Créateur du classique Evil Dead, Sam Raimi, incroyablement, a été plus actif comme producteur que réalisateur. En ordre chronologique. Une suggestion d'Abba, merci !

EVIL DEAD aka l'Opéra de la Terreur - Sam Raimi - 1982 - États-Unis

Avec Bruce Campbell dans ce qui est probablement son rôle fétiche. 

Cinq copains (trois filles, deux garçons) vont en forêt louer, passer quelques moments de détente. (Hé non pas pour copuler, c'est rare non?). Pendant le voyage une force mystérieuse et que l'on ne montre jamais les suit et ils manquent de percuter un camion... Mais ils découvrent enfin la petite cabane, bien délabrée, sale, et isolée... Notre petit groupe s'installe, fait le tour du propriétaire. Le soir tombe bien vite et au cours du repas, une trappe s'ouvre avec bruit plongeant tout le monde dans la frayeur... Les garçons veulent montrer qu'ils sont courageux et descendent dans une cave encore plus sale et humide pour fouiller... Ils découvrent un fusil, une bande-son et un étrange livre, le Necronomicon (Le livre de la mort, inspiré des oeuvres de H.P Lovecraft). Ils écoutent la bande ou un archéologue (ancien propriétaire de la cabane) raconte sa découverte du livre, sa lecture et parle de forces maléfiques qui l'ont attaqué, lui et sa femme qui fut bientôt possédée par les démons... Puis la bande grince et des phrases étranges en sortent... Ce qui réveille à nouveau les forces maléfiques venant des bois. L'une des filles pète un plomb en entendant cela et s'enfuit dans les bois ou elle sera poursuivie et violée par des branches d'arbres. Le pont qui mène à la cabane est détruit par cette force, le groupe est coincé. Un par un ils seront possédés par les démons, se transformant en créatures hideuses à la voix stridente et s'attaqueront à leurs anciens-amis. La seule façon de les tuer? Les démembrer complètement et enterrer les morceaux... Ash (Bruce Campbell) sera le seul à ne jamais être possédé et se retrouvera au coeur de la tempête de sang et de tripes.

Hé oui, c'est bien un classique du genre, je peux même dire que beaucoup de cinéphiles le considèrent comme une des références de l'horreur. Réalisé avec peu de moyens, Sam Raimi frappe vraiment un grand coup, le genre de coup... Je l'ai vu quand j'avais 15 ans, seul de nuit dans un grenier... Et franchement, j'ai eu la trouille, aucun film depuis n'a réussi à me faire à nouveau peur. Oeil crevé, démembrement, cascades de sang giclant sur le héros... A partir de la première possession, le gore est omniprésent. La scène du viol par les arbres est paraît-il choquante pour les âmes un peu sensibles. Les effets spéciaux ne sont pas des meilleurs mais avec la façon dont le film est tourné, cette ambiance glauque et sombre, on ne remarque pas le manque de moyens pour les effets spéciaux. Les "monstres" sont tout à fait horribles, et le rythme du film entre les scènes gores est angoissant. On est très vite pris par le film, et on arrive à partager les impressions de ceux qui sont encore en vie...

Le style sombre du film joue ici en sa faveur, mais il souffre en revanche d'une mauvaise bande-son, parfois les voix des acteurs sont étouffées et on a du mal à entendre les paroles.

Evil Dead a connu deux suites. Evil Dead 2, réalisé avec plus de moyens et Ash est presque seul. Bruce Campbell tient toujours le rôle. Et puis Evil Dead 3 : Army of Darkness, qui est une suite directe à Evil Dead 2, mais tourne plus à la comédie qu'au film gore, mais ce film reste excellent lui aussi, toujours avec Bruce Campbell. Dragonvolfied

The QUICK AND THE DEAD - Sam Raimi avec Sharon Stone, Gene Hackman, Russell Crowe, Leonardo Dicaprio, Tobin Bell, Keith David et Lance Eriksen, 1995, États Unis, 107m

Une jeune femme blonde entre dans une ville où se tient le grand tournoi de tirs en duel où le gagnant sera celui avec la gâchette la plus rapide. Alors que le prix est en argent, la mystérieuse jeune femme et certains autres compétiteurs semblent avoir d'autres intentions avec la compétition.

Honnêtement, avec un tel casting qui vend autour de rêve, je m'attendais à bien plus je dois dire, en plus d'avoir Sam Raimi au commande du métrage. Bon, THE QUICK AND THE DEAD n'est pas un mauvais film, c'est même plutôt divertissant, mais je m'attendais à plus de folie peut-être avec une telle base scénaristique. J'ai trouvé que l'histoire semblait presque errer sans direction, parfois tout est trop précipité alors que beaucoup d'acteurs de talent sont dans des rôles ridicules qui font tourner les yeux. Au niveau de l'image, ça en jette parfois beaucoup et Raimi semble avoir eu beaucoup de plaisir à faire certaines splendides mises en scène, mais l'histoire n'est jamais prenante, ni particulièrement marquante malgré tout le potentiel culte du film. Je pense qu'un des problèmes du film est Sharon Stone dans le rôle principal, qui a un personnage complètement inintéressant et qui est jouée avec vraiment peu de conviction. Sharon Stone est une actrice qui habituellement mange l'écran, mais ici elle fait tout le contraire, on a juste hâte de voir d'autres personnages! Au final, pas détesté, mais honnêtement, THE QUICK AND THE DEAD demeure une déception. Abba

SPIDER-MAN - Sam Raimi, 2002, États Unis 

Pas facile d'adapter une bande dessinée sur grand écran, on peut soit réussir (BATMAN de Tim Burton ou SUPERMAN de Richard Donner) ou se planter royalement (BATMAN AND ROBIN ainsi que SPAWN).

Le facteur principal est l'adaptation, plusieurs éléments des bandes dessinées paraissent bien en dessin, mais deviennent ridicules sur grand écran, alors les scénaristes vont le changer, ce qui crée une furie chez les fans de comic books.

Alors, voilà donc SPIDER-MAN qui arrive sur nos écrans, on se rappelle tous que ce film a pris un certain temps avant d'arriver sur nos écrans, James Cameron voulait le réaliser dans le temps de TITANIC, puis il a abandonné le projet et plusieurs rumeurs envahissaient le net sur celui qui réaliserait le film ainsi que sur l'acteur qui mettrait le masque du super-héros.

Le projet tombe donc entre les mains de Sam Raimi, ce qui fait sourire les fans de EVIL DEAD, et c'est Tobey Maguire qui prend les traits de Peter Parker. Hé bien merde, félicitation à Hollywood pour ce choix, les aventures de l'homme-araignée sur grand écran est un véritable succès.

L'adaptation de la bande dessinée, minus quelque changements mineurs, est très fidèle et malgré le fait qu'elle est un peu prévisible, on sait tous que Spider-Man sortira gagnant du combat contre Green Goblin, le scénariste David Koepp y a ajouté quelques surprises agréables et réussit à éviter certains clichés (le film n'est pas patriotique, à part peut-être un plan où le drapeau américain est mis en évidence, on ne nous sert pas un message sur la force des États-Unis).

La réalisation de Sam Raimi est classique, elle sert uniquement à mettre l'histoire en évidence, mais on reconnaît quand même son style, certains mouvements de caméra rappellent EVIL DEAD 2, et certains jeux de montage habiles amusent.

Pour les acteurs, c'est assez simple, Tobey Maguire est Peter Parker, il a compris le personnage à la perfection et son jeu est plus que crédible. Même chose pour William Dafoe qui est magnifiquement méchant, même s'il tombe parfois dans l'overacting. Pour les autres, ils font ce qu'on leur demande de faire et ils le font bien.

Je n'essaie pas de dire que SPIDER-MAN est un grand film ou quoi que ce soit, mais je crois qu'il saura plaire aux fans de super-héros et pour ceux qui veulent s'amuser. C'est un blockbuster d'été, certes, mais c'est un bon. Oncle Freak

SPIDER-MAN 2 - Sam Raimi, 2004, États Unis 

L'homme-araignée - malheureusement pas Alain Robert - en est à une phase de sa vie où il doute de tout. Outre la relation de "niaisage" perpétuel qu'il vit avec la fort mignonne Mary Jane Watson (Kirsten Dunst), sa vie de justicier n'est pas de tout repos; il doit sans cesse combattre les criminels de New York, dont la courbe démographique est inchangeante, et son "ami" James Franco sombre peu à peu dans l'alcoolisme, affligé par la mort de son Willem Dafoe de père. Un nouveau méchant fait alors son apparition et il a l'air pas mal plus coriace que le petit voyou typique...

McGuire a l'air toujours aussi innocent. Et le terme est à prendre dans toutes ses implications, aussi multiples soient-elles. Et son innocence lui servira d'arme d'énervement massif du spectateur alors que le ton du film deviendra rapidement "intimiste", axé sur les déboires psychologiques du super héros moderne. Je ne voudrais pas cracher dans la soupe, mais un super héros, bien qu'il soit possible qu'on utilise une métaphore qui m'échappe, pour désigner autre chose, ça n'existe pas. Alors l'exploration minutieuse de sa psyché, de ses hauts et de ses bas, c'est bon pour ces connards d'américains en manque d'héroïsme, mais pas pour moi.

Je me suis donc demandé du coup pourquoi je visionnais ça. Pression sociale ? Lâcheté intellectuelle ? Désoeuvrement d'un après-midi de neige ? Probablement un mélange explosif des trois, et plus encore ! Reste que James Franco et son personnage nauséeux sont toujours aussi irritants (si on les dissocie, car Franco ne peut honnêtement pas être aussi con dans la vie de tous les jours), que MJ Watson est moins resplendissante que dans le premier volet, et que cette orgie de CGI (on se croirait par moments dans un jeu vidéo), de sentimentalisme et de mièvrerie, couplé avec la longueur excessive du métrage, ont eu raison de ma patience.

Reste la tronche à tout casser d'Alfred Molina et les scènes où Dunst ne porte pas de soutien-gorge, mais est-ce suffisant pour constater qu'on est devant un bijou cinéphilique ? Je ne crois pas, monsieur le procureur. Orloff

SPIDER-MAN 3 - Sam Raimi,  2007, États Unis, 140m ! avec : "on prend les mêmes et c'est reparti... "

Pour Spider-man, tout va bien, merci pour lui ! New York connaît enfin des jours paisibles, il est adulé par toute la population et aimé des enfants.
Pas de soucis non plus pour Peter Parker, qui file le parfait amour avec sa toujours aussi radieuse et souriante Mary Jane... Et pourtant.. Un météorite surgit de nulle part, un homme de sable et un vieil ami revanchard, vont bientôt venir voiler l'horizon dégagé de notre super-héros !
Etant un inconditionnel des deux premiers opus, je me faisais donc naturellement une joie de découvrir ce troisième volet... Bien m'en a pris !
Raimi, à force de tisser à tout va, c'est cette fois pris les pieds dans sa propre toile... Mélo - Boulot - Dodo, voilà en trois mots, certes un peu dur, ce que nous propose Raimi dans cet opus !
Car si, les scènes d'actions tonitruantes sont stupéfiantes et clouent littéralement les spectateurs sur leurs sièges (celle de la naissance de l'homme de sable est à ce titre fabuleuse), il n'en est pas vraiment de même des scènes plus intimistes, irritantes de niaiseries et toujours empruntent d'une bonne dose de morale à deux sous ! A trop vouloir en faire Raimi en a oublié semble-t- il ses propres principes...
Alors oui, c'est "trop américain", oui ça me dérange d'être pris pour un neuneu, oui ce regain de patriotisme primaire dans certaines scènes me choque et oui ça m'insupporte d'entendre une voix off me marteler que, oui, le monde peut-être bon... !!!
Sam Raimi aurait-il vendu son âme au Dieu $ ? Sans aucun doute et depuis longtemps.. 

Mais au niveau du talent... je suis rassuré.. il en a encore à revendre... Car au niveau de la mise en scène... rien à redire. Superbement servi par de superbes effets spéciaux, SPIDER-MAN 3 divertira sans aucun doute petits et grands, mais il ne faudra pas espérer trouver plus dans ce troisième volet...  Marc Evil

DRAG ME TO HELL aka LA MALÉDICTION DE L'ENFER aka JUSQU'EN ENFER - Sam Raimi avec Alison Lohman, Justin Long, Lorna Raver, 2009, États Unis, 99m

Christina Brown manque d'assurance et le fait que son patron pense donner le poste d'assistant gérant de sa banque au dernier venu la travaille. Alors elle suit ses conseils et refuse une extension de prêt à une vieille dame qui a de la difficulté à payer sa maison. C'est une bien mauvaise idée, parce que la vielle Ganush va lui lancer la malédiction du Lamia, un démon qui va pourrir sa vie pour les trois prochains jours et qui finalement doit carrément l'amener en enfer ! Elle veut bien se faire pardonner, mais c'est devenu impossible et elle fera appel à une spécialiste qui a déjà eu affaire au démon, sans succès, quarante ans auparavant !

Je me plaignais récemment de ces films américains classés PG-13, voilà que Sam Raimi nous démontre par l'exemple qu'il y a moyen de faire un film à la fois horrifique, drôle et intense, comme on pensait qu'il avait peut-être oublié de le faire. Erreur, il se lance dans le sillon des Evil Dead, le sang gicle, Alison Lohman est soulevée dans tous les sens, noyée, aspergé de tout ce qui vous dégoûte, bref, c'est un festival granguignolesque au rythme de dessin animé infernal. Si Justin Long en petit ami se la joue tranquille, Alison Lohman et Lorna Raver se donnent à fond, avec des effets spéciaux terriblement efficaces de Greg Nicotero et son comparse. Loin des blockbusters qu'étaient ses Spiderman, Raimi s'amuse et prend un plaisir évident et communicatif à fignoler sa fable maléfique. La prévisibilité du punch final est le seul bémol de l'exercice, mais on ne saurait lui en vouloir. La musique de Christopher Young est également délicieuse. Du bonbon. Mario Giguère

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