LA GAZETTE DU CLUB DES MONSTRES

NUMÉRO 79

DE CHEVEAUX ET DE DRAGONS!

L'ATTAQUE DU FORT DOUGLAS aka Mohawk - Kurt Neumann avec Scott Brady, Rita Gam, Lori Nelson, Neville Brand, °953, États Unis, 79m

Jonathan Adams a fui sa fiancée Cynthia et la civilisation, comprendre Boston, pour aller peindre aux alentours du fort Douglas. Voilà que sa fiancée et la tante de mademoiselle arrivent sans prévenir, au moment ou il peint une femme peu vêtue, pour l'époque, sur une toile, pas du body painting, une vache et un décor champêtre. Il enchaîne avec une belle indienne, mais ses activités seront perturbées par le marchand d'armes locales, Butler, qui monte les habitant du fort contre les indiens et vice versa. Maintenant amoureux de la fille du chef des Mohawks, Adams se retrouve au coeur du conflit inévitable.

Voilà une joyeuse série B enjouée, colorée, un brin osée pour l'époque rondement menée ^par un Kurt Neumann toujours prêt à traficoter une bonne histoire. Monté avec des stock-shots, ma foi, bien intégrés, le film met en vedette un duo d'actrices connues des amateurs. Lori Nelson est Cynthia, est connue pour avoir joué dans Creature from the Black Lagoon et Revenge of the Creature. Allison Hayes est Greta, la plantureuse modèle aux formes généreuses, amoureuse secrètement d'Adams, est la célèbre géante de Attack of the 50 foot Woman. Pour compléter le triangle d'amoureuses Rita Gam est la belle Onida, l'indienne qui va mettre la corde au cou d'Adams, on ne lui reprochera pas! C'est mené à un rythme rapide, sans temps mort et on ne s'empêtre pas dans les considérations historiques. D'Ailleurs l'excellent entretien avec le bédéiste et illustrateur Georges Ramaïoli fait le tour des invraisemblances, mais elles importent peu au final dans le cadre d'un film plus ludique qu'historique. Le film s'inscrit dans une vague pro-amérindiens et on pourra être un peu surprit de voir les autochtone autant que les blanc aussi facilement manipulés par le méchant. En fait c'est la frustration de voir une minorité de racistes partir une flambée de violence sans réfléchir qui viens nous chercher, peu importe l'époque. Et puis l'amour triomphe, en tout cas, une femme sur trois sera heureuse au final! Au détour on aura du plaisir à détester à nouveau John Hoyt dans le rôle du méchant spécialiste de la zizanie, vétéran de la télévision et de nombreuses séries B.

Outre l'entretien - Mohawk, par Georges Ramaïoli on a droit au diaporama d'affiches et photos, bandes-annonces, offert en français, anglais et sous-titres français, chez Artus Films

Le FIER REBELLE aka The Proud Rebel - Michael Curtiz avec Alan Ladd, Olivia de Havilland, Dean Jagger, David Ladd, 1958, États Unis, 99m

La guerre de sécession est du passé et Johh Chandler parcourt les États Unis pour tenter de redonner la parole à son fils. Le jeune David a perdu la voix après avoir vu sa mère périr dans les flammes. Arrivé dans une petite ville où il est harcelé par les brutes locales qui n'aiment pas les sudistes, il est impliqué dans une bagarre et le juge lui donne une sentence de 30 jours. Il ne la purgera pas, une femme, Linnett Moore, payant sa caution en échange de quoi il travaillera sur la ferme qu'elle gère seule. L'intimidation continue tout de même, un propriétaire voisin veut absolument acheter la ferme et ses fils, qui se sont battus avec Chandler, ne cesseront de mettre de la pression sur Linnett. Escalade de violence mélangée à l'espoir, un médecin s'ayant montré intéressé à opérer David.

Ce n'est pas d'hier que l'intimidation est utilisée pour faire taire les plus faibles de la société. Mais Alan Ladd joue le fier rebelle, d'une force mais aussi d'un calme surprenant. C'est vrai qu'il en va de la santé de son fils et le garçon et le père, qui vivent encore leur deuil, vont progressivement adopter Linnett. Olivia de Havilland joue la veuve. Je l'ai toujours vue dans des rôles ou elle était plus âgée et c'est une surprise de la reconnaître dans ce personnage tout en subtilité. Jamais elle ne force la note, comme elle est réservée, voire timide dans une nouvelle robe. On comprend ce qui se passe, tout naturellement. Alan Ladd, secondé par son véritable fils, est presque zen, tel un samouraï japonais, prêt à se battre lorsque c'est absolument nécessaire. On se demande bien longtemps si une fin le moindrement optimiste est possible. Je vous laisse le loisir de découvrir ce western classique bien réalisé par un Michael Curtiz (Casablanca), un vétéran en pleine possession de ses moyens.

Le dvd d'Artus Films est offert en français et en anglais, avec sous-titres français, Un autre entretien de qualité: Fier et rebelle, par le spécialiste du genre Eddy Moine. Diaporama d'affiches et photos et bandes-annonces complètent l'offre alléchante.

L'ÉPÉE ENCHANTÉE aka THE MAGIC SWORD - Bert I Gordon avec Basil Rathbone, Estelle Winwood, Gary Lockwood, Ann Helm, 1962, États Unis, 77m

George est un jeune garçon de vingt ans, comme le dit sa mère adoptive Sybil, sorcière depuis des siècles. Le jeune espionne la princesse, le coquin,  grâce à la source magique près de chez lui et c'est comme cela qu'il la voit kidnappée par un méchant sorcier, Lodac (Basil Rathbone) qui la protège avec sept malédictions sur le chemin qui mène à son château. Un preux chevalier, Sir Brenton, promet au bon roi de retrouver sa fille, en échange de quoi il pourra l'épouser. Notre George se met de la partie, avec l'aide de six preux chevaliers ressuscités par Sybil, un cheval, une armure et une épée magique. Ä chaque jour un chevalier disparaît, emporté par un ogre géant, une sorcière sous des apparences de mignonette, des marais empoisonnés ou le dragon géant cracheur de feu. Rien de facile, mais que ne ferait-on pas pour la jolie princesse Hélène !

Inspiré des succès de Sinbad et des péplums nombreux à l'époque, Bert  I. Gordon, roi des colosses et créatures géantes, joue la carte du film d'aventure familial remplit d'effets spéciaux, principalement des effets optiques, quelques maquillages et ce dragon géant réalisé grandeur nature, il me semble, impressionnant, mais qui ne bouge pas trop, loin des merveilles d'un Harryhausen. On y va aussi de lumières colorées, rappelant de loin les exploits de Mario Bava pour ses Hercules. Basil Rathbone se la joue très sérieux mais la mise en scène et le scénario ne l'aident pas vraiment, on n'a pas trop de frissons à le voir menacer tout ce qui bouge, le public visé étant de toute évidence jeune. La mère, qui est en fait sa tante, est l'élément comique, gaffant lorsqu'elle enlève les pouvoirs de l'épée au lieu de les augmenter. Tout cela est fort agréable si on n'est pas trop exigeant et je dois dire que je n'avais de souvenirs d'enfance que de la scène finale du dragon. Je n'avais pas reconnu le deuxième cosmonaute de 2001 L'Odyssée de l'Espace, Gary Lockwood, en jeune premier! Surprise aussi d'apprendre que sous le masque de la méchante sorcière, il y a nulle autre que Vampyra, Maila Nurmi.

En supplément  La magie de Bert I. Gordon par l'indispensable Alain Petit, toujours passionné et instructif qui parle du film, mais aussi de la carrière du réalisateur, diaporama d'affiches et photos, bandes-annonces. Offert en français et en anglais avec sous-titres français  Mario Giguère

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