1 A Am B Blo Bod C Co D Des E F G Go H Hi I In J K L M Me Moo N O P Pl Q R Ret S Se Sk Sp T Th Tr U V W X Y Z


The AMAZING CAPTAIN NEMO aka Le RETOUR DU CAPITAINE NEMO - Alex March avec Jose Ferrer, Burgess Meredith, 1978, États Unis

En ces temps ou nous célébrons le centenaire de la mort du romancier visionnaire qu'était Jules Verne, je ne pouvais me permettre de louper ce petit téléfilm diffusé en plein après midi par une chaîne câblée française ! Bien m'en a pris... Au final, une franche rigolade, et ce pauvre Jules qui à dû se retourner dans sa tombe...

Jugez plutôt : 2 plongeurs de l'US navy découvrent par le plus grand des hasards un submersible prisonnier de roches sous-marines... A l'intérieur, ils vont actionner un mécanisme par inadvertance, réveillant ainsi un vieux barbu d'un sommeil de plomb. Ce Père Noël est en fait le Capitaine Nemo, qui s'est assoupi depuis 100 ans et le navire dans lequel ils ont fait irruption est le Nautilus. Nos deux plongeurs vont accepter très rapidement cet état des faits et tenter de persuader Nemo d'amener le Nautilus à San Francisco pour une visite des 20.000 lieues (des 60.000 km donc) ! Afin de les remercier, Le captain Nem' (pour les Asiatiques) va accepter d'aider le président des USA à stopper un mégalo qui menace de raser Washington avec des missiles...!

Quand on rajoute à ce melting pot des combats sous-marins au pistolet laser, des maquettes de submersibles à gogo et des hommes de l'Atlantide dérangés par la venue de ces maquettes nucléaires.. on aura le topo... 

A part le rire bien involontaire provoqué devant tant d'incohérences et qui ne semble vraiment gêner personne, rien n'est à tirer de ce téléfilm insipide. Une remarque tout de même : Des mots d'excuses à Mr J.Vernes aurait été appropriés dans le générique de fin. Marc Evil

The AMAZING SCREW-ON HEAD - Chris Prynoski, basé sur un comic de Mike Mignola (Hellboy), avec la voix de Paul Giamatti, 1006, États Unis, 22m, TV

Je dois avouer que je ne m'attendais pas a grand chose. On s'entend que les adaptations de comic sont rarement géniales, j'ai été agréablement surpris. Une bonne dose d'humour d'action et de personnage bizarre comme seul Mignola peut nous en sortir.

Pour l'instant il n'y a qu'un pilote de sorti, et j'espère que le reste de la série se fera bientôt. Pour l'instant, rien de prévu. Hermit

AMAZON WOMEN ON THE MOON - Joe Dante, Carl Gottlieb, Peter Horton, John Landis et Robert K. Weiss, 1987, États Unis, 87m

Ce film à sketches de 1987 se veut une parodie de ce que la télévision nord-américaine proposait à son public à cette époque. Comme la plupart des films à sketches (et de surcroît, comme la plupart des patchworks réalisés par plusieurs cinéastes différents), le résultat varie d'un épisode à l'autre.

J'ai hélas vu le tout dans une version française lamentable qui n'arrangeait rien (le sketch " Blacks Without Souls " devenait : " Les Noirs qui swinguent comme des Blancs ", et " 1-800-get-hair " : " 1-800-moquettez-vous-la-tête "...).

Cela étant dit, vu sa durée compacte (moins de 90 minutes), le film recèle des moments amusants et peut se laisser regarder pour peu qu'on ne soit pas trop exigeant ce soir-là, et dans un état d'esprit résolument potache et second degré. Le tout se présente comme une sorte de zapping sur différents postes, de style et de tonalités variées.

Le début est un peu navrant : MONDO CONDO, en dépit de son titre, nous présente les pitreries d'un Arsenio Hall qui en fait des tonnes, et le tout ressemble à THERE'S SOMETHING ABOUT MARY et autres comédies aux gags visuels destinés à un public d'ados pas très regardant. La suite vaut mieux.

Parmi les moments d'anthologie : Joe Dante se paie un véritable hommage d'amateur en dirigeant un segment qui met en vedette Henry Silva : BULLSHIT OR NOT. Il s'agit d'une émission de télé du genre DOSSIER MYSTÈRES, consacrée à l'exploration d'énigmes célèbres. Sylva tente de nous persuader que Jack l'Éventreur était le monstre du Loch Ness et nous avons aussi droit à une reconstitution du naufrage du Titanic assez grotesque. Des bons points pour Dante, de même que son HAIRLOOMING.

Aussi à signaler : 

- SON OF THE INVISIBLE MAN, une parodie très amusante du INVISIBLE MAN des années 30

- AMAZON WOMEN ON THE MOON, qui recrée les films de science-fiction américains de série très " B " que les chaînes américaines avaient l'habitude de programmer tard le soir. Maintenant, hélas, les info pubs ont remplacé ces séries B, mais il n'y a pas si longtemps, on pouvait voir des programmes doubles de séries B à CFCF-12 notamment.

Les " fanboys " s'amuseront de voir Forrest J. Ackerman dans le rôle du président des États-Unis dans ce dernier segment, mais aussi Russ Meyer en patron de club vidéo qui refile à son client une cassette bien particulière. Toujours dans le registre " bis ", on aperçoit Sybil Danning en amazone, de même que la scream-queen Monique Gabrielle. De manière plus surprenante, Michelle Pfeiffer joue une mère étonnée par un médecin fou.

Quelques longueurs et des sketches un peu ratés viennent hélas baisser le niveau qualitatif, mais il ne faut sans doute pas se montrer trop regardant envers cette pochade qui, de toute évidence, n'a d'autre but que de se moquer gentiment de la télévision et de son univers. Howard Vernon

AMAZONS - Alex Sessa, États Unis, 1986 

Dans un monde où règne la barbarie, un cruel sorcier ayant le pouvoir de diriger la foudre du bout de ses doigts sème la terreur et projette de conquérir le monde. Une troupe d'amazones, peu vêtues, réussi à faire en sorte qu'il ne s'approprie pas la fameuse pierre magique qui l'aurait rendu invincible. L'une d'elles a d'ailleurs une vision, celle d'une épée qui aurait le pouvoir de mettre fin aux agissements du méchant sorcier. Avec une copine, elles formeront un duo de blondasses siliconées top bien foutues qui traverseront moult périples afin de trouver cette fameuse épée. Les dangers sont nombreux: mâles en rut, gros serpent, tribu primitive, femme-lionne, le spectateur en a pour son argent (hum). De son coté, le vilain sorcier couche avec la chef des amazones, top bonne elle aussi, infâme traîtresse qui ne mérite que la mort et le mépris.

Cette production Corman probablement réalisée en deux jours est risible. Il n'aurait pas été compliqué de donner un peu de tonus à cette soupe en soignant un tout petit peu les combats par exemple, tant ceux-ci sont mal fichus. Les amateurs de gros Z se marreront et apprécieront les plastiques féminines, les autres sombreront dans un ennui profond. Kerozene

The AMERICAN ASTRONAUT - Cory McAbee, 2001, États Unis

Samuel Curtis, cow-boy solitaire bourru portant à merveille le blouson de cuir et la barbe de trois jours façon aventurier baroudeur, est un transporteur intersidéral que les années-lumière ne parviennent pas à fatiguer. Il sillonne l'espace aux commandes de son vieux rafiot fatigué qui fait passer la navette de Buck Rogers pour un modèle de technologie. Un espace peuplé de mâles suants et de camionneurs intergalactiques pour qui les femmes ne sont qu'un souvenir impossible. Pourtant, elles existent, recluses sur une planète qui leur est entièrement destinée, isolées de toute menace masculine. La mission de Curtis pourrait être simple : livrer à ces femmes une machine à cloner un homme, mais c'est sans compter sur l'acharnement maladif d'un professeur psychopathe attardé lancé à ses trousses.

Cory McAbee réalise, écrit, produit et interprète ici son premier long métrage. Avec les membres de son groupe de rock'n roll The Billy Nayer Show, Cory produit au travers de BNS Productions trois courts métrages entre 1993 et 1994. Trois films qui mélangent humour, science-fiction et rock'n roll. Après une période de gestation, les joyeux drilles réalisent leur premier long métrage, une comédie musicale en noir et blanc, hommage aux serials de science-fiction des années quarante, Flash Gordon en tête. Le film parvient à assembler l'humour des trois Stooges à celui de Samuel Becket dans un univers qui fait irrémédiablement songer à celui de David Lynch. Ce cocktail futuriste improbable, pourtant indéniablement réussi, bénéficie d'une bande son groovy délivrée par, évidemment, The Billy Nayer Show. The American Astronaut parvient à prouver que le cinéma de science-fiction ne nécessite pas forcément de budget pharaonique ni d'images de synthèse chatoyantes pour réussir, mais principalement d'idées et de talent.

Prix du meilleur long métrage, LUFF 2003  Kerozene

site officiel : americanastronaut.com

AMERICAN CYBORG - Boaz Davidson, 1994, États Unis

Dans un futur post-apocalyptique en proie à la plus désolante des déchéances, l'humanité se meurt lentement. Si elle se fait peu à peu décimer par les cyborgs, il se trouve qu'en plus de cela toutes les femmes sont devenues stériles, incapables d'ovuler. Toutes, sauf la bien nommée Mary, une jeune fille appartenant à une communauté de scientifiques qui parviendra à donner vie à un foetus grandissant dans un réceptacle de verre. Malheureusement, l'euphorie est de courte durée. Un cyborg décime tout ce petit monde de manière plus que radicale. Seule Mary parvient à s'enfuire, son foetus embarqué dans un sac à dos. Elle court à destination de la côte Atlantique où des européens viendront la recueillir afin de refonder l'humanité... car il faut savoir que les Européens se sont soulevés contre les machines. Bien évidemment, notre cyborg la prend en chasse, et heureusement pour elle, elle rencontre Austin (Joe Lara), un gentil rebelle chevelu qui lui donnera un sacré coup de main.

Ce lascar de Boaz Davidson marche sur les plates bandes d'Albert Pyun et de son CYBORG au décors d'usine désaffectées avec peu de conviction malheureusement, mais son récit contient suffisamment d'éléments rigolards pour nous permettre de passer un moment divertissant. D'abord grâce au premier cyborg à moustache de l'histoire qui semble sortit tout droit d'une partouze SM gay avec son blouson de cuir recouvrant son torse nu. Ensuite grâce à quelques personnages hauts en couleur, comme un gang de loubards homosexuels fringués comme des danseuses du carnaval de Rio, ainsi qu'une horde de mutants cannibales au faciès déchirés désireux de lécher (!) notre héroïne. Notre héroïne justement, venons-en ! La Mary, jeune beauté pure ayant donné naissance à l'enfant qui pourrait sauver l'humanité alors qu'elle n'a jamais connue l'amour d'un homme. La Mary, crucifiée par de vils anthropophages fornicateurs. La Mary, recouvrant sa tête d'un châle familier... Pour un peu, on pourrait trouver ces références messianiques quelque peu gavantes, mais comme rien n'est vraiment pris au sérieux on n'en tient que très peu rigueur. Quant à Joe Lara, il ballade son air de poisson frit, verse une larme de temps à autre, fronce les sourcils, bref, il nous fait l'éventail de l'actor's studio avec tout le talent qu'on lui connaît, à tel point que même ses scènes de baston face au cyborg à moustache semblent un peu fades. Bref, tout cela n'est certes pas très folichon, mais ça a le mérite de divertir. Kerozene

An AMERICAN HAUNTING aka Cauchemar américain - Courtney Solomon avec Donald Sutherland, Sissy Spacek, 2005, États Unis, 91m

Une jeune fille est pourchassée par un fantôme aux grands cheveux. Surprise, ce n'était qu'un rêve. Mais elle a été dans le grenier, la coquine, et a ramené un manuscrit que sa mère va lire. C'est cette histoire qui est au centre du film, la possession de la fille de John Bell en 1818. Betsy fait des cauchemars. Son père John (Donald Sutherland) est condamné pour avoir soulagé trop d'argent à sa voisine, qui se dépêche de le maudire, lui est ses enfants. Dès lors Betsy sera malmenée par une entité démoniaque que nul ne peut éloigner d'elle.

J'avait pas remarqué le nom du réalisateur, mais je me demandait qui avait bien pu réaliser de manière aussi granguignolesque une histoire à tirer par les cheveux, un scénario sans structure et illogique qui se termine par l'exploitation de mauvais goût d'une déviance plus sérieuse que le film. C'est Courtney Solomon, ayant alors un seul autre film à son actif, le débonnaire et kitsch DUNGEONS AND DRAGONS. Dès le départ, la musique tonitruante prend trop de place et tout sera gonflé pour en mettre vainement plein la vue. Trop d'effets chocs, trop d'effets visuels, trop d'effets de montage qui ont comme résultat de diminuer leur impact collectif. Trop de personnages, au point d'en oublier vers la fin, s'ils ne peuvent plus servir à faire des effets chocs. Trop de musique, presque aucun silence. Un scénario illogique qui après avoir provoqué un ennui, m'a carrément choqué lorsque l'on tombe dans la psychologie de tabloid à sensation, délaissant tout le reste pour dénoncer le mâle lambda prédateur, quitte à rendre le récit totalement illogique.

Comme dans Donjons et Dragons, Solomon s'arme de bons acteurs, mais son acteur principal est faible, la Betsy est peu crédible. Alors on ne peut s'empêcher de penser à L'EXORCISTE de William Friedkin, le modèle qui semble sage aujourd'hui, mais terriblement efficace de par son casting, sa mise en scène et son scénario qui offre une progression dramatique inéluctable. Solomon mise sur une surenchère boulimique de grand n'importe quoi, un portnawak gargantuesque qui tue littéralement son métrage. Alors quand on a la prétention de présenter le film comme "basé sur des faits vécus", j'ai presque un haut le coeur d'avoir enduré tant de conneries. C'est rare, mais il arrive qu'un film me fâche, littéralement, devant sa bêtise étalée sur mon écran, en voici un bel exemple. Mario Giguère

AMERICAN NINJA aka Commando Spécial - Sam Firstenberg avec Michael Dudikoff, Judie Aronson, Steve James, Don Stewart, Guich Koock, John Fujioka, Tadashi Yamashita, Jonh LaMotta, 1985, États Unis, 95m

Un jeune soldat, Joe Armstrong, arrive fraîchement dans un camp militaire américain des Philippines après un accident où il a perdu la mémoire. Alors qu'il accompagne un convoi d'armes, des rebelles et des guerriers ninjas attaquent les soldats américains. Instinctivement, Joe entre en action et fait montre d'un talent incomparable pour l'art du ninjutsu alors qu'il élimine autant les ninjas que les rebelles pour protéger la fille du colonel Hickock, Patricia. Ses initiatives et son attitude solitaire lui valent toutefois le mépris de son supérieur et de ses camarades mais grâce à sa maîtrise du combat à mains nues, il se fait un ami en la personne du sergent Curtis Jackson. Joe et Curtis en viennent à découvrir que leur supérieur est de mèche avec un trafiquant d'armes, Ortega, qui commande une armée de ninjas. En s'introduisant dans le repaire du trafiquant pour sauver Patricia qui a été kidnappé par celui-ci, Joe retrouve la mémoire lorsqu'il reconnaît parmi les prisonniers son ancien maître qui lui a appris les secrets du ninjutsu et ensemble, ils affrontent les sbires d'Ortega.

Comme le titre et l'affiche l'indiquent, la compagnie CANNON GROUP INC. s'est approprié le culte des ninjas en leur donnant une couleur américaine patriotique à l'image des super-héros. Cela donne pour résultat un film d'aventures hautement fantaisiste qui fait fi de la vraisemblance à l'intérieur d'un scénario factice où déambule plusieurs catégories de clichés. Le plus navrant, c'est que ce genre de métrage a tué dans l'oeuf toute possibilité d'une adaptation sérieuse à l'écran de l'art du ninjutsu et de la vraie nature d'un ninja dans les années 80. Aux commandes de la réalisation, Sam Firstenberg, un habitué de ce type de production, multiplie les erreurs de toutes sortes alors qu'il n'est même pas foutu de coordonner ses scènes de bagarres ni de finasser sa technique. À l'arrivée, le spectateur n'aura donc droit qu'à une autre pellicule d'exploitation qui l'ennuiera ferme ou le fera rigoler selon son humeur, mais il courra le risque de perdre quelques neurones en cours de visionnement. Dans un premier rôle de vedette, Michael Dudikoff ne fait pas montre plus qu'il ne faut de qualités athlétiques valables dans son personnage de ninja américain. Mathieu Lemée

AMERICAN NINJA 2: THE CONFRONTATION aka Le Ninja Blanc - Sam Firstenberg avec Michael Dudikoff, Steve James, Jeff Celentano, Larry Poindexter, Gary Conway, Michelle Botes, Mike Stone, 1987, États Unis, 89m

Dans un île des Caraïbes, des fusiliers marins chargés de la protection d'une ambassade américaine sont enlevés par de mystérieux agresseurs. Les deux soldats Joe Armstrong et Curtis Jackson sont expédiés sur place pour faire enquête. Ils sont à peine arrivés qu'ils échappent tous deux à un traquenard tendu par des ninjas. Lors d'une réception, les deux hommes font la connaissance d'Alicia Sanborn qui s'en prend à un homme d'affaires, Leo Burke. Ils la suivent, interviennent pour la sauver d'un enlèvement et ils apprennent qu'elle est la fille d'un savant au service de Leo Burke sur une île fortifiée. Alors que Curtis va chercher des renforts, Joe se rend avec Alicia sur l'île en question et ensemble, ils découvrent que Burke a kidnappé les fusiliers américains pour qu'ils servent de cobayes à des expériences scientifiques menés par le professeur Sanborn visant à transformer des hommes en de redoutables guerriers mutants. Pour contrecarrer les plans du criminel homme d'affaires, Joe doit affronter une armée de ninjas à la solde de Burke.

Sans doute enhardie par le succès modeste du premier "AMERICAN NINJA", la compagnie "CANNON" a mis en chantier une suite. Celle-ci supplante en médiocrité son prédécesseur qui était pourtant déjà très mauvais. Ce navet se constitue essentiellement de bagarres ridicules (incluant un rixe dans un bar!!!) et de confrontations à mains nues mal coordonnées où les ninjas ne sont plus que des pantins grotesques. Le générique fait pourtant mention qu'un spécialiste des techniques ninjas a chorégraphié les combats en plus de jouer un rôle dans le film. On a bien du mal à y croire à la vue du produit fini tellement le tout apparaît télégraphié et peu soigné. Les développements du scénario souffrent des mêmes absurdités calculées de façon à justifier les scènes d'action à faire accompagnés par une musique insupportable et toujours platement mis en scène par Sam Firstenberg. En gros, presque tout le film entier est une insulte à l'intelligence, même la plus élémentaire. Le spectateur n'y trouvera plus que matière à en rire, quoiqu'il doit vraiment ne pas être trop difficile pour cela car l'ensemble ennuie plus qu'il ne fait marrer à mon avis. L'interprétation se situe au niveau d'un groupe d'enfants dans une bataille de polochons. Mathieu Lemée

AMERICAN NINJA 3: BLOOD HUNT aka Le Ninja américain 3: la chasse sanglante - Cedric Sundstrom avec David Bradley, Steve James, Marjoe Gortner, Michele B. Chan, Yehuda Efroni, Calvin Jung, Adrienne Pierce, Evan J. Klisser, Grant Preston, Mike Huff, 1989, États-Unis, 89m

Le fils d'un pugiliste assassiné par des criminels, Sean Davidson, a passé toute son enfance chez un ami japonais de son père qui l'a élevé et initié aux arts martiaux et aux techniques des ninjas. Devenu adulte, Sean, qui maîtrise maintenant le ninjutsu, s'en va participer à un tournoi international d'arts martiaux tenu dans l'île de Triana. Cette île est sous la coupe d'un dangereux trafiquant surnommé Cobra qui se sert de cette compétition pour dénicher le meilleur combattant sur lequel il peut expérimenter une arme bactériologique pour créer des super-soldats et ainsi la vendre au plus offrant. Étant le meilleur combattant du tournoi, Sean devient donc vite la cible des sbires de Cobra qui cherchent à le capturer pour qu'il serve de cobaye. Après avoir échapper à plusieurs dangers, Sean est finalement capturé par Cobra. Il s'évade cependant grâce à un ami, Jackson, et à une alliée infiltrée dans l'entourage de Cobra, Chan Lee. Bien qu'infectée par un des virus que Cobra lui a injecté, Sean tente de démanteler l'organisation de Cobra d'autant plus qu'il sait le trafiquant responsable de la mort de son père.

Malgré le changement de l'interprète dans le rôle-titre, qui s'avère soit dit en passant plus efficace au plan physique que son prédécesseur Dudikoff, et un nouveau réalisateur à la barre, la formule de la série "American Ninja" n'a pas changé d'un iota dans ce troisième opus. Les auteurs ont tout simplement repris avec quelques variations bâtardes les principaux éléments du récit du deuxième épisode. Le spectateur y retrouve donc les mêmes prétextes à plusieurs confrontations à mains nues au sein d'une intrigue idiote où les ninjas qui y sont dépeints n'ont plus rien à voir avec leur vraie nature (une vraie honte!). Même le changement de réalisateur ne constitue pas une nouveauté puisque la mise en scène est tout aussi banale et mollement répétitive que celle des précédents chapitres. À part pour quelques personnes qui y trouveront peut-être encore matière à rire, ce film constitue un puissant substitut aux pilules contre l'insomnie car le sommeil profond ne cesse de nous habiter pendant le visionnement à cause de la lancinance du rythme d'ensemble. David Bradley se débrouille bien côté prestance athlétique alors que Steve James apparaît fatigué bien qu'il soit le seul élément stable de cette série puérile. Mathieu Lemée

AMERICAN NINJA 4: THE ANNIHILATION aka Le Ninja Américain 4: La Force de Frappe - Cedric Sundstrom avec Michael Dudikoff, David Bradley, James Booth, Dwayne Alexandre, Ken Gampu, Robin Stille, Ron Smerczak, Kely McClung, Franz Dobrowsky, 1990-91, États Unis, 99m

Le guerrier ninja Sean Davidson et son ami Carl sont envoyés dans un petit pays d'Afrique pour libérer un commando américain capturé par un mercenaire britannique, Mulgrew, qui est à la tête d'une armée de ninjas. Ils sont à peine arrivés sur place qu'ils sont déjà repérés et faits prisonniers par les ninjas de Mulgrew. Celui-ci, grâce au financement d'un sheik arabe nommé Maksood, a l'intention de faire exploser une bombe nucléaire artisanale à New York pour se venger de l'interventionnisme des Américains. Pour empêcher cette catastrophe et libérer tous les prisonniers, les services secrets américains n'ont d'autre choix que de faire appel à Joe Armstrong, un guerrier ninja à la retraite. Sachant la forteresse de Mulgrew quasiment impénétrable, Joe obtient l'aide des troupes rebelles du pays pour qu'ils fassent une attaque surprise aux hommes de Mulgrew alors que lui-même tentera d'entrer secrètement dans la forteresse pour libérer les prisonniers. Joe devra toutefois surmonter plusieurs obstacles afin de réussir cette mission périlleuse.

Pour ce quatrième chapitre de la série "AMERICAN NINJA", la compagnie CANNON a eu l'idée de réunir à l'écran les deux têtes d'affiches des films précédents, Michael Dudikoff et David Bradley. Les auteurs ont donc imaginé une intrigue maniérée pour justifier leur présence tout en leur garantissant à chacun un temps-écran à peu près équivalent. Cette conjonction de "talents" n'a cependant aucunement corrigé les défauts inhérents dont cette saga commerciale nous a habitués. Les ninjas font toujours figures de clowns grotesques, les dialogues ne valent pas tripette, les invraisemblances pullulent, la technique est molle et la mise en scène inexistante. Les auteurs ont même grossièrement dessinés leurs personnages de vilains beaucoup plus que dans les autres films de la série, si bien que l'ensemble atteint un sommet record en matière de ridicule et de caricature débile. Le résultat final risque toutefois de faire rire un peu plus les spectateurs mais malgré tout, ce navet confirme à nouveau l'infantilité (ou le rachitisme) dont la CANNON a fait preuve dans la majeure partie de ses oeuvres. Et le pire est encore à venir avec AMERICAN NINJA 5... Mathieu Lemée

AMERICAN NINJA 5 aka Young Ninja Master aka Force de Frappe 2 - Bobby Jean Leonard avec: David Bradley, Lee Reyes, Anne Dupont, James Lew, Clement Von Franckenstein, Noriyuki "Pat" Morita, Marc Fiorini, Aharon Ipalé, Norman Burton, Tadashi Yamashita,.1993, États Unis/Italie/Israël, 103m

Un brillant scientifique, le docteur Strobel, a réussi à mettre au point un insecticide particulièrement toxique. Suite à cette découverte, Strobel est devenu un pion particulièrement convoité dans un jeu cruel, où s'affrontent Simon Glock, un puissant magnat de l'industrie chimique, et un militaire vénézuélien corrompu, pour s'accaparer le contrôle du monde. Afin de s'assurer la coopération du docteur Strobel, Glock envoie un Ninja particulièrement expérimenté, le dénommé Viper, pour kidnapper Lisa, la fille du scientifique. Mais la jeune fille a pour petit ami Joe Kastle, un expert en arts martiaux et en ninjutsu, qui se lance aussitôt à la rescousse de sa bien-aimée, accompagné de son jeune élève, Hiro, et de l'esprit fantôme de son maître senseï, Tetsu.

Sur le bord de la faillite, la compagnie "CANNON GROUP INC." a décidé de produire une cinquième partie à la série "AMERICAN NINJA" et c'est à un producteur/réalisateur italien bien connu pour ses plagiats de films à succès, Ovidio G. Assonitis, que fût confié le soin de relancer la franchise. On se serait pourtant bien passé de cette minable production, tellement le résultat d'ensemble relève du travail de cancres le plus éculé, en plus de n'avoir aucun lien de continuité avec la série. Déjà que les 4 précédents produits ne valaient pas un pet de lapin, les auteurs trouvent le moyen de faire pire en aseptisant les violences et en calquant trop leur intrigue à des éléments à succès de la série des "KARATE KID", au point de confier un petit rôle à l'un de ses interprètes, Pat Morita, qui, n'ayant pas grand chose à faire, se demande bien ce qu'il fait là. La mise en scène n'est même pas un terme qui s'applique dans ce cas-ci, puisqu'elle s'avère en panne complète d'inspiration, si bien que son réalisateur Bobby Jean Leonard fût obligé de se recycler dans un autre emploi après ce film. Le tout ne convaincra personne et ne fera rire au minimum que le fan de ratages sur pellicule. La médiocrité du jeu des acteurs n'est plus à confirmer.Mathieu Lemée

AMERICAN PSYCHO - Mary Harron, 2000, États Unis 

Depuis le temps...  J'ai tout entendu: ce film est bien, fidèle, nul, infidèle, soft, pas si soft, blablabla... Je n'ai pas lu le book, mais j'en ai beaucoup entendu parler. Et je me le lirai un de ces 4. Mais je peux tout de même me faire une opinion sur ce film. C'est nul. Mis à part une jolie photo, c'est gonflant, c'est chiant, c'est pas crédible pour un pet, c'est un slasher soft... Les scènes de meurtres se veulent gore et choquantes (d'après ce que j'ai lu), je les ai trouvées dignes d'un Disney. Les scènes de baise sont plus rigolotes, mais pas excitantes pour un sou. Nul doute que le bouquin est inadaptable, mais était-c'une raison pour le transformer en téléfilm de luxe ? De luxe ? Et encore... Sous ses allures de films confortables, le film nous laisse un arrière-goût de série Z, sans en avoir le charme. Dommage, il y avait sans doute matière à une belle oeuvre subversive. Kerozene

AMERICAN PSYCHO 2 aka American Psycho 2: All American Girl aka American Psycho 2: The Girl Who Wouldn't Die - Morgan J. Freeman, 2002, États Unis, 88m

Eh ben oui, une suite...  En avait-on de besoin ?! Bien sûr que non. Le résultat en vaut-il le coup ?! Bien sûr que non. De faire une suite à AMERICAN PSYCHO n'a pas vraiment de sens donc les petits génies derrière cette suite ont plutôt décidé d'avoir aucun sens. On débute (mini-spoiler, ça se passe dans l'ouverture) en éliminant Patrick Bateman dans une ouverture horrible et de plus, notre fou furieux rend l'âme par la main d'une fillette d'une dizaine d'années ! Et d'ailleurs, tout ceci ruine la finale ambiguë du premier épisode. (fin du mini-spoiler) M'enfin, on se retrouve donc avec l'étudiante Rachael Newman (Mila Kunis) qui s'est mis en tête de devenir l'assistante d'un professeur (William Shatner !) fort bien réputé dans le milieu du crime. Le hic: il y a une classe complète qui désire la même position alors la petite va bien évidemment s'occuper de la compétition pour arriver à ses comptes.

Que puis-je dire ?! Un film nul de plus ?! Ça semble être la bonne formulation, le film menant nul part et laissant de côté toute logique, tout amusement, toute qualité. Difficile à croire qu'un film aussi imbécile et vide suit un film si intelligent et sarcastique. On tente de faire de l'humour noir (cue musique légère pour les one-liners), mais on en a déjà ras le bol dès les premières minutes. À éviter. Bad Feeble

AMERICAN SAMURAI - Sam Firstenberg, 1992, États Unis

Ah, un bon petit film de la Cannon, ça a toujours le mérite de vous revigorer un homme. Et avec AMERICAN SAMURAI, il y a de quoi avoir la patate! Jugez un peu: un couple américain survolant le Japon aux commandes d'un petit avion de tourisme se crashe lamentablement. Miraculeusement, Drew, leur bébé, survit. Il est recueilli et élevé par un maître samouraï qui fera de ce fils adoptif un artiste martial émérite qui ressemblera comme deux gouttes d'eau à David Bradley (AMERICAN NINJA 3, 4 et 5). Mais ceci n'est pas du goût de Kenjiro, fils naturel du bon maître, un homme jaloux et méchant, avide de pouvoir et de violence qui ira se faire tatouer chez les yakuzas et qui arbore la gueule de Marc Dacascos. Étant donné l'affront que cela représente, le maître renie son fils naturel et offre à son fils adoptif un prestigieux sabre samouraï... que Kenjiro jure de récupérer. Quelques années plus tard, notre American Samurai vit aux États Unis. Un soir, des intrus pénètrent son domicile et lui volent son sabre. Soupçonnant son demi-frère, il part en Turquie (!) où il découvre des combats clandestins se déroulant dans une arène et dont Kenjiro reste le champion invaincu. Suite à un malheureux concours de circonstances, Drew va devoir user du muscle dans l'arène s'il veut survivre...

Une chose est sûre: on n'en fait plus des comme ça. Intrigue téléphonée, dialogues hallucinants de connerie, acteurs pour la plupart désolant et mise en scène assurant le minimum syndical. Le spectateur avide de bis s'en fout et ne regarde la chose que pour les combats brutaux qui suent la testostérone et l'hémoglobine. Les combattants sont tous plus folkloriques les uns que les autres, du viking suédois armé d'une hache à double tranchant au chinois sautilleur à la natte coupante, on a également droit à un gros cowboy bourru et barbu armé d'un couteau que n'aurait pas renié Rambo... Le film est plutôt généreux en bidoche: bras coupé, gorges tranchées pissant le sang, décapitations, arrachage de joue à pleines dents, il y a de quoi être divertit malgré le niveau d'une rare bassesse. Entre les combats, on rigole également via les inévitables flash-back revenant sur le vieux maître, philosophe à ses heures et déblatérant des paroles pleines de sagesse qui semblent sortir tout droit d'un sketch des inconnus. Et moi, j'ai pété trois neurones en regardant ce truc... Kerozene

AMERICAN ULTRA - Nima Nourizadeh avec Jesse Eisenberg, Kristen Stewart, Topher Grace, Connie Britton et Walton Goggins, États Unis, 2015, 96m

Mike Howell est un petit pot head qui ne va nulle part dans la vie. Ce qu'il ne sait pas, c'est qu'il a été entraîné par la CIA pour être une machine à tuer. Quand il devient la cible d'une agence gouvernementale qui veut éliminer les sujets d'expérimentation du projet, celle qui lui a permis de s'enfuir et d'ignorer sa véritable nature, réveille en lui ses instincts destructeur. Mike s'enfuit, avec sa copine, pour sauver sa vie et retrouver sa vie d'antan.

Je pense que AMERICAN ULTRA est un parfait exemple d'un film où l'emballage est merveilleux, mais le contenu est tout à fait manquant. Je salue donc la réalisation magnifique du film, les scènes d'action sont franchement bad ass et le film en tant que tel, est plutôt très joli. Par contre, ce scénario de Max Landis, m'a laissé complètement froid. Ça semble rechercher une profondeur, alors que dans la majorité du film, le métrage se permet beaucoup de libertés ridicules qui empêchent de bien entrer dans l'histoire. Eisenberg et Stewart, qui avaient une belle chimie dans ADVENTURELAND sont ici franchement ennuyants et je le dis sans faire de blague, une planche de bois m'aurait fait plus réagir que Kristen Stewart. Le film ne semble pas vraiment savoir ce qu'il veut être, c'est solide dans l'action, sans avoir le rythme d'un film d'action et ce n'est pas assez drôle pour être une comédie, ni assez touchant pour être un bon film romantique. AMERICAN ULTRA est un film qui se cherche et qui sans surprise, n'a jamais trouvé son public. Abba

An AMERICAN WEREWOLF IN PARIS - Anthony Waller avec Julie Delpy, 1997, États Unis, Angleterre, Luxembourg, France

Trois crétins américains débarquent à Paris pour un festival de crétinerie: saut de Bungee de la tour Eiffel, culbutage de Françaises, voyez le genre, avec compilation de note pour chaque exploit. Ils sauvent in extremis une jolie demoiselle qui veut se suicider et s'accrochent à elle. Mais elle et sa famille cachent un secret évident, ce sont des lycanthropes.

Mais qu'est-ce que Julie Delpy est-elle allé faire dans cette aventure dont la piètre qualité devait être évidente à la lecture du scénario ? Et Tom Novembre ? Et je me rappelle Waller de se vanter de ses loups-garous digitaux, plus affreux tu meurs, le reste des maquillages n'est pas non plus extraordinaire. En fait on repompe sans talent le film original de John Landis. Tout sonne faux, la tour Eiffel et tous les Français qui déambulent, rein ne se tiens dans le scénario et la réalisation n'est pas mieux. Abrutissant. Mario Giguère

Les AMIS D'EDDIE COYLE aka The FRIENDS OF EDDIE COYLE aka ADIEU MON SALAUD - Peter Yates avec Robert Mitchum, Richard Jordan, Peter Boyle, Steven Keats, Alex Rocco, 1973, États Unis, 1h38, adaptation d'un roman de George W. Higgins

Ne voulant pas passer le reste de sa vie en prison, le trafiquant d'armes Eddie Coyle devient informateur à la fois pour la police et le ministère des Finances. Eddie ne veut pas pour autant renoncer à son style de vie. Aussi continue-t-il son trafic d'armes en cheville avec la mafia. Mais celle-ci est vite informée du double jeu du malfrat irlando-américain...

A l'époque de sa sortie, ce film connut une diffusion confidentielle. De Peter Yates on attendait depuis BULLITT et les QUATRE MALFRATS de la pétarade et des poursuites, de l'action "wall to wall" quoi. Alors, forcément ce film noir à la tonalité très fataliste surprit son monde et ne connut pas le succès. Quel bonheur de le redécouvrir une trentaine d'années plus tard !

Dans le rôle-titre, Robert Mitchum livre une prestation majuscule et compose un petit truand touchant à la limite du pathétique, constamment sous la menace d'un plus retors que lui. Le reste du casting abonde en tronches savoureuses : du visage oblong de Peter Boyle à la mine carnassière de Richard Jordan, le grand Mitch trouve répondant à sa hauteur. On se plaira également à reconnaître quelques visages habitués des nombreux bons polars de cette époque bénie pour ce genre. Attention, un film de Peter Yates ne saurait exister sans scènes d'action : celles-ci sont donc présentes, qu'on se rassure, mais sur un mode tempéré, que l'on pourrait qualifier de "low-key". Les filatures discrètes et les petits trafics prennent la place des poursuites pied au plancher et des fusillades dévastatrices. Ce film abonde d'extérieurs suburbains, nous montrant en quelque sorte les arrière-cours du polar, dans une ville (Boston) pas si souvent filmée au cinéma.

Magnifiquement filmés d'une caméra sûre et précise, à la fluidité admirable, servis par une jolie trame sonore "schifrinienne" de Dave Grusin, ces AMIS D'EDDIE COYLE sont à inscrire au panthéon des grands films noirs des années 70. L'omniprésence de la corruption a rarement été filmée de façon aussi convaincante. Un petit chef d'œuvre méconnu, de la part d'un réalisateur qu'il conviendrait de grandement réévaluer (surtout pour ses polars) ! Stelvio

AMITYVILLE la maison du diable - Stuart ROSENBERG, 1979, États Unis

Une famille emménage dans une sinistre maison dont la façade fait penser à un visage avec ses deux fenêtres latérales qui ressemblent à des yeux et dans laquelle, un 13 novembre 1974 (pour être précis), un jeune massacre soudainement toute sa famille sans explication (sympa le gars !!!). Dans cette demeure, il va se passer, tout au long du film, différent événements terrifiants (craquements, invasions d'insectes, sang coulant des murs et autres...). Jusqu'au moment ou notre belle famille finira par quitter cette maison habitée par le diable en sombrant à leur tour dans la folie (oulala!!! ça fait peur!!! du coup, je vais vendre ma maison pour acheter une caravane).

Inspiré soit disant de fait réel (sisi, j'ai lu un article la dessus), AMITYVILLE est un bon petit film d'épouvante assez efficace (c'est bien sûr mon avis). Avec de bonnes petites scènes à faire quelques cauchemars la nuit (une tête fendue en deux, un prêtre qui devient aveugle, etc...). FAUT-IL OUVRIR LES PORTES DE L'ENFER ??? Bin! moi je préfère les refermer à clef, et à double tour, s'il vous plaît... Comme tout bon film d'horreur et d'épouvante, il y a eu plusieurs suites dont un deuxième volet encore bien meilleur (toujours mon avis).

Dans le même genre :

GHOST STORY, THE EVIL, INFERNO, le très bon SHINNING, le génial L'AU-DELA, POLTERGEIST, LA MAISON PRES DU CIMETIERE ( un de mes préférés, étant fan de L. FULCI) etc...etc... Badboy 6893

Voir tous les films Amityville dans la section Fantômes

The ANDERSON TAPES aka LE GANG ANDERSON - Sydney Lumet avec Sean Connery, Dyan Cannon, Alan King, Ralph Meeker, Christopher Walken, Val Avery, Dick Anthony Williams, États Unis, 1971, 1h35

A peine sorti de prison, Duke Anderson s'entoure d'une nouvelle bande de malfrats. Il revoit sa maîtresse Ingrid, qui, depuis qu'elle est richement entretenue, vit dans un immeuble des plus huppés. Malgré la surveillance dont il est l'objet depuis sa libération, Anderson ambitionne d'organiser le pillage en règle des riches appartements de l'immeuble.

Réédité en DVD sous une hideuse jaquette mais à prix très économique, ce vieux film oublié du vétéran new-yorkais Sydney Lumet est une excellente surprise. Nous sommes au début des années soixante-dix, les temps ont changé, les méthodes policières se sont modernisées, et l'on ne peut plus réussir un casse comme la décennie précédente : c'est ce que Duke découvrira à ses dépens. Sous couvert de comédie policière, d'humour potache comme de coutume dans les films de casse, le réalisateur dénonce avec férocité le virus de la surveillance qui s'est emparé de l'Amérique, avec la bénédiction de Richard Nixon, grand apôtre des écoutes téléphoniques et autres mouchards. Trois ans plus tard, Francis Ford Coppola décrochera la Palme d'or à Cannes pour CONVERSATION SECRÈTE (THE CONVERSATION en VO), film traitant sur un mode moins mineur un sujet identique...

Le casting est resplendissant, avec à la tête de plusieurs savoureux seconds rôles un excellentissime Sean Connery, qui s'apprêtait à laisser le costume de James Bond au vestiaire - c'est l'année de DIAMONDS ARE FOREVER, sa dernière aventure sous la franchise officielle. On apprécie également la présence de Christopher Walken, quasi-méconnaissable pour l'un de ses premiers rôles au cinéma. Un gang et des bandes, une superbe bande-son de Quincy Jones, à la fois funky et pleine de "bleeps" psychotroniques, il n'en faut finalement pas plus pour fournir un excellent moment, juste équilibre entre action et dénonciation... jusqu'à la chute conclusive, à la fois ironique et désabusée. Stelvio

ANGEL TOWN aka Angel, le prince de la ville - Eric Karson avec Olivier Gruner, Frank Aragon, Tony Valentino, Theresa Saldana, Peter Kwong, Mike Moroff, Gregory Cruz, Mark Dacascos, 1990, États Unis, 102m

Dans le quartier est de Los Angeles, un chef de gang nommé Angel cherche par tous les moyens à recruter dans sa bande un jeune adolescent, Martin. Angel n'hésite pas à intimider la mère et la grand-mère du jeune homme, voire même à employer la manière forte pour le convaincre. Arrive alors un jeune étudiant universitaire de France, Jacques, qui loue une chambre dans la maison de la famille de Martin, le temps de suivre ses études. Celui-ci se révèle être un champion de kickboxing qui est amené à intervenir contre Angel et sa bande pour défendre Martin et sa famille. Angel ne tarde pas à prendre Jacques en grippe et cherche à le faire abattre. De son côté, Jacques invite Martin à rencontrer Henry, qui enseigne les arts martiaux à Los Angeles, pour qu'il puisse apprendre à se défendre tout seul. Le tout se terminera par un ultime affrontement entre les protagonistes.

Après avoir travaillé avec Chuck Norris et Jean-Claude Van Damme au début de leurs carrières respectives, le réalisateur de série B Eric Karson essaie cette fois de mettre en vedette une jeune recrue, Olivier Gruner, ancien champion poids moyens de kickboxing en France. Le présent scénario lui donne d'ailleurs plusieurs occasions de faire montre de son savoir-faire à l'écran, mais ce n'est certainement pas en tabassant des loubards à répétition qu'il risque d'être appelé à devenir une star. L'intrigue inexistante ne contient aucun ressort dramatique serré, et la mise en scène banale accompagnée d'un montage plutôt lâche ne fait qu'accentuer ce constat. Si les invraisemblances du récit sont typiques du cinéma d'exploitation fait pour le marché de la vidéo, les nombreux affrontements à mains nues, le mauvais doublage du slang des gangs de Los Angeles, et le caractère presque invincible et moralisateur du héros vont sûrement faire rire une grande partie du public, en quête de films remplis de plaies et bosses avec des histoires sans queues ni têtes. Avec ses nombreux coups de pied, Olivier Gruner navigue dans le sillage de Van Damme. À voir pour se marrer, mais on risque d'y perdre quelques neurones au passage. Mathieu Lemée

The ANGRY RED PLANET - Ib Melchior, 1960, États Unis  

La première mission sur Mars a enfin eu lieu, seulement voila, la fusée, avec à son bord quatre passagers, flotte en orbite autour de la planète rouge telle un vaisseau fantôme. Sont-ils toujours en vie ? Depuis la Terre, suite au pressage d'un bouton précédé d'un compte à rebours, la fusée se voit rapatriée sur notre bonne vieille planète. Elle se pose. La porte s'ouvre. Et sort la représentante de la gente féminine. A bord se trouve également le capitaine, victime d'un étrange virus. Peut-on le soigner ? Que s'est-il passé ?

Après avoir recouvré ses esprits, la jeune femme raconte leur périple. Flash-back (là gros spoiler, je dévoile absolument tout, ou presque, t'es prévenu....). Le voyage jusqu'à Mars s'est déroulé comme sur des roulettes, la fusée s'est posée tranquillement et le paysage est beau, mais rouge. Une flore resplendissante, mais rouge elle aussi, recouvre cette merveilleuse planète. Cependant, un des scientifiques est persuadé qu'ils sont surveillés. Lors de leurs différentes sorties sur la planète, ils découvrent une gigantesque plante carnivore qui tente de dévorer la jeune femme, mais aussi une créature hybride, sorte de mix entre un rat, une araignée et une chauve-souris de quinze mettre de haut, ainsi qu'une amibe géante qui tente de dévorer la fusée ! Et un martien à trois yeux ne fait rien qu'à les surveiller. Ils découvrent au milieu d'un lac une cité ultra moderne, mais, suite à la rencontre avec notre amibe, se voient contraint de rebrousser chemin. Avant de partir ils reçoivent un message plein de bon sens, les prévenant qu'ils n'avaient pas intérêt à remettre les pieds sur Mars car à l'heure actuelle, les hommes sont un peu trop cons: ils ne sont même pas capables de vivre entre eux sans se cogner dessus.

Un joli message pacifiste conclut donc ce film de SF ultra kitsch mais fort sympathique, dont l'ambiance martienne à l'atmosphère rouge ultra saturée est du plus bel effet. Ah oui, notre scientifique malade sera sauvé. Les deux autres sont décédés... Kerozene

ANNABELLE - John R. Leonetti avec Ward Horton, Annabelle Wallis, Alfre Woodward, 2014, États Unis, 99m

John Form a trouvé le cadeau parfait pour son épouse Mia, elle qui collectionne les poupées et qui attend son premier enfant: une poupée de collection qu'elle recherchait depuis longtemps. Dans leur maison, le couple est attaqué par les membres d'une secte satanique. Sans qu'ils s'en rendent compte, une goutte de sang est versée sur la poupée. Ils déménagent et un docteur a fortement suggéré à Mia de garder le lit et de se reposer, mais des phénomènes paranormaux s'accumulent dans l'appartement. Par surcroit, Annabelle change de position et de place sans qu'on la touche. Une blessure sur un bras est identique à un signe ésotérique marqué au sang sur un mur de leur maison lors de l'attaque. Mia, bouquinant pour tenter de trouver des réponses à ses questions, rencontre Evelyn, qui l'amènera à comprendre bien des choses. Annabelle ne lâche pas prise, surtout pas après la visite d'un prêtre.     

Aucune prétention cette fois-ci, l'histoire d'Annabelle racontée dans ce film est complètement fictive. Comme le succès a été au rendez-vous, cette approche a peut-être libéré James Wan qui s'est permit d'inventer à son tour dans The Conjuring 2. Leonetti n'est pas James Wan. Les acteurs n'ont rien du charisme et de l'empathie que nous inspirait les acteurs choisis par Wan. Gary Dauberman au scénario allait se reprendre de belle manière avec la reprise de IT, mais ici il offre un tempo bien lent et peu de véritables tension. La poupée en titre bouge et c'est pas mal tout. C'est à se demander si l'apparence de la véritable, gardée par le couple Warren, au look innocent d'une Raggedy Ann, n'aurait pas été un meilleur choix. De quoi s'ennuyer de James Wan. J'ai carrément trouvé le film long. Je n'ai fait qu'un seul saut, dans une scène carrément pigée au film de Mario Bava: Shock. On me souffle à l'oreille que la suite, Annabelle Création, est meilleure. Mario Giguère

ANNELIESE: THE EXORCIST TAPES aka Exorcismus aka Paranormal Entity 3 - Jude Gerard Prest avec Nicky Muller, Yaz Canli, Kai Cofert, Christopher Karl Johnson, 2011, États Unis, 85m

Séquences vidéo et en 16mm des séances d'exorcismes des seize derniers  jours menant à la mort d'Anneliese Michel, le premier jour de juillet 1976, en Allemagne de l'Ouest.

J'ai longtemps hésité à regarder cette exploitation honteuse d'un cas horrible et bien réel d'exorcisme qui a mené à la mort d'Anneliese Michel. Les quelques photos et les enregistrements officiels sont trouvables et pénibles à regarder. La sortie du film L'Exorcisme d'Émilie Rose m'avait paru, pour des raisons identiques, un film d'un mauvais goût  détestable. Outre quelques acteurs dont le travail est plus crédible, Nicky Muller qui joue Anneliese Michel, Christopher Karl Johnson qui est Father Renz ou Annette Remter qui joue la mère d'Annaliese, qui sont on ne peut plus imprégnés d'un gravitas qui permettrait presque d'y croire, en d'autres circonstances. Le reste des acteurs, beaucoup trop nombreux à mon goût, se promènent entre l'amateurisme ou la franche pantalonnade. Il y a notamment le cas du médecin qui répète qu'il ne comprend pas ce qui se passe mais qu'il y a certainement un tas d'explications. Il y a aussi le directeur de l'équipe de tournage qui ne cesse de perdre son calme et qui finit par menacer de tuer la possédée. C'est de l'authentique faux found footage sans gêne, ajoutant des araignées digitales ici, de la nudité par là et quelques meurtres supplémentaires, pourquoi pas, tant qu'è faire n'importe quoi. Le dvd a l'audace et le culot d'offrir en supplément un documentaire qui dure tout juste six minutes, censé nous montrer des experts en la matière qui corroborent les évènements. Mario Giguère     

ANNIHILATION - Alex Garland avec Natalie Portland, Jennifer Jason Leigh, Tessa Thompson, Gina Rodriguez,2018, Royaume Uni/États Unis, 115m

Une météorite tombe près d'un phare. Trois ans plus tard, Lena est une biologiste dont le mari, Kane, travaillant pour l'armée, a disparut dans des circonstances non dévoilées il y a plus d'un an. Le voici qui réapparait, l'air complètement détaché, n'ayant aucune idée d'ou il arrive et est rapidement malade, se retrouvant presque sans vie à l'hôpital. Lena rencontrera les gens chargés d'explorer la zone entourant le phare. Un endroit mystérieux dont personne n'est revenu avant Kane. Lena décide de s'engager à joindre la prochaine équipe d'explorateurs, cinq femmes en tout, chacune leur spécialité, chacune n'ayant rien ou peu qui les retiens loin du danger...   

On vit une drôle d'époque. Voici un autre film, après le troisièmes Cloverfield, à se retrouver rapidement sur Netflix pour cause de dispute entre le réalisateur et un producteur exécutif. La Paramount a conservé seulement la distribution aux États Unis et en Chine. Deuxième film de Garland après Ex Machina pour lui qui est plus connu comme scénariste, citons The Beach ou 28 Days Later. Comme pour Ex Machina, le sujet de base rappelle furieusement d'autres classiques du cinéma de genre. J'ai pensé tout le long à Stalker de Tartovsky, The Thing de Carpenter ou Quatermass et son personnage central au multiple ADN ou encore Under the Skin pour son extraterrestre seul sur Terre en mission. C'est ce qui me rend ambivalent envers le résultat final, certes beau et avec des numéros d'actrices efficaces. Des longueurs aussi, surtout toute cette intrigue de culpabilité de l'héroïne et le passé trouble des cinq personnage principaux. Le tout accompagné de quelques chansons à  rendre neurasthénique. Esthétiquement c'est superbe, mais ça sent fort le digital. Des effets qui auraient fascinés à coup sur à une certaine époque, mais on baigne constamment dans cette soupe depuis des années. Quelques moments forts, spécialement une bête originale et terrifiante, un ballet final magnifique, mais un scénario plombé par sa structure en flashback. On connait donc le sort de Lena et le petit suspense à la Carpenter de L'Effroyable Créature n'a rien de nouveau. La plupart des critiques sont positives, mais le film n'a eu qu'un succès modeste en salles. On est pas devant un blockbuster, on le sait rapidement, mais pour un amateur qui en a vu d'autres et qui connait sa science fiction, c'est plus un exercice de style qu'un indispensable. Mario Giguère      

ANONYMOUS REX aka Les Reptiliens - Julian Jarrold avec Sam Trammell, Daniel Baldwim, Stephanie Lemelin, 2004, États Unis, 84m, TV

Vincent Rubio est détective, il est aussi un dinosaure sous son apparence humaine. Car voilà que l'on apprend que les dinosaures n'ont pas disparu il y a 65 millions d'années, mais que pour survivre, ils se font passer pour des humains, s'infiltrant de préférence dans tous les sphères de l'activité humaine. Sam et Ernie (Daniel Baldwin) enquêtent sur le présumé suicide du frère de l'ex d'Ernie. Il semble qu'une bande de dinosaures veulent revendiquer leur statut de carnassier et cesser de vivre dans le mensonge, redevenant les monstres redoutables en exterminant les humains.

Autre téléfilm produit pour le SciFi Channel par la Fox, adapté d'un roman au drôle de prémisse. Si on arrive à accepter l'idée de base ridicule, on a droit à un téléfilm assez soigné, avec des cameo prestigieux, voir Faye Dunaway ou Isaac Hayes. La notion que la race ancienne a basé sa philosophie sur le hasard, puisque le hasard a amené un astéroïde à leurs quasi extinction, est intéressante. Les quelques surprises font leur petit effet, mais l'utilisation d'herbes fines comme produit enivrant rappelle trop le lait caillé d'Alien Nation. Une bien drôle d'idée, racontée avec une voix off plus énervante qu'efficace, des effets spéciaux juste corrects et un Daniel Baldwin pas très convaincant en tricératops, on l'aurait mieux imaginé en diplodocus. Mario Giguère

ANTIBODY aka Anticorps - Christian McIntire avec Lance Henriksen, William Zabka, Robin Givens, Teodora Ivanova, 2002, États Unis, 90m

Il a fallu attendre plus de 35 longues années pour que le génialissime "Fantastic Voyage" de Richard Fleischer est enfin droit à sa version bis !.. Jugez plutôt :

Entre la vie et la mort, le terroriste Anthony Moran est plus dangereux que jamais. S'il meurt, un micro détonateur greffé dans son cerveau provoquera l'explosion d'une bombe nucléaire et la mort de millions d'innocents. Comment le désamorcer ? Une seule solution : pénétrer à l'intérieur même de son corps, grâce un miracle de la nano-technologie qui rend possible la miniaturisation d'un submersible et de son équipage. Une mission d'autant plus délicate que dans le sang de notre homme patrouillent des sentinelles particulièrement féroces : Les anticorps.....

Dès les premières minutes, certains auront du mal à s'en remettre, en ce cas revisionner d'urgence le classique de Fleischer..

Pour les plus courageux sachez qu'avaler cette daube en boîte, restera le plus difficile, surtout sans la vomir de suite... mais pour les plus tenaces, le douloureux transit intestinal sera récompensé par le plaisir jouissif qu'on aura d'expulser enfin cette merde et de tirer la chasse dès le générique de fin !

Si les symptômes persistent malgré tout après le visionnement, consulter le Dr Kerozene - Lausanne. 

Caractéristiques des Anticorps on notera : un Lance Henriksen vieillissant entourés d'acteurs issus de la zone Z, l'absence d'une quelconque réalisation, des effets numériques dignes d'une vraie série TV et des dialogues d'une débilité à mourir... arrrrggggghhhh !! Marc Evil

APOLLO 18 - Gonzalo López-Gallego avec Warren Christie, Lloyd Owen, 2011, États Unis, 86m

On a retrouvé des documents qui prouvent l'existence d'une mission Apollo secrète, Apollo 18, en 1974. Deux cosmonautes ont donc foulé le sol de la Lune et à leur grande surprise, ils trouvent des empreintes de pas qui ne sont pas les leurs sur le sol. Et il y a pire...

La bande annonce laissait pantois. Qui pouvait bien croire que l'on aurait effectué un lancement vers la lune sans que personne ne s'en rende compte ? C'est virtuellement impossible. Et on va accumuler les invraisemblances, car ces américains ont été devancés par des Russes. Ne lisez plus si vous ne voulez pas en savoir trop...

retrouve en pleine conspiration et arrivent les créatures lunaires. Des espèces de crabes-araignées qui ont d'abord l'air de simples cailloux. Je n'en dirai pas plus, mais vous pouvez imaginer tout le reste. Si c'est bien réalisé et que les acteurs sont efficaces, on se demande régulièrement quelles sont les caméras que l'on regarde. Si des canulars semblables ont eu du succès, et c'est biens à cause de Blair Witch ou Paranormal Activity que ce truc existe, il y a une grande différence entre phénomènes paranormaux et science fiction conspiration elle. Alors malgré toutes ses qualités, je n'ai pas réussit à accrocher, trop dérangé par l'artificialité de la démarche. J'ai revu avec plaisir Ryan Robbins, le cosmonaute en orbite, régulier de la défunte série Sanctuary, vu plus récemment dans la deuxième saison de Falling Skies. Mario Giguère

APRIL FOOL'S DAY - Fred Walton, 1986, États Unis   

Le week-end du premier avril, une bande de joyeux déconneurs universitaires se rend sur l'île privée de leur copine Muffy St John afin de faire la fête comme des cochons, boire comme des trous et s'envoyer en l'air. Autrement dit, rien de neuf sous le soleil du slasher... Nos rigolos s'amusent bêtement sur le ferry qui les conduit chez la brave Muffy, mais - jeux de mains, jeux de vilains - l'un d'eux se prend un couteau dans le ventre et tombe à l'eau. Grosse panique, les filles hurlent, les garçons se jettent à l'eau, et poisson d'avril, ce n'était qu'une blague. Tout le monde est soulagé sauf que le seul à être resté dans l'eau se fait éclater la tête par le ferry. Défiguré, l'œil pendouillant sur la joue, il est immédiatement récupéré par le pilote qui saute dans un hors-bord afin de le conduire à l'hôpital. Si ses amis sont perturbés pendant les quinze minutes qui suivent, il leur suffit de penser bière et cul pour l'oublier et penser à eux tout en faisant des blagues de mauvais goût. Les fausses morts vont alors se succéder alors que de vrais meurtres vont peu à peu parasiter la fête.

Pour la Paramount, Frank Mancuso Jr., alors producteur des séquelles de "Friday the 13th", embauche Fred Walton pour une variation légère du slasher, genre que le réalisateur a gentiment contribué à lancer avec son sympathique "When a Stranger Calls" en 1979. Le résultat est plutôt soft en terme de violence comparé aux autres titres de l'époque, mais n'est pas déplaisant du fait d'une mise en scène plutôt solide soutenue par une jolie photo en scope signée Charles Minsky ("Pretty Woman") et un score de Charles Bernstein ("A Nightmare on Elm Street") qui donnent au film une tenue autrement plus classe que la majorité des ersatz de Jason et Michael Myers de l'époque. "April Fool's Day" n'est pas un chef d'oeuvre, ni même un classique du genre, mais saura satisfaire les amateurs de bandes horrifiques 80's. Kerozene

APRIL FOOL'S DAY aka AVRIL SANGLANT - The Butcher Brother alias Mitchell Altieri & Phil Flores, 2008, États Unis

La nuit du 1er avril 2007, une mauvaise blague entre jeunes bourgeois pète-secs tourne au drame: la blonde Milan, défoncée au GHB, fait une réaction allergique à la drogue et tombe du haut d'un balcon pour se briser la nuque devant un parterre de jet-setters en tenue de soirée. Un an plus tard, les suspects sont appelés à se retrouver sur la tombe de la défunte. Parmi eux se trouvent un frère et une sœur, richissimes héritiers d'un empire économique colossal, une actrice de séries B, un homme politique narcissique et sa pouf de femme, et un vidéaste amateur, le "gueux" de ce groupe composé de gosses de riches. Dès cet instant, ils vont subir les attaques d'un vengeur portant une perruque blonde et à l'identité mystérieuse.... Et tout ça dans un style qui rappelle les plus mièvres des soap opera pour ados. Voila qui est désespérément triste, d'autant plus qu'il était permis d'espérer quelque chose de différent de la part des Butcher Brothers (Mitchell Altieri et Phil Flores), précédemment auteurs d'un remarquable petit film glauque: "The Hamiltons". Si on cherche bien, on sent que - à travers ce remake d'un slasher de 1986 - l'intention des auteurs est de vouloir égratigner une bourgeoisie pédante, à pointer du doigt les opportunistes non méritants d'un confort privilégié. Malheureusement, les arguments sont faibles, n'évitent pas certains clichés et ne relèvent pas la piètre qualité du scénario ou de la mise en scène d'un film décidemment beaucoup trop sage, que ce soit dans ses propos ou dans sa violence graphique. En effet, rarement slasher n'aura été aussi pauvre en matière d'équarrissage, et ça c'est impardonnable. Kerozene

ARQ - Tony Elliot avec Robbie Amell et Rachael Taylor, 2016, États Unis, 88m  

Enfermés dans leur petit laboratoire, un couple est attaqué par des criminels qui veulent voler une précieuse invention. Le couple est tué... et se réveille... de retour dans le temps, pleinement conscient des moments vécus auparavant et maintenant doit trouver une solution pour ne pas mourir... encore... et encore.

Aucune idée de qui est ce réalisateur, mais il a du potentiel et ce petit film de science-fiction m'a plus intéressé que n'importe quel film du même genre depuis des années. C'est rapide, intelligent et bien mené. L'histoire est un délice à voir se dérouler sous nos yeux, on revient dans le temps, mais on en apprend toujours plus et le film prend une tournure spectaculaire dans sa moitié qui change complètement la donne par la suite. On en sait peu au départ sur l'univers, mais ils réussissent habilement à glisser assez d'informations pour qu'on décèle un univers intéressant, malgré le fait que le film ne se passe que dans un petit appartement. Honnêtement, il faisait longtemps qu'un film n'avait pas passé aussi vite pour moi, j'ai bien aimé et je me dit que si Netflix continue de financer des projets de la sorte. Abba

ASSASSIN OF YOUTH aka Marijuana Menace - Elmer Clifton avec Luana Walters, Fay McKenzie, 1937, États Unis, 67m

Une grand-mère décède après avoir été frappée par une voiture conduite par un jeune sous l'influence de la marijuana. Dans son testament, elle laisse tout à sa nièce Joan, mais avec une clause morale: si l'exécuteur testamentaire juge qu'elle n'a pas une conduite morale irréprochable, pas un sou ! Sa cousine Linda, prochaine en ligne pour avoir la fortune fera tout en son pourvoir pour corrompre la pauvre, pas trop difficile pour elle puisqu'elle est dévergondée et vendeuse de cigarettes illégales. Arrive un journaliste chargé de dénoncer la corruption reliée à la drogue dans cette petite ville paisible. Travaillant au comptoir de rafraîchissements et crème glacée, il s'éprend de Joan.

Réputé pour être inspiré de Reefer Madness, ce drame anti-drogue fait bien sourire aujourd'hui, particulièrement avec le personnage de la mémère du coin, parcourant la ville sur son scooter, répandant les médisances. Les jeunes ont facilement l'air fou et imitent des animaux sous lorsqu'ils sont sous influence (le montage coupe avant de les voir faire les kangourous) et on est carrément dans le mélodrame assez typique de l'époque. On doute de l'efficacité de la pellicule pour faire peur aux jeunes adultes, mais on ne s'ennuie pas trop si on apprécie les mélodrames d'antan, avec une actrice principale fort jolie ! Mario Giguère

ASTRONAUT'S WIFE aka La Femme de l'Astronaute - Rand Ravich avec Charlize Theron, Johnny Depp, Clea Duvall et Joe Morton, États Unis, 1999, 109m

On a perdu contact avec l'astronaute Spencer Armacoust et son partenaire durant une mission dans l'espace durant deux minutes. À leur retour, tout semble correct mais le partenaire de Spencer devient la victime de crise de folie intense tandis que lui semble tout à fait normal. Sa femme elle, perçoit des changements subtils chez Spencer, changements qui deviennent de plus en plus inquiétants. Quand un ancien technicien de la NASA l'informe lui montre des enregistrements audios étranges de ces fameuses deux minutes sans contact, elle en vient à croire que son mari pourrait bien être un extraterrestre. Pire encore, elle est enceinte...

On est en présence d'un film qui a une terrible réputation, mettant pourtant en scènes deux excellents acteurs, Charlize Theron et Johnny Depp. J'ai décidé de m'y attaquer, sans grandes attentes et de voir d'où pouvait provenir autant de haine. Premier constat, le film est d'une lenteur capable d'endormir un éléphant, on a les yeux qui baissent jusqu'au dernier 15 minutes, et désolé, c'est trop peu trop tard. Le scénario se tient de façon tout de même habile sur la notion du doute, à savoir si oui ou non le personnage de Johnny Depp est devenu un extraterrestre. À la fin, on a notre réponse et je dois dire que ça m'a légèrement frustré. Pas à cause de la réponse, mais parce que le film est extrêmement statique et que si cette révélation avait été plus tôt dans le film, on aurait peut-être pu garantir un trente minutes au moins d'excitation et bâtir la fin autour du conflit. Reste que, on voit rarement des films de science-fiction aussi sobres et que même si je n'aime pas vraiment, c'est une approche de la part de Rand Ravich, qui a tout de même un certain mérite même si ça ne rend pas le projet meilleur. C'est d'ailleurs la première et la dernière réalisation de Ravich à ce jour. Pour la fin, elle être très moyenne et je dirais même facile considérant qu'elle devient le seul attrait pour continuer le film jusqu'au bout. J'ai donc vu, et je ne veux pas revoir. Abba

ASWANG aka The UNEARTHLING  - Wrye Martin/Barry Poltermann, 1994, États Unis

Une jeune fille sans le sou accepte de devenir mère porteuse pour un couple stérile. Son contrat implique que le bébé qu'elle porte deviendra la propriété du couple. Selon les désirs du mari, l'accouchement doit se passer dans la demeure familiale, une grande propriété campagnarde habitée par sa mère et une gouvernante philippine. Une demeure étrange à l'atmosphère inquiétante dont une cabane annexe délabrée est habitée par une soeur invisible. La mère est mourante, la gouvernante mystérieuse, et pour cause, la pauvre fille est tombé dans une famille d'aswang, autrement dit une espèce de vampires philippins se nourrissant de foetus.

Film indépendant fauché baignant dans le folklore philippin, ASWANG réserve de belles surprises et fait mouche à plus d'un titre. L'ambiance poisseuse et inquiétante du film est particulièrement bien retranscrite. De plus, les moments chocs ainsi que les d'anthologiques scènes d'humour noir ne manquent pas. Les aswang sont parfaitement inquiétant, fini les canines acérées, ici les créatures se nourrissent via une longue langue cylindrique pénétrant le vagin de l'hôte de leur victime afin d'y sucer le foetus. Ce concept fascinant est ici parfaitement exploité et détourné, comme le prouve cette scène où la grand-mère se retrouve suspendue dans le vide par sa langue coincée dans une fenêtre. Malsain, passablement gore et décomplexé, ASWANG ne cherche pas à faire dans la gaudriole, mais bel et bien dans le film d'horreur pur. Et c'est tant mieux.

Ce petit film fort surprenant avait fait parler de lui lors d'une projection à Sundance. Cependant, le succès ne fut pas au rendez-vous et il fut exploité en vidéo dans une version tronquée sous le titre de THE UNEARTHLING. Pourtant, il mérite franchement que l'on s'y arrête, et l'édition du DVD Mondo Macabro lui rend justice. Kerozene

AT DAWN THEY SLEEP - Brian Paulin avec Brian Paulin, Tanya Hennest - 2000, États Unis, 80m

Stephen et Ian contrôlent le marché de la drogue dans leur patelin. Ils sont choisit par des Anges pour devenir des vampires. Car voyez-vous, dans ce scénario qui refuse de faire facile, les Anges détestent les humains car Dieu leur a donné la Terre, endroit qu'ils aimeraient revendiquer pour eux. C'est donc dans le but de détruire le plus d'humains et non pour propager le vampirisme, qu'ils ont choisit deux types sans peur et sans scrupules, pour ne pas dire sans âmes. Les cocos oublient d'ailleurs que ce vampirisme se transmet et lorsqu'ils détruisent une bande rivale et qu'ils s'abreuvent de leur sang, ils sont surprit de voir les rivaux revenir plus tard, plus forts ! Mais là n'est pas le propos principal. On rencontre donc un démon, ici une race en compétition avec les Anges pour s'établir sur la Terre, mais qui ne peuvent attaquer les Anges. Offre est donc faite à Stephen de se transformer en démon, suite à quoi lui seul pourra détruire des anges.

Il faut tout de suite reconnaître l'ambition de Brian Paulin et de son équipe. Comme il l'affirme dans le making of, il ne voulait pas tout simplement faire un autre slasher conventionnel. Donc cette histoire tarabiscotée et surtout une flopée d'effets spéciaux, plein de gore, des gunfights à la John Woo et même, fait plutôt rare au cinéma indépendant des cascades de voitures ! On ne s'ennuie donc pas une minute, c'est ultra-violent et le rythme est rapide. Sans parler des anges qui se dénudent. C'est évidemment aussi limité au niveau éclairages, la bande son n'est pas des plus remarquables et certains acteurs assurent moins la mise. Mais Paulin est généreux, très enthousiaste et au final, on retiens le nom. Mario Giguère

ATONE - Wes Miller avec Jacquelien Fleming, 2019, États Unis, 89m  

Laura Bishop, une ancienne agente special ops se trouve un nouveau travail à la sécurité de la nouvelle plus grande église des États Unis, qui se retrouve aussi à être un site hautement protégé par la technologie. Laura quitte l'église, pour se rendre compte que sa fille est encore à l'intérieur et qu'une bande de terroristes à pris d'assaut l'endroit,

J'ai trouvé triste ATONE, triste de voir qu'un film aussi merdique et sans contenu puisse passer sur une plateforme comme Netflix, qui est vraiment devenu une poubelle encore pire que nos clubs vidéos pour les films Z. Je ne peux pas dire que ATONE n'essaye pas quelque chose, le film tente d'avoir une structure classique avec un scénario avec plusieurs personnages et plot twists, sauf que voilà, c'est chiant et faux de la première à la dernière seconde du film. C'est surtout en fait qu'au niveau de la technique, c'est tellement raté que c'est inacceptable. Les effets sonores sont en retard de parfois une seconde lors des scènes d'action et l'enchaînement de l'action laisse penser que c'est presque un film étudiant. J'ai eu honnêtement l'impression que ça n'aurait pas été compliqué de faire mieux du haut de mon inexpérience et c'est un sentiment que je n'ai jamais. En gros, l'histoire est mauvaise, l'action est mauvaise et le jeu des acteurs est l'équivalent du néant absolu. On soulignera la présence de Sheamus, un lutteur de la WWE, qui aurait certainement préféré jouer dans un troisième film des Tortues Ninja que de se retrouver dans cette merde. Abba

ATTACK aka Attaque - Robert Aldrich avec Jack Palance, Eddie Albert, Lee Marvin, Robert Strauss, Richard Jaeckel, Buddy Ebsen, Jon Shepodd, Peter Van Eyck, 1956, États-Unis,  107m

En 1944 durant la Seconde Guerre Mondiale, le lieutenant de l'armée américaine Joe Costa veut dénoncer la lâcheté de son supérieur, le capitaine Cooney, qui a provoqué la mort de plusieurs soldats de son unité. Son collègue le lieutenant Woodruff, insiste auprès du colonel Bartlett pour relever Cooney de ses fonctions, mais celui-ci refuse car il espère obtenir un appui politique du père du capitaine pour faire avancer sa carrière une fois la guerre terminée. Lorsque le régiment commandé par Cooney est mobilisé pour l'attaque d'une petite ville, le capitaine charge Costa et ses hommes d'y pénétrer en avant-garde. Le groupe tombe rapidement dans une embuscade meurtrière tendue par les SS allemands. Coincé dans une ferme avec quelques survivants, Costa appelle par radio Cooney pour qu'il envoie des renforts. Ce dernier se défile à nouveau en refusant de prendre la communication. Lorsque les tanks allemands tirent sur le poste de commandement de Cooney, la lâcheté de celui-ci éclate au grand jour et Woodruff doit prendre sa place pour assurer la défense des lieux. C'est alors que surgit Costa mortellement blessé, avec la volonté ferme de tuer Cooney. Plus tard, après que l'armée américaine ait repris la ville de peine et de misère, Bartlett, qui a constaté la mort de Costa et Cooney, veut étouffer le scandale en faisant un faux rapport. Réticent et malgré qu'il ait tout à perdre, le lieutenant Woodruff préférera dire la vérité sur ce qui s'est réellement passé.

Après le western avec APACHE et VERA CRUZ et le film noir avec KISS ME DEADLY, Robert Aldrich a cette fois renouvelé un autre genre cinématographique durant les années 50: le film de guerre. À partir d'une pièce de l'auteur Norman Brooks, Aldrich a su peindre une fresque puissante qu'il anime habilement grâce une mise en scène vive et stylisée. Délaissant la reconstitution historique spectaculaire qui fût le lot de tant de superproductions de l'époque, le réalisateur a focalisé son attention sur les personnages et leur comportement en temps de guerre afin d'en montrer la réalité physique et les horreurs avec virulence. Pas étonnant donc que la peur soit le ressort dramatique principal du récit, qu'elle alimente d'une tension croissante à partir d'une succession d'images-chocs qui stigmatisent autant la violence guerrière que la connerie militaire. À la lecture d'un scénario au propos pacifiste évident qui donne un portrait peu flatteur de ses officiers, l'armée américaine a bien entendu refusé d'apporter son soutien logistique pour le tournage. Qu'importe puisque l'absence de moyens sert le film sur le plan dramatique. D'une part, Aldrich exploite visuellement l'exiguïté du bunker américain pour évoquer l'impuissance des soldats face à un double-péril: l'un visible en la personne du lâche capitaine et l'autre invisible représenté par l'armée allemande dont la puissance et le poids du nombre ne peuvent être évaluée ou clairement établie. D'autre part, le film évite l'écueil du théâtre filmé par la diversité des plans de caméra, et par l'utilisation judicieuse du noir et blanc dans l'exploration de son thème. ATTACK est donc une oeuvre qui en dit bien plus long sur la guerre que de nombreux autres longs-métrages classés dans la même catégorie, et qui porte sans contredit la marque personnelle de son auteur, de même que son refus des concessions sur le plan artistique et commercial. De toute première force, la distribution entièrement masculine est portée par la présence imposante de l'excellent Jack Palance. Mathieu Lemée

ATTACK OF THE 50 FT. WOMAN - Christopher Guest, 1993, États Unis 

Dans les années 1950, dans une petite ville au milieu du désert, la pauvre Nancy Archer (Daryl Hannah - également productrice), épouse amoureuse de son Daniel Baldwin de mari adultère et fille d'un industriel ingrat, fait la rencontre d'une soucoupe volante alors qu'elle se trouvait au volant de sa décapotable. Quelques temps plus tard, suite à un excès de colère, la belle blonde se voit grandire soudainement pour atteindre une taille de 15 mètres !

Honnête remake-hommage aux séries B des années 1950 pour le compte de la HBO, le film de monsieur Jamie Lee Curtis (et acteur scénariste de THIS IS SPINAL TAP) prend soin de ne pas sombrer dans l'hommage kitsch ridicule et garder un point de vue respectueux de ses films inspirateurs. Divertissement bon enfant au discours féministe, il ne manque pas non plus d'humour, surtout lorsque Nancy Archer, du haut de ses 15 mètres, propose à son époux de continuer à l'aimer comme auparavant. L'idée de soudain se voir réduit à l'état de godemiché vivant le révoltant au plus haut point... Kerozene

ATTACK OF THE GIANT LEECHES, Bernard l Kowalski, 1959, États Unis

Un tenancier de bar armé de sa carabine prend sur le vif sa femme et son amant dans les bois. Il les forcent à se caler dans l'eau pour leur donner leur dernier coup de grâce, mais arrive une étrange créature avec des tentacules qui emporte sous l'eau nos deux victimes. Le barman sera accusé de meurtre. Deux volontaires qui fouillaient le lac pour récupérer les cadavres disparaîtront eux aussi. Un policier enquêtera sur les étranges disparitions pour découvrir qu'ils y a bel et bien deux étranges créatures armées de gros tentacules dans le fond du marais, qui habitent une grotte sous-marine et qui ont besoin de sang pour survivre. Une bonne petite heure qui passe vite produit par Roger Corman. Rana

ATTACK OF THE GRYPHON aka Gryphon - Andrew Prose avec Amber Benson, Andrew Pleavin, 2007, États Unis, 89m, TV

Une princesse doit s'allier au guerrier qui a tué son frère pour trouver une lance magique, seule capable de tuer le gryphon. La bête a été ressuscitée par le sorcier Armand (Larry Frake alias Mr Giggles) qui a viré sa chemise de bord et contrôle maintenant le monstre, aidé de ses deux assistantes, en quête de l'immortalité. Sur un air connu.

On a été extrêmement gâté par Peter Jackson et son Seigneur des Anneaux et Steven Spielberg et ses dinosaures jurassiques. On est donc extrêmement déçu par cette direction artistique mièvre et sans imagination et par monstre digital auquel on ne croit jamais. Ajoutez un
scénario sous forme d'enfilade de clichés de "Donjons et Dragons" ou les ennemis mortels se serrent la main et plus en un clin d'oeil, ont des visions au moment opportun et une fin sans surprises. Les quelques acteurs plus connus n'arrivent pas à s'extirper du sirop, même s'il fait bon revoir Sarah Douglas, que le temps passe vite, la jolie vilaine de Superman 2 entre autre. Proche d'une séance médiévale dans le champ de l'agriculteur d'à côté.

David Prowse a surtout oeuvré à la télévision, pour la série FARSCAPE, mais on se rappellera de son ULTRAMAN towards the future, co-production Australie-Japon. Mario Giguère

ATTACK OF THE KILLER TOMATOES - John de Bello, 1978, États Unis

Les États-Unis sont attaqués par les pires créatures de l'histoire du cinéma, des tomates tueuses voraces ! Un agent du gouvernement accompagné d'un soldat qui tire son parachute derrière lui continuellement s'allient pour trouver la solution qui éliminera les fruits de l'enfer.

Ce film a une drôle de réputation. La plupart des gens sont surprit d'entendre qu'il existe réellement et sont portés à croire qu'il s'agit d'un véritable film d'horreur. Évidemment, cette affirmation est fausse puisqu'il s'agît plutôt d'une parodie du genre ressemblant plus à NAKED GUN qu'à NIGHT OF THE LIVING DEAD. Le film s'avère particulièrement drôle si l'on se met dans le bon état d'esprit et que l'on accepte ses quelques petits défauts, un scénario mal bâclé sans continuité et un jeu d'acteur souvent mauvais, qui lui donnent quand même un certain charme. Ce qui rend le film hilarant s'avère être les trouvailles du scénario qui réussissent souvent à surprendre tellement elles sont incroyables. Un bon divertissement pas méchant du tout présenté sur un superbe DVD. Oncle Freak

ATTACK OF THE OCTOPUS PEOPLE - Joshua Kennedy avec Joshua Kennedy, Andrea Negrete, Joshua Palacios, Alex Villarreal, 2011, États Unis, 44m

Un jeune homme revient de la guerre et retrouve son ancien patelin transformé. Il rencontre son ancienne copine qui a des sentiments partagés envers lui et il se trouve rapidement du boulot à la nouvelle usine de tartelettes. Rapidement il est averti de ne pas manger le dessert fournit gracieusement par la compagnie. Il découvre que des pieuvres, exaspérés par la température de la planète qui ne cesse de grimper à cause des activitée humaines, planifient la conquête de la race humaine.

Curieuse aventure que celle de Joshua Kennedy, âgé d'à peine seize ans, qui réalise son hommage aux films d'horreur des années 50 et aux pieuvres qu'il aime depuis son plus jeune âge. Alors évidemment, la facture de l'ensemble est très amateur, spécialement au niveau de la prise de son ou des effets spéciaux bricolés, et l'ensemble des acteurs a tous le même âge, celui de Joshua. Si on arrive à excuser ces "défauts", on pourra apprécier une parodie rigolote qui ne se prend pas trop au sérieux, heureusement. Le moyen métrage s'est donc retrouvé édité par Alpha dans sa collection New Cinema et on ne peut que remarquer qu'encore une fois le travail réalisé pour la couverture du dvd est attirant à souhait. Pour amateurs invétérés et amants de céphalopodes ! Mario Giguère

THE ATTIC aka Les TREIZE MARCHES DE L'ANGOISSE aka Les 13 MARCHES DE L'ANGOISSE - George Edwards avec Carrie Snodgress, Ray Milland, 1980, États Unis

Même s'il est vendu comme tel, ce film n'est pas à ranger dans la catégorie horrifique ou même épouvante. Il ne s'agit pas non plus d'un film fantastique mais d'un drame. Un drame sordide d'ailleurs, glauque et malsain dans lequel Louise (Carrie Snodgress, ancienne compagne de Neil Young vue dans FURIE), une bibliothécaire alcoolique et suicidaire dont le fiancé s'est volatilisé le jour de son mariage il y a dix-neuf ans, subit le caractère outrancièrement possessif de son handicapé de père (Ray Milland). Louise se plie à ses caprices, essuie ses humiliations, encaisse ses reproches. Heureusement, elle se lie d'amitié avec une collègue de travail qui connaît une situation vaguement similaire avec sa pétasse de mère castratrice qui s'en prend sans cesse à son frère. Et si Louise ne parvient pas à faire face à son père, elle fait tout pour rendre sa copine heureuse. Et elle y parvient, car c'est une bonne personne, altruiste, serviable. Mais sa vie entière est ruinée par cet odieux bonhomme en chaise roulante qui lui réserve une surprise des plus perverses.

L'idée du film n'est pas nouvelle, on se trouve ici face à un clone lointain de QU'EST-IL ARRIVE A BABY JANE, genre que connaît plutôt bien George Edwards puisqu'il produisit THE KILLING KIND en 1973 - également écrit par Tony Crechales et où apparaissent déjà les personnages de Louise et de son père - et surtout WHAT'S THE MATTER WITH HELEN ? deux ans plus tôt. Et dans le genre justement, THE ATTIC arrive un peu après la bataille. Déjà vu, rapidement essoufflé et surtout prévisible dans l'ensemble, le film est à voir surtout pour l'interprétation de ses principaux acteurs. Carrie Snodgress est vraiment saisissante dans la peau de ce personnage pathétique tandis que Milland incarne la pire des pourritures humaine avec une sorte d'aisance naturelle presque dérangeante. Et le film a la bonne idée de se terminer sur une note horriblement ironique qui souligne un certain penchant sadique de la part de ses auteurs. Mais tout cela reste dispensable malgré tout. Kerozene

The ATTIC EXPEDITIONS aka HORROR IN THE ATTIC - Jeremy Kasten, 2000, États Unis 

Trevor se réveil dans un hôpital après quatre années de coma suite à un traumatisme d'origine mystérieuse qui survint après qu'il ai assassiné sa fiancée lors d'un rituel païen. Sous les bons soins du Dr. Ek (Jeffrey Combs), scientifique au goût vestimentaire onéreux porté sur la défonce, Trevor va expérimenter une nouvelle forme de thérapie: il sera immergé dans la "House of Love", une maison habitée par une bande de dingues et dont le grenier renferme un bien étrange secret...

THE ATTIC EXPEDITIONS fait partie de ces films qu'il est difficile de résumer clairement tant il part dans tous les sens. Avec ce véritable trip filmique aux séquences quasi-psychédéliques et à la narration volontairement confuse et brouillonne, Jeremy Kasten signe un premier film que l'on pourrait qualifier de LOST HIGHWAY joyeusement déjanté et agréablement bordélique. De LOST HIGHWAY, on retrouve sa construction narrative schizophrénique, surprenante et teintée d'humour noir, en revanche, on n'y retrouve pas cette fascinante capacité à rendre logique ce qui ne peut l'être (selon ma propre perception du film de Lynch), ce qui entraîne un fort sentiment de confusion et donne une sensation de gros foutoir. Mais ce foutoir ne dérange pas spécialement, même si on sent une certaine volonté de la part du réalisateur de vouloir trop en faire, car le film possède de nombreuses qualités. A commencer par une galerie de personnages déglingués qui traversent le film: outre le Dr. Ek, on y croise également le Dr. Coffee (Ted Raimi), fan des travaux d'Ek, et les patients de la "House of Love", dont un homme possédé par sa marionnette crocodile, une nymphomane accusant ses amants de viol et un jeune psychopathe homosexuel incarné par Seth Green. Notons également un caméo d'Alice Cooper en patient fugueur du Dr. Ek.

Le film possède de nombreuses séquences mémorables, comme la scène d'ouverture montrant le rituel païen auquel notre héros s'adonne en compagnie de sa future femme entièrement nue, la découverte du grenier, le trip psychédélique de Trevor tentant de fuir la "House of Love",... Ajoutons à cela une photo soignée, des plans séquences tournoyants, des dialogues qui font mouche, une bande son pleine de musique trash (voir à ce sujet la scène de sexe entre Trevor et la nymphomane, simple mais très efficacement rythmée), un humour au vitriol et quelques effets gores, et on se retrouve avec une série B déjantée, certes bancale mais néanmoins pleine de qualités, à tel point qu'on se demande bien pourquoi on en a quasiment jamais entendu parler auparavant. Kerozene

L’AUBERGE DE LA TERREUR aka Terror at Red Wolf Inn - Bud Townsend, 1972, États Unis

Une étudiante gagne un voyage lors d'un concours. Elle séjourne dans une auberge tenue par un couple et leur petit-fils. Au fur et à mesure de l'histoire, les personnes séjournant dans cette auberge disparaissent et cette brave étudiante va se rendre compte que les pensionnaires servent d'en-cas, préparés par mère-grand et gran'pa, aidés par leur taré de petit-fils. Une idée plutôt marrante (à défaut d'être originale),un peu d'humour noir et une fin sympathique. C'est le côté positif. Pour le négatif, c'est quand même relativement chiant à suivre, les doublages français sont à nuls et on est heureux que ça se termine.. Abronsius

AUTOPSY: ALOVE STORY - Guy Crawford avec John Scot Mills, Dina Osmussen, Joe Estevez, 2002, États Unis, 90m

Le propriétaire d'un crématorium (Joe Estevez qui cabotine monstrueusement) arrondit ses fins de mois en revendant des organes humains prélevés sur des morts sans famille connue. Charlie, en charge d'acheter et de s'occuper des corps, tombe amoureux d'une "Jane Doe" particulièrement belle. On le comprends, à voir sa copine, handicapée physique suite à un accident, qui contrôle à outrance un Charlie qui s'évade en dialoguant avec ses morts. Lorsque la soeur jumelle de son aimée arrive, Charlie se rend bien compte qu'une vivante lui fait plus d'effet qu'une morte, pour un certain temps en tout cas.

Le grand défaut du film, par ailleurs pas si original, est d'étirer son propos et de nous ennuyer régulièrement pour cause de scènes répétitives. On reste prude avec la caméra, les aspects les plus sordides n'étant évoquées que dans les dialogues. Les acteurs font bien leur boulot, Dina Osmussen étant aussi efficace en morte qu'en vivante, mais la recette manque d'épices. Joe Estevez semble improviser totalement ses dialogues et il n'est jamais une garantie de chef d'oeuvre. Mario Giguère

AVALANCHE EXPRESS - Mark Robson/Monte Hellman avec Lee Marvin, Robert Shaw, Maximilian Schell, Linda Evans, Mike Connors, Joe Namath, Claudio Cassinelli, Horst Buchholz, Kristina Nell, David Hess, 1979, États Unis/Irlande, 88m

Le général Marenkov est un haut dignitaire de l'Union Soviétique qui veut passer à l'Ouest. Les agents secrets américains et des pays de l'OTAN dirigés par le colonel Harry Wargrave décident, pour assurer sa protection, de lui faire prendre secrètement le train de Milan à Amsterdam d'où il pourra partir pour les États-Unis. En réalité, Wargrave à mis ce plan d'évasion au point dans le but de débusquer les espions à la solde de l'URSS pendant le trajet car il escompte bien que ceux-ci s'attaquent à eux pour liquider Marenkov à tout prix. Le directeur des services secrets russes, Bounine, charge effectivement des agents pour le supprimer. Ceux-ci commencent par provoquer une avalanche lors du passage du train transportant Marenkov dans les Alpes mais le train en réchappe de justesse. Les espions soviétiques tentent par la suite une attaque directe contre le train lors de son passage sur un pont avec l'aide d'un groupe terroriste allemand. La manoeuvre échoue et Bounine, avec l'aide de quelques hommes, tente une dernière tentative d'éliminer Marenkov en mer alors qu'il est emmené par Wargrave sur un yacht. Celui-ci est persuadé cependant sur le conseil de Marenkov qu'un traître dans son entourage informe Bounine et il cherche à l'identifier.

Ce film d'action et d'espionnage marque la dernière réalisation de Mark Robson (remplacé par Monte Hellman lorsqu'il était trop malade) et la dernière performance à l'écran de l'acteur Robert Shaw. Il s'agit en fait d'une intrigue toute simple en vérité où les conventions du film d'aventures et de poursuites font bon ménage avec des éléments empruntés aux films de James Bond et même aux films catastrophes de par l'avalanche se produisant à mi-chemin durant la projection. Le film est techniquement bien troussé, sauf pour la séquence de l'avalanche où l'on a aucune peine à remarquer que le train est une miniature. Pour le reste, on a droit aux clichés attendus: quelques scènes de fusillades et de cascades, une romance mièvre entre le héros et une de ses partenaires, trahison d'un des agents représentant le bien, quelques rebondissements corrects mais peu inventifs, invraisemblances criantes. Bref, un film commercial assez divertissant à défaut d'être vraiment passionnant car l'ensemble nous laisse un peu perplexe. Cela se regarde sans ennuis mais cela ne laisse pas de marques indélébiles dans nos esprits. Le dialogue et la musique sont bâclés mais la photographie et le montage sont soignés. La distribution comprend de bons acteurs dans les rôles principaux mais pour les rôles secondaires, on peut se demander ce que l'ancien joueur de football Joe Namath fout là alors que Maximilian Schell ne cadre absolument pas avec son personnage de chef des services secrets russes. Mathieu Lemée

AVATAR - James Cameron, 2009, États Unis

Dans le futur, Jack, un paraplégique vétéran de guerre, remplace son frère décédé pour une mission de haute importante sur la planète Pandora. Dirigé par une corporation qui a d'abord le profit en tête, Jake fait parti de la cellule scientifique, beaucoup plus humaniste, mais qui est présente pour mieux comprendre les habitants de la planète pour les faire quitter de leur sanctuaire. Pour communiquer avec eux, ils utilisent un avatar créant un natif, contrôlé par la pensée par Jake. Rapidement, il fait sa place dans la tribu, devenant de plus en plus attaché aux valeurs et au respect de la nature des Na'vi, mais la pression de la corporation et d'un Colonel rapide sur la gâchette, vient obliger Jake à choisir entre sa vie humaine et sa vie d'avatar.

Que dire? AVATAR est le plus gros succès du 21ième siècle jusqu'à présent, peut-être l'expérience visuelle la plus travaillée et complexe depuis des lunes et la preuve que les limites du CGI n'ont pas encore été trouvées. Avec les réussites viennent aussi rapidement les critiques, assez virulentes ici, sur l'absence d'originalité et la démarche très facile d'un James Cameron, qui ne fait pourtant qu'accumuler de façon outrageuse les succès. J'ai pour ma part bien apprécié le film de Cameron et je ne suis pas du genre à crier au chef-d'oeuvre, mais donnons à César ce qui revient à César, Cameron a fait un film qui fonctionne, simple, mais efficace haletant et émotive ment fort chargé. Le monde de Pandora est fascinant, regorgeant de créatures, de paysages à couper le souffle et d'une superbe nature, que l'on se plaît à admirer. On explore la planète pendant près de deux heures, parlant au passage de valeurs écologistes et de respect pour la vie, un peu mièvre, mais néanmoins trognon, pour ensuite en foutre plein la gueule avec un combat final de trente minutes, hyper déments, qui vaut le film à lui seul. Pour du blockbuster, c'est du bon et même si ce n'est effectivement pas original, c'est bien fait. Oui oui, de la bouillie, mais de la bouillie, parfois ça fait du bien. Abba

AVENGING FORCE aka Le Chasseur - Sam Firstenberg avec Michael Dudikoff, Steve James, John P. Ryan, James Booth, William Wallace, Karl Johnson, Marc Alaimo, Allison Gereighty, Loren Farmer, 1986, États Unis, 104m

L'ancien agent secret Matt Hunter participe à la campagne électoral d'un vieil ami, Larry Richards, qui a l'intention de devenir le premier sénateur de race noire de la Nouvelle-Orléans. Au cours d'un défilé, un groupe d'hommes armés s'attaque à Richards et à sa famille. Hunter intervient, sauve la vie de son ami et décide de se mettre en devoir de démasquer les responsables de cette tentative d'attentat. Il apprend qu'une organisation secrète fasciste, le Pentacle, tient absolument à éliminer Richards pour s'assurer qu'aucun noir ne brigue le poste de sénateur. Alors qu'il cherche à en démasquer les chefs, Hunter ne peut empêcher la riposte du Pentacle qui assassine finalement Richards et sa famille. De plus, la jeune soeur de Hunter, Sarah, est kidnappée par les quatre chefs du Pentacle et pour la sauver, Hunter doit servir de gibier à ceux-ci au cours d'une chasse à l'homme dans les bayous de la Louisiane. L'ex-agent secret aura donc fort à faire pour délivrer sa soeur et échapper aux redoutables chefs du Pentacle.

Désireux de faire de Michael Dudikoff une star d'action à tout prix, la compagnie "CANNON" a de nouveau produit un film pour le mettre en valeur. Le héros pur et dur qu'il incarne doit surmonter pas mal d'obstacles et affronter des adversaires redoutables, ce qui met à rude épreuve la vraisemblance du scénario. Rien de nouveau sous le soleil donc, si ce n'est cette fois que les méchants de service sont des extrémistes de droite, ce qui donne une notation politique d'esprit libéral au récit peu habituelle par rapport aux accents héroïques fascistes des autres productions de ce genre chez "CANNON". Toutefois, la mise en scène pauvre de Sam Firstenberg gâche la sauce en étant incapable de procurer du rythme et de l'originalité aux scènes d'action. Cela paraît évident lors des séquences de chasse à l'homme alors que les attributs, les costumes et les armes des chasseurs semblent avoir été conçus à rabais et que le héros poursuivi comme gibier s'en tire un peu trop facilement malgré ses blessures. L'ensemble apparaît néanmoins un peu plus rigolo et un peu mieux foutu qu'"AMERICAN NINJA", mais cela reste tout de même foireux comme long-métrage. Steve James supplante Dudikoff en charisme alors que John P. Ryan cabotine à nouveau à l'excès dans un rôle familier de vilain. Mathieu Lemée

AVH: ALIEN VS HUNTER - Scot Harper avec William Katt, Dedee Pfeiffer, Wittly Jourdan, 2007, États Unis, 85m

Un journaliste qui fait sa course matinale n'aperçoit pas deux météorites tomber dans le désert proche. Avec un policier qu'il connait. il va aller voir ce qui est tombé et ils seront surprit. C'est un de deux vaisseaux extraterrestres: un chasseur et sa proie, deux créatures dangereusement mortelles.

Il faut revoir de vieilles productions de la compagnie Asylum pour mesurer le chemin parcouru depuis ses débuts. Ici, le scénariste est David Michael Latt, un des deux fondateurs de la compagnie qui repompe les prémisses de films à gros budget, ici on aura facilement deviné Alien vs Predator. Tel Roger Corman à l'époque, Asylum se vante de n'avoir jamais perdu d'argent sur une de leur nombreuses productions. Il faut dire qu'ils n'en dépensent pas beaucoup. Latt est surtout un producteur très prolifique, ses quelques scénarios sont le ramassis de clichés habituels avec quelques acteurs sympathiques. On reconnait William Katt, plus connu pour avoir joué dans Carrie et la série The Greatest American Hero. L'extraterrestre est un mélange d'effet pratique et digitaux et j'avoue que ça m'a prit bien du temps à comprendre que cet alien des pauvres et une araignée géante sont en fait un seul et unique monstre. Un gros punch à la fin tombe complètement à plat. Rien de bien intéressant à retenir. Mario Giguère

AWAKEN aka A Perfect Vacation - Mark Atkins avec Nathalie Burn, Jason London, Robert Davi, Michael Copon, Darryl Hannah et Vinnie Jones, 2015, Etats Unis, 89m

Billie cherche sa soeur qui a disparu à Mexico. Elle est attaquée dans une ruelle et se réveille sur une île sans aucun souvenir de sa quête. Elle découvre que les survivants sur cette île sont victimes d'enlèvements par des groupes de commando sans pitié. Billie pense que la vérité sur cette île pourrait bien révéler le sort de sa soeur et décide de quitter l'île pour confronter les kidnappeurs.

Quelle merde, de la pure, de la vraie. Bourrée  vieilles gloires présentes pour le chèque, ce AWAKEN est certainement parmi les films les plus cheap et amateurs que j'ai pu voir récemment sur le marché DVD. Le montage est complètement incompétent et défi les lois de la logique cinématographique durant les scènes d'action, la tension est inexistante et tous les dialogues sonnent faux. L'île déserte semble être un vulgaire sous-bois bourré et les scènes semblent avoir été tournées en une après-midi et la fameuse île montré sur la pochette se retrouve limité à un manoir qui compose l'entièreté du deuxième acte. Le prix citron revient à l'actrice principale, complètement monolithique, simplement présente pour montrer son corps, incapable de jouer même si sa vie était en jeu.  Darryl Hannah, Edward Furlong, Robert Davi et Vinnie Jones et d'autres  viennent tous se compromettre dans cette horreur. Abba

AXE aka CALIFORNIA AXE MASSACRE aka THE VIRGIN SLAUGHTER aka LISA LISA - Frederick R. Friedel, 1974, États Unis

Trois truands brutaux investissent une bâtisse isolée après avoir perpétré un meurtre crapuleux et terrorisé une tenancière de drugstore en se prenant pour Guillaume Tell. Cette bâtisse abrite Lisa, une jeune et jolie jeune fille complètement à coté de la plaque et suicidaire qui décapite des poulets le regard vide et nourri son grand-père réduit à l'état de légume avec des oeufs crus. Lisa accueille dans l'indifférence totale la petite bande de criminels, obéit aveuglément à leurs ordres sans opposer la moindre résistance. Elle s'en fout.

Comme Lisa est plutôt jolie, et toute fraîche, il fallait bien qu'un des salopards se décide pour la culbuter à son insu, et c'est le gros de service qui s'y colle. Manque de pot, son air absent dissimule en réalité une fougue meurtrière à toute épreuve: Lisa se munit d'un rasoir et découpe le porc avant de le finir à la hache dans la baignoire. Elle finira par manipuler les deux autres, poussant la perversion jusqu'au cannibalisme...

Parrainé par Harry Novak, ce micro-budget qui tente de surfer sur la vague MASSACRE A LA TRONCONNEUSE (d'où le aka CALIFORNIA AXE MASSACRE) se veut glauque et malsain. Si l'ambiance fait effectivement illusion par moment, il faut bien admettre que l'ensemble - totalement amateur par ailleurs - ne réussit pas à susciter un intérêt bien élevé. Le film part tout de même d'une louable intention et ravira les amateurs de Revenge flick à la LAST HOUSE ON THE LEFT. Mention spéciale tout de même à la fille qui joue Lisa, saisissante de passivité. Kerozene

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DARIO ARGENTO

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