mise à jour le 19 juin 2023

Adaptations live ou en dessins animés des héros hors-normes issus de la bande dessinée ou de romans.

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Le FANTÔME DU BENGALE aka THE PHANTOM - Simon Wincer, 1996, États Unis    

Créé en 1936 par Lee Falk, The Phantom est un super-héros tout ce qu'il y a de plus old-school : costume moulant mauve avec capuche intégrée, masque noir à la Zorro, un slip rayé bleu et noir et portant le flingue à la ceinture. Sans doute très fashion, voire même légèrement destroy dans le paysage des années 1930, il faut bien dire que 60 ans plus tard, un tel costume prête plutôt à rigoler. Il semblerait que les comics contemporains aient conservé le look de carnaval de ce héros un rien désuet mais il est vrai que sur papier, les pectoraux moulés rendent plutôt bien et puis on a pas à se faire chier avec un textile de boîte de nuit. A l'écran, c'est une autre paire de manche ! C'est Billy Zane qui enfile le pyjama pourpre (et un pourpre pétant s'il vous-plaît) de ce super-héros quatre fois centenaire aussi appelé "The Ghost Who Walk" et qui hante la jungle indienne. Le fantôme est en réalité une lignée de bons messieurs récupérant le costume de génération en génération depuis 400 ans, raison pour laquelle le machin est réputé immortel. Et dans l'aventure qui nous concerne, le voila confronté à une bande de malfrats new-yorkais dirigée par un riche industriel sans scrupule (Treat Williams, moustachu et mâchouillant le cigare) désireux de mettre ses grosses mains sur trois crânes ancestraux capables de lui donner le pouvoir absolu. Et un de ces fameux crânes se trouve justement au Bengale...

Ce film, qui a la sagesse de situer son action dans les années 1930 et qui devait originellement être réalisé par Joe Dante (crédité au poste de producteur), désarçonne par son enfantillage ! Par chance, le Fantôme a troqué son slip zébré avec quelque chose de plus sobre. L'intrigue, archi convenue, pompe allégrement chez Indiana Jones et trimballe notre as du pyjama de la jungle indienne à New York et de New York à une petite île n'apparaissant sur aucune carte et dissimulant le repère de bandits centenaires eux aussi. C'est léger, ça virevolte innocemment, le Fantôme parle au spectre de son papa toujours de bon conseil (Patrick McCoohan), tape les méchants mais ne les blesse pas, tire au flingue mais ne tue pas... on navigue donc dans un univers niais strictement politiquement correct avec les inévitables éléments inhérents à ce type d'aventures mille fois vues : romance entre le héros vertueux et une belle et intelligente jeune fille (Kristy Swanson), rivalité entre ladite fille et une méchante vamp jalouse (Catherine Zeta-Jones, très belle), méchant caricatural capable d'assassiner ses associés dans le dos, le side-kick providentiel (ici un chauffeur de taxi à New York, un serviteur indien au Bengale) et des péripéties rocambolesques auxquelles personne ne croit. Mais le pire dans tout cela est que ce gros budget de 45 millions de dollars ressemble à peine à un téléfilm plus ou moins luxueux ! Les effets spéciaux sont moches, les fameux crânes et les décors sont en toc, le Fantôme semble directement issu d'une série Z des années 1980, résultat: gros plantage au box office et disparition du Fantôme des écrans de cinéma. Kerozene

FLASHMAN aka FLASHMAN CONTRE LES HOMMES INVISIBLES - Mino Loy, 1967, Italie

Alors que l'Italie est en train de vivre la fièvre du fumetti-super-héroïque, un super héros spécialement créé pour le grand écran et directement inspiré de Batman prend d'assaut les salles de cinéma. Il s'agit de Flashman, fier justicier britannique portant une cagoule rouge, une côte de maille pare-balles, des collants noirs, une cape rouge et des bottines dont le teint tire volontiers sur le rose (!). Dans le civil, Flashman est un playboy banquier milliardaire roulant en Rolls Royce et vivant avec sa soeur qui semble quelque peu porté sur le LSD dans une demeure remplie de majordomes habillés au style de la Renaissance, perruque blanche et tout le tintouin qui va avec. Mais en même temps, il mène une double (triple?) vie en tant qu'employé de sa propre banque, camouflé en clone de Clark Kent, perruque noire et grosses lunettes sur le bout du nez. C'est en gardant l'oeil alerte au sein de sa propre entreprise qu'il se retrouve confronté à des voleurs internationaux ayant dérobé un sérum d'invisibilité à un génial savant qui ne désirait que le bien de l'humanité. Notre playboy milliardaire endosse alors son costume de Flashman sur des airs disco et traque les vilains de Londres à Beyrouth en sautant du cinquième étage d'un immeuble, en conduisant des voitures de sport, en pratiquant le parachute ascensionnel, en sauvant in extremis une innocente attachée à des rails et menacée par un train lancé à toute allure...

Ces films de super-héros italiens ont beau être remplis de charme, ils n'en demeurent pas moins répétitifs. Et FLASHMAN, écrit par Ernesto Gastaldi, l'est énormément. On regrettera un peu le côté playboy sous exploité de notre héros, ainsi que le manque de rebondissements dignes de ce nom. On regrettera beaucoup l'absence de gadgets - Flashman, comme Batman, est un homme normal ne possédant aucun super pouvoir, mais contrairement au justicier de Gotham, est démuni d'accessoire funky. La bande son rappelle inévitablement la série des 60's de Batman encore une fois, mais le film ne pousse pas le kitsch au niveau de son homologue, préférant misé sur l'humour de seconde zone via un inspecteur de Scotland Yard abruti. Au final, l'ensemble n'est pas déplaisant pour autant mais on reste un peu sur notre faim, le film adoptant un ton comique sans jamais pousser sur le côté fun de son concept, et finissant pas avoir une démarche toute en retenue. Kerozene

GAGAMBOY - Erik Matti, 2004, Philippines

Juni est amoureux de Liani que le vilain Dodoy ne cesse de courtiser. Mais après avoir malencontreusement avalé une araignée chimique, Juni acquiert une force et des pouvoirs exceptionnels et se met au secours de la veuve et l'orphelin. Il devient alors Gagamboy, autrement dit Spiderboy ! Mais Dodoy, de son côté, subit le même sort avec un cafard chimique. Comme Dodoy est quelqu'un de mauvais, il se transformera en méchant cafard humain !

GAGAMBOY n'est pas le film de super-héros philippin déjanté que l'on attend. Malheureusement, on est loin, très loin de ce que l'on était en droit d'attendre et on se retrouve ici avec une parodie-hommage au SPIDER-MAN de Sam Raimi. L'humour y est léger, la morale y tient la dragée haute et l'esprit y est puéril. Dommage que l'intention ne soit pas clairement affichée, cela éviterait bien des déceptions. Car GAGAMBOY est en réalité un film pour les enfants et il y a de fortes chances que ces derniers y trouvent leur compte. Côté effets-spéciaux, on préférera l'aspect artisanal d'un film comme DARNA : THE RETURN plutôt que l'utilisation pas toujours justifiée d'images de synthèse. Malgré tout, celles-ci sont assez bien réussies. On se console comme on peut devant le costume de cafard humanoïde du bad guy, et on quitte la salle avec le rêve de voir un jour un vrai super héros défonçant tout dans les bidonvilles de Manille. Kerozene

GHOST RIDER aka Le Cavalier Fantôme - Mark Steven Johnson avec Nicolas Cage, Eva Mendes, Wes Bentley, Peter Fonda, Sam Elliott, Donal Logue, Matt Long, Raquel Alessi, Brett Cullen, David Roberts, 2007, États Unis, 110m (123m version non coupée)


Parce qu'il a conclu un pacte avec le Diable Mephistophéles où il lui a vendu son âme afin de sauver la vie de son père, le motocycliste-cascadeur Johnny Blaze ne cesse de tromper la mort dans des cascades à moto spectaculaires qui le rendent célèbre dans tous les États-Unis. Ce pacte l'a cependant forcé à quitter la femme qu'il aime, Roxanne Simpson, car aucune attache sentimentale ne lui est possible. Johnny la revoit cependant en tant que journaliste pour la télévision plusieurs années plus tard, alors qu'il fait des cascades en Californie. C'est à ce moment que le Diable réapparaît pour demander à Johnny de régler sa dette envers lui. Se transformant en Ghost Rider la nuit et muni de grands pouvoirs et d'une grande moto de feu, Johnny doit combattre l'un des fils de Méphistophéles, Coeur Noir, qui a l'intention de devenir maître du monde sans l'accord de son père. Pour cela, Coeur Noir doit retrouver un vieux contrat datant d'il y a un siècle et qu'un ancien Cavalier Fantôme a réussi a cacher. Ce contrat permettrait à Coeur Noir d'avoir en son pouvoir plus de mille âmes, mais voyant que Johnny Blaze se dresse sur sa route, il décide de se servir de Roxanne comme otage pour le contraindre à retrouver le précieux document.

Malgré le cuisant échec de "DAREDEVIL" en salles, le scénariste et réalisateur Mark Steven Johnson s'est vu confié par d'autres producteurs l'adaptation d'une autre BD de Marvel Comics. Largement inspirée de la légende de Faust en plus de posséder une approche fantastique moderne intéressante, la BD et le sujet d'origine auraient mérité une meilleure transposition à l'écran. Plutôt que de profiter du potentiel graphique mis en valeur par les dessins de Marvel, l'auteur s'est contenté d'une illustration fade et peu excitante des exploits du Ghost Rider. Située dans un contexte présenté de façon trop réaliste, l'intrigue et la mise en scène accumulent les poncifs hollywoodiens du genre: dialogues cancres, romance à l'eau de rose peu crédible, scènes d'actions trop expéditives et sans reliefs, touches d'humour adolescentes discutables, voire inutiles et personnages sans saveur, surtout les méchants (qui sont tellement ridicules!). Avec tout ces arguments, il n'est pas étonnant que les spectateurs, et encore plus les fans de la BD, risque d'être amèrement déçu car il n'y a rien dans le film de vraiment excitant pour les satisfaire, même pas dans les trucages en CGI. Pour ne pas arranger les choses, le héros est incarné par un Nicolas Cage qui cabotine en vain devant la caméra, ce qui témoigne d'une grave erreur de casting. Encore un long-métrage à oublier bon pour le recyclage. Mathieu Lemée

GHOST RIDER: SPIRIT OF VENGEANCE aka Ghost Rider 2 aka Ghost Rider: Esprit de Vengeance -  Mark Neveldine/Brian Taylor avec Nicolas Cage, Violante Placido, Ciaran Hinds, Idris Elba, Johnny Whitworth, Anthony Head, Christophe Lambert, 2011, États-Unis/Émirats Arabes Unis/Roumanie/Turquie, 95m

L'ancien motocycliste et cascadeur Johnny Blaze est devenu le Cavalier Fantôme depuis qu'il a signé un pacte avec le Diable. Ne pouvant plus contrôler en lui l'âme de ce Cavalier qui resurgit à toutes les nuits, Blaze a fui les États-Unis pour l'Europe de l'Est dans un trou perdu pour pouvoir rester isolé du reste du monde. Il est cependant retracé par un certain Moreau, un prêtre-guerrier membre d'un monastère luttant contre le Diable, qui lui demande son aide pour protéger un jeune garçon nommé Danny. Cet enfant né d'une mère tzigane, Nadya, qui a signé elle aussi un pacte avec le Diable pour survivre, se trouve à être celui par qui Méphistophélès pourra faire naitre Satan, et ainsi lui conférer tous ses pouvoirs pour que le Mal règne sur Terre. Avec la promesse de Moreau de purifier son âme pour le libérer du démon en lui, Johnny Blaze accepte de l'aider. Il retrouve la trace de Danny en Roumanie alors qu'un certain Carrigan, l'ex-petit ami de sa mère Nadya, cherche à s'emparer de lui. Grâce à ses pouvoirs, Blaze parvient à protéger momentanément Danny et Nadya et à les amener en sûreté au monastère de Moreau. Le motocycliste-cascadeur y découvrira cependant une toute autre vérité à propos de l'âme du Cavalier Fantôme qui l'habite, alors que Moreau libère son âme. Aussi, lorsque Méphistophélès et Carrigan réussissent finalement à s'emparer de Danny, Johnny Blaze, même s'il n'a plus ses pouvoirs, décide quand même d'aller le délivrer avant que ne s'opère le rituel final qui permettra la naissance de Satan.

Le spectateur, tout comme le fana de comic-books et des histoires de super-héros, ne s'attendait certes pas qu'il y eut une suite aux aventures du GHOST RIDER au grand écran, surtout devant le résultat fort peu reluisant de ses premiers ébats sur celluloïd. C'est pourtant ce qui s'est passé avec ce SPIRIT OF VENGEANCE, deuxième chapitre des aventures du Cavalier Fantôme. Afin d'espérer obtenir cette fois un meilleur retour sur leur investissement, les producteurs, en partenariat avec le Studio Columbia et avec l'appui financier de quelques rois du pétrole, ont confié la tâche de relancer la franchise au duo Neveldine/Taylor, qui s'est imposé grâce au film culte CRANK. Pour leur premier projet tourné au sein d'un grand studio, il est difficile de savoir si le duo Neveldine-Taylor voulait faire de GHOST RIDER: SPIRIT OF VENGEANCE une sorte de film d'action fantastique trash stylisée, au même titre que leurs précédents efforts. Leur style fiévreux, qui allie une caméra fébrile à un montage frénétique, est particulièrement identifiable lors des séquences d'action, comme en témoigne ce moment où le Cavalier Fantôme massacre tout sur son passage avec une grue enflammée. L'emploi du 3D s'y avère toutefois inutile, tellement leur effet ne rajoute rien du tout à l'impact de ces séquences, et est mal soutenu par des trucages inégaux en CGI. Ce style s'évapore en revanche complètement lors des autres scènes; la réalisation ne parvenant jamais à compenser pour les nombreux trous qui parsèment un script foireux, tablant sur le thème maintes fois exploité de l'Antéchrist. Cette médiocrité scénaristique ressort encore plus à l'évidence dans le dialogue, tellement pauvre que les acteurs débitent leurs lignes sans jamais y croire, comme si elles avaient été improvisées ou écrites à la dernière minute sur du papier-mouchoir à rabais. À cela se greffe quelques blagues vulgaires (le Ghost Rider qui urine du feu entre autres) qui font à peine sourire. Et dire que le script du premier GHOST RIDER était déjà merdique; il est donc sidérant de constater que d'autres auteurs aient pu faire pire dans cette suite. Certains décors naturels en Roumanie et en Turquie se révèlent également de toute beauté, et ils auraient pu être magnifié davantage par un meilleur usage de la caméra, surtout dans le contexte d'un film fantastique comme celui-là. Mais le plus regrettable dans tout cela est le fait que le duo Neveldine/Taylor ait conservé Nicolas Cage pour incarner le rôle-titre de cet anti-héros, répétant ainsi inexplicablement la même grave erreur de casting commise par leur prédécesseur Mark Steven Johnson; plaçant de ce fait leur film préalablement en mode échec total. Il ne sera donc pas étonnant pour personne de voir que les cabotinages gratuits et injustifiés du neveu de Francis Ford Coppola se révèlent de plus en plus agaçants, d'autant plus que les deux réalisateurs lui ont carrément laissé ici la bride sur le cou. À l'opposé, Ciaran Hinds semble s'amuser dans le rôle du Diable sans pour autant trop en rajouter. À l'arrivée, le duo Neveldine/Taylor a manqué complètement son coup. Point barre! Mathieu Lemée

GREEN LANTERN - Martin Campbell avec Ryan Reynolds, Blake Lively, Peter, Sarsgaard, Mark Strong, Tim Robbins, Angela Bassett, Jay O. Sanders, Temuera Morrison, Michael Clark Duncan (voix), Geoffrey Rush (voix), Clancy Brown (voix), 2011, États-Unis, 114m

Hal Jordan est un pilote d'essai au comportement irresponsable et téméraire depuis qu'il est hanté par la mort de son père également pilote. Ses exploits en vol achèvent de détruire la confiance de ses partenaires et de ses supérieurs envers lui incluant Carole, sa coéquipière qui est également la femme qu'il aime. Il est pourtant choisi plus tard par un anneau mystique de couleur verte aux étranges pouvoirs venu de l'espace, suite au crash d'un vaisseau extraterrestre. Cet anneau s'avère lié à une confrérie intergalactique de guerriers puissant maitrisant l'énergie de la Volonté pour affronter le Mal partout où il se trouve. Découvrant avec maladresse les pouvoirs qui font de lui le Green Lantern, Hal ne croit pas être à la hauteur des responsabilités qu'implique cet anneau, au même titre que le chef de la confrérie, Sinestro, qui croit résolument qu'un être humain est trop primitif pour en être un digne porteur. L'émergence d'une entité maléfique enfouie depuis des millénaires qui menace l'univers entier change cependant la donne. En effet, cette entité nommée Parallax semble inexpugnable face la force et à la volonté de la confrérie par sa maîtrise de la Peur, et voilà qu'elle se dirige vers la Terre! C'est alors qu'un savant, fils timoré et complexé d'un important magnat de l'aviation, absorbe une parcelle de l'énergie jaune de cette entité au cours de l'examen d'un météore. Devenu maintenant un fou aussi dangereux que surpuissant grâce à ses pouvoirs psioniques, il tue son père et kidnappe Carole dont il est lui aussi amoureux. Hal Jordan/Green Lantern devra d'abord la sauver de ses griffes avant d'affronter ensuite Parallax.

Au contraire de son concurrent MARVEL, les super-héros de DC COMICS n'ont pas tous connu la même notoriété dans l'histoire des comic-books américains, à l'exception bien évidemment de Batman et de Superman. Devant la tendance populaire actuelle des Majors hollywoodien à convertir ces personnages de bandes dessinées sur pellicule, il aurait été étonnant que DC COMICS se contente de regarder passer le train en marche. C'est ainsi que les studios Warner Bros, affiliés à cette maison d'édition, ont décidés de concevoir une toute première version cinématographique du GREEN LANTERN. Après plus de 3 ans de travail sur le script, la pré-production et un budget monstre de 150 millions de dollars, on était en droit de s'attendre au final à un produit qui a de la gueule côté science-fiction et qui divertit sans pour autant manquer d'envergure sur le plan narratif et la psychologie des personnages. Force est de constater qu'en dépit de certaines envolées spectaculaires, GREEN LANTERN déçoit plus qu'il n'amuse. Une intrigue prévisible aux enjeux usés jusqu'à la corde qui avance par à-coups, et des trucages manquant de relief; ce qui se veut une honte avec un tel budget et l'emploi du 3D, résument et expliquent en bonne partie ce constat plus négatif. Visuellement, le film respecte assez bien l'imagerie de la BD originelle, mais les personnages manquent cruellement de chair et les poncifs dramatiques passe-partout contenus dans le scénario ne soulèvent pas les passions. La vérité est qu'il manque clairement un fil conducteur solide pour relier les scènes entre elles car si isolées elles paraissent très bien, mises ensemble la construction s'effiloche malgré l'expertise d'un artisan honnête à la barre du projet: Martin Campbell. Sa réalisation est minimalement fonctionnelle et dégagée pour que le spectateur ne regarde pas trop sa montre à tout bout de champ, mais elle ne parvient pas non plus à donner au film le souffle homérique espéré. Au risque de paraître ironique ou d'employer un pléonasme facile, les auteurs ont manqué visiblement d'imagination dans l'écriture de leur histoire fantastique. Voilà donc une lanterne verte qui ne porte pas bien loin et dont la lumière s'éteint assez vite! Ryan Reynolds à le physique idéal pour incarner le super-héros du titre, mais son interprétation laisse clairement à désirer. Des vétérans comme Tim Robbins et Angela Bassett viennent cachetonner dans des rôles de soutien franchement minces en égard à leur talent, mais ils s'en tirent quand même sans déshonneur. Mathieu Lemée

GUARDIANS OF THE GALAXY VOL. 2 - James Gunn avec Chris Pratt, Zoe Zaldana, Kurt Russell, Dave Batista, Michael Rooker, Karen Gillian, 2017, États Unis, 136m

Poursuivis par les Sovereign après que Rocket ait volé d'importantes batteries d'énergie, les Gardiens de la Galaxie sont sauvés par une mystérieuse présence se révélant Ego, la planète vivante, Ego s'annonce père de Quill qui de son côté est plus qu'excité d'avoir un Dieu au pouvoir presque infini en tant que père. Sauf que Gamora suspecte qu'Ego cache quelque chose et débute une enquête qui l'amène à des vérités troublantes.

Honnêtement, j'avais des craintes puisque j'avais beaucoup beaucoup aimé le premier film, qui avait une facture classique, mais une énergie et un humour extrêmement rafraîchissant. Sauf que cette suite, qui suit une trame narrative plus complexe, s'avère une suite de très belle qualité. Encore une fois, une panoplie de personnages succulents sont présentés, donc plusieurs nouveaux comme Mantis, qui peut comprendre les émotions de ceux qu'ils touchent et Ego, joué avec assurance par un Kurt Russell étonnamment efficace en vilain. Mais je pense que plus que la continuité de ce qui fonctionnait bien, ce Vol 2 frappe fort avec l'impact dramatique de certaines scènes et la qualité des scènes touchantes, plutôt nombreuses. Ici, c'est la famille qui prône, celle entre les membres des gardiens, mais aussi celle entre Gamora et Nebula, Quill et Ego, mais surtout l'aboutissement de la relation entre Quill et Yondu, toujours aussi brillamment joué par Michael Rooker. En termes d'action, il y en a moins que ce que l'on aurait pu s'attendre, mais la qualité du scénario fait oublier qu'il faut que ça bouge dans ce genre de film et je suis revenu divertit et bien touché. À noter un beau petit rôle pour Sylvester Stallone! Une belle surprise. Abba

  The GUARDIANS OF THE GALAXY: HOLIDAY SPECIAL - James Gunn avec Chris Pratt, Dave Bautista, Pom Klementieff, Kevin Bacon, 2022, États Unis, 42m

Après avoir entendu Kraglin raconter la fois ou Yondu a ruiné Noel pour Peter Quill, Mantis et Drax décident de redonner ses lettres de noblesse à cette fête magique. Pour ce faire, une seule solution, trouver et donner en cadeau à Peter le héros dont il parle toujours, nul autre que Kevin Bacon. Seulement voilà, il semble que bien peu de gens sur Terre le voient comme un héros, en commençant par le principal intéressé.  

Deuxième présentation spéciale de Marvel après Werewolf by Night, ce spécial est une perle et est très drôle. Si on retrouve toute la bande et leurs copains, au centre du scénario, c'est Mantis (Pom Klementieff) et Drax (Bautista) qui ont la belle part du gâteau. Ayant cru à toutes les histoires racontées au sujet de Kevin Bacon, ils vont tomber des nues. Mais Mantis veut tellement ramener l'esprit de Noel qu'elle est prête à tout. On retrouve tout l'humour du réalisateur, tordant, et on revoit avec un plaisir bien senti toute les Gardiens de la Galaxy. Chapeau à Pom Klementieff, irrésistible dans le rôle de Mantis. Un spécial qui deviens tout de suite un incontournable pour les fêtes à venir. Mario Giguère

HANCOCK -. Peter Berg avec Will Smith, Charlize Theron, Jason Bateman, Jae Head, Eddie Marsan, David Mattey, Maetrix Fitten, Thomas Lennon, Johnny Galecki, Hayley Marie Norman,.2008, États Unis, 92m

Hancock est un super-héros négligent, alcoolique et arrogant, qui ne se soucie guère des gros dégâts matériels qu'il cause lors de ses interventions pour combattre les criminels ou sauver des vies. Sa cote de popularité est si bas que la majorité des gens veulent le voir en prison. Le vent finit par tourner lorsqu'Hancock sauve d'un péril mortel Ray Embrey, un spécialiste en relations publiques dont la carrière ne décolle pas. Ce dernier convainc Hancock de se reprendre en mains et de redorer son image de marque pour devenir un super-héros aimé de la population. Ray travaille donc avec le super-héros pour l'aider à améliorer son comportement et sa façon d'agir en public. Toutefois, l'épouse de Ray, qui semble en savoir plus long sur Hancock qu'elle ne l'affirme, se méfie vraisemblablement de celui-ci. Tout en cherchant à améliorer son attitude, Hancock, sentant la méfiance de l'épouse de Ray, cherche à savoir auprès d'elle ce qui cloche, mais ce qu'il apprendra le surprendra grandement.

Les super-héros étant décidément à la mode ces dernières années sur les écrans, l'idée de faire un film se moquant de l'attitude nonchalante et égoïste de l'un d'entre eux aurait pu s'avérer jouissif et subversif à souhait. Or, malgré son budget élevé, "HANCOCK" ne remplit pas ses promesses et se révèle finalement un navet de grand luxe. Le scénario délaisse rapidement sa prémisse de départ intéressante pour se diriger vers des compromis arbitraires farouchement discutables, d'autant plus qu'ils enlisent le récit dans l'imbécillité la plus abyssale. La mise en scène de l'acteur Peter Berg, pourtant réalisateur d'un surprenant film d'aventures décomplexé, "THE RUNDOWN", n'améliore pas les choses en demeurant sur le pilote automatique, rendant ainsi l'intrigue encore moins captivante et les scènes d'actions plus tape-à-l'oeil que frénétiques. Qui plus est, la conclusion risque fort de faire rire aux éclats les spectateurs ou de lasser le peu de patience qu'il leur reste, avec un rebondissement final destiné à les surprendre, mais qui s'avère d'une grande connerie, et une bataille finale merdique comprenant des multiples tornades mal foutues en CGI sans aucun rapport avec le récit. Il faut croire par contre que les adolescents attardés mentalement n'en avaient rien à foutre, puisqu'ils ont couru tout excités dans les salles obscurs voir ce film en grand nombre. Avec la mollesse de leur interprétation, indigne de leur talent, Will Smith et Charlize Theron risquent fort de remporter les "razzies" des pires acteurs de l'année. Mathieu Lemée

HULK - Ang Lee, 2003, États Unis, 2h18 

Bruce Banner, scientifique imaginaire, expérimente avec les "gamma", force verte inexplicable pour moi, qui est peut-être l'équivalent "marvélien" de la Kryptonite de Superman chez les gens de DC ? Faudrait demander à un authentique biologiste si cette matière existe; en attendant je continue. Suspension of disbelief. Il a perdu son père et sa mère pendant un incident militaire dont il ne se souvient pas, il n'avait tout de même que quatre ans, et il a récemment perdu sa petite copine, qui l'a plaqué sans raison, mais qui continue tout de même de travailler dans le même laboratoire que lui. Le petiot est perdu, casque de vélo sur la tête, mais le spectateur, lui, sait à peu près tout grâce à l'intro et aux nombreux retours en arrière.

Il est curieux de voir Éric Bana, cet australien dément, dans la peau d'un gentil petit "nerd" après l'avoir vu dans l'explosif CHOPPER il y a quelques années. Il est aussi curieux de voir son "love interest", la fort mignonne Jennifer Connelly, SANS SA POITRINE. Que pasa !? Il y a des limites au régime minceur, mince !

L'homme vert n'apparaît qu'au bout d'environ une heure, et le développement des personnages est fort intéressant. Une certaine atmosphère est créée, et quand Banner se gonfle et se fâche, le charme est en quelque sorte rompu par une créature en CGI. Évidemment, il aurait été difficile de suivre les traces de notre ami Bert I. Gordon et le montage résultant d'une telle technique aurait été quelque peu bancal, mais tout de même, on ne peut s'empêcher de retomber sur terre dès que les scènes d'action se produisent.

Une multitude de split screens viennent affirmer la technique de Lee, et un autre Lee, Stan de son prénom, offre sa personne pour un caméo dans la peau d'un agent de sécurité, aux côtés d'un ancien icône vert lui aussi, Lou Ferrigno. Beau clin d'oeil. 2h18, ça n'est pas trop long, mais le ton dramatique du récit, ainsi que les apparitions bizarres de Nick Nolte (il ressemble à son "mug shot" tel que savouré sur www.thesmokinggun.com) et SURTOUT ses foutus chiens mutants, qui font fort dans le grotesque, font que le film n'est pas l'enchantement escompté. Ou alors peut-être que je suis devenu blasé à force d'électrochocs. Orloff

The INCREDIBLE HULK aka L'Incroyable Hulk aka Hulk 2 - Louis Leterrier avec Edgard Norton, Liv Tyler, Tim Roth, William Hurt, Tim Blake Nelson, Ty Burrell, Christina Cabot, Peter Menshah,.2008, États Unis, 114m

Réfugié dans un quartier mal famé de Sao Paulo au Brésil, Bruce Banner, un scientifique autrefois exposé à une forte dose de rayons gamma, tente de percer le secret de la maladie génétique qui le transforme en monstre vert géant dès qu'il est en colère, affligé par la douleur ou que son pouls grimpe en flèche. Il est cependant repéré par l'armée américaine, qui entend dupliquer secrètement l'ADN de Bruce pour en faire une redoutable arme guerrière. Banner leur échappe et rentre aux États-Unis, dans l'espoir de mettre la main sur le protocole médical qui l'a rendu mutant afin de le transmettre à un chercheur anonyme rencontré sur internet, enquête de l'antidote à son mal. Bruce espère également revoir sa fiancée Bette, une biologiste qu'il a blessée gravement lors de sa première mutation. Mais c'est le père de la jeune femme, le Général Ross, avec un soldat d'élite, le Major Emil Blonsky, ayant déjà reçu une injection de cette nouvelle arme, qui le traque sans relâche. Lorsque Banner est enfin capturé, Ross n'a d'autre choix que de le relâcher pour qu'il combatte le Blonsky, devenu à son tour un monstre incontrôlable et destructeur.

L'échec commercial du "HULK" d'Ang Lee, sans doute redevable à la lourdeur de son propos personnel, a amené les producteurs à réviser leurs intentions dans la conception d'une suite. Ils ont donc commandé un récit plus fertile en action au scénariste de "X-MEN:THE LAST STAND", tout en confiant les rênes de la mise en scène à un réalisateur plus à même de donner une vigueur attractive à l'ensemble, et en modifiant complètement la distribution de A à Z pour incarner les principaux protagonistes. "THE INCREDIBLE HULK" se veut donc un film moins profond que son prédécesseur, mais plus mouvementé et spectaculaire, avec parfois des accents mélodramatiques, associant parfois l'intrigue aux épisodes de la série-télé culte des années 70. On n'est cependant pas encore entièrement convaincu par les trucages en CGI dans la conception du monstre vert, malgré les innovations récentes sur le plan technologique. Il reste que ce long-métrage de Louis Leterrier ("UNLEASHED", "TRANSPORTER 2") remplit parfaitement son cahier des charges pour divertir le spectateur, et que le scénario, dans l'ensemble, malgré ses invraisemblances criantes, se veut un peu plus fidèle au "comic-book" original. Edgard Norton et Tim Roth n'ont aucun mal à interpréter correctement leurs personnages respectifs, mais Liv Tyler se veut une grosse erreur de casting, car elle à l'air d'une gourde vide ou d'une nunuche perdue dans le rôle de Betty. Mathieu Lemée

INVINCIBLE SUPERMAN aka Il Re dei criminali - Paolo Bianchini, 1968, Italie 

Au cours des deux dernières années, une vingtaine d'athlètes ont été enlevés. C'est un célèbre lutteur qui se fait kidnapper aujourd'hui ! Voilà que des hommes robots attaquent une banque avec une facilité déconcertante. Superargo et son acolyte auront pour mission de résoudre cette énigme.

Si Argoman surfait sur la vague James Bond, Superargo flirte du côté de Santo. Il porte constamment son costume: il explique à une dame qu'il a connu les moments les plus heureux de sa vie sous cet habit et qu'il ne veut plus le quitter ! Il lutte dans un gala durant le film. Grosse différence: son intérêt pour la méditation et la lévitation, ce qui l'aidera énormément contre des cyborgs aux allures de Cybermen de la télé série Doctor Who. D'ailleurs Santo a eu aussi affaire avec des savants fous qui kidnappaient des hommes forts. On est donc devant un fim populaire relativement bien ficelé, avec un héros qui fait fondre les dames, qui démontre une cruauté surprenante en fin de métrage. Pas de pitié pour les méchants. Je préfère encore dans ce registre un authentique Santo ou même Argoman, plus psychotronique. Mario Giguère

IRON MAN - Jon Favreau avec: Robert Downet Jr., Jeff Bridges, Terrence Howard, Gwyneth Paltrow, Leslie Bibb, Shaun Toub, Faran Tahir, Sayed Badreya, Bill Smitrovitch, Clark Gregg, Tim Guinee,.2008, États Unis, 127m.

Parti en Afghanistan pour faire la promotion d'un nouveau missile, le vendeur et concepteur d'armes Tony Stark tombe dans une embuscade tendu par les rebelles afghans. Il est forcé par un ambitieux seigneur de guerre de construire une réplique de son nouveau missile ultra-perfectionné. Avec l'aide d'un autre prisonnier lui ayant sauver la vie, Stark crée plutôt pour lui-même une armure ultra-résistante pouvant voler, au moyen de laquelle il s'évade pour ensuite être retrouvé par l'armée américaine. Rentré chez lui, mais transformé par son emprisonnement, le milliardaire arrogant et superficiel qu'il était décide à brûle-pourpoint de cesser la vente et la production d'armes à grande échelle. Au lieu de cela, il entreprend secrètement le perfectionnement de son armure, de façon à en faire un redoutable outil de destruction d'armes. Au cours du processus, Stark apprend que son vieux partenaire d'affaires, Obadiah Stane, est celui qui l'avait secrètement vendu au seigneur de guerre afghan l'ayant capturé, afin de prendre le contrôle exclusif de son empire. Obadiah, ayant appris les secrets derrière la conception de l'armure de Stark, décide de concevoir lui-même sa propre armure indestructible pour éliminer définitivement le milliardaire.

De tous les majors américains, seul "PARAMOUNT PICTURES" ne s'était pas encore lancé dans la distribution au grand écran d'un super-héros de l'écurie "MARVEL". C'est maintenant chose faite avec "IRON MAN", et pour être sûr du succès de l'entreprise, les producteurs ont mis le paquet avec un scénario assez fidèle à la BD d'origine, bien qu'adapté au monde actuel, des trucages les plus avancés possibles sur le plan technologique, et le choix d'un réalisateur suffisamment professionnel pour mener à bien la construction du film. À l'arrivée, on a finalement droit à un film divertissant, parsemé d'un humour fantasque, avec au passage quelques coups de griffes ponctuels lancés contre l'industrie de l'armement américaine, les marchands de guerre, et le complexe militaro-industriel. À la mise en scène, l'acteur comique Jon Favreau, qui avait auparavant conçu pour les jeunes un appréciable long-métrage, "ZATHURA", mène la barque avec assurance sans temps mort, tout en évitant de prendre trop au sérieux son sujet. Sans être omniprésentes, les scènes d'actions sont efficaces, les effets spéciaux généralement convaincants, et la musique plutôt bonne. Mais plus que tout, c'est l'interprétation magistrale et désinvolte de Robert Downey Jr. qui emporte l'adhésion. Il faut dire que sa ressemblance avec Tony Stark n'est pas simplement physique, si on peut dire. Un des très bons films "pop-corn" de l'été 2008 qui ne taxera pas vos neurones, et qui ne vous amoindrira pas les cellules du cerveau. Et je parie des biscuits contre des dollars qu'il y aura au moins deux suites à venir. Mathieu Lemée

IRON MAN 2 - Jon Favreau avec Robert Downey Jr., Gwyneth Paltrow, Don Cheadle, Mickey Rourke, Scarlett Johansson, Sam Rockwell, Samuel L. Jackson, Clark Gregg, John Slattery, Garry Shandling, Paul Bettany, Kate Mara, Jon Favreau, Leslie Bibb, 2010, États-Unis, 124m

Depuis qu'il a révélé au monde entier qu'il était le fameux Iron Man, Tony Stark n'en mène pas large. Non seulement doit-il se défendre devant un comité sénatorial pour justifier son refus de faire bénéficier à l'armée américaine les secrets de son armure de haute-technologie. Mais ignoré de tous, le générateur d'énergie qui alimente son coeur artificiel, l'empoisonne et l'entraîne à petit feu vers une mort certaine. N'ayant pu encore trouver une solution à ce grave problème, Stark devient de plus en plus instable, néglige ses affaires, boit plus que de raison et se livre à des excentricités égocentriques parfois suicidaires qui inquiètent grandement son entourage ainsi que le S.H.I.E.L.D., une organisation secrète chargée de préserver la paix dans le monde et qui veut associer quelques super-héros à cette lutte. Lors d'une course automobile à Monaco, Tony est attaqué par un Russe, Ivan Vanko, qui maîtrise une technologie équivalente à celle qui alimente son armure en énergie. Celui-ci veut se venger de la famille Stark depuis que son père Anton est mort dans l'oubli général, après avoir pourtant été le partenaire du père de Tony dans ses inventions. Un marchand d'armes concurrent, Justin Hammer, voyant une opportunité en or de faire tomber les industries Stark et de s'emparer des secrets de l'armure d'Iron Man, s'associe avec Vanko dans la construction d'armures indestructibles. Sauf que le Russe a d'autres plans pour assouvir sa vengeance.

Presque toute l'équipe qui a fait le succès du premier IRON MAN est de retour dans cette suite qui était attendue par de nombreux fans. Est-ce à dire que ce second chapitre fût à la hauteur? Plus ou moins. Sur le plan négatif, la faute en incombe majoritairement à un script "coup de bluff" dont l'intrigue dispersée comporte trop de personnages, ceci afin de justifier autant les tourments du super-héros et son côté imbu de lui-même que sa future adhésion au groupe des AVENGERS en prévision de l'adaptation prévue pour 2012. En conséquence, une partie de ce qui faisait le charme de l'original manque à l'appel; la continuité narrative n'y étant pas aussi fluide et plombée par un montage trop convenu. Les méchants manquent également de consistance et se révèlent finalement caricaturaux, ce qui rend le message pacifiste pro-désarmement bien moins convaincant. C'est un peu dommage car le tout commençait bien avec cette amusante scène de commission sénatoriale où Tony Stark s'en donne à coeur joie contre l'establishement politique américain, nous rappelant la filiation indirecte du magnat de l'armement avec Howard Hugues. Sur un plan plus positif, les scènes d'action demeurent généralement alertement troussées, pareillement pour la réalisation technique vigoureuse, même si les coupures aux trois quarts de seconde de style vidéoclip entre chaque plan fatiguent l'oeil de temps en temps. Les trucages sont toujours à la fine pointe de la technologie et les moments d'humour se veulent également assez mordants. D'ordre général toutefois, on a le sentiment que toute l'équipe derrière la franchise IRON MAN s'est un peu assis sur ses lauriers en ne cherchant pas vraiment des avenues plus imaginatives pour faire progresser les principaux personnages et les relations établies entre eux. L'interprétation n'est cependant pas à blâmer, bien qu'elle soit dominée sans équivoque par un Robert Downey Jr. plus désinvolte et drôle que jamais. Ses acolytes, à l'exception de Scarlett Johansson peu convaincante en super-héroïne faisant semblant d'être ingénue, ont parfois l'occasion d'émerger ici et là, malgré un temps-écran qui ne leur permet guère de montrer plus avant leurs capacités. Reconnaissons donc que IRON MAN 2 est un peu moins bon que le premier, mais il demeure quand même supérieur aux adaptations d'autres comics de l'écurie Marvel au grand écran comme DAREDEVIL, les deux FANTASTIC FOUR et GHOST RIDER, entre autres sur le plan du divertissement dit estival, ce qui est déjà quelque chose. Mathieu Lemée

IRON MAN 3  -  Shane Black avec Robert Downey Jr., Gwyneth Paltrow, Don Cheadle, Guy Pearce, Ben Kinglsey, Rebecca Hall, Jon Favreau, James Badge Dale, Paul Bettany, William Sadler, Miguel Ferrer, 2013,   États Unis/Chine, 130m

Après avoir livré combat contre des forces extra-terrestres aux côtés d'autres héros dotés de supers-pouvoirs, le milliardaire Tony Stark commence à vivre une crise existentielle où, incapable de dormir la nuit, il fabrique plusieurs armures d'Iron Man de plus en plus avancées au plan technologique. Loin de calmer ses angoisses, son obsession mine en plus sa relation amoureuse avec sa petite amie Pepper Potts. Lorsqu'un terroriste qui se fait appeler le Mandarin commet un attentat à la bombe sur le territoire américain qui blesse gravement son ami et ex-garde du corps, Stark lance un défi au Mandarin devant les médias. Le terroriste réplique aussitôt en pulvérisant sa demeure et son laboratoire. Ayant réussi à échapper à la mort, Stark doit cependant réparer et recharger la seule armure qui lui reste pour reprendre le combat, ce qui ne l'empêche pas en même temps de mener sa petite enquête pour trouver le repaire du Mandarin. Le milliardaire excentrique finit par découvrir que derrière le terroriste se cache un ennemi plus dangereux surgi du passé, le docteur Aldrich Killian, qui a réussi à créer des soldats invulnérables ayant le pouvoir de se régénérer. Stark doit vite trouver une solution pour venir à bout de ce savant mégalomane, qui a l'intention d'éliminer le président des États-Unis pour mieux imposer son pouvoir scientifique avec la bénédiction d'un successeur politiquement plus conciliant.

Jon Favreau a cédé son siège de réalisateur à Shane Black, le célèbre scénariste et créateur du tandem policier de LETHAL WEAPON, pour mener à bien ce troisième opus des aventures à l'écran du célèbre personnage " tête-de-fer " de l'écurie Marvel. Ce changement a visiblement apporté un nouveau souffle à la franchise, surtout par rapport au second film qui était trop éparpillé au point de s'essouffler, sans pour autant trop dévier des bases qui en ont fait le succès. Retour à l'essentiel donc! Mais Shane Black a pris le risque de sortir les personnages du carcan plus figé du comic d'origine pour mettre ses propres idées sur l'écran, et éviter de trop revenir sur les précédents thèmes évoqués par son prédécesseur, au risque de s'attirer la colère des fans par manque de fidélité. On passe donc d'une critique de l'industrie américaine de l'armement à un regard caustique sur les opinions prémâchées développées par une bonne partie du peuple américain sur le terrorisme depuis les attentats du 11 septembre, en parallèle avec les obsessions personnelles du héros playboy en costume de métal. C'est ainsi que le méchant présumé au départ qu'est le Mandarin n'est qu'un leurre, permettant à un ennemi plus redoutable, et qui travaille à l'intérieur même du système américain, d'agir en sous-main. Ce détournement du personnage de grand criminel asiatique, ennemi juré d'Iron Man dans le comic, permet à Shane Black de surprendre un peu plus le spectateur, aussi bien aficionado que lambda. Cela en plus de rester cohérent avec sa manière d'illustrer l'absence de perspective des États-Unis, trop souvent guidés par cette paranoïa guerrière typique qui galvanise faussement sa colère vers un méchant bien trop visible lorsque ses symboles sont attaqués. La mise en scène maintient le tout avec assez d'adresse technique pour conjuguer des scènes d'action aux trucages réussis, dont une  séquence virevoltante de sauvetage aérien, avec des passages dramatiques obligés portant sur la crise d'angoisse d'un héros ayant cette fois plus de failles à son armure. Évidemment derrière ce vernis qui craque, on retrouve avec plaisir l'humour fantasque vif et plein d'allant de son interprète Robert Downey Jr. Ses partenaires Ben Kingsley et Guy Pearce dans le rôle des vilains ne se gênent pas non plus pour cabotiner par moments sans toutefois en faire trop. Mathieu Lemée

MORBIUS - Daniel Espinosa avec Jared Leto, Matt Smith, Adria Arjona, 2022, États Unis, 104m

Le biochimiste Michael Morbius essaie de trouver un remède à sa condition, une maladie du sang rare. Maladie qu'il partage avec son meilleur ami d'enfance, Milo, devenu riche et qui finance ses recherches. Il aura besoin d'une espèce rare de chauve-souris. Il s'inocule le fruit de ses recherches, au cas ou ça tournerait mal. Bonne idée, il semble rapidement plus fort. Mauvaise idée, il a maintenant besoin de boire du sang régulièrement et Milo lui vole des fioles du produit miraculeux. C'est bientôt la guerre entre eux, avec au centre l'assistante de Michael, Martine. 

Avec un scénario très prévisible et des orgies continuelles d'effets spéciaux numériques on voit, de un: tout venir, de deux: les images de combats aériens deviennent difficiles à décoder. Si les acteurs font leur travail correctement, j'ai eu du plaisir à revoir Matt Smith dont les trois saisons de Doctor Who sont superbes, ils n'ont pas grand chose d'original à se mettre sous la dent. C'est souvent le lot des premiers films, les origines d'un personnage qu'on a beau essayer de moderniser, ils ont souvent des airs de déjà vu. Reste à voir, au vu des deux scènes en extra durant le générique, jusqu'ou une suite pourra être plus intéressante. Mario Giguère

MYSTERY MEN - Kinka Usher, 1999, États Unis

Captain Amazing, le super-héros ultime, jet-setteur en paillette affublés de patchs Pepsi à même son costume, voit sa côte de popularité baisser et ses sponsors se retirer. Normal, il a nettoyé la ville de toute sa racaille, de tous ses méchants exubérants, ce qui l'a conduit au chômage technique et par conséquent, il n'intéresse plus grand monde et surtout pas les médias. Histoire de relancer un peu la machine, il s'arrange pour faire libérer l'infâme Casanova Frankenstein de l'asile local. Bien évidemment, son petit plan ne se déroule pas comme prévu et Casanova non seulement capture Captain Amazing, mais forme une armée de psychopathes de carnaval lors d'une séance inspirée des GUERRIERS DE LA NUIT de walter Hill, et projette de faire sombrer la ville de Champion City dans le chaos grâce à une machine monstrueuse! Seul un petit groupe de super héros de pacotille est au courant de ce qui se trame, ils décident donc de monter leur armée de super héros à eux et recrutent tous les losers aux pouvoirs pas si supers que ça.

Cette adaptation d'un comics de chez Dark Horse que je ne connais absolument pas possède une épouvantable réputation. C'est peut-être pour ça que je ne l'ai pas trouvé si lamentable que ça. J'y ai même pris du plaisir. Les personnages sont complètement fous, de grosses caricatures des super héros traditionnels: entre Captain Amazing et sa frime détestable et Mr. Furious (Ben Stiller) et sa mythomanie galopante, on assiste à un véritable défilé de grands allumés tous plus ridicules les uns que les autres. Shoveler (William H. Macy), portant un casque de chantier est connu pour son coup de pelle et contraste merveilleusement bien avec les Disco Boys qui portent diablement bien leur nom, The Spleen (Paul Reubens) possède un pouvoir unique grâce à une aérophagie toute particulière, The Bowler (Janeane Garofalo) dirige une boule de bowling construite autour du crâne de son père, Tom Waits incarne un inventeur illuminé d'armes pacifistes... Et tout ça est réuni au sein de décors exubérants qui rappellent quelques peu ceux de la Gotham City de Tim Burton version néons violets et entouré de nombreuses références pas toujours faciles à suivre. Certaines sont logiquement orientées vers les comics (notamment Wonder Woman), d’autres tout aussi logiquement vers le cinéma (LES GUERRIERS DE LA NUIT comme expliqué précédemment, ou LES DENTS DE LA MER lors d’une réplique de Ben Stiller, ou encore une référence à une session d’enregistrement de voix off de William Shatner pour une version animée de Star Trek&ldots; il fallait le savoir, les détails sont là : akas.imdb.com/title/tt0132347/trivia). MYSTERY MEN est au final un divertissement certes confus et bancal, mais est sincèrement plaisant et drôle, ce qui est déjà pas mal. Et en plus, la magnifique Claire Forlani y tient un rôle&ldots;.Kerozene

The NEW MUTANTS - Josh Boone avec Maisie Williams, Anya Taylor-Joy, Charlie Heaton, Alice Braga, Blu Hunt, 2020, États Unis, 94m

Cinq jeunes mutants sont dans une clinique ou ils doivent apprendre à mieux connaître leur nouveau pouvoir et le contrôler. La dernière arrivée, Dani (Blu Hunt) rencontre ses nouveaux collègues, qui sont plus ou moins content de la voir arriver. Bientôt, chacun va faire des cauchemars et ils seront attaqués selon leur peurs respectives. 

Malgré une brochette d'acteurs et actrices intéressante, on est toujours dans les clichés de jeunes incompris qui en viennent à se combattre avant de d'entraider, un scénario classique, cliché des bande dessinées américaines de superhéros. Que l'on aborde ces présumés futurs X Men  par le biais d'un film d'horreur n'a pas le résultat satisfaisant escompté. Maisie Williams joue la jeune la plus sympathique, jadis attaquées comme une sorcière et on lui demande pourquoi elle a un W de brûlé sur le corps. On a envie de crier Witch, mais ce sera un autre mot, rapidement évident. Anya Taylor-Joy est la salope de service qui a eu, surprise, elle aussi, une enfance malheureuse. Plusieurs ont tué tout le monde autour d'eux sans faire par exprès. Évidemment qu'on est loin de l'école connue avec le professeur Xavier. On ne sera pas surprit de comprendre ce qui se passe. Josh Boone a tué le série dans l'oeuf et le public n'a pas suivit. Le projet d'une trilogie est aussi abandonné et c'est probablement une bonne chose. Mario Giguère

ORGAZMO - Trey parker/Matt Stone, 1997, États Unis

Trey Parker se défonce encore une fois et nous donne une "suite" à Cannibal : The Musical.  Il vise cette fois-ci le milieu pornographique de L.A. et utilise pour s'en moquer les protagonistes mêmes qui le composent (Ron Jeremy y joue un rôle important, et on a droit à des caméos de Davia Ardell, Chasey Lain & Max Hardcore). Ça donne une histoire aussi ridicule que celles auxquelles il m'a habitué, avec un humour qui vole parfois très bas et des scènes étonnantes qui donnent envie de se pisser dessus. On a droit à la galerie des personnages cultes de Matt & Trey (le nain qui faisait Cafard dans Baseketball, le japonais qui jouait l'indien dans Cannibal - et qui joue ici un japonais patron d'un sushi bar qui se prend pour un rapper noir) et eux-mêmes font leur apparition dans le film. Parker, en plus de réaliser, joue le rôle du personnage principal. Pas besoin de vous dire qu'on rigole ferme et que les blagues - qui deviennent meilleures à chaque visionnement - en valent vraiment la peine. Orloff

SPIDER-MAN - Sam Raimi, 2002, États Unis 

Pas facile d'adapter une bande dessinée sur grand écran, on peut soit réussir (BATMAN de Tim Burton ou SUPERMAN de Richard Donner) ou se planter royalement (BATMAN AND ROBIN ainsi que SPAWN).

Le facteur principal est l'adaptation, plusieurs éléments des bandes dessinées paraissent bien en dessin, mais deviennent ridicules sur grand écran, alors les scénaristes vont le changer, ce qui crée une furie chez les fans de comic books.

Alors, voilà donc SPIDER-MAN qui arrive sur nos écrans, on se rappelle tous que ce film a pris un certain temps avant d'arriver sur nos écrans, James Cameron voulait le réaliser dans le temps de TITANIC, puis il a abandonné le projet et plusieurs rumeurs envahissaient le net sur celui qui réaliserait le film ainsi que sur l'acteur qui mettrait le masque du super-héros.

Le projet tombe donc entre les mains de Sam Raimi, ce qui fait sourire les fans de EVIL DEAD, et c'est Tobey Maguire qui prend les traits de Peter Parker. Hé bien merde, félicitation à Hollywood pour ce choix, les aventures de l'homme-araignée sur grand écran est un véritable succès.

L'adaptation de la bande dessinée, minus quelque changements mineurs, est très fidèle et malgré le fait qu'elle est un peu prévisible, on sait tous que Spider-Man sortira gagnant du combat contre Green Goblin, le scénariste David Koepp y a ajouté quelques surprises agréables et réussit à éviter certains clichés (le film n'est pas patriotique, à part peut-être un plan où le drapeau américain est mis en évidence, on ne nous sert pas un message sur la force des États-Unis).

La réalisation de Sam Raimi est classique, elle sert uniquement à mettre l'histoire en évidence, mais on reconnaît quand même son style, certains mouvements de caméra rappellent EVIL DEAD 2, et certains jeux de montage habiles amusent.

Pour les acteurs, c'est assez simple, Tobey Maguire est Peter Parker, il a compris le personnage à la perfection et son jeu est plus que crédible. Même chose pour William Dafoe qui est magnifiquement méchant, même s'il tombe parfois dans l'overacting. Pour les autres, ils font ce qu'on leur demande de faire et ils le font bien.

Je n'essaie pas de dire que SPIDER-MAN est un grand film ou quoi que ce soit, mais je crois qu'il saura plaire aux fans de super-héros et pour ceux qui veulent s'amuser. C'est un blockbuster d'été, certes, mais c'est un bon. Oncle Freak

SPIDER-MAN 2 - Sam Raimi, 2004, États Unis 

L'homme-araignée - malheureusement pas Alain Robert - en est à une phase de sa vie où il doute de tout. Outre la relation de "niaisage" perpétuel qu'il vit avec la fort mignonne Mary Jane Watson (Kirsten Dunst), sa vie de justicier n'est pas de tout repos; il doit sans cesse combattre les criminels de New York, dont la courbe démographique est inchangeante, et son "ami" James Franco sombre peu à peu dans l'alcoolisme, affligé par la mort de son Willem Dafoe de père. Un nouveau méchant fait alors son apparition et il a l'air pas mal plus coriace que le petit voyou typique...

McGuire a l'air toujours aussi innocent. Et le terme est à prendre dans toutes ses implications, aussi multiples soient-elles. Et son innocence lui servira d'arme d'énervement massif du spectateur alors que le ton du film deviendra rapidement "intimiste", axé sur les déboires psychologiques du super héros moderne. Je ne voudrais pas cracher dans la soupe, mais un super héros, bien qu'il soit possible qu'on utilise une métaphore qui m'échappe, pour désigner autre chose, ça n'existe pas. Alors l'exploration minutieuse de sa psyché, de ses hauts et de ses bas, c'est bon pour ces connards d'américains en manque d'héroïsme, mais pas pour moi.

Je me suis donc demandé du coup pourquoi je visionnais ça. Pression sociale ? Lâcheté intellectuelle ? Désoeuvrement d'un après-midi de neige ? Probablement un mélange explosif des trois, et plus encore ! Reste que James Franco et son personnage nauséeux sont toujours aussi irritants (si on les dissocie, car Franco ne peut honnêtement pas être aussi con dans la vie de tous les jours), que MJ Watson est moins resplendissante que dans le premier volet, et que cette orgie de CGI (on se croirait par moments dans un jeu vidéo), de sentimentalisme et de mièvrerie, couplé avec la longueur excessive du métrage, ont eu raison de ma patience.

Reste la tronche à tout casser d'Alfred Molina et les scènes où Dunst ne porte pas de soutien-gorge, mais est-ce suffisant pour constater qu'on est devant un bijou cinéphilique ? Je ne crois pas, monsieur le procureur. Orloff

SPIDER-MAN 3 - Sam Raimi,  2007, États Unis, 140m ! avec : "on prend les mêmes et c'est reparti... "

Pour Spider-man, tout va bien, merci pour lui ! New York connaît enfin des jours paisibles, il est adulé par toute la population et aimé des enfants.
Pas de soucis non plus pour Peter Parker, qui file le parfait amour avec sa toujours aussi radieuse et souriante Mary Jane... Et pourtant.. Un météorite surgit de nulle part, un homme de sable et un vieil ami revanchard, vont bientôt venir voiler l'horizon dégagé de notre super-héros !
Etant un inconditionnel des deux premiers opus, je me faisais donc naturellement une joie de découvrir ce troisième volet... Bien m'en a pris !
Raimi, à force de tisser à tout va, c'est cette fois pris les pieds dans sa propre toile... Mélo - Boulot - Dodo, voilà en trois mots, certes un peu dur, ce que nous propose Raimi dans cet opus !
Car si, les scènes d'actions tonitruantes sont stupéfiantes et clouent littéralement les spectateurs sur leurs sièges (celle de la naissance de l'homme de sable est à ce titre fabuleuse), il n'en est pas vraiment de même des scènes plus intimistes, irritantes de niaiseries et toujours empruntent d'une bonne dose de morale à deux sous ! A trop vouloir en faire Raimi en a oublié semble-t- il ses propres principes...
Alors oui, c'est "trop américain", oui ça me dérange d'être pris pour un neuneu, oui ce regain de patriotisme primaire dans certaines scènes me choque et oui ça m'insupporte d'entendre une voix off me marteler que, oui, le monde peut-être bon... !!!
Sam Raimi aurait-il vendu son âme au Dieu $ ? Sans aucun doute et depuis longtemps.. 

Mais au niveau du talent... je suis rassuré.. il en a encore à revendre... Car au niveau de la mise en scène... rien à redire. Superbement servi par de superbes effets spéciaux, SPIDER-MAN 3 divertira sans aucun doute petits et grands, mais il ne faudra pas espérer trouver plus dans ce troisième volet...  Marc Evil

SPIDERMAN - la télésérie Japonaise, 1978

Les Japonais ont adapté Spiderman pour la télé à la fin des années 70. Très adapté ! Piqué par une araignée extraterrestre, un jeune japonais aura des pouvoirs fabuleux, et un truc a brancher au poignet qui lance une grosse corde et un robot géant pour s'attaquer aux vilains monstres de 50 pieds qui attaquent la terre ! L'araignée semble lui jaser régulièrement, en fait on a greffé la genèse d'Ultraman de façon assez rigoureuse, version originale japonaise, j'en manque les possibles subtilités. Gros monstres, gros robots, effets à rabais, deuxième épisode avec un hommage à Sergio Leone, les deux premiers épisodes que j'ai vus sont une source de ravissement pour amateurs de séries de la Tsuburaya et de la Toei. Mario Giguère

STEEL aka LE JUSTICIER D'ACIER - Kenneth Johnson avec Shaquille O'Neal, Annabeth Gish, 1997, États Unis, 97m 

"Robocop" à sa série B. L'immense Shaquille O'neal y incarne un ex-militaire qui va se lancer seul, contre les gangs de Los Angeles en possession de nouvelles armes hyper-destructrice. Il sera quand même aidé par son amie paralysée Susan (informatique woman) et par Uncle Joe (ferrailleur man). Avec 3 bouts de tôles, et un terrain vague nos 3 compères vont parvenir à construire une base secrète (un peu à la Thunderbirds) et une armure (Robocop style) aussi légère qu'elle semble lourde ! Mc Gyver n'a qu'a aller se rhabiller !!

Faut prévenir qu'une bonne dose de second degré est nécessaire afin de tenir jusqu'au bout des 97 m. Le public adolescent étant de toute évidence visé ici, je ne m'étendrais pas trop sur ce petit film, ma foi sans temps mort.. Marc Evil

SUPER INFRAMAN aka THE SUPER INFRAMAN aka INFRA-MAN aka THE INFRA SUPERMAN aka CHINESE SUPERMAN - Shan Hua, 1975, Hong Kong

De viles créatures extraterrestres enfouies dans les profondeurs terriennes depuis des millions d'années ressurgissent avec la ferme intention d'éradiquer purement et simplement la race humaine de la surface de la planète. Heureusement, leur apparition coïncide avec le moment où un génial professeur vient d'inventer une super armure pouvant transformer un homme en super héros quasiment invincible. C'est Danny Lee (THE KILLER) qui endosse ladite armure pour 85 minutes de bastons homériques remplies de créatures caoutchouteuses sautant dans tous les coins de l'écran !

Quel émerveillement! SUPER INFRAMAN, c'est bien évidemment le toku revu à la sauce Shaw Brother: plus de kung-fu, plus de monstres, plus de folie! Et si Super Inframan lui-même est en tout point admirable (humanoïde rougeâtre à tête d'insecte propulsant ses poings explosifs ainsi que divers lasers colorés), si la reine des démons est saisissante dans sa tenue digne d'une drag queen en plein carnaval de Rio, si les sbires de la reine sont admirables dans leurs costumes de squelette surmonté de casques de moto, la palme revient définitivement aux monstres de latex gesticulants comme si on leur avait glissé un glaçon dans le col. On retiendra donc le morpion géant aux couleurs chatoyantes et aux trois yeux globuleux, le poireau verdâtre tentaculaire, le tas de merde muni d'une perceuse, un daimajin de taille humaine et portant la moustache, une ghoule chevelue au look de batteur de Death Metal, un mini dragon dont la tête ne cesse de repousser quand on lui la coupe et deux robots montés sur ressort réalisant de nombreux sauts périlleux... bref, ça délire grave et le tout est fait de manière totalement ahurissante: personne ne semble en effet prendre quoi que ce soit de cette aventure avec un quelconque second degré. Côté effets spéciaux, on remonte le temps et on constate avec émerveillement que les techniques " primitives " de Georges Méliès fonctionnent à merveille dans un film en technicolor et cinémascope! Alors certes, le film se répète quelque peu ce qui provoque ici et là quelques longueurs, mais le charme qui s'en dégage provoque inévitablement un sentiment d'euphorie enfantine chez le spectateur amateur de psychotronisme décalé. Kerozene

SUPERMAN: THE MOVIE aka Superman: Le film - Richard Donner avec Christopher Reeve, Gene Hackman, Margot Kidder, Ned Beatty, Valerie Perrine, Jackie Cooper, Glenn Ford, Phyllis Thaxter, Jeff East, Marc McClure, Marlon Brando, Susannah York, Trevor Howard, Maria Schell, Harry Andrews, 1978, Grande-Bretagne/Etats-Unis, 151m pour la version restaurée (143m pour la version officielle).

Dans une autre galaxie sur la planète Krypton, un scientifique nommé Jor-El prévoit la destruction imminente de la planète mais le conseil dirigeant Krypton refuse de le croire et interdit toute évacuation. Malgré cela, Jor-El envoie son jeune enfant Kal-El sur la planète Terre à bord d'un vaisseau spatial avant que Krypton ne soit détruite. Arrivé sur Terre, Kal-El est adopté par un couple de fermiers de Smallville, les Kent. Devenu Clark Kent, il grandit et se rend compte qu'il possède d'étranges pouvoirs. Après la mort de son père terrestre, Clark se sent mystérieusement appelé par un cristal vert luminescent qui le conduit au Pôle Nord pour bâtir une cité. Là, Clark entre en contact avec son vrai père qui lui communique sa véritable origine, la source de ses pouvoirs et la raison de sa présence sur Terre. Maintenant adulte, Clark Kent est engagé comme reporter au Daily Planet, grand quotidien de la ville de Metropolis. Lorsque sa collègue Lois Lane est en danger de mort, Clark change de costume et intervient pour lui sauver la vie grâce à ses pouvoirs. Il devient alors Superman et bien que Lois Lane ne connaisse pas sa véritable identité, elle tombe amoureuse du super-héros. Les exploits de Superman font évidemment la une des nouvelles à Metropolis et un génie machiavélique, Lex Luthor, entend bien relever le défi de l'éliminer afin de s'assurer que son plan de faire disparaître toute la côte Ouest de la Californie pour réaliser une grosse affaire immobilière se déroule sans anicroches. Superman aura donc un péril de taille à relever pour contrer Lex Luthor.

Avec tout l'éventail technique et les effets spéciaux poussés mis de l'avant grâce à "STAR WARS", des producteurs britanniques ont décidé de mettre en chantier une adaptation digne de ce nom des aventures du plus connu des super-héros de BD: Superman. Avec d'énormes moyens et une imposante équipe technique, la transposition au grand écran (la première depuis les adaptations pour la télévision du début des années 50) s'avère finalement assez réussi. Les trucages sont assez bien conçus et diversifiés et l'intrigue expose bien les origines du personnage principal avec un premier tiers au ton assez solennel. Le réalisateur Richard Donner a su donner un certain souffle quasi-épique au film et rester assez fidèle à l'esprit du comic book avec la collaboration des scénaristes. Toutefois, afin de désamorcer quelque peu l'aspect pompier de l'ensemble étant donné la nature du héros (et la musique tonitruante de John Williams), Donner a su injecter des moments d'humour dans la caractérisation de quelques personnages secondaires pour empêcher que le film ne devienne à la longue trop lourd. Il en résulte donc un film assez adroitement foutu, bien qu'il ne soit pas génial et qu'il n'échappe pas à quelques petites chutes de rythme voire à quelques moments de grande platitude. Heureusement que les portions comiques soient efficaces, que les séquences spectaculaires répondent aux attentes générales du public et que le résultat final ait de la classe, sinon le métrage ne serait probablement qu'un four de plus. Bien que le générique comporte des acteurs de renom dans de petits rôles marquants, ce sont surtout les vrais comédiens principaux qui livrent la marchandise; Christopher Reeve se veut une vraie révélation dans le rôle de Superman, Gene Hackman se montre habilement sarcastique et charmant dans le rôle du méchant Lex Luthor et Margot Kidder est pétillante et naïve à souhait dans sa composition de Lois Lane. Mathieu Lemée

SUPERMAN II - Richard Lester avec Christopher Reeve, Margot Kidder, Gene Hackman, Terence Stamp, Sarah Douglas, Jack O'Halloran, Jackie Cooper, Ned Beatty, Valerie Perrine, Susannah York, E.G. Marshall, Marc McClure, Clifton James, 1980, États Unis/Grande-Bretagne, 127m

En réussissant à empêcher l'explosion d'une bombe H terroriste à Paris, Superman libère sans le savoir trois criminels kryptoniens condamnés autrefois par son père de leur prison spatiale. De ce fait, ces trois condamnés dirigés par le général rebelle Zod possède maintenant les mêmes pouvoirs que Superman puisqu'ils ont bénéficié des mêmes modifications moléculaires fournis par le Soleil que lui. Zod et ses deux acolytes, Ursa et Non se rendent donc sur la Terre dans le but de la conquérir et ils y parviennent aisément car Superman n'est tout simplement pas au courant de leur présence. Son identité de Clark Kent/Superman ayant été démasqué par sa tenace collègue Lois Lane, notre super-héros est devenu amoureux et décide de renoncer à ses pouvoirs pour vivre une vie normale avec Lois. Mais lorsque Clark apprend finalement que Zod et ses sbires ont pris le pouvoir mondial, il décide finalement de récupérer ses pouvoirs pour les combattre. Son éternel ennemi Lex Luthor s'est toutefois évadé et ayant découvert le repaire secret de Superman au Pôle Nord, il propose ses services à Zod pour éliminer le super-héros. La bataille entre Superman et ses ennemis est donc sur le point de commencer.

Cette suite à SUPERMAN fût immédiatement tournée après celui-ci car les producteurs non seulement en anticipait le succès, mais voulaient également économiser sur les coûts de production et les salaires des acteurs en faisant une sorte de 2 pour 1. Cette astuce n'a cependant pas plu à certaines personnes dont Richard Donner qui a cédé sa place de réalisateur au britannique Richard Lester et à Marlon Brando qui s'est abstenu de revenir personnifier le rôle du père de Superman dans cette suite. Le prologue renvoie d'ailleurs au début du premier Superman, confirmant la continuité entre les deux films dans le travail des auteurs. Néanmoins, le ton solennel qui avait constitué le point de départ du premier Superman est évidemment abandonné ici maintenant que le héros est déjà bien en place. SUPERMAN II commence donc sur les chapeaux de roues et en prime, notre super-héros à la cape rouge et aux collants bleus affrontent ici des vilains dignes de lui possédant les mêmes super-pouvoirs. La présence de Lester à la mise en scène implique un léger changement de ton dans l'humour du récit par rapport au travail précédent de Donner en s'avérant moins simplement burlesque et plus raffiné dans les sous-entendus, même lors des séquences les plus spectaculaires ou dramatiques (par exemple la scène où Zod et ses deux acolytes soufflent sur la population de Metropolis en révolte). On assiste donc au final à un film qui se veut un fort bon spectacle, surpassant même par endroits le premier SUPERMAN. Même l'affrontement final entre le héros et les méchants est assez convaincant (un personnage y dit même ce que tous les spectateurs pensent tout bas: "Je ne veux pas rater ce spectacle!") malgré certains trucages et transparences qui paraissent un peu datés. Christopher Reeve, Gene Hackman et Margot Kidder reprennent avec aisance leurs personnages respectifs tandis que Terence Stamp incarne Zod avec assez d'allant. Mathieu Lemée

SUPERMAN III -  Richard Lester avec Christopher Reeve, Richard Pryor, Robert Vaughn, Annie Ross, Annette O'Toole, Pamela Stephenson, Marc McClure, Gavan O'Herlihy, Jackie Cooper, Margot Kidder, 1983, États-Unis/Grande-Bretagne, 125m

Un chômeur, Gus Gorman, après avoir suivi des cours d'informatique où il s'est montré particulièrement doué, trouve un emploi d'informaticien dans l'entreprise du riche philanthrope Ross Webster. Se considérant toutefois sous-payé, Gus réussit à détourner à son profit grâce à l'informatique une très grosse somme d'argent. Webster s'en aperçoit mais au lieu de virer Gus de son entreprise, il décide d'utiliser l'extraordinaire talent en informatique de celui-ci pour servir ses intérêts personnels. L'intervention de Superman dans son plan de domination et de monopole financier du marché du café amène Webster à vouloir éliminer le super-héros. Grâce à Gus et à un satellite contrôlé par ordinateur, un morceau de kryptonite radioactive mortelle pour Superman est reconstituée. L'absence d'un ingrédient inconnu fait cependant que cette kryptonite n'a pas tué Superman mais l'a plutôt rendu méchant et maléfique. Webster a donc les mains libres pour s'emparer entièrement du marché du pétrole, ce qui occasionne une grave crise d'énergie. De plus, Webster fait bâtir un super-ordinateur conçu par le naïf Gus qui pourrait lui assurer le contrôle entier de la planète. Superman réussit à guérir néanmoins et est prêt à affronter ce super-ordinateur, qui a tôt fait de se libérer du contrôle de Webster pour devenir autonome et encore plus dangereux.

Cette troisième aventure de Superman au cinéma est marquée plus que les deux autres par une présence plus importante de l'humour. Le générique du début et la présence burlesque de Richard Pryor dans le rôle l'informaticien doué mais maladroit et lunaire annoncent la couleur irrévérencieuse du film. Cela ne nuit pas forcément à l'ensemble bien au contraire puisque le réalisateur Richard Lester sait magnifiquement intégrer la drôlerie à l'intérieur d'une intrigue sans en sacrifier les enjeux dramatiques. Ceux-ci se révèlent même presque prémonitoires (la séquence de l'incendie d'une usine chimique préludant la catastrophe de Tchernobyl par exemple) en illustrant les dangers de la mondialisation économique et de l'avancement rapide des technologies informatiques. Donc, si les scènes humoristiques sont vraiment hilarantes grâce à de bonnes idées de gags et le fait qu'elles ne dépendant pas uniquement de Richard Pryor (qui est toujours fort drôle quand même), l'action et le suspense ne faiblissent jamais car les adversaires du héros s'avèrent plus puissants qu'ils n'y paraissent, comme en témoigne la scène très forte où le Superman devenu méchant affronte son double évidemment bénéfique. Les trucages sont comme d'habitude réussies et le côté spectaculaire n'a pas été sacrifié par l'orientation plus comique du film, de là à dire que s'il s'avère plus léger, il n'en demeure pas moins qu'il est aussi divertissant que les deux premiers opus. Christopher Reeve reprend du service avec plus de profondeur dans son jeu et Robert Vaughn possède le charme et l'expérience nécessaire pour incarner le riche mégalomane Webster. Mathieu Lemée

SUPERMAN IV: THE QUEST FOR PEACE aka Superman IV: Le Face à Face -  Sidney J. Furie avec Christopher Reeve, Gene Hackman, Margot Kidder, Mariel Hemingway, Mark Pillow, Jackie Cooper, Marc McClure, Jon Cryer, Sam Wanamaker, William Hootkins, Jim Broadbent, 1987,  États Unis/Grande-Bretagne,  90m (134m version non coupée)

Clark Kent/Superman a vraiment beaucoup à faire à Metropolis; il doit non seulement assurer la vente de la ferme familiale suite au décès de sa mère terrestre et travailler pour un nouveau propriétaire qui a racheté le quotidien Daily Planet dans le but d'en faire un journal à sensations afin qu'il se vende plus. De plus, un petit garçon, au cours d'un travail scolaire, demande à Superman d'intervenir auprès des Nations-Unies pour mettre fin à la course aux armements nucléaires. Après quelques hésitations, Superman accepte et promet de supprimer toutes les armes nucléaires de la planète mais il ignore que son éternel ennemi Lex Luthor s'est évadé et a été engagé par des marchands d'armes pour l'éliminer. Luthor s'arrange pour qu'une de ses créations biologiques soit dissimulée à l'intérieur d'une bombe nucléaire, si bien que lorsque Superman expédie cette bombe droit vers le Soleil, un super-homme nucléaire est crée, prêt à combattre Superman. Fortement blessé lors de son premier combat contre ce nouvel adversaire tirant son énergie de l'astre solaire, Superman réussit à reprendre des forces grâce à un cristal vert de Krypton et il retourne au combat pour éliminer Luthor et son homme nucléaire alors que celui-ci veut s'en prendre à la fille du nouveau propriétaire du Daily Planet.

Les Salkind ayant renoncé à leurs droits sur la franchise "SUPERMAN", c'est la compagnie "CANNON GROUP INC.", spécialisée dans les films d'action fauchés, qui fût derrière le projet de concevoir cette quatrième aventure du célèbre super-héros. Ce changement de producteur est vite évident dès les premières minutes du métrage alors que les trucages et les transparences sont visiblement bien plus ringards que dans les trois précédents chapitres. Le scénario est également d'une pauvreté d'inspiration évidente avec ses gags faciles, sa progression dramatique nulle, ses digressions inutiles et son absence de rebondissements. Sans doute attiré par un mirobolant contrat et la promesse de mettre la main à la pâte dans l'écriture du récit, Christopher Reeve apparaît cette fois bien moins convaincant dans la peau du héros et Gene Hackman semble se caricaturer lui-même dans le rôle de Lex Luthor. À la réalisation, Sidney J. Furie fait de son mieux mais on l'a déjà vu bien plus inspiré dans son travail et bien mieux choisir ses sujets. Ce film déplorable, pour ne pas dire pathétique devrait toutefois faire rire un public pas très difficile et adepte du cinéma bis en tout genre, quoique ceux-ci préfèreront très certainement les films de super-héros italiens ou mexicains bien plus comiques et moins prétentieux. Mathieu Lemée

SUPERMAN RETURNS - Bryan Singer avec Brondon Routh, Kate Bosworth, Kevin Spacey, James Marsden et Parker Posey, 2006, États Unis

Après une absence de cinq ans, Superman est de retour sur Terre mais apprend que Lois Lane vit avec un de ses collègues et qu'ils ont un enfant. Pendant ce temps, Lex Luthor, de nouveau en liberté, prépare un autre de ses plans diaboliques...

Pour célébrer le retour de Superman au grand écran, Bryan Singer a bénéficié d'un budget de 250 millions, des moyens pour le moins luxueux. Et le résultat ne déçoit pas, car Singer et ses scénaristes ont construit une œuvre empreinte de respect et de conviction. SUPERMAN RETURNS se présente à la fois comme un hommage au film de 78 et une sorte de suite qui prend bien sûr des libertés narratives. Les possibilités dramatiques sont bien exploitées, en particulier dans la dernière partie. Du coup, Singer ne se gène pas pour faire de son Superman le "Jésus" des temps modernes. Pour bien rendre cet aspect allégorique, le réalisateur et son directeur photo offrent des images majestueuses, qui prennent vie grâce à des effets spéciaux convaincants et saisissants (ex : cette fois-ci Superman semble voler véritablement!).

Hommage oblige, la musique thème de John Williams est reprise pour notre plus grand bonheur. À chaque fois qu'elle est utilisée pour célébrer les exploits du superhéros, le film gagne en exaltation.

L'ensemble n'est certes pas parfait. L'intrigue de Lex Luthor (le fiable Kevin Spacey) est plutôt convenue (quoique illustré avec magnificence) et menace à un certain moment de faire perdre l'intérêt du spectateur. Heureusement, lorsque Superman perd ses pouvoirs, sa torture est plus accentuée que dans le premier film. En relève au regretté Christopher Reeve, le jeune Brandon Routh se tire bien d'affaire en Clark Kent/Superman et Kate Bosworth joue adéquatement Lois Lane même si on est loin de la performance coloré de Margot Kidder. En fait, bien qu'on croit aux sentiments exprimés par les personnages de Singer, on ne réussit pas à oublier la complicité comique et irréprochable entre Christopher Reeve et Margot Kidder. Cela dit, SUPERMAN RETURNS constitue tout de même une réalisation assurée qui réserve des moments vibrants et qui prépare la table pour une suite éventuelle très prometteuse...  Nazgul

SUPERMAN: DOOMSDAY - Lauren Montgomery, Bruce Timm et Brandon Vietti, 2007, États Unis, 80m 

Lex Luthor, dans sa quête obsessionnelle de détruire Superman, utilise un guerrier mutant nommé Doomsday, qui se révèle presque l'égal de l'Homme D'Acier. Superman cependant, bat Doomsday, mais meurt suite de ses blessures. Luthor utilise l'ADN de Superman et se crée un clone du justicier qui lui obéis au doigt et à l'oeil... Qui est la seule personne capable de contrecarer Luthor?

Il y a de belles choses qui sont présentées dans SUPERMAN/DOOMSDAY. D'abord, l'animation qui respecte ceux de la Justice League et des Animated Superman et faut dire aussi que la qualité de l'animation a pris du mieux. Les séquences de combat sont splendides et ce sont définitivement les points les plus positifs à sortir du métrage. Certain seront surpris du fait que malgré le fait que Doomsday soit du titre du film, il n'a pas un très grand rôle outre que celui de la créature qui élimine Superman. Je pense que le concept était de mélanger Doomsday dans la première partie et les répercussions horribles du clone de Superman qui ensemble font un concept de fin du monde dans les deux cas. On se prend quand même au jeu du scénario, mais tout ce qui touche aux éléments dramatiques sonnent parfois faux, surtout les moments avec Lois Lane et les dialogues un peu trop rose bonbon. Je pense aussi que le film a beaucoup d'ambition pour un maigre 80 minutes, honnêtement, il y avait assez de matériel pour un film de deux heures et tout semble rapidement lancé à l'écran et vite bouclé. C'est agréable malgré tout et passablement divertissant, mais ce n'est pas un film solide. Abba

 

SUPERMAN CONTRE LES ROBOTS aka Superman le diabolique aka Argoman - Der phantastische Supermann aka How to Steal the Crown of England aka Come rubare la corona d'Inghilterra - Sergio Grieco avec Roger Browne, 1967, Italie

Reginald Hoover est un criminaliste hors-pair qui aide la police a retrouver la couronne d'Angleterre fraîchement enlevée par une Jenabel qui veut devenir la REINE DU MONDE. Accessoirement, Reginald est aussi ARGOMAN, un superman aux pouvoirs mentaux extraordinaires, pouvoirs qu'il perd pour six heures s'il fait l'amour, ce qu'il semble faire à chaque occasion qu'il a. Se privera-t-il assez longtemps pour empêcher Jenabel de dominer le monde grâce aux sosies qu'elle fabrique ?

Dans le sillon de Batman et de James Bond, les Italiens ont produit plein de films de superhéros à cette époque. Sur une superbe musique enjouée de Piero Umiliani ( Cinque Bambole per la luna d'agosto ), Roger Browne ( Samoa, Reine de la Jungle ) y va de ses pirouettes phénoménales et de télékinésie, voyageant de Londres à Paris pour pourchasser la méchante. Une méchante, Dominique Boschero, à la base super design et aux costumes hyper mode, comme de raison. Un divertissement de bon aloi qui devrait s'adresser aux jeunes, mais dont le héros regarde constamment sa montre pour savoir s'il peut sauter une femme et reprendre son enquête à temps ! Mario Giguère

SUPERMAN : MAN OF TOMORROW - Chris Palmer, 2020, États Unis, 86m 

L'ère des héros est sur le point de débuter et Métropolis débute sa grande relation d'amour avec Superman. Alors que Clark Kent est un interne pour le Daily Planet, une menace extraterrestre prenant le contrôle des individus et de la matière nommé Parasite arrive sur Terre.

Je ne sais pas si c'est moi qui trouve que les films d'animation de DC font de plus en plus pitié? J'aime que les studios décident d'y aller avec différentes histoires pour explorer plusieurs facettes de l'univers, mais le traitement récent de beaucoup de ces films fait peine à voir. SUPERMAN: MAN OF TOMORROW est un parfait exemple, c'est un film terne, qui ne tient que sur quelques scènes d'action bien animées pour tenir la route. Le vilain, qui est ici Parasite, prend la forme d'un méchant de cartoon du samedi en grossissant pour devenir un Kaiju et on ajoute Lobo, pour je ne sais quel Fan Service pour allonger un peu le métrage. Le film prend énormément de temps à s'installer, beaucoup trop de temps et quand finalement ça bouge un peu, j'étais déjà loin et perdu. On dirait que ce film manque d'idées pour justifier sa propre existence et j'ai l'impression qu'il y avait 1000 histoires avec Superman avec beaucoup plus de potentiel. En ce qui a trait à l'animation, je la trouve très lisse et clean, à l'image du personnage principal, ce que je trouve tout à fait à propos. Au final cependant, ce n'est pas assez pour nous sauver de l'ennui de ce film. Abba

SUPERMEN CONTRE AMAZONES aka SUPER STOOGES VS THE WONDER WOMEN aka THREE STOOGES VS THE WONDER WOMEN aka AMAZONS AGAINST SUPERMAN aka AMAZONS AND SUPERMEN aka BARBARIAN REVENGE aka RETURN OF THE BARBARIAN WOMEN aka SUPERMEN AGAINST THE AMAZONS aka SUPERUOMINI, SUPERDONNE, SUPERBOTTE aka AMAZZONI CONTRO SUPERMEN aka San chao ren yu nu ba wang - Alfonso Brescia avec Nick Jordan, Marc Hannibal, Yueh Hua, Lyn Moody, Malisa Longo, Magda Konopka, Kirsten Gille, Sybilla Barbara Hubner, Brigitte Maier, Genie Woods, Karen Yeh, Almut Berg, Riccardo Pizzuti, 1975, Italie/Hong-Kong, 95m

A une époque reculée, dans un pays quelconque, une tribu d'amazones se met en tête de faire main basse sur les villes et villages alentours et de les racketter comme il se doit. Mais trois hommes forts leur mettront des bâtons dans les roues: Molosse, géant noir à la force herculéenne, Chou, chinois aux talents martiaux redoutables, et surtout Darma, guerrier soit-disant immortel au costume du super héros complet (masque, cape, collant).

Malgré les apparences, ce film ne fait pas partie de la série des TROIS FANTASTIQUES SUPERMEN. Seul Nick Jordan (Aldo Canti) vient faire le guignol sans ses potes dans le rôle de Darma. On nage ici en pleine comédie à l'italienne, avec la musique et les dialogues de rigueur: la reine des amazones découvrant avec stupéfactions que le héros est immortel s'écrie : "Je le veux vivant !", ou quand Molosse s'apprête à tester un prototype d'ailes : "je ne sais pas si je vais faire l'oiseau, mais il est sûr que je vais faire le pigeon". Ambiance rigolarde donc pour ce film d'aventure rempli de rebondissements (Nick Jordan s'y éclate sur ses trampolines) et de blagues imbéciles coproduit par la Shaw Brothers. Le seul élément de la Shaw visible n'est ni plus ni moins que le personnage de Chou, le reste semble être 100% italien. On retrouve également la ravissante Melissa Longo, une habituée des films de Brescia, vue aussi dans quelques Tinto Brass. Une boutade pas très convaincante au final, car franchement confuse et visiblement mise en boîte par une équipe guère convaincue du produit final, cela reste une curiosité psychotronique pour les amateurs de films "autres". Kerozene

Ils sont trois: Darma, Molosse, et Shue. Le premier, vêtu en exécuteur masqué, possède le pouvoir de bondir partout comme sur une trampoline. Le second, un grand noir ayant l'allure d'un légionnaire romain, est doué d'une force surhumaine; il est pratiquement indestructible. Et le dernier s'avère un petit chinois stéréotypé, maître des arts martiaux... Ensemble, ils devront protéger des villages voisins contre les méchantes Amazones; des nanas à cheval, maniant lances et arcs. Une bataille ridicule se prépare...

Alfonso Brescia frappe encore! Comme dans plusieurs autres de ses films, les idioties se multiplient et les rires sont généreux. Difficile à croire que la compagnie Shaw Brothers (films de Bruce Lee) a participé à ce navet... Les scènes d'action sont affreusement mises en scène, les protagonistes attendant de se faire frapper, pendant que nos héros exécutent des mouvements simples, avec beaucoup de difficultés. Le scénario est plus ou moins pourris, et la musique rigolote, voire enfantine, de Franco Micalizzi laisse un sourire nigaud au visage à chaque coup. On dirait un genre d'Astérix et Obélix pour les imbéciles! Pour une soirée remplie de rires gras, visionnez ce film à la suite de Star Odyssey... Vous en aurez le cerveau en compote!

... sérieusement, ce n'est que du bon temps! Humanoid Zombie

SUPERSONIC MAN - Juan Piquer Simon - 1979 

Dans l'espace vogue un merveilleux vaisseau spatial dans le quel vit un surhomme : Supersonic, dont la mission est de ramener l'humanité sur le droit chemin, c'est à dire celui de la justice et du respect de tous et de la nature. Pour ce faire, on lui file un magnifique pyjama rouge et un masque et une cape à paillette. Et oui, Supersonic Man est le premier, et sans doute le dernier superhéros réellement disco. C'est à ce moment que sur Terre, l'ignoble Dr Gulk vole des produits radioactifs et kidnappe un gentil savant à l'aide d'un terrifiant robot qui possède un lance-flammes trop puissant et de ses sbires vêtus de noirs ! Son plan: régner sur le monde entier. La fille du savant devient ensuite leur cible numéro un, car elle peut être utilisée pour faire pression sur le brave professeur afin qu'il travail pour le mal. Mais un homme moustachu veille, et lorsqu'il dit à sa montre "donne moi la force cosmique de l'univers" (ou quelque chose comme ça), hop, il devient Supersonic, le superhéros culturiste extraterrestre à la peau bleue et au pyjama rouge qui ne possède pas de moustache. Supersonic résiste aux balles, Supersonic résiste au feu (et même à la lave lorsqu'il est projeté au centre de la Terre !), Supersonic résiste au froid, mais Supersonic a un talon d'achille. Je ne tiens pas à le dévoiler ici, car ce serait vraiment gâcher le suspense. Toujours est-il que je ne résiste pas l'envie de spoiler le film: le Supersonic moustachu et l'héroine tombent amoureux, et le méchant est vaincu.

Magnifique film de superhéros super ringard, SUPERSONIC MAN est un pêché. Car j'ose à peine avouer avoir pris mon pied devant cette aberration tant le tout est trop cheap à l'extrême. Mais il y a de l'action, de la romance, du suspense, et surtout un gros paquet d'humour involontaire. Un sous SUPERMAN du pauvre, avec des maquettes d'hélicoptère, d'îles et de bateaux qui explosent. A quand un remake ? Kerozene

THOR - Kenneth Branagh avec Chris Hemsworth, Tom Hiddleston, Natalie Portman, Anthony Hopkins, Stellan Skarsgard, Clarg Gregg, Idris Elba, Jaimie Alexander, Colm Feore, Ray Stevenson, Tadanobu Asano, Josh Dallas, Kat Dennings, Rene Russo, 2011, États-Unis, 115m

Au prise avec ses deux collègues dans une étrange tempête magnétique dont elle en étudie le phénomène, une jeune astrophysicienne et cosmologue, Jane Foster, réalise que celle-ci a amené sur Terre un mystérieux colosse blond au langage particulier. Bien qu'elle et ses collègues se refusent à le croire, il s'agit de Thor, dieu nordique du Tonnerre, vivant dans l'univers d'Asgard qui a été privé de ses pouvoirs et exilé sur Terre par son père, le roi Odin, pour arrogance et pour avoir rompu la trêve avec la nation ennemie de Jotunheim où vivent les Géants de Glace. Depuis son arrivée sur la planète, Thor n'a de cesse de récupérer Mjolnir, son marteau enchanté source de ses pouvoirs et détenu par l'organisation secrète S.H.I.E.L.D, qui s'est également emparé de tout le matériel scientifique de Jane et de ses collègues. Cependant sur Asgard, le demi-frère de Thor, Loki, usurpe le trône d'Asgard qui lui revenait de droit, et forge une alliance secrète avec les Géants de Glace du Jotunheim. Malgré l'aide de ses camarades venus lui prêter main forte, Thor va devoir apprendre l'humilité et le sens du sacrifice afin de récupérer Mjolnir et contrer la menace de Loki.

Après l'échec commercial de sa version du monstre de Frankenstein sortie en 1994 et de Hamlet en 1996 malgré des critiques élogieuses et de nombreux prix, le comédien et metteur en scène Kenneth Branagh a dû patienter plusieurs années avant de se voir offrir à nouveau la chance de réaliser un film à gros budget à Hollywood. Avec THOR, adaptation d'un comic-book de l'écurie MARVEL basé sur des légendes de la mythologie nordique, Branagh pouvait compter sur l'analogie thématique du récit avec les oeuvres de Shakespeare, oeuvres qu'il connait bien pour les avoir adapté autant sur les écrans lumineux qu'au théâtre. Les scènes se déroulant sur Asgard illustrent avec une certaine solidité et grâce à de beaux trucages, les motifs shakespeariens qu'affectionnent Branagh, en particulier les enjeux dramatiques entourant un conflit familial au sein d'une royauté et les exploits guerriers qui les alimentent. Ces ressorts dramatiques donnent une certaine substance aux personnages et permettent quelques moments d'action spectaculaires, portés par la musique entrainante de Patrick Doyle, où le marteau de Thor fait pas mal de dégâts en dépit d'une utilisation du 3D peu justifiable. Mais en contrepoint, les séquences terrestres ne témoignent pas autant du même souçi sur le plan de l'écriture, si bien que le rythme du film en souffre quelque peu et que les personnages humains ne sont guère aussi intéressants que les Dieux Nordiques. La mise en scène parvient quand même à bien distiller ces segments plus faibles grâce à un humour de bon ton, surtout dans les moments où Thor qui a plutôt fière allure, est véritablement égaré dans notre univers moderne et matérialiste. Essentiellement, THOR fait le boulot question divertissement et se situe à peu près au même niveau de qualité globale que IRON MAN, surtout que les connaisseurs y constateront une certaine fidélité avec le comic book originel dans la transposition. Kenneth Branagh a donc réussi le test de passage dans la confection d'un bon produit commercial hollywoodien sans trop sacrifier de sa personnalité. Soutenus par une distribution expérimentée, Chris Hemsworth se montre à la fois drôle, honorable, prétentieux et digne dans le rôle du Dieu du Tonnerre. Comme de son côté Tom Hiddleston compose un Loki plus nuancé qu'il n'y parait, l'opposition entre les demis-frères ennemis ne se révèle pas aussi manichéen qu'à l'accoutumé, ce qui s'avère un plus dans ce genre de film. Mathieu Lemée

THOR RAGNAROK - Taika Waititi avec Chris Hemsworth, Tom Hiddleston, Cate Blanchett, Tessa Thompson,  Idris Elba, Mark Ruffalo et Karl Urban, 2017, États Unis, 130m

Emprisonné avec son frère Loki loin d'Asgard, Thor doit retourner sur sa Terre Natale pour empêcher Hela, sa soeur exilée, de démarrer le Ragnarok qui mettrait fin au monde d'Asgard comme on le connaît. Thor est cependant immédiatement emprisonné sur une planète inconnue et envoyé dans les combats de gladiateurs, où il trouve comme adversaire un imposant homme vert colérique...

Je suis bien content d'avoir enfin trouvé mon véritable plaisir dans un film de Thor. En fait, J'ai bien aimé les deux films précédents, mais je les ai trouvés beaucoup trop formulatiques, malgré le fait qu'ils étaient divertissants. THOR RAGNAROK prend un risque en amenant davantage le film vers la comédie et le pari est non-seulement réussi, il a à mon sens complètement changé le personnage de Thor vers quelque chose de cent fois plus intéressants. Le film est extrêmement rythmé, même dans les dialogues, qui sont ici absolument merveilleux avec tous les acteurs dominants chacun de leur personnage. C'est simplement un gros trip ce film, avec de la bonne action, des bons personnages et quelques scènes franchement top. Je pense rapidement au combat d'arène entre Thor et Hulk, toutes les scènes de dialogues avec Jeff Goldblum qui est en roue libre complète et ce MERVEILLEUX combat final qui se permet même une petite chanson de Led Zeppelin pour nous envelopper de coolness. Le film laisse voir un futur brillant en fait pour Thor qui de tous les héros de Marvel en ce moment, me semble, avec Ant-Man et les Gardiens de la Galaxie, les plus intéressants de leur écurie. Abba

Les TROIS FANTASTIQUES SUPERMEN aka 3 SUPERMEN aka I FANTASTICI TRE SUPERMEN aka THE FANTASTIC THREE - Gianfranco Parolini, Italie, 1967

Au départ, les Supermen sont 2, Tony (Tony Kendall), la tête pensante, et Nick (Nick Jordan), le muet acrobate. Ils sont des bandits au grand coeur délestant les méchants de leur fortune, et tout ça dans la joie et la bonne humeur. Vêtus de leur costume rouge façon super-héros qui résiste aux balles, ils parviennent à force d'acrobaties et de gadgets divers à s'échapper des griffes de leurs adversaires. Les Supermen sont sur le point d'engager Brad (Brad Harris), le troisième mousquetaire en somme. Ce dernier parvient à les convaincre et leur offre un coup en or: vider les coffres de l'ambassade d'un pays au régime dictatorial un peu trop gourmand en pouvoir. Le coup est alléchant, et le duo se transforme ainsi en trio. Malheureusement, Brad les a bluffés, car ce dernier travail pour le FBI. Voici nos braves bandits forcés de collaborer avec les représentants de l'ordre. Pire encore, ces mêmes représentants possèdent désormais un modèle de leur mythique costume anti-balle !

Aventures, péripéties en tout genre, humour et romance gentillette agrémentent ce métrage fort plaisant, qui mélange joyeusement un univers à la James Bond avec celui des fumetti façon Diabolik, en nettement plus léger. Le récit nous conduira sur une île abritant le repaire technologiquement très avancé des méchants qui tiennent la fille de l'inventeur des costumes anti-balles en otage... des grandes lignes bien connues, mais qui ont fait leur preuve plus d'une fois. Les trois héros sont complémentaires: Tony, le leader charmeur devant lequel aucune fille ne peut résister, Nick, l'acrobate contorsionniste qui ne cesse jamais de rigoler, et Brad, le gros balèze, un malin au jugement très léger pour un agent du FBI. Kerozene

WATCHMEN aka Les Gardiens - Zack Snyder avec Jackie Earle Haley, Billy Crudup, Patrick Wilson, Malin Akerman, Matthew Goode et Jeffrey Dean Morgan, 2009, États Unis, 162m

Nous sommes en 1985, les superhéros qui avaient pour mandat de sauver le monde sont à la retraite depuis 10 ans suite à la victoire des USA au Vietnam avec l'intervention du Docteur Manhattan, homme ayant des pouvoirs moléculaires illimités. La paix par contre ne dure pas longtemps, l'horloge nucléaire est presque à minuit et le Comédien, un héros à la retraite au passé sombre est projeté du haut de son appartement par un mystérieux tueur. Rorsach, toujours portant le masque et personnage aillant un côté sombre et violent se met à l'enquête et de par là, implique les héros retraités dans une aventure sombre et sinistre où le bien du monde ne se tient pas nécessairement dans l'héroïsme conventionnel.

Zack Snyder, qui avait presque l'air de savoir dans plusieurs entrevues, que son film ne marcherait pas financièrement, a profité du succès énorme de 300 pour se permettre d'adapter au cinéma, ce qui est fort probablement le plus grand Graphic Novel de tous les temps. Il a été clair rapidement sur le fait que l'essence du graphic novel devait être respecté et on ne peut qu'arriver à la conclusion qu'outre SIN CITY qui a été un véritable copier-collé, WATCHMEN est extrêmement ressemblant aux matériaux originels et s'est permit des libertés qui se collent beaucoup mieux à notre société actuelle, que dans un contexte de guerre froide et c'est tant mieux. En relisant le graphic Novel la semaine dernière, j'ai remarqué de petits changements mais également plusieurs éléments de violence parfois légèrement ''cartoonesques'' qui parfois détonnaient (Deux chiens se battant avec la jambe de la petite fille, très gros plan de deux mains arrachés, festival d'intestins) mais donnaient un certain shock value qu'on peut décrier ou apprécier. Évidemment on remarque l'absence des autres médias (Biographie, BD de gare, journaux) utilisés dans le matériel original, ce qui est également un bon choix car le récit aurait pu être énormément alourdie de tels ajouts capable d'être remplacé par l'image mouvante, souvent bien plus efficace. C'est très intéressant de savoir aussi que Snyder a gardé des éléments inacceptables et ne s'est pas gêné pour les montrer, le viol de Silk Spectre qui s'éternise, toute la séquence avec le tueur de la jeune fille, la femme enceinte qui se fait tirer à bout portant, une scène de sexe explicite et un ÉNORME pénis bleu que la caméra utilise pour se recadrer. Snyder a tellement des grosses couilles, je pense qu'il doit marcher la tête penchée.

Plusieurs acteurs sont de pures inconnus ou du moins n'ont aucun statut de superstar. Le plus connu étant Billy Crudup dans le rôle du Docteur Manhattan. Difficile de juger d'une performance en effet digital mais reste que son doublage se colle très bien avec la vision très détachée et neutre du personnage. Jackie Earle Healey est extrêmement intense dans le rôle de Rorsach, quoi qu'encore là on parle de doublage mais sa performance sans masque est extrêmement convaincante. Malin Akerman fait un travail plutôt honnête avec Silk Spectre II, Snyder donnant au personnage une dualité plus marqué entre sa naïveté assez attachante et son besoin d'action. Elle n'est pas mauvaise, mais certainement pas marquante non plus. Matthew Goode, y va de façon très distancée avec Ozymandias, son personnage est plutôt fade mais gagne un peu de consistance vers la fin sans toutefois être aussi délicieux que sur papier. Patrick Wilson, acteur assez versatile est vraiment magnifique dans le rôle très complexe de Night Owl qui semble tiré vers deux mondes qu'il voudrait tous les deux posséder. Wilson a un visage très expressif qu'il utilise à fond mais reste tout en subtilité quand il le faut et rend bien chacune des émotions voulues pour ses nombreuses scènes.

Snyder a vraiment eu un plaisir visible à amplifier pratiquement chacune de ses scènes à l'aide de ralentis. Autant on peut applaudir le désir du réalisateur, autant une manoeuvre trop souvent répétés vient parfois mettre plus l'emphase sur le montage que sur ce qui se passe dans l'écran, pour ensuite devenir par moments complètement irritant. À se demander combien de temps aurait pu être gagné si exagération il n'y avait pas eu. On peut également trouver dans l'aspect très léché des décors et de l'image, des éléments qui encore une fois détourne de ce qui est le jus de l'histoire, ce qui est un peu dommage mais donne tout de même un cachet certain au film, d'ailleurs la photographie est vraiment sublime.La fin du film, qui a été changé et pour le mieux, est très honnêtement parmi les plus audacieuses que j'ai pu voir dans un film hollywoodien. Sans vous gâcher ce plaisir, je m'en tiendrai au fait qu'elle est surprenante et absolument génial, même dérangeante considérant notre position actuelle dans l'humanité. D'un simple point de vue de film de superhéros, WATCHMEN est le petit frère étrange, artistiquement supérieur à tous ses compères. Audacieux, dérangeant, magnifique et haletant, on comprend le flop quand on considère que le cinéma mainstream nous emmène trop souvent dans une facilité beaucoup plus accessible. Visionnement obligatoire donc, pour tout ceux qui ont perdus espoirs de ce divertissement qui trouve parfois le moyen, de nous mettre sur le cul. Je reparlerai du film encore quand j'aurai vu le director's cut. Abba

WEREWOLF BY NIGHT - Michael Giacchino avec Gael García Bernal, Laura Donnelly, Harriet Sansom Harris, 2022, États Unis, 52m

Des chasseurs de monstres sont invités pour souligner la mort d'Ulysses Bloodstone. Ils participent à une chasse au trésor. Un monstre non spécifié sera relâché dans le labyrinthe construit par Ulysses avec la légendaire pierre Bloodstone attachée sur la créature. Tuez la bête, ramassez la pierre et devenez le nouveau chef. Parmi les participants se trouve un chasseur qui est aussi un monstre, une fois par mois, durant la pleine lune.

Première présentation spéciale de Marvel et entrée officielle de deux de ses créatures qui furent légion durant une lointaine époque. Avec un accent qui n'est pas sans rappeler celui de Bela Lugosi, aidé par un noir et blanc digne des classiques de la compagnie Universal, Gael Garcia Bernal est surprenant dans la peau de Jack Russell, le loup-garou. L'apparition de Man-Thing est à la fois fascinante et donne lieu à des mimiques comiques du monstre sans voix. Cette fine ligne entre horreur et humour noir rappelant le beaux jours de James Whale et La Fiancée de Frankenstein est l'oeuvre de Giacchino, qui a convaincu Kevin Feige d'adopte cette approche. Giaccchino est avant tout un compositeur de musique de renom (The Batman, Jurassic World Dominion, les derniers Spiderman, entre autres). On a tout de suite envie d'en voir plus. Mario Giguère

The WOLVERINE aka Le Wolverine aka Wolverine: Le combat de l'immortel - James Mangold avec Hugh Jackman, Tao Okamoto, Rila Fukushima et Hiroyuki Sanada,2013, États Unis, 126m 

Depuis la mort de Jean Grey, Logan vit une vit solitaire. Une jeune japonaise vient troubler sa vit d'hermite alors qu'elle lui dit qu'un homme qu'il a sauvé durant la deuxième guerre mondiale est sur le point de mourir. L'homme, devenu un milliardaire depuis, lui offre la chance de redevenir mortel, ce que Logan refuse après réflexions. La nuit suivante, le vieil homme meurt de façon étrange et lors de ses funérailles, on tente de kidnapper sa fille, mais heureusement Logan est là. Blessé lors de la baston, il constate avec surprise qu'elle ne se soigne pas! Logan doit donc protéger la fille d'un vieil ami, mais doit aussi comprendre ce qui lui arrive.

Si comme moi, vous n'avez pas du tout aimé WOLVERINE : ORIGINS, le suite, THE WOLVERINE ne risque pas nécessairement de vous titiller non plus. Dommage, car le film a eu une longue production et qu'on sent bien le désir de faire un peu différent de la formule superhéros traditionnelle. C'est plus lent, on développe lentement le récit et on en garde pour les scènes d'action qui sont assez longues. Le problème du film de James Mangold est qu'il n'est simplement pas très attrayant. Le film est long, trop long et difficile d'être de la partie jusqu'à la fin. Oui on explore le personnage de Wolverine et c'est très bien, mais bordel c'est qu'on se fait chier! On se permet quelques scènes d'action très belles, mais je vous dirais que vers la fin, c'est devenu lourd. Le punch est assez évident et ça s'étire au maximum, comme si on voulait sortir tout le jus possible d'un scénario pas mauvais, mais certainement pas très profond. J'applaudis le désir de faire un film beaucoup plus introspectif et qui se permet de se rendre à d'autres endroits que les États Unis, mais honnêtement, THE WOLVERINE m'a laissé froid. Je reconnais que le film est supérieur au premier opus, mais ce n'est pas le film de Wolverine que j'attends encore. Abba

X-MEN 2 aka X 2 - Bryan Singer, 2003, États Unis 

Singer revient aux commandes et parvient à réhausser le niveau du premier opus que personnellement, je n'ai pas aimé.

L'histoire est celle de Stryker, scientifique maléfiquement génial au service de l'armée américaine et créateur de Wolverine, le mutant poilu amnésique aux griffes d'acier. Stryker est également le père d'un mutant télépathe, progéniture reniée qui a généré en lui une haine féroce envers les mutants. Afin de les éradiquer une bonne fois pour toute, il parvient à les manipuler à l'aide d'une drogue qui annihile le libre-arbitre et tente ainsi un attentat contre le président des Etats-Unis en personne, provoquant ainsi la haine du peuple envers ces êtres dégénérés. Le professeur Xavier et Magneto, mutants aux motivations divergentes, décident de s'associer afin de mettre fin aux activités de Stryker.

Singer corrige le tir et évite de faire un film sur Wolverine. Les autres personnages gagnent ainsi un peu en profondeur, ce qui manquait cruellement au premier film, mais sans pour autant trop en faire non plus. La galerie de mutants est assez fascinante - en tout cas pour moi qui ne connais pas du tout le comics, mais il est tout de même difficile de s'attacher à ces personnages qui semblent invincibles quoi qu'il arrive. Mention spéciale au casting féminin qui est tout à fait remarquable et aux effets spéciaux très réussis. X-MEN 2 est un gros blockbuster dopé aux CGI qui diverti comme il faut le spectateur las après une pénible journée de boulot qui désire se détendre et siroter une bière bien fraîche. Un bon divertissement. Kerozene

X-MEN : DAYS OF FUTURE PAST - Bryan Singer avec Hugh JAckman, James McAvoy, Michael Fassbender, Jennifer LAwrence, Halle Berry, Nicholas Hoult, Peter Dinklage, Shawn Ashmore, Omar Sy et Evan Oeters, 2014, États Unis, 132m

Dans le futur, des robots créés par les humains pour détruire les mutants n'ont pas anéanti que ces derniers, mais pratiquement toute l'espèce humaine également. Les rares survivants : Wolverine, Professeur Xavier, Magneto et une bande de jeunes mutants dirigés par Kitty Pryde se rencontrent dans un monastère en Chine pour trouver une solution au problème. Comme les sentinelles ont été créés du sang de Mystique suite à sa tentative ratée de tuer leur créateur, Boliver Trask, la seule solution pour empêcher leur création est d'envoyer Wolverine dans le passé en utilisant le don télépathique de Kitty pour empêcher Mystique d'agir.

QUELLE HISTOIRE COMPLEXE! Mais quel très beau pari réussi pour cette adaptation d'un BD fort audacieuse. J'irais à dire que X-MEN : DAYS OF FUTURE PAST n'est pas que le meilleur film de toute la franchise, il est également en liste avec GUARDIANS OF THE GALAXY comme meilleur film de super-héros de l'année 2014. Parce que ça se regarde avec une belle nostalgie pour quiconque comme moi a apprécié la première trilogie et qui a la chance de revoir les nouveaux acteurs joués dans la même histoire que les personnages de la première mouture. L'occasion était belle et on ne l'a vraiment pas échappé ici pour faire un film très ambitieux, mais très rigide scénaristiquement pour bien tout rattacher ensemble. On joue sur cette nostalgie dans quelques moments clés du film et le fait d'utiliser des personnages des trois premiers films, sans reniés le troisième film (clairement raté malheureusement) témoigne de toute l'amour de Bryan Singer pour cet univers qui gagne en épaisseur et en qualité ici. Les scènes d'action sont évidemment splendides, très bien dosés dans un film assez long, mais qui ne se répète jamais. Mon moment préféré demeure la présence courte, mais marquante de Quicksilver avec une splendide scène au ralenti qui vaut le détour. Dommage que la présence de Quicksilver soit ternie par la présence d'un autre Quicksilver dans le dernier Avengers, guerre de deux studios qui refusent de simplement s'entendre ensemble. Pour en revenir au film par contre, à voir absolument : pour les clins d'oeil, pour le casting démentiel, pour la qualité de la production et par le fait que cette franchise allait dans la bonne direction avant ce très décevant X-MEN : APOCALYPSE. Abba

X-MEN: FIRST CLASS aka X-Men: Première Classe - Matthew Vaughn avec James McAvoy, Michael Fassbender, Kevin Bacon, Jennifer Lawrence, Rose Byrne, Nicholas Hoult, January Jones, Jason Felmyng, Oliver Platt, Bill Milner, Laurence Belcher, Morgan Lily, 2011. États Unis, 132m

En 1962, alors qu'un conflit nucléaire entre les États-Unis et l'URSS apparaît de plus en plus probable, l'agente de la CIA Moira MacTaggert recrute le jeune professeur Charles Xavier, expert en mutations génétiques. Ce jeune Anglais doué d'un puissant don de télépathie serait le seul capable de neutraliser Sebastian Shaw, un mutant mégalomane qui a orchestré la crise des missiles de Cuba dans le but de déclencher une troisième guerre mondiale qui anéantirait l'espèce humaine. Secondé par sa soeur adoptive Raven, Xavier recrute et entraîne divers jeunes mutants aux facultés surnaturelles variées. Parmi eux se démarque Erik Lehnsherr, un jeune polyglotte impétueux capable de tordre le métal et de l'attirer à lui lorsqu'il se met en colère. Celui-ci n'a qu'une idée en tête: venger l'assassinat de sa mère juive par Shaw, qui était à l'époque un médecin nazi connu sous le nom de Schmidt. Pour sa part, MacTaggert doit justifier l'emploi des mutants auprès de ses supérieurs qui ne prisent guère cette race d'individus étranges et souvent monstrueux car ils craignent leurs pouvoirs.

Ce second film portant sur les origines des mutants X-Men n'a aucun mal à surpasser en qualité et en envergure le WOLVERINE de Gavin Hood. Les auteurs courraient pourtant le risque de voir leur intrigue se disperser aux quatre vents étant donné le grand nombre de personnages mutants impliqués (Magneto, Xavier, Mystique, Beast etc.) dans leur récit. Si certains sont plus développés que d'autres, notamment en ce qui à trait aux origines de Magnéto par rapport à celles de Xavier, ces derniers évoluent et grandissent dans un contexte sociopolitique et historique suffisamment connu du grand public (la crise des missiles de Cuba et la Guerre Froide) pour créer des enjeux dramatiques qui suscitent un intérêt constant, en plus de générer un suspense certain. Aux commandes de ce X-MEN: FIRST CLASS, le réalisateur anglais Matthew Vaughn (producteur des premiers films de Guy Ritchie) mène la barque avec assurance et une belle maîtrise des moyens mis à sa disposition grâce à une mise en scène équilibrée. Vaughn sait également faire preuve de polyvalence suite à l'expérience accumulée lors de son film précédent KICK-ASS, qui était axé sur la satire comique des histoires de super-héros. Cette fois-ci en effet, il revient au genre par le biais du drame avec le même brio, bien que des moments d'humour trouvent place dans le récit. La distribution est dominée par l'interprétation de Michael Fassbender, qui a su exposer avec nuance les tourments intérieurs du personnage de Magnéto. Mais soulignons également le retour en force de Kevin Bacon, que l'on n'avait pas vu depuis un bail dans un film hollywoodien de bonne facture, qui compose ici avec un plaisir évident le vilain mutant mégalomane Sebastian Shaw. Mathieu Lemée

X-MEN ORIGINS: WOLVERINE - Gavin Hood, 2009, États Unis 

Histoire de capitaliser un maximum sur la franchise "X-Men", Stan Lee et ses potos se sont mis en tête de porter à l'écran les origines du mutant préféré du public, à savoir Wolverine. Et par la même occasion servir la soupe à un Hugh Jackman, ici également sous la casquette de producteur, bien content de pouvoir exposer tous ses muscles pleins de poils dès que l'occasion se présente. Lors de la séquence pré-générique, on aborde (très) rapidement la jeunesse de Wolverine et de son frère Victor/Sabretooth, tous deux bénéficiaires de griffes redoutables, puis le générique nous transporte au travers de 200 années de guerre, de la Guerre de Sécession à la Guerre du Viêt-Nam en passant par les deux grandes Guerres Mondiales. Des conflits au travers desquels nos frangins griffus ont fait preuve d'une résistance aux balles remarquable et d'une hargne d'une étonnante férocité. Ce qui, à un certain point, ne manque pas d'attirer l'attention de Stryker, un officier à la tête d'un commando de mutants que nos deux poilus vont vite intégrer... Sauf que Wolverine en a rapidement ras la casquette de massacrer des innocents pour les besoins personnels du patron, du coup il jette l'éponge et s'en va faire le bucheron au fin fond d'une forêt canadienne. Les années passent, Wolfie s'est rangé, il roucoule avec une belle brune la nuit et tronçonne le jour, jusqu'au moment où il apprend que les anciens membres de son commando se font zigouiller les uns après les autres... C'est alors que Stryker lui propose d'opérer une petite mise à jour de son ossature...

C'est un (petit) peu la trame du "Commando" de Mark Lester version super-héros... Une chose est certaine, c'est qu'on ne s'ennuie jamais devant les aventures de Wolverine. Qu'il roucoule dans sa cabane, explose des hélicoptères avec ses griffes ou court tout nu en pleine nature, c'est toujours mis en scène avec dynamisme. Les scènes d'action sont explosives, les décors parfois énormes, la bande son envoie les décibels, bref, c'est du bon gros blockbuster calibré saison estivale... On s'emmerde moins qu'avec les films de Brian Synger, c'est toujours ça de pris. Mais qu'est ce que c'est creux... Outre le fait que l'invincibilité de Wolverine empêche tout sentiment d'empathie et annihile tout effet de suspense, le récit un peu gogol tient sur un mouchoir de poche et se fiche bien de soigner le peu de crédibilité qu'il pourrait s'octroyer. Par-dessus tout ça vient se coller une photographie hideuse à la colorimétrie vomitive et des effets spéciaux relativement mal intégrés - un comble pour un film de 150 millions de dollars. Mais le pire dans tout ça, est sans doute qu'il était enfin possible de se pencher sur les personnages. Les trois films "X-Men" débordant de mutants et de super-pouvoirs en tous genres, il était impossible de correctement développer leur personnalité. Gavin Hood avait enfin la possibilité de rectifier le tir, malheureusement il va droit dans le mur et ne nous parle de son héros qu'en surface, privilégiant la forme au fond, négligeant finalement ce qui aurait donné un peu de relief à tout ceci, à savoir un peu d'humanité. Kerozene

ZORRO ET LES TROIS MOUSQUETAIRES aka Zorro e i tre moschiettieri - Luigi Capuano avec Gordon Scott, 1963, Italie

La cousine du roi d'Espagne, Isabelle, étant prisonnière des Français, Zorro se lance à sa rescousse, rencontrant sur son chemin les Trois mousquetaires qui étaient quatre: D'artagnan, Atos, Portos et Aramis. Une grande amitié se lie entre les héros devenus complices contre le Cardinal Richelieu, mais Zorro, démasqué, risque la décapitation !

Film de cape et d'épée de facture très classique, les cinq héros se partagent le film démocratiquement, ne donnant la belle part ni à Zorro ni aux mousquetaires. Entre le roi d'Espagne, un imbécile efféminé, et la belle Isabelle, sous l'oeil des laquais bouffons, on retire un plaisir de bon aloi dans un film aux raccourcis un peu trop nombreux. De bonnes joutes à l'épée et des mousquetaires qui ne manquent pas une occasion de rire franc, on nage dans les stéréotypes, mais l'épopée a dû plaire aux gamins des années 60 ! Gordon Scott campe un bon Zorro. Mario Giguère

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SANTO

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