile groupe des 7 Maîtres Maruchi, n'étant plus que 5, est le 1er menacé du retour du "maître suprême du mal absolu". Le jeune et naïf policier débutant maladroitement sa carrière insistant pour qu'on lui apprenne le jang-pung [palm wind] - après avoir croiser la belle indépendante et unique fille, Eui-jin [So-yi Yoon], de l'un des maîtres,  arrivera-t'il à temps dans son apprentissage du Tao avec son énergie Chi ?

Sympathique et "éducative" comédie pour la famille d'un jeune réalisateur, Ryoo Seung-wan [oh! il a déjà assisté PARK Chan-Wook] mettant en vedette son frère, vedette montante dans ce sud, offrant de sains sourires envers les super-héros à CG et arts martiaux. Équilibre et rythme avec des interprètes attachants et de renoms dont l'ultime combat final peu sembler long. Sung-kee Ahn [Silmido et 69 films] comme papa, So-yi Yoon [Soul Guardians], Ju-sang Yun [Natural City/Versus] et surtout, quel beau méchant : Doo-hong Jung [Resurrection of the Little Match Girl, Musa/The Warriors] LE principal directeur chorégraphique des films d'actions coréens.

2 prix au Puchon International Fantastic Film Festival. Deadmonton

ASHURA aka aka Asurajo no Hitomi - Yojiro Takita, 2005, Japon, 119m

Un chasseur de démon retraité qui fait l'acteur dans un théâtre kabuki reprend du service lorsque qu'une jeune fille qui suscite chez lui un envie sexuel intense se trouve à être poursuivi par des hordes de démons qui voient en elle le vecteur qui amènera à ressusciter Ashura le roi des démons qui amènera mort et désolation de sur le monde !

Ce film est l'adaptation d'une pièce de théâtre intitulé "Blood Gets In Your Eyes" qui a eu un immense succès au Japon. ASHURA est un film en costume qui offre beaucoup d'effets visuels, de l'humour et du merveilleux. Les combats de sabres offrent le minimum syndical recherché et ne durent jamais tellement longtemps. La scène d'ouverture avec les 3 chasseurs qui tuent un village entier peuplé de démons est à voir. L'intérêt du film se trouve à être au niveau de l'interprétation et à la magie des situations (passages parallèles, couleurs, etc.). Le film, par contre, déborde de longueurs à regarder seulement pour ceux qui aiment le genre. Black Knight

ATOMIK CIRCUS - LE RETOUR DE JAMES BATAILLE - Didier et Thierry Poiraud avec Vanessa Paradis, Jason Flemyng, Benoit Poelvoords, Jean-Pierre Marielle, Venantino Venantini, 2004, 92m

James Bataille (Jason Fleming) est un cascadeur en moto qui est invité au festival de la tarte à la vache de Skotlett City. Ébloui par la fille du proprio, Concia (Vanessa Paradis), il détruit par mégarde le bar de son père et écope de 133 ans de prison. S'échappant pour retrouver la belle chanteuse, il arrive en pleine invasion extraterrestre au moment ou un impresario, répondant au nom d'Allan Chiasse, essaie de sauter sa bien aimée !

Avec un scénario hybride fourre tout, Atomik Circus offre certes de belles scènes d'action et de gore avec une grosse dose d'humour, mais le tout prends bien du temps à démarrer. On sait les difficultés que les frères réalisateurs ont eu avec la production fort troublée et on apprécie au demeurant la tentative, alors dans l'air, d'implanter le cinéma de genre fermement dans le paysage français. L'ensemble sent un peu trop le dérivé de succès précédents mais l'enthousiasme et la folie ambiante sont appréciés. Vanessa Paradis est craquante et Jason Fleming, dans un rôle trop effacé, est efficace. J'ai bien aimé l'improbable petit chien mutilé qui chante, un animatronique avec de la présence. Un moment de folie science fictionnel pas tout à fait réussi mais fort sympathique. Dommage que le public n'aie pas été au rendez-vous. Mario Giguère

BREAKING NEWS aka Dai si gein - Johnny To, Hong Kong, 2004, 1h31 

Une équipe du journal télévisé retransmet en direct la fusillade qui oppose un bataillon de forces de police à cinq malfrats qui viennent de dévaliser une banque. La diffusion de la défaite humiliante des policiers porte un coup terrible à leur crédibilité.

Jurant de capturer les criminels, la police réquisitionne 30 000 hommes, lance des patrouilles dans toute la ville, sur les routes qui permettent de quitter Hong Kong, et surveille attentivement le périmètre de la frontière. Alors qu'il mène une autre enquête dans un bâtiment vétuste, le détective Heng (Nicky Cheung, parfait) découvre par hasard le repère des cambrioleurs. Le chef du gang, Yuan, voit alors des milliers de policiers se rassembler autour de l'immeuble et se préparer à lancer l'assaut. Pour damer le pion aux médias sur leur propre terrain, l'inspecteur Rebecca (Kelly Chen, au jeu glacé et sans affect) décide de transformer cet assaut en véritable spectacle télévisé&ldots;

Depuis quelques années, le polar made in Hong Kong ressort la grosse cavalerie, ce qui n'est pas pour déplaire. BREAKING NEWS confirme le grand talent de Johnny To et le place au sommet de cette vague de polars "post-rétrocession". Chez Johnny To, la mise en scène est un dispositif, tout entier destiné à la cohérence de séquences d'action pulvérisantes, filmées au cordeau. Avec ce nouveau film, le cinéaste franchit un palier dans la maîtrise de son art : l'astucieux scénario de BREAKING NEWS lui donne en effet l'occasion d'une mise en abîme. Son dispositif de mise en scène s'entremêle avec celui des policiers, acteurs du film (la plupart sobres et excellents). La récurrence des carrés de verre, la multiplication des dispositifs voyeuristes, qu'il s'agisse des écrans d'ordinateur, des fenêtres des grands buildings ou des pare-brise automobiles permet de lier l'ensemble et de donner beaucoup de force au motif du film.

Que ce formalisme ne vous rebute pas : il n'empêche pas BREAKING NEWS d'être un magnifique thriller, aux nombreuses scènes-choc, qu'Hollywood devrait montrer dans ses écoles de cinéma. Et que dire du très virtuose plan-séquence d'ouverture, 7 minutes d'anthologie sans la moindre coupe dans un quartier populeux de l'ancienne "Colonie". Un petit chef d'œuvre ! Stelvio

CREEP- Christopher Smith avec Franka Potente et Vas Blackwood, Angleterre, 2004, 85m

Kate, jeune femme fortunée et au train de vie Paris Hiltonien, a l'occasion de sa vie en sachant où George Clooney, de passage à Londres, va passer sa soirée. Malheureusement, elle ne pourra pas rencontrer le fameux acteur car le sommeil la gagnera en attendant le métro. Kate se retrouve donc prisonnière du Métro, les portes étant tous fermées. Peu de temps après, une de ses connaissances masculines tente de la violer et heureusement/malheureusement, un étrange individu attaque le salopard mais ensuite, part à la recherche de Kate, tuant tout le monde sur son passage.

Le premier long métrage de Christopher Smith, CREEP, laissait prévoir de belles choses pour le futur du jeune réalisateur anglais. Y allant par la suite avec SEVERANCE, une comédie-horreur plutôt efficace, Smith s'était d'abord intéressé au slasher plus conventionnel. CREEP est LOIN d'être parfait et comporte quelques aspects agaçants mais il réussi quand même à se rattraper avec une deuxième partie merveilleusement excitante. Quand même assez étrange de voir un film aussi bipolaire, chiant à fond dans la première partie mais hyper intéressant et bien foutu dans la deuxième. Premier problème de la première partie, ça n'avance pas du tout, le rythme est d'une lenteur somniphérique et on passe pas mal trop de temps à s'attarder sur le personnage de Franka Potente. Vous me direz que c'est une étape presque obligatoire que de vouloir approfondir le personnage principal pour ensuite le voir progresser, effectivement. Mais même mon profond respect pour Franka Potente, une excellente actrice, n'a pas pu me faire m'attacher à un personnage aussi antipathique et énervant que celui que doit jouer notre actrice. Sincèrement, elle aurait pu crever au milieu du film que je m'en serais autant bien porté. Quand en plus, un personnage intéressant vient s'ajouter à l'histoire et qu'on doit le voir mourir on se dit '' BEN MERDE TUE L'AUTRE GARCE SALE CON''. Autre chose énervante, ÇA MANQUE DE SENS À EN DEVENIR NIAISEUX ! Va falloir m'expliquer comment de un, on peut s'endormir dans le métro et qu'aucun garde ne puisse venir vous réveiller, mais bon sans ça y'a pas de film mais qu'un énergumène décide d'attendre quoi, une heure sans lui non plus se faire sortir du métro, pour ensuite tenter de violer la fille, faut vraiment vouloir. D'autres éléments sont douteux mais bon, j'ai pas le goût de m'y attarder. Les bons côtés maintenant car il y a en beaucoup. D'abord, le film prend son envol à le seconde même où on voit le tueur, qui a un look d'enfer et qui est joué avec une belle intensité par Sean Harris, dont j'ignorais l'existence avant ce film. Le spectateur se tient sur le bout de son siège, on assiste à une accumulation de scènes pas tellement innovatrices, mais efficaces qui ne font que rendre un intérêt croissant au film. Smith ne rentre dans le piège de miser son suspense sur le '' BOO LE TUEUR SORT DE NULLE PART ET TE FAIT LA PEAU'', il va plutôt laisser son tueur maltraiter une pauvre SDF pour ensuite, laisser le spectateur comprendre que l'affrontement final entre lui et notre héroïne doit et va arriver. Le film est assez généreux en sang et en effets gore, avec un superbe dénouement bien sanglant à la fin. Dernier hic, cette espèce de fin que je trouve malheureusement un peu trop prétentieuse à qui on voit un désir d'être originale, mais qui se révèle à mon sens complètement à côté de la plaque. Abba

LA DERNIÈRE INCARNATION - Demian Fuica avec Gilbert Turp, Catherine Florent, 2005, Québec

Marc-André, un banlieusard bien tranquille, qui plus est ornithologue, va observer un cocon lumineux apparaître dans la forêt et la femme nue qui en sort. Pris au dépourvu, incapable d'être pris au sérieux par la police, il la ramène à la maison, ce qui brisera fatalement son couple. Elle, c'est Mirah, qui lui apprendra, après lui avoir ouvert le troisième oeil pour communiquer avec lui, qu'ils sont tous les deux les lointaines incarnations de personnages qui ont vécu un drame à l'époque mésopotamienne. Un vilain homme tatoué venu lui aussi du passé va pourchasser Marc-André sans relâche pour le punir de l'injustice que sa lointaine incarnation a commise. Deux hommes en noir guettent, pendant que le voisin français se mêle de ce qui ne le regarde pas, mais comme Myrah est tout ce qu'il y a de plus jolie...

Ils sont très rares les films Québécois produits en dehors des circuits normaux, c'est à dire sans subventions. J'avait assisté il y a quelques années à une présentation du film par son réalisateur, sympathique et très enthousiaste, qui venait de passer une année à retravailler son montage et refaire la bande sonore, avec un budget indépendant de près d'un million de dollars. La sortie en salles très discrète n'a fait aucune vague, pas plus que la sortie vidéo, malgré les quelques bonnes critiques citées sur la pochette. Pourtant il y a Gilbert Turp au rôle principal, un comédien bien connu pour un rôle similaire dans une comédie de situation télé très populaire. Cependant le choix de plonger dans la comédie de science fiction n'est évidemment pas une garantie de succès, ici comme ailleurs. Si l'humour fait penser d'abord à un GENDARME ET LES EXTRATERRESTRES et si les homme en noir se comportent au demeurant comme les Dupont Dupont d'Hergé, le mélange ésotérique et l'intrique très confuse n'aident pas toujours à apprécier le film. Le tout est cependant bien filmé, et les quelques effets spéciaux réussis.

Le casting est intéressant, Catherine Florent est excellente dans le rôle de Myrah, tout comme le voisin et les deux hommes en noir. Trop ambitieux et alambiqué pour un premier film, il a au moins le mérite de ne pas se prendre au sérieux et d'offrir son lot de gags qui frappent la cible. Mario Giguère

GHOST HOUSE - Kim Sang-Jin avec Cha Seung-won, Jang Seo-hee, Jang Hang-sun, Sohn Tae-young, 2004, Corée, 123m

Avant de mourir, la dernière volonté du père de Pil-gi est que son fils s'achète un jour sa propre maison. Plusieurs années plus tard, il parvient enfin à l'obtenir. Mais malheureusement pour lui, la maison est hantée par un puissant fantôme asiatique encore plus puissant que ceux des JUON et RINGU ! Pil-gi incapable de vendre la propriété que toute la ville sait hantée et ne voulant absolument pas décevoir le vœu de son père, fera tout pour y demeurer et chasser le fantôme.

Le film est une comédie coréenne qui parodie tous les éléments du film de fantômes asiatique: l'escalier de JUON, La TV de RINGU, la fille aux cheveux long suspendue au plafond, etc. Il y a aussi des moments vraiment scary, du moins au début. Mais, il y a une tonne d'effets CGI et des hommages à THE EXORCIST, CARRIE, RAIDERS OF THE LOST ARK, THE BIRD et à EVIL DEAD 2.. Comme le film est long, il y a quelques twists et intrigues qui se rajoutent et finissent par faire ressembler le film à la série THE GHOST AND MRS. MUIR. Ces intrigues qui se rajoutent n'étaient pas nécessaires, ralentissent le film et amène le film à s'essouffler après une très excellente première heure.

Enfin, si vous avez aviez aimé le cabotinage du comédien de MY SASSY GIRL vous devriez aimer celui-ci parce qu'il a le même style de jeu. En tout cas, je dirais que le film vaut au minimum un visionnement. Le film est bon et amusant, mais s'essouffle à partir d'une heure. Si vous êtes un FAN de Juon ne manquer surtout pas ça ! Black Knight

G.O.R.A. - Ömer Faruk Sorak, 2004, Turquie 

Arif, marchand de tapis et arnaqueur de touriste se fait kidnapper par des extraterrestres. Son portable fonctionne encore, mais on refuse de l'entendre compter de nouvelles sornettes. Confiné sur la planète Gora, il ne pense qu'à s'évader, malgré l'apathie de ses co-détenus. Avec l'aide de Bob Marly Faruk, de l'androide 216 et de la belle princesse Ceku, il commence à tout brasser sur cette planète. Sans parler de ce type qui apparaît, comme un personnage de Star Wars et qui lui annonce qu'il a la force !

Incroyable, la Turquie nous fait une parodie de tout ce qui est science fiction récente et pas récente, de Star Wars, Matrix en passant par Le Cinquième Élément, avec le budget conséquent et des effets spéciaux top niveau. En vedette, Cem Yilmaz dans pas moins de cinq rôles, j'en ai repéré deux... et scénariste de cette comédie absolument bidonnante aux gags savoureux. On se permet même de pointer le spectateur et de lancer un message directement aux américains. Car il est totalement décomplexé Arif, accepte hommes, extraterrestres et androïdes tel qu'ils sont et ne perd pas son identité malgré l'aventure carcérale. Pour donner le ton, ça débute avec tout l'équipage qui parle anglais et le second du commandant qui demande si on ne peut pas corriger la situation et demander à tout le monde de parler Turc ! Je n'en conte pas plus, mais si vous avez la chance de le voir, ça vaut le détour pour une pinte de bon rire ! Mario Giguère

IZO - Takashi Miike, 2004, Japon

Mais qu'arrive-t-il à Takashi Miike ? La dope nipponne est-elle si mauvaise ? Ne sachant visiblement pas où il veut en venir avec IZO, il nous assène plus de deux heures de films sans queue ni tête en mettant en scène Izo, un démon qui traverse malgré lui les époques en découpant à peu près tous les types qui croisent son chemin. On passe ainsi du Japon féodale à la deuxième guerre mondiale en passant par les rues de Tokyo du début du XXIème siècle et ceci sans aucune logique ni aucune explication. Le pauvre Izo a l'air tout autant paumé que le spectateur et balance des coups de sabre à droite et à gauche sans aucune conviction. Si deux heures de boucherie peuvent éventuellement être divertissantes (il suffit de regarder VERSUS de Kitamura), Miike filme ses découpages de figurants avec le dynamisme d'un octogénaire asthmatique, limitant les effusions de sang et provocant ainsi un ennui d'une rare efficacité. A tel point que les meilleures scènes du film sont peut-être ses intermèdes musicaux totalement absurdes pendant lesquels un type chante une ahurissante mélodie tordue en grattant énergiquement sa guitare. Même les quelques apparitions de Takeshi Kitano sont d'une affligeante platitude. Difficile de réellement savoir quel est le fond de ce film d'un ennui abyssal qui reste pour moi une véritable énigme et surtout une énorme déception. Après ZEBRAMAN, il semblerait que 2004 aie été une très mauvaise année pour le Japonais fou. Kerozene

Moi, j'aime IZO et je dis que c'est un EXCELLENT Takashi Miike! Et j'ai trouvé un certain sens à ce massacre! 

IZO est un genre de quête initiatique. Et Izo lui-même est un mélange de Zorro/démon/Jesus qui cherche à se venger de Dieu (il meurt sur la croix au début du film) et du diable et il cherche à éliminer tous les humains et en particulier la source du MAL! Et pour tuer le mal et pour se faire, il tue, il tue et il tue, il attaque même sa mère (peut-être que 'la mère" est la source du mal ?), la sainte-vierge, Dieu et finalement SATAN!

C'est vrai que ça devient redondant et qu'il y a des longueurs, mais une quête comme celle-là est longue et c'est normal que ça prend autant de temps. Et Miike offre des surprises de son crû et il s'attaque aux termes de l'amour, de la nation et à la démocratie.

C'est un film plus riche que GOZU. Et si on regarde le film en pensant à cette analyse... Oui le film à du sens et est nullement vide. Black Knight

GODZILLA: FINAL WARS aka Gojira: Fainaru uôzu - Ryuhei Kitamura, 2004, Japon 

Suite aux guerres ou l'arme nucléaire a été employée, des monstres géants ont fait surface sur la terre. Il n'y a pas que ces bêtes qui ont subit des mutations, beaucoup d'êtres humains sont devenus mutants et les humains mutants sont recrutés pour combattre les monstres. Dans un des "sous-marins volants" qui combattent les créatures gigantesques, on réussit à ensevelir Godzilla sous la glace.

Des monstres disparaissent et l'on apprend que ces disparitions sont la gracieuseté des xiliens, une race d'humanoïdes extraterrestres accueillie en héros. Mais sous leur apparence très humaine se cachent des créatures très différentes et cruelles, qui veulent détruire le monde avec l'aide des monstres capturés. La terre, devenue vaste champ de destruction, n'a plus qu'un espoir, Godzilla doit être réveillé pour sauver ce qui reste de la planète !

Aux commandes du plus gros budget depuis depuis des décennies, Kitamura a tout le loisir pour réaliser un Godzilla pour les nouvelles générations. De l'action, des cascades, des monstres, des combats, de la musique électro, du montage rapide et de l'action ! Les rares moments calmes sont ceux ou les terriens se doutent qu'il y a anguille sous roche. Le scénario pige volontiers dans toute l'histoire du roi des monstres mais agrémente la sauce au superhéros moderne. Les Mutants affrontent les x mens littéralement, dans des séquences rappelant X MEN ou MATRIX sans honte. Les combats de monstres sont aussi rapides et énergétiques que les combats humains, les costumes de monstres étant plus souples que leurs prédécesseurs et le réalisateur n'utilisant pas le ralenti à toute occasion. Pyrotechniquement, ça explose un maximum, Ebirah suscitant des cascades d'explosions dans une raffinerie. Les combats sont souvent rapides et furieux. Lorsque Godzilla est sorti des glaces, il ne fait qu'une bouchée des monstres qu'il affronte, le zilla américain en tête, véritable sauterelle sans conséquence: jouissif.

Les puristes reprochent énormément au film, surtout sa frénésie et sa modernité. Tant pis, on a droit à un vrai remaniement de films de kaiju, proche du vidéoclip, hyperkinétique, aux vilains près de la caricature. Le pilote principal, lutteur reconverti acteur, a un jeu monolithique qui convient bien à son rôle, aux dialogues bourrées de "one liners". Le chef des xiliens a des crises de nerfs à chaque fois que Godzilla balaie du revers un des monstres, piaffant tel un enfant. Ca ne se prends donc pas trop au sérieux non plus, les séquences avec Minia, le fils de Godzilla étant particulièrement limite cucul. N'ayons pas peur des mots.

On a donc un film anniversaire, le cinquantième, absolument jouissif, synthèse merveilleuse des qualités et des défauts du genre. Les puristes crient au sacrilège, j'ose croire qu'ils se raviseront avec le temps. Gros bémol sur certains morceaux de musique, spécialement de Keith Emerson, véritables bluettes mielleuses difficiles à écouter. Mais la trame sonore se reprends avec d'autres morceaux électro bien de mise pour ce film qui veut amener Godzilla au 22ème siècle.

Go Go Godzilla ! Mario Giguère

JUON aka JUON: THE GRUDGE 2 - Takashi Shimizu, 2003, Japon 

Une vedette de cinéma surnommée la "Reine de l'Horreur" et son mari rentrent à la maison. Elle revient d'un tournage de documentaire choc sur le paranormal. On a tourné dans une maison réputée hantée. Ils seront victime d'un étrange accident, lorsqu'un spectre aux allures de jeune garçon apparaît dans la voiture et s'empare du volant. De retours en arrière en bonds vers le présent, les séquences se succèdent, montrant la mort qui attend tous ceux qui ont pénétré la demeure maudite. Mais pourquoi la reine de l'horreur est-elle toujours vivante ? Pourquoi n'a-t-elle pas perdu le foetus dont elle est enceinte ?

Suite remarquable d'une série de plus en plus étonnante. Si ce chapitre continue le montage non-linéaire difficile à suivre dans un premier temps, il faut admettre que la structure ajoute au malaise créé par le sujet et l'ambiance visuelle et sonore. La trame sonore est encore terriblement efficace pour déranger et le chaos règne toujours dans l'univers créé par Shimizu. Il faut noter tous les détails de décor, les cadres au mur, qui ne sont plus droits quand un personnage est touché par la malédiction. De mystères en scènes chocs, il faut signaler l'imagination débridée et macabre, jamais sanglante, jamais gore, mais troublante à souhait. En avançant d'une mort à l'autre on atteint l'apogée avec un personnage qui se promène de la vie à la mort, de la maison à l'extérieur dans un montage délirant pour terminer par une montée au ciel surréaliste. Si le final est un peu convenu et prévisible, il est finement présenté. Finalement, derrière toute cette histoire, le seul personnage décédé dont le corps n'a jamais été retrouvé est le petit Toshio... Une réussite. En espérant que le remake américain ne viendra pas gâcher la sauce. Mario Giguère

KAMIKAZE GIRLS - Nakashima Tetsuya, Japon, 2003, 103m 

Momoko file à toute allure sur sa moto et entre en collision avec une camionnette, vol plané, mort, fin du film. Oups, ça a commencé il y a trois minutes ! Voix Off, Momoko nous ramène au début, au 18ème siècle ! Car Momoko rêve de la vie fabuleuse des femmes de l'époque Rococo, aux corsages plein de froufrous, brodant, mangeant des sucreries et faisant l'amour toute la nuit, Mais manque de pot, elle est prise au beau milieu de nulle part avec son père idiot qui vend des copies de Versace, une grand-mère sénile et les bouses de vache. Vendant des copies sur internet elle rencontre Ichiko, une rockeuse quelque peu minable, grossière, tout à son opposé, mais qui cherchera son amitié.

Incroyable comédie délirante, racontée aussi bien en flash-back, parfois en dessin animé, parsemé de la voix off de Momoko et ses costumes de dentelles en passant par le monde des bandes de motards à la Kill Bill. C'est aussi bien le scénario fou que la forme du film qui est séduisante et on se met à espérer que Momoko réalisera avant la fin qu"elle a une copine, qui crache par terre, nulle en math et plutôt idiote, mais qui est sympathique. Malgré la tristesse et le mal de vivre Momoko, le spectateur rit de bon coeur du décalage incroyable de cette vie et de son rêve et on sourit quand on ne rit pas à gorge déployée tout au long du film. Un film qu'il fait bon voir. Mario Giguère

KARAOKE TERROR - Tetsuo Shinohara , 2004, Japon

Confrontation tantôt absurde, tantôt dramatique, d'un groupe de six femmes d'âge mûr et d'un groupe de six jeunes branleurs sortant de l'adolescence adeptes du travestissement en musique. Les hostilités sont ouvertes lorsque l'un des jeunes égorge de sang froid l'une des femmes sur un sentier isolé. Acte brutal et totalement gratuit que les amies de la défunte vengeront de manière définitive. Ainsi débute un jeu mortel du chat et de la souris, fractionné en chapitres titrés depuis une chanson populaire nippone. Le rythme posé du film étonne car est en totale contradiction avec la folie des événements présentés à l'écran, les événements meurtriers sont sans cesse plus radicaux et n'ont de cesse de surprendre le spectateur qui jubile de bonheur en empruntant une direction à chaque fois inattendue. Le cynisme de l'entreprise, très drôle (même parfois hilarant) et forcément sarcastique, doublé d'une mise en scène sobre et efficace servie par des acteurs - et surtout actrices - excellents, finissent de rendre ce petit monument de nihilisme sauvage au final outrancier définitivement attachant. On ne sera guère surpris d'apprendre que le récit est tiré d'un roman de Ryu Murakami, scénariste du AUDITION de Takashi Miike. Kerozene

KING KONG VS GODZILLA aka Kingu Kongu tai Gojira - Ishirô Honda avec Tadao Takashima, Kenji Sahara, Yu Fukiji, Japon/États Unis, 1962

Avant d'aller plus loin, il me faut préciser que je vient de regarder la version américaine, supervisée par John Beck et que je suis encore renversé ! Non seulement on ajoute les journalistes et commentateurs, mais on a trafiqué à fond la trame sonore, ajoutant plein de musiques américaines, spécialement le thème de CREATURE FROM THE BLACK LAGOON qui appuie les apparitions de monstres ! Scientifique, donc, qui explique que Godzilla, frais sorti d'un glacier, retourne au Japon "comme les saumons remontent la rivière vers leurs lieux de naissance" tandis que King Kong, capturé par un puissant mais ridicule industriel pour en faire sa "marque de commerce" sent la présence d'un adversaire qu'il se doit d'affronter.

La première rencontre des deux monstres est passablement drôle voire ridicule, Kong, les poils quelque peu roussit par le feu atomique de Godzilla, s'enfuit ! Il faudra carrément l'endormir et le déplacer en ballons d'hélium pour qu'il affronte en bonne et due forme le géant gris !

Intermède de bon aloi pour parler de l'apparence de Kong. Les effets spéciaux n'étant pas à l'époque ce qu'ils sont aujourd'hui, les intentions de Tsuburaya semblant évidentes, King Kong est pratiquement le faire valoir comique, le Laurel du Hardy japonais ! Il y a de toute évidence deux costumes, un aux bras longs et plus simiesques et un aux bras plus courts et humains lorsque Kong a besoin de tirer des roches ou se battre avec Godzilla. On ajoute une tête pour les plans rapprochés, avec des yeux qui clignent, qui fera rire petits et grands ! La tête du costume de combat est plus réussit et fait son petit effet.

Les combats sont mémorables, par les actions et les techniques utilisées. De petites marionnettes pour les plans éloignés, une scène qui semble carrément de l'animation image par image, aux classiques empoignades. Le lancer de roches, Kong qui essaie de faire bouffer un arbre à son adversaire, l'enterrement de Kong, sa résurrection par l'orage électrique et un final qui semble annoncer la victoire du primate.

Deuxième intermède. Contrairement aux rumeurs et légendes urbaines, il n'y a qu'une fin qui a été tournée. Pas de version mythique ou Godzilla sort de l'eau. De toute façon, Godzilla a fait par la suite moult films pendant que King Kong dormait ! À mes yeux, Godzilla triomphe sur toute la ligne !

Premier film couleur de Godzilla et première co-production Japon-États Unis, le film est toujours le plus grand succès de l'histoire de la franchise nippone. Bon accueil donc de la part du public du monde entier, petits et grands. La présentation à la convention mondiale des amateurs de science fiction a par contre soulevé l'indignation, on comprend que les amoureux du chef-d'oeuvre de 1933 soient horripilés par une version si clownesque de l'icône du cinéma fantastique. Mais Honda et Tsuburaya visaient un public plus large et ils ont frappé la cible.

On préfèrera la version originale en tout temps, avec la musique sublime d'Akira Ifikube, qui aide à soulever les scènes de Kaiju. Ajoutons que la version japonaise est tout aussi drôle, plus d'attention étant portée sur l'équipée qui capture le singe géant amateur de boisson endormante !

Dernier intermède. Tsuburaya voulait depuis longtemps utiliser une pieuvre vivante comme effet spécial et son combat contre le village et Kong est une scène fort curieuse, L'animal ne se prêtant pas aussi facilement que prévu au tournage ! L'équipe des effets spéciaux a fait cuire l'actrice après coup !

Film de monstres géants aux allures de fantasti-comédie, KING KONG VS GODZILLA fait encore sourire et rire pour autant que l'on prenne ses classiques avec un grain de sel. On peut aussi le voir comme un puissant nanar. N'empêche que Godzilla est le plus fort ! Mario Giguère

LOVE BATTLEFIELD - Cheang Pou-sol, 2004, Hong Kong, 96m 

Ching et Yui son tombés en amour. Montage rapide et deux ans plus tard le couple, plutôt mal assorti, bat de l'aile. Au moment du départ pour des vacances, la voiture du couple a été volée, elle, Ching, veut partir quand même en vacance, lui, Yui, ne veut qu'aller avertir la police. Rupture. Yui retrouve la voiture, qui a dans le coffre un bandit en cavale et blessé. Yui est kidnappé et amené pour s'occuper des blessés d'un gang de voleurs. Ching l'aperçoit et est certaine de son kidnapping, mais la police, bien occupée par les meurtres commis par la bande de vilains, doute du sérieux de l'affaire. Pour Ching tout va de plus en plus mal car toutes ses décisions ne font que l'enfoncer dans le trouble jusqu'au cou. Yui part à sa recherche...

Mélodrame sans limite, doublé d'un film d'action qui ne laisse aucun répit. La bande annonce, qui annonçait un film fleur bleue sans saveur, au mieux un roman harlequin matiné de pétarade, cache une descente aux enfers éprouvante. Rien n'est épargné aux personnages et tout le monde impliqué va connaître un sort peu enviable, sans tout vous dévoiler. Chapeau aux gangsters, dramatiques et sombres et tout aussi malheureux dans leur choix. On ne comprend pas trop pourquoi dans la ville livrée aux meurtres à répétition, la police est si absente, mais tout cela participe au calvaire de notre petit couple et augmente la tension du spectateur. Bonne note pour la séquence de la "poudre sur l'autoroute", cruelle et bien réalisée, ça frappe. Finalement pas moumoune pour deux sous et une heureuse surprise. Mario Giguère

MAXIMILIANI ULTIMA NOX - Thierry Lopez avec Julien Masdoua, Luc Miglietta, David Jimenez, Rodolphe Gayrard, Denis Schaan, France, 2004, 18m

Max se promène en pleine nuit et rencontre deux hommes dangereux. Car ce ne sont plus des hommes mais des vampires. Max croit être sauvé par deux autres types qui cherchent à décapiter les hurluberlus mais, décidément, c'est la nuit ultime de Max...

Thierry Lopez s'entoure d'une bonne équipe pour un tournage en 16mm qui décoiffe. De truculents dialogues amenés par des acteurs bien typés, une caméra nerveuse et des effets gores jouissifs, la table est mise pour un court métrage au sujet classique servi avec panache. Car il y a de l'action et du sang en masse, bien filmé, qui reflète l'amour du cinéma de genre de Lopez, de l'expressionnisme allemand aux délires plus récents d'un Alex de la Iglesia ou d'un Tarantino. Plus qu'agréable et franchement réussi.

Le dvd offre un making of plus long que le film, ou l'équipe, tous originaires de Montpellier, explique sa démarche pour un tournage enjoué. En prime deux autres courts du réalisateur:

SYMPHONIA HORRORIS, ou Nosferatu essaie de se trouver une compagne pour les longues nuits éternelles. Présenté sous les apparences d'un film muet, noir et blanc teinté, avec intertitres en esperanto ( sous-titrés en français ) qui déploie la fascination du réalisateur pour les racines du fantastique et le chef-d'oeuvre de Murnau.

APPARITION, adaptation d'une nouvelle de Guy de Maupassant. Une histoire donc très classique de fantôme, bien réalisée, quoique peu surprenante. Une étude d'ambiance qui démontre les ambitions et le respect des classiques du réalisateur. On remarque l'excellent casting, un point fort de Thierry Lopez. Mario Giguère

site officiel: maxultimanox.free.fr

NIGHT WATCH aka Nochnoy dozor - Timur Bekmambetov avec Konstantin Khabensky, Vladimir Menshov, Mariya Poroshina, 2004, Russie

Au 14ème siècle, les forces du bien et du mal, de la lumière et de la noirceur combattent, en vain. Devant le match nul à venir et pour ne par trucider tous les combattants, une trève est proclamée. Aujourd'hui, des siècles plus tard, tout ce beau monde, incognito, se surveille mutuellement pour ne pas compromettre l'équilibre du monde. On suit Anton, à la poursuite de deux vampires/métamorphes qui veulent amener l'élu, l'autre prophétique, du coté obscur et faire pencher la balance et amener la terre dans le chaos. Tout se complique...

Adapté d'une trilogie gothique russe très populaire, ce premier film est difficile a suivre, mais tout devient plus clair dans un final apocalyptique qui n'est pas sans rappeler une certaine saga des étoiles. D'ailleurs les influences sont nombreuses, de Matrix à Star Wars, en passant par Blade, les clins d'oeil, hommages ou copies de morceaux d'anthologie placent le film dans un courant mondial qui dérange à l'occasion. Mais on est devant un festin visuel qu'il faut admettre bien réussi, de cette séquence démente d'un boulon qui se détache d'un avion ou de cette transformation discrète mais efficace d'une chouette en femme. L'action est sans répit et spectaculaire, mais laisse un peu sur sa faim, se terminant de manière abrupte. Un peu normal et pardonnable pour un film conçu pour en préparer deux autres. Mais le film vaut le détour. Mario Giguère

Le PORTRAIT DE PETITE COSSETTE - Akiyuki Shinbo, 2004, Japon, 110m 

Le jeune assistant d'un antiquaire déballe une livraison et est ébloui par un ensemble de verres aux couleurs changeantes. Lui seul voit et entend la petite Cossette, une jeune fille morte 250 ans plus tôt. Complètement absorbé par ses visions, il entre en contact avec le fantôme, dont il tombe amoureux et découvre son terrible secret, pendant que ses proches assistent à ses changements de personnalité sans pouvoir le comprendre ou l'aider.

Les apparences sont trompeuses dans ce dessin animé troublant. Cossette n'est pas tout à fait ce qu'elle semble être et l'histoire de sa rédemption n'est pas aussi simple que prévue. L'histoire est en trois parties, ce qui nous aide car le personnage résume ce qui s'est passé auparavant, pour notre compréhension. Car le scénario avance de manière syncopée, la forme étant plus travaillée que le fond. Ce sont donc des visions et un univers onirique riche d'un graphisme aux couleurs somptueuses qui emballe une histoire somme toute compliquée au vu du résultat. Je ne bouderai pas le plaisir, mais j'apprécie souvent une histoire plus structurée, racontée avec plus de simplicité. En tout cas un plaisir pour l'oeil. Mario Giguère

 

PURPLE GLOW - SvBell avec Elisabeth Faure, Melantha Blackthorne, Magenta Baribeau, Michael Brunet, Costa Alexandrakis, 2005, Québec

Deux couples d'amis vont se réunir pour une fin de semaine de camping. Comme l'explique Darin à Mia, pourquoi pas s'amuser aux plaisirs de la chair puisque que c'est peut-être le dernier jour de la terre ? Car une météorite fonce vers notre monde et va effectivement s'écraser non loin de là. Debbie (Elisabeth Faure) et Justin (Costa) arrivent avec une auto-stoppeuse dont la voiture, la première de la nuit , est en panne. Cette plantureuse blonde (Melantha Blackthorne) sera la première à toucher à la pierre de l 'espace, avec des effets étonnants: pulsions sexuelles exacerbées et appétit pour la chair ! La tuerie commence, mais le lendemain aucun souvenir, que du sang. Un couple pas vraiment assorti d'astronomes, elle veut observer le ciel, lui veut observer les globes de madame, vivra un sort semblable avec des scènes dignes des maîtresses de Dracula. Les survivants vont-ils faire le lien avec la lumière pourpre qui se dégage de la pierre ? Vas-t-on assister à des scènes de triolisme ?

Deuxième film pour SvBell et une équipe plus grande et plus expérimentée. Avec l'addition d'un scénariste, Robbie Ribspreader, les dialogues sont mordants, rapides et le scénario avance sans temps mort. Les acteurs ont aussi prit de l'assurance, évitant le cabotinage quasi obligatoire des productions indépendantes. Oh, il y a bien de l'humour et on regarde le film avec le sourire, on est devant un film de SvBell, qui s'affiche comme réalisateur de " FINE CULT, EXPLOITATION AND HORROR MOVIES". Moins sanglant que le précédent THE NIGHT THEY RETURNED, mais plus abouti, le film a remporté le prix BEST SCI-FI 2005 au WRECK-BEACH INTERNATIONAL FILM FESTIVAL.

Tourné majoritairement de nuit avec un mince budget total de près de $5000.00, on note les éclairages réglés par le cameraman Jan Pivon. Évidemment on ne peut éclairer la forêt comme dans une production Hollywoodienne, mais les comédiens sont bien servis. La réalisation nous offre de bons plans et utilise les effets digitaux avec justesse, sans excès. On se pose tout de même des questions sur le choix d'un scénario plein d'allusions sexuelles qui sont suggérées sur la pellicule. Un peu de gêne ou résolument dans le ton des classiques de la série B des années 50/60 ?

Ca se regarde bien, on s'amuse, on a carrément de bons moments de série B, le cahier des charges est remplit. SvBell enchaîne avec SHE-DEMONS FROM THE SUN, avec femme démon et viol collectif, un rape & revenge aux première images qui frappent la cible. Mario Giguère

REEKER - Dave Payne avec Devon Gummersall , Derek Richardson , Tina Illman , Scott Whyte , Arielle Kebbel , Michael Ironside , Eric Mabius, 2005, États Unis

En route pour une rave party, un groupe d'étudiants américains est contraint de s'arrêter dans une ville déserte en bordure de l'autoroute.Ils sont vite dérangés par une puanteur abominable en même temps que surviennent d'étranges apparitions de corps atrocement mutilés. Avec pour seul guide un étudiant aveugle ils vont tenter de survivre jusqu'au lever du soleil.

Ancien de l'écurie Roger Corman Dave Payne décide en 2005 de nous livrer un slasher nouvelle génération avec tout ce qu'il faut dedans pour convaincre, un bonhomme avec une cape qui démastique des djeuns a la perceuse, des bimbos toutes plastifiées qui se trémoussent (et accessoirement ne savent pas jouer la comédie) et un bon gros twist périmé.

En effet, autant y aller franco, Reeker si il est précédé d'une réputation élogieuse dû principalement a son twist que certains ont cru bon de qualifier de monstrueux , est une bouse intergalactique filmée avec les pieds, pas fun une minute et surtout horripilante de prétention mal placé.

En effet, si on peut toujours ressentir un plaisir déviant a voir de gros viandeux mongolos a masque de hockey découper des ados boutonneux en morceaux , si l'on est en droit de se marrer comme des tordus défoncés a chaque apparition de nos tueurs masqués favoris (qui depuis longtemps ne font plus peur) impossible de ne pas tomber dans les bras de morphée devant la purge prétentieuse de Dave Payne, le bonhomme ne pouvant s'empêcher de regarder le genre qu'il investit de haut tout en pillant littéralement tout le cinéma d'horreur récent ou moins récent (Identity a droit a son plagiat, ainsi que tous les films de fantômes de ces 10 dernières années, Peter Jackson et son frighteners sont dévalisés également au passage... etc).

Le résultat de cette démarche paradoxale mais surtout éminemment commerciale est un film qui tente de jouer avec les codes sans en comprendre une seule seconde les enjeux, appuyant sur un cynisme qu'on pensant depuis longtemps révolu et un humour bas du front qui ferait honte a Frankc dubosc et sa clique de bras cassés (le gars vient de perdre un bras et ne trouve rien de mieux a dire que ;putain je pourrai plus me branler rah la la...) , reeker ne trouve grâce qu'en de rares moments dispersés a gauche a droite comme une scène de meurtre dans les chiottes qui si elle ne se termine pas dans une gerbe de sang fait preuve d'une certaine efficacité ou encore la première apparition du tueur plutôt bien sentie.

Bien sur certains ont trouvé cela suffisant pour crier au chef d'oeuvre, sans doute aveuglés par les purges récentes de sir Craven (pourquoi récentes d'ailleurs ce type s'est évertué a tuer tous les genres qu'il a investi), mais si le racolage hardcore est compréhensible , si le jeu des acteurs approximatif peut être pardonnable en raison du budget extrêmement limité avec lequel Payne (douleur en anglais.... tu m'étonnes!!!) a du tourner son film, impossible de passer outre la mise en scène complètement dislexique du tacheron Dave Payne.

En effet , non seulement Reeker se permet d'être l'un des slasher les plus prétentieux vus sur un écran depuis au moins 20 ans, mais en plus il n'a pas une minute les moyens de ses prétentions, il faut se rendre a l'évidence, dés les premières minutes on se fait méchamment chier devant cet espèce de trip qui fonce dans le slasher tout en le méprisant de manière radicale, la faute a une réalisation complètement a coté de la plaque, Payne fait preuve d'une négligence affligeante , torchant ses scènes a la va vite, tentant maladroitement d'installer un suspense qui ne fonctionne jamais en raison du caractère prévisible des situations, il se laisse tenter tantôt par une approche clipesque ringarde et inapproprié, tantôt, par une approche mollassone et cheap... le résultat déséquilibré au possible en devient carrément honteux lorsqu'il sombre dans l'hommage a Hitchcock, mais un hommage réalisé par un mec qui a vu les films du grand Alfred sur un écran de téléphone portable.

Le pire dans tout ça , c'est que Payne ne rattrape même pas le coup avec les meurtres promis cradingues mais carrément timides et surtout jamais funs (et encore moins effrayants) ,puisqu'il met un soin particulier a filmer hors champ toute action violente ou gore.

A ce stade du film on s'attend néanmoins a être un minimum surpris par un retournement final promis hallucinant par la presse et par tous ceux qui ont vu le film... c'est a ce moment précis qu'on se sent pris d'une violente douleur dans l'anus, un peu comme si on venait de s'en prendre un coup par une horde de bisons en rut (ouais je sais j'ai des métaphores qui arrachent) car le twist de REEKER est juste TOUT POURRAVE et sent le vieux pet foireux a plein nez !! amené avec la finesse d'un éléphant bourré, vide de sens qui plus est, et surfant allègrement sur la vague de succès récents (putain je suis quand même sympa de pas le révéler leur vieux mystère finale.. ils le mériteraient pourtant!!) il finit d'envoyer le film dans la dimension des purges à vite oublier si on a pas envie de se pendre, car REEKER au delà de son histoire de tueur dans un motel c'est aussi l'histoire d'un gars super sympa, beau gosse et vraiment brillant (putain vous êtes trop fort comment vous avez su que c'était moi??) qui s'achète le DVD du dernier film de trouille a la mode et se fout en l'air de honte en voyant le résultat.. rah bin ouais en fait putain REEKER c'est vraiment un film d'horreur !!

A real Payne in the ass!! Kitano Jackson

The ROOST - Ti West, 2005, États Unis

Ti-West, employée dans une maison de may-west évaluant la valeur des différents gâteaux au fromage, étudie une étrange sorte de Jos Louis double crème. En la manipulant, elle libère une odeur surnaturelle qui y était enfermée depuis des siècles : il s'agit d'un pet aux pouvoirs surpuissants, capables d'endormir tous les amateurs d'horreur. Toutefois, il s'agit d'un pet maléfique et, s'il émet un bruit puissant la personne sera libérée, et pourra ouvrir les portes de l'au-delà, libérant une armée de ghoules capable d'exterminer l'humanité... Salopina

R-POINT - Su-chang Kong, 2004, Corée du Sud

Durant la guerre du Viêt-Nam, une unité de soldats sud-coréens en faction à R-Point est portée disparue. Six mois plus tard, ils envoient un message radio au QG qui décide immédiatement d'y envoyer une équipe de secours. Les membres de cette dernière découvrent alors une vieille bâtisse délabrée construite à côté d'un temple et autrefois utilisée par l'armée française. Les événements vont rapidement prendre une tournure inattendue car il se trouve que ce lieu maudit est hanté par les soldats qui périrent sur son sol.

Ce pitch alléchant a malheureusement perdu beaucoup de son intérêt lors de sa mise en image. La faute à une mise en scène brouillonne qui rend l'ensemble terriblement confus à tel point que le film semble manquer des scènes entières tant les trous scénaristiques sont béants. Il y a de quoi trouver ça frustrant. Pire encore, alors que la combinaison guerre du Viêt-Nam + spectre psychotiques laisse augurer des pires scènes de barbaries, les quelques scènes chocs sont aussi efficaces que des pets dans l'eau. On se souviendra d'ailleurs plus des soldats régulièrement pressés par l'appel de la nature et allant déféquer dans les hautes herbes avec la peur constante que quelqu'un les surprenne en flagrant délit. Du gâchis. Kerozene

SHUTTER - Banjong Pisanthanakun et Parkpoom Wongpoom, 2004, Thaïlande, 92m 

Un photographe et sa blonde retournent à la maison après une soirée bien arrosée. Lors du chemin du retour, ils frappent une passante avec leur automobile. Ils s'enfuient en laissant le corps inanimé sans savoir si elle est vivante ou morte. Le lendemain, les journaux ne rapportent pas l'incident, mais le photographe découvre d'étrange lueur sur ses photographies et fait des cauchemars récurrents. La victime est-elle morte et essaie t'elle de se venger ?

Ce film est une espèce de clone à la JUON ou à la RINGU. Tous les éléments du genre s'y trouvent : Porte grinçante, apparition horrifiante, femme aux cheveux longs, bruits stridents et photographies déformées. Si vous n'êtes pas encore lasser par le genre, ce film saura vous plaire et vous donnez votre dose d'images horrifiantes. Le film est un divertissement tout à fait valable, mais rapidement oubliable comme le niveau de l'originalité n'est pas très élevé. Si vous adorez le genre, le film est à avoir incontestablement puisque je vous garantis que vous allez sursauter quelque fois. Black Knight

SURVIVE STYLE 5+ - Gen Sekiguchi, 2004, Japon 

Dans le genre " cinéma indépendant optant pour un style auteur-chic-fashion moderno-branchouille ", SURVIVE STYLE 5+ se pose là, comme une espèce d'objet de frime visuelle surfant sur une vague éphémère qui risque de rapidement finir sa course. Le film comprend les tranches de vie de cinq différents groupes de personnes qui, à un moment donné, vont interagir les unes avec les autres - un peu à la façon d'un film de Robert Altman ou de Quentin Tarantino. Sans surprise, on est plus proche de l'esprit du deuxième étant donné le ton pince-sans-rire du film, son esthétique chiadée et sa bande son débordant de morceaux pop mais avec un penchant absurde supplémentaire et une forte dose de surréalisme typiquement nippon. Parmi les cinq groupes en question nous trouvons un homme qui, tout au long du film, fait face à la furie meurtrière de son épouse, finit par la tuer, l'enterre au milieu d'un bois avant que celle-ci ne revienne d'entre les morts pour le tourmenter à nouveau; une femme, publiciste de métier, qui peine à imposer ses idées promotionnelles nullissimes qui ne font rire qu'elle ; un salary man qui emmène sa famille voir le spectacle d'un hypnotiseur qui le " transforme " en oiseau avant de se faire tuer sur scène, laissant le pauvre homme dans sa condition de piaf encravaté ; un tueur à gage britannique grimaçant et se posant des questions sur le sens de la vie ; et une bande de trois jeunes déconneurs au sein de laquelle naît une idylle gay...

Chacun des cinq récits apporte son lot d'éléments drôles, émouvants ou iconoclastes, on sent une réelle volonté de la part du réalisateur de pousser le spectateur vers l'émerveillement comme s'il lui contait une sorte de poésie douce-amère chargée d'émotions magnifiées par des décors plus grands que nature et chargés de couleurs chatoyantes. Mais cette espèce de générosité visuelle et narrative est telle qu'elle en devient quasiment indigeste, car si on se laisse d'abord agréablement bercer par la chose (certains gags font mouche, certaines idées visuelles et de mise en scène sont remarquables), on devient peu à peu agacé par ce trop-plein de fausse subversion laissant peu à peu la place à un monde guimauve et naïf qui fini de plomber le morale par un ennui devenant carrément redoutable sur les vingt dernières minutes. Dommage, car Gen Sekiguchi semble être un réalisateur bourré d'idée ; il ne lui manque plus qu'à savoir se mesurer, à doser ses éléments, se restreindre sur les abus calorifiques - ou alors y aller carrément à fond en jouant la carte de l'absurde quitte à perdre une partie du public. Parmi les gueules connues, on retrouve Tadanobu Asano dans le rôle du mari harcelé par sa femme revenante (certains semblent voir là une sorte de clin d'œil à TOMIE, d'autres une mise en image des neuf vies d'un chat), le psychopathe de ICHI THE KILLER campe ici un rôle quasiment muet et ne fait finalement pas grand-chose à l'écran si ce n'est tirer la gueule ; et on retrouve aussi Vinnie Jones dans le rôle du tueur anglais et qui a visiblement quelques difficultés à se faire diriger par des non anglophones... jamais il n'a été aussi nul; sans oublier un petit rôle comique pour Sonny Chiba. SURVIVE STYLE 5+ fait partie de cette vague de films japonais complètement décalés, des gros budgets empreints de surréalismes et de fantastique, dont le ton oscille entre le drame, la comédie et l'onirisme. On pense à TOKYO ZOMBIE ou même à YAJI & KITA. Des films aux histoires complètement différentes, mais à l'esprit finalement très proche. Et dans le cas du film de Gen Sekiguchi, comme pour TOKYO ZOMBIE, ce mélange des genres s'avère finalement plus négatif que positif. Kerozene

TETSUJIN-28 - Shin Togash, Japon, 2005, 105m 

Tokyo est attaquée par un robot géant: Black Ox. Shotaro, un jeune gamin, est interpellé par un monsieur qui l'amène dans de vieux hangars et lui annonce que lui seul peut sauver Tokyo en prenant le contrôle de Tetsujin-28, dernier robot géant fabriqué par son défunt père. Le jeune refuse, mais devant la destruction imminente il accepte de se mesurer au robot méchant. Désastre. Shotaro réussirait-il à surmonter sa timidité, cette défaite et la honte qu'il s'inflige pour apprendre finalement à contrôler ce foutu robot géant ?

Après une attaque de Black Ox bien menée on s'enfonce dans un mélodrame puéril mille fois déjà vu aux rebondissements inexistants. On se fout éperdument de ce jeune bambin, on aurait adoré contrôler un robot géant, nous ! Pas lui, même quand il est entraîné par une ado nippone qui lui fait de l'oeil, incrédible. Le film semble s'adresser à des nostalgiques qui ont reprit le matériel de base, un dessin animé pour enfants, et qui l'ont traité avec ton le sérieux d'adultes fan boys. De quoi ennuyer les enfants et faire bailler les adultes dans la salle. Les personnages caricaturaux sont présents, mais coincés dans un mélodrame sirupeux et sans rythme. Un comble. Vraiment dommage. Mario Giguère

THREE... EXTREMES - Takashi Miike, Fruit Chan, Chan-Wook Park, 2004, Japon/Hong Kong/Corée

Suite de Three, on rembarque trois directeurs de trois pays différents. 

THE BOX de Takashi Miike nous présente une jeune fille qui fait un cauchemar récurent ou elle termine enterrée vivante dans une petite boîte.

Histoire très lente pour un Miike qui joue sur le sentiment de culpabilité et qui nous réserve une fin surprenante. Je m'attendais à autre chose, mais le réalisateur joue sur l'ambiance et refuse le sensationnalisme de ses compères.

DUMPLINGS débute avec une actrice d'un certain age qui se rend chez une femme qui cuisine des dumplings sensés lui redonner sa jeunesse. L'ingrédient secret est difficile à obtenir. Pourquoi autant de films de Hong Kong essaient-ils de nous dégoûter de leur cuisine ? méchant punch final ! Fruit Chan livre la marchandise.

Dans CUT, Chan-wook Park élabore sur un scénario délirant. Un réalisateur se réveille dans ses décors, sa femme savamment attachée au piano alors qu'un inconnu lui demande de prouver sa méchanceté, si jamais il en a une once. Parce que le gars lui reproche d'être beau, riche et trop bon, alors il attend et coupe un doigt de sa femme aux cinq minutes si celui-ci ne lui raconte pas une saloperie. Je n'en dit pas plus, mais c'est le délire. On pense parfois à Dario Argento, pour le décor et comme dans OPERA, le personnage obligé de regarder des atrocités.

Personnellement je préfère la première trilogie, THREE, mais ce nouveau trio mérite le détour, il va sans dire. Mario Giguère

ULTRAMAN : THE NEXT - Kazuya Konaka avec Tetsuya Bessho, Kenya Osumi, Kyoko Toyama, 2004, Japon, 97m

Maki, pilote de l'air des forces défensives du Japon, prend sa retraite prématurée car son fils est gravement malade. Lors de son dernier vol il est à la poursuite et entre en collision avec un ovni. Il se réveille une semaine plus tard à l'hôpital sans souvenirs de l'incident. Un autre pilote a vécu la même expérience, mais il est en cellule d'observation et se transforme de jour en jour. Devenu un véritable monstre géant, il affrontera Ultraman THE NEXT, notre Maki qui partage maintenant son corps avec un géant extraterrestre aux pouvoir immenses.

Changement de cap important pour la dernière incarnation en date de notre ami de la nébuleuse M78. Finit les aventures trop colorées remplies de montres qui font plaisir aux enfants. Plus proche d'une série telle X FILES, le ton est résolument adulte, les effets spéciaux améliorés ne laissent plus voir de fermeture éclair ou de fils au-dessus des véhicules ! On a bien droit à un enfant malade, mais qui est plus un ressort de l'intrigue qu'un incontournable pleurnichard. Une série de 37 épisodes télé suit le film. Un retour en force très apprécié pour un héros de notre jeunesse ! Mario Giguère

WAY OF THE DRAGON aka Meng long guojiang aka Fury of the Dragon aka Return of the Dragon aka Revenge of the Dragon Bruce Lee, 1972, Hong Kong, 100 min

L'intrigue est classique: Tang Lung (Bruce Lee), un expert en art martiaux, débarque dans la ville de Rome afin de défendre le restaurant de l'un de ses amis qui est menacé par des voyous.

Le film est fantastique et divertissant pour de bonnes et de mauvaises raisons. Parmi les bonnes raisons, le film regorge d'hommages au Western Italien et Bruce Lee est vraiment en forme. En plus d'être un excellent expert en Art Martiaux (sûrement le meilleur de tous), il est aussi un maître dans l'art de coordonner des scènes de combat. On croirait vraiment que les coups sont vrais!

Le début du film en comédie est excellent. Nous sommes à l'aéroport de TENEBRAE et il y a une scène ou Bruce Lee est courtisé dans un square par une prostituée aux yeux incroyables à la Ania Pieroni ! Ca c'était pas prévu ! Puis, il y a une nudité surprise! De plus, il s'agit aussi du dernier film qui a été tourné en partie dans l'authentique colisée de Rome !

L'arrive de Chuck Norris est anthologique... Il sort de l'avion... Gros plan sur ses lunettes, la camera fait un zoom out et il descend de l'avion et avance vers la camera jusqu'a ce que son sexe gonflé prend l'écran au complet... Et tout cela sur le thème de ONCE UPON A TIME IN THE WEST !

À Chacune de ses apparitions, nous entendons le même thème afin de rendre Chuck vraiment menacant. C'est absolument hilarant et c'est à voir. En ce qui concerne, l'affrontement entre les 2, il est interrompu par l'apparition d'un chat à chaque minute à l'écran et avec plein de zoom-in/ zoom-out sur l'animal et sur les deux vedettes à plusieurs reprises (à la manière de THE GOOD, THE BAD AND THE UGLY). On a vu, cette scène récupérée par plusieurs films mais ici avec la présence d'un chat... J'ai trouvé ça vraiment étrange. Puis, il y a aussi des adversaires vraiment mémorables par leur look. Bref, c'est loin d'être un bon film, mais il s'agit d'un excellent divertissement.

Le meilleur film de Bruce Lee que j'ai vu est encore THE BIG BOSS. C'était violent, sadique et vachement cruel. Black Knight

ZOMBIE HONEYMOON - David Gebroe, 2004, États Unis

Denise et Danny sont jeunes, ils sont amoureux et ils viennent de se marier. Tout baigne pour ce couple qui transpire la joie de vivre et qui s'apprête à passer des noces festives au bord de l'océan tout en tirant des plans sur l'avenir. Mais, alors qu'ils sont en pleine séance de farniente allongés sur la plage, un zombie surgit de l'eau, saute sur Danny et lui dégueule un liquide noirâtre et répugnant dans le gosier. Le zombie s'affale sur le sable, Danny agonise et Denise appelle d'urgence une ambulance. A l'hôpital, Danny meurt. Les efforts pour le réanimer à coups d'électrochocs (sous les yeux de Denise) s'avèrent inutiles... et alors que tout espoir semble définitivement perdu, Danny se réveil. Et il semble se porter plutôt bien. Mais rapidement, les choses vont commencer à se corser: Danny développe un attrait tout particulier pour la chaire humaine et son aspect physique va en se dégradant. Heureusement pour lui, Denise est toujours folle amoureuse de lui et fera tout pour le soutenir dans sa décrépitude.

Deuxième films du réalisateur Dave Gebroe après la comédie THE HOMEBOY - dont il se moque gentiment ici même, et une petite réussite en matière de love story morbide produite par entre autre Larry Fessenden. Ici, le thème du mort-vivant est abordé de manière progressive et ne concerne qu'un seul protagoniste - si l'on excepte le zombie du début, et en ce sens rappelle un peu LE MORT VIVANT de Bob Clark. Mais Gebroe ne mise pas sur une ambiance lugubre et glaciale comme son prédécesseur, il préfère miser sur l'importance des sentiments qui persistent après la mort, même si l'issue est connue d'avance, c'est-à-dire perdue d'avance. Pour la petite histoire, Gebroe a écrit son scénario après qu'une de ses amies a perdu son mari alors qu'ils étaient en voyage de noces au bord de la mer. Il s'est noyé en faisant du surfe, sport que pratique Danny au début du film. Motivation plutôt macabre, mais en même temps il s'agit là d'un hommage sincère. ZOMBIE HONEYMOON ne révolutionne pas le genre, mais offre une approche relativement sobre (bien que joliment sanglante) du thème du zombie au profit d'un développement des personnages et d'une romance réelle alors que déferlent un peu partout des films dans lesquelles les hordes de morts-vivants défouraillent du début à la fin. ZOMBIE HONEYMOON, c'est un peu de douceur noire dans un monde de brute.

www.zombiehoneymoon.com     Kerozene

J'ai beaucoup pensé au début de DAWN OF THE DEAD de Romero avec ces gens qui refusent de se départir de leurs proches et évidemment au "love story monstrueux" par excellence THE FLY de Cronenberg. Évidemment que ça ne peut pas bien finir et il est surprenant de regarder le réalisateur expliquer la fin alternative, en fait pas tournée faute de temps, qui aurait plongé le film dans une atmopsphère de science fiction déjà-vue (l'huile noire de X FILES). Tracey Coogan est excellente dans le rôle de la nouvelle épouse aux prises avec son zombie de mari. Loin, très loin des zombies ultra rapidement infectés de 28 DAYS ou du récent remake de DAWN OF THE DEAD. Le film évite bien des pièges scénaristiques (j'imaginais la bande de Troma avec ce synopsis!) et au final est très satisfaisant et recommandé. Mario Giguère

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