Les années 40 c'est encore les serials formidables de Flash Gordon et autres héros, les savants fous et la domination de Boris Karloff et Bela Lugosi, mais aussi le début des comédies avec Bud Abbott et Lou Costello.

ABBOTT & COSTELLO MEET FRANKENSTEIN - Charles Barton avec  Bud Abbott, Lou Costello, Lon Chaney Jr., Bela Lugosi, 1948, États Unis, 83m 

Dracula veut installer le cerveau d'Abbott dans la tête de Frankenstein, question d'avoir un monstre niais qui ne se rebellera pas. Mais le Loup garou s'y oppose avec l'aide des deux nigauds.

Voilà une franche pantalonnade qui fait encore sourire. La présence de Lugosi et Lon Chaney Jr, qui ont le mérite de garder leur sérieux devant les pitreries du duo humoristique, y sont pour beaucoup dans la réussite de ce petit scénario ingénieux pour réunir tout ce beau monde. Avec un bon documentaire sur le DVD et une galerie bien fournie de photos et affiches. Mario Giguère

BLACK FRIDAY - Arthur Lubin avec Boris Karloff, Stanley Ridges, Bela Lugosi, Anne Gwynne, 1940, États Unis, 70m

L'inclusion de Black Friday dans le coffret "Bela Lugosi Collection" est un peu insultante dans une collection dédiée à Lugosi, qui tient ici un rôle très mineur (et y est particulièrement mauvais). Cette idée de transplantation de cerveaux est certes abracadabrante, mais est presque sauvée par le jeu magistral de Stanley Ridges dans un étonnant double rôle, celui d'un affable scientifique et d'un dur criminel. Ce rôle était d'ailleurs dédié à Karloff, qui l'a refusé après réflexion, jugeant ne pas avoir le talent nécessaire pour devenir un convaincant gangster américain. Il devient donc un autre scientifique, retors celui-là. Ce qui amena donc Lugosi à rétrograder son personnage en celui d'un mafioso new-yorkais (!). Mauvaise idée. Pour vendre le film à un public commençant à en voir trop de ce genre, un hypnotiseur professionnel fut engagé dans le but de mettre Lugosi en transe pour le tournage de sa scène de mort (il étouffe dans un placard à balais!). Bon, OK. Une autre production qui vaut le coup d'œil mais dont, encore une fois, l'inclusion dans ce coffret demeure louche. Blundering Man

Le Dr Sovac (Boris Karloff) marche en direction de la chaise électrique et il s'arrête pour remettre à un journaliste ses notes sur son expérience qui racontent l'histoire que nous allons voir. C'est par un malheureux vendredi 13 que le professeur Kingsley est frappé par une voiture conduite par un malfrat poursuivit par des tueurs. Sovac ne voit qu'une seule solution pour sauver la vie de Kingley, lui greffer une partie du cerveau du bandit, Red Cannon. Cannon meurt et Kingsley vit, mais il a des visions qu'il n'arrive pas à comprendre. Sovac se rend compte que Cannon avait caché la mirobolante somme de $500,000 et il se met à rêver au laboratoire qu'il pourrait se construire et ainsi poursuivre ses recherches avec un tel magot. Il va donc pousser Kingsley à laisser Cannon prendre le contrôle, dans un effet à la Jekyll & Hyde, changeant d'apparence. "Cannon" s'empresse de tuer un à un ses anciens copains qui ont voulu sa mort, retrouvant sa bien aimée avec laquelle il pense partir vers l'Amérique du Sud. Ce qui ne plait pas à Sovac.

La bande annonce affirme que Bela Lugosi a joué la scène de sa mort, étouffé dans un placard hermétique, sous hypnose. C'était à tout le moins une manière de laisser croire à un rôle plus étoffé, car Karloff est bien plus présent et c'est bien Stanley Ridges, dans les deux rôles de Kingsley et Cannon qui a la belle part du gâteau. Évidemment que cette transformation n'a rien de réaliste et tiens plus du fantastique et c'est ce qui la rend plutôt fascinante. Sinon ca demeure un drame de gangster bien ficelé mais qui ne réinvente pas la roue, matiné de l'éternel message qui veut qu'on ne doit pas se substituer à Dieu et qu'on ne doit pas faire vivre artificiellement les mourants. N'empêche que Sovac semble plus pressé d'avoir son argent et son laboratoire que de vouloir le bien être de son ami ! Anne Nagel et Anne Gwynne sont ravissantes comme ces pin up des années 40 savaient l'être. Un film intéressant sans être un indispensable où il fait bon retrouver Karloff et Lugosi ! Mario Giguère

The CORPSE VANISHES aka Case of the Missing Bride - Wallace Fox, 1942, États Unis

Bela Lugosi est le docteur Lorenz qui envoi des spécimens rare d’orchidées à de belles et jeunes mariées, qui, une fois respirées, fait mourir les maris, et le vilain docteur va les kidnapper et les emportent dans son laboratoire secret pour leur faire un prélèvement de glande et l'injecter dans le corps de sa femme (qui en parait 70). Pour accomplir cette tache il n'est pas seul. Il a l'aide d'une vielle dame et de son fils hideux et stupide et d'un nain. Thème qui sera exploité plus d'une fois. Un petit bijou qui se regarde bien toutes les lumières fermées. Rana

FRANKENSTEIN MEETS THE WOLFMAN aka Frankenstein contre le Loup Garou - Roy Wiilam Neill avec Lon Chaney jr, Bela Lugosi, Ilona Massey, Patrick Knowles, 1943, États Unis, 74m

Quatre ans après les évènements de THE WOLFMAN, deux pilleurs de tombes entrent dans le caveau des Talbot et ouvrent la tombe de Larry. Malheureusement, c'est soir de pleine lune et l'homme loup se lève à nouveau ! Larry se réveille le lendemain dans un hôpital de Cardiff (ce n'était pas mentionné, mais le premier film se passe en Angleterre) et il est traité pour une blessure à la tête par le docteur Mannering. Il sort la nuit pour tuer sous sa forme de loup garou et presse la police et le médecin de croire qu'il est bien l'homme qu'il dit être. Incompris, il s'enfuit et part à la recherche de Maleva, la vielle gitane, mère de celui qui l'a infecté. Talbot l'implore de le guérir ou lui faire connaître le repos éternel, l'idée qu'il va tuer d'autres innocents le perturbe sans fin. Maleva l'amène voir les Frankenstein, mais le Docteur est décédé. Il rencontre cependant sa fille, qui refuse de lui indiquer ou sont les livres qui expliquent les secrets de son père. Larry fait ses recherches et découvre le monstre de Frankenstein congelé dans les sous-sols du château. Mannering le retrouve et avec l'aide de la Baronnne Elsa Frankenstein, il rééquipe le laboratoire pour guérir Talbot et du coup tuer la créature de Frankenstein. À moins qu'il n'ait une autre idée en tête...

Mis à part un intermède musical lors de la fête du nouveau vin, et sa chanson improbable au refrain de FA-LO-LI, FA-LO-LO, le scénario ménage la chèvre et le chou et ne satisfait pas les promesses de son titre. C'est véritablement Larry Talbot qui est la vedette du film, le monstre de Frankenstein, avec un Bela Lugosi sous le maquillage qui ressemble à une caricature de celui de Karloff, est très peu présent. On aura bien droit à un peint combat vers la fin, trop peu, trop tard. Que l'on pense aux spectaculaires affrontements de KING KONG CONTRE GODZILLA et on voit que le concept, tout nouveau, de deux monstres qui se rejoignent le temps d'un film, sera mieux servit par la suite. Tous les personnages autres que Talbot sont brièvement aperçus, on aurait bien aimé que la Baronesse Frankenstein, superbe Ilona Massey à l'accent bien étrange, s'occupe toute seule de faire revivre le laboratoire. Curt Siodmak a visiblement voulu trop en mettre dans le scénario, peut-être une commande du studio.

N'empêche qu'on peut y trouver son compte et que cette chanson qui énervera énormément Talbot, car on y chante que la vie est courte et la mort est longue, nous reste dans l'esprit longtemps: FA-LO-LI, FA-LO-LO ! Mario Giguère

GHOST OF FRANKENSTEIN aka Le Spectre de Frankenstein - Erle C. Kenton avec Cedric Hardwicke, Bela Lugosi, Lon Chaney Jr, Lionel Atwill, 1942, États Unis, 67m

Dans le village ou Frankenstein a créé son monstre, on est certain que la présence du château est la source des malheurs qui s'abattent sur la populace, alors on va le détruire. Se faisant, Ygor, jadis pendu et puis criblé de balles par le fils de Frankenstein, toujours en grande forme, va découvrir le monstre, préservé dans le lac de souffre en ébullition ou il était tombé. Ygor s'empresse d'amener le monstre chez l'autre fils Frankenstein, Ludwig, qui s'occupe d'un hôpital psychiatrique. Au passage, voulant aider une jeune fille, la créature tue rapidement deux hommes, ce qui l'amène rapidement en cour. Le colosse s'échappe facilement et se réfugie avec Ygor dans la clinique de Ludwig Frankenstein. Ludwig, visité par le fantôme de son père, a la folle idée de changer le cerveau du monstre et Ygor aimerait bien ne faire qu'un avec son ami.

Mené à un rythme très rapide, peut-être pour ne pas que le spectateur ne se pose trop de questions, on ne s'ennuie certes pas et on a droit, effectivement, au fantôme d'Henry Frankenstein, brièvement. Lon Chaney Jr continue d'interpréter le monstre tel que vu dans le précédent film, muet et a surtout de l'impact en compagnie de la petite fille, minuscule mais pas effrayée du tout devant le géant. Lugosi continue d'en faire un max et est d'un enthousiasme étonnant. Lionel Atwill change de rôle, lui qui était policier dans SON OF FRANKENSTEIN, il devient assistant de Ludwig. La fille de Ludwig est en amour avec le chef de police de la place, ce qui complique les choses. On est loin de la mise en scène inventive de James Whale, Erle C. Kenton, remballera plus tard les HOUSE OF FRANKENSTEIN et HOUSE OF DRACULA. Le film ne circulait pas autant que les originaux et c'est donc la première fois que j'avais la chance de le regarder. On est plus près de la série B avec un scénario limite portnawak, mais pour les performances de Lugosi et pour voir Chaney s'essayer à interpréter le monstre, je suis bien content de l'avoir vu. Mario Giguère

The MAD MONSTER - Sam Newfield avec George Zucco, Glenn Strange, Anne Nagel, 1942, États Unis, 77m

Le docteur Lorenzo Cameron (George Zucco) est frustré d'avoir vu ses théories ridiculisées par ses compères. Pour prouver que l'instinct animal est toujours présent chez l'homme et peut être remonté à la surface, il inocule du sang de loup à son homme à tout faire. Celui-ci (Glenn Strange) se transforme alors en loup-garou, tuant enfant et adulte lors de ses épisodes de lycanthropie nocturne. Cameron se servira de lui pour tuer ses adversaires scientifiques. Sa fille contacte son copain journaliste qui arrive et pose trop de questions...

Sam Newfield est un artisan prolifique qui a réalisé beaucoup de films de genre, du western à l'horreur, passant à la télévision en fin de carrière. Rien de bien mémorable ici, la prémisse sentant le réchauffé déjà en 1942. George Zucco m'a toujours paru un ersatz de Bela Lugosi, moins la saveur de l'accent de l'interprète de Dracula. Plus intéressante, la prestation de Glenn Strange, qui se retrouvera plus tard dans la peau de Frankenstein, un homme au physique imposant, qui a ici un rôle de simplet assez primaire. Les transformations sont nombreuses mais pas très spectaculaires de nos jours. On préfèrera revoir THE WOLFMAN, son inspiration, mais on est content d'avoir rencontré ce cousin peu connu.

Il est surprenant de voir le scénariste Nigel Kneale reprendre l'idée de base pour en faire plus tard un magnifique épisode de la télésérie BEASTS en 1976. Mario Giguère

MAN MADE MONSTER - George Waggner avec Lon Chaney Jr, 1941, États Unis  

Voici un petit film d'horreur de la Universal comme on en a produisait plein à l'époque. Lon Chaney Jr joue un type pas trop futé qui sert de cobaye à un savant fou, joué par Lionel Atwill, qui essaie de prouver que l'homme peut vivre d'électricité. Notre Lon tue le bon savant, pas le fou, et on le condamne à, vous avez deviné, la chaise électrique. Lon brille de partout et son sort est pathétique. Quelques bons moments, pas trop de budget, une combinaison de caoutchouc ringarde, bref un bon moment à passer si on n'est pas trop exigeant. Mario Giguère

the MONSTER AND THE GIRL, Stuart Heisler, Ellen Drew, Robert Paige, Paul Lukas, 1941, États Unis, 65m

Susan rêve de connaître la grande ville, mais c'est plutôt une conspiration malsaine qui amènera son frère à être accusé d'un crime qu'il n'a pas commis. Évidemment, un savant ( George Zucco ) lui offre de transplanter son cerveau dans un gorille après qu'il sera électrocuté. Celui-ci accepte de dépit, mais il en profitera pour se venger dans le corps du puissant gorille !

Ce qui commence comme un drame sordide, vire au fantastique avec cette transplantation de cerveau, qui donne des airs de RUE MORGUE au film. Le gorille offre une bonne performance et la réalisation est étonnamment sobre. Un bon petit film d'une autre époque. Mario Giguère

The MONSTER MAKER - Sam Newfield, 1944, États Unis

Lors d'un concert, le docteur Markoff ( J. Carrol Naish ) n'a de yeux que pour la fille du pianiste qui ressemble comme deux gouttes d'eau à sa défunte épouse. Expert en acromégalie, une maladie véridique qui difforme les extrémités du corps ( maladie dont souffrait l'acteur Rondo Hutton, souvent employé dans les séries B de l'époque ), le docteur inocule la maladie au pianiste pour le forcer à lui donner sa fille comme épouse.

Scénario classique ou un scientifique travaille sur les glandes, avec un gorille dans le laboratoire et quelques scènes d'hypnotisme, le film se distingue par son approche qui exploite une maladie réelle. Mais tout cela est approché de manière très conventionnelle et finalement, au-delà du choc de la détérioration rapide du pianiste, on a affaire à une petite série B, bien roulée, mais pas géniale. À noter dans le rôle du serviteur de Markoff, l'acteur Glenn Strange, qui incarne la créature de Frankenstein dans plusieurs films de la Universal. Mario Giguère

UNKNOWN ISLAND aka L'ÎLE INCONNUE - Jack Bernard avec Virginia Grey, Phillip Reed, Richard Denning, Barton MacLane, 1948, États Unis, 72m

L'aventurier Ted Osborne a convaincu sa fiancée Carole (Virginia Grey) de financer une expédition pour retrouver l'île qu'il a survolée durant la guerre et ou il a aperçu des créatures préhistoriques. On loue un bateau d'un capitaine retord et libidineux qui accepte en amenant également John (Richard Denning) qui a vu les bêtes et peut retrouver l'emplacement de l'île. Entre l'équipage qui menace de se mutiner et les périls de l'île qui abrite réellement des dinosaures, l'aventure sera périlleuse !

Six ans avant Godzilla, voici le premier film de dinosaure avec des hommes en costume de caoutchouc. Alors évidemment qu'il faut les prendre avec un grain de sel, mais la vision de ces nombreux bipèdes qui avancent péniblement ou de ces brontosaures qui semblent de petites maquettes, est tout simplement savoureuse. On est cependant fort surprit par ce gorille préhistorique, joué par le vétéran Crash Corrigan, à moins qu'il ne soit dans un des tyrannosaures, qui détonne, et il est difficile de savoir quelle grandeur il a, lui qui semble ici un peu plus grand que les humains, là se bat contre un Tyrannosaure ! La belle Virginia Grey laisse peu à peu tomber son excuse de fiancé pour s'intéresser au beau Richard Denning tout en repoussant constamment les avances du capitaine. Ce n'est pas un triangle amoureux, c'est la quadrature du cercle ! On pose régulièrement la question réentendue depuis, au nom de la science, peut-on mettre en péril des vies pour, en l'occurrence, prendre des photos ? On imagine que Carol va s'amuser pas mal après le film et pour ce qui est du sort de l'île, nul sait si elle devient un endroit pour touristes ou si elle sera victime d'un volcan, le sort habituellement réservé à ces endroit mythiques.

Loin des lézards maquillés habituels à l'époque, il fait bon voir ces dinosaures factices qui en feront rigoler plus d'un. Dans le documentaire de 52 minutes inclut, Alain Petit fait le tour des récits de mondes perdus, de leurs adaptations et des rip-off. C'est l'occasion d'évoquer le premier ONE MILLION B.C avec Victor Mature et ses lézards sur lesquels on a collé cornes et crêtes et qui ont servit de stockshot dans une dizaine de films subséquents. Petit évoque aussi les conditions difficiles de tournage et le procédé couleur qui donne des teintes si typiques. On croirait régulièrement être devant un film colorisé, que non, et cette palette singulière ajoute au charme nostalgique, à l'impression d'entrer dans un monde différent ou tout est possible. Petit racontera finalement comment il a vu dans sa jeunesse le film en salle française et comment il est toujours aussi magique pour lui. Un documentaire indispensable. Galerie de photos et bandes annonces complètent le dvd édité chez Artus Films. Mario Giguère

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