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mise à jour le 24 février 2022

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LAND OF THE GIANTS - Série télé conçue, écrite et produite par Irwin Allen avec Gary Conway, Don Matheson, Stefan Arngrim, Don Marshall, Deanna Lund, Heather Young, Kurt Kasznar, 1968 à 1970, 51 épisodes

Dans le futur, les voyages spatiaux sont maintenant aussi simples que des ballades touristiques. L'un de ces vaisseaux touristiques est cependant pris dans un tourbillon magnétique et s'écrase sur une planète ressemblant à la Terre. Tout le monde a survécu au crash, soit les deux pilotes, l'hôtesse et les quatre passagers incluant un enfant. Ils se rendent vite compte qu'ils se retrouvent dans un monde où ses habitants et sa nature sont d'une taille gigantesque. Le vaisseau en mauvais état ne pouvant plus repartir, les survivants à l'état de lilliputiens tenteront de survivre le mieux possible à cet environnement hostile.

Quatrième et dernière série télé fantastique d'Irwin Allen, elle n'a duré que deux ans à cause des coûts astronomiques uniquement réservés aux trucages et aux décors. En effet, chaque épisode coûtait à l'époque 250 000 dollars en moyenne, ce qui en faisait la série la plus chère de cette période. L'imagination ne manque cependant pas dans cette série qui a marqué mon enfance. Avec une touche de surréalisme, les différents réalisateurs ont su habilement avec les moyens à leurs dispositions, créer un univers cohérent pour nous faire croire à ce thème gulliverien d'êtres vivants confrontés à un monde aux dimensions immenses. Pour y arriver, on a droit à des décors à l'échelle, à des effets de transparence, à des prises de vues insolites et même à des bras et des mains mécaniques géantes. La couleur est magnifique avec une prédominance pour celles qui sont voyantes, ce qui donne une touche kitsch agréable. Certains épisodes sont évidemment meilleurs que d'autres, mais l'on ne s'ennuie jamais. La musique de John Williams est excellente comme de juste (lui et Jerry Goldsmith ont été connus grâce aux séries d'Irwin Allen) avec ses instruments à vents qui donnent un son psychédélique en accord avec le sujet. En résumé, une série télé culte que vous devez voir à tout prix si vous ne l'avez pas encore vu. Aussi bon que "VOYAGE TO THE BOTTOM OF THE SEA" du même producteur. Hélas, la série n'est disponible en DVD qu'à la maison COLUMBIA HOUSE (ne la cherchez même pas chez AMAZON). J'ai hâte qu'elle sorte sur le marché régulier. Mathieu Lemée

LOST IN SPACE saison 1 - Matt Sazama, Burk Sharpless avec Molly Parker, Toby Stephens, Maxwell Jenkins, 2018, États Unis, 10 épisodes, format 1hr

L'émission originale a durée 83 épisodes de 1965 à 1968. L'idée semble farfelue: reprendre Perdus dans l'Espace qui, si elle était dramatique durant une bonne partie de la première saison, a dégénérée en farce outrancière à une époque ou la comédie pouvait devenir payante devant la concurrence de Batman avec Adam West. Hors donc, on aura droit cette fois-ci à une famille recomposée et aux prises avec des tiraillements psychologiques récurrents de nos jours. Comme dans le remake de la série Le Prisonnier qui changeait le décor d'une île en désert, ou vont-ils prendre leurs idées, au lieu d'arriver sur une planète désertique on arrive dans des montagnes bien froides. On les quittera pour arriver dans la forêt de Vancouver utilisée par la majorité des séries américaines. Au lieu d'une famille seule, les Robinson font partie d'un groupe partis coloniser une nouvelle planète, ce qui n'est pas sans rappeler la série Earth 2 et ses colons qui ont toutes les difficultés du monde à travailler en groupe. Le Docteur Smith est maintenant une femme, les changements de sexe sont aussi fréquent maintenant, il suffit de penser à Battlestar Galactica et son Starbuck. La transformation la plus étonnante est le robot, devenu extraterrestre, et introduit comme une menace mortelle. Quand au Major Don West, il est dans un autre vaisseau et dans cet exode qui semble si bien planifié, il est contrebandier d'alcool, pour se faire de l'argent, sur une planète sans système monétaire.

Plus positivement, Netflix a donné au projet un budgetconfortable et des effets spéciaux de qualité. On a entre autre à la réalisation le réputé Neil Marshall qui a réalisé des épisodes spectaculaires pour Game of Thrones. Les actrices et les acteurs, y comprit les enfants-ados sont très bons. J'ai particulièrement apprécié la chimie des deux plus jeunes, Will et Penny. Quelques motifs de l'original reviennent. Par exemple le Dr Smith va réussir un temps à mettre le robot sous son emprise, pour le grand malheur des Robinson. On a remplacé le chimpanzé aux grandes oreilles des années 60 par une poule, dont West s'occupe comme la prunelle de ses yeux.

L'aspect coopération difficile entre les colons, un motif auquel on est bien habitué, voir les survivants de The Walking Dead, et qui irrite parfois, sera effacé puisque visiblement, la famille Robinson, West et Smith seront réellement Perdus dans l'Espace pour la suite. J'ai donc  une opinion encore mitigée, mais ceux et celles qui voient la série sans connaître l'original semblent mieux apprécier. Mario Giguère

LOST IN SPACE 2 - Matt Sazama, Burk Sharpless avec Molly Parker, Toby Stephens, Maxwell Jenkins, Mina Sundwall, Taylor Russell, Ignacio Serricchio, Parker Posey, 2019, États Unis, 10 épisodes, format 1hr

Après avoir finit la deuxième saison de Perdus dans l'Espace, je me suis dit qu'il faudrait avertir tout les autres survivants de s'éloigner des Robinson, tout est détruit ou ils mettent les pieds, ma foi. Sans blagues, on ne sait pas quels sont les plans des scénariste, mais tout se complique toujours pour la famille qui est toujours en danger de diminuer. On s'éloigne donc encore plus de la série originale, on s'en doutait, fini les épisodes plus légers, les femmes extraterrestres qui font de l'oeil à l'un et l'autre, les monstres plus rigolos. On ajoute des bestioles qui ne sont pas sans rappeler des raptors en grande quantité dans le seul épisode qui m'a fait un peu peur, pour les mauvaises raisons, au vu des flashbacks constants pour nous expliquer la relation entre deux des pas si joyeux naufragés. La porte est ouverte pour encore plus d'aventures que je me ferai un plaisir de suivre. Mario Giguère

LOVECRAFT COUNTRY - Misha Green avec Jurnee Smollett-Bell, Jonathan Majors, Aunjanue Ellis, Wunmi Mosaku, Abby Lee Kershaw. 2020, États Unis, 10 épisodes

Atticus Freeman, de retour de la Guerre de Corée, part en road trip avec son amie Letitia et son oncle George à travers les États Unis, en quête de son père disparu. En ces années 50, sa couleur de peau lui apporte automatiquement des ennuis de manière viscérale, récurrente et dangereuse. Pour corser le tout, il aura à affronter des monstres tentaculaires à la H.P. Lovecraft.

Je me  pose encore des questions sur le mélange hétéroclite de dénonciations de la ségrégation de l'époque combiné avec quelques créatures à la Lovecraft. Pourquoi intégrer une créature de légende coréenne dans l'histoire. Pourquoi ajouter une machine à voyager dans le temps pour faire débarquer une femme dans un univers ou la femme règne en reine et maître, habillée pratiquement comme une diva de l'époque disco. Je suis parti à rire et j'ai un peu décroché, j'avoue. J'ai été impressionné par l'épisode centré sur le massacre des noirs de la ville de Tulsa, également évoqué dans la série télévisée Watchmen, diffusée aussi par HBO. Le personnage principal, Atticus est loin d'être sympathique, troublé par la guerre de Corée, il est violent et volage. Tout est très bien réalisé avec un ensemble d'acteurs convaincants, mais le mélange incongru de genres m'a laissé mitigé. La série ne connaîtra pas de suite. Mario Giguère

 

MAGNUM P.I aka MAGNUM - Glen A.Larson, Donald P.Bellisario, CBS, avec Tom Selleck, John Hillerman, Robert E.Mosley, Larry Manetti, Gillian Dobb, Jean Bruce Scott, Kwan Hi Lim, Kathleen Lloyd, Orson Welles, 1980-1988, États Unis, 146 épisodes de 46m et 8 de 90m

Thomas Sullivan Magnum est un ancien officier des renseignements de la Navy. C'est un vétéran de la guerre du Vietnam qui s'est reconverti en détective privé a Hawaï. A ce titre il est chargé de la sécurité du domaine de l'écrivain à succès Robin Masters qui lui offre le gîte et l'utilisation de sa Ferrari. Cette propriété est gérée par un ancien militaire lui aussi, Jonathan Quale Higgins III, un britannique rigide. La cohabitation est difficile entre les deux hommes. Magnum mène en parallèle des enquêtes diverses, souvent de simples adultères qui lui permettent juste de "survivrent". Mais parfois il est confronté à des affaires bien plus graves (enlèvements, vols, protections rapprochés et même meurtres).Il est aidé par deux amis frères d'armes au Vietnam, Théodore Calvin(TC), pilote d'hélicoptères et Orville " Rick" Wright gérant d'un club et d'une boite de nuit.

Avec l'arrêt de la série Hawaï, police d'état tournée de 1968 a 1980 la chaîne CBS chercha un nouveau projet de série visant à rentabiliser les infrastructures cinématographiques présentent sur l'île. C'est ainsi que commença la série Magnum en 1980, qui deviendra un succès planétaire.

Magnum est une incontestable réussite dans le monde trés concurrentiel des téléséries, sans doute la meilleure des années 80. Plusieurs raisons à cela. Tout d'abord il faut souligner la qualité et la diversité des scénarios. Ces derniers sont très sophistiqués et les intrigues variées. La série fonctionne sur trois registres différents, à savoir la comédie, la série policière et le film de guerre.

- La comédie bien sûre avec les joutes verbales entre Higgins et Magnum. Quel coup de génie des producteurs et scénaristes que de faire cohabiter ces deux hommes que tout opposent. L'américain sportif, éternel adolescent insouciant , cabotin et l'anglais cérémonieux, sérieux, cultivé toujours prêt à raconter un de ses inépuisables souvenirs de guerre.

-Le policier avec des intrigues bien ficelées parfois tragiques.

-Le film de guerre avec de nombreux flashback sur "son ancienne vie " au Vietnam, lorsqu'il a travaillé pour les services secrets et était marié avec Michelle. Ce dernier thème est le fil conducteur de toute la série. Il croyait sa femme morte depuis la débâcle de Saïgon mais pensant l'avoir vue vivante va tout faire pour la retrouver. C'est la guerre et finalement le côté humaniste des deux hommes qui va rapprocher Higgins et Magnum. La tragédie de cette guerre et ces nombreux traumatismes est parfaitement traitée.

 Un autre grand mystère et intérêt de la série porte sur l'identité de Robin Masters(la voix d'Orson Welles en vo). Le télespectateur ne voie jamais son visage. La question se pose en permanence. Est ce Higgins ? En tout cas Magnum en est de plus en plus persuadé au fil des épisodes. La réponse bien que pas très claire ni franche est dans le dernier épisode où sous les assauts répétés de Magnum, Higgins avoue être le fameux écrivain.

 Une autre raison du succès de la série s'explique bien sûre par l'atmosphère paradisiaque et exotique de Hawaï et du domaine de Robin Masters. La voix off de Magnum racontant sa vie  apporte un plus, nous permettant de mieux le connaître et en quelque sorte donne l'impression d'être intime avec lui. La Ferrari quant à elle, une 308 GTS a fait rêver des générations d'amateurs de belles mécaniques.

Ainsi après huit ans de tournages Tom Selleck raccroche, blasé et sûrement usé par les cadences infernales du tournage (6 jours sur 7) pour se consacrer avec moins de réussite au Grand écran. Reste aujourd'hui le plaisir des nombreuses rediffusions. Frederic Pinol

The MANDALORIAN saison 1 - Jon Favreau avec Pedro Pascal, Carl Weathers, Giancarlo Esposito, Gina Carano, Sasha Banks, Werner Herzog, Nick Nolte, 2019, États Unis, 8 épisodes, durée moyenne 40m

C'est bel et bien les échos enthousiastes, et pour voir ce qu'il avait de spécial ce bébé Yoda, que j'ai regardé The Mandalorian. Je me suis amusé tout le long et Jon Favreau et les scénaristes ont su bien intégrer l'univers de George Lucas dans ce produit dérivé extrêmement bien fait. À un moment donné il m'est devenu évident que ça ressemblait pas mal à la saga de Lone Wolf and Cub de Kazuo Koike et Goseki Kojima, le guerrier aguerri qui se promène avec un enfant. Arrive alors un épisode clairement inspiré par The Magnificent Seven, et donc de Seven Samurai d'Akira Kurosawa et ainsi de suite. C'est pas du nouveau, mais on embarque et évidemment, si les synopsis n'ont rien de foncièrement original, c'est tout comme la saga de George Lucas qui pigeait à gauche et à droite.

La qualité des acteurs est au rendez-vous. Quelle surprise de voir le réalisateur Werner Herzog en vilain ou encore Giancarlo Esposito dans le rôle d'un autre mégalomane comme on les aime. Un certain robot tueur vole presque la vedette dans son épisode. Hé oui, le bébé Yoda est mignon et sympathique et j'ai bien hâte d'en savoir plus sur ses origines et voir jusqu'ou tout cela va nous mener ! Mention spéciale à la musique de Ludwig Göransson (Tenet, Black Panther, Creed) qui se distingue de John Williams et qui apporte une saveur exotique appréciée. Mario Giguère

METAL HURLANT CHRONICLES - Guillaume Lubrano avec Scott Adkins, Michael Jai White, Kelly Brook, Joe Flanigan, James Marsters, Michelle Ryan, Rutger Hauer, France/Angleterre, 6 épisodes 26m

LA COURONNE DU ROI

Grand tournoi de combats à la mort sur un rocher flottant dans l'espace pour trouver le successeur du roi qui se rapproche de la mort à la suite d'excès de tout acabit.

PROTÈGE MOI

Elle se réveille dans un abri nucléaire avec son voisin qui l'y a amené. Y a-t-il vraiment eu une guerre nucléaire ? Peut-elle vraiment se fier à cet homme ?

OXYGÈNE

Trois survivants à bord d'une navette commencent à calculer s'ils auront assez d'oxygène pour se rendre aux secours les plus proches. Non...

LUMIÈRE ROUGE - RÉALITÉ GLAÇANTE

Double épisode, 1: un homme est interné depuis des lustres et il veut sortir de sa prison, voir du bleu. 2: on retrouve un homme cryogénisé il y a fort longtemps et on réussit à le ramener à la vie...

LE SERMENT D'ANYA

Un démon s'est échappé. Les anciens vont envoyer un guerrier pour l'exterminer

LES MAÎTRES DU DESTIN

Deux mercenaire réussissent à se rendre sur une planète fort lointaine ou les habitants ont la réputation de pouvoir prédire avec exactitude la date de votre mort.

Surprise, une équipe française s'essaie à adapter de courts récits, des bandes dessinées du célèbre magazine, pour une courte série. On n'a évidemment pas le budget de grosses productions et ca se sent avec la multiplicité de scènes tournées sur fond vert ayant le look du film 300 de Zack Snyder. Secundo, on tourne le tout en anglais, avec autant de vedettes possibles, ce qui amène de belles surprises. Par contre pour les seconds rôles, on y va d'acteurs locaux et l'accent est parfois carrément dérangeant. Pour ce qui est des scénarios, évidemment une série anthologique est forcément inégale, mais on y va avec des histoires à chute dont les punchs sont parfois forts prévisibles. Si on retient le meilleur, ca vaut le détour, surtout que ca ne dure pas une éternité. Les Maîtres du Destin avec un Joe Flanigan vu dans Stargate Atlantis et une Kelly Brook des plus sexy sur un scénario de Jodorowsky, c'est à voir. Le générique ne ment pas sur la marchandise, avec des bimbos dans des scènes de barbares ou de space opera, on annonce ni subtil, ni pro-féministe. En espérant que l'aventure va continuer. Mario Giguère

MIAMI VICE - BROTHER'S KEEPER, Thomas Carter, 1984, États Unis, 1h32, Pilote de la série, tourné pour la télé

Tout est cool à Miami. Les caïds ne tiennent pas la route devant le travail de Sonny Crockett, victime de la mode, crotté / coké par excellence, flic ou voyou ? Agent sous couverture qui roule en Ferrari, porte des costards pastel, et vit sur un bateau dans la marina avec un crocodile accro lui aussi à la coke. Il a du style à revendre et un certain sens de la répartie, et lorsque Tubbs, un black qui danse comme un chef et qui cherche à venger son frère descendu lors d'un deal New Yorkais ayant mal tourné, se pointe à Miami, il fait équipe avec lui après sa réticence initiale. Les deux mecs iront casser du trafiquant dans ce qui fut le pilote d'une longue série qui dura cinq saisons et engendra 114 épisodes... et une légende.

MIAMI VICE est une série qui a marqué l'imaginaire - et l'esthétique - populaire américain. Présentant la Floride comme ce qu'elle est - un "bras de mer" où se croisent plusieurs cultures et où le soleil brille presque en permanence, sorte de pendant cheap et art déco, et multi-ethnique de la Californie, la série met en scène les péripéties de nos deux policiers, les costumes de Don Johnson, quelques scènes d'action musclée et une trame sonore épatante.

Le pilote est sans surprises mais tout de même fort jouissif, avec au menu des répliques cinglantes de part et d'autres, quelques moments musicaux et des belles voitures bien mises en valeur.

Les années '80 ont du bon et du mauvais... et c'est tout l'éventail de mode douteuse auquel on a droit ici, tant masculin que féminin. Mais ce n'est pas grave : ça déménage ! Cette série a mis Don Johnson "sur la map" et lui a permis, outre la fréquentation assidue de l'entrejambe de Melanie Griffith, de décrocher des contrats de post synchro pour la série GI Joe, d'être l'homme Malboro dans HARLEY DAVIDSON & THE MALBORO MAN (1991) et de produire une autre série dans laquelle il se la joue police, NASH BRIDGES, diffusée à partir de '96. On est loin de A BOY AND HIS DOG en '75 !

Philip Michael Thomas, son partenaire, est entre autres apparu dans MR. RICCO (75) aux côtés de Dean Martin, avant de tourner dans quelques blaxploitation (dont COONSKIN, toujours en '75) et d'être découvert dans MIAMI VICE. À partir de là, il n'a plus quitté Miami, apparaissant régulièrement aux côtés de Bud Spencer dans les EXTRALARGE de Castellari, et allant même jusqu'à prêter sa voix à un des personnages du jeu vidéo GRAND THEFT AUTO : VICE CITY, jeu qui lui-même fut fortement inspiré par la série MIAMI VICE. Orloff

MIAMI VICE - SEASON ONE, disque 1

Wow, je suis époustouflé. 

Y'a le pilote. On le connaît - je l'ai déjà chroniqué ici - mais on le revoit avec plaisir. Et cinq autres épisodes ! 

Épisodes parmi lesquels on croise Dennis Farina, Edward James Olmos, Joe Dallessandro (!!!!!!!)... 

Crockett gâte et défend son alligator. Il roule en Ferrari avec Tubbs. Ils ont chaud. Ils déboulent des escaliers sur le dos d'un colosse. Tubbs flirte avec tout ce qui bouge mais ne "score" qu'une seule fois. Crockett, lui, est toujours aussi charmeur / belliqueux et se tape toutes les nanas du coin, y compris son ex-femme et la belle latina flic, Gina.

Les tubes d'époque, les ralentis dramatiques, les longs segments sans dialogues, les tueries, les flingues cool, des belles bagnoles dans presque tous les plans, et les paysages enchanteurs de Miami, à en verdir d'envie.

Je ne regrette pas, jusqu'ici, mon achat !! Orloff

MONSTER - Masayuki Kojima (studio Madhouse), 2004- 2005, Japon, 24 épisodes format 30m, d'après la bande dessinée de Naoki Urasawa

1986, Allemagne, le docteur Kenzo Tenma, brillant neuro chirurgien, choisit de privilégier l'opération d'un jeune garçon atteint d'une balle au crane au détriment de celle du maire, accidenté. Ayant été è l'encontre du directeur de l'hôpital, son futur beau-père, le maire ne survivant pas, il est rétrogradé et sa fiancée Eva le laisse tomber. Peu de temps après le directeur et deux de ses proches collaborateurs sont retrouvés morts, empoisonnés, et le garçon en convalescence et sa soeur jumelle disparaissent. Tenma devient alors le directeur de l'hôpital et le premier suspect des meurtres. Dix années passent et Tenma découvre que le jeune qu'il a sauvé, Johann, est responsable du meurtre crapuleux de toutes ses familles d'accueil. L'inspecteur Lunge à ses trousses, il part à la poursuite de Johann et va découvrir de terribles secrets.

Les mangas japonais ont la capacité de prendre le temps qu'il faut pour raconter des histoires complexes. C'est le cas ici, dans un récit qui s'étire sur de nombreuses années, dans plusieurs pays, sur fond d'expériences perpétrées par des gens tordus. La galerie de personnages est absolument fascinante et certains l'ont comparé à l'oeuvre de Stephen King. Certes les références sont nombreuses, mais aussi diverses, voire ce personnage qui devient fou de rage et invincible lors d'accès de rage, comme Hulk. C'est aussi une longue étude en filigrane sur l'éducation des enfants, l'eugénisme, mais aussi sur ce qui rend heureux et sur le besoin de connaître ou non ses origines. Il y a régulièrement de nouveaux personnages qui, pendant quelques épisodes, nous sont inconnus, pendant que Tenma est absent, et ce n'est que plus tard que toutes ces histoires connexes se rejoignent. On évite un manichéisme presque prévisible, surtout en s'attardant sur l'Allemagne de l'Est ou la Tchécoslovaquie, ses polices secrètes et ses projets de néonazis.

Sur le plan graphique, très respectueux du manga, l'animation est superbe. On ne peut se questionner que sur la grandeur des yeux des jeunes femmes, qui deviennent parfois très grands, concession commerciale ou réflexe des animateurs dans un japon porté sur la chose depuis ses origines. La musique est magnifique. Une excellente série à découvrir. Mario Giguère

NEW CAPTAIN SCARLET - David Lane / Mark Woollard / Dominic Lavery, 2007, Royaume Uni, 2 saisons de 13 épisodes de 21m

Il y avait de quoi être sceptique lors de l’annonce que Gerry Anderson était impliqué dans un remake de la série de marionnettes, cette fois en animation digitale.  Si le premier épisode suit à la trace l’original, la suite va profiter des avantages du nouveau format. Scénarios originaux et surtout une animation qui va faire la belle part, de plus en plus, aux poursuites de véhicules terrestres autant qu’aériens ou sous-marins. On ajoute également des romances dans ce monde jadis si puritain, des amours qui ne semblent pas très consommées, mais des allusions nettes. Faut dire que les anges s’améliorent aussi. Si au début ils ont des coiffures bizarroïdes, on va retravailler leur look et au final, elles sont craquantes et actives comme des Anges de Charlie. La série originale était très paranoïaque, n’importe qui peut devenir du jour au lendemain un agent des Mysterons, ca ne change pas, mais les enjeux sont plus énormes, et l’empire Russe est plus puissant et présent. Bref, on embarque sans y faire attention et on passe un bon moment, surtout si vous avez connu et apprécié la série en Supermarionation, n’hésitez pas à plonger dans ces nouvelles aventures ! Mario Giguère

The O.A. - Zal Batmanglij, Brit Marling avec Brit Marling, Emory Cohen, Jason Isaacs, États Unis, 2016, 8 épisodes

Prairie Johnson réapparaît après sept ans d'absence. Aveugle lorsqu'elle a disparue, elle voit très bien aujourd'hui. Que s'est-il passé durant ces années ? Elle ne dit presque rien à ses vieux parent adoptifs, pas plus à la police ou au F.B.I.. Elle choisira plutôt cinq étrangers auxquels elle confiera un histoire pour le moins abracadabrante.

Je ne vous en dirai pas plus sur l'intrigue, d'autant plus que l'histoire se déconstruit constamment et que pleins de questions subsistent lorsque cette saison se termine. Je vous avoue d'entrée de jeu que j'ai eu énormément de difficulté à passer au travers et que le semblant d'épilogue m'a laissé complètement froid. Je n'ai jamais arrivé à ressentir d'empathie pour ces personnages mésadaptés sociaux antipathiques, en presque totalité, ces surprises qui tombent à plat constamment, cette pseudo science paranormale qui abouti sur un monde incohérent et fantaisiste, qui plus est déprimant. On va entre autre passer un épisode complet pour ajouter un personnage féminin que l'on va complètement ignorer par la suite. Évidemment, tout va peut-être devenir clair dans une autre saison, mais je ne suis pas certain d'avoir autant de temps à perdre. Tel quel, il y a tellement d'incohérences que s'en est renversant. Le ton excessivement dramatique adopté par la production semble masquer un vide qui n'est pas sans rappeler des séries comme Lost. Rien à voir avec Stranger Things, au final, à part une série de, on l'imagine, soyons magnanimes, coïncidences scénaristiques fortuites. Certains ont apprécié, certains ont été excités de voir ou ça menait, quelle était la clé du mystère. Ce n'est pas mon cas. À chacun ses plaisirs télévisuels. Mario Giguère

OKTOBER - Stephen Gallagher avec Stephen Tompkinson, Lydzia Englert, Maria Lennon, 1998, Royaume Uni, 96m

Suite à la découverte accidentelle d'une drogue, une compagnie pharmaceutique décide d'étudier ses effets remarquables mais fort curieux. Jim est un professeur anglais qui travaille en Suisse et va utiliser un subterfuge pour revoir une femme qu'il aime secrètement depuis des années. Mais cette femme, Rochelle, est à la tête du projet pharmaceutique et Jim est au mauvais endroit au mauvais moment et frôle la mort. Il parvient à s'enfuir, mais est poursuivit jusqu'en Angleterre. Il a été injecté par mégarde avec le "mentazone" et partage la conscience d'un groupe de militaires russes et de chiens utilisés durant les recherches.

Stephen Gallagher adopte son propre roman originalement en une mini-série de trois épisodes de 60 minutes. J'ai regardé la version dvd qui ne fait que 96 minutes. On imagine donc que le rythme est forcément rapide et les enchaînements de séquences parfois fort rapides. L'idée de base est fascinante: tous les gens qui ont reçu une dose de la drogue sont connectés, piquez le bras d'un homme et tous auront mal. Ça va au-delà de cette anomalie, puisqu'ils partagent leurs rêves, lorsqu'ils sont éveillés ou endormis. Graduellement, la simple proximité à un infecté peut induire la connexion, qui s'avère de plus en plus étrange et complexe. Sans parler de la paranoïa grandissante qui n'a rien d'imaginaire. Avec une prémisse semblable, c'est non seulement les découvertes qui s'enfilent qui sont intéressantes, mais le spectateur se demande jusqu'où ça va se rendre. Moi j'ai adoré, avec les bémols du montage trop serré. J'avais certes un préjugé favorable envers Gallagher, qui a écrit deux épisodes très originaux pour la série Doctor Who au début des années 80. Mario Giguère

  PARANORMAL - Amr Salama avec Ahmed Amin, Razane Jammal, Philip Shahbaz, Karla Maatouk, saison 1, 2020, Égypte, 6 épisodes de 45m

Dans les années 60 en Égypte, le docteur Refaat Ismail, hématologue, est appelé à élucider une série de situations paranormales. De nature sceptique et défaitiste, il cite constamment les lois de Murphy, il est fiancé mais rencontre à nouveau une ancienne flamme, qui va l'aider à comprendre les mystères et légendes qu'il devra affronter. Refaat, bien malgré lui, va devenir dans l'esprit des gens qui l'entourent, un spécialiste du paranormal.

Basé sur une série de romans  d'Ahmed Khaled Tawfik, une très belle découverte que cet antihéros, mal dans sa peau, fumant la cigarette constamment comme il était permis à une autre époque. Tiraillé entre sa belle fiancée, Huwaida, qui lui a vraisemblablement été imposée par sa mère, et la rousse incendiaire, Maggie, qu'il aime et aimera toute sa vie, sans le lui avouer. Des créatures vont s'imposer sur son chemin. Une momie qui risque de causer la mort de Huwaida, le fantôme d'une jeune fille  qu'il a aimé dans sa jeunesse, une bête mythologique en plein désert, une naïade et une incube. Toute une saga bien écrite et bien réalisée avec des acteurs auxquels on s'accroche facilement. Un véritable antidote aux séries américaines qui ne nous présentent que des stéréotypes modernes. Chaudement recommandé. Mario Giguère

PENNY DREADFUL SAISON 1 - John Logan avec Josh Hartnett, Timothy Dalton, Eva Green, Reeve Carney, Rory Kinnear, Billie Piper, 2014, 8 épisodes 60m

Ou l'on réunit les personnages des grands romans gothiques et d'épouvante dans la ville de Londres qui se remet des attentats de Jack l'éventreur. On débute avec le père de Mina et sa quête du démon qui la lui a enlevée: Dracula. Il s'acoquine dans ses recherches avec le docteur Frankenstein, un américain au passé louche qui est un tireur émérite et une femme complice aux pouvoirs de médium. Dorian Gray séduit plus d'un personnage et l'on croise évidemment Van Helsing.

Je n'en dirai pas plus sur le scénario cette production gothique de très belle facture avec une brochette de comédiens impressionnante. Si le premier épisode de huit est tout simplement fascinant, on passe par la suite beaucoup de temps à raconter en voix off les origines de ces messieurs dames, au point ou on ralenti considérablement le rythme. Au point aussi ou parfois j'avais le goût de renommer la série LES MISÉRABLES, tellement ces personnages aux différences marquées d'avec leur origines littéraires passent une bonne partie de leur temps à se plaindre de leur malheurs. Ceci dit, la reconstitution d'époque est remarquable, entre autre lors de grands moments passés dans un théâtre de Grand guignol. Il reste à voir jusqu'à quel point John Logan va s'écarter de ses modèles, ce qu'il fait déjà amplement, n'hésitant pas à passer un épisode à s'inspirer de l'Exorciste de Friedkin. Eva Green est fascinante et sa relation avec Timothy Dalton en père de Mina est sombre et mystérieuse à souhait. Tel Game of Thrones, on n'hésite point à montrer une sexualité débridée fortement éloignée du puritanisme. En ce sens on respecte le titre, les Penny Dreadful étant à l'époque des récits sensationnalistes mélangeant horreur, sexe et meurtres sanguinolents. Une première saison magnifique et des questionnements à résoudre pour la suite annoncée. Mario Giguère

PENNY DREADFUL Saison 3 -John Logan avec Josh Hartnett, Timothy Dalton, Eva Green, Reeve Carney, Rory Kinnear, Billie Piper, 2016, 9 épisodes 60m

On aura laissé Miss Ives (Eva Green) seule en Angleterre, tous ses amis l'ayant désertée par choix ou par obligation et on se doutait bien que ce n'était pas une bonne idée. Si certains retours sont rapides, si certaines intrigues aboutissent sur un autre continent, c'est bien Eva Miles qui est au centre de cette ultime et dernière saison. John Logan aura bouclé la boucle, revenant toujours sur le vilain aux noms multiples, Nosferatu - Dracula. Au passage il termine les aventures de la Fiancée de Frankenstein et Dorian Gray de manière abrupte, laisse voir un avenir indécis à d'autres personnages. La chute du côté obscur de Miss Ives est d'autant plus tragique qu'elle apparait presque artificielle. dictée par le besoin de finir cette histoire d'une noirceur quasi impénétrable. La brochette d'acteurs est toujours aussi impressionnante, la réalisation, la direction artistique, la musique, la photographie, le rythme européen, l'ensemble de la série est d'une classe exceptionnelle et même si j'aurais bien aimé en avoir pour plus longtemps, je remercierai les créateurs et les acteurs pour ce trajet fascinant dans un monde obscur. Adieu Miss Ives. Mario Giguère

La POUPÉE SANGLANTE Marcelle Cravenne avec Jean-Paul Zehnacker, Yolande Folliot, Ludwig Gaum, Georges Wod,1976, France, 6 épisodes de 52m

Benedict Masson est un relieur de renom qui est régulièrement visité par Christine, qui habite tout près. Leurs discussions sont empruntent de respect et d'amour de la littérature et Benedict, au faciès peu séduisant. en est secrètement amoureux. Il la surveille, elle reste en face de sa boutique, et il la voit parfois sur son balcon avec un homme d'une beauté rare. Cet homme va s'avérer être en fait un automate créé par le père de Christine, horloger, et son fiancé, chirurgien. Par un concours de circonstances, Bénédicte est accusé de meurtre et condamné à mort. Son cerveau va se retrouver dans la tête de l'automate, dont Christine est amoureuse. Dans son corps nouveau, Bénédicte part à la recherche du véritable criminel.

Il sera aussi question de vampirisme et d'une secte aux origines exotiques. Une adaptation d'un roman éponyme de Gaston Leroux et sa suite La Machine à assassiner, écrits en 1923. Leroux flirte avec le fantastique gothique. On se croirait dans un croisement entre Dracula, Frankenstein et le Bossu de Notre Dame avec toutes les péripéties d'un serial. Yolande Folliot est absolument ravissante en Christine, déchirée par son amour pour un automate et l'amour surprenant de Benedict, au visage désagréable. Un rôle ingrat pour Jean-Paul Zehnacker. qui doit s'enlaidir et ne devenir qu'une voix dans le corps parfait de l'automate. J'ai bien aimé et j'ai dévoré les épisodes.

Coffret 2 DVD sorti par l'INA en 2012 dans la collection "Les Inédits Fantastiques". Mario Giguère

PRIMEVAL, 2007, Angleterre, 6 épisodes de 60m, TV   

Des créateurs de la série WALKING WITH DINOSAURS arrive leur première série de fiction, dans une saga construite sur mesure pour leur équipe d'effets spéciaux !

Nick Cutter et son équipe vont découvrir des "anomalies" spatio-temporelles: de véritables portails vers le passé, d'où sortent des créatures préhistoriques de différentes époques. Le gouvernement encadre le travail de Cutter, qui consiste à contenir les menaces qui s'échappent des anomalies tout en essayant de comprendre et contrôler le phénomène. Cutter, dont la femme avait disparue depuis huit ans, croit revoir celle-ci. A-t-elle voyagé pendant toutes ces années à travers les époques ?

Tout est en place pour une série à succès qui ratisse large: dinosaures, jolies femmes et action, musique omniprésente (on en prendrait moins). Au travers des six personnages principaux, on a au moins trois triangles amoureux, la femme de Cutter a des allures de Sigourney Weaver dans Aliens, la zoologiste se promène en sous-vêtements dans son appartement car la température doit être élevée pour conserver un petit dinosaure ailé, le geek de service est indispensable à cause de ses connaissances encyclopédiques. Alors ça contient quelques irritants, c'est bien vrai, mais ça défile à la vitesse grand V et on ne s'ennuie pas une minute. Au fil des épisodes on retrouve un dinosaure rarement vu, des insectes préhistoriques, un mosozaure, des dodos, une horde de ptéranodons et surprise finale, une créature qui vient du futur, choc et gaspation. Comme dans la série SUR LA PISTE DES DINOSAURES, les effets vont du parfait au design un peu gauche, l'ensemble tient bien la route, spécialement avec la création du prédateur du futur. Le succès été au rendez-vous car on annonce la saison 2 en préparation.

http://primeval.itv.com/  Mario Giguère

PRIMEVAL saison 2 aka NICK CUTTER et les Portes du Temps, 2008, Angleterre, 7 ep de 60m

À la fin de la première saison, Nick Cutter revient dans un présent différent ou un personnage de son entourage n'existe pas. Tout le monde le croit un peu fou ou sonné et les différences s'étendent à l'organisation dont les locaux sont plus grands et modernes. Sinon, on a encore droit à la poursuite des créatures sorties des anomalies. On rencontre donc des raptors dans un centre d'achat, des vers géants très anciens, un tigre à longues dents, une créature marine du futur, des scorpions géants, un mammouth ! Il devient de plus en plus difficile de cacher au public ces apparitions de plus en plus spectaculaires. par surcroît, Nick soupçonne qu'une organisation rivale tente de profiter des anomalies pour capturer des bêtes et qu'un traître fait partie de l'équipe, ce qui va créer des tensions.

On va plus loin dans le passé et dans le futur, mais les scénaristes, qui semblent peu connaisseurs en science fiction, amènent certains concepts avec une naïveté confondante. Que la recherche du traître fasse souvent penser à X FILES ne surprend pas trop, on nous ressert des intrigues sans grandes surprises. Oui les effets spéciaux sont toujours fascinants, mais le premier épisode empile tous les clichés du genre sans grandes surprises. Il est aussi étonnant que l'on finisse par accepter cette réalité alternative comme seule et unique, en fait on ne parle pas de réalité alternative, mais de changement à la seule ligne temporelle connue, ce qui est bizarre, on verra ou ça nous mènera. D'ailleurs la fin de la deuxième saison amène un autre gros concept science fictionnel mais là encore un peu maladroitement et on finit par croire que tout sera possible, trop facilement, avec des personnages qui n'ont pas beaucoup évolués. Chapeau encore pour la production, mais on aimerait bien avoir des scénarios plus finement travaillés. En tout cas l'amateur éclairé de science fiction y perd parfois son latin. Mario Giguère

PRIMEVAL saison 3 - 2009, Royaume Uni, 10 épisodes

Grands bouleversements durant la troisième saison. En fait beaucoup trop de changements alors qu'on semble confirmer que les scénaristes ont pour mission de nous surprendre coûte que coûte, quitte à oublier la logique de base. En commençant par la découverte par Cutter que la plupart des légendes seraient basées sur des incidents impliquant des créatures qui sont sorties d'anomalie dans le passé. On aura donc droit à une première, une histoire de maison hantée qui est en fait causée par une créature sortie d'une anomalie. On aura également droit à un dinosaure qui ressemble à un dragon, poursuivit par un chevalier du moyen âge et accessoirement à une des rares fois ou l'on aborde le danger des paradoxes temporels, sujet que l'on remisera dans le placard aussi rapidement.

La paranoïa venue du futur est maintenant conjuguée au présent avec une agence gouvernementale parallèle qui cherche à s'emparer des découvertes de Cutter et son équipe. On ajoute un "responsable de la sécurité" qui se révèle incapable, dès qu'il est en poste et un personnage important va passer à la moulinette. On refait le casting presque au complet, avec de jeunes acteurs certes charismatiques et d'apparence agréable, mais on cherche en vain une motivation autre que de nous surprendre à chaque tournant. Sinon au chapitre des effets spéciaux, les bêtes abondent et on est carrément impressionnés par les batailles entre insectes et prédateurs du futur, il faut l'avouer. On terminera la saison par un cliffhanger énorme, immédiatement désamorcé lorsqu'un membre de l'équipe dit: j'ai une idée.

Les parallèles avec Doctor Who sont fréquents, du changement de compagnons à la "régénération" relative du leader de l'équipe, en passant par la relation tellement prude d'Abby et Connor. Donc pour les créatures et dinosaures, oui, pour les scénarios alambiqués et incohérents, non. Comme les monstres l'emportent à tout coup, vivement la quatrième saison ! Mario Giguère

PRINCE OF SPACE - Eijirô Wakabayashi avec Tatsuo Umemiya, Joji Oka, 1959, Japon, 85m

Et il arriva sur notre planète le "Phantom of Krankor" dans sa soucoupe volante, prêt à prendre possession de la Terre ! C'est sans compter sur un cireur de chaussure qui élève seul deux jeunes enfants, mais qui est en réalité le Prince de l'Espace. Heureusement les jeunes enfants sont curieux et font presque l'enquête seuls pour trouver le repère terrestre de nos coquins d'outre terre qui ont un nez de poule et de beaux costumes. Ah oui, y a une bonne raison pour tout cela, un professeur qui a inventé un carburant à fusée super efficace dont les cocos veulent la formule. À cet effet ils vont le kidnapper avec ses amis savants et les amener sur leur planète. Avec le gardien géant qui protège la ville, ca devrait être du gâteau. C'est sans compter sur un cireur de chaussures, ah, oui, vous savez que c'est lui le Prince de l'Espace ?

Sorti à l'origine en deux épisodes d'une heure sur les écrans télé japonais, remonté en un film de 85 minutes par les américains, ca bouge assez vite et on est dans l'esprit des vieux Flash Gordon, sans le budget. Visiblement conçu pour les enfants qui ont une part importante du scénario, on risque toutefois de s'endormir en plein milieu du film, tellement on ne sent pas l'urgence planétaire et qu'on ne prend pas trop au sérieux les guignols de l'espace. Heureusement il y a ce monstre géant, tout ridicule qu'il est, qui crache le feu en plus, mazette, qui réveille nos zygomatiques. Pour puristes du nanar seulement ! Le film a goûté à la médecine de la série MYSTERY SCIENCE THEATER 3000. Mario Giguère

The QUATERMASS EXPERIMENT - Sam Miller avec Jason Flemyng, Adrian Dunbar, Mark Gatiss, David Tennant, 2005, Royaume Uni, 97m

Les téléfilms en direct sont rares, alors que pour des raisons technique, ils étaient la norme au début de la télévision. C'est pour célébrer un anniversaire que l'on a mis en branle ce remake, mise à jour, de la série originale qui avait tant effrayée le public anglais en 1953. Belle brochette d'acteurs avec en vedette Jason Flemyng dans la peau de Bernard Quatermass, que l'on retrouvera plus tard dans la série Primeval, ou David Tennant, qui apprit sur ce plateau qu'il avait obtenu le rôle de Doctor Who. Changement d'époque, on ne terminera pas dans une église et on ne verra pas non plus la présence extraterrestre monstrueuse de la série télé originale. La transformation du cosmonaute sera aussi plus sobre. Si l'original, dont seulement deux épisodes sur quatre existent encore, était meilleur, plus ancré dans son époque, cette adaptation vaut le détour.

Dans le making of, on apprend les angoisses des acteurs qui ont rarement l'occasion de jouer en direct et se remémorent les moments les plus anxiolytiques, comme une perte de mémoire courte mais traumatisante, que je n'ai pas repérée en regardant la prestation. Le direct est rare de nos jours, du moins pour les dramatiques, et ça semble dommage à la vue de cet exercice bien réussit. Mario Giguère

RAISED BY WOLVES Saison 1 - Aaron Guzikowski avec Amanda Collin, Abubakar Salim, Winta McGrath, Travis Fimmel, Niamh Algar, 2020, États Unis, 10 épisodes

Sur une future Terre dystopique, une nouvelle religion s'est répandue sur tous les continents, menant à des guerres dévastatrices. Alors qu'on se prépare à évacuer les bons croyants pour survivre sur une nouvelle planète, un homme reprogramme des androïdes pour repartir une civilisation à neuf. Mère et Père, c'est leur noms, et des embryons débarquent sur un planète qui est loin d'être un paradis. Ils seront dérangés par un vaisseau de la grande migration et des créatures indigènes aux origines mystérieuses.

Difficile d'en dévoiler plus, mais il faut évidemment mentionner l'implication de Ridley Scott, réalisateur des deux premiers épisodes. Les androïdes semblent sorti tout droit de son univers. Je dois avouer que les personnages sont de prime abord antipathiques. Ce n'est qu'au fil de la saison que l'on développe de l'empathie pour Mère et Père. Dans le camp des vilains, Marcus (Travis Fimmel de la série Vikings), et sa compagne Sue sont des athées ayant volé l'apparence de croyants pour pouvoir quitter la terre, et sont on ne peut plus détestables. Le jeune Paul et les enfants qui s'ajoutent au groupe passent leur journées à se plaindre. Il faut donc faire preuve de patience pour être récompensé par un scénario fort sérieux et bourré de surprises qui est fascinant. Tourné en Afrique du Sud, l'immensité des décors naturels aide au dépaysement et les flashback sur une Terre en fin de vie sont anxiogènes. À voir et à suivre. Mario Giguère

RASEN - Kinoshita Takao/Nishitani Hiroshi, 1999, Japon, 13 épisodes

À la suite directe de la mini série RING, RASEN s'inspire très librement du deuxième volume de Koji Suzuki. Ando est ici un professeur d'école au lieu d'un pathologiste, et Sadako revient hanter tout ce beau monde et le virus se propage cette fois-ci par un cd-rom ! Langue originale japonaise oblige, je me suis perdu à plus d'une reprise dans les intrigues surnaturelles, surtout que sur 13 épisodes, on a droit à des sous-intrigues en grand nombre: résurrections apparentes; possession; cauchemars éveillés; retour sur une expérience carcérale aux ramifications surprenantes; prophéties de Nostradamus et disparitions lumineuses, entre autres. L'ensemble est filmé avec des cadrages imaginatifs, une excellente musique et des acteurs convaincants. Le générique est particulièrement réussi. Le drame au coeur du roman: la perte du fils d'Ando, est traitée de manière touchante et avec une différence qui frappe. La fin échappe aux sempiternels fins rose bonbons des produits télé japonais, bravo. Il faut absolument avoir lu le roman pour avoir une chance de s'y retrouver, mais l'écoute en vaut la peine. Mario Giguère

RETURN TO THE PLANET OF THE APES - animation supervisé par Doug Wilder, 1975-19776, États Unis, 13 épisodes de 30m, TV

Voici une curiosité que je n'avait pas vue à l'époque, une série de dessins animés adapté de la célèbre série de films, elle même adaptée très librement du roman de Pierre Boulle. On reprend les personnages simiesques: Cornelius, Zira, Zaius, le général Urko (qui vole littéralement la vedette à tout le monde) ainsi que Nova. Trois cosmonautes atterrissent sur ce qu'ils croient être une autre planète. Le grand blond aux yeux bleus, le noir et la brunette, trio indispensable, qui va cette fois-ci survivre tout le long des aventures. La trame de base est semblable, mais les différences peuvent surprendre. La cité des singes est une ville rappelant Washington au lieu du village sculpté du film, les humains qui se terrent dans la zone interdite ont des rayons laser qui leur sortent des yeux et ils s'avèrent pacifiques, sans parler des monstres qui peuplent la planète. Un singe géant à la King Kong, un serpent ailé et un serpent de mer vont en effet venir s'ajouter, magie du dessin, à l'univers déjà coloré de la Planète des Singes.

L'animation est plutôt inégale, les têtes de singes passant du passable à la belle stylisation. L'animation est somme toute limitée, budget de série du samedi matin oblige, et certains costumes aux couleurs criardes détonnent du reste. Les scénarios deviennent plus originaux dès que l 'on a "adapté" les deux premiers films de la série, je retiens la tribu des singes du nord, version tibétaines des primates. Ceci dit les rebondissement sont en général très convenus et l'adulte, qui n'est certainement pas le public visé, risque de s'ennuyer plus souvent qu'autrement. La série prend cependant du gallon et les derniers épisodes sont plus intéressants. A`réserver aux curieux et aux nostalgiques de la série. Mario Giguère

Les REVENANTS - Série 1 - Fabrice Gobert avec Anne Consigny, Clotilde Hesme, Yara Pilartz, Guillaume Gouix, Pierre Perrier, Laetitia de Fombelle, Swann Nambotin, 2012, France, 8 épisodes, durée moyenne 52m

Camille, adolescente, monte dans un bus de manière un peu réticente pour une excursion qui se termine en accident fatal pour tous les occupants. Quatre ans plus tard, elle revient à la maison, croyant être partie quelques heures. Le choc de ses parents, séparés depuis, de sa soeur jumelle qui a toujours mal vécu sa perte, de sa mère et de son nouveau conjoint est évident et compréhensible. Premier réflexe, la cacher. Mais d'autre morts reviennent dans le petit village en pleine campagne et réveillent de mauvais souvenirs, dont celui d'un tueur en série qui n'a jamais été attrapé et qui tout à coup récidive. Il y a aussi le niveau du barrage qui descend inexplicablement. Pourquoi tout cela arrive et comment est-ce possible ?

Adaptation du film éponyme de Robin Campillo sorti en 2004, qui était déjà une belle réussite, la série est un véritable cadeau de ses créateurs au public francophone qui croyait plus ou moins à la possibilité de voir une série fantastique de qualité trouver son public au pays de Brigitte Bardot. Si on continue d'aborder le sujet de manière sobre, comme dans le film, on construit une mythologie absolument fascinante, avec des personnages complexes et des surprises constantes. Les différents épisodes portent le nom des personnages sur lesquels l'épisode se concentre, mais tous ces personnages s'entremêlent jusqu'à aboutir au dernier épisode qui s'intitule simplement La Horde. On ne sera pas avare de violence, ni de maquillages spéciaux, les morts semblent graduellement avoir des problèmes à rester "normaux" et on aura même droit à quelques revenants bien mal foutus et on entendra .ne serait-ce qu'une fois, le mot zombie, merci pour l'audace que d'autres séries n'ont pas. Les acteurs sont excellents et subtils, on ne voit pas venir certains secrets bien gardés sur leur passé, ce qui a fait dire à certains que la série rappelait par moment le travail de David Lynch sur Twin Peaks. Beau compliment. Mais ici point d'humour, ni de Dale Cooper, mais l'ambiance sonore, remarquable, en est peut-être vaguement inspirée, en tout cas c'est magnifique. Idem pour les décors naturels, on a envie d'y déménager, si ce n'était de ces revenants. Un beau clin d'oeil à Mario Bava. La série est à suivre et nous laisse avec tellement de questions qu'on a bien hâte de voir la suite, qui prend du retard, l'équipe ne voulant commencer le tournage que lorsque tous les scénarios seront complétés à leur satisfaction. Voilà qui les distingue encore des séries américaines, qui sont partant pour faire un remake que je n'ose imaginer. Un pur délice. Mario Giguère

Les REVENANTS - saison 2 - Fabrice Gobert avec Anne Consigny, Clotilde Hesme, Yara Pilartz, Guillaume Gouix, Pierre Perrier, Laetitia de Fombelle, Swann Nambotin, 2015, France, 8 épisodes, durée moyenne 52m

Six mois plus tard, l'armée et les gendarmes sont sur place, à la recherche de policiers disparus, et pour tenter de trouver pourquoi le niveau d'eau continue de monter, forçant l'évacuation du village. Parmi les nouveaux personnages, Berg, nouvellement chargé de faire débloquer l'enquête sur l'inondation, qui a une bonne raison d'être sur place. Adèle va accoucher de l'enfant de Simon. Léna et son père Jérôme sont à la recherche de Camille et Claire. Le petit Victor est toujours avec Adèle, mais sa mère est une des nouvelles revenantes. La nouvelle vague de revenants dérange autant les vivants que les morts vivants. C'est en accumulant les flashbacks que l'on va tranquillement dévoiler les mystères.

Deuxième et dernière série, trois ans d'attentes après lesquelles Les Revenants auront perdu une partie de leur public, dommage. La diffusion à coup de deux épisodes par soirée pendant un mois n'a peut-être pas aidée, le climat étant toujours tellement dramatique. Pourtant, ceux qui prendront le temps de suivre la série seront récompensés puisqu'on aura les réponses à pratiquement tous nos questions. Il y aura bien quelques flous, les scénaristes choisissant de na pas désigner un personnage pour tout nous expliquer. La nature du phénomène, la résurrection inopinée de tous ces gens, relève du fantastique et aucun médecin ou savant n'est sur place pour théoriser le comment, mais on saura le pourquoi. On va donc passer beaucoup de temps 35 ans plus tôt. Les acteurs sont toujours aussi magnifiques dans des rôles que j'imagine difficiles, la mort et le deuil, la colère et l'incompréhension qui mènent à la violence étant toujours présent. Quelques scènes choc parsèment les épisodes et j'ai bien aimé, curieusement, voir une ou deux scènes ou les morts dévorent des vivants, près et loin des zombies de Romero. Je ne veux pas vous en dire plus, mais si vous avez aimé le film, la première série, ou si vous aimez les séries dramatiques et fantastiques, c'est encore une fois une réussite finement travaillée. Chapeau. Mario Giguère

RING: SAISHUUSHOU aka Ring: The Final Chapter - Fukumoto Yoshitoi, 12 épisodes - 1999, Japon

Le phénomène RING a fait l'objet de deux adaptations en miniséries et également un téléfilm. J'ai regardé la première série de douze épisodes d'une heure, adaptant le premier roman. Les scénaristes ont pris plusieurs libertés, autant au niveau des personnages que de l'intrigue. Asakawa est un homme, mais veuf avec un fils. Il sera aidé dans son enquête par une jeune assistante au lieu d'un collègue masculin plus âgé. L'intrigue se passe sur 13 jours et la cassette est une vidéo d'une chanteuse japonaise populaire qui contient les images et mots de Sadako en subliminal.

Si Sadako est au coeur du mystère RING, c'est bien le virus qui sera au coeur du scénario, dont les montées dramatiques sont bâties en montagnes russes, question de ménager l'histoire sur douze heures.

L'ensemble des comédiens joue dans le ton, Asakawa et son fils sont particulièrement bien interprétés. Yoichi, la jeune assistante, évidemment amoureuse secrètement d'Asakawa, n'est qu'une des concessions qui semble faite au public féminin. On intègre beaucoup de parapsychologie, en fait on fourre tout dans le panier et si parfois cela nous amène des scènes fort réussies, on baigne souvent dans un mélange incongru.

La trame sonore a souvent des parfums de PHENOMENA avec ses chants proches de l'opéra sur un fond d'électronique. Un thème final mielleux détonne de l'ensemble.

Je tenais à le voir par double curiosité, celle de voir une autre interprétation du drame de Sadako, et celle de voir une mini série d'horreur de 12 heures dont il y a peu d'équivalents, à part peut-être le KINGDOM de Lars Von Trier. Pas une réussite totale, mais pas non plus le désastre annoncé sur le site RINGWORLD. Mario Giguère

The RIVER - saison 1 - Oren Peli & Michael R. Perry avec Bruce Greenwood, Joe Anderson, Leslie Hope, Eloise Mumford, Paul Blackthorne, Thomas Kretschmann, 2012, États Unis, 8 épisodes, format 43m

Les créateurs de Paranormal Activity avaient imaginé un film a petit budget, toujours dans le genre cassettes vidéo retrouvées, cette fois-ci en Amazonie. Steven Spielberg convainc l'équipe de se lancer dans une série télé. On suivra donc une équipe de sauvetage censée retrouver le Dr Emmett Cole, perdu en Amazonie et officiellement mort. Son épouse et le producteur de son émission, ont tourné pendant des années une télé-réalité sur le monde magique de la nature, sur leur bateau, le Magus. On retrouve régulièrement d'autres enregistrements qui permettront peut-être de comprendre pourquoi il est parti sans son équipe habituelle, quelle est la source qu'il recherche et ou le retrouver.

Si la prémisse peut sembler intéressante, et le décor l'est sûrement, on se retrouve encore rapidement devant un grand bol de n'importe quoi, des démons, des fantômes, des infectés a la 28 jours plus tard, des poupées fantômes et des libellules qui transportent l'esprit des morts, sans parler de malédictions, de tarot, de résurrection qui tourne mal et d'organisation secrète infiltrée dans l'équipage. Les côtes d'écoutes ont rapidement diminuées et la série cancellée. Il se pourrait bien que, comme moi, beaucoup de gens qui ont osé suivre la série Lost pour se retrouver devant un final qui semblait se foutre de leur gueule des amateurs, n'ont pas voulu suivre cet assemblage hétéroclite de scénarios fourre tout qui ne s'en allaient nulle part. Comme c'est trop fréquent, les personnages sont pratiquement tous détestables, en commençant par l'épouse d'Emmet, qui l'a trompée avec le producteur, mais qui l'aime dans le fond, prête à faire mourir tout le monde pour retrouver son chéri. Le format est à son pire lors d'un épisode complet ou les gens regardent de la vidéo trouvée, la caméra se promenant des écrans au plan de groupe aux plans individuels de réactions, souvent incongrues. L'épisode de zombies est sans grande piste d'explications, le bateau fantôme dévoile la profonde naïveté des personnages principaux, les poupées qui bougent sont peut-être creepiesques, mais c'est du déjà vu. Pire, le tout est censuré, comme une vraie suite de série originellement familiale, avec le langage et le gore pixellisés. Bravo pour l'ambiance, tant pis pour le reste. Comme dans toute bonne production Spielberg, on a droit au quota de scènes émotives rose bonbon mielleuses pour balancer l'horreur. Le pilote est tourné à Puerto Rico par Jaume Collet-Serra, le reste est tourné à Hawaï, ce qui rappelle constamment la série Lost. Mario Giguère

SANCTUARY SAISON 1 - série créée par Damian Kindler avec Amanda Tapping, Robin Dunne, Emilie Ullerup, 2008, Canada, 13 épisodes format 60m

Le Dr Helen Magnus (Amanda Tapping) recrute Will Zimmerman pour son sanctuaire pour abnormaux, ce qu'on appelle communément des monstres. Ce n'est pas d'hier qu'elle s'occupe à temps plein à recueillir, capturer ou éliminer des créatures anormales ou extraterrestres, puisqu'elle a 157 ans. Qui plus est, elle a été fiancée avec le véritable Jack the Ripper, a côtoyé Tesla ou le docteur Watson. Son équipe va devoir affronter la Cabale, une organisation secrète qui veut exterminer tous les "abnormaux".

Série tournée dans des décors numériques et avec de nombreuses créatures également digitales, Sanctuary fait irrémédiablement penser à Torchwood et Primeval et La Ligues des Gentlemen Extraordinaires. Les emprunts sont nombreux de la part de cette équipe rôdée sur la saga Stargate SG1, qui ne se gênait pas non plus pour repomper des concepts populaires. Il faut donc un peu oublier ce que l'on connait déjà pour apprécier cette première saison, ou retomber sous le charme d'Amanda Tapping, ce que je fait avec plaisir ! Si la première aventure, adaptée des "webisodes" offerts auparavant, a un mutant qui ressemble étrangement à un jeune Jaffa avec son Goauld externe, on enchaîne avec une reprise presque littérale des Tribbles du classique Star Trek ! L'exploration des origines d'Helen Magnus et des "Cinq" est plus intéressante et son combat avec la Cabale rappelle bien d'autres séries comme Buffy. J'aime bien le bigfoot néanderthal qui fait partie de l'équipe, tout comme la fille de Magnus, jolie blonde qui manie bien les armes.

Je vais donc suivre la série, espérant que, comme Stargate, elle trouvera sa propre voix avec le temps. Mario Giguère

SANCTUARY SAISON 2 - série créée par Damian Kindler avec Amanda Tapping, Robin Dunne, Agam Darshi, 2009-2010, Canada, 13 épisodes format 60m

Après la conclusion fatale des attaques de la Cabale, l'organisation internationale est en reconstruction dans diverses villes. On adjoint à l'équipe Kate, qui a travaillé pour l'ennemi. On verra avec étonnement le réseau mondial de sanctuaires, qui doivent communiquer régulièrement avec Helen Magnus. Une des intrigues qui aura des conséquences importantes sur la saison nous fait découvrir progressivement Big Bertha, une créature abnormale hyper dangereuse que Magnus a fait passer pour morte mais qui est toujours vivante. Ce pieux mensonge va miner de l'intérieur la confiance des dirigeants envers Magnus.

On s'éloigne des repompages de la première saison, enfin presque, pour agrandir le réseau de sanctuaires, fort intéressant. L'arrivée de Kate ne fait pas oublier Ashley, mais on finit par l'adopter. L'équipe a donc plus d'ambition et d'originalité, et l'arrivée de Big Bertha en fin de saison sera un point fort remarquable. Qui plus est, on lui bâti une mythologie hindou et on inclut de manière astucieuse une danse typique de bollywood ! Un scénario fait bien un gros clin d'oeil à la série Resident Evil, et le combat de la pieuvre vampire contre le scorpion des mers se regarde avec un réel plaisir. Amanda Tapping est toujours aussi fascinante et entourée de monstres, vivement une autre saison ! Mario Giguère

SAN KU KAI, TOEI, 1979 

Bon sang mes aïeux !!! Quel bonheur de pouvoir revoir cette niponnerie zèdisante de ma jeunesse ! Incroyable ! En France, un éditeur a eu la bonne idée de nous sortir l'intégral en DVD - malheureusement, il me manque les 2 premiers volumes. Mais quelle merveille ! Décor ultra plastiquo-carton, maquillage méga ringue, costumes cheap-nul, dialogue ringardo-poilant, effets-spéciaux nases, scénarios giga-débile.... Il faut voir le ninja à trois visages se détripler, il faut voir le ninja oiseau-volant, il faut voir le wooky-monkey à la bouche immobile qui couvre mal la bouche du comédien qui se trouve en dessous, il faut voir les mouvements de caméra approximatifs, les flous involontaires et les plans mal cadrés. Il faut voir les chorégraphies au trampoline accélérées, il faut aussi les décors intérieurs des vaisseaux spatiaux. Et il faut voir la super méchante dans sa combinaison moulante qui est décidément trop bonne. Quel panard ! Finalement, il faut écouter ses superbes dialogues dont la logique n'a d'égal que la crédibilité, et il faut écouter le thème musical depuis toujours mythique. Ceci dit, au bout d'une heure et demie, ça devient un peu lourd. Kerozene

sankukai.planete

SANTA CLARITA DIET - Victor Fresco avec Drew Barrymore, Timothy Oliphant, Liv Hewson, Skyler Gisondo, 2017, États Unis, 10 épisodes

Sheila et Joel vendent des maison dans la petite ville de Santa Clarita, Californie. Quand Sheila meurt et revit mystérieusement, leur couple, avec leur fille Abby, va prendre un virage dramatique, ou presque. Leur maison coincée entre celles de deux policiers n'aidera rien, car Sheila n'a d'appétit que pour la viande, de préférence fraichement tuée, de préférence humaine. Sheila est une zombie, et le couple va tenter de continuer comme si de ren n'était. Bonjour les complications.

Netflix multiplie les séries et de toute évidence, ne frappera pas le gros lot à tout coup. Après un magnifique Stranger Things et un pénible The O.A., voici une comédie d'horreur pas vraiment horrifique et pas très drôle. Évidemment que Drew Barrymore et Timothy Oliphant sont bien, c'est vraiment les scénarios, qui ne plairont pas nécessairement aux fans de comédie ni d'horreur, qui pêche par manque d'excès ou de folie. Peut-être que les deux premières saisons de l'excellent EVIL DEAD m'ont gâté. Plus féroce et surtout plus sanglant et plus drôle. C'est qu'on en a déjà vus des films d'horreur à l'humour noir mordant, ici c'est plutôt une histoire de famille de banlieue comme en en voit depuis des année, l'épouse qui croque des hommes en plus. Il y a bien un début de mythologie intéressant sur les racines du mal, mais à la fin de cette première saison, c'est bien peu. On verra bien si d'autres saisons sauront trouver le grain de folie manquant pour en faire un incontournable. Mention spéciale au deux jeunes acteurs, Liv Hewson et Skyler Gisondo, qui jouent la fille de Sheila et le garçon de la famille voisine respectivement, pas mal plus intéressants que leurs parents. Mario Giguère

SGU STARGATE UNIVERSE - Robert C. Cooper & Brad Wright avec Robert Carlyle, Justin Louis, Alaina Huffman, Elyse Levesque, 2009, Canada/États Unis, 20 épisodes format 60m

Après Stargate SG1 et Stargate Atlantis, les créateurs ont senti le besoin de se renouveler. Nantis d'un budget plus confortable, on situe l'intrigue dans le vaisseau Destiny, à l'autre bout de l'univers ou une bande de militaires et de civils luttent pour leur survie tout en essayant de comprendre le vaisseau. Au passage ils rencontreront une nouvelle race extraterrestre menaçante et verront revenir la menace de l'alliance Lucian.

On s'éloigne donc en grande partie de la mythologie bien implantée et du format bien connu, mais on s'inspire faisant beaucoup de Battlestar Glactica ou Lost, voire Lost in Space ! Primo les scénarios qui doivent être suivis régulièrement, une caractéristique très "roman savon" qui était présente durant les dernières années de SG1. Il y a aussi le conflit constant entre militaires et civils, omniprésent dans Battlestar Galactica. La présence de l'acteur chevronné Robert Carlyle amène un ton beaucoup plus dramatique que dans les séries précédentes. Il n'y a qu'à voir les courtes présences ou Richard Dean Anderson fait ses petites blagues habituelles, qui tombent à plat sur les autres personnages. Ajoutez une dose de sexe inconnue jusqu'à date et on se retrouve devant un "soap" dans l'espace, mélodramatique à outrance, avec sa chanson régulière qui transforme des séquences en clip. Comparaison à LOST pour le calvaire permanent de tous les personnages, à l'exception du personnage d'Eli, le "geek" auquel le spectateur est supposé s'identifier. Comparaison à BSG et LOST IN SPACE avec le personnage de Rush, le Docteur Smith par excellence ou le messie de BSG, personnage certes complexe, mais aux apparences toujours traîtres.

Un irritant majeur, héritage de STARGATE SG1, les pierres qui permettent de prendre la place, de changer de conscience, avec quelqu'un sur Terre. Une source trop grande de nostalgie, de mélodrames tous ressemblants, oui c'est difficile d'être loin de ses proches. Les quelques épisodes ou l'on débarque sur une planète ressemblent par contre beaucoup trop à SG1 et détonnent du reste.

Ceci étant dit, tout cela est très bien mis en scène et les acteurs sont attachants. La première saison d'une nouvelle série, spécialement pour l'équipe de Stargate, est souvent une période ou on se cherche et le meilleur est certainement à venir. Mario Giguère

SPIDERMAN - la télésérie Japonaise, 1978

Les Japonais ont adapté Spiderman pour la télé à la fin des années 70. Très adapté ! Piqué par une araignée extraterrestre, un jeune japonais aura des pouvoirs fabuleux, et un truc à brancher au poignet qui lance une grosse corde et un robot géant pour s'attaquer aux vilains monstres de 50 pieds qui attaquent la terre ! L'araignée semble lui jaser régulièrement, en fait on a greffé la genèse d'Ultraman de façon assez rigoureuse, vu en version originale japonaise, j'en manque les possibles subtilités. Gros monstres, gros robots, effets à rabais, deuxième épisode avec un hommage à Sergio Leone, les deux premiers épisodes que j'ai vus sont une source de ravissement pour amateurs des séries de la Tsuburaya et de la Toei. Mario Giguère

STAR TREK: PICARD - Akiva Goldsman, Michael Chabon, Kirsten Beyer, Alex Kurtzman avec Patrick Stewart, Alison Pill, Isa Briones, Evan Evagora, Michelle Hurd, Santiago Cabrera, 2020, États Unis, 10 épisodes

Chronologiquement, on débute vingt ans après Star Trek Nemesis et Picard, à la retraite bien méritée, s'occupe paisiblement de son vignoble en France. Il songe à la mort de Data et la disparition de Romulus, tel que vu dans Star Trek sorti en 2009. Il va rencontrer une jeune femme qui s'avère reliée à Data.

La Nouvelle série centrée sur un Picard vieillissant manque un peu de saveur originale. On a beau l'entourer de personnages plus jeunes, d'explosions et de visites chez les copains d'une autre époque, ça sent un peu le réchauffé. On nous demande d'imaginer la fédération corrompue de l'intérieur, on nous apporte sur un plateau d'or un pseudo Han Solo et on découvre qu'un personnage est un androïde et on retourne au leitmotiv maintes fois visité dans la série Star Trek the Next Generation: est-ce que le Lieutenant Commandant Data est une machine ou un être humain simplement différent. On connait la réponse selon Picard parce qu'on l'a donnée à plusieurs reprises. Le plaisir de revoir Seven of Nine et la qualité des effets spéciaux ne sauraient nous faire oublier que l'on ne nage pas dans l'inconnu mais dans le convenu, dans ce monde bien connu, Un peu plus de Bing Bang Boum et de nouveaux personnages séduisants ne changent pas une recette de base bien connue. On annonce deux autres saisons à venir. Mario Giguère

 

STARSKY ET HUTCH - William Blinn Avec David Soul, Paul Michael Glaser, Antonio Fargas, Bernie Hamilton et diverses Guest Stars telles que Jeff Goldblum, Dani deVito, T.Bailey, etc... , 1975 à 1978, États Unis, 87 épisodes

En ce 28 aout, c'est l'anniversaire de David Soul et je me dis qu'il est temps pour les deux nigauds de débarquer sur le club dans un hurlement de pneus au volant de leur superbe bolide rouge.

Pour la forme présentons un peu les personnages. Deux flics des années 70, l'humour un peu lourd et facile, font respecter la loi de manière héroïque n'hésitant pas à sauter sur les capots et brûler les feux rouges et toujours incorruptibles. Mais en bons machos, dès qu'un jupon passent c'est la course à celui qui l'atteindra le premier. Ils sont toujours aidés par un indic au courant de tout ce qui se passe dans la ville, Huggy Bear aka Huggy les bons tuyaux.

Le quota d'humour est maintenu à chaque épisode grâce au Capitaine Dobey qui a droit à une scène d'humour tournant autour de lui par épisode au moins. L'action est toujours au rendez-vous, nos deux héros n'hésitant pas à se servir de leurs armes mais toujours pour la bonne cause.

Qui ne connaît pas cette série qui est passée, repassée et repasse encore quand les chaînes de télé ne savent plus quoi passer. Elle a prit quelques rides, bien entendu, mais c'est toujours un plaisir de se replonger dans cette série culte.

Surtout de nos jours, c'est agréable de se plonger dans cette ambiance typique des années 70. Les tenues vestimentaires, les voitures américaines à chaque coin de rue, etc... Et bien entendu la superbe Ford Gran Torino de Starsky.

Mais pour ceux qui aiment, il s'agit vraiment d'une bonne série bien délirante. Un humour parfois un peu idiot mais agréable, des scènes originales et parfois bien surprenantes et drôles. De l'action, une grosse voiture. Persos, malgré l'âge déjà avancé de la série, je ne pouvais m'empêcher d'acheter les coffrets de la série récemment sortis chez Columbia Tri-star. Mais la bande son française est bien moins bonne que la version originale. Les doublages de l'époque ne respectaient pas beaucoup les originaux.

Récemment la série a bénéficié d'une adaptation peu réussie en jeux vidéo et d'un film avec Ben Stiller. Film plutôt parodique de la série qu'un remake moderne. Dragonvolfied

STRANGER THINGS - Matt Duffer & Ross Duffer avec Winona Ryder, David Harbour, Finn Wolfhard, Millie Bobby Brown, 2016, 8 épisodes

En 1983, dans une petite ville américaine nommée Hawkins, un jeune garçon disparait mystérieusement. Sa mère et ses copains font tout en leur pouvoir pour le retrouver, en vain. Le Shérif croit d'abord à une fugue mais se rend compte rapidement qu'il se passe plus de choses curieuses qu'il ne le croit dans sa ville et les environs. Une jeune fille sans nom apparaît de nulle part.

Énorme succès sur Netflix pour cette série originale qui a justement comme principal intérêt qu'elle est loin d'être originale, s'inspirant de manière avouée des films des années 80. Hommages répétés, donc, à Spielberg, Carpenter, Cameron, Hooper, De Palma et bien plus, mais dans un amalgame qui nous garde en haleine et une distribution remarquable. Chapeau à Millie Bobby Brown, jeune actrice anglaise qui joue le rôle de la mystérieuse Eleven et qui tiens la série sur ses épaules. Une intensité dans le regard et un jeu physique admirable. Les autres gamins ont des rôles plus stéréotypés, entre autres le petit comique de service, dans des épisodes souvent dramatiques ou ils s'en tirent bien. Wynona Rider et David Harbour sont également très bons. Le personnage de Ryder n'est pas sans rappeler Richard Dreyfuss dans Rencontres du Troisième Type. J'avoue ne pas avoir immédiatement reconnu Matthew Modine, grisonnant. Les férus de conspirations et de paranormal auront entendu parler des expériences du gouvernement avec les personnes qui disaient avoir un don, d'autres auront en mémoire Fury de Brian de Palma. Mais étaler la longue liste de références serait fastidieux et les créateurs de la série ne s'en cachent pas et l'hommage est une belle réussite. Le suspense vous accroche dès le début et le crescendo ne lâche pas jusqu'à la fin. Le pari des frères Duffer est une réussite. Vivement le retour de la bande de copains sur une autre aventure ! Mario Giguère

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