1913 - 1994

Le regretté Peter Cushing, le grand gentleman de l'horreur gothique anglaise, est un de ces rares acteurs dont la simple présence rehausse l'intérêt de n'importe quel film, fut-il à budget minime. 

Les 7 VAMPIRES D'OR aka Legend of the 7 Golden Vampires - Roy Ward Baker et Chang Cheh avec Peter Cushing, 1974, Hong Kong/Angleterre

On retrouve Peter Cushing (La guerre des étoiles) dans son rôle de Van Helsing (Maîtresses de Dracula, Dracula 73, etc. ...). Cette fois Dracula a décidé de faire une visite en chine afin de régner sur les 7 vampires d'or. Ces derniers forment une sorte de secte meurtrière dont Dracula est le chef sous les traits d'un grand-prêtre dans un village maudit ou il peut à sa guise faire sortir de terre une armée de zombies aux longs-cheveux.

Van Helsing accompagné de son fils sont justement en Chine pour parler des vampires, contactés par un guerrier chinois et sa troupe (un groupe de guerriers dont chacun à son arme précise et recouverte d'argent) ils vont se diriger vers ce village pour combattre le mal (et donc, à leur grande surprise y retrouver ce bon vieux Dracula).

Voilà un film de plus dans la lignée du comte Dracula. Mais cette fois ça se passe en chine. On a un donc un croisement entre les films habituels de Dracula et ceux de kung-fu des années 70 comme les anciens Jackie Chan. La façon de filmer est la même ainsi que le son affreux des combats et le bruit des épées. On a droit à donc des combats entre chinois armés avec la bonne vieille chorégraphie. Tous ceux qui ont vu au moins un vieux film de kung-fu savent de quoi je parle.

Le film est co-produit par la Hammer et les frères Shaw. Dragonvolfied

1984 aka BBC Sunday Night Theatre: 1984 - Rudolph Cartier avec peter Cushing, Donald Pleasance, André Morrell, Yvonne Mitchell, adapté par Nigel Kneale, 1954, Royaume Uni, 120m, TV

Je n'ai toujours pas lu le classique de George Orwell, écrit en 1948 (d'ou le titre ou l'on inverse simplement les deux derniers chiffres ) sur le totalitarisme. Mais ses enjeux sont très connus, l'oeuvre souvent citée (incroyable quand on pense à l'émission de téléréalité BIG BROTHER) et l'adaptation des années 80 est toujours appréciée. Fort de leur collaboration sur Quatermass et après une adaptation de Wuthering Heights, Nigel Kneale et Rudolph Cartier s'attaquent au chef d'oeuvre d'Orwell.

Peter Cushing joue le rôle de Winston Smith, fonctionnaire dans cette réalité ou Big Brother surveille et contrôle tout. Il se doute de plus en plus que Big Brother n'est pas tout ce qu'il parait être et il écrit en secret son journal intime ou il étale sa rage contre le système. Il tombe amoureux de Julia, sentiment complètement interdit, et vit son idylle dans le secret le plus total, mais Big Brother le rattrape.

Le récit est surprenant, on l'a souvent dit, pour sa vision d'un futur de plus en plus vrai. Les caméras sont partout dans 1984, comme aujourd'hui, et le gouvernement contrôle de plus en plus le moindre geste de nos vies, élève nos enfants et nous conte des mensonges à satiété. Peter Cushing est sublime dans le rôle de Winston, nous faisant vivre ses frustrations, ses rages, sa rébellion. Donald Pleasance est le travailleur moins prudent qui sera le premier "rééduqué". La mise en scène est très impressionniste dans ses éclairages. Cartier, alors producteur et réalisateur, deux tâches désormais toujours séparées, est en parfait contrôle de son sujet, illustrant une paranoïa frénétique. Nigel Kneale offre la meilleure adaptation réputée du roman, et recevra les foudres du public, choqué par le sujet et l'approche crue. Kneale touchera les même cordes sensibles dans THE YEAR OF THE SEX OLYMPICS et dans un projet refusé qui se rapproche énormément du film SUICIDE CLUB. Magnifique. Mario Giguère

THE ABOMINABLE SNOWMAN aka Le REDOUTABLE HOMME DES NEIGES - Val Guest, 1957, Angleterre

Dans cette production Hammer Films tournée en noir et blanc, se déroulant sur les hauteurs des montagnes tibétaines et mettant en scène Peter Cushing dans le rôle du Dr. Rollason, une expédition à priori motivée par des intérêts scientifiques se lance sur les traces du mythique yeti - malgré le désaccord du Lama local. Mais si les motivations du bon Rollason correspondent effectivement à une soif de savoir, celles de ses compagnons de cordée s'avèrent en réalité bassement pécuniaires. L'ambiance au sein de la petite équipe se désagrège alors au fil de l'expédition pour devenir explosive lors de leur arrivée sur le territoire de l'Homme des neiges.

Val Guest signe ici un film fantastique à discours humaniste dans lequel les monstres ne sont pas les grands poilus des montagnes mais bel et bien les êtres humains aveuglés par leur cupidité et leur égoïsme. Le yeti ne devient alors qu'un prétexte aux propos d'un scénario à message classique tout en sachant rester accrocheur, et ne bénéficie donc que d'une courte mais mémorable présence à l'écran. Cushing campe un scientifique au sens de l'éthique inversement proportionnel à son dévouement matrimoniale et est comme toujours très convaincant - même dans la peau d'un alpiniste émérite malgré un physique peu athlétique. On retiendra encore les décors des montagnes enneigées reconstituées en studio qui confèrent à l'ensemble un attachant charme rétro. Kerozene

ASYLUM - Roy Ward Baker avec Britt Ekland, Peter Cushing, Herbert Lom, scénario Robert Block, 1972, Angleterre

Un jeune psychiatre qui répond à une offre de poste dans un asile psychiatrique se voit offrir une épreuve très spéciale pour avoir le poste: découvrir parmi quatre patients qui est le directeur de l'asile qui est devenu patient il y a peu de temps.

Film à sketches de la compagnie Amicus, Asylum offre une bonne dose d'horreur sous la plume de Robert Bloch. Le sketch avec Barry Morse et Peter Cushing en père qui commande un costume spécial pour son fils est mémorable, de même que le dernier avec Herbert Lom qui crée de petits golems. Charlotte Rampling interprète une femme perturbée par une copine qui n'existe peut-être pas. Robert Powell joue le jeune psychiatre qui aura bien de la difficulté à s'y retrouver et pour une fois, on ne voit pas venir la solution à l'avance. Un bon moment. Mario Giguère

AT THE EARTH'S CORE - Kevyn Connor avec Peter Cushing, Doug McLure et Caroline Munro, 1976, , Angleterre, 90m

Le professeur Perry ( Cushing ) et son assistant Innes ( McLure ) inaugurent la taupe, un appareil capable de voyager dans la terre. Mais leur voyage qui devait leur faire traverser une colline les amènent au centre de la Terre, à Pellucidar, ou ils affronteront les Mahars, les Bal-Sagoth et autres monstres inconnus du centre de la terre ! Heureusement, il y a quelques avantages, comme la jolie princesse Dia ( Munro ) qui les accompagne comme prisonniers et futur repas des Mahars.

Produit par Rosenberg et Subotsky, le duo de la firme Amicus, l'adaptation du roman d'Edgar Rice Burroughs était déjà à sa sorte un des derniers vestiges de l'industrie du film d'aventure familial, voué à bien des misères dans les cyniques années 70. Si la réalisation s'en tire très bien, elle souffre d'un budget réduit qui apporte un flot de monstres aux allures grotesques. Cushing cabotine à souhait, mais le rôle principal est somme toute bien défendu par McLure, un peu gras du bide, mais dans le ton. Le montage est rapide et la bande son ajoute énormément à l'atmosphère. J'ai toujours un faible pour Caroline Munro, aux dialogues minces, mais à la présence inoubliable. Un bon petit film d'aventure classique. Mario Giguère

The BEAST MUST DIE aka LE MYSTÈRE DE LA BÊTE HUMAINE - Paul Annett avec Peter Cushing, Calvin Lockhart, Marlene Clark, Michael Gambon, Charles Gray, Anton Diffring, 1973,  Grande-Bretagne, 1h37

Tom Newcliffe, riche excentrique, invite un groupe de personnes à séjourner dans sa demeure, entièrement équipée (parc comme intérieurs) d'un système de surveillance très perfectionné. Chaque invité est lié à une mort suspecte et Newcliffe est persuadé que l'un d'eux est un loup-garou. La pleine lune approchant, il est certain de le voir se dévoiler, lui offrant l'occasion d'accrocher un ultime trophée de chasse à sa collection...

Produit par la compagnie Amicus, ce film se présente comme un Cluedo. Avant le commencement, le spectateur est en effet prévenu : il va être question de découvrir, d'après les indices fournis à l'écran, lequel des protagonistes est le loup-garou. Peu avant le dénouement, l'action s'interrompra trente secondes pour que chacun ait le temps de dire de qui il s'agit.

Cette règle du jeu n'est pas la seule originalité de ce film. Le mythe du lycanthrope se retrouve en effet mixé avec de nombreux éléments très disparates parmi lesquelles la blaxploitation (Newcliffe est noir et l'excellente bande-son ne déparerait pas dans un film de Jack Hill ou de Gordon Parks) et le "whodunit" à la Agatha Christie. On suit avec intérêt les péripéties de ces richards, pris au piège de la grande maison isolée. En revanche, les "indices", annoncés dans le "carton" d'ouverture, ne sont pas nombreux. C'est davantage par déduction qu'il est possible de découvrir qui est le loup-garou. La mise en scène emprunte ça et là au cinéma d'action (voir la séquence d'ouverture qui rejoue les CHASSES DU COMTE ZAROFF) mais ne tire pas grand parti de ses jolis décors. Sympathique sinon génial ! Stelvio

BRIDES OF DRACULA- Terence Fisher avec Peter Cushing, Yvonne Monlaur et David Peel, 1960, Angleterre, 85m

Une jeune institutrice se rend en Transylvannie où elle vient d'obtenir un poste. Elle est recueillie pendant une nuit par une inquiétante Comtesse qui garde son fils enchaîné. La jeune femme, sous le charme du jeune homme décide de le libérer mais comble de malheur, le jeune homme est un vampire. Heureusement, Van Helsing est sur l'affaire et il compte bien se débarrasser du Vampire avant qu'il ne fasse trop de victimes.

Un film sans Dracula il faut le préciser, on explique dès le début qu'il est mort mais que ses disciples sont encore présents un peu partout.

BRIDES OF DRACULA, un produit de la HAMMER, possède plusieurs bonnes idées, des scènes puissantes mais surtout, un magnifique cast qui donne le ton à tout le film. Yvonne Monlaur s'en tire bien, sa beauté est presque hypnotisante pendant que notre Vampire est efficace tout le long du film. Mais c'est pour la prestation de Peter Cushing encore une fois en Val Helsing que le film prend toute sa force, il mène littéralement le film sur ses épaules pendant la deuxième partie du film, deuxième partie qui s'avère passionnante.

Le film est très plaisant, pas beaucoup de temps morts avec plusieurs scènes superbes ( Greta qui attend le réveil d'une victime du vampire, la très efficace scène devant le miroir et évidemment, la scène finale, une vraie merveille). Le visionnement est très agréable, les dix dernières minutes restent les plus efficaces. BRIDES OF DRACULA fait passer un bon moment et on a rapidement le goût de le revoir. Abba

Le CHIEN DES BASKERVILLES aka The Hound of the Baskervilles  - Terence Fisher avec Christopher Lee et Peter Cushing, 1958, Angleterre 

Sherlock Holmes (Cushing), célèbre détective toujours assisté de son fidèle Watson, reçoit un médecin, Mr Mortimer, qui vient lui parler de la lignée des Baskerville, qui possède un château au milieu de la lande dans un coin perdu du Royaume-Unis. Il raconte une histoire remontant à un ancêtre de cette lignée, Sir Hugo Baskerville. Une crapule avide de luxure, d'alcool, de chasse et de sang. Au cours d'une soirée bien arrosée, il décide de prendre des libertés avec une jeune fille du coin qu'il enferme dans une chambre. Elle s'échappe par la fenêtre et s'enfuit dans la lande, poursuivie par Hugo et une meute de chiens. Arrivés dans des ruines, les chiens prennent la fuite, effrayés par une force inconnue mais Hugo continue, rattrape et tue la jeune femme. Avant d'être lui-même attaqué par une créature sortie de l'enfer. Cette créature portera le nom de Chien des Baskerville, un chien énorme et maléfique venu des enfers pour tuer chaque membre de la lignée jusqu'au dernier.

Sherlock ne croit bien entendu pas à cette histoire. Le fait que l'avant-dernier Baskerville vienne d'être trouvé mort devant son château... Et le dernier tenant du titre Sir Henry Baskerville (Lee) arrive pour prendre possession de ses biens. Ils ont besoin de Sherlock Holmes pour enquêter sur la mort de précédent Comte, sur le chien et veiller à la sécurité de Sir Henry. Holmes, trop occupé, envoie Watson sur les lieux pour enquête et interroger les différentes personnes qui rodent autour du domaine.

Bon pas facile à résumer ce film vu qu'il s'agit d'une enquête policière teintée de surnaturel. Je ne peux pas en dire plus sans révéler l'intrigue et gâcher le plaisir de la personne qui n'a pas vu ce film.

C'est un film de la Hammer bien entendu, et un bon. Peter Cushing fait un excellent Sherlock Holmes, rien que sa présence est un bon argument pour visionner cette oeuvre. Ce film est très fidèle au roman de Sir Arthur Conan Doyle, excepté certains détails mais dans l'ensemble l'histoire est la même. L'ambiance est très bonne et les décors sont superbes, souvent lugubres mais toujours bien construits. L'intérieur du manoir est vraiment agréable à l'oeil pour ceux qui aiment. Inutile de parler du jeu des acteurs, tout le monde connaît le talent de Cushing ou de Lee. Un bon petit film de la Hammer qui n'a pas trop mal vieilli. J'ai vu une version plus récente du Chien des Baskerville, produit par Warner, en format tv et franchement ce n'était pas vraiment ça... Sherlock Holmes n'apparaît qu'à la fin déguisé en berger par exemple... Pas très fidèle au livre et l'ambiance est bien moins bonne que celui de la Hammer malgré la grande différence d'âge.

Si on n'a pas lu le livre, ce doit être une bonne expérience de découvrir ce film et de suivre l'intrigue. Connaître l'histoire par avance enlève une bonne partie de l'effet de surprise. Mais ça reste agréable de se retrouver dans cette ambiance et d'apprécier le charisme de Cushing. Dragonvolfied

The CURSE OF FRANKENSTEIN aka Frankenstein s'est Échappé - Terence Fisher, 1957, Angleterre

Celui-là, à l'époque, a dû faire l'effet d'une bombe. Premier film de monstres "classiques" anglais, premier Frankenstein en couleurs, et résurrection de personnages que la dégénérescence des productions Universal avait transformé en personnages de comédie. Pas la peine de résumer l'histoire : tout le monde la connaît. Quoique simplifiée, c'est en gros celle du bouquin. Peter Cushing est impeccable en Frankenstein (mais Peter Cushing est toujours impeccable), Hazel Court est une Elizabeth convenable, et Christopher Lee aurait probablement pu camper un monstre aussi mémorable que celui de son illustre prédécesseur si le scénario lui en avait laissé la chance. Hélas, la créature n'est ici qu'une brute sanguinaire sur le sort de laquelle il est difficile de s'apitoyer. Dommage que Lee n'ait jamais repris le rôle par la suite.

Dans l'ensemble, le film est bien fait, il se laisse regarder avec plaisir, mais n'atteint pas franchement des sommets. A noter que le titre français stupide tend à accroître la confusion qui règne entre le monstre et son créateur.  Michel Pagel

DALEKS: INVASION EARTH 2150 A.D. aka Les DALEKS ENVAHISSENT LA TERRE - Gordon Flemyng - 1966, Angleterre

Le Dr Who (Peter Cushing) reçoit la visite inattendue d'un policier au sein de sa cabine téléphonique à voyager dans l'espace et le temps. Fidèlement accompagné de sa petite fille et de sa nièce, Dr Who et le visiteur inattendu atterrissent en l'an 2150.

Londres a été dévasté par des météorites projetés sur la planète Terre par les vilains Daleks, extraterrestres au look de poubelles à roulettes, pourtant anéantis dans le film précédent: DR WHO AND THE DALEKS réalisé l'année précédente. Mais la machine du Dr Who permettant de traverser les failles de l'espace et du temps, il était logique de recroiser le chemin des Daleks. Ceux-ci exploitent les humains dans une mine, une mine qui mène au noyau terrestre. L'accès au nouveau permettra par la suite aux Daleks d'utiliser son énergie polarisatrice afin de piloter la planète à travers la galaxie, de l'amener auprès de la leur puis de la coloniser. Mais avant ça, les Daleks doivent faire face à la résistance, un petit groupe d'hommes décidés à ne pas se laisser faire, groupe auquel se joindra le bon Dr Who. Les hommes capturés sont par la suite, soit emmenés à la mine, soit robotisés, transformés en être totalement déshumanisé au service de l'envahisseur.

Voila les grandes lignes d'une histoire ahurissante mais ô combien plaisante, qui n'hésite pas à lorgner quelques 25 ans en arrière en critiquant le totalitarisme (voir les hommes robotisés en uniforme luisant noir, un look très SS). Le kitsch se mêle aux effets grandes classes, et le tout est rondement mené par une mise en scène très pro et très classique. Peter Cushing est comme d'habitude impeccable. Un divertissement de SF familial comme on n'en fait plus de nos jours, car dès qu'un film devient familial aujourd'hui, on tombe dans une mièvrerie des plus détestable. Ce qui n'arrive pas avec le Dr Who, heureusement. Kerozene

 

DRACULA, PRINCE OF DARKNESS - Terence Fisher, 1965, Angleterre 

La firme de production " Hammer films " est autant appréciée par les uns que détestée par les autres. Ses détracteurs lui reprochent son classicisme, et l'aspect relativement sage de ses classiques&ldots; Il est vrai qu'on verrait mal Christopher Lee ou Peter Cushing se vautrer dans le stupre et l'abjection, surtout au début des 60s&ldots;

Ce 3e volet de la série des " Dracula " est encore réalisé par Terence Fisher, le cinéaste le plus célèbre de la Hammer. Il constitue la suite directe du premier (Horror of Dracula), sans tenir compte du second (Brides of Dracula). On y retrouve donc Christopher Lee en vampire, mais, cette fois, sans Peter Cushing.

Si l'absence du grand Cushing - à mon avis un acteur bien supérieur à Christopher Lee, beaucoup plus nuancé et imposant - se fait sentir, j'imagine que les fans de la Hammer trouveront de quoi les satisfaire. Le scénario est classique, comportant à la fois des faiblesses (longueurs et clichés du genre répétés mille fois) et de belles scènes (notamment la découverte du château de Dracula par un groupe de touristes et la nuit qu'ils y passent). Le scénario est un démarquage du roman de Bram Stoker, où l'on retrouve l'équivalent des personnages et des situations (Van Helsing devient un moine, Renfield, un moine fou, etc).

Encore une fois, le film est très peu aventureux : caméra stable et académique, jeu guindé des interprètes, montage sobre, scénario linéaire. Rien de révolutionnaire, mais les fans de la Hammer n'avaient que faire des délires en tous genres. Ceux de Christopher Lee seront sans doute un peu déçus : l'acteur n'y apparaît somme toute que très peu de temps (en dépit de son nom écrit en lettres géantes au générique), et son rôle est muet ! Quelques longueurs et un rythme assez lent viennent également desservir le résultat final, qui a singulièrement vieilli. En effet, vu en 2003, ce Dracula Prince of Darkness semble très dépassé. Il est permis, à ce titre, de leur préférer les " noir et blanc " de la Universal qui, habités d'une curieuse hargne, ont passé l'épreuve du temps avec les honneurs (voir des films glauques comme Island of Lost Souls, The Black Cat ou The Raven).

Le DVD d'Anchor Bay contient quelques bonus appréciables, dont un petit film 8 MM " making of " d'environ 5 minutes, réalisé pendant le tournage. Il est commenté, avec un certain humour, par les acteurs du film.

Ce Dracula, Prince of Darkness est donc suggéré à ceux qui veulent " se la jouer classique " (mais en couleurs) et qui ne s'endorment pas trop au moment d'écouter un film&ldots; Howard Vernon

Un petit groupe d'amis n'écoute pas les conseils des habitants d'un petit village et décide de passer la nuit dans un mystérieux château où ils sont accueillis par un lugubre servant. Durant la nuit, le serviteur assassine l'un des invités et se sert de son sang pour redonner vie à Dracula. Les survivants se sauvent et se cachent dans un sanctuaire où, aidé par un prêtre connaisseur en vampire, ils se préparent contre la revenge du Prince des Ténèbres.

Un film de la Hammer comme on est habitué d'en voir. Il n'y a absolument rien d'original dans ce film, mais on s'amuse quand même. Tous les éléments du genre sont réunis ( photographie classique, décors cachés sous la fumée, jolie vampirette et méchant Christopher Lee ) pour donner un film honnête qui amuse malgré ses inévitables longueurs ainsi qu'une scène frôlant l'idiotie où l'on nous explique une fois de plus comment tuer un vampire. En fait, les films de la Hammer sont un peu comme les Godzillas, la majorité se ressemblent tous et n'ont rien d'original, mais on prend quand même plaisir à les regarder. Oncle Freak

Dr TERROR’S HOUSE OF HORRORS aka  Le TRAIN DES ÉPOUVANTES- Freddie Francis, 1965, Angleterre

Dans un train, cinq passagers se font prédire l'avenir pas leur sixième et mystérieux compagnon de voyage... se succèdent alors à l'écran cinq histoires, traitant de sujets aussi divers que le loup-garou, les plantes tueuses, les vampires, le vaudou et une main vengeresse...

Réalisé par Freddie Francis, ce DR TERROR'S HOUSE OF HORRORS comporte une distribution de qualité : Peter Cushing, Christopher Lee, Michael Gough, Donald Sutherland. Malheureusement, les différentes histoires, basées sur des thèmes classiques, ne sont pas du même niveau. Très peu de surprises, pas vraiment de rythme, ce n'est pas un très grand crû du film à sketches. Même les fins des différentes histoires, élément-clé pour ce genre de films, ne sont pas formidables et le plus souvent prévisibles.

Un film dans la (petite) moyenne, sans plus. Abronsius

The EVIL OF FRANKENSTEIN aka L'Empreinte de Frankenstein - Freddie Francis, 1964

La catastrophe. L'horreur. Le nadir. Après le quasi chef  d'oeuvre qu'était le précédent, la chute est rude. Celui-là est un nanar, un vrai. Le fait que, pour la première fois, le maquillage du monstre (Kiwi Kingston) rappelle celui de Karloff ne suffit pas à masquer les invraisemblances du scénario. Cushing, vaguement sympathique dans cet épisode, fait son boulot avec conscience mais il ne parvient pas à éviter le naufrage. On s'ennuie, sauf quand on rigole, et la scène finale, où le monstre se saoule la gueule avant de faire sauter le château (avec quoi ???) serait digne de Mel Brooks si l'humour en était volontaire. Telle quelle, elle rappellerait plutôt les pires moments d'Al Adamson. Allez, soyons juste, il y a une idée vaguement intéressante : ayant engagé un hypnotiseur pour assener au monstre un choc mental intense afin de l'animer (!), le baron perd le contrôle de sa création au profit dudit hypnotiseur, ce qui donne lieu à quelques rebondissements sauvant un peu le spectateur de la somnolence. Cela dit, ce film est sans aucun doute le plus mauvais de la série, et même une des plus mauvaises productions Hammer, point final. Quant à la Hammer girl de service, elle a encore moins à faire que dans le précédent, si bien que son nom ne figure même pas dans mon guide, et j'ai la flemme de le rechercher au générique. Michel Pagel

FRANKENSTEIN AND THE MONSTER FROM HELL aka Frankenstein et le Monstre de l'Enfer - Terence Fisher, 1973

Pour ce dernier volet, un Peter Cushing vieilli revient à son rôle de prédilection. Frankenstein, incarcéré dans un asile d'aliénés, est parvenu à en devenir le médecin-chef (il y a une raison logique à ça) et poursuit ses expériences. Malgré le titre, aucune créature surnaturelle en vue : un simple monstre fait de bric et de broc, comme d'ordinaire. L'histoire est fort bien montée, Cushing assure toujours comme une bête en baron plutôt sympathique quoiqu'un brin obsédé par son art, Shane Briant est un assistant compétent, et la charmante Madeline Smith compose un émouvant personnage d'assistante muette. Quant au monstre, c'est une nouvelle fois David Prowse qui l'incarne, mais avec un maquillage totalement différent de celui qu'il portait dans le film précédent, si bien qu'il est encore méconnaissable (mais ce type a-t-il jamais joué avec sa vraie tête?). Jamais la créature de Frankenstein n'a eu un aspect aussi bestial. Une conclusion remarquable à un cycle, dans l'ensemble, d'une fort bonne tenue.  Michel Pagel

FRANKENSTEIN CREATED WOMAN  aka Frankenstein Créa la Femme - Terence Fisher, 1967

Là, le niveau remonte en flèche. Malgré une idée de base discutable (il est possible de capturer l'âme au moment où elle quitte le corps d'un trépassé et de la transplanter dans une autre enveloppe charnelle), le scénario tient la route et se déroule sans accrocs. En outre, le film bénéficie de plusieurs scènes choc assez impressionnantes. Le baron de Cushing est, cette fois encore, plutôt sympathique, et flanqué d'un vieux toubib rigolo à la place du sempiternel jeune assistant, ce qui fournit un changement d'ambiance appréciable. Et puis surtout, il y a Susan Denberg.  Donc, en gros, trois jeunes nobliaux ivrognes tuent le père d'une jeune infirme et font accuser du crime l'amant de cette dernière, lequel est décapité. Elle-même, de désespoir, se jette à l'eau. Frankenstein récupère l'âme du premier et l'implante dans le corps de la seconde. En fait, les deux esprits semble cohabiter, et la belle n'a rien de plus pressé que de venger ceux qu'elle aimait en assassinant les trois godelureaux, à la suite de quoi, elle se rejette à l'eau. Simple et de bon goût. Et puis surtout, si je ne l'ai déjà dit, il y a Susan Denberg. Cette pauvre fille a très peu tourné et a fini très jeune dans la débine la plus totale avant de disparaître. C'est un scandale ! Au début du film, elle joue une boiteuse défigurée, et elle se débrouille quand même pour être magnifique. Après sa résurrection, Frankie lui ayant gentiment corrigé ses défauts, elle se révèle absolument superbe. Et il n'y a pas que le physique : elle est crédible d'un bout à l'autre dans son rôle. Celui de la plus jolie créature de Frankenstein de l'histoire du cinéma.

A mon avis, un des deux sommets de la série. Michel Pagel

FRANKENSTEIN MUST BE DESTROYED  aka Le Retour de Frankenstein - Terence Fisher, 1969

Ce volet-là retrouve un peu l'esprit de "Revenge of Frankenstein", à savoir que le baron y est présenté comme une franche crapule : il contraint son jeune assistant à l'aider par un chantage ignoble, n'hésite pas devant le meurtre de sang-froid et, dans une scène qui frôle le contresens pour cet homme de science détaché des plaisirs terrestres, va jusqu'à violer la fiancée dudit jeune assistant (Veronica Carlson). Cushing est absolument fabuleux. Tout autre que lui en ferait des tonnes : il demeure d'une sobriété glaçante. Le scénario, en dehors de la scène déjà signalée, est bien écrit, malgré une ou deux invraisemblances, et on ne s'ennuie pas une seconde. Ce coup-ci, Frankie ne crée pas de monstre mais se contente d'une transplantation de cerveau, si bien qu'il est pour la première fois "détruit" par une créature au moins aussi intelligente que lui et en pleine possession de ses moyens. Veronica Carlson est bien mignonne mais un brin fade, surtout en comparaison de Susan Denberg. (Oui, d'accord, on va le savoir.) Bref : un bon moment mais, en dehors de l'interprétation de Cushing, sans génie.  Michel Pagel

the GORGON - Terence Fisher, 1964

Terence Fisher n'est jamais aussi bon que dans la description des ambiances glauques des petits villages britanniques ou la peur et la paranoïa règnent en maître. Ici, nous sommes dans un de ces villages, justement, où, depuis 5 ans, d'étranges meurtres ont lieu sans que personne ne soit capable de trouver le coupable. Un jeune artiste est retrouvé mort, pendu, et sa fiancée morte, elle aussi mais changée en statue de pierre. Le père du jeune homme débarque ainsi dans le village où il se heurte à la conspiration du silence. Il se doute  bien qu'une gorgone est dans le coin (mais pourquoi ?) et se rend bien compte que personne n'ose l'admettre. Peter Cushing joue le rôle d'un médecin, encore une fois. Il est amoureux de son assistante et la protège de tout contact extérieur. Mais le bougre cache qqch de bien effrayant... Cushing dans le rôle d'un méchant (mais pas trop), c'est quand même bon à voir. Puis, il y a Christopher Lee, lui aussi dans le rôle d'un professeur, arborant fièrement une belle moustache. Les scènes ou les deux géants apparaissent sont vraiment fascinantes. Le final est dramatique, pas d'happy-end, même si la gorgone (qui a l'air un peu conne, on peut le dire, avec ses petits serpents en plastique sur le crâne) se fait décapiter - et Fisher de nous faire un gros plan sur cette tête saignante. Ca fait du bien ! Kerozene

La GRANDE TROUILLE aka Tender DRACULA - Pierre Grunstein, 1974, fRANCE

Ca faisait des années que je voulais voir ce film qui, parait-il, est un des plus grands navets de tous les temps et affiche Alida Valli, Miou Miou, Bernard Menez et Peter Cushing!!

Ben finalement, ça passe pas plus mal qu'autre chose ce navet du chef!!

Deux scénaristes (dont Bernard Menez) sont invités dans un château habité par un vampire (Peter Cushing!??), afin de créer une trame pour une série télé. Ils sont accompagnés par deux filles (Alida Valli et Miou Miou) qui ne sont là que pour se foutre à poil.

On atteint ici un stade assez ultime dans le kitsch, et on regrette carrément qu'on ne les voie pas encore plus à poil les fameuses nanas, tant il est vrai, que c'est l'intérêt principal du film!!

Beaucoup de gens se demandent pourquoi Miou Miou s'est retrouvé la-dedans après le succès des Valseuses, mais bon... On ne sait pas, c'est peut-être un pote le réalisateur!

Une curiosité, sans plus... Franfran

Peter Cushing est McGregor, un sombre acteur n'ayant tourné que dans des séries d'épouvante pour la télévision. Las, il souhaite performer dans le romantisme, le poétisme... Son producteur en est désespéré. Il envoie alors deux scénaristes sur le point de se faire virer chez McGregor (Bernard Menez et Stéphane Shandor), ainsi que deux jeunes filles (Miou Miou et Nathalie Courval), dans l'espoir de le faire changer d'avis. Les quatre personnages débarquent dans le château de McGregor et y découvrent un vampire blasé, sa femme Germaine et le serviteur niais et muet.

Si on n'est pas trop regardant sur la qualité du scénar décousu et de la photographie, on peut vraiment s'amuser comme un fou devant ce film dans lequel comédie musicale (Miou Miou et Courval pousse la chansonnette nue - le meilleur moment du film), érotisme gentillet (les deux filles souvent dévêtues, la méga partouze finale) et horreur gore (hache plantés dans le dos, Miou Miou coupée en deux, orteil tranché) se mêlent au ton léger de la comédie française un poil paillarde. Peter Cushing se prête au jeu, visiblement ravis de prendre sa carrière à contre-pied. Il est évident que ce n'est pas un grand film, mais une petite curiosité plutôt sympathique et décousue. Kerozene

HAMMER HOUSE OFHORROR ep 7: SILENT SCREAM - Alan Gibson avec Peter Cushing, 1980, 60m, TV

Sortant de prison, un homme rejoint impatiemment sa femme, puis va rencontrer un homme qui l'a souvent visité et lui a offert du travail. Peter Cushing incarne ce vieil homme qui a vécu dans les camps de concentrations nazis et qui fait des expériences de dressage dans le sous-sol de son animalerie. Encouragé par sa femme, l'ex détenu va essayer de voler le vieux pendant qu'il est parti en voyage... pour se retrouver enfermé dans une pièce sans issue. C'était un piège !

Malgré la prestation toujours sans reproche de Peter Cushing et des autres acteurs, ce sont les invraisemblances du scénario qui laissent perplexes. Alan Gibson réalise bien et se concentre sur la panique et l'angoisse des victimes, mais quand l'épisode se termine, on a tout de suite en mémoire les nombreux trous qui parsèment l'intrigue. Dommage, mais pour voir ou revoir Peter Cushing, on fait le détour. Mario Giguère

HORROR EXPRESS aka Pánico en el Transiberiano aka Panic in the Trans-Siberian Train - Eugenio Martin avec Christopher Lee, Peter Cushing. Alberto de Mendoza, Telly Savalas, 1973, Royaume Uni/Espagne, 90m

Le Professeur Alexander Saxton (Christopher Lee) ramène dans le train trans-sibérien ce qu'il croit être le chaînon manquant, dans la glace depuis 2 millions d'années. Également à bord le Dr Wells (Peter Cushing) très curieux devant ce colis mystère, le comte et la comtesse Petrovsky avec leur moine familier, une jeune et jolie russe comme passager clandestin et l'inspecteur de police. Les morts se multiplient à bord, les yeux devenus blancs comme neige, alors que la créature, dégelée et vivante, a disparue. Les caractéristiques surprenantes de la bête détonnent, ses yeux brillent dans le noir, rendent ses victimes aveugles, en fait résultat du transfert de connaissance du cerveau, ces yeux sont bouillis ! Ca ne s'arrête pas là, mais un commando de Kozaks monte à bord, compliquant le tout et on ne vous en dira pas plus !

J'avait un souvenir mitigé de ma première vision de ce petit classique du genre, il y a bien longtemps. Force est de reconnaître que les origines du monstres, qui tiennent plus de la science fiction que de l'horreur gothique, détonnent encore. L'arrivée tardive de Telly Savalas, qui cabotine au maximum, n'aide pas la fin du film, loin de là, et détonne avec les performance plus que respectables et très sérieuses du tandem Lee-Cushing. Les actrices sont belles, Sylvia Tortosa et Helga Liné jouant avec bonheur les femmes fatales. Alberto de Mendoza, au look proche d'un Paul Naschy détonne un peu dans une interprétation dramatique qui se révèle juste. Sans être un incontournable, le film vaut le détour, ne serait-ce que pour une bonne prestation de Lee-Cushing et un monstre très différent dont on oubliera les implications quelque peu farfelues. Mario Giguère

The HORROR OF DRACULA - Terence Fisher, 1958

Le film débute alors que Jonathan Harker se rend en Transylvanie afin d'aller travailler comme archiviste chez un certain Compte Dracula (Christopher Lee). En réalité son emploi n'est qu'une façade destinée à le mettre en contact avec ce dernier. Il veut ainsi mettre un terme au fléau du vampirisme. Malheureusement, Harker y trouvera la mort.

Van Helsing (Peter Cushing), un ami de longue date d'Harker, décide de mener une enquête afin de le retrouver. Ayant tous deux une mission commune, soit celle de rayer de la carte les vampires, il sera consterné de d'apprendre que son ami a trouvé la mort. Il retournera en Angleterre afin de mettre au courant la famille du décès d'Harker. Mais le mal s'est transporté jusque là et Lucy, la fiancée d'Harker, semble être la victime d'un Vampire. Van Helsing, flanqué du père de Lucy, devra mener un combat sans merci afin de libérer l'Angleterre des griffes de Dracula.

Voici une adaptation libre et chamboulée du récit de Bram Stocker.

Un Harker qui décède en tout début de film, fiancé à Lucy et futur gendre de Mina... ???!!!

Outre ces écarts par rapport au roman original il reste de cette production un film plutôt agréable. Peter Cushing a un jeu aussi nerveux qu'à l'habitude. Quant à Lee, il personnifie un Dracula sûrement moins théâtral que celui de Lugosi. Les films de la Hammer possèdent des qualités esthétiques indéniables. On ne les visionne pas pour avoir peur, on les regarde comme on ouvre un album de Tintin en appréciant le style, le genre et la candeur que l'auteur y a mis. Frankenboris

HORROR OF FRANKENSTEIN aka Les Horreurs de Frankenstein - Jimmy Sangster, 1970

Ce volet-là est totalement en marge de la série. Pour tenter de renouveler le filon, la Hammer écarte Peter Cushing et donne le rôle du baron au jeune Ralph Bates. Veronica Carlson, toujours aussi fade, reprend quant à elle du service en Elizabeth. Le scénario semble adapté librement du bouquin. Horror of Frankenstein a la réputation d'être une sous-merde. Je ne suis pas d'accord du tout. Oh, bien sûr, l'histoire est sans surprises, mais en dehors de cela, le scénario, immoral à souhait, est parfaitement réjouissant. Après avoir buté ou fait buter la quasi-totalité des autres personnages, Frankie n'a même pas le moindre ennui ! Ralph Bates compose un baron cynique, dépourvu de tout sens moral, et pourtant vaguement sympathique. Bien que cette chère Elizabeth fasse tout pour tomber dans ses bras, il n'en a strictement rien à foutre d'elle et plutôt que de l'épouser ou même d'en faire sa maîtresse, il l'engage comme gouvernante. Il faut dire qu'il a dans son pieu Kate O'Mara, laquelle a nettement plus de charme que la Carlson : son personnage de servante-maîtresse elle aussi sans scrupules est un des grands atouts du film. Tout comme le pourvoyeur de cadavres alcoolique et rigolard de Dennis Price. Le monstre, lui, n'est qu'une brute stupide et antipathique, mais il est joué par David Prowse, Mr. Darth Vader himself, ce qui est rigolo. Bref, une rupture de ton totale, qui préfigure le Frankenstein de Warhol/Morrissey et les délires de Franco et autres. Un brin nanaresque, certes, mais on aime ça, non ?  Michel Pagel

The HOUSE THAT DRIPPED BLOOD aka LA MAISON QUI TUE - Peter Duffel, avec Cushing et Ingrid Pitt, 1970, Angleterre

Une bonne compilation de la compagnie Amicus, à part le premier segment, un peu faible. Écrits par Robert Bloch, l'histoire avec Christopher Lee est bien menée, avec une jeune actrice naturelle qui joue les jeunes sorcières avec délice. La finale, comico-horrifique, est vraiment drôle avec un Doctor Who: Jon Pertwee et la Scream Queen Ingrid Pitt qui cabotinent avec un plaisir évident... ! Mario Giguère

INCENSE FOR THE DAMNED, aka BLOODSUCKERS - Robert Hartford-Davis  Avec Patrick McNee et Peter Cushing, 1970, Angleterre

Encore connu sous le titre de DOCTOR WEAR SCARLET, voici un film d'épouvante britannique méconnu. Un jeune étudiant d'Oxford, nommé Richard, a disparu en Grèce. Sa fiancée est très inquiète et celle-ci, avec le consentement de son Peter Cushing de père, part le retrouver avec Patrick McNee et deux amis du disparu. On apprend que celui-ci a rejoint une secte guidée par une (superbe) femme. Celle-ci utilise Richard comme réservoir à sang, car, oui, c'est une vampire. On apprend aussi que Richard est impuissant, d'ou une certaine crainte de retourner vers sa blonde... Mais voila, après la mort de la méchante et de retour à Oxford, c'est Richard qui commence à avoir soif. Le traitement de l'histoire diffère en bien des points avec le film de vampire traditionnel, ce qui surprend. Pas de grosses canines, et une explication "rationnelle" sur l’existence du vampirisme en tant conséquence d'un refoulement sexuel. Un des derniers plans montre un Peter Cushing en larme, c'est émouvant. Kerozene

ISLAND OF TERROR aka L'Île de la Terreur - Terence Fisher avec Peter Cushing, Edward Judd, Carole Gray, 1966, Royaume Uni

Une île isolée au large de l'irlande. Un bateau ravitaille aux 3-4 semaines la petite communauté et l'équipe scientifique qui y travaille dans le secret total. Ces savants vont créer un organisme sensé combattre le cancer. Mais le policier du village est amené à découvrir le cadavre apparemment sans os d'un habitant du coin. Le docteur de l'île, abasourdi, contacte le Dr. Brian Stanley (Peter Cushing) sur le continent. Celui-ci s'empresse d'aller sonner chez le spécialiste en la matière, le Dr. David West (Edward Judd), au moment ou il se fait courtiser par une jolie brunette ! De retour sur l'île en hélicoptère, on se rendra à l'évidence: des monstres absorbent les os des hommes et animaux à leur portée, pire, ils se reproduisent en se divisant par deux à toutes les six heures. Dans une semaine ils seraient un million !

Terence Fisher réalise un film d'horreur classique avec des touches originales. Pas de jolie blonde ou d'assistante du professeur, mais une vamp, gosse de riche, qui veut mettre la main sur le relativement jeune docteur ! Sans parler des créatures, en apparence inoffensives, elles bougent très lentement, mais se multiplient à un rythme infernal, un peu comme le péril zombie ! Construit comme un mystère scientifique, cher à l'époque, c'est un véritable combat contre la montre qui s'engage pour trouver le talon d'Achille des monstres. Une belle découverte. Mario Giguère

the MUMMY - Terence Fisher, 1958   

Ca sent le plateau comme la plupart des films de la Hammer. Tout commence dans un désert d'Égypte, bien sur, pour y trouver la tombe d'une célèbre momie disparue 3-4 siècles auparavant. Les chercheurs en font la découverte mais entre temps,  ils sont avertis par un sombre personnage qui les empêchent de retourner dans la grotte De retour au bercail, la momie est transportée par deux ivrognes qui, en cours de route,  échappent le cercueil dans un marais, et c'est la que commencent les embêtements. Voilà qu'intervient notre sombre personnage du début pour faire revivre la momie interprétée par Christopher Lee. Elle va donc se venger des 2 chercheurs qui ont osé le  ramener en ville, chose faite ,il s'en prend alors au fils d'un des 2 chercheurs (Peter Cushing) qui en le voyant avec sa fiancé (Yvonne De Carlos), qui ressemble a 2 gouttes d'eau a la reine qu’il avait épousée  jadis. Faut dire que c'était un roi. Alors la, on se doute un peu du déroulement du reste de l'histoire. Pas un des meilleurs Hammer, encore trop de longueurs,  malgré une bonne ambiance, et c'est toujours plaisant de revoir le duo Cushing et Lee, l'un le bon l'autre le méchant. Rana

Le MYSTÈRE DE L'ÎLE AUX MONSTRES d'après JULES VERNE - Juan Piquer Simon, 1981

Il y a de ces films que l'on a l'impression que si on avait vu quand on avait 10 ans, on aurait plus apprécié. En voici un, avec Peter Cushing 10 minutes au début et à la fin et une île pleine de monstres somme toute rigolos,  mais à des centaines de lieues d'un Ray Harryhausen et son île mystérieuse. Ben coudon. Mario Giguère

PANIQUE AU CASINO aka BLACK JACK aka BRIGADE SPECIALE aka ASALTO AL CASINO - Max H. Boulois, 1980, Espagne/Angleterre

Sir Thomas, gentleman cambrioleur monte le coup parfait contre un casino de Santander (Pays basque espagnol) en utilisant, à son insu, "Dynamite Duke", un chanteur d'afro-rock devant donner un concert dans le bâtiment. L'action est compliquée par la folie meurtrière d'une bande internationale qui fait irruption sur les lieux au même moment. Coincés par les hommes du commissaire Angel, les gangsters tentent pendant sept heures de négocier la vie de quinze otages.

On touche là à la crème de la crème du polar bis européen ! Touche à tout intrigant, Max Henri Boulois a utilisé tout son entregent pour réunir un casting très digne (et peut-être pressé par le fisc ?) : Peter Cushing (Sir Thomas), Hugo Stiglitz (le commissaire Angel), Claudine Auger (l'attachée de presse complètement mégalo du chanteur) et Boulois lui-même en "Dynamite Duke". "On n'est jamais aussi bien servi que par soi-même" : telle semble d'ailleurs être la devise du fantasque auteur. Non content de mettre en scène son scénario, ce dernier assure également la bande originale à coups de boîtes à rythme antédiluviennes (mais dans le genre jazz-funk "cheesy" j'ai déjà entendu pire) et la production du film. La première demi-heure du film surprend agréablement. L'action se met en place efficacement, les personnages aussi. Ca part un peu en sucette par la suite, le scénario a quelques béances durant lesquelles les acteurs "meublent" comme ils peuvent. Quant à la scène du concert, elle permet de voir Boulois à son plus cabotin en James Brown de sous-préfecture. Comme l'intrigue a pas mal traîné en route, la résolution parait un peu "forcée". Qu'elle fasse de "Kid Dynamite" le grand gagnant de l'affaire ne surprendra personne ! Aux dernières nouvelles, Boulois (le vrai) se serait reconverti en essayiste, observateur de la politique française et internationale. Il aurait même écrit en 2002 un essai sur Massoud, le chef de la résistance afghane tué par les Talibans. Mais ceci est une autre histoire ! Stelvio

The REVENGE OF FRANKENSTEIN aka La Revanche de Frankenstein - Terence Fisher, 1958

Il s'avère que le baron, censément guillotiné à la fin de l'épisode précédent, a en fait échappé à la mort, ce qui lui permet de continuer ses expériences dans une autre ville. Établi sous le nom de Dr. Stein, il soigne gratuitement les pauvres, non par humanité mais parce que cela lui permet de récupérer les portions de corps dont il a besoin ("Il va falloir amputer, mon brave"). Avec l'aide de son assistant, Hans (Francis Matthews), il crée un monstre plutôt beau gosse et parfaitement sain d'esprit (Michael Gwynn), qui se change progressivement en tueur cannibale une fois que son cerveau a été endommagé au cours d'une bagarre. A la fin, Frankenstein lui-même est agressé par ses patients et laissé pour mort. Heureusement, son assistant réalise une transplantation de son cerveau dans un nouveau corps en patchwork, et le bon docteur peut aller s'établir à Londres (sous le nom de Dr. Franck).

Rare exemple de suite nettement supérieure au premier film, La Revanche de Frankenstein tient en haleine de bout en bout. Ce n'est sans doute pas évident dans le bref résumé que je viens d'en faire, mais le scénario est réglé au millimètre, la mise en scène de Fisher égale à elle-même, c'est-à-dire brillante, et l'interprétation fabuleuse. Cushing peaufine son personnage de baron froid, dépourvu de scrupules, et vous a de ces regards à faire froid dans le dos. La créature, cette fois, attire nettement plus la pitié que la révulsion. Un seul petit regret : la Hammer Girl de service, Eunice Grayson, n'a guère l'occasion de prouver son talent, car son rôle est réduit au minimum vital. Mais on ne va pas faire la fine bouche. Michel Pagel

The SATANIC RITES OF DRACULA - Alan Gibson - 1974, Angleterre

Un policier enquête sur une mystérieuse secte qui fait des rites sataniques dans un mystérieux château. De fil en aiguille, l'agent découvre que le propriétaire du manoir serait nul autre que le compte Dracula qui prépare un coup calamiteux : propager la peste à travers le monde entier et mettre ainsi fin à la race humaine. Une seule personne peut arrêter le vampire : Van Helsing, qui est prêt à tout pour mettre fin au règne du monstre une bonne fois pour toute.

THE SATANIC RITES OF DRACULA est l'un des meilleurs films de la série des Dracula produites par la Hammer. Pour l'apprécier, il faut d'abord aimer l'aspect vieux jeu de ce type de film. Dans le cas présent, on note que le réalisateur passe un peu trop de temps à présenter ses personnages et on commence à perdre patience puisque l'on a hâte que l'action prenne place. Le film commence vraiment lorsque Peter Cushing rentre en scène et prépare son attaque sur Dracula ( La scène où il fabrique une balle d'argent est superbe ). En fait, le meilleur du film est la dernière partie alors que Peter Cushing affronte un Christopher Lee en pleine forme. C'est là où l'on s'amuse réellement, pour le reste, on aurait pu s'en passer. Oncle Freak

SHE - Robert Day, 1965 

J’avais vu le film il y a des années à la télévision et je n'avais comme souvenir que la présence marquante d'Ursula Andress. Aujourd'hui, j'ai plus remarqué Cushing, toujours égal à lui-même, et Christopher Lee dans un rôle plutôt mince de grand prête. Ursula campe Ayeesha, la princesse égyptienne qui attend depuis 2000 ans le retour de son amant réincarné pour finir ses beaux jours dans l'immortalité commune. La version des années 30 est beaucoup plus majestueuse, avec de splendides décors, mais l'actrice principale semblait sortir de l'époque du cinéma muet. Ici, Ursula est en pleine possession de ses moyens, avec une petite voix somme toute charmante. Les décors sentent le carton pâte et l'histoire, trop classique, ne me fait pas d'effet. Pour Ursula et Cushing ! Mario Giguère

The SKULL - Freddie Francis avec Peter Cushing, Christopher Lee, Patrick Wymark, 1965

Avant le navet DRACULA HAS RISEN FROM THE GRAVE, Mr. Francis ne nous offre pas un simple navet, mais un navet indigeste. Une pure merde!

Peter Cushing, un collectionneur fasciné par les sciences occultes, achète le crâne de nul autre que... le Marquis de Sade!!! Réputé comme étant un sadique, un pervers, un sataniste, bref, le Diable en personne selon Patrick Wymark qui s'amuse à faire peur à cushing. Et non seulement c'est le crâne du "démon" mais il est hanté!!!!!  C'est alors que l'on assiste aux hallucinations de M. Cushing, à des manifestations d'outre-tombe, à des meurtres inexpliqués, et... et... et... et à un crâne qui vole. Non mais...  pour qui ils nous prennent.

Mesdames et messieurs nous ne sommes plus en 1958, alors les crânes volant ça ne fait plus peur depuis longtemps et ça manque totalement de crédibilité. Efficace dans SCREAMING SKULL mais malheureusement pas ici. Christopher Lee est complètement amorphe (comme d'habitude) et Peter Cushing s'en tire du mieux qu'il peut. Que dire de plus? C'est mauvais, mal écrit et mal réalisé.

Après un début prometteur dans un cimetière brumeux, le film s'enlise avec détresse dans les bas-fonds de la nullité avec Freddie Francis à son cou, incapable de se sauver lui-même.

À fuir!!!! Mathieu PRUDENT

Au XIXe siècle, un phrénologiste a dérobé le crâne du Marquis de Sade pour savoir s'il était possédé par le Mal. Il meurt ainsi que sa fiancée. De retour à notre époque, un petit trafiquant essaie de vendre le fameux crâne à un démonologiste. Celui-ci est tenté, mais un ami collectionneur lui enjoint de ne pas l'acheter. De plus en plus intrigué, le démonologiste se décide finalement à l'acheter. La possession du crâne du Marquis de Sade aura cependant pour lui des conséquences maléfiques.

Délaissant la compagnie Hammer, le tandem Cushing-Lee s'est joint à sa rivale, Amicus, pour ce nouveau film d'horreur. Le réalisateur, Freddie Francis a su créer une atmosphère glauque dès les premières images; brouillards, nuits londoniennes, décors gothiques, parfois surréalistes donnent le ton à une ambiance continuelle de cauchemar. Il faut dire que déjà le nom du Marquis de Sade éveille à l'avance chez le spectateur une curiosité et un malaise que le film entretient tout le long de la projection. Sans effets appuyés, le cadrage prend des angles insolites et entretient une certaine abstraction grâce à un jeu d'éclairage et de couleurs bien choisis. Cushing et Lee sont égaux à eux-mêmes dans des rôles plus différents qu'à l'accoutumé et le reste de la distribution, composée d'habituels seconds couteaux britanniques, est solide. Mathieu Lemée

TALES FROM THE CRYPT - Freddie Francis, 1972, Angleterre

Sûrement l'un des films d'horreur a contes les plus connus, mettant en vedette Joan Collin, Patrick Magee et Peter Cushing. La première histoire est celle d'une femme qui, la veille de Noël, décide d'en finir avec son mari pour toucher son héritage avant le temps. La seconde, la plus plate, est celle d'un homme qui, après avoir commis l'acte d’adultère, part avec son amante, fait un accident, revient à la maison pour s’apercevoir qu'il est mort depuis au moins un an. La troisième, un homme déteste un voisin qui est supposément répugnant et stupide, et sous la pression du voisinage décide d'en finir en se suicidant, pour revenir un an plus tard a la vie pour se venger de l'homme qui le haïssait de son vivant. La quatrième est basée sur l’histoire de la patte de lapin et est une des meilleures : une femme, après avoir perdu son mari, décide de faire trois voeux qui la rendront bien malheureuse. Et pour finir, la dernière et la meilleure, un nouvel administrateur d'un hospice pour aveugle décide d’instaurer de nouveaux règlements extrêmement sévères, mais connaîtra une fin tragique. Un petit film qui s’écoute très bien, mais pas meilleur que Vault of horror. Rana

TWINS OF EVIL aka Twins of Dracula aka Les sévices de Dracula aka Les Jumelles Diaboliques - John Hough avec Peter Cushing, Mary et Madeleine Collinson, David Warbeck, 1971, Royaume Uni, 87m

A l'époque puritaine, les jumelles Maria et Frieda, orphelines, rejoignent leur oncle Gustav (Peter Cushing), chasseur de sorcières qui en brûle souvent une par nuit ! Non loin du village on trouve le comte Karnstein, adorateur de Satan qui deviendra vampire. Frieda, la soeur délurée, s'amourache du comte libertin, au grand désespoir de sa soeur Maria. Anton Hoffer (David Warbeck) est lui aussi amoureux de la belle Frieda et en intellectuel scientifique, se frotte à Gustav, tant au niveau croyances religieuses qu'au niveau sorcellerie ou vampirisme.

Un bon Hammer qui mélange le sous-genre du "chasseur de sorcières, inquisiteur" et du vampire, avec une dose d'érotisme. On reste surprit de voir en fin de film la poitrine d'une des deux soeurs, parce que l'ensemble est assez pudique. Peter Cushing est toujours remarquable et David Warbeck s'en tire bien, alors que l'attention du spectateur et du réalisateur tourne autour des jolies jumelles Collinson. Mario Giguère

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HAMMER HOUSE OF HORROR

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