1 A Am B Blo Bod C Co D Des E F G Go H Hi I In J K L M Me Moo N O P Pl Q R Ret S Se Sk Sp T Th Tr U V W X Y Z


GOBLIN - Todd Sheets avec Mike Hellman, Bobby Westrick, Jenny Admire, 1993, États Unis, 75m

Aidé par des amis, un jeune couple emménage dans une maison. Ils découvrent un vieux livre qui raconte une drôle d'histoire, pendant que les voisins se font trucider par un être difforme. Assaillis à leur tour, ils finiront par rejoindre une voisine qui leur demandera s'ils ont touché au puit condamné. Stupéfaction, sans le savoir, ils ont libéré le Goblin, vielle terreur, dont on aura bien de la difficulté à se débarrasser !

Autre production fauchée mais enthousiaste de Todd Sheets. Dans des scènes gores au relents de Herschell Gordon Lewis, Sheets pousse l'audace jusqu'à faire pénétrer la perceuse électrique dans l'oeil, à la Fulci. Bien des tripes plus tard, le film connait une petite baisse de régime lorsqu'il se met en scène, cherchant l'intrus à la lampe, intermède trop long dans un film au rythme somme toute rapide. Il est curieux de voir le sang passer du rouge écarlate habituel à l'apparence du jus de pêche qui pisse sans retenue des plaies ouvertes. Bref, un petit tournage vidéo sans le sou en forme d'hommage au cinéma gore italien et américain dont le budget tripes a dû faire plaisir au boucher du coin. Mario Giguère

GODMONSTER OF INDIAN FLATS - Fredric Hobbs, 1973, États Unis 

Un jeune homme qui est gardien de mouton se réveille dans l'enclos des bêtes avec à ses côtés un embryon de mouton mutant géant. Si, si. Notre garçon, qui s'était fait flouer dans la ville reconstituée de l'époque des sudistes rednecks, confie la chose à un savant qui fait justement des recherches dans le coin et qui a trouvé le crâne de l'ancêtre de ce truc, un mouton préhistorique du temps des dinosaures. Puisque je vous le dis, ça ne s'invente pas ces choses-là ! Pendant ce temps, la ville western, attraction touristique menée par le promoteur qui fait office de maire et de dictateur local, accueille un représentant qui veut acheter la ville et rouvrir les mines qui abondent dans le coin. Le gars est noir comme de raison et rapidement il subira les foudres des blanc becs sudistes, racistes, colons de bas étages du coin. Rappelez-vous, y a un mouton mutant aussi dans le coin. Dites cinq fois MOUTON MUTANT devant une glace, il ne se passera rien, mais si quelqu'un passe dans le coin, vous aurez l'air de quelqu'un de spécial...

Et tout cela est tourné dans le sérieux le plus dramatique, ce qui surprend parce que le "Godmonster" bouge très mal et très lentement, ce qui est plutôt pathétique. Mais le scénario, au dénouement grandiloquent, parle beaucoup plus du sectarisme et de l'avarice humaine que de la créature si curieuse. Tourné en plein durant la vague de films de fables écologique, dont on peut mentionner FROGS ou GODZILA VS THE SMOG MONSTER, on reste béat devant un film si étrange, aux passages réussis, mais à l'enrobage tellement psychotronique. Faut voir la scène ou l'assistante amadoue la bête et se met à danser avec le mutant ! À voir. Mario Giguère

GODS and MONSTERS - Bill Condon, 1998, États Unis/Angleterre

Gods and Monsters ne s'est pas mérité une multitude de prix sans raison. Quel magnifique film touchant, sensible, amusant et surprenant. On sent que ce dernier a été réalisé avec moult documentation et beaucoup de passion. Le très talentueux auteur Clive Barker est derrière la production et le film est réalisé avec beaucoup de doigté par Bill Condon, celui-là même qui avait effleuré le thème de Candyman.

Tout le film repose quasi entièrement sur le jeu fascinant de Ian McKellen. Celui-ci interprète James Whales le réalisateur du premier Frankenstein et de la fiancé de Frankenstein. Il nous dépeint les derniers jours de ce réalisateur homosexuel, torturé par mille souvenirs pénibles et dont la vie est troublée par une maladie dégénérative du cerveau. Il nous fait passé du rire au dépit en voyant cette vieille tantouze tentant de séduire tous les jeunes mâles qui s'approche de ses griffes. Il est rusé, sage et pondéré dans ses propos, ce qui en fait un personnage attachant malgré ses travers qu'il ne tente pas le moins du monde de cacher. Mais n'ayez crainte, le film n'est pas bâtit uniquement sur le thème de l'homosexualité. Dès l'arrivée de Brandon Fraser , son jardinier, que le vieux tentera de séduire, le vieil homme livrera ses secrets les plus intimes et fera émerger des souvenirs pénibles. On y apprendra qu'il avait désiré réalisé Frankenstein comme un film d'humour ou seule la créature était habité de valeur noble. On verra Colin Clive comme un acteur perturbé et instable. S'en suivra des échanges puissants entre Fraser et McKellen. Le jeu des comédiens est merveilleux, les reconstitutions ( décor de Frankenstein ) sont brillantes et la photographie est riches en couleurs et camaïeux noir et blanc lorsque le sujet l'impose. Jacques Lamontagne

GODSEND - Nick Hamm, 2004, États Unis 

Paul et Rebecca sont un joli couple à qui tout sourit. Beau boulot, belle baraque, belle bagnole et un fils, Adam, qui fait leur fierté. Mais au lendemain de son huitième anniversaire, Adam se ramasse une Oldsmobile en pleine tête. Le rêve américain s'effondre alors pour Paul et Rebecca, le plus beau cadeau que le ciel leur avait fait s'est évanoui et l'espoir avec puisque Rebecca ne peut plus avoir d'enfant. Mais c'est sans compter sur le gentil docteur Richard Wells, patron de gosend Institute, qui leur fait discrètement savoir qu'il y a moyen de ramener Adam à la vie en faisant grandir un clone du gamin dans la matrice même de Rebecca ! Le couple refuse dans un premier temps mais fait rapidement machine arrière - il faut dire aussi que sinon le film se terminerait ici. Et neuf mois après, c'est le bonheur. Adam 2 est parmi son papa et sa maman et il a un tonton tout neuf appelé oncle Richard. Tout va pour le mieux jusqu'au lendemain du huitième anniversaire d'Adam 2. Car une question se pose en effet : et si l'ADN d'Adam récolté sur les cellules d'Adam 1 conservait la mémoire de l'enfant, que se passerait-il dans la tête du clone ? Et Nick Hamm de nous dire que ça partirait méchamment en couille !
On ne badine pas avec le clonage et les tripatouillages d'ADN ! Avec GODSEND, Hollywood nous le fait savoir à grands coups de mise en scène ronronnante et de trompettes tonitruantes propres à tout thriller fantastique qui se respecte. Le réalisateur du plutôt sympathique - mais très convenu - THE HOLE semble y croire et soigne sa mise en scène comme il peut, c'est-à-dire sans originalité et surtout sans âme. Un comble pour un film qui traite de la persistance de celle-ci après la mort. Et il est tellement content de pouvoir filmer De Niro dans le rôle du docteur Wells que ce dernier qui ne devait au départ faire qu'un cameo finit par tenir un second rôle capital. Mais De Niro semble n'en avoir rien à foutre, notre ex-chauffeur de taxi s'est laissé pousser le poil sur le menton et promène sa fraise en prenant soin d'en faire le minimum. On ne parle pas des Greg Kinnear et Rebecca Romijn-Stamos dans les rôles de papa et maman, ils sont tout simplement inconsistants. Pour le reste, le scénario tente de surprendre les naïfs avec une maladresse déconcertante tout en plongeant le spectateur devant quelques molles péripéties sans intérêts. La révélation finale qui se veut choc fait l'effet d'un pétard mouillé, il n'y a plus qu'à attendre le générique de fin, le temps d'un dernier bâillement... Dans le genre, autant se refaire le maladroit mais plus efficace A TON IMAGE avec Totophe et Nastassja Kinski.

Le truc le plus rigolo du film: le site viral de Godsend Institute auquel certains parents ont réellement écrit dans le but de faire cloner leur enfant disparu... www.godsendinstitute.org Kerozene

GOLDEN NEEDLES aka LES 7 AIGUILLES D'OR aka THE CHASE FOR THE GOLDEN NEEDLES - Robert Clouse, 1974, États Unis

A Hong-Kong, un détective privé Américain à la retraite (Joe Don Baker) est chargé de mettre ses grosses mains sur une statuette en or contenant sept aiguilles d'acuponcture en or qui, plantées selon un schéma très précis, ouvrirait la porte de la jeunesse éternelle; en revanche, mal utilisées, elles provoqueraient la mort. Voyageant de Hong-Kong à Los Angeles pour ensuite revenir à Hong-Kong, notre héros s'essouffle rapidement entre un passage dans un tripot miteux tenu par une ancienne gloire hollywoodienne (Anne Sothern, FOOTLIGHT PARADE avec James Cagney), une scène d'amour peu glamour (avec Elizabeth HAPPINESS Ashley, encore jolie à cette époque) et quelques bastons mollassonnes dans les rues de la métropole.

Ce film d'aventure fait office d'affreux petit canard dans la filmo de Robert Clouse. Malgré une scène d'introduction efficace où des types débarquent dans une maison en cramant tout le monde à l'aide de lance-flammes, l'action apathique au service d'un scénario creux comme un ballon fait de la chose un sommet de médiocrité, d'autant plus que Clouse ne semble pas spécialement impliqué dans sa mise en scène remplie de raccords douteux et de scènes inutiles. Le script n'est qu'un prétexte à quelques scènes de bastons où le réalisateur se montre nettement moins inspiré que sur son précédent film (OPERATION DRAGON, quand même). Il est vrai que le bedonnant Don Baker n'est pas Bruce Lee et qu'il manque méchamment de grâce quand il s'agit de lever le pied, du coup sa spécialité est de balancer du chinois à travers les fenêtres... Quant au passage à Hollywood, il semble avoir été greffé artificiellement sur l'histoire de base afin de justifier la présence anecdotique de Jim Kelly (portant une fausse moustache mais une vraie afro) en sidekick ad intérim. L'occasion de quelques bagarres purement gratuites où une fliquette chinoise vient prêter main forte au duo. Il est vrai que ces quelques minutes sur sol californien permettent de faire connaissance avec le commanditaire à la recherche d'immortalité, un vieux rabougri incarné par Burgess Meredith qui cabotine à mort aux côtés de son gigantesque garde du corps noir. Seule la scène finale relève un (petit) peu le niveau, où Don Baker, faussement accusé par ses ennemis d'avoir assassiné un enfant, se fait prendre en chasse par une centaine de chinois furieux dans les rues étriquées de Hong-Kong. Une mobilisation de figurants qui force le respect, malheureusement le résultat est bien loin d'en valoir la peine.... Kerozene

 

GOOD AGAINST EVIL - Paul Wendkos, téléfilm pilote, scénario Jimmy Sangster, 1977, États Unis

J'ai rigolé hier soir. En tête d'un dvd double de méchancetés diaboliques, GOOD AGAINST EVIL débute en 1955 avec le méchant acteur ( dans tous les sens ) Richard Lynch qui assiste à la naissance d'une fille qu'il verra à bien éduquer pour qu'à l'âge de 24 ans ( ! ) elle soit vierge pour enfanter un fils à Astaroth, le diable en personne. 22 ans plus tard, à San Francisco, la jeune vierge, dessinatrice de mode, tombe amoureuse d'un écrivain, ce qui complique la vie à la secte qui s'occupe discrètement d'elle. Le curé qui prépare leur mariage se rend bien compte que la belle enfant a été sous le signe D'Astaroth, il paiera de sa vie. Le mariage annulé, on essaie de faire oublier au fiancé sa belle en le ramenant avec une ancienne flamme, la charmante Kim Cattrall, en possédant sa fille. Vite fait bien fait, un exorciste arrive et là c'est la pantalonnade qui commence, Un exorciste plus ridicule, tu meurs, la fille à environ 5 ou 6 ans, donc elle ne se malmène pas plus qu'il ne le faut. Le plan ou un machiniste jette des livres et une chaise derrière le prêtre est d'une nullité totale. Pire, et là j'éclate, lorsque qu'on va voir la chambre d'où il ne sort plus de bruit, on arrive devant le prêtre qui est attaqué par un oreiller !!!!!! Le délire !!! Et tout finit en pirouette puisqu'il s'agit d'un pilote pour une série télé qui n'a jamais connu de suite, heureusement pour nous tous. Jimmy Sangster avait tout de même produit de meilleurs scénarios pour la Hammer, mais des acteurs qui cabotinent à outrance, des chats qui ne font pas peur, des standards télé et une réalisation brouillonne ne nous apportent qu'une excellente risée. Ce qui vaut tout de même le détour. Mario Giguère

GOR - Fritz Kiersch avec Urbano Barberini, Rebecca Ferratti, Paul L. Smith, Oliver Reed, Larry Taylor, Graham Clarke, Janine Denison, Donna Denton, Arnold Vosloo, Jack Palance, 1987, États Unis, 94m

Alors qu'il fait route pour la campagne, le professeur de physique John Cabot perd le contrôle de sa voiture et percute un arbre. Au lieu d'être mort ou accidenté, Cabot se réveille dans une contrée fantastique lointaine appelée Gor. Il est aussitôt témoin d'une bataille entre l'armée d'un tyran, Sarm, et les citoyens de la cité de Goroba. Leur chef, le roi Marlenus, est enlevé par Sarm durant la bataille, de même que le talisman de la cité. Alors qu'il observe les évènements, Cabot est repéré par l'armée de Sarm. Forcé de se défendre, il tue le fils du tyran. Pris toutefois pour un guerrier de Sarm par les citoyens de Goroba, il voit sa vie sauvée par la ravissante fille du roi Marlenus, Talena, qui intervient en sa faveur. Se nommant désormais Tarl, Cabot commence alors une longue quête pour délivrer Marlenus des mains de Sarm et récupérer le talisman sacré qui devrait lui permettre de revenir à son époque. L'aventure s'annonce néanmoins périlleuse.

"CANNON GROUP INC." continue de produire des oeuvrettes commerciales à peu de frais en exploitant tous les clichés à la mode possibles. Cette nouvelle pellicule tente justement en vain de mettre en images les écrits de John Norman, pour profiter de la vogue "Sword & Sorcery" lancée par le succès de "CONAN THE BARBARIAN". Le résultat se révèle cependant complètement boîteux et pitoyable avec ses scènes d'action guerrières grotesques, son manque de nuances, et ses décors à deux balles (un désert et les catacombes de Sarm en gros!) trouvés en Afrique, pour évoquer le contexte barbare de l'intrigue. La mise en scène empile les facilités car elle laisse le spectateur deviner aisément à l'avance toutes les embûches dressées devant le héros, et les méthodes brutales qu'il emploie pour passer au travers. Le plus décevant, c'est que l'élément érotique, pour ne pas dire pornographique, omniprésent dans les romans d'origine, est complètement absente dans cette adaptation, ce qui déçoit encore plus les fans, qui ne voient plus grand chose de positif à retenir dans ce long-métrage. L'interprétation médiocre situe les personnages au niveau des bandes dessinées à rabais. Le pire, c'est que la fin laisse prévoir une suite encore plus mauvaise. Mathieu Lemée

GORE-MET, ZOMBIE CHEF FROM HELL - Don Swan, 1986, États Unis, 70m 

Que dire sur ce " film " ?! Un cuisinier nous cuisine de la bouffe humaine dans un petit resto plutôt redneck pas très joli. Il y a une histoire de secte satanique qui nous est contée au début et qui viendra clore le film. C'est pas mal tout. Rien dans ce film ne se suit vraiment. Chaque scène mène à rien et est facilement agrémentée de la même chanson tout le long du récit. Un client se plaint de trouver des poils dans la bouffe alors PAF ! Il passe sous le couteau. Un nullard recherche sa fiancée qui est arrêtée à ce resto et PAF !, on le passe sous le couteau. On n'a même droit à une séquence provenant de nul part avec des danseuses nues se trémoussant joyeusement et puis le couteau arrive... 

Chaque dialogue, chaque acteur, chaque séquence, chaque plan sont dénués de talent ou du moindre intérêt. Vraiment, c'est une grosse daube. Le tout est tourné en Super 8 (d'après ce qu'on peut en voir) et c'est fou de penser qu'un tel truc fut distribué à l'époque, même si on considère l'envie de mettre n'importe quoi sur vidéocassette était là. Ceci est l'un des pires. Dommage. Bad Feeble

GOTH - Brad Sykes avec Phoebe Dollar, Laura Reilley, 2003, États Unis, 85m

Crissy et Boone rencontrent un fille qui s'appelle Goth, comme le style gothique bien aimé des deux tourtereaux. Invités à prendre une nouvelle drogue, le "WhiteLight", ils se réveillent dans une fourgonnette avec Goth qui les entraînent dans sa vision très macabre du gothique. On comprend à peine pourquoi la timide Crissy tient tant à relever les défis de Goth lorsque ses intentions nous surprennent au tournant.

S'il est trop fréquent de commencer un film par un lendemain de massacre et de retourner en arrière, on est très surprit par une descente aux enfers plus imaginative que prévue. La qualité de la réalisation du film indépendant et surtout son casting sont à noter. Phoebe Dollar dans le rôle de Goth est fascinante et son personnage n'est pas facile à oublier. De fait, outre son prologue et une fin aux airs de "déjà vu", on est devant un cauchemar très efficace. On peut reprocher la vision probablement folklorique du monde gothique extrême, mais pour le reste c'est du tout bon.  Mario Giguère

GRADUATION DAY - Herb Freed avec Christopher George, Patch Mac Kenzie, Danny Murphy, Michael Pataki, Richard Balin, Carmine Argenziano, 1981, États Unis, 1h33 

" 200 candidats de l'école supérieure de Midvale doivent patienter une semaine jusqu'au jour de la remise des diplômes. Dans les gradins du stade, leurs cris de joie saluent la victoire de leur représentante qui vient de remporter la course inter-lycées. Mais sitôt la ligne passée celle-ci s'effondre... morte. Dès lors la fête tourne au cauchemar, d'autres morts horribles font suite à cet accident et provoquent un climat de peur et de méfiance..."

Le résumé au dos de la jaquette française (édition Delta Vidéo Diffusion) est clair comme de l'eau de roche : c'est bien d'un slasher pur et dur qu'il s'agit. Unité de lieu (le campus de Midvale), ados crétins, maniaque insaisissable : tous les éléments fondateurs du genre sont apparemment là pour notre plaisir de cinéphage pervers. Verdict du visionnement ? On ne s'ennuie pas, le body-count est élevé, le doublage en français ajoute à la saveur "nanardesque", l'ensemble bénéficie d'un montage nerveux jusqu'à un dénouement plus macabre que d'ordinaire dans ce type de films. Très caricaturaux, les personnages nous tirent quelques sourires, comme Christopher George en prof de gym psycho-rigide, ou la blonde Linnea Quigley en gourgandine prête à tout pour obtenir son diplôme. Il convient juste d'avoir une certaine tolérance pour les invraisemblances chronologiques (le scénario en compte plusieurs), et le gros son "FM" du début des années 80. Bilan final : pas de quoi courir après, mais pas de quoi passer son chemin non plus donc ! Stelvio

Lors d'une course, une étudiante du secondaire s'effondre sur le sol après en avoir été la gagnante. Son équipe arrive en vitesse: elle est morte. L'entraîneur dur à cuire (Christopher George) de l'équipe se verra pointer du doigt et l'événement amènera une légère tristesse sur la graduation qui doit se dérouler quelques jours plus tard. Maintenant, les membres de l'équipe se mettent à disparaître un à un, mais que se passe-t-il ?! Ben, ils se font bousiller la gueule, on est dans un slasher !

Petit film tourné dans la vague immense de slashers du début des années 80, le résultat est bien de son temps. Musique, coiffure, vêtements et Linnea Quigley y sont tous. D'ailleurs, la dame est rarement à l'écran, mais elle réussie tout de même à dévoiler sa poitrine une fois de plus comme si ses vêtements la gênait dans chacun de ses films. Les meurtres sont plutôt classiques avec la dose nécessaire de sang, mais on ne trouve ici rien de bien exceptionnel sauf peut-être toute la finale qui remet un peu d'huile dans les roues un peu sur le tard. Sinon, on peut voir l'oeuvre d'un monteur épileptique qui insère pratiquement des plans subliminaux à chaque séquence d'action ou lors des numéros musicaux où un band douteux joue lorsque des étudiants s'amusent à " rollerskater "... Un slasher correct faisant passer le temps sans trop ennuyer, mais on l'aura oublié la semaine suivante. Bad Feeble

Une jeune fille meurt d'un anévrisme au cerveau pendant une course à pied scolaire, selon certains "poussée à bout" par son coach, et plus probablement médicalement condamnée d'avance. Toutefois, ce genre de logique ne s'applique pas au pays du slasher, alors sa soeur, militaire sexy, en profite pour revenir en ville pour quelques jours afin de pointer ses petits doigts accusateurs dans toutes sortes de mauvaises directions. Elle a vraiment envie de consoler l'ex-petit ami de sa défunte soeurette, et d'une façon un peu plus appuyée que le film ne le laisse supposer. Toutefois, elle n'est pas la bienvenue chez sa maman, qui est macquée avec un espèce d'alcoolique simiesque, et par-dessus le marché les membres de l'équipe de course de sa soeur tombent comme des mouches aux mains d'un mystérieux tueur ganté. Quand ça va mal...

Le slasher est certes un art mineur, mais néanmoins plutôt intéressant à étudier de près, et ce GRADUATION DAY est une pièce à conviction tout à fait savoureuse. Les situations pleines de potentiel ne sont jamais développées, et il est curieux, à ce niveau, de visionner le produit final. Le thème de la jeune femme qui revient en ville pour "enquêter" sommairement sur la mort de sa soeur est traité avec une telle désinvolture que ça en devient presque ridicule : en fait d'enquête, la belle se contente de socialiser en jupe, sacoche sous le bras, et d'essayer de séduire / consoler le beau-frère ! Elle paie bien une visite au coach qu'elle croit responsable de la mort de sa chère soeurette qu'elle songe déjà à cocufier, dans l'atelier de travail de ce dernier, où des machines se mettent en marche sans crier gare et sans que personne ne les ait actionnées ! Et on n'en entendra plus jamais parler par la suite, des machines et de cette potentielle menace surnaturelle !

Le personnage du directeur de l'école, à la psychologie pas très affinée - il en a ras-le-bol des parents et ne dédaigne pas forniquer avec sa secrétaire blonde après les cours - nous est présenté et revient dans le décor de façon sporadique, sans jamais servir à quoi que ce soit de constructif. Les élèves, quant à elles, sont trucidées dès qu'on les a vues plus de deux ou trois plans. On nous présente même un fabuleux personnage de professeur de piano libidineux, ancienne star du show business cheap à l'Américaine... Celui-ci, bien entendu, ne tiendra pas deux minutes vivant !!

Le film est donc une succession de scènes qui "auraient pu" être intéressantes. Pas qu'elles soient un gâchis total, loin de là, mais il y avait tellement de viande juteuse autour du scénario, et il est dommage qu'elle ait été ainsi broyée par ces indélicates mâchoires scénaristiques...

La règle du tueur qui agit de façon parfaitement équilibrée et qui devient grimaçant et irrationnel dès qu'il est découvert s'applique ici, bien entendu. Et les jeunes qui se font trucider sont souvent en cours de fornication, pour ajouter au cliché. Il y en a d'ailleurs toute une galerie, dont la blondasse Linnea Quigley, qui se tape son prof de piano pour lui jouer ensuite une mauvaise blague, et qui a bien du mal à tenir son chandail en place.

Christopher George, le "coach", a une gueule d'américain typique, ce qui l'a catapulté dans le rôle du journaliste yankee Peter Bell, en '83, dans le GATES OF HELL de Fulci... Il tournait la même année pour le talentueux Juan Piquer Simòn dans PIECES... Il a combattu un ours dans GRIZZLY en '76 et sa carrière s'est absurdement arrêtée en '87, juste après le tournage de la séquelle imaginativement nommée GRIZZLY 2... Il fait ici de son mieux pour ne pas être aimable, hurlant après ses petites gymnastes et représentant l'image typique du "mâle" comme on l'aime, viril et manuel, gosseux de bois dans un atelier anonyme et maussade comme pas un.

GRADUATION DAY est donc à ranger dans la catégorie des slashers où on ne s'emmerde pas, ce qui est déjà un grand pas pour l'humanité, même si je n'irais pas jusqu'à prétendre que le visionnement est transcendant et changera votre vie.

Phrase culte du film : 

Une demoiselle jalouse reproche à un gars la facilité avec laquelle il peut pisser où il veut, ce à quoi le mec répond :

-The world's my toilet ! Orloff

The GRANNY aka The Granny: a Blood Relative aka The Matriarch - Luca Bercovici, 1995, États Unis, 1h25

Examinons aujourd'hui comment une famille dysfonctionnelle peut en arriver à haïr la riche mémé et être imbriquée dans un maléfice par Toutatim. Vous ne comprenez pas ? Ne vous en faites pas, même moi, je ne saisis pas tout.

On commence avec un beau flashback qu'on croirait tourné par un sous-assistant laveur de chiottes qui passait sur le plateau de la série Hercules, avec le joli Kevin Sorbo, et qui a appris quelques trucs de son oncle, caméraboy de télé communautaire. Un paysan - pas clair - et sa femme sont inquiets parce que leur fille semble possédée. En fait, elle arbore un maquillage similaire à celui de Linda Blair dans EXORCIST et elle est enchaînée à son lit, très classique tout ça. Un bellâtre vient pour la guérir du démon et y parvient au prix de quelques sacrifices.

Générique de départ. On se croirait, avec l'animation cheap et le score pompeux, dans un générique de Full Moon. Les choses ne s'améliorent guère lorsque le film débute vraiment. Kelly (Shannon Whirry, gigantesque poitrine à l'appui) est une vieille fille gauche et gênée, qui prend soin de sa grand-mère (Stella Stevens) depuis la mort de sa maman et le remariage de son papa avec une pétasse de la haute. La famille de vautours - qui s'intéresse à mémé seulement pour son fric - viennent passer, comme chaque année, le week-end de la Thanksgiving chez la matriarche, qui les déteste autant qu'elle est détestée.

Mais voilà-t-y pas que le bellâtre du flashback vient cogner à la porte, en pleine réunion de famille, pour apporter une bonne nouvelle à la vieille : elle a été choisie par une société secrète d'illuminés pour devenir immortelle et répandre l'amour universel autour d'elle. Pourquoi ont-ils attendu qu'elle soit si mal en point, mystère.

Elle se sent donc bien honorée et tout ça, et le bellâtre, qui ne laisse pas la belle Kelly indifférente, lui explique qu'elle devra faire bien attention avant de boire le jus de la vie éternelle, qu'elle doit éviter de le laisser absorber la lumière du soleil sans quoi elle risque un grand danger, etc. Exit le bellâtre, et Kelly, qui espionnait leur conversation, s'empresse d'entrer dans la chambre ET D'OUVRIR LES RIDEAUX, ENVOYANT DE PLEIN FOUET UN RAYON DE SOLEIL SUR LA BOUTEILLE.

Ceux qui n'ont pas vu le film pourraient croire qu'elle l'a fait exprès, mais je vous jure que c'est en toute innocence... Plus tard, elle demandera même à la grand-mère : "Que voulait l'homme qui est venu te voir ?"

Bref, grâce à la cervelle d'oiseau de la belle Shannon et du scénariste, on aura droit au maléfice en question qui s'abat sur la famille de cons qui ne nous est absolument pas sympathique. Que l'excitation d'une production cinématographique absolument emballante commence !

Tourné par un pied - et ce n'est pas celui de Daniel Day-Lewis dans MY LEFT FOOT, croyez-moi - et joué par des orteils engourdis, THE GRANNY est le genre d'épreuve d'endurance que vous ne souhaiteriez même pas à votre pire ennemi. Le réalisateur, Luca Bercovici, qui joue aussi le bellâtre ténébreux par qui le malheur arrive, est un acteur de seconde zone qui a comme distinction principale sur son CV l'honneur d'avoir écrit et réalisé le premier GHOULIES, en 1985. Comme vous voyez, on vole déjà à très basse attitude dès le départ...

Le style TV movie n'a jamais été aussi flagrant, et la direction d'acteurs est ici tellement nulle qu'on la dirait absente. Y'a des trous plein le scénario et les one-liners déplorables y grouillent comme de la vermine particulièrement tenace.

Je ne voudrais pas nommer de noms pour désigner qui joue le plus mal car mon mandat n'est pas de dresser la liste de la distribution au grand complet. Je me contenterai de désigner Stella Stevens (INVISIBLE MOM de Fred "cheap" Olen Ray, la série télé SANTA BARBARA, MONSTER IN THE CLOSET...) d'un doigt accusateur. Et pourquoi pas cette gourde de Shannon Whirry, jolie mais tellement idiote, qui nous donne ici à voir, pas trop longtemps malheureusement, deux des raisons qui ont aidé sa carrière à atteindre des sommets avec un caméo dans ME, MYSELF & IRENE. Dernière pin-up, Heather Elizabeth Parkhurst, qui personnifie avec brio une nièce nymphomane qui essaie de s'envoyer son oncle, en exhibant fièrement devant lui deux énormes lolos siliconés, et qui a probablement fait la même chose dans SILENCE OF THE HAMS, parodie italienne à faible teneur intellectuelle - mais dont la distribution comptait, étonnamment, Henry Silva.

THE GRANNY est donc un film douloureux, peu crédible, qui ô surprise a tout de même du rythme et comporte quelques moments gore amusants, mais qui est la plupart du temps un ratage complet et irrémédiable. La formule sexe et sang - pas de rock n' roll ici - s'essoufflant déjà en '95... Orloff

The GRAVEDANCERS - Mike Mendez, 2005, États Unis

De jeunes gens profanent des tombes et sont attaqués les jours suivants par des fantômes-zombies en CGI !

Le PAC-MAN à la fin, comme l'avait baptisé Oncle Freak, était encore plus ridicule que la tête volante de ZOMBIE 3. Faut l'faire ! De plus, aucunes scènes de nudité et le premier meurtre survient seulement après 80 minutes. L'acting est d'un niveau absolument minable et Mike Mendez confirme une fois de plus qu'il est un sans talents.

Par contre, des plans dans un cimetière sont toujours les bienvenus et lorsque la meilleure scène est le lever d'un corps sous un drap remplie de sang... Ça indique seulement que ça craint en maudit. Le chat était au moins drôle.

2/10 Black Knight

GRAVE OF THE VAMPIRE aka SEED OF TERROR aka BEBE VAMPIRE aka LES ENFANTS DE FRANKENSTEIN - John Hayes, 1972, États Unis

Dans les années 30, un jeune couple un peu niais se prépare à copuler dans leur voiture stationnée un cimetière. Pas de bol, car le type qui occupe une tombe à côté ne trouve pas mieux à faire que de se lever et de faire le voyeur. Assez peu patient, il arrache la portière, assassine le jeune homme et viole la jeune fille.

Plus tard, celle-ci apprend qu'elle est enceinte d'un foetus dont le coeur ne bat pas, et qu'elle risque donc sa vie en le mettant au monde. Têtue, elle tient à ce qu'il vive. Manque de pot, le bébé est tout gris et ne se nourrit que de sang.

Le bébé grandit (et devient William Smith) et, à la mort de sa génitrice, part à la recherche de son père afin de mettre fin à ses agissements. Il le trouve sous les traits d'un professeur d'université qui flash sur une de ses élèves ressemblant fort étrangement à... sa défunte femme... Évidemment, cette belle créature s'amourachera du fils de ce belliqueux personnage.

Classique comme histoire. Ce qui est dommage, c'est que le traitement aussi. Peu d'action, beaucoup de bavardage, et une fin des plus prévisible. Ca se laisse voir malgré tout, même si un peu de sang et de nudité aurait rendu le film plus agréable. Par contre, pas de Frankenstein en vu, malgré ce titre alterné des plus injustifié: LES ENFANTS DE FRANKENSTEIN.  Kerozene

GRAVEYARD SHIFT aka Central Park Drifter. Jerry Ciccoritti avec Michael. A. Miranda, Heln Papas, Cliff Stoker et Dorin Ferber, 1987, Canada, 90m

Un chauffeur de taxi, également vampire en a marre d'être seul dans son monde nocturne. Il reçoit un jour une magnifique jeune femme, productrice d'un monstrueux vidéoclip des années 80, qu'il décide de mordre et de transformer en vampire. Heureusement pour lui, l'amour est réciproque et les tourtereaux vivent un petit bonheur vampiresque... sauf qu'une des anciennes '' amie devenue vampire '' de notre chauffeur décide de semer le chaos et qu'en plus, le mari de sa flamme veut lui mettre la main au collet.

À ne pas confondre avec l'adaptation de la nouvelle de Stephen King. Si vous trouvez comme moi que les films de vampire sont souvent très ennuyeux hé bien (roulement de tambour) EH OUI CELUI LÀ L'EST AUSSI! Jerry Ciccoritti, un réalisateur avec quand même un certain talent qui a offert un très intéressant BLOOD en 2004 en était ici dans ses premiers milles... et ça paraît. On veut en faire beaucoup pour donner de la viande autour de l'os dans ce film de vampire style Anne Rice mais comme on alterne entre horreur pas convaincant et drame sentimental dont on a rien à foutre, autant dire que l'intérêt y est peu. Les performances des acteurs sont assez mauvaises, le scénario pas des plus clairs et bon sang quel horrible éclairage. Une petite lumière rouge par ici, petite lumière bleue par là, on dirait que quelqu'un a lu '' L'éclairage d'atmosphère pour les nuls ''. Le film décide de se réveiller dans le dernier dix minutes, comme si il se rappelait que ça devait bouger un moment donné et pas qu'être du érotico-esthétique vampirique ennuyeux. C'est d'ailleurs et de loin la meilleure partie du film, mais pas assez pour sauver le film de son ennui profond. Le film a eu droit à une suite un an plus tard et ne comptez pas sur moi pour la voir de sitôt. Abba

The GREAT WALL aka La Grande Muraille - Yimou Zhang avec Matt Damon, Tian Jing, Willem Dafoe, Andy Lau, Pedro Pascal, 2016, États Unis/Chine/Hong Kong/Australie/Canada, 103m

Il y a très longtemps, en Chine, les deux survivants d'un groupe de mercenaires à la recherche de poudre à canon, rencontrent l'armée secrète qui défend la grande muraille contre une horde de créatures mythologiques. Le seul autre américain sur place y est prisonnier depuis vingt cinq ans, mais heureusement pour eux, ils combattent aux côtés des chinois lorsque les monstres attaquent la forteresse, méritant de la gratitude. Espérant s'enfuir durant la prochaine attaque, ils se préparent.

Les parts majoritaires de Legendary Pictures ayant été rachetées par Wanda Group, un studio de Chine, ils tentent ici de percer à la fois le marché américain  avec trois acteurs connus, et le marché chinois avec des vedettes renommées à Hong Kong et en Chine, sous la direction du célèbre Zhang Yimou. C'est Zimou, dans les extras, qui nous explique qu'il a demandé que les trois grandes batailles, pièces maîtresse du spectacle, se passent autant à l'extérieur qu'à l'intérieur des murs et dans la cité impériale. Elle étaient originalement toutes au même endroit dans le scénario américain. C'est du grand spectacle, aux décors, costumes et effets spéciaux remarquables. Si Matt Damon n'est peut-être pas aussi charismatique que prévu, son personnage n'est qu'un mercenaire aux intentions purement mercantiles, Pedro Pascal (Mandalorian) en sidekick grognon, est parfait tandis que Dafoe s'en tire bien dans un rôle plus mineur et pas sympathique. Les trouvailles au niveau des armes et des moyens de défense sont magnifiques, comme la direction artistique tandis que les créatures en effets digitaux sont correctes. Du pur divertissement qui remplit bien son mandat. Mario Giguère   

The GREEN HORNET aka Le Frelon vert - Michel Gondry avec Seth Rogen, Jay Chou, Christopher Walz, Cameron Diaz et Tom Wilkinson, 2011, États Unis, 120m

Quand James Reid, magnat de la Presse meurt, son fils Britt et son chauffeur Kato se rapprochent. Un soir, ils arrêtent un cambriolage et Britt découvre que son chauffeur est un sale expert en arts martiaux et qu'il est en plus un inventeur génial. Britt décide de s'en remettre à la technologie de Kato pour devenir Le Frelon Vert, un superhéros combattant le crime. Rapidement, Kato et le Frelon entrent dans les platebandes de Chudnofsky, le chef de la pègre dans la ville. Alors que le duo accumule les exploits, Britt devient de plus en plus obnubilé par son image et ses soi-disantes prouesses, ce qui viendra rendre la relation entre les deux héros à l'épreuve.

J'étais très sceptique avec ce revampage du GREEN HORNET. D'abord, le projet a traîné longtemps sur les tablettes d'Hollywood et le film est sorti un peu de nulle part. Ensuite, le film a été vendu comme une comédie d'action, ce qui est très révélateur du film qui est exactement ça. Seth Rogen a le rôle iconique du personnage et il est exactement comme Seth Rogen dans tous ses foutus films, c'est à dire non seulement pas très drôle, mais rapidement irritant. Mais bon, il y a Michel Gondry a la réalisation, alors c'est bon non? Il serait honnêtement impossible de savoir que GREEN HORNET est réalisé par Gondry, tellement ce film manque sa touche de folie. Le film est simplement une autre comédie d'action oubliable avec deux mecs qui ne s'entendent pas. Je pensais qu'à défaut de me faire un film sérieux, on allait me faire rire et finalement, c'est non seulement pas drôle, mais c'est rapidement très irritant de voir ça aller dans tous les sens. C'est long, très long et les scènes fortes sont vraiment espacés. Jay Chou et Christophe Walz sont les seuls éléments vraiment intéressants du film après une ou deux scènes d'action de qualité. Pas très bon honnêtement, même assez ennuyant. Abba

GRINDHOUSE: DEATH PROOF aka À l'épreuve de la mort aka Boulevard de la mort - Quentin Tarantino avec Kurt Russell, Rosario Dawson, Zoe Bell, Vanessa Ferlito, Jordan Ladd, Rose McGowan, Sydney Tamiia Poitier, Quentin Tarantino, Michael Bacall, Eli Roth, 2007, États Unis, 90m

À Austin au Texas, un groupe de jeunes adolescentes attirent l'attention d'un cascadeur psychopathe surnommé Stuntman Mike, dans un bar. Il se propose pour reconduire chez elle une jeune femme, Pam, mais une fois à bord de la voiture, il la tue et il prend en chasse les quatre adolescentes qui sont sur le chemin du retour et les assassinent en provoquant une collision mortelle sur la route. La police n'ayant aucune preuve qu'il s'agit d'un accident mortel intentionnel, ils ne peuvent arrêter Mike. Celui-ci, sorti de l'hôpital après avoir soigné ses blessures, décide alors de s'en prendre à un petit groupe de cascadeuses qui tourne un film dans les parages. Alors que trois d'entre elles font un essai sur la route, de même qu'une cascade dangereuse, avec une bagnole sport qu'elles ont l'intention d'acheter, Mike passe à l'attaque. Mais les cascadeuses sont plus coriaces qu'il ne s'y attendait et après qu'elles aient échappées à la mort, elles ont bien l'intention de lui faire payer cher son attitude meurtrière.

Pour la deuxième partie de ce programme double GRINDHOUSE, Quentin Tarantino s'est visiblement tourné du côté des films de courses-poursuites spectaculaires du genre "GONE IN 60 SECONDS", "DEATH RACE 2000" ou "VANISHING POINT" pour ne nommer que ceux-là, avec ses cascades nombreuses et ses tôles froissées pour trouver le genre-thème de son intrigue. Contrairement à Rodriguez avec "PLANET TERROR", Tarantino fait patienter le spectateur attendant les scènes d'action, en insistant d'abord sur des dialogues admirablement drôles et bien écrits comme lui seul sait le faire, sans oublier de montrer quelques images en forme de gags (comme les panneaux bizarres qui sont à l'intérieur du bar) et d'utiliser avec brio un plan-séquence lors d'une conversation pleine de verve entre les personnages de cascadeuses. Mais après cela, l'appétit du public est comblé par un premier accident de voitures filmé avec maestria (en montrant les conséquences à tour de rôle sur chacune des victimes) et le dernier tiers se déchaîne avec une longue scène de poursuite à 200 à l'heure qui nous tient en haleine et qui semble ne jamais se terminer. Tarantino a aussi eu du flair dans le choix de son casting car Kurt Russell prend plaisir à jouer un personnage aux attributs familiers pour lui tandis que les protagonistes féminins sont incarnés par des actrices enthousiastes et énergiques. De quoi conclure ce programme double avec une satisfaction et une jouissance jamais démenties. Mathieu Lemée

GRINDHOUSE: PLANET TERROR aka Grindhouse: Planète terreur - Robert Rodriguez avec Rose McGowan, Freddy Rodriguez, Marley Shelton, Josh Brolin, Jeff Fahey, Michael Biehn, Tom Savini, Bruce Willis, Michael Parks, Quentin Tarantino, 2007, États Unis, 90m

Dans la petite ville d'Austin au Texas, les habitants sont transformés en zombies à cause d'une expérience militaire bactériologique qui a mal tournée en Irak. En effet, des soldats revenus de là-bas subissent de graves mutations et infectent tout sur leur passage. Les personnes qui en ont réchappées se défendent comme elles peuvent pour survivre. Parmi eux, il y a Wray, un jeune homme habile aux armes et athlétique recherché par la police et son ex-copine Cherry, une danseuse à gogo. Alors que les zombies, affamés de chair humaine, s'accroient en nombre, Wray prend le commandement des survivants et foncent vers la base militaire pour qu'ils puissent s'enfuir au Mexique en hélicoptère. Cherry, ayant perdu sa jambe droite lors d'un accident, se voit greffer une arme puissante par Wray, ce qui fait d'elle une combattante redoutable contre les hordes de morts-vivants aux trousses des survivants.

Pour cette première partie du programme double GRINDHOUSE, Robert Rodriguez a conçu une sorte de film hybride, rendant évidemment hommage aux délirantes séries Z des années 70, où l'on retrouve des éléments des films de zombies, des films catastrophe, des films d'action matinés d'arts martiaux ou de fusillades et des thrillers médicaux. Il a su brasser le tout pour faire de son métrage une sorte de gigantesque blague parsemée de clins d'oeil, d'outrances volontairement amplifiées et de sous-gags dans une volonté de faire de l'excès la carte maîtresse de son intrigue. Comme de juste, le spectateur passera par toute la gamme des émotions devant ce fourre-tout déjantée copiant dans le moindre détail l'esthétique involontairement bidonnante et la technique dérisoire des projections de l'époque (rayures des images, erreurs de montage, bobines manquantes, dialogues bêtes etc.). Le résultat final est donc délibérément psychotronique à souhait et casse la baraque à fond la caisse grâce à son rythme explosif où le sang coule en abondance, et une interprétation en accord au ton démesuré revendiqué par les auteurs. Mathieu Lemée

GRIZZLY 2: THE CONCERT aka Grizzly 2: The Predator - Andre Szöts avec Steve Inwood, Deborah Raffin, John-RHys Davies et Louise Fletcher, États Unis, 1987

Un énorme grizzly devient agressif et massacre tout sur son passage, alors qu'un énorme concert se prépare dans un parc national.

En voilà un bien obscur et pour de très bonnes raisons. On ne sait pas trop ce qui a fait que le film n'a jamais été terminé ni lancé sur vidéo. On parle d'illégalités durant le tournage en Hongrie, ce qui fait qu'on a complètement oublié le film, pour retrouver une version non terminée en 2005. La présence du fameux grizzly se limite à une caméra à la première personne, puisque qu'on a jamais tourné des scènes avec la bête (On peut le voir furtivement durant un medley de scènes non montés et ce n'est pas du grand art). On a droit à beaucoup de blablas, a une ribambelle de personnages extrêmement inintéressants avec en tête de liste John Rhys-Davis, dans un rôle extrêmement nanar de chasseur de gros gibier et assez fort pour soulever un arbre de 25 mètres. Ensuite, on abuse d'extraits de ce fameux concert rock. Je parle d'extrait, mais j'ai eu l'impression de me taper tout ce qui s'est fait de plus mauvais dans la pop oublié des années 80 avec en prime, des beaux habits de champion de la part des interprètes. À repousser de tels façons les limites du concevable et du mauvais goût, GRIZZLY 2 s'avère une curiosité incomplète fort intéressante, qui selon le matériel, annonçait déjà un film passablement mauvais. On a droit en prime, au massacre en règle de Charlie Sheen, George Clooney et Laura Dern et ce dans la même scène, ce qui pour beaucoup de gens, méritait le visionnement. Abba

The GRUDGE aka Rage Meurtrière - Takashi Shimizu, 2004, États Unis/Japon

Ce visionnement se veut surtout une perspective comparative entre les deux versions du film. Il évitera les SPOILERS.

Même si en général, je n'aime pas trop l'idée des remakes américains, je sais reconnaître leur valeur lorsqu'ils en ont une, et quand j'en vois un, j'essaie d'être le plus objectif possible. À titre indicatif, le remake américain de RING me semble être valable.

Alors... 

THE GRUDGE avait d'emblée un point positif : le même réalisateur que l'original. Un point négatif : Sarah Michelle Gellar, qui est, à mon sens, une " vedette ", mais pas vraiment une " actrice ", et encore moins une " bonne actrice ".

J'avais lu un peu partout qu'il s'agissait d'une copie conforme de l'original, sauf le début et la fin. Cette affirmation n'est pas tout à fait vraie. Oui, le début et la fin diffèrent, mais, parmi les différences, il y a aussi :

- Des scènes de développement assez ennuyeuses entre Gellar et son petit ami américain. 

- D'autres scènes de développement avec Bill Pullman en Américain au Japon. 

Point commun de ces ajouts : un ethnocentrisme qui montre à quel point les pauvres Américains souffrent lorsqu'ils ne sont plus aux USA. Allégorie pour le spectateur US moyen qui doit " endurer " un film tourné au Japon ? Peut-être. " Si j'en ai marre, je retournerai aux USA "... Autrement dit : j'irai voir le dernier Sandra Bullock dans la salle d'à côté.

Certaines scènes de l'original disparaissent, dont l'une de mes favorites, l'histoire des collégiennes et de leur amie.

D'autres sont modifiées : on enlève certains éléments, pourtant très efficaces (entre autres : des moments-clés sont supprimés de la scène du gardien de l'immeuble).

Une musique omniprésente à base d'orchestre morne vient enrober le film et éliminer une partie de la tension.

Les interprètes sont, pour leur part, généralement assez mauvais. Il est difficile de prêter crédibilité à ce qu'ils vivent. La plupart des scènes sont nettement moins oppressantes que dans le film original... Et les explications sont, cette fois, tellement soulignées que c'en est risible. Je comprends la volonté de vouloir " expliquer " pour le public américain moyen, mais l'avertissement écrit qui précède le générique d'ouverture est quand même un peu bête.

À mon sens, ce remake est raté et ennuyant. Je peux difficilement dire si je penserais la même chose sans avoir vu l'original, car J'AI vu l'original... Mais il est clair que cette version américanisée ne soutient pas la comparaison. Si vous n'avez vu aucun des deux films, faites le bon choix et optez pour l'original. Howard Vernon

THE GRUDGE 2 - Takashi Shimizu avec Amber Tamblyn, Arielle Kebbel, Jennifer Beals, 2006, États Unis/Japon, 108m

À la fin du premier film, Karen Davis (Sarah Michelle Gellar) a mis le feu à la maison maudite. C'est sa soeur Aubrey (Amber Tamblyn) qui est chargée d'aller la ramener à la maison. Malheureusement elle meurt rapidement et Aubrey, avec un journaliste curieux, va essayer de comprendre ce qui s'est passé et va entrer dans la maison. Parallèlement, une femme tue son mari et une jeune écolière est forcée d'enter dans le lieu qui ne pardonne pas. Il faudra regarder le film au complet pour replacer les trois histoires dans le bon ordre chronologique.

Shimizu rembarquait pour la sixième fois dans l'aventure Grudge, encore pour les producteurs Sam Raimi et Rob Tapert. J'ai regardé il n'y a pas si longtemps le premier film, ce qui a confirmé mes craintes. Le passage à l'américaine a diminué le degré de réalisme, le choix des acteurs étant très discutable. Si Shimizu conservait des moments clés, on variait le scénario mais surtout, impardonnable, le personnage principal s'en tirait. Voilà que cette suite, beaucoup plus japonaise dans son approche, rectifie plusieurs irritants. Signalons tout de suite le montage non-linéaire, une constante dans la franchise que j'apprécie toujours. On va donc faire mourir le personnage qui avait survécu par devoir patriotique, on a carrément l'impression que les producteurs n'osaient pas tuer leur personnage principal, de surcroit la populaire Buffy tueuse de Vampires. Amber Tamblyn joue sa soeur, tourmentée par le fait que, suite à des querelles puériles, les deux soeurs ne se parlaient plus depuis quatre ans. Fin de la parenthèse psychodramatique de bluette de soap. Shimizu est en forme et continue ce qui est somme un exercice de style, une étude de moment choc et de frousse souvent réussit. La musique est aussi plus proche des films originaux et on se demande si ce retour vers les sources n'est pas responsable de la fin de l'aventure, pour l'instant. Le public américain a-t-il vraiment apprécié de voir tous ses repères disparaître à cause de cette malédiction ?

Les extras sont intéressant, particulièrement ceux qui expliquent la différence entre le cinéma d'horreur du pays du soleil levant et celui du patriotisme exacerbé. Des réflexions de la part des japonais que tout amateur d'horreur se sera faites, mais qu'il fait bon entendre de la part des producteurs japonais. Bref, si vous avez aimé les films originaux, celui-ci devrait vous satisfaire davantage. N'empêche que le choc des téléfilms est irremplaçable. Mario Giguère

GUARDIAN aka L'ANGE GARDIENP: LA MALEDICTION DE LA MOMIE - John Terlesky, 2000, États Unis

C'est sous le titre mensonger de LA MALEDICTION DE LA MOMIE que j'ai vu ce bout de pelloche nazbrock, autrefois diffusé sous nos latitudes sous le titre plus approprié de L’ANGE GARDIEN. En 1991, le G.I. Mario Van Peebles en mission en pleine Guerre du Golf est chargé de repérer une planque de vilains barbus. Quelle n'est pas sa surprise de trouver aux côtés de ceux-ci un archéologue Américain, sa femme en train d'accoucher et la mise à nue du tombeau du mystérieux Talel. Mais les choses dérapent: l'armée américaine bombarde le campement, une force invisible prend possession du coéquipier de Mario et une femme débarquée de nulle part kidnappe le nouveau-né rapidement prénommé David et charcute notre soldat préféré au couteau avant qu’il ne se réveille dans un hôpital militaire, le torse lacéré de signes cabalistiques. Douze ans plus tard, à Los Angeles, le détective Mario Van Peebles est mêlé à une sombre histoire de trafique de Chaos, une poudre rouge transformant ses consommateurs en insatiables psychopathes. Cette poudre rouge provient directement du tombeau de Talel qui se trouve être depuis douze ans à la recherche de l'enfant David, être élu destiné à sauver l'humanité.

Oubliez les bandelettes et les pyramides, et bonjour le DTV bas de gamme capitalisant sur la vague des films de "fin du monde". John Terlesky, qui sera plus tard responsable du regardable CERBERUS, emballe mollement cette histoire bien trop prévisible menée par un Mario Van Peebles frimeur portant des futes en skaï et des lunettes de soleil en boîte de nuit. Une boîte de nuit tenue par un Ice-T dealer de Chaos et qui finira aplatit comme une crêpe après avoir chuté d’un immeuble. Cédant à la mode MATRIX, le personnage de la femme mystère, sauveuse de l'enfant David (et non kidnappeuse comme on aurait pu le croire) causant avec une voix cybernétique (en réalité "une âme perdue") s'affiche comme un clone surprenant de Trinity/Carrie Anne Moss. Comme quoi les Egyptiens de l'Antiquité pratiquaient aussi bien le high-kick et le backflip que Jackie Chan lui-même. Et Talel dans tout ça? C'est la méthode économique qui prône ici, l'esprit de la vilaine "momie" vogue d'hôte en hôte à l'aide d'une caméra subjective, voila qui permet de limiter les dépenses au maximum sur les effets-spéciaux. En pendant ce temps, le spectateur regarde sa montre avec un certain agacement jusqu'au dénouement connu de tous depuis que la scène d'introduction est terminée. Nullissime..Kerozene

GUMBALL RALLY - Charles Bail, 1976, États Unis 

Une troupe de gaillards hauts en couleur font la course de New York jusqu'en Californie. On retrouve donc l'histoire de CANNONBALL avec sa course illégale et son flic frustré de ne pouvoir stopper les coureurs. On y rigole gentiment, c'est sans prétention et ça fait plutôt plaisir. Les personnages sont ce qui fait le film: les héros, riche rebelle et son  co-équipier, son pote rival de toujours et son co-équipier Raul Julia en grand tombeur italien, un couple de filles dont Mm. Forrester de Top Model, un cascadeur et son fils imbécile (Gary Busey), un motard muet totalement excentrique, deux papys very british qui se la coulent douce, une bimbo aux nichons énormes, et d'autres encore. Ca se regarde sans peine. Kerozene

GUMMO - Harmony Korine, 1997, États Unis

Je n'ai pas vu le fameux "Kids" qu'Harmony Korine a réalisé juste avant son juteux "Gummo" mais je ne crois pas que ça soit essentiel pour apprécier ce "collage" cinématographique rempli de moments forts.  Le réalisateur dépeint ici une jeunesse américaine aux rêves brisés, aux loisirs déprimants et à la vie plutôt monotone.  Il a choisi une brochette d'acteurs qui ont tous pour caractéristique une laideur très particulière, sur les frontières de la déformation ou de l'androgynie.  On se demande qui est le plus ridicule ou le plus obscène, ceux qui en sont rendus à ce niveau ou la société qui les y mené ? La scène de la destruction de la table de cuisine est spécialement réussie et met n'importe quel spectateur mal à l'aise.  Que dire de ce petit garçon lapin qui erre tout au long du film, opprimé par les scabreux personnages urbains et toutefois stoïque devant chaque interpellation ?  Un portrait surprenant d'une certaine classe sociale. Orloff

A GUN FOR JENNIFER - Todd Morris, 1996, États Unis

Une femme au passé inquiétant arrive à New York dans le but de commencer une nouvelle vie. Mais comme elle ne connaît pas le coin, elle décide de visiter le Bronx et se fait attaquer par deux voyous qui tenteront de la violer. Mais au moment même, une bande de justicières à mitraillettes viendront la sauver et l'héroïne décidera de se joindre à eux pour emmener un peu d'ordre dans la ville.

Un film vraiment nul, l'histoire est déjà vu, pas originale du tout, le réalisateur tente de créer un environnement new-yorkais sinistre, tel que vu dans MANIAC et dans TAXI DRIVER, mais il se plante royalement. Les actrices sont particulièrement mauvaises, elles lisent leur texte le trois-quarts du temps. Bref, on s'emmerde et on a hâte que ça finisse ! Oncle Freak

GUTTERBALLS - Ryan Nicholson, 2008, États Unis   

C'est dans un bowling arpenté par une poignée d'individus bigarrés (chef de bande nerveux, chaudasse provocatrice, travelo au look voisin de la regrettée Divine, punk buveur de bière, ...) qu'une jeune donzelle se fait violer à tour de rôle par un gang de gros frustrés avant de se faire peu délicatement défoncer la chatte à coup de quille. Le lendemain, toutes les personnes qui étaient présentes la veille sont de retour pour un match de bowling visiblement de grande importance, mais un tueur coiffé d'un sac de boule de bowling élimine nos protagonistes un à un...

Slasher fauché rempli de gore craspec et de scènes de sexe quasi explicite (on a droit à une fellation et quelques plans discrets de foufounes et de quéquettes), GUTTERBALLS mise sur la provoc facile et la vulgarité crasse. Les dialogues, qui volent au ras des pâquerettes, débordent de douceur (on ne compte plus le nombre de "fuck", "shit", "asshole", etc....) et dévient régulièrement vers un lexique homophobe plutôt embarrassant qui ne saura réjouir que les rednecks conservateurs et les partisans d'extrême-droite (et pourtant je ne suis pas du genre à me braquer sur ce genre de choses, mais là c'est un peu abusé). Et tout ça ne semble servir qu'à combler les carences d'un script quasi-inexistant. Niveau meurtres, Ryan Nicholson ne fait pas dans la dentelle: visage broyé à la polisseuse de boule, double étouffement d'un couple en position 69, découpage en gros plan du sexe du travelo, décapitation, et j'en passe, GUTTERBALLS est un festival de charcutages vomitifs et réussis. Très réussis même, ceci grâce à des effets de maquillage d'une grande efficacité qui laissent penser que la quasi intégralité du budget y est passée (et ceci au détriment d'une photo convenable). Rien d'étonnant à cela puisque Ryan Nicholson officie depuis quinze ans comme maquilleurs, de la série X-Files au blockbuster GHOST RIDER, en passant par SCARY MOVIE ou encore DREAMCATCHER, le monsieur s'est forgé un CV long comme le bras, rempli de titres plus ou moins recommandables, dont beaucoup de gros budget pour un homme qui, visiblement, semble plus porté vers le cinéma trash que sur le standard hollywoodien. Mais GUTTERBALLS est-il recommandable pour autant ? Malheureusement pas, et ceci pour les raisons évoquées ci-dessus. Kerozene

The GUYVER aka Mutronics - Steve Wang & Screaming Mad George avec Jack Armstrong, Mark Hamill, Vivian Wu, David Gale, Michael Berryman, 1992, États Unis, 90m

Un groupe d'extraterrestres a installé un laboratoire sur notre planète afin de mener des expériences destinées à créer une nouvelle race de mutants. Balcus, le chef de ce groupe, s'est fait dérober une arme secrète par un de ses savants. Les guerriers de Balcus se lancent à ses trousses mais le savant a eu le temps de cacher l'arme avant d'être rejoint et tué. Un jeune homme, Sean, dont la petite amie est la fille du défunt savant, retrouve l'arme par hasard et l'active involontairement. Il se métamorphose alors en combattant redoutable grâce à une armure organique qui recouvre tout son corps et le rend quasi-invincible. Balcus et ses guerriers tentent alors de lui reprendre l'arme mais Sean, muni de ses nouveaux pouvoirs est bien décidé à les affronter.

Les maquilleurs Steve Wang et Screaming Mad George, spécialisés dans la conception de monstres (PREDATOR par exemple) ont décidé de se faire plaisir avec cette adaptation d'un manga japonais. tout le film est prétexte à la présentation de monstres caoutchouteux et de combats d'arts martiaux dignes des séries télévisées asiatiques fantastiques (on pense à X-OR et ULTRAMAN et le film INFRAMAN). Sur ce plan, le film n'est pas mauvais et possède même un certain charme rétro avec ses invraisemblances traitées avec fantaisie et un humour au premier degré. En revanche, l'intrigue ne casse rien car les péripéties sont parfois répétitives et manquent quelque peu d'imagination. Les costumes et maquillages des monstres sont plutôt bâclées et rigolos à l'exception du "GUYVER". Cela sent le film à petit budget comme vous devez vous en doutez mais par rapport à d'autres, ce film est plus qu'acceptable dans l'ensemble car l'on ne s'emmerde pas pendant la projection. L'interprétation est bancale, mais il faut dire qu'il est difficile de garder son sérieux quand vous portez un masque de monstre sur la figure. Mathieu Lemée

The GUYVER 2: Dark Hero aka Mutronics 2 - Steve Wang avec David Hayter, Kathy Chistopherson, Christopher Michael, Bruno Gianotta, Stuart Weiss, 1994, États Unis, 124m

Sean Barker a réussi à anéantir une race d'extraterrestres belliqueux, les Zoanoids et leur chef Balcus grâce à une arme secrète: L'armure organique appelé le "GUYVER". Mais depuis ce temps, Sean est saisi de cauchemars récurrents reliés à la mutation de cette armure à son corps. Afin de comprendre le sens de ces images, il se rend en Utah où par le truchement des nouvelles télévisées, il a appris qu'une équipe archéologique aurait découvert des dessins semblables dans une caverne. Arrivé sur place, il fait la connaissance de l'archéologue Marcus Edwards et de sa fille Cori et parvient à se faire engager. Il découvre en fait que cette fouille archéologique ne sert de prétexte qu'à retrouver des traces d'une existence extraterrestre sur Terre. Comme de juste, un vaisseau spatial enfoui sous la roche est découvert. C'est alors que les Zoanoids, que Sean croyait avoir tous anéantis, entrent en scène afin de s'emparer du vaisseau car il contient un chargement d'armes secrètes capables de détruire le monde. Avec son armure organique, Sean essaie de tout mettre en oeuvre pour les arrêter.

Le premier "GUYVER" ayant connu un succès d'estime, une suite était donc de mise. Steve Wang assure cette fois seul la mise en scène en plus de la production et du scénario. Cela ne fait aucune différence sur le résultat du produit puisque l'on y retrouve les même éléments: monstres caoutchouteux, combats d'arts martiaux etc. l'affabulation est toujours aussi fantaisiste et simpliste et seule une certaine surcharge différencie ce film de son prédécesseur. Les décors sont passables mais la photographie est médiocre. La narration est volontiers chaotique avec ses dialogues désolants de bêtises. La mise en scène va dans le même sens par son relâchement et son laisser-aller. Comme en plus, le film dure deux heures, ce qui est inhabituel pour le genre, il y a plus de longueurs. Rajouter à cela des emprunts à rabais à des ingrédients du cinéma d'anticipation et cela donne un long-métrage totalement abracadabrant et bidonnant. L'interprétation est nulle mais il faut dire que les personnages sont grossièrement dessinés. Un film qui se regarde comme on lit une B.D. à épisodes multiples pour se relaxer les neurones. Mathieu Lemée


Kurt Thomas

GYMTAKA aka Gymkata, le Parcours de la Mort - Robert Clouse, metteur en scène de métier. Une adaptation du roman (popularisé par Robert Clouse et le scénariste ; j'y viens...) de Dan Tyler Moore, modifié par la sténo de Charles Robert Carner (peu connu). Kurt Thomas est Jonathan Cabot (Jim-Kata). Tetchie Agbayani est La Princesse. Zlatko Pokupec est Mackle. Simon Robidoux est le D.J., 1985, Union des Républiques Socialistes Soviétiques et République Populaire de Chine

Nouvellement sélectionné par une agence ultra-secrète des services de renseignements d'un pays occidental ami du temps de la Guerre Froide (il s'agit, au dire des quelques experts géopolitiques de la rédaction du Club des Monstres, des États-Unis ou d'un pays qui lui est rapproché), Jimmy, qui vient de remporter un important concours de saut à l'élastique qui pourrait lui ouvrir les portes de la Maison Blanche s'il était élu président du monde, est promptement formé à l'école de la vie. Monsieur Miyagi (nom fictif), épaulé de son célèbre faucon impérial (George Lucas, tous droits réservés ©) et de son verbe judicieux, lui enseigne les rudiments du savoir, de la philosophie et du " handwalking " tandis que Mister T. (Clubber Lang), un gros noir, éduque notre homme à chevaucher le mustang et qu'une princesse mystérieuse, progéniture d'un vieux (crisse de) fou et de la dictatrice d'une tierce nation du Sud-Est Asiatique (région qui n'existe pas pour les besoins révisionnistes de l'entreprise), lui indique différents moyens de galoper son ennemi - on se souviendra pour toujours de ce fameux one-liner " sometimes you just gotta take a chance " digne des plus beaux morceaux du livre de Mario / Blanc Citron, écrivain biblique érudit. Suite à cette introduction un peu poussée, Jim-Kata (c'est le nom de code opérationnel que nous lui attribuerons afin de faciliter la compréhension du texte malgré la perspicacité mémorielle du lecteur-type du Club des Monstres, où mes fameuses évaluations ont permis à notre organisme à but non-lucratif une grande renommée à travers la communauté africaniste du Web) et son assistante asiatique (dont nous comprendrons la fonction clé une quarantaine de minutes plus tard), duo de choc au possible, est largué en catamaran, sur les eaux douces et paisibles de la mer Caspienne, à la frontière du Vir-Gy-Noustan et de l'Austrotarapoustanak (aux Cahiers de l'Orient, nous croyons qu'il s'agit en vérité de noms factices masquant l'ex-U.R.S.S. ou le Niger). Pour celui qui n'aurait pas encore eu le plaisir de visionner le film (ou d'écouter le succès monstre de Billy Joel, " We Didn't Start the Fire ") ou dont les compétences en politique internationale se résumeraient à une compréhension simpliste des théories alternatives du commerce mondialisé (En 2002, les investissements autrichiens au Canada se sont élevés à 234 millions de dollars, alors que ceux du Canada en Autriche atteignaient 705 millions), voici un bref résumé du plan d'intervention secrète en Austrotarapoustanak : dans le but d'asseoir leur suprématie militaire spatiale, la nation BLUE (ce pays tiers qui rappelle autant les États-Unis d'Amérique qu'une Russie démocratique et WASP) a besoin des hauteurs stratégiques austrotarapoustanakoises afin d'y établir un centre de surveillance avancée ayant la capacité de neutraliser un missile ennemi, avec une précision analogue à celle du Patriot Anti Cruise Missile (PACM) durant [analepse] la Seconde Guerre du Golfe. Et pour des raisons évidemment stratégiques et politiques (que je vous invite à découvrir), une intervention militaire directe est hors de question, la tache revient à Jim-Kata (voir ancienne parenthèse) de relever l'honneur de son pays en cette terre moyennement défavorable où le gagnant du G.A.M.E (J.E.U. ; la traduction est mienne), un dérivé des " Olympiques-du-Running-Man " (le film d'une ancienne vedette de basket-ball mais ne nous égarons pas dans ces détails triviaux et sans intérêt pour le Monstre éveillé que forment Mathieu Lemée et Blobula) où les différents postulants doivent franchir nombre d'obstacles et d'épreuves, se voit permettre par le lucide dirigeant démocratiquement élu du pays d'y disposer de nombreux privilèges ( dont celui d'aménager des plants de pavot [pour stimuler le roulement des économies locales] et celui d'y établir un système anti-missiles de type " reaganien " [pour défendre ces mêmes plants de pavots] ). Juste que là, les affaires sont simples et ne demandent pas une large part de réflexion. Pourtant... pourtant, nous n'en sommes qu'à la vingt-troisième (23) minute du film et il nous en reste encore soixante-sept (67). Donc, durant le reste de l'aventure qu'il lui reste à vivre et de laquelle il devra (tôt ou tard, heureusement ou malheureusement, les cheveux blonds ou noirs, en camisole blanche et en jogging bleu ou vice-versa, triompher comme un grand garçon, Jim-Taka (Kata, j'ne me souviens plus) devra affronter une meute de loups guerriers, se faire tailler une pipe par l'indispensable nécromancienne dont tout amateur se souviendra, déféquer des vins de terroir particulièrement lourds pour son estomac inévitablement fragile (c'est un acrobate tout en muscles, rien dans le bide), apprendre les maniements de la guitare électrique, échapper à une illustre tribu de porcs anthropophages, entreprendre le deuil de son père (un vétéran des forces spéciales que l'on croira abattu dès les premières minutes du film mais qui sera ultimement exécuté dans les dernières minutes de l'œuvre pour, en définitive, mieux en ressusciter, comme Jésus, le tueur de vampires). Il y a également un bourg d'aliénés, en périphérie de la capitale, gorgé de nuages de brouillard directement pompés des films de la Hammer, où, au centre de la localité, siège un magnifique et robuste cheval d'arçon, idéal lorsque Jim-Kata est pris à défendre et attaquer ses assaillants qui le tourmentent violemment. A la fin, le peuple se délie des méchants services de sécurité de l'État, le Monde libre est rescapé de grands dangers et Jim est fin prêt pour les Jeux Olympiques de Séoul, en 1988.

Quel plaisir j'ai eu cet après-midi d'été pluvieux à [re]voir ce classique des matinées Super Écran des années 1980. Ainsi, avec un certain recul, le spectateur que je suis et que je continue à être malgré mon expertise du cinéma d'auteur, ne peut que prendre toute la pleine mesure du talent admirablement révolutionnaire de Clouse (qu'on connaît mieux ici pour ses collaborations anciennes avec le Bruce Lee de l'après-1973 même si sa pièce maîtresse demeure l'inénarrable China O'Brien II, tentative complètement démente de renouer avec le " film-sériel " des années 40, aventure toujours aussi savoureuse à parcourir après un sombre fix d'héroïne) malgré la sagesse de son approche de " l'Autre ", thématique universaliste, habilement décrite par Sartre dans la proclamation d'indépendance américaine, en 1865, après la victoire sudiste. N'est point instruit qui veut. Astucieusement, le film participe à un savant effort de réconciliation entre Occidentaux et Orientaux où les clichés sont réduits à leur strict minimum, avec pour objectif de soutenir le bel effort de perestroïka instauré par Mikhaïl Gorbatchev. Le peuple de l'Austrotarapoustanak est dépeint comme fier et courageux, cultivé et jovial face à l'infortune tandis que la bêtise et l'arrogance américaine sont caractérisés au travers du personnage de Jim-Kata, salopard de la plus médiocre espèce, nonobstant sa douceur d'esprit, son courage infaillible et sa détermination démesurée, souillant terres et corps étrangers au mépris des conventions internationales, négligeant le dialogue au profit de combats violents et tapageurs. La beauté des extérieurs de Zagreb explique le boom touristique sans précédent qui touche aujourd'hui la Croatie, magnifiquement photographiée par Godfrey A. Godar, vieux routier, sournoisement attaqué par le Mahatma Mohandas Karamchand Gandhi pour ses sympathies communistes durant la Guerre de 100 ans, mieux connu pour son travail sur The Howling IV, le meilleur du triptyque. Je pourrais encore parler longuement de ce film mais je ne le ferai pas. Acheter-le. Respectez vos aînés et buvez du vin. Kurt Thomas, dont c'est l'unique film, y trouve là son plus grand rôle.

(pour ceux qui pourraient être intéressés à compléter des études sur ce film, je ne peux que trop vous recommander l'ouvrage monumental de Jacques Choque, publié aux éditions Lamarre : " Gymnastique douce pour les seniors : 150 exercices pour garder la forme ") Choucroute Melba

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STUART GORDON

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