Mise à jour le 5 juin 2017

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MIRACLE FIGHTERS - Yuen Woo-ping, 1982, Hong-Kong 

Après la bombe commerciale L'EXORCISTE CHINOIS (ENCOUNTER OF THE SPOOKY KIND) et sa suite, tous deux de Sammo Hung, la kung-fu fantasy allait engendrer quelques perlent bien frappadingues mélangeant allègrement arts martiaux et surnaturel. MIRACLE FIGHTERS de Yuen Woo-ping en est sans doute l'un des meilleurs représentants.

Kao Hung, général à la solde des mandchous, est condamné à mort pour avoir pour son amour interdit envers une femme ennemie du régime. Dans sa fuite, il kidnappe le prince qui mourra accidentellement. Quelques années plus tard, le sorcier chauve-souris retrouve la trace de Kao Hung dont le fils adopté sera pris pour le prince disparu. Ce dernier trouve refuge chez un couple de vieux magiciens aigris et totalement exubérants qui n'a de cesse de se crêper le chignon.

Le film vaut principalement pour ses personnages excentriques : le gamin enfermé dans sa jarre, le sorcier chauve-souris grimaçant, le vieux magicien qui se caresse la barbichette, la vieille sorcière au talent de mimétisme saisissant... Yuen Woo-ping nous propose une galerie colorée et hyperactive au sein de laquelle le répit n'existe pas. Quand les protagonistes ne sont pas en train de se battre dans des impressionnants combats aux chorégraphies imaginatives et variées, le film délivre un lot de blagues potaches parfaitement intégré. Si cet humour peut apparaître légèrement lourd pour certain (il est vrai que l'on sombre parfois carrément dans l'humour scato), il permet de passer un moment de pur divertissement mêlant rire et étonnement. Pas prise de tête pour un sou, MIRACLE FIGHTERS c'est de l'entertainment bon enfant de A à Z, avec du talent. Kerozene

Le MOINE D'ACIER aka THE IRON FISTED MONK aka San de huo shang yu chong mi liu - Sammo Hung, 1977, Hong-Kong

Sammo Hung incarne un gentil moine Shaolin un peu gauche mais sympathique qui quitte l'école pour ouvrir une école d'art martiaux dans un village investis par une horde de cruels mandchous. Le chef des mandchous, personnage vil et cruel pour qui tout est dû, viole la soeur d'un ouvrier. Celle-ci ne s'en remettra pas et se suicidera sous les yeux de son frère. A peu près au même moment, des mandchous maltraitent des enfants, Sammo Hung arrivant à ce moment, intervient afin de leur porter secours. C'est alors que le frère meurtri surgit et assassine un des mandchous. Par la suite, Hung prêtera main forte au village.

Premier film de Sammo Hung, ce MOINE D'ACIER est considéré comme un pilier de la kung-fu comédie. S'il contient effectivement de nombreuses scènes comiques, en particulier un combat de Hung contre une demi-douzaine de mandchous dans un bordel, le film n'en est pas moins sombre. En effet, les scènes de viols s'avèrent très crues et brutales et les dernières vingt minutes sont également très violentes et ne prêtent certainement pas à la rigolade, d'autant plus que les trois quarts du casting y passent. Les censeurs anglais ne s'y sont pas trompés, puisque le film est écourté des plans les plus durs dans l'archipel britannique. LE MOINE D'ACIER est un bon kung fu qui réserve son lot de (violentes) surprises. Kerozene

MOON WARRIORS aka Zhan shen chuan shuo - Sammo Hung avec Andy Lau, Maggie Cheung et Anita Mui, 1992, Hong Kong

Un paysan pêcheur vient en aide à un étranger qui est nul autre que l'empereur, en fuite de son méchant frère. Il tombera amoureux de sa futur épouse, s'apercevra que les grottes dans lesquelles il s'amuse renferment les tombeaux secrets des ancêtres de son empereur et que son ami l'orcal lui est très fidèle !

Et voici un film d'époque plein de combats époustouflants, mais aussi de romantisme un peu mielleux. Andy Lau est très athlétique et les combats fabuleux. Maggie Cheung et Anita Mui se battent à l'épée de manière magistrale. Le décor du temple souterrain est magnifique. Ca s'arrête plus d'une fois pour une petite chanson et le moteur du scénario est prévisible, mais ca demeure un excellent film avec des cascades reversantes. Mario Giguère

NINJA CONTRE COBRA D'OR aka MONKEY KUNG-FU aka MONKEY FIST, FLOATING SNAKE - Joe Law Chi, 1979, Hong Kong

Voici une petite production qui n'a pas perdu son temps pour marcher sur les traces de "Le singe fou du kung-fu" (1979) ou "Le maître chinois" (1978), alias "Drunken Master", deux titres responsables de l'explosion de la "kung-fu comedy" à Hong Kong, genre dans lequel se situe ce titre à ne surtout pas confondre avec un autre "Monkey Kung-Fu" réalisé par John Law Ma la même année pour la Shaw Brothers et sortis en France sous le titre "Les incorruptibles karatékas".

L'histoire est forcément très basique: un freluquet qui rêve de devenir expert en arts martiaux est confronté à un super vilain expert dans la boxe du cobra et ses hommes qui rackettent les résidents d'un petit village. Son chemin croise celui d'un vieux barbier édenté (cheveux gris mais musclé comme Bruce Lee) qui va, après multiples discussions nonsensique, accepter de lui enseigner la boxe du singe ainsi que celle de l'ivrogne. La production est fauchée, les acteurs peu convaincants, l'humour rarement drôle (on rigole du gros mec maladroit, on retrouve les inévitables scènes de restaurant alimentées de quiproquos, ...) et les chorégraphies basiques mais qui ont le mérite d'être rapides et dynamiques, ce qui ravira les spectateurs les plus patients au moment du combat final pas détestable aidé par des effets de montage inattendus. Reste un étonnant personnage débarqué de nulle part et prétendant pouvoir péter la gueule à tout le monde, un rôle tenu par Yueh Hua, un régulier de la Shaw Brothers qui ne sert finalement à rien du tout si ce n'est à faire rire ses copains et - peut-être - ses quelques fans. Tout cela reste bien trop classique et téléphoné, malgré un joli générique d'ouverture où les protagonistes s'entraînent dans un décor rougeâtre esthétiquement plaisant. On notera le titre du DVD français totalement mensonger puisqu'aucun ninja ne vient pointer le moindre shuriken... Je ne serais pas surpris si le film a été exploité sous un autre titre dans les salles françaises à l'époque. Kerozene

NINJA KILLER aka Karateciler Istanbul'da - Lawrence Chan avec Cüneyt Arkin, Carter Wong, Bolo Yeung et Lau Ka Chen, Turquie/Hong Kong, 1974, 96m

Charles est le meilleur flic de la Turquie. Quand il apprend qu'un trafic de cochonneries fait avec de la porcelaine fait rage dans son pays, c'est bien assez pour qu'il s'infiltre et flanque une raclée à un gang au complet. Charles découvre que Liu Kun, mécréant chinois, est en Turquie pour faire des affaires pas très catholiques. Il décide de faire équipe avec un envoyé de Hong Kong, Liu Yung ( ne vous mélangez pas) pour détruire l'empire de cet enculé de Kun. Notre méchant a plus d'un tour dans son sac et décide de kidnapper la femme de Charles pour lui donner une avertissement, mais c'est la goutte qui fait déborder le vase et Charles règle le problème à sa façon, AVEC DES ATÉMIS SUR LA GUEULE!

Un nanar coproduit par la Turquie et Hong Kong qui annonçait avant l'heure les RUSH HOUR de ce monde. Le cocktail est vraiment explosif et d'un ridicule sans nom. Ridicule porté sur les épaules du grand Cüneyt Arkin, invincible et bad ass à l'os, avant son ère TURKISH STAR WARS, qui flanque des atémis à qui en méritent et qui dégomme des armées à lui seul. Le seul problème est que Arkin se déplace de façon pas très convaincante et que de s'imaginer notre gentil flic en champion de karaté a de quoi faire rire. Arkin a toutes les scènes mémorables, comme celle où il y va d'un coup de pied dans les airs tellement intense qu'il fend son pantalon! Ahurissant qu'on est gardé une telle scène au montage! Il y a aussi cette scène de montage d'entraînement cinglé où Arkin pulvérise des ceintures blanches au Karaté et un pauvre bougre obèse sans défense à la boxe. Les scènes sont tellement longues pour absolument rien qu'elles en deviennent hilarantes comme le montre bien cette scène sur la plage où Arkin et une bande d'amis s'amusent avec un ballon de plage pendant presque cinq minutes. À noter également qu'il se passe deux histoires très mal reliées une se passant en Turquie et composant 90% du film et une en Chine, offrant les seuls Ninjas du film ( Ninja... enfin ils ont l'air de sangsues) et également Bolo Yeung qui se fait tabasser par un vieux gringalet. Un film complètement dingue, sans vraiment de temps mort et qui devrait faire un malheur dans une soirée entre amis. Abba

L'OMBRE DU FOUET aka THE SHADOW WHIP - Lo Wei, 1971, Hong Kong

Cheng Pei Pei est la nièce d'un maître en l'art du maniement du fouet. Grâce à lui, elle a atteint un niveau de maîtrise de son arme absolument prodigieux. Mais si elle est douée, ce n'est pas pour taper sur la tronche d'autrui : elle n'aspire qu'à une vie rangée à travailler dans le restaurant de son oncle. Seulement son oncle ne lui a pas tout dit sur les raisons pour lesquelles il s'est retiré du devant de la scène alors qu'il était au sommet de son art martial et qu'il avait le respect de tous. Du coup, quelle n'est pas sa surprise lorsque arrivent des quatre coins du pays des combattants désireux de lui faire la peau : un maître cruel qui se propulse dans les airs, la horde des 16 bandits et leur accoutrement de milice fasciste, et Yang, jeune épéiste désireux de venger la mort de son oncle assassiné il y a quinze ans par celui de Cheng Pei Pei. A moins que...

L'OMBRE DU FOUET, production Shaw Brothers inévitablement tournée en Shawscope, est un honnête wu xia pian aux belles images hivernales. Aujourd'hui, le classicisme primaire du film le rend quelque peu désuet de par ses combats (fort nombreux) impliquant des dizaines de figurants qui sont certes bien chorégraphiés mais qui accusent leur âge et du coup génèrent une certaine routine. Cependant l'utilisation du fouet apporte un brin d'originalité, autant dans son utilisation en tant qu'arme, mais aussi en tant qu'outil. A croire que Lucas et Spielberg s'en sont inspirés pour l'écriture d'Indiana Jones. Sympa, mais pas indispensable. Kerozene

Le POING MAGNIFIQUE DE SHAOLIN aka L'IMPITOYABLE VENGEANCE aka MAGNIFICENT NATURAL FIST aka SHAOLIN FIST FIGHTER aka DEADLY SHALOIN LONGFIST aka RETURN OF THE CHIEF TO SHAOLIN TEMPLEaka  THE RETURN OF THE SHAOLIN CHEF - Godfrey Ho, 1981, Corée du Sud

Un jeune cuistot voit sa femme enceinte se faire massacrer sous ses yeux par cinq hommes cruels qui sèment la terreur dans la région. Incapable de leur faire face, il sera formé par un expert en art martiaux au nez rouge proéminent. Parallèlement à cela, un clan de guerrières féministes envisage de dérober des reliques sacrées...

Gentil film de kung fu qui mêle de façon généreuse action et humour. Le héros ressemble à un mélange étrange de Robert Z'Dar et Arielle Dombasle. Le film n'a rien d'exceptionnel et on regrettera surtout la courte présence des guerrières féministes qui s'avère au final totalement anecdotique. Dommage, car leur première apparition est visuellement très forte, marquée par de violents flashs de lumière rouge. Le combat final mérite néanmoins le coup d'oeil, avec son bad guy au bras extensible qui mourra de façon brutale ! Kerozene

LE POING MORTEL DU DRAGON aka FISTS OF THE WHITE LOTUS aka CLAN OF THE WHITE LOTUS aka Hung wen tin san po pai lien chiao - Lo Lieh, 1980, Hong Kong, 95m

L'empereur décide de relâcher les Shaolins qui étaient prisonniers. Tout cela, ne fait pas le bonheur de Pak Mei et du White Lotus Clan. En particulier, parce que Hong et son frère sont responsable de la mort de Pai Mei (le frère Pak Mei) en combinant le Tiger Style et Crane Style. Pak Mei et le White Lotus Clan décident d'embusquer et de tuer tous les Shaolins. Mei-Hsia (Kara Hui) et Hong Wen-Ting (Chia Hui Lia aka Gordon Liu) parviennent à s'enfuir et à se réfugier. Hong n'aura pas de repos, tant et aussi longtemps, qu'il n'aura pas tué Pak Mei.

Ce film pourrait presque être un remake d'EXECUTIONERS OF SHAOLIN. Les 2 films débutent par un massacre de Shaolins, suivit d'une fuite et d'un entraînement intensif du héros pour devenir assez puissant pour pouvoir essayer de détruire le grand prêtre du Lotus Clan. Dans EXECUTIONERS, le héros refusait d'apprendre le Crane Style de sa femme et son sort en sera fatal. Mais dans celui-ci, le héros accepte de se soumettre à l'apprentissage d'une nouvelle technique de combat et sa destiné en sera tout autre. Le méchant du film joué par Lo Lieh est vraiment mémorable. Il est pratiquement invincible et utilise la frappe des 7 coups meurtriers (Tarantino s'en inspirera pour son Kill Bill: Les 7 coups deviendront 5 coups). De plus, il utilise une technique de combat où personne ne peut parvenir à le toucher, il parvient à les esquiver comme un fantôme. Hong aura beaucoup d'entraînement à faire, en plus du Tiger Style et du Crane Style, il devra apprendre une technique de combat associé à l'acuponcture pour pouvoir espérer vaincre son ennemi. Le film n'est pas le meilleur de la Shaw Brothers, son intrigue est assez simpliste, mais il constitue un très bon divertissement. Black Knight

  POLICE STORY - Jackie Chan, 1985, Hong Kong

Un policier exemplaire doit maintenant laver son nom quand un géant de la pègre utilise ses pouvoirs pour lui mettre sur le dos le meurtre d'un policier corrompu.

Jackie Chan fait tout dans son POLICE STORY et pas seulement que les cascades, car il se paye le luxe de la production et de la réalisation. Ce n'est certainement pas une mauvaise chose, parce que le style de POLICE STORY fait d'un scénario à la base remâché, un des fleurons du film d'action des années 80. Le film est un parfait véhicule pour mettre en valeur ses qualités. Un humour slapstick, des poursuites excitantes et de l'action bien géré. Jackie Chan en prend des caisses pour les cascades, au point où on se demande si le type n'est pas complètement cinglé parfois! Parce que si les combats sont très bien, de voir Jackie Chan descendre une pole bourré de lumières, de vitres et d'ampoules qui lui explosent à la gueule saura vous ébahir et vous lever de votre chaise. Ce n'est peut-être pas le meilleur film de Jackie Chan, mais POLICE STORY est tout simplement un incontournable. Abba

LE PRINCE ET L'ARNAQUEUR aka DIRTY HO aka Lan tou He  - Chia-Liang Liu alias Lau Kar-Leung avec Gordon Liu, 1979, Hong Kong, 97m 

Ho, petit voleur de bijoux, rencontre Wang lors d'un véritable duel à qui va le plus choyer des hôtesses, riche inconnu, dont les origines sont entourées de mystère dans un premier temps. Ils s'associent suite à une ruse de Wang, qui est attaqué de toutes parts mais ne peut se défendre pour des raisons qui deviendront évidentes. S'en suit un rude apprentissage de Ho, qui deviendra le garde du corps personnel et complice de Wang.

Ah le bon film de Kung Fu classique. Ici on a droit à de véritables morceaux de bravoure, spécialement lorsque Liu se sert d'une hôtesse pour combattre Ho, un véritable tour de force indescriptible. Idem pour les 4 handicapées qui ne le sont pas du tout ou la bande de voyous atypiques menés par une tantouze de premier ordre. De la kung fu comédie ou tous les objets servent à Gordon Liu, irrésistible. Comme quoi Jackie Chang n'a rien inventé, mais comme le réalisateur n'est nul autre que celui de DRUNKEN MASTER 2, on comprend mieux. Plaisirs assurés pour amateurs du genre ! Mario Giguère

RAGING TIGER VS. MONKEY KING aka KUNG FU ARTS aka HOU FU MA - Lee Shi Chieh avec Carter Wong, 1978, Taiwan, 88m

King Chi, disciple fidèle de l'Empereur et prochain mari de la Princesse capte une conversation entre Pai Yeh Hu, le bras droit de l'Empereur et un inconnu. King Chi découvre qu'ils complotent pour éliminer l'Empereur et ce affronte Pai Yeh Hu dans un violent combat. Dans le feu de l'action, Chi lance une fléchette empoisonnée qui atteint accidentellement la Princesse. Pai Yeh Hu réussit à convaincre l'Empereur que King Chi voulait le tuer et que le geste contre la Princesse était volontaire, ce qui vaudra à King Chi le bannissement des terres de l'Empereur sous peine de mort. La Princesse étant sur le point de mourir, l'Empereur offre la main de la Princesse a celui qui pourra la sauver. King Chi tente de la sauver avec un habile ( Gros sarcasme ici) déguisement pour pouvoir passer incognito, mais il se fera démasquer et un singe prendra le remède de King Chi et le donnera à la Princesse. L'Empereur n'a pas le choix, il offre au singe la main de sa fille (weird) mais oblige le nouveau couple à s'exiler devant une telle situation.

Quelques années plus tard, on découvre que l'Empereur est mort et que Pai Yeh Hu a prit sa place. La Princesse vit dans la jungle avec notre ami le singe et le plus bizarre, c'est que la Princesse a eu un enfant ( Trèèèès weird). King Chi retrouve la Princesse et planifie avec elle, sa vengeance qu'il attend depuis si longtemps.

C'est une de mes premières incursions dans les films de Kung Fu et j'ai ADORÉÉÉÉÉ ma première expérience. Ce film est tellement sympathique, avec les scènes tout à fait ridicules du singe qui bouffent un bon quinze minutes du film. La traduction anglaise est tellement ridicule, qu'on a l'impression que c'est la même personne qui l'a fait en entier. C'est vraiment passionant par contre, on VEUT voir où ça va se terminer et les combats m'ont fait une bonne impression. Un film sans temps mort, qui vaut vraiment le détour et qui fait passer un très bon moment. Abba

RAW FORCE aka Kung Fu Cannibals aka Shogun Island - Edward D Murphy, 1982, États Unis/Phillippines, 80m

Un groupe d'experts en arts martiaux décident d'aller en vacances sur une île apparemment peuplé de moines démoniaques qui ramènent les morts à la vie. Un criminel à l'allure d'Adolf Hitler et sa bande de truands qui fournissent aux moines des jeunes femmes à manger, veulent voler quelques unes des jeunes copines de nos héros et après qu'une d'entre elle soit kidnappée, ils se doivent d'aller sur l'île la sauver. Tout ça pour découvrir, QU'IL Y A DES COMBATTANTS EN ARTS MARTIAUX ZOMBIES SUR L'ÎLE.

Je suis sous le choc. Je pense que j'ai assisté aux films d'exploitation ultime et certainement un des plus belles expériences nanardes de ma vie. Alors récapitulons il y a Adolf Hitler, des zombies, des femmes à poil, un bateau qui coule, des arts martiaux, de la mitraillette et des moines cannibales. Certains disent que trop c'est comme pas assez mais ici bordel que le mélange est efficace et hilarant. Le tout semble se prendre assez au sérieux et c'est vraiment pour le mieux. Il y a un nombre incalculable de moments inoubliables. L'arrivée complètement dingue du zombie au début du film qui m'a laissé dans un état de surprise totale (je ne m'y attendais pas du tout). Également, cette décision merveilleuse que de montrer la progression des zombies au ralenti avec le rire démoniaque et asiatique forcé des moines comme seule musique, scène qui se répète au moins quatre fois et qui me ramène chaque fois à un état d'hilarité. Cette fameuse fête sur le bateau où il y a plein de nichons, de sexe et de dialogues plus ringards les uns que les autres. Ce coup de pied volant qu'un des héros passe à travers de la vitre du conducteur d'un camion QUI ROULE À 100 KM/H! Ah et tellement d'autres choses, je ne veux pas gâcher votre plaisir. On en prend plein la gueule pendant 80 minutes qui passent malheureusement trop vites. Tous les éléments du film sont sur la superbe affiche. Du divertissement à l'état pur complètement jouissif! Abba

RETOUR À LA 36ème CHAMBRE aka RETURN TO THE 36th CHAMBER aka Shao Lin ta peng hsiao tzu - Chia-Liang Liu, 1980, China/Hong-Kong, 99m

Des travailleurs d'une petite manufacture de textile se font voler et maltraiter par leur patron et ses hommes de mains. Le frère de l'un d'eux, au talent d'acteur, se fait passer pour un moine Shaolin pour essayer d'améliorer leur situation. Démasqué et humilié, il quitte pour essayer de joindre les rangs des moines d'un temple Shaolin dans le but d'apprendre l'art des arts martiaux pour confronter le patron et ainsi restaurer leur condition de travail.

Ce film fait partie d'une longue série de la Shaw Brothers qui est consacré à la " 36th Chamber of Shaolin " et il ne déçoit pas. Le film comporte plus d'humour que d'habitude (dans le but de suivre la tendance qui a été exploité par les premiers succès de Jackie Chan) mais ça nuit en rien à l'action. Gordon Liu y est savoureux et nous démontre sa très grande maîtrise des arts martiaux. Ce film m'a donné le goût de découvrir les autres. Si vous aimez le genre, vous allez y avoir du plaisir. Black Knight

RETURN OF THE STREET FIGHTER - Shigehiro Ozawa avec Sonny Chiba, Yôko Ichiji, Masashi Ishibashi, Shing Yamashiro, Hiroshi Tanaka, Masafumi Suzuki, 1974, Japon, INTERDIT AUX MOINS DE 16 ANS

Sonny Chiba effectue son grand retour dans la peau de Tsurugi Takuma dans cette séquelle titrée RETURN OF THE STREET FIGHTER ou encore pour les japanophiles SATSUJIN KEN 2, une suite qui ne contredit en rien l'esprit contestataire et outrancier du premier épisode (réalisé d'ailleurs la même année avec la même équipe), mais qui commence à tirer un peu plus la série vers du grand portnawak complètement assumé (grand n'importe quoi qui atteindra son apogée dans le troisième épisode), Takuma y affronte encore une fois une méchante prête à tout pour l'éliminer, retrouve son pire ennemi (qu'il pensait avoir tué dans le premier épisode tsin tsin tsin) emballe la nana la plus jolie du film et venge son assistante et amie lâchement assassinée !!!!! yaaaaaaaaaaaah!!

Affublé en effet d'une comparse qu'il a vaillamment recueilli dans la rue (et qui se charge du coté charme et aussi comique du film) Takuma se retrouve donc encore une fois embringué dans une vaste histoire de complots mafieux, intrigues politiques desquels il se contrefout, tout ce qui l'intéresse lui c'est de toucher son pognon !!

Le personnage ne bouge donc pas d'un poil, toujours aussi nihiliste et intéressé il n'agit que par colère, pour l'argent ou par désir de vengeance, jouissif donc, d'autant plus que la violence a encore monté d'un cran, les bastons deviennent encore plus grosses, violentes et vicieuses que dans le premier épisode. On notera également que l'attirance de Takuma pour les accoutrements ridicules ne change pas non plus, celui-ci se ballade donc affublé de bonnets ridicules et autres déguisements a tomber.

Tout cela contribue pourtant au charme de ce deuxième épisode toujours aussi extrême et lui confère une identité propre sans renier le premier épisode, au contraire il pousse plus loin encore tout ce que l'on avait déjà adoré dans le premier épisode, plus violent, plus fun mais aussi plus noir, RETURN OF THE STREET FIGHTER réussit le pari de surpasser le premier épisode malgré un début laborieux et une intrigue classique (en regard justement du premier épisode) Explications.En effet si il peut sembler longuet dans sa première partie en raison de nombreux flashbacks ayant pour but de résumer le premier (pour ceux qui ne l'auraient pas vu) c'est pour mieux décoller ensuite et proposer une action quasi non stop qui trouvera son point d'orgue dans un fight final hallucinant dans lequel Takuma affronte une cinquantaine d'adversaires et les dévissent , les éventrent à mains nues, pratique l'énucléation barbare, les démembrent, les électrocutant, le tout en oubliant pas de nous refaire ses fabuleuses grimaces dont lui seul a le secret (et en poussant un petit cri de hyène).

Les fans du premier épisode trouveront leur compte et se sentiront comme chez eux, bien dans leurs habitudes. On y retrouve même la fameuse scène de flashback, dans laquelle le père de Takuma est assassiné, un passage obligé et carrément jouissif puisque le fan de base sait très bien qu'après cette scène Takuma risque bien sur de s'énerver (cette scène arrive systématiquement quand Takuma est au plus bas) et de tout péter, la guitare repart, la musique nous entraîne, Takuma blessé se relève et s'énerve en gros plan, le spectateur scotché sent les frissons monter en lui, la violence monte d'un cran et l'on est soufflé par tant d'ingéniosité visuelle. On se dit alors qu'en effet Sonny Chiba est sans doute l'un des acteurs les plus cool du monde, charismatique comme personne , on réalise soudain qu'il porte VÉRITABLEMENT la saga sur ses épaules.

De son coté Ozawa signe encore une fois une réalisation nerveuse et inventive, signe des plans hallucinants et monte certaines scènes d'une façon quasi expérimentale, osant même l'Érotisme sensuel (qui pour le coup sera encore plus développé dans le troisième épisode) dans un pays ou cela a toujours été mal perçu, filmant Sonny Chiba comme on film un animal sauvage, sa caméra capture le mouvement de manière précise et vive , les bastons gagnent d'ailleurs encore en efficacité par rapport au premier épisode, il en profite au passage pour faire la publicité (comme souvent a l'époque) de l'art martial local (le karaté) au travers de scènes de démonstrations terrassantes dans lesquels on peut voir des bon gros karatekas briser des briques avec la tête, avec les mains, péter des planches de bois, manier le nunchaku etc...

Et puis il n'en oublie pas non plus de développer des personnages coquasses et souvent iconiques (le bad guy est un sacré fumier) et de surfer un peu sur toutes les vagues possibles , racolant au maximum (mais il le fait déjà à coup de violence) pour le plus grand bonheur des cinéphiles déviants.

Alors pour que les choses soient claires RETURN OF THE STREET FIGHTER ne révolutionne pas vraiment la série, ceux qui ont donc détesté le premier peuvent passer leur chemin, les autres vont prendre leur pied face à ce film GÉNIAL (en ce qui me concerne) et qui pousse encore plus loin le vice du premier épisode , jouissif et finalement uniquement comparable avec le premier épisode (le STREET FIGHTER est une saga unique en son genre) du cinéma généreux qui donne un sens au mot cool. Kitano Jackson

REVENGE OF THE SHOGUN WOMEN 3D aka 13 NUNS - Mei Chung Chang, 1977, Hong-Kong, 98M 

Au 17e siecle, au Japon, une bande d'assassins masqués déciment le pays. Les hommes sont voler et tuer. Tandis que les femmes sont violées sauvagement. Les survivantes, ayant perdues leur virginité, sont envoyées dans un temple Shaolin où elles apprennent à prier et à se battre. Quelques années plus tard, la bande de brigands attaque le village voisin. Vont-elles intervenir ?

Il s'agit d'un très bon divertissement à la Shaw Brothers où l'action est non-stop. Le film dépasse le prétexte qui aurait pu être de lancer le maximum d'objets (boule de feu, épées, lances, cordes, etc.) au visage du spectateur. Les costumes y sont colorés et les armes sont complètement exagérées (des étoiles ninja d'un pied, des épées qui n'en finissent plus et d'autres armes complètement incroyables) qu'il faut le voir pour le croire. C'est cruel, fou et non dépourvu d'humour avec notamment ce type qui se bat avec ses cheveux (ceux qui ont vu MASTER OF THE FLYING GUILLOTINE savent de quoi je parle)! Puis, la 3D exploite la profondeur de champ d'une manière absolument incroyable. Si vous aimez les films de kung-fu en costumes de Hong Kong, essayez de le voir. Vous ne le regretterez pas ! Black Knigh

Nous sommes en Chine, il y a bien longtemps, et de sanguinaires bandits masqués pillent et brûlent les villages en hurlant, assassinent à peu près tout ce qu'ils peuvent et violent les femmes de façon évidemment fort peu délicate. Leur honneur bafoué, les survivantes souillées par les rudes et virils assauts des vilaines crapules s'exilent dans un couvent afin d'y suivre les règles de Shaolin&ldots; Générique. Dans un paisible petit village, l'adorable fille d'un riche monsieur se voit courtisée par un casse-burne aux oreilles décollées. Mais la belle est amoureuse du gentil docteur qui, par un (mal)heureux hasard, se voit contraint de pratiquer une séance d'acupuncture sur sa poitrine nue afin de la guérir d'un mal peu enviable. Les parents de mademoiselle accepte à la condition que monsieur le docteur consente à épouser leur fille. Il n'en fallait pas plus pour rendre les nouveaux fiancés heureux comme des pinsons et force est de reconnaître qu'il était fort pratique de pratiquer la médecine en ces temps là. Mais cette union ne plaît pas à tout le monde et Monsieur Grandes Oreilles s'en va faire appelle aux sinistres tueurs-violeurs du début du film pour punir le village entier et enfin mettre ses sales pattes sur la jolie demoiselle. Apprenant la mauvaise nouvelle, les femmes du village courent se réfugier chez les prêtresses Shaolin qui profiteront de l'occasion pour coller une sanglante raclée à ceux qui leur ont volé leur honneur.

C'est en scope, c'est plein de figurants aux gueules cassées, c'est violent, et surtout, c'est en 3 dimensions !! Le film défouraille dès le départ en proposant à peu près n'importe quoi dans le but de provoquer la perspective : outre les seins des filles violées, on nous gratifie de divers objets en premier plan, comme des armes, un chariot, un arbre, une bougie, une poutre, un figurant,&ldots; bref, tout est bon et comme ça se bastonne généreusement on nous propulse un nombre incalculable de poignards, de lances, de poings de cailloux et d'autres machins dans la gueule pour notre plus grand plaisir. Et c'est plutôt efficace! Doublés par une bande de taulards à la voix grasse, les dialogues finissent de faire plonger cette perle psycho-trash-in-3D dans les abysses du bis rock'n roll dans laquelle les combats s'avèrent relativement brutaux. Au final, il est peut-être dommage que la scène d'ouverture s'avère la plus généreuse en matière de crudité, car on s'attend à voir surgir une nouvelle vague d'ultra violence crasse à tout moment, or jamais l'intensité des combats à suivre ne parviendra à l'égaler malgré les effets parfois généreusement sanglants. Cela n'empêche nullement l'appréciation de ce must du cinéma en 3 dimensions ! Kerozene

ROYAL TRAMP aka Lu Ding Ji aka Luk Ding Gei - Siu-Tung Ching et Jing Wong avec Kenny Bee, Pak-Cheung Chan, Vivian Chan, Stephen Chow, Damian Lau, Man Cheung et Brigitte Lin, Hong Kong, 1992

Wilson Bond (Stephen Chow) un idiot peureux, se joint par erreur à un groupe révolutionnaire. Il se voit confié la délicate mission de voler les 42 chapitres d'un livre qui donnera la solution pour détruire un tyran sanglant et indestructible. Pour ce faire, il se rend au palais et il fait la queue pour se faire engager comme servant, mais il se trompe de file et se retrouve attaché pour devenir un eunuque ! Le maître eunuque le sauve de cette opération parce que la période de rémission est trop longue et parce que la mission est trop urgente ! Pour ce faire, ce dernier lui enseigne à notre courageux Wilson la redoutable arme martiale du pognage de téton&ldots; Parce que le coup de poing qui fait fondre doit être pratiquer pendant 50 ans pour arriver à quelques résultats&ldots;.

En lisant ce court résumé, vous comprenez que ce film est du pur délire et ça n'arrête pas une seule seconde. Réalisé en partie par Lu Ding Ji (Naked Weapon, A Chinese Ghost Story, Heroic Trio 2, Mad Monk, etc), un spécialiste du film en costume et des acrobaties, la qualité technique et photographique sont là et c'est excellent. Le technicolor est magnifique et ça vole partout. Et enfin, le film est incroyablement violent et trash pour une comédie du genre. Voyez par vous-même: Coup de pied qui arrache des têtes, boite crânienne ouverte avec les doigts, Corps coupés en deux, corps qui fond, etc. Bref, CA SAIGNE ! ! ! ! ! ! ! ! ! !! ! !

Si vous aimez ou n'avez pas de préjugés défavorables aux films de "WONG", donnez une chance à ROYAL TRAMP, vous allez passer un très bon moment. Moi, je veux absolument voir le 2, si c'est identique. Black Knight

Le ROYAUME INTERDIT aka The FORBIDDEN KINGDOM - Rob Minkoff avec Jackie Chan, Jet Li, Michael Angarano, Collin Chou, Liu Yifei, Li Bing Bing, Morgan Benoit, 2008, États-Unis/Chine, 104m

Un adolescent de Boston, Jason, est un véritable fan des films d'arts martiaux de Hong Kong. Pour satisfaire sa passion, il va régulièrement emprunter des DVD's chez un vieux marchand asiatique dans le quartier chinois. Un soir toutefois, de jeunes voyous forcent Jason à les faire pénétrer dans la boutique du vieil homme pour le cambrioler. Dans la foulée, Jason veut empêcher les voyous de s'emparer d'un mystérieux bâton, et tout à coup, voilà notre jeune adolescent transporté dans la Chine féodale. Jason apprend alors que selon une vieille prophétie, il est le sauveur attendu pour libérer le mythique Roi Singe des griffes d'un cruel seigneur de guerre immortel, Jade. Pour cela, Jason doit tout simplement rendre le bâton magique au Roi Singe qui en est le légitime propriétaire. Jade apprend la présence du jeune homme et du bâton en Chine, et il ordonne à une redoutable guerrière et à son armée de les retrouver. Jason bénéficie toutefois de la protection de deux guerriers experts en arts martiaux, Lu Yan, un vagabond porté sur la boisson, et d'un moine, de même que d'une jeune femme désireuse de venger la mort de ses parents tués par Jade. Commence alors un long voyage périlleux pour le quatuor afin d'atteindre le palais du seigneur de guerre.

Les fans attendaient avec impatience de voir dans un même long-métrage les stars des films d'arts martiaux Jackie Chan et Jet Li. L'attente en valait-elle la peine? Dans un sens, oui, grâce entre autres aux chorégraphies spectaculaires de Yuen Woo-Ping qui mettent en valeur les deux vedettes, surtout dans la scène où ils s'affrontent entre eux. En outre, bien que le film soit réalisé par un américain spécialisé dans le cinéma pour enfants, l'intrigue s'inspire de diverses légendes chinoises dont le cinéma de kung-fu de Hong Kong s'est maintes fois référé, ce qui fait admirablement passer à l'écran le côté hommage au genre que le film revendique d'emblée et avec sincérité. Néanmoins, l'intrigue pêche parfois sur le plan dramatique, en faisant quelques raccourcis incohérents et en ne possédant pas tout le souffle épique ou lyrique que l'on est en droit de s'attendre. Ainsi, malgré une équipe technique et un récit aux prémisses essentiellement chinoises, la mise en scène donne parfois l'impression aux spectateurs de regarder une autre variation du "MAGICIEN D'OZ". Le film n'en demeure pas moins fort plaisant ou divertissant, à défaut d'atteindre une excitation maximale, ne serait-ce qu'avec ses scènes de combats et avec ses moments d'humour légers. Donnons également le mérite qui revient à Jackie Chan et à Jet Li, qui sont en très grande forme en plus d'être amicalement enthousiastes dans des doubles rôles. Mathieu Lemée

Le SANG DU DRAGON aka FIREFIST OF INCREDIBLE DRAGON aka REVENGE OF THE SHAOLIN TEMPLE - Kim Jong-Seong, 1982, Corée du Sud 

Derrière des apparats de film de kung-fu lambda (du moins si l'on se base sur la VHS ou le DVD français) se cache une vraie dinguerie psychotronique en provenance de Corée du Sud. L'histoire pourrait être simple, mais les auteurs de la chose se sont donné toutes les peines du monde pour la rendre la plus bordélique possible! Pour résumer: dans un village où toutes les jeunes filles ont mystérieusement disparues, une jeune femme appelée Kun-kun est à la recherche de sa soeur, Chao-chao. Un vieil homme à moitié défiguré lui apprend que cette dernière a perdu la vie après avoir été violée par un riche seigneur alors qu'elle était enceinte, et que ce salaud a kidnappé et enfermé dans sa cave toutes les filles de la région! Un pitch pas plus con qu'un autre que le réalisateur Kim Jong-Seong s'est amusé à déstructurer comme un cochon.

Dès les premières images, on sait qu'on n'a pas à faire au film de tatane habituel. L'ambiance y est tout de suite inhabituelle, surnaturelle, on y voit des cadavres de femmes gisant dans la neige tandis que se fait entendre une bande son plutôt étrange. Puis apparaît une silhouette fantomatique qui disparaît aussitôt... puis réapparaît... puis disparaît, etc... A cela s'ajoute un cœur volant dont l'origine restera un mystère. S'agit-il du cœur de Chao-chao, on celui de son enfant? Toujours est-il que l'organe fuse à travers les airs, tranche les mains des méchants ou leur arrache les yeux quand il ne leur fait pas exploser la tête!! Surgissent aussi quelques zombies bondissant hors de terre avant de voler au-dessus du sol - en fait les victimes du violeur cherchant à se venger -. On y voit également une femme qui se baigne dans son propre sang, des cadavres qui tombent des arbres, un prêtre taoïste bidon et son neveu qui meurt avant de ressusciter en super karatéka à l'attitude robotique, un mec qui se pisse dessus, des combats par toujours clairs mais très plaisants, un gros mec au crâne rasé qui se bat avec sa tête, une pléthore de faux-raccords et de la musique de western italien. Et comme si cela ne suffisait pas, on y trouve aussi des scènes de sexe gratinées, des plans de nu en full frontal et une femme dodue aux aisselles poilues qui se fait torturer par ce salaud de méchant qui lui enfonce une aiguille dans le sein; méchant qui finit d'ailleurs par péter un plomb à force de voir les spectres de ses victimes et qui se met à rire à gorge déployée en roulant les yeux comme un damné au milieu d'un décors qui n'en finit pas de changer d'un plan à l'autre! Un vrai beau produit de kung-fusploitation horrifique, le genre d'étrangeté propre à filer le vertige à tous les amoureux de pelloches déglinguées, mais qui saura probablement pousser tout autre spectateur normalement constitué au bord du suicide! Ce film malade méconnu aurait pu n'être qu'un mystère - ne serait-ce qu'en ce qui concerne son origine tant on pourrait croire à un film de Hong Kong - mais le blog http://backyard-asia.blogspot.ch a su récolter quelques précieuses infos, faisant ainsi la lumière sur bien des questions... Kerozene

Le SECRET MORTEL DES 18 JADES aka THE EIGHTEEN JADE ARHATS aka THE EIGHTEEN CLAWS OF SHAOLIN aka 18 JADE PEARLS aka: JADE KILLER aka EIGHTEEN DEADLY ARHATS - Cheung Chieh, 1978, Hong-Kong 

Un homme et une femme, tous deux de puissants maîtres du kung-fu, sont à la recherche d'un mystérieux meurtrier. Mystérieux car l'homme accusé par la fille du défunt dément formellement avoir tué l'homme en question. Parce que l'autre suspect de la liste est mort voici un mois. Mais le plus étrange dans tout ça, c'est que de nombreuses personnes tentent d'empêcher notre couple distributeur de coups de pied dans la face à toucher au but. Mais les choses s'éclaircissent lorsqu'ils abordent le sujet des dix-huit jades: dix-huit statuettes de jade offrant à son possesseur de précieuses connaissances en kung-fu.

Voila en gros un résumé clair d'un récit abracadabrant sans réel trame, ni même logique. Les statuettes du titre ne sont abordées que dans le dernier tiers du film, le reste faisant la part belle à d'affolants combats pour la plupart loyaux - comprenez par là que le perdant s'avoue humblement vaincu sans que personne ne vienne à mourir. Les combats eux-mêmes sont ingénieux et apportent leur lot d'originalité: combattants se déplaçant en marchant sur des boules de pierre, épreuve d'équilibre en haut de tiges de bambous, meurtriers illusionnistes se transformant en boules de feu... Tout cela est fort réjouissant et permet de passer du bon temps malgré l'incohérence la plus totale de l'histoire et surtout son final tiré par les cheveux... Limite foutage de gueule. Kerozene

Le SERPENT DE LA MORT aka DEADLY SNAIL VS KUNG FU KILLERS aka Tin loh daai poh ng hang chan - Heung Ling, 1977

Film fantastique de Hongkong sorti ici sous le titre du SERPENT DE LA MORT, c'est l'histoire d'un jeune homme qui vit chez son oncle qui l'exploite à fond. Son cousin est une vraie plaie et lui fait porter ses fautes sur le dos, sa cousine veut se le faire.... Suite à des quiproquos énervants, il se fait chasser de la demeure. Heureusement, il trouve un escargot dans lequel vit une fée qui tombe amoureuse. Cette fée quitte ses  frangines et son royaume sous-marin pour vivre avec lui. Mais le cousin est jaloux et se démerde pour foutre la merde. Arrive alors une sorte d'homme serpent qui se change en moine et vient aussi foutre la merde. A la fin les deux frangines de la fée viennent en aide et se battent dans un univers  parallèle contre des gars qui se changent en pierre. Bref, c'est le bordel, je n'ai rien compris à ce foutoir, mais c'est quand même rigolo et très naïf. Les effets spéciaux sont aussi élaborés que ceux de Méliès et la version que j'ai est un horrible Pan & Scan, ce qui n'est pas cool. Kerozene

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