1915 - 1988

Stefano Vanzina alias Steno, réalisateur, scénariste et acteur, spécialiste de la comédie. Son fils, Carlo Vanzina, est également réalisateur. Une suggestion de Mathieu Lemée 

mise à jour le 14 août 2009

Les AVENTURES DE MISS CATASTROPHE aka BONNIE & CLYDE ALL'ITALIANA - Steno, 1982

Ce Bonnie & Clyde a la sauce italienne est une comédie mettant en scène Ornella Muti qui arbore ici une coupe frisette 80's du plus bel effet.... Le belle est myope comme une taupe et est surtout très maladroite. Par malchance, elle rencontre un représentant en farce et attrape lors du hold up d'une banque. Il lui casse ses lunettes d'ailleurs. Les deux seront pris en otages. Suite à quelques retournements de situation, les deux otages se libèrent alors que la presse les accuse d'être le cerveau du gang des casseurs de banque. Ornella en est toute excitée. Tout au long du film, elle prend le représentant de crotte en plastique pour un bel espion aventurier, criminel au grand coeur, alors qu'il est petit, dodu et maladroit. Le film regorge de gag qui n'en finissent pas. D'ailleurs ces gags sont tous extrêmement nuls et ne font jamais rire. Ils sont plutôt insupportables. Le film entier est insupportable. Et Ornella ne relève pas le niveau garce à se plastique vu son look 80's qui me refroidit d'une terrible façon. Je ne sais pas si les comédies avec Edwige Fenech dont raffole Mario sont du même acabit, mais si c'est le cas, je passerai mon tour. Kerozene

BANANA JOE - Steno alias Stefano Vanzina avec Bud Spencer, Marina Langner, Mario Scarpetta, Gianfranco Barra, Enzo Garinei, 1982, Italie, 96m

Dans un petit pays d'Amérique du Sud, Banana Joe, un colosse débonnaire, fait le commerce de la banane pour subvenir aux besoins des habitants de l'île où il habite. Un puissant trusteur de bananes, Torcillo, veut cependant s'emparer de ce marché mais Joe expulse ses hommes venus examiner l'île. Torcillo ayant des relations, Joe a vite des ennuis avec les autorités, surtout lorsque les policiers constatent qu'il n'a aucun papier d'identité ni permis de commerçant. Banana Joe se rend donc à la ville pour obtenir les papiers nécessaires. Il se rend vite compte que ce n'est pas aussi simple et connaît diverses mésaventures. Pendant ce temps, Torcillo s'empare de son île et fait construire une salle de jeux en plus d'une usine de traitement de bananes, croyant pouvoir faire des profits en toute tranquillité, mais Joe n'a pas dit son dernier mot.

Le générique fait mention au scénario de Carlo Pedersoli, qui est le véritable nom de Bud Spencer. Le comédien démontre donc qu'il sait exploiter ses possibilités dans la ligne de la comédie italienne avec lazzis et bagarres pour satisfaire ses admirateurs. Steno met le tout en scène avec autant de cocasserie que la quadrilogie de l'inspecteur Rizzo. Le mouvement ne faiblit jamais, les personnages sont truculents à souhait et la musique des frères De Angelis est toujours dans le même ton jovial qui accompagne le genre. Les gags sont réussis malgré leurs simplicités (on mise cependant un peu trop sur la différenciation entre l'homme rustique et le citadin) et on retrouve même des éléments de critique sociale dans le film, même s'ils ne sont pas développés autrement que dans l'optique du divertissement. Un film très loufoque et rempli de bonhomie, qui satisfera les fans du gros "Bud". Mathieu Lemée

Le COGNEUR aka Piedone a Hong Kong - Steno alias Stefano Vanzina avec Bud Spencer, Al Lettieri, Robert Webber, Enzo Cannavale, Renato Scarpa, 1975, Italie, 114m

Le commissaire Rizzo, qui dirige la brigade de stupéfiants à Naples est convaincu qu'un informateur renseigne de gros trafiquants sur les opérations policières. Lorsqu'un caïd est assassiné, Rizzo s'infiltre dans l'organisation criminelle en se faisant passer pour son remplaçant. De ce fait, il remonte la filière du trafic en se rendant à Bangkok, puis à Hong Kong. Sa route croise celle de Frank Barella, un truand interdit de séjour aux États-unis. Rizzo se lie d'amitié avec lui et espère obtenir son aide pour démasquer les chefs du trafic et l'informateur qui les renseigne.

Deuxième opus des aventures de l'inspecteur Rizzo, le film transporte son héros hors du contexte napolitain pour le faire évoluer dans les décors exotiques de l'Asie orientale. Ce dépaysement accentue davantage le ton de fantaisie présenté déjà dans le premier film, même si les poncifs ne manquent pas dans le scénario. La mise en scène d'expérience de Steno sait présenter le tout avec une sympathie et une bonne humeur désarmante. Une réjouissante parodie des films de karaté à l'orientale s'avère le morceau d'anthologie du film. Le film dure presque 2 heures, mais le spectateur n'a pas le temps de s'ennuyer devant la loufoquerie constante des situations. Bud Spencer est en grande forme et Al Lettieri a l'occasion d'interpréter un personnage familier dans un contexte humoristique. Mathieu Lemée

  Le COQ DU VILLAGE aka Fico D'India - Steno avec Renato Pozzetto, Gloria Guida, Aldo Maccione, 1980, Italie, 98m

Maire d'une petite ville italienne de 22,00 habitants, Millozzi (Pozzetto) se croit au dessus de tout le monde, y comprit de sa belle épouse Lia (Gloria Guida) avec laquelle il se chicane pour un oui ou un non. Le Coq du village c'est Buccilli (Aldo Maccione, évidemment) qui visite toutes les femmes du village, leur apportant un beau poisson avec une rose dans la bouche. Il est bien drôle d'entendre par la suite tous ces messieurs prendre l'apéro en parlant de leur gentille femme qui leur prépare un si beau poisson. Buccilli laisse son numéro de téléphone dans la sacoche de Lia, qui va l'appeler pour lui dire qu'elle n'est pas une fille facile. Par un concours de circonstances qui laisse incrédule, Buccilli va se retrouver dans le lit de madame, qui n'en sait rien, pendant que le mari revient et l'amant qui n'en est pas un de faire un infarctus. Comme il ne faut pas le bouger pendant quelques semaines, le temps qu'il se rétablisse, la routine du maire s'en trouve bien dérangée.

Décidément Pozzetto ne se donne pas de rôles très valorisants, étant d'une mesquinerie et d'un manque total d'empathie pour sa bellissima (je me disais tout le long que le rôle aurait été parfait pour Louis De Funes). Heureusement Aldo reprend du poil de la bête et notre adonis de montrer tranquillement au maire comment apprécier la vie. Gloria Guida n'a pas un grand rôle, mais y va de l'obligatoire scène de douche. Accessoirement on a une bande de jeunes loubards qui font la pluie et le beau temps la nuit dans le village et qui vont tenter de s'en prendre au maire à plus d'une reprise. Les moments de pure folies sont un peu rares, mais on a assez de surprises et de quiproquos pour passer un moment somme toute agréable. Mario Giguère

Dr JEKYLL LIKES THEM HOT aka Dottor Jekyll e gentile signora - Steno, 1979, Italie

Le petit-fils de Jekyll est un ignoble capitaliste, fasciste, violent et obsédé à l'emploi de la multinationale PANTAC. Il cherche le moyen de reconvertir ses usines d'engrais qui transformait en mutant les fermiers qui l'utilisaient, alors pourquoi pas de la gomme qui détruira les dents et la bouche des consommateurs, PANTAC pourra alors leur vendre des dentiers et faire fortune ? Voilà qu'il découvre son grand-père, l'authentique M. Hyde qui lui a préparé sa potion. Jekyll étant ignoble, c'est en véritable poodle blond qu'il se transforme. Sa nouvelle secrétaire, la ravissante Edwige Fenech, tombe amoureuse du poodle et ne rêve que de le pervertir. Jekyll sait bien que le bon Hyde a la cote avec Edwige, mais elle ne veut que son bon Hyde, comment s'en sortir ? La transformer elle aussi ?

Que voilà une bonne comédie mordante sur le capitalisme en cette ère de mondialisation galopante ! Le film est plein de quiproquos, évidemment, et plein d'humour "slapstick " très physique. On pense beaucoup aux comédies de Benny Hill, avec les charmes d'Edwige en bonus. Que dire du final, ironie totale que l'on ne dévoilera pas. Rien que du bon. Mario Giguère

Un FLIC HORS LA LOI aka A Fistful of Hell aka Flatfoot aka Mad Bad Bud aka Piedone lo Sbirro - Steno, 1973, Italie, 1h34.

Bud Spencer est Brutus, un commissaire napolitain qui, selon l'hilarant texte de la jaquette, "ne connaît pas ses poings ?". Il règle toutes les situations sans arme, avec la force de ses phalanges pliées, et est satisfait de lui. Il prend le parti des putes en tabassant leurs macs, et son informateur est un nain bossu avec une voix tragique nommé Pépito. Un jour un nuage viendra menacer sa quiétude; un nouveau chef de la police est nommé, et il n'aime pas les méthodes de Brutus, et Naples est peu à peu envahie par des trafiquants de drogue marseillais qui empoisonnent la jeunesse.

Steno s'éloigne légèrement de ses comédies idiotes traditionnelles avec ce thriller - toujours un peu léger dans le ton, toutefois - mettant en vedette le claqueur barbu de service, Bud Spencer (FOUR FLIES ON GREY VELVET). Ce dernier n'est pas très convainquant mais quand il se met à rentrer dans le tas, on a soudainement envie d'entendre ses arguments. On peut noter que la "participation" de Raymond Pellegrin (MAGNUM COPS) se limite à un caméo, vers le début du film, où il joue un homosexuel à qui Brutus emprunte la voiture dans une poursuite. La musique de Guido & Maurizio De Angelis ne figurera certainement pas dans une éventuelle compilation de leurs meilleurs succès, mais même routinière elle divertit. Les meilleurs moments du film demeurent sans aucun doute les bagarres - on y croise même le petit agité habile qui incarnait "Moustique" dans URSULA LA DÉVASTATRICE, de Fernando Di Leo - et les quelques répliques bien inspirées que balance Spencer avec sa subtilité habituelle. Attention : le film a été distribué à deux reprises au Québec, mais seule la version de CK Video/Montevideo Entertainment est widescreen. Orloff

Ce polar signé Steno met en vedette Bud Spencer, dans un rôle d'inspecteur débonnaire, plus près du peuple que de la loi et de ses dirigeants. C'est bien connu : beaucoup de cinéastes italiens populaires des années 70 avaient des sympathies de gauche, voire anarchisantes. Ce choix idéologique se ressentait souvent au visionnement de leurs films. Au fil de son évolution, le polar italien a souvent servi d'outil de dénonciation de la corruption qui sévit parfois en haut lieu, des alliances douteuses entre la criminalité et la justice (la loi), par l'entremise de certains fonctionnaires haut placés, apparemment au service de l'ordre, mais en vérité uniquement préoccupés par leur intérêt personnel.

Tout comme Tomas Milian dans la série de Nico Giraldi, Bud Spencer personnifie donc Brutus, un policier rebelle et marginal. Ce personnage reviendra d'ailleurs dans plusieurs films sous le nom de Pied-Plat (PIED-PLAT SUR LE NIL, etc.). Ici, Brutus combat un réseau de trafiquants de drogue (idée scénaristiquement plate et usée, bien sûr, mais rachetée par la concision du scénario, par les personnages et par une réalisation enlevée) et se heurte sans cesse à son nouveau supérieur hiérarchique qui préfère des méthodes conventionnelles, mais peu efficaces.

Ce qui peut surprendre l'habitué de Spencer, c'est l'aspect relativement sérieux de l'ensemble du film. Mise à part la bagarre finale, on a droit ici à un polar italien de belle facture, rythmé, sans trop d'humour, même si la horde de comparses qui entoure Spencer est plutôt pittoresque. Le message libéral passe généralement bien, si ce n'est peut-être la confusion entourant les drogues qui fait les ranger toutes dans le même panier, du simple joint à la cocaïne. On peut supposer que Steno était plein de bonnes intentions, mais ce manque de subtilité nuit un peu à la crédibilité de son propos.

Malgré cet aspect, je classerais ce film parmi les bons polars italiens que j'ai pu voir. Howard Vernon

À Naples, le commissaire Rizzo exerce son boulot de policier dans le quartier du port en utilisant des méthodes peu orthodoxes. Il s'est pourtant gagné le respect du Milieu, bien que ses supérieurs n'aiment guère ses façons de faire. Rizzo essaie de démasquer et de contrer les trafiquants de drogue menés par des Marseillais. Au cours de son enquête, Rizzo est pris en grippe par son nouveau patron et il est finalement suspendu de ses fonctions. Rizzo s'entête à poursuivre ses recherches et obtient l'aide du Milieu pour mettre les trafiquants hors d'état de nuire.

Si l'ambiance du film est évoquée en termes réalistes ou en ressemblance avec les thrillers policiers italiens de cette période, on s'aperçoit bien vite qu'avec le gros Bud, le ton de l'ensemble est plutôt fantaisiste. Misant sur l'exubérance, la mise en scène ne prend aucunement aux sérieux les réflexions sur les méthodes policières et mise plutôt sur un humour typiquement italien, mélangeant les lazzis et le burlesque. Le contexte napolitain est cependant superbement exploité et convient au ton de fantaisie du film. Les moments comiques sont inégaux mais charmants. On sent se dessiner progressivement la recette des films à venir de Bud Spencer, car celui-ci apparaît plutôt brouillon. Le tout est néanmoins sympathiques et satisfaisant, même divertissant. Mathieu Lemée

INSPECTEUR BULLDOZER aka Piedone l'Africano - Steno alias Stefano Vanzina avec Bud Spencer, Enzo Cannavale, Werner Pochat, Dagmar Lassender, 1978, Italie, 107m

Un policier d'Afrique du Sud entre en contact avec le commissaire Rizzo de la police de Naples afin de le rencontrer. Le jour du rendez-vous, Rizzo le découvre assassiné. Bien que n'ayant aucune idée des motifs ayant poussé ce policier è vouloir le rencontrer, Rizzo part pour l'Afrique du Sud "en vacances". Arrivé à Pretoria, il retrouve l'un de ses anciens collègues au service d'un milliardaire. Rizzo fait également la connaissance d'un jeune noir, qui est le fils du policier assassiné et le prend sous sa protection. À eux trois, ils mettent à jour un trafic de diamants et de drogue et après diverses mésaventures, viennent à bout des trafiquants.

Pourquoi changer une recette gagnante! Steno et Bud Spencer sont de retour pour une troisième aventure du débonnaire commissaire Rizzo. Après Naples et l'Extrême-Orient, la formule des lazzis et des bagarres est cette fois transposée en Afrique, toujours avec succès. Si la finesse est plutôt absente, les moments savoureux ne manquent pas grâce à une mise en scène assurée. Un certain exotisme africain vient rajouter un peu de couleur à l'ensemble et l'on a droit à une petite touche sentimentale par la présence d'un petit orphelin sympathique. Bud Spencer reprend du service avec vigueur et le reste de l'interprétation cabotine en accord avec le genre. Mathieu Lemée

PIED-PLAT SUR LE NIL aka Piedone d'Egitto - Steno alias Stefano Vanzina avec Bud Spencer, Enzo Cannavale, Karl Otto Alberty, Robert Loggia, Baldwyn Dakile, Cinzia Monreale, Angelo Infanti, 1979, Italie, 103m

Suite à un tuyau anonyme,  le commissaire Rizzo parvient à confondre les ravisseurs de la nièce d'un magnat du pétrole.  Pour le remercier,  celui-ci offre à Rizzo un poste alléchant de directeur de ses services de sécurité.  Rizzo accepte,  d'autant plus que le responsable de l'enlèvement est un mercenaire que Rizzo recherche depuis plusieurs années.  Avec son adjoint Caputo et le petit orphelin Bodo qui a embarqué clandestinement,  Rizzo suit le magnat du pétrole en Égypte.  Rizzo échappe à plusieurs attentats avant de démasquer une organisation qui veut mettre la main, grâce à un savant distrait qu'elle a kidnappé,  sur de gros terrains pétrolifères.

Toujours dans un contexte exotique (l'Egypte cette fois),  le commissaire Rizzo,  personnage placide et vigoureux,  poursuit ses aventures héroico-comiques.  L'humour est de plus en plus axé sur les personnages secondaires,  tel l'adjoint de Rizzo et le savant distrait à tête d'Einstein.  Pour le reste,  on retrouve la même ration de bagarres comiques entraînantes,  chorégraphiées comme des ballets.  Les admirateurs du gros Bud ne seront donc pas déçus.  Steno livre toujours une mise en scène fonctionnelle et sans prétention dans l'optique d'un pure divertissement et la musique des frères De Angelis s'avère encore une fois guillerette et agréable.  L'interprétation est sympathique,  comme il se doit. Mathieu Lemée

La POLIZIA RINGRAZIA aka Execution Squad aka Société anonyme anti-crime - Stefano Vanzina alias Steno avec Enrico Maria Salerno, Mariangela Melato, Mario Adorf, Cyril Cusack, Franco Fabrizi, Laura Belli, Jürgen Drews, Corrado Gaipa, 1971, Italie, 100m

Le commissaire Bertone est le chef de l'escouade des homicides de la police de Rome. Son travail s'avère compliqué à cause des largesses du système judiciaire, la corruption de ses membres, les particularités des lois et les pressions de l'opinion publique sur lui et ses hommes, mais il demeure un flic honnête. Lorsque depuis quelques temps, une organisation parallèle secrète entreprend d'éliminer tous les criminels et les gangsters ayant échappé à la justice, Bertone persiste à vouloir en démasquer les chefs. Ses efforts sont cependant compliqués par le fait que la majorité de ses hommes applaudissent et approuvent les méthodes brutales de ces justiciers organisés de droite. Bertone se voit même encouragé à abandonner son enquête s'il tient à la vie. Il décide néanmoins de persévérer et il parvient même à découvrir l'identité du grand chef de cette organisation qui agit en tant que comité de vigilance. Le sort de Bertone est toutefois déjà scellé.

Plus connu sous le pseudonyme de Steno, qu'il a utilisé pour réaliser plusieurs comédies, Stefano Vanzina reprend cette fois son vrai nom pour mettre en scène un film marqué par le sérieux, inhabituel chez lui, dans l'approche de son sujet. En fait, ce film est considéré par beaucoup de gens comme étant l'un des premiers "poliziotteschis" italiens des années 70. Le récit s'inspire cependant davantage de l'actualité judiciaire de cette période que des films policiers d'action américains. Ainsi, malgré le mouvement vigoureux de l'action, les scènes de violence et le rythme soutenu du suspense, l'ensemble reste plausible grâce au souci du détail dans l'analyse des difficultés du travail policier en Italie où la criminalité était à l'époque assez exponentielle. L'intrigue progresse sans défaillances grâce à un montage habile et à une mise en scène sans fioritures ni artifices. Les auteurs livrent même un message engagé sur les dangers socio-politiques d'une conception arbitraire très à droite de la lutte contre le crime. Stefano Vanzina prouve donc qu'il peut très bien se montrer talentueux autant dans le genre policier que dans le comique et il est dommage qu'il n'ait pas eu l'occasion de réaliser d'autres films comme celui-là. Dans le rôle principal de Bertone, Enrico Maria Salerno est excellent tout comme les autres acteurs jouant à ses côtés. Une oeuvre très fortement recommandé et à posséder dans sa collection. Mathieu Lemée

UNCLE WAS A VAMPIRE aka Tempi duri per i vampiri aka Hard times for the vampires aka Les temps sont durs pour les vampires - Steno, Italie, 1959, 100m

Le Baron Rodrigo (Christopher Lee) est contraint de quitter sa demeure ancestrale après plusieurs siècles de règne lorsque celle-ci est soumise aux pics et à la pelle. Il part illico dans une malle pour l'Italie chez son arrière-petit neveu (Renato Rascel), propriétaire d'un château centenaire. Entre temps, le neveu ruiné par le fisc, doit vendre à des immobiliers qui aussitôt convertissent le château en hôtel pour touristes. Le neveu doit alors se contenter du rôle de portier. L'arrivée du Baron et de ses manies étranges alarme le neveu, qui suspecte rapidement son oncle d'être un vampire. Il tente alors par tous les moyens de le détruire, jusqu'à ce qu'il soit lui-même vampirisé et aiguillonné à faire par la suite d'innocentes victimes.

Auréolé par le succès de "Horror of Dracula" l'année précédente, Christopher Lee enchaîne en Italie avec cette parodie de films de vampires produit par la Hammer elle-même. Énorme succès en Italie à l'époque, ce film ne passe pas les années. Reprenant tous les clichés éculés possibles, Steno (Stefano Vanzina) nous assomme inlassablement avec des gags lourds et télégraphiés 3 bobines à l'avance, des interprétations grotesques, et une réalisation morne et académique. Renato Rascel, (alter ego d'Alvaro Vitali) insupportable de cabotinage se parle constamment tout seul à haute voix et décrit pour notre plus grand malheur chacune de ses pensées et actions.  Une jeune Sylva Koscina-jardinière, héroïne italienne de gialli (Crimes of the black cat, So sweet so dead ) demeure le seul atout de cette pochade pas sympathique même sous nos meilleurs jours. Comte Porno

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SERGIO MARTINO

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