1 A Am B Blo Bod C Co D Des E F G Go H Hi I In J K L M Me Moo N O P Pl Q R Ret S Se Sk Sp T Th Tr U V W X Y Z


MOONRISE aka Le FILS DU PENDU - Frank Borzage avec Dane Clark, Gail Russell, Ethel Barrymore, Rex Ingram, Lloyd Bridges, 1948, États Unis, 86m

Dans un petit village américain, près des marais, le jeune Danny est le souffre douleur de ses camarades de classe car ils savent que son père est mort pendu après avoir tué un homme. On avance dans le temps et Danny, adulte est toujours harcelé et un certain Jerry n'hésite pas à se battre et à lui lancer une pierre, qu'il ramasse et lui retire, causant sa mort. Il dispose du corps et en profite pour essayer de séduire la belle Gilly, fiancée avec Jerry. Il y arrive un peu rapidement, à notre grande surprise, mais le sheriff et un détective arrivé sur place, cherchent le meurtrier et l'étau se resserre.

Soyons honnête, c'est un peu de reculons que j'ai débuté ce drame, cette fable morale qui s'annonçait un mélodrame prévisible et nihiliste. Je n'aurai pas vu venir le voyage psychologique du personnage principal, ni l'amour sorti de nulle part. La galerie de personnages secondaires est très sympathique. De Billy, simple déprit qui est probablement ami de Danny depuis son jeune âge, en passant par Mose, un homme reclus qui s'occupe de ses chiens et qui a une bonne tète, en passant par le sheriff qui n'est pas stéréotypé comme on pourrait s'y attendre. Gail Russell est magnifique en professeur d'école qui se laisse séduire. On devine que Jerry (Lloyd Bridges) ne devait pas être un prospect idéal. Le réalisateur Franz Borzage avait déjà une longue feuille de route derrière lui et il est efficace. On notera une séquence dans une grande roue pendant un carnaval ou la caméra suit habilement les amants nerveux. Une belle découverte. 

En supplément sur le dvd d'Artus, les bandes-annonces de la collection Les Classiques. Offert en version originale anglaise avec sous titres français en option. Mario Giguère

MOONSHINE COUNTY EXPRESS aka LUTTE AU FINISH - Gus Trikonis avec John Saxon, William Conrad, Susan Howard, Claudia Jennings, Maureen McCormick, Jeff Corey, Morgan Woodward, États Unis, 1977, 1h28

Le tyrannique Starkey (William Conrad, l'inénarrable Cannon de la télé) règne sur une petite ville du Kentucky, où il contrôle notamment le trafic d'alcool de contrebande. Seul le vieux Pap Hammer (Fred Foresman) continue de lui résister. Aussi Starkey décide-t-il d'en finir avec ce concurrent récalcitrant. Mais le vieil homme a laissé à ses trois filles un héritage de choix : des fûts d'alcool datant de la Prohibition. Les trois donzelles décident de jouer un sale tour à Starkey, et embauchent un pilote de course, J.B. Johnson (John Saxon) pour effectuer leurs livraisons. Après avoir essuyé un refus catégorique du rachat de la distillerie, le notable véreux, sentant son sale business menacé, décide de la mort du livreur&ldots;

Réalisé en 1977, à une époque riche en actioners ruraux, ce MOONSHINE COUNTY EXPRESS est une sympathique petite pochade. Ainsi nommée pour faire référence aux alcools artisanaux de contrebande fabriqués la nuit (d'où leur nom) pendant l'infâme Prohibition, la production de "Moonshine" a donné lieu à un sous-genre, dont les avatars ont rarement franchi les frontières américaines. Réjouissons-nous donc de pouvoir découvrir ce film méconnu, via une vieille VHS bon marché (aux éditions Socai, avec une jolie jaquette reproduisant l'affiche d'époque). Une découverte bien dans l'air du temps, du reste, puisqu'il s'agit typiquement du type de petites bandes auxquelles Tarantino entend rendre hommage avec ses "Grindhouse movies".

On trouve dans MOONSHINE COUNTY EXPRESS des jolies filles en tenues moulantes, avec gros plans complaisants sur les parties les plus charnues de leurs anatomies, des "muscle cars" pétaradantes - avec notamment une Plymouth Roadrunner, une Chrysler Imperial, une Dodge Challenger et une Ford Mustang, mais pas la Pontiac Trans Am de l'affiche, bizarre ! -, des personnages truculents et caricaturaux qui ébranlent régulièrement nos zygomatiques (mention spéciale à William Conrad, en tyranneau gras du bide, et son homme de main Sweetwater, fringué tout en blanc comme un maque d'opérette). Saluons également le joli casting féminin, et surtout le charme de John Saxon, acteur décidément sous-estimé et une fois de plus impeccable ! Bon, cela reste assez plan-plan, aucune nudité ni effusion de sang à l'horizon, mais c'est du bon cinoche de drive-in, torché avec conscience et honnêteté par un artisan appliqué et plutôt doué pour la direction d'acteurs. Stelvio

MOONTRAP - Robert DYKE avec Walter Koenig, Bruce Campbell, Leigh Lombardi, 1989, États Unis

Une expédition spatiale débusque sur un débris de tacot en orbite un ballon de rugby transformable en alien, puis ira se faire piéger sur la lune comme le titre du film l'indique (je synthétise).

Oulala cet alien (fonctionnant sur piles non fournies) arrive tout droit du quart-monde de la SF : Les décors font une publicité comparative inespérée en 1989 pour Legoland, l'espace étant quant à lui découpé dans le papier de mon dernier cadeau de Noël, les voyages spatiaux sont pilotés par un marionnettiste qui se ferait jeter des cailloux le dimanche au jardin public par les gamins qui regardent guignol, les trois seules actrices n'ont même pas besoin de parler, juste de pousser des cris, baragouiner ou prendre le frais, d'ailleurs les dialoguistes - s'il y en a - continuent à croire dans la concurrence de l'hyper puissance soviétique dans la conquête de l'espace : heureusement leurs âneries s'échappent à peine des casques des cosmonautes.

Walter Koenig en routard de Star Trek manie du bout du petit doigt le manche à balai des vaisseaux à deux commandes (en avant ou à droite), et aussi, on se demande comment Bruce Campbell s'est retrouvé sur ce plateau, heureusement un alien moins salaud abrège méchamment ses souffrances.

Pourtant, cet alien qui regorge d'incohérences et de maladroits recopiages tous azimuts fait la joie de certains aficionados de la tendance SF-SF fauchée, ce qui m'a valu de me faire piéger à mon tour sur la lune. Vu la lenteur de son rythme, j'aurais toutefois quelques scrupules à le conseiller moi-même. En même temps, pour être totalement sincère, je ne me suis pas encore résolu à le réexpédier dans l'espace via la rampe de lancement verticale du vide-ordures de mon immeuble.

Peut-être soyez plus efficaces que moi : au lieu de traîner devant le poste, ressortez donc la boite de lego de dessous le lit et allez directement jouer avec la nouvelle baby-sitter qu'a pas l'air trop farouche ? Bigeyes

The MOORING - Glenn Withrow, 2012, États Unis

Une dizaine de geek adolescentes participe à un camp de désintoxication technologique, comprenez par là des vacances sans facebook, sans laptop et sans téléphone portable! L'horreur quoi... Nos petites nanas embarquent à bord d'un bateau piloté par l'organisatrice du camp, une quinqua sympa comme tout qui a même pris soin de balancer la radio du bateau - cette conne - et remontent un fleuve que le réalisateur Glenn Withrow a dû trouver tellement sympa qu'il nous le présente comme un film de vacances, avec tout plein de plans d'animaux s'abreuvant au bord de l'eau, d'arbres surplombants la rive, de troncs séchés portés au gré du courant, bref, la totale des clichés du genre que même Paul Kener n'avait pas osé accumuler avec tant de lourdeur dans son ineffable "Savage Water". Et tout ça sur une musique et un montage dignes du guide "ce qu'il ne faut pas faire au cinéma", ouvrage qui aurait été incontournable s'il avait été rédigé. Comme le moteur du rafiot péclote, notre petite équipe de gonzesses en manque de lol fait halte sur une plage qui se trouve être le territoire d'un redneck en hors-bord et de sa grosse gonzesse crado aux dents jaunes. Le couple va alors donner la chasse aux pétasses citadines et décimer la colonie de vacances avec bien peu d'imagination.

Le plus embarrassant dans "The Mooring" n'est pas tant qu'il s'agisse là de l'un des pires survival vus sur les écrans depuis au moins trente ans, ni même qu'il réunisse le plus incroyable casting de boudins jamais vu à Hollywood, ou encore qu'il excelle dans la mièvrerie hardcore sur musique de pleurnicheuse histoire de bien montrer qu'on est là face à une tragédie quoi merde!, mais que tous les efforts réunis pour parvenir à ce résultat proviennent de la même unité familiale: les Withrow. En effet, le scénario pourri de "The Mooring" est le fruit du travail conjugué de papa Glenn, de maman Hallie Todd (également interprète de la cheffe de camp) et de leur fille Ivy, actuellement en école de cinéma. Autant d'énergie négative à émerger de la même cellule familiale fait peur, il est important d'interdire à ces gens de recommencer à réaliser quoi que ce soit! Kerozene

MORPHMAN aka LARVA - Tim Cox, 2005, États Unis    

Dans la série "Mutants made in Nu Image", voici MORPHMAN, également connu sous le nom de LARVA. On y croise un jeune vétérinaire (Vincent Ventresca, vu dans MAMMOTH du même Tim Cox en 2006) qui débarque dans un bled d'éleveurs de bétail qui nourrissent tous leurs bêtes avec la nourriture fournie gratuitement par l'usine expérimentale du coin. Notre véto remarque rapidement que certaines vaches souffrent et meurent des suites de la présence de larves parasites dans leur organisme. Ces larves carnivores grossissent à une vitesse hallucinante tout en dévorant leurs hôtes de l'intérieur. Une fois atteint la taille d'un gros oreiller et la forme d'une vague sorte de chauve-souris jamais clairement identifiable, elles surgissent de l'estomac à la façon de la bestiole d'ALIEN et s'en vont agresser tout ce qui est à peu près comestibles, humains compris. Des humains d'ailleurs bien mal barrés puisque toutes les personnes ayant consommé de la vache infectée se voient souffrir des mêmes symptômes et pondent des créatures bizarres dans de grosses gerbes sanglantes. Heureusement, notre vétérinaire est végétarien, et très vite il soupçonne les fournisseurs de nourriture à bétail expérimentale. Bien entendu, personne ne le croit, à l'exception de Jacob Long (William Forsythe, déjà compromis dans le SHARKMAN/HAMMERHEAD de la série des mutants de Nu Image) qui en a marre des bureaucrates capitalistes qui se moquent des petites gens.

Ca commence presque comme un film militant pro-vegan et critiquant la société de consommation (Tim Cox serait-il altermondialiste ?), mais une fois le cadre posé, les méchants identifiés et les gentils réunis, on sombre dans une série B de base d'une banalité déconcertante et qui prend bien soin de ne pas exploiter des éléments qui auraient pu donner un peu de corps à un récit chiantissime. Le schéma et le dénouement sont donc convenus et le scénario (sur lequel ont quand même planché quatre scénaristes !!) ne réserve absolument aucune surprise. Impossible de se rattraper sur les monstres en CGI qui se déplacent à vitesse ébouriffante et dont la morphologie reste bien mystérieuse. Reste un peu de gore, en revanche la seule scène de nu est soigneusement filmée de façon à ce que le téton de la blonde à oilpé ne soit pas visible. On souligne au passage la vitesse hallucinante avec laquelle mademoiselle revêt son soutien-gorge au moment de l'"accouchement" de son petit copain... Bref, c'est tout pourri. Et puis le titre MORPHMAN est carrément mensonger. Kerozene

MORTUARY - Howard Avedis, 1983, États Unis/Indes

D'un ennui total. Tout commence avec un homme sur le bord de sa piscine qui se fait frapper à coup de bâton. Ensuite deux jeunes volent des pneus a un croque-mort. Ils découvrent que l'embaumeur en question (qui est leur ancien patron) fais des cérémonies, genre messe noire. L'un des deux gars est tué par un inconnu avec une cape et le visage peint tout en blanc, mais son chum n'est pas au courant et le tueur à la cape vole la voiture du gars resté à l'intérieur. Là s'installe l'ennui avec une fille qui pense que sa mère veut la prendre pour une folle, d'un Christopher George qui nous tape sur le système, d'un tout jeune Bill Paxton qui est amoureux de la fille qui est supposée être folle. Il manque une intrigue. On sait qui est l'assassin, ils veulent nous tromper avec de fausses pistes, mais en vain, donc on se doute d'une fin peu surprenante, mais qui nous réserve une tout petite minime surprise. Vraiment pas un classique. Rana

MOSQUITO - Gary Jones, 1995, États Unis 

Après avoir vu SKEETER, j'avais pas mal d’appréhension envers les films de moustiques géants. Et pourtant, MOSQUITO s'avère être une agréable surprise ! Un vaisseau extra-terresrte lâche une capsule habitée sur Terre. La capsule s'écrase, l'alien meurt. Un moustique vient lui sucer le sang... La scène suivante, on observe un jeune couple en voiture heurtant de plein fouet un moustique gros comme un doberman volant. Le moustique s'éclate la face et gît fumant sur la route. Autant dire que le film ne perd pas de temps à montrer au spectateur ce qu'il veut voir ! Puis, plusieurs quidams se feront sucer le sang de manière horrible (par les yeux ou par les fesses nues d'une jolie campeuse par exemple). Les corps s'accumulent, déséchés, vidés de leur sang, verdâtres et radioactifs. Un groupe de survivants tente de survivre aux assauts de ces bestioles vampires, dont un Gunnar Hansen en redneck bedonnant. C'est drôle, pas prétentieux, les SFX sont sympa, et il y a un peu de nu.... Que demander de plus ? Kerozene

THE MOST DANGEROUS GAME - Irving Pichel/Ernest B. Schoedsack, 1932, États Unis

Le classique tient le coup. Voilà la mère de tous les films où l'on chasse à l'homme. Tourné dans les décors de King Kong, le comte Zaroff fait échouer les navires sur son île pour chasser la plus dangereuse proie: l'homme. Fay Wray est superbe, la jungle est magnifique, l'idée a été reprise je ne sais plus combien de fois, vive l'original. Le transfert dvd est correct sans plus et j'aurais apprécié que la trame sonore soit nettoyée, mais le plaisir y est quand même. Mario Giguère

MOTEL HELL - Kevin Connor, 1980, États Unis

Ca faisait un bail que je voulais voir ce film. Mon regard ayant croisé plus d'une fois ces fameuses photos d'un gars armé d'une tronçonneuse avec une tête de cochon sur la tête. Farmer Vincent est bien connu dans la région, parce que le bougre produit la meilleur viande fumée du pays. Et il gère avec sa soeur un Motel: le Motel Hello, dont le "O" de l'enseigne capote un poil.  Farmer Vincent aime provoquer des accidents de la route (à l'aide de piège à loup par exemple) et utilise ses victimes, vivantes, d'une façon assez innovatrice: il les plante dans son jardin. SI si, il les plante en prenant soin de  leur sectionner les cordes vocales afin qu'ils ne se mettent pas à gueuler comme des porcs. Après quelques jours, leur chair est plus tendre et il ne reste plus qu'à mixer celle-ci à celle des porcs pour produire la meilleure viande du  pays. Le film est fait sur le ton de la comédie par un Kevin Connor que l'on connaissait plus habitué aux adaptations de  Edgar Rice Burroughs comme AT THE EARTH'S CORE ou autre THE LAND THAT TIME FORGOT. Et ben on ne rit pas beaucoup, même si quelques moments sont fort sympathiques (la "plantation", le duel à la tronçonneuse), l'ensemble du film sent quand même le gros studio. Difficile de parodier MASSACRE A LA TRONCONNEUSE ou EATEN ALIVE en gardant l'aspect inquiétant - donc fascinant - du film. Mais ça reste à  voir. Kerozene

The MOTHMAN PROPHECIES - Marc Pellington, 2002, États Unis

C'est l'histoire vraie d'un vrai gars joué par Richard Gere, un vrai gars vraiment tourmenté et qui l'a pas facile. Afin de bien nous faire comprendre à quel point ce sera un choc pour lui de perdre sa femme parce qu'ils formaient le couple parfait, le cinéaste nous concocte une scène intense de couple parfait : ils visitent une grande et belle maison en rêvassant de leur futur de famille parfaite puis, sous l'impulsion de l'amour passionné, ils font l'amour dans le garde-robe!! Or, mal leur en pris. Ce garde-robe était le repère du papillon malveillant qui s'est brûlé sur la lumière en les regardant baiser et qui viendra ensuite se venger en fonçant sur leur voiture (imaginez un face à face avec un papillon maléfique - oh non, elle ne s'en remettra pas) - c'est pas tout à fait ça, mais on aimerait le croire. Une chose est claire, le vrai gars ne pourra jamais s'en remettre, la preuve, il s'assoit tout seul dans un parc en plein hiver. 2 ans plus tard. Des problèmes mécaniques forcent le vrai gars à s'arrêter dans un patelin où ils ont de très gros problèmes avec leurs papillons et leur service téléphonique (en fait, dans la vraie vie le vrai gars aurait jamais dû se retrouver dans ce patelin qui était, sur la carte, bien éloigné de son itinéraire et il s'y ait rendu en étonnamment peu de temps ; étrange...). Encore plus étrange sont les pouvoirs diaboliques des papillons suprahumains : faire des coups de téléphone, faire parler les éviers, etc. De quoi faire trembler le moins chicken des spectateurs. Personnellement, le coup du téléphone qui sonne malgré que le fil ait été arraché du mur, c'est trop pour ma santé mentale, je craque. Finalement, tout ça (cette étrange impression d'être resté pris à la page 203 d'un interminable roman de Dean R. Koontz) pour dire que les papillons-fantômes prédisent l'avenir et passent des infos aux habitants du patelin, qui parfois les rendent fous. Attention : la prophétie passée au vrai gars ne concerne pas vraiment une catastrophe au power plant, c'est bien le pont de la ville qui va s'écrouler. Et attention : vous en faites pas, il va la sauver la policière de son coeur (nah).

Commentaire du commis : "Ça l'air bon." Memorial BBQ

MOUNTAINTOP MOTEL MASSACRE - Jim McCullough Sr, 1986, États Unis, 1h35 

Evelyn est légèrement folle, mais avec la désinstitutionalisation et les légères phases de lucidité, son psychiatre décide de la relâcher et de la considérer guérie, alors elle retourne pesamment s'occuper de son motel cheap en haut d'une montagne dans les bois de la Louisiane. Sa fille est évidemment une drôle de demoiselle, isolée comme elle l'est, et joue avec sa poupée et ses lapins pour tromper l'ennui. Mais sa maman n'aime pas les lapins, puisqu'elle coupe en morceaux le bel albinos qui a osé s'aventurer dans son potager. Une fois ce sauvage lapinicide commis, elle ira inexplicablement engueuler sa fille à grands coups de serpe, ce qui bien entendu aura des conséquences funestes sur la santé de celle-ci.

Le shérif et les ambulanciers, arrivés sur les lieux, essaient de la faire revenir à la vie avec un petit massage cardiaque et un défibrillateur, mais les blessures à l'arme blanche n'ont jamais été reconnues pour être réversibles. Enterrement, donc, et la vie continue dans le petit bled pourri, avec une nuit d'orage qui amène au motel un assortiment varié de ploucs, attirés autant par les "petits prix" pratiqués par la maison que par le fait que c'est le seul foutu motel des environs.

J'apprends avec stupéfaction que ce film est sorti en DVD chez Anchor Bay. Eh ben ! Ils ont déjà entamé une série douteuse avec la sortie de MADMAN... Espérons qu'ils continuent sur cette voie et qu'ils déterrent encore d'autres obscurités semblables !

Car ce MOUNTAINTOP MOTEL MASSACRE a beau être lent à démarrer, et avoir à son bord des acteurs semi-amateurs, il s'en dégage néanmoins une atmosphère du tonnerre, malsaine à souhaits. Peut-être est-ce l'éclairage et la direction photo soignée, ou alors seulement l'idée d'une vieille schizophrène obèse et la performance de son interprète, mais ça fonctionne ! Evelyn est jouée par Anna Chappell, qui n'est pourtant apparue que dans MAN IN THE MOON en '91, et qui a ici tous les tics requis pour que l'on trouve son personnage troublant et repoussant.

Avec des personnages secondaires qui ne servent pas que de chair à canon - on s'attarde notamment sur leurs drames personnels, et un léger propos social vient teinter quelques dialogues, ici et là - et une trame musicale tout à fait appropriée, on a là la recette d'un film pas joyeux du tout, que pratiquement aucune touche humoristique (volontaire) ne vient alléger. Evelyn manipule des serpents, des rats et des coquerelles, pour appuyer sa folie, et pour amplifier le "gross out factor" sans doute !

On remarque la présence de Bill Thurman dans la peau d'un révérend alcoolo, lui qui est vétéran du trash américain avec des rôles dans CURSE OF THE SWAMP CREATURE en '67, dans MARS NEEDS WOMEN la même année, et dans - tiens donc ! - 'GATOR BAIT en '76 ! Le réalisateur, Jim McCullough Sr, qui adapte un scénario de son propre fils, n'a que quelques réalisations à son actif, dont VIDEO MURDERS en '88. Il parvient tout de même à installer les événements habilement et à nous faire vivre, pendant 95 petites minutes, une drôle d'expérience. Orloff

MR. NO LEGS aka The AMAZING MR. NO LEGS aka TUEUR OU DEMON aka  DESTRUCTOR - Ricou Browning, 1981, États Unis

Attention, ça déchire !

Un type tue accidentellement sa copine qui vient de découvrir qu'il magouille dans des histoires de drogue. Il appelle ses supérieurs, dont No Legs, un cul de jatte en chaise roulante, ils font disparaître le corps, et le type se fait éliminer par la même occasion. Le problème, c'est que le frère de la fille est flic. L'enquête commence, et là, croyez-moi, ça n'a rien de passionnant, mais c'est pas grave, l'intérêt n'est pas là: l'intérêt, c'est d'abord No Legs dans son fauteuil roulant dans lequel sont dissimulés deux fusils à pompe et des shurikens ! N'imaginez rien de très sophistiqué, il les utilise très rarement, mais efficacement. Et No Legs fait des pompes sur son fauteuil ! Il est super fort ! Et il sait se battre, il réussit même à péter la gueule à trois malabars qui veulent sa peau, et pas n'importe comment: il se bat dans une piscine et fait même du karaté contre un chinois ! Assez étonnamment, No Legs se fait tuer au bout d'une heure de film, à partir de là on a droit à une hallucinante poursuite en voiture de 20 minutes. Cette poursuite a du engouffrer à elle seule les 80% du budget du film. Les cascades sont ridicules, les obstacles sur la route n'ont rien à y faire (200kg de cubes de glace, une caravane - clin d'oeil à MAD MAX ?). Bref, on rigole bien. On peut encore signaler une terrible bagarre dans un bar dans laquelle tout le monde commence à se foutre sur la gueule, même le barman qui semble ne pas comprendre pourquoi il le fait.

Incroyable petit film d'exploitation couillu, le cul de jatte est vraiment terrible et le reste des acteurs offre une galerie de tranches de cake pas possible, aussi bien du coté des gentils que des méchants. Une curiosité extrêmement bâclée, mais à voir. Kerozene

MR. RICCO - Paul Bogart avec Dean Martin, Eugene Roche, Thalmus Rasulala, Philip Michael Thomas, Denise Nicholas, Cindy Williams, Michael Gregory, États Unis, 1975, 1h34

San Francisco, 1975. L'avocat Joe Ricco obtient l'acquittement de Frankie Steele, un militant noir du groupuscule des Serpents d'ébène accusé de meurtre d'une femme blanche. Le soir même, deux policiers sont abattus par un homme dont le signalement correspond à celui de Steele. Accusé d'avoir contribué à la libération d'un assassin, l'avocat se retrouve montré du doigt par la presse. Rongé par le doute, il va devoir mener l'enquête pour défendre sa réputation...

Toute entière bâtie autour de son interprète principal, cette production MGM valorisée par le cadre superbe de San Francisco dégage un charme tranquille éminemment sixties. Une patine West Coast renforcée par la partition du batteur de jazz Chico Hamilton, qui souligne joliment l'action. Dans le rôle-titre, le crooner italo-américain Dean Martin montre à nouveau de jolies qualités de comédien, dans ce rôle d'avocat contraint par les événements de se muer en privé. Les lieux communs du film noir sont ici revisités avec malice. Des éléments blaxploitation viennent apporter une touche funky à l'intrigue. On remarque la présence du chevronné Thalmus Rasulala (COOL BREEZE, BUCKTOWN) dans le rôle du suspect numéro 1, ainsi que les prestations de Philip Michael Thomas, déjà très à l'aise une décennie avant MIAMI VICE, et de la mignonne Denise Nicholas (BLACULA). Sans être renversant, l'ensemble se suit avec plaisir, jusqu'à un twist final bien amené. Stelvio

MS.45 aka L'ANGE DE LA VENGEANCE - Abel Ferrara Avec Zoe Tamerlis, Etats-Unis, 1981, 1h20

Thana est une jeune couturière muette, qui travaille chez un styliste de Manhattan. Un soir, alors qu'elle rentre chez elle, elle est attaquée dans une ruelle. Un homme masqué la viole. Lorsqu'elle rejoint son appartement, elle y surprend un cambrioleur, qui la viole à son tour. Thana parvient à tuer son agresseur. Après avoir découpé son cadavre en morceaux, elle décide de se faire justice en semant la mort à l'aide d'un calibre 45...

Deuxième film d'Abel Ferrara (si l'on excepte ses pornos 70's), cet ANGE DE LA VENGEANCE constitue un jalon fondamental du Rape and Revenge, sous-genre du film de vengeance. Le sous-texte politique ambigu, à la fois réactionnaire des valeurs et critique du système en place, des DEATH WISH et consorts se trouve déplacé sur le terrain sexuel. Mais considérer l'œuvre de Ferrara sous le seul angle d'un film " puritain " est aussi à côté de la plaque que de ne voir en DEATH WISH (UN JUSTICIER DANS LA VILLE) ou WALKING TALL (JUSTICE SAUVAGE) que des œuvres fascisantes. Certes, Thana va parcourir les bas-fonds d'un New York cauchemardesque pour débarrasser la ville des représentants les plus caricaturaux du genre masculin (un maque, un photographe de mode, des délinquants, un émir consommateur de prostituées etc.). Le ver est dans la (grosse) pomme, nous dit Ferrara.

Mais la rébellion de son ange exterminateur de personnage principal est également d'essence féministe. Peu tendre pour ses contemporains de sexe masculin, le cinéaste ne s'exclut d'ailleurs pas de la critique, lui qui joue le rôle du premier des violeurs de Thana, sous le pseudonyme de John Laine. Au fur et à mesure qu'elle passe à l'action, la jeune couturière dévoile son sex-appeal, symbolisé par un maquillage labial gras et luisant, dont la rougeur impressionne littéralement l'écran. Dans ce rôle, qu'une dernière scène (je ne la dévoilerai point) fera passer à la postérité, Zoe Tamerlis se montre exceptionnelle, et incarne son personnage avec une confondante sincérité.

Certains n'apprécient que modérément l'obsession christique d'Abel Ferrara. Au moins appartient-il à la famille des prêtres défroqués. Chez lui, le bénitier n'est jamais loin du caniveau. On retrouve dans cet ANGE DE LA VENGEANCE sa justesse de regard et son sens de la topographie urbaine. Excepté quelques coups de grand angulaire (hommage à Michael Winner, le père de DEATH WISH, dont c'était la marque de fabrique ?), sa vision de la ville passe par des plans moyens, sans sophistication superflue, cadrés avec ce qu'il faut de précision et de nervosité. Comme pour ses autres grandes réussites, Ferrara est épaulé par le scénariste Nicholas St John et le musicien Joe Delia, qui signe une trame sonore diablement efficace. Vecteur de cette redécouverte, le DVD Zone 2 édité par Aquarelle s'avère techniquement remarquable et contient des bonus instructifs et agréables (l'autopsie du " revenge movie " par Jean-Baptiste Thoret et les souvenirs de cinéphile de Christophe Lemaire autour du film). Un must ! Stelvio

MULBERRY STREET - Jim Mickle, 2007, États Unis

Une épidemie envahie New York. Tout d'abord, les rats sont contaminés et attaquent les humains, ensuite les humains deviennent des créatures mutantes ressemblant à des "rats humains" et tuent les vivants. Les médias arrêtent de diffuser les émissions, la ville tourne au chaos et les locataires d'un immeuble de Manhattan se barricade pour essayer de survivre.

Le film débute comme RATS de Bruno Mattei, se poursuit à la manière de DAWN OF THE DEAD et continue à la manière d'un huis clos à la manière de 28 DAYS LATER. Tourné en 18 jours pour un budget de 25000$, le film offre beaucoup à regarder. La qualité du casting est indéniable et l'environnement de New York est exploité à fond. Le film fait référence au 11/09/09 et a toutes les incertitudes envers les étrangers/voisins qui peuvent être une menace. La réalisation et la mise en scène est valable, a l'exception de la camera qui bouge vraiment trop lors des scènes d'actions. Je sais pas s'il a voulu faire ça, pour camoufler son manque de budget ou pour rendre le tout plus dynamique (forme lassante du video clip ou du jeu video), mais ça ne fonctionne pas, c'est lassant, dommage et l'image devient tellement confus qu'on a peine à suivre. Il aurait dû comprendre que George A. Romero n'avait jamais eu besoin de ce truc pour tourner ses premiers films à petit budget. J'espère pour lui, qu'il ne fera pas la même chose avec de plus gros budget. Sinon, sa carrière ira comme il se doit dans le fond d'une poubelle pleine de rats !

6.5/10 Black Knight

MULHOLLAND DRIVE  - David Lynch, 2001, États Unis, 146m

Suite à un accident de voiture, Rita est maintenant amnésique. Elle trouve refuge à l’intérieur d’une maison inoccupée où elle peut dormir. Pendant ce temps, à l’intérieur d’un restaurant, un agent de police fait l’interrogatoire d’un homme venu dans la ville parce qu’il veut trouvé la source de ses cauchemars. Après leur discussion, les 2 hommes sortent du restaurant et l’homme dit que son cauchemar commence à devenir réalité. Arrive maintenant, Betty (une belle nunuche blonde et aspirante actrice) qui débarque à Los Angeles pour habiter chez sa tante afin de percer à Hollywood. Elle se retrouve poitrine à poitrine avec Rita qui prend sa douche. Les 2 jeunes femmes feront alors connaissance et rechercheront à connaître l’identité de Rita.

Ce film de David Lynch, combine les éléments des films BLUE VELVET et LOST HIGHWAY, les fans de l’un ou des deux films devraient aimer. Le scénario est bien entendu complexe (au milieu du film, l’histoire s’arrête et nous revoyons la même histoire sous un différent angle) et force est d’admettre que tous les éléments du récit s'enchaînent parfaitement. Avec un seul visionnement, je ne peux pas vous dire si j’ai vraiment compris toute la complexité de l’histoire, mais je peux vous dire que c’est intéressant. David Lynch nous offre encore plein de bizarrerie avec d’excellents seconds rôles. Il y a notamment, une séquence d’anthologie où un tueur est incapable de tuer sa victime et qu’il doit en tuer d’autres pour essayer de camoufler tout ca en suicide! Il y a aussi de belles scènes de lesbianisme entre Naomi Watts (très bonne dans un double rôle) et Laura Harring. De plus, Il y a des apparitions furtives de Robert Foster et Angelo Badalamenti. Pour les fans de David Lynch, c’est un film à voir absolument et c’est largement mieux que LOST HIGHWAY. Black Knight

The MUMMY - Karl Freund avec Boris Karloff, Zita Johann, Edwayd Van Sloan, David Manners, 1932, États Unis, 72m

En 1921, un équipe d'archéologues découvre la tombe d'Im-Ho-Tep et un manuscrit qui va redonner vie à la momie, rendant fou celui qui l'a lu. Dix ans plus tard, sous une identité différente, Im-Ho-Tep persuade une nouvelle équipe de chercher à un endroit très précis la tombe de son ancienne amante, celle dont l'amour interdit lui a valu d'être momifié vivant. En possession du manuscrit sacré, Im-Ho-Tep veut momifier la belle Helen Grosvenor, réincarnation de sa douce moitié, pour la faire revenir à la vie éternelle et ainsi partager de doux moments ad vitam eternam.

Les films de momie n'ont jamais été parmi mes films classiques préférés, mais je dois avouer que celui-ci se bonifie à mes yeux avec le temps qui passe. Le plus grand reproche que je lui fait en tant qu'amateur de monstre, c'est bien le peu de temps ou l'on verra Boris Karloff dans le maquillage, génial, de l'homme emballé. Quelques minutes à peine puis, pour le reste, il est dans sa version civile, qu'on imagine grandement maquillé et fragile. N'empêche que Karloff a comme toujours une présence remarquable. La première vision de Zita Johann dans le rôle de son adorée réincarnée est surprenant, son regard tellement particulier a quelque chose de troublant. Mais comme le Dracula de Browning, le rythme est lent et la fin rapide. La momie étant, avant l'arrivée de la Hammer, une créature évidemment très fragile.

Karl Freund était un superbe directeur photo ayant travaillé notamment sur le chef d'oeuvre de Fritz Lang, Metropolis, mais il a une carrière assez courte de réalisateur avec seulement onze titres. Il y a évidemment d'excellentes ambiances, des plans de Karloff fascinants et des mouvements de camera surprenants pour l'époque. Mario Giguère

MUMMY RAIDER - Brian Paulin avec Mystie Mundae, Darian Caine, Ruby Larocca, 2002, États Unis, 45m

La Doctoresse Humboldt essaie de faire revivre la momie du roi Thotep pour lancer le 4eme Reich. C'est sans compter sur Misty Mundae, Mummy Raider, qui vient sauver la fille du professeur. Doh !

Le scénario tiens sur un paquet d'allumettes et le film s'étire sur 45 minutes. Une version de 75 minutes a été montée pour l'Europe, mais difficile de les envier. Entièrement tourné dans un garage avec deux spots en une journée ou deux, on ne peut reprocher aux actrices de gagner leur croute, mais cette première incursion de la compagnie Seduction Cinema dans la parodie sexy de blockbuster ne vaut pas son pesant de cacahuètes. Le making of dure 39 minutes et reprend les scènes de soft d'un peu plus loin, un peu moins stable. Pas génial non plus. J'avais dit un peu de bien du premier long de Brian Paulin, ici, il semble avoir fait son maigre possible, sans budget, que trois donzelles qui se dénudent. Pas de quoi fouetter une momie.

On ajoute en prime le court-métrage MY FIRST FEMALE LOVER, ou miss Mundae raconte au téléphone en 23 minutes sa première aventure lesbienne à une amie, s'excitant en la racontant. Pas grand chose à raconter là-dessus non plus. Mario Giguère

The MUMMY'S HAND - Christy Cabanne avec Dick Foran, Peggy Moran, Wallace Ford, Tom Tyler, 1940, États Unis, 67m

Egypt. Deux archéologues se préparent à retourner aux États Unis lorsqu'ils achètent une poterie qui semble indiquer l'emplacement d'une tombe inconnue. Le professeur Andoheb (George Zucco), un spécialiste, les dissuade de suivre cette piste car ce n'est qu'un faux, qu'il échappe et casse. Mais notre duo est persuadé de son authenticité, sans le sou, ils persuadent un magicien de financer leur expédition, ce qui ne fera pas l'affaire de sa fille ! Les hommes engagés pour creuser à flanc de montage s'enfuiront lorsqu'ils découvriront le seau qui marque cette tombe particulière. Mais Andoheb aussi leur met des bâtons dans les roues, car ses ancêtres lui ont confié la mission de protéger et conserver la momie de Kharis qu'il maintient "en vie".

Exit Karloff et bonjour Tom Tyler dans le rôle de la momie. Cette ancienne vedette de films muets qui a fait la transition vers le parlant et que l'on retrouve dans une tonne de westerns, mais aussi de serials comme Captain Marvel, offre une momie classique, sauf pour ces yeux noirs d'un effet, ma foi, fascinant. Il y a beaucoup d'humour au travers des péripéties, avec le "sidekick" rigolo, le magicien qui flambe son argent après avoir bu un coup. Sa fille Marta, jouée par la pétillante Peggy Moran, n'en finit plus de lui faire des reproches, qu'elle taira quand elle tombera évidemment dans les bras du héros et qu'elle deviendra sa germaine. Pas sa cousine germaine, celle qui gère et mène son homme. George Zucco est encore une fois le vilain de service, égal à lui même et on s'habitue à sa mine mélodramatique dans une tonne de petites séries B. La mise en scène est assez fonctionnelle mais sert bien le scénario. Rien de bien original, mais on passe du bon temps. On est quand même heureux qu'après LA MAIN DE LA MOMIE, on n'ait pas cru bon de nous présenter l'avant-bras, le coude, l'épaule de la momie ou l'oreille, alouette ! Mario Giguère

The MUMMY: TOMB OF THE DRAGON EMPEROR aka La Momie: La Tombe de L'Empereur Dragon aka The Mummy 3 - Rob Cohen avec Brendan Fraser, Maria Bello, Jet Li, John Hannah, Luke Ford, Michelle Yeoh, Isabella Leong, Anthony Wong, Russell Wong, Liam Cunningham,.2008, États Unis/Canada/Chine, 114m


Plusieurs années après de multiples aventures leur ayant assuré la fortune, Rick et Evelyn O'Connell s'embourgeoisent et s'ennuient dans leur grand château. À l'insu de ses parents, leur fils Alex met à jour le tombeau du premier empereur chinois, Han, un despote qui repose depuis deux mille ans avec son armée sous la forme de statues en terre cuite, frappés par la malédiction d'une sorcière. C'est alors que Rick et Evelyn se voient confiés la mission de rapporter en Chine un précieux diamant à leurs propriétaires légitimes, ce qui les amènent à revoir à leur grande surprise leur fils à Shangaï. Le diamant toutefois, est la clé qui permettra à Han de sortir de l'emprise de la malédiction de la sorcière. De serviles disciples de l'armée chinoise voulant la domination du monde forcent Rick et Evelyn à réveiller le puissant monarque, pour qu'il puisse aller s'immerger dans la source de la vie éternelle de Shangri-La, une ville secrète cachée dans l'Himalaya, ce qui lui permettra de ressusciter ses milliers de soldats et conquérir le monde. Rick, Evelyn et Alex doivent alors combattre ce dangereux dictateur, et ils reçoivent l'aide de la fille immortelle de la sorcière pour mener à bien cette difficile tâche.

Quel gaspillage! Non mais, quel gaspillage! Ce troisième opus tardif des aventures de la famille O'Connell se révèle aussi merdique que la cinématographie entière de Michael Bay. Malgré un rythme vigoureux et de l'action à revendre, l'ensemble ne lève jamais, en plus de se situer au niveau simpliste des mauvais serials d'aventures auxquelles le film se réfère sans ambages. L'intrigue ne fait que reprendre sans trop d'efforts le schéma des deux autres films de la série pour le transposer géographiquement en Chine, tout en s'encombrant d'éléments gratuits ridicules (ex. la présence de yétis!) qui feront rire involontairement un public indulgent. La présence de Jet Il et de Michelle Yeoh au générique aurait pourtant dû assurer de magnifiques séquences de combats d'arts martiaux, mais elles s'avèrent bien trop brèves et bien trop sages, au point où les films de Chuck Norris peuvent passer pour des chefs-d'oeuvre du genre à côté d'un constat aussi navrant. La mise en scène pêle-mêle de Rob Cohen, malgré les moyens financiers mis à sa disposition, épuise trop vite les possibilités de fantaisie débridée du sujet, en plus de s'essouffler dans les moments prétendument épiques. Les trucages sont généralement ratés, ce qui a également de quoi surprendre avec les progrès technologiques récents en la matière, et devant leur relative qualité dans les précédents chapitres. Pendant que Jet Il et Michelle Yeoh semblent se demander ce qu'il foutent là, et qu'Anthony Wong est sous-employé, les autres acteurs cabotinent inutilement, en particulier Maria Bello, dont le mauvais accent britannique ferait fuir une vache espagnole. À voir au moins une fois pour rire, mais c'est tout ce qu'on peut tirer de cette pellicule totalement gâchée. Mathieu Lemée

The MUMMY'S TOMB - Harold Young avec Lon Chaney Jr,  Dick Foran, John Hubbard, Elyse Knox et George Zucco , 1942, États Unis, 61m

Le haut prêtre Mahemet, ayant survécu au fiasco du réveil de la momie,  veut se venger de ceux qui ont stoppé sa momie et sa vengeance il y a trente ans. Il commande un associé de voyager avec la créature jusqu'aux États Unis pour tuer ceux qui ont ruiné son plan et corrompu la tombe de la princesse Anaka.

Étrange et décevante suite directe de MUMMY'S HAND, qui était imparfait, mais avait une énergie et un rythme vraiment bien. Le principal problème de cette suite, est qu'on a l'impression de voir la moitié du film précédent tellement le métrage veut nous rappeler ce qui y s'est passé. Intéressant de voir que le film se plonge dans les années 70, sans faire aucun effort pour ne rien essayer pour mettre le tout à jour. C'est en fait un film usuel et pas très excitant, avec un ton beaucoup plus sérieux que le dernier film, mais qui se retrouve finalement sans identité aucune outre le fait que le film utilise trop de séquences du film précédent pour allonger sa durée. La cinématographie est jolie et l'acting est de qualité, mais ça manque d'ambition et on se retrouve avec un film assez tristement banal en comparaison aux deux précédents. J'aime beaucoup Lon Chaney, mais je le trouve sans intérêt dans le rôle de la momie. Abba

The MUNSTERS - Rob Zombie avec Sheri Moon Zombie, Jeff Daniel Phillips, Daniel Roebuck, Sylvester McCoy, Cassandra Peterson, 2022, États Unis, 109m

Ou l'on assiste à la création d'Herman Munster en Transylvanie, sa rencontre avec Lily, leur romance, leur mariage et leur déménagement en Amérique.

Rob Zombie décide de se concentrer sur les origines de la série télévisée qui dura deux saisons, de 1964 à 1966. Cette version en couleur presque psychédéliques et à l'humour douteux reprend l'idée de cette famille, plus réduite, moins conviviale, qui n'ont aucune idée de l'impact qu'ils peuvent avoir sur leurs voisins. On a droit à une avalanche de gags outranciers. Il faut voir la version de Paris durant le voyage de noces, tout y passe y comprit la baguette de pain sous le bras et le béret sur la tète, jusqu'aux numéros de stand up aux blagues qui ne sont sauvées que par le rire communicatif d'Herman.  Certes, Jeff Daniel Phillips est parfait en Herman, mais des blagues qui semble sorties des années soixante tombent souvent à plat. L'immense laboratoire ou nait le monstre ne semble mériter sa grandiloquence que parce que l'espace était disponible dans les studios de Hongrie ou fut tourné le film.  J'ai eu de la difficulté à comprendre les intentions de Rob Zombie, qui semble s'amuser à recréer un souvenir de jeunesse. À vous de voir si ça vous tente. Mario Giguère

MUNSTER, GO HOME ! - Earl Bellamy, 1966, États Unis

Herman Munster ( Fred Gwynne ) reçoit du courrier d'Angleterre qui lui annonce l'héritage d'un manoir Anglais et du titre de Lord Munster. Allez Hop ! Tout le monde embarque sur le bateau pour l'angleterre. Mais en Angleterre, les survivants de la famille ne voient pas d'un bon oeil la perte de leurs titres et manoir au profit des américains. ALors on essaiera d'effrayer les Munsters, qui seront enchanté d'un tel accueil ! Tant pis, on prépare le sabotage lors de la course annuelle que le cousin Munster remportait à chaque année !

Film tourné juste après la deuxième et dernière saison de la sympathique série télévisée, Munster, go home ! Commence tranquillement avec des clichés de bon aloi. Juste avant que l'on ne s'ennuie trop, l'action se transporte en Angleterre et c'est là qu'avec des vétérans acteurs de comédies anglaise tel Terry Thomas ou Hermione Gingold que le film décolle pour notre plus grand bonheur. Si la famille Munster semble fade auprès de la Famille Addams, Fred Gwynne est irrésistible dans son rôle de grand dada de pseudo Frankenstein bon enfant. Complétez avec des "roadsters" incroyables et vous passez un bon moment. Mario Giguère

MURDER BY NUMBERS aka SINGLE WHITE FEMALE aka OUR LADY OF THE ASSASSINS - BARBET SCHROEDER avec la participation du directeur de la photographie LUCIANO TOVOLI (TENEBRE, SUSPIRIA, etc.) et interprétée par l'insupportable SANDRA BULLOCK, 2002, États Unis

Synopsis: 2 idiots font des meurtres "parfaits" et 2 détectives tentent de trouver les preuves pour les coincer.

Commentaires: Je l'avoue, je suis allé voir ce film avant tout, pour satisfaire une fan de Sandra Bullock (sigh). Moi qui la déteste (Sandra Bullock )et qui ne peut supporter sa mine, c'était tout un calvaire que de penser que j'ai dépensé de l'argent et ainsi contribuer à son "succès". Mais je me suis dit:"Okay... Mais c'est quand même un thriller, puis c'est dirigé par BARBET SCHROECHER, alors peut être que ça ne sera pas si pire que cela... ". Puis, en voyant la scène d'ouverture (un plan séquence tourné avec probablement un hélicoptère et qui se termine avec l'utilisation d'une caméra qui semble avoir les même caractéristiques que la LOUMA) qui survole l'eau et qui traverse une fenêtre pour pénétrer à l'intérieur d'une maison où 2 ados retardés jouent à la roulette russe), je me dis: "Tiens, tiens, ça ressemble à TENEBRE" Et qui vois-je au générique ? LUCIANO TOVOLI, directeur de la photographie de TENEBRE ! Alors, comme le film était plate et prévisible et avec toutes les caractéristiques propres à HOLLYWOOD (happy ending, violence hors-champs, etc...) je me suis amusé à regarder comment c'était fait et à trouver quelques plaisirs ici et là, dont un plan où une corde est jeter dans un foyer qui ressemble beaucoup au début de TENEBRE où le livre est jeté et à un plan où la caméra entre dans la peau d'une victime où on voit les détails de la pigmentation.

Numérotation:

10/10 à la petite blonde aux grosses boules (on voit rien, mais on devienne les formes sous son chandail).

0/10 au scénario prévisible (il n'y a rien de neuf ici)

5/10 à la mise en scène (quelques bons plans techniques)

8/10 à la photographie (le blanc ressort beaucoup et pour un beau feu de foyer)

0/10 à SANDRA BULLOCK et à tous les autres interprètes 

Puis, 100/10 au petit singe qui sort de nulle part et qui vient mordre la main à la pathétique SANDRA BULLOCK. Bravo !

À voir seulement, pour faire plaisir à quelqu'un et même là... C'est d'la marde ! Black Knight

MURDER LOVES KILLERS TOO aka MEURTRES - Drew Barnhardt, 2009, États Unis 

Prenez quelques jeunes adultes un peu délurés prêts à faire la teuf pour un week-end de débauche, un chalet isolé au milieu d'une forêt montagnarde bien touffue et un tueur en série, et vous avez les ingrédients de base pour un slasher de base. Par chance, Drew Barnhardt a eu la bonne idée de ne pas se contenter de la base: il a injecté dans son scénario une bonne dose d'humour noir et s'est surtout amusé à casser quelques clichés qui ne méritaient que ça. Qu'on se rassure, on garde les principaux. On a bien une scène de beuverie, une scène de sexe avec plans-nichons et les habituelles vannes niaises entre protagonistes un peu glands, mais là où le film tire son épingle du jeu, c'est d'abord au niveau du ton ironique adopté par son auteur et qui débouche sur un humour inhabituel pour le genre. Un humour qui n'est certes pas exempt de sarcasmes mais qui ne se moque pas du genre lui-même. Au contraire, Barnhardt salue d'ailleurs ses maîtres à penser via une bande sonore plutôt bien troussée et pleine de vitalité signée Ryan Franks (qui tient un rôle dans le film) qui cite aussi bien Fulci que Carpenter. Mais ce qui détonne le plus est la façon dont le tueur est ici présenté. Très rapidement, c'est à dire au bout de cinq petite minutes, celui-ci apparaît à visage découvert et entame sa sinistre besogne avec une certaine lassitude. En un seul plan, on sait que le réalisateur adopte une approche rarement (jamais?) vue dans le petit monde du slasher et que son tueur ne ressemblera à aucun autre. Et le résultat est tout bonnement étonnant : il empreinte une direction inattendue qui peut aussi bien séduire son audience que la laisser dubitative. Personnellement, j’ai été complètement séduit. A côté de ça, le jeune réalisateur parvient à nous livrer quelques scènes bien stressantes qui compensent aisément des meurtres pas franchement inventifs dénonçant l'étroitesse du budget. Il parvient également à nous livrer quelques plans séquences foutrement bien orchestrés qui permettent de mettre de côté une photo un peu tristounette. Une réalisation inventive donc et un scénario surprenant... "Murder Loves Killers Too" a beau être tout fauché, il n'empêche qu'il s'impose comme le meilleur slasher depuis fort longtemps. Kerozene

MURDERS IN THE RUE MORGUE - Robert Florey, 1932, États Unis

Inspiré très librement d'une nouvelle célèbre d'Edgar Poe, ce film est un étonnant mélange de genres qui, je le suppose, plaira à ceux qui apprécient les charmes de l'épouvante gothique. On y retrouve beaucoup de brouillard, une dose de mélodrame, un peu de comédie bon enfant, des scènes " classiques " maintenant devenues des clichés (poursuite finale sur les toits, jeune femme attachée et promise aux pires tourments, enquête de police lente et inefficace) et le fameux thème du " Lac des cygnes " associé à Bela Lugosi par les fans de cinéma fantastique.

Lugosi incarne le douteux Docteur Myrakle, qui a une belle idée en tête : injecter du sang de gorille dans les veines d'une jeune femme, qui deviendra ainsi une créature parfaite. Dans ce but, Bela parcourt le Paris nocturne en quête de victimes, ce qui déplaira à l'étudiant Dupin puisque sa fiancée est au nombre des belles assaillies par le vilain docteur...

Comme d'habitude, Lugosi ne peut s'empêcher d'en faire des tonnes. Un jeu aussi outrancier - certains diront : expressionniste - agacerait sans doute venant d'un teen hollywoodien, mais dans le cas de Lugosi, il passe beaucoup mieux pour différentes raisons :

1) L'époque du film (1932). La transition entre le jeu " muet " et " parlé " était encore en cours, et beaucoup d'acteurs jouaient de cette manière (c'est le cas ici), ce qui rendait le décalage moins évident entre les différents comédiens

2) L'aspect " théâtre filmé " de plusieurs longs-métrages d'époque rend ce type d'interprétation moins inappropriée, car, comme on le sait, sur une scène de théâtre, il convient de grossir les gestes pour être mieux perçu et compris de la salle

3) La forte présence et l'aspect charismatique (mais bizarrement hilarant) de Lugosi lui valent beaucoup d'indulgence de notre part. L'acteur hongrois n'avait d'ailleurs aucun équivalent...

4) Lugosi surjoue pendant toute la durée du film, mais cette homogénéité dans son approche du rôle confère une certaine stabilité au personnage, contrairement, mettons, aux tueurs du film Scream qui sont gentillets pendant les 5/6 du film avant de se déchaîner à la toute fin.

À signaler à l'actif du film quelques plans d'une étonnante modernité, comme cette scène où la jeune héroïne est poussée en balançoire par son fiancé : la caméra la suit en plongée et en mouvement (comme si elle était fixée à un système du genre " puits et le pendule "). Si vous avez envie de vous la jouer classique, pourquoi pas ? Cependant, je recommanderais d'autres Lugosi avant celui, tels The Black Cat et The Raven (deux excellents films gothiques), voire Island of Lost Souls. Howard vernon

MUTANT aka FORBIDDEN WORLD - Alan Holsman, 1982, États Unis

Mike, meilleur tireur de la galaxie - accompagné de son fidèle robot féminin, reçoit un message de détresse et doit se rendre sur une planète sur laquelle une équipe de chercheurs développent une entité comestible afin de subvenir à la famine qui menace la galaxie.

Le truc comestible s'avère être vivant, et intelligent - tellement qu'il communique à l'aide d'un ordinateur. Mais en plus de tout ça, il est pas aimable, et à l'aide d'un enzyme présent dans sa salive, réduit les êtres humains en masse gélatineuse. Ces masses sont sa nourriture à lui.

Mike, le héros, propose dès le départ la solution radicale: il faut le butter.

Mais pour le scientifique en chef, il n'en est pas question, c'est son bébé.

Mike se tape les deux représentantes de la gente féminine.

Le doc en chef apprend son erreur en perdant la vie.

Le génie de service découvre la solution pour venir a bout du monstre: lui faire avaler les cellules cancéreuses qui lui rongent le foi.

Effet radical, le bestiau en vomira ses tripes.

Une bonne série B sortie tout droit des studios Corman. Peu de prétention, une inspiration qui lorgne du côté d'ALIEN, un brin de nudité, une pincée de gore, des décors corrects et des "one-liner" plutôt sympa, rendent ce film plaisant. Kerozene

MUTANT CHRONICLES - Simon Hunter avec Thomas Jane, Ron Perlman, Devon Aoki, Sean Pertwee, John Malkovich, 2008, États Unis, 111m

Au 23ème siècle, de grandes corporations contrôlent la Terre et sont en guerre. Il s'adonne qu'en bombardant l'ennemi, on met à jour une machine qui atterrit sur Terre il y a des centaines d'années auparavant et qui avait été cachée par une confrérie. La machine transforme les humains en mutants qui collectionnent d'autres humains pour transformer et augmenter leurs troupes. Alors que la population mondiale essaie de s'envoler vers d'autres planètes, une bande de téméraire partent en mission pour nous sauver des mutants.

Adaptation semble-t-il très libre d'un jeu, pour un film tourné sur fond vert avec décors et machines en images de synthèse. Un drôle de rétro-futur ou les machines volantes fonctionnent au charbon ! Le scénario n'est donc pas très original et surtout offre des personnages nihilistes peu intéressants, voire caricaturaux. Les mutants ont une tête de zombie avec une grande pince au lieu d'un bras et n'ont aucune personnalité. Comme dans d'autres films ou l'ordinateur permet n'importe quel plan, on choisit trop souvent la virtuosité au dépriment de la narration plus sobre et efficace. Malgré sa brochette d'acteurs fort connus, on ne se sent jamais bien concerné et on se retrouve encore devant du vite vu et vite oublié, malgré quelques belles images. Mario Giguère

MUTANT MAN - Suzanne DeLaurentis avec Sulva von Woltor, Yvonne Buchanan, 1995, États Unis, 77m

Un véhicule récréatif, quatre femmes et deux hommes vont se perdre dans la nature, c'est le cas de le dire, en plus de tomber en panne. Une femme leur offre l'hospitalité dans sa maison, mais voilà, ses trois frères et la marchande de fruits pourris ne sont pas aussi recevants que prévus.

J'imagine que c'est une parodie de slasher fauché, en tout cas, le titre et le visuel sont très trompeurs. On se retrouve avec des crétins qui agissent illogiquement, font référence au cinéma d'horreur et se font avoir comme des imbéciles. Pire, l'homme mutant du titre est un grand homme avec une grosse dentition et une mauvaise perruque, ça sent l'arnaque. Il n'y a pas grand chose à retirer de ce film trop long malgré ses maigres 77 minutes. C'est le seul film que Suzanne DeLaurentis a écrit, produit et réalisé, mais elle continue de produire à ce jour. Mario Giguère

MUTANT SPECIES - David A. Prior avec Leo Rossi, Powers Boothe et Wilford Brimley, 1994, États Unis, 100m 

Une rocket s'écrase, contenant du matériel bien  toxique. Pour récupérer le tout, on envoi un commando de soldats bien bad ass. Pendant l'opération, le leader du groupe se voit infecté par la matière contenu dans la rockette, qui le transforme en gros monstre assoiffé de sang. On apprend que la rockette contenant le sérum pour un SUPER SOLDAT, ben coudonc, les militaires n'apprennent jamais rien.

Une formule simple, un film qui l'est tout autant, voilà ce qu'est MUTANT SPECIES, un autre actioner bis faisant écho aux centaines le suivant et le précédents. David Prior, réalisateur qui a oeuvré uniquement dans la série B d'action tourne un film qui n'a certainement pas grand chose à offrir, mais qui s'avère au moins pas chiant. Ce qu'on a surtout droit, c'est à quelques scènes de pistolets, mais surtout pour notre plaisir, une créature aussi hideuse que palotte, au look complètement grotesque. Le chef d'escouade infecté en question, trouve le moyen de répéter à ses soldats au moins trois fois de ne pas toucher la roquette, pour que la première chose qu'il fasse sur les lieux, c'est toucher la roquette à mains nues et être infecté. Ensuite, scène d'anthologie qui m'a fait mourir de rire, le climax où le héros raisonne la bête, qui montre qu'elle a compris EN FAISANT UN SALUT MILITAIRE AU HÉROS POUR ENSUITE SE FAIRE EXPLOSER! Eh ben voilà, la violence n'était pas utile, un grand pacifiste ce David A. Prior. La réalisation est simple et ne semble tenter de faire quelque chose que quand ça bouge un peu, avec quelques effets spéciaux par si par là. Sympathique, mais oubliable. Abba

MUTATIONS - Brad Sykes avec John-Damon Charles, Katie Featherston, Erin Holt, 2006, États Unis, 78m

Le détective Gornick enfreint quelques lois pour démasquer un terrible tueur en série, surnommé "K". Dans l'affrontement, K meurt, mais aussi le co-équipier du policier, qui va prendre sa retraite prématurée par la suite. Cinq ans plus tard, un laboratoire de recherche va essayer la trioxine, censée redonner vie aux tissus morts, sur un corps congelé depuis cinq ans. On l'aura deviné, K revit et commence un nouveau carnage. Sur ses traces un nouveau détective, Taylor, qui fera appel à Gornick. Pendant ce temps, la copine de Taylor, qui s'occupe d'une bande de délinquantes qui doivent nettoyer un vieux bâtiment, ne se doute pas qu'ils sont dans l'ancien repaire de K. Ca va barder.

Sykes a eu l'occasion de travailler avec un champion de Kickboxing, Brian Schwartz, mais qui n'est disponible qu'une fin de semaine. Il bâti donc un scénario autour de la vedette d'arts martiaux, le faisant apparaître au début, au milieu et à la toute fin pour des scènes d'action où il affronte le tueur, joué par son maître de Kickboxing. Sykes prétend que le mélange de kickboxing, d'horreur et de science fiction est plutôt rare, mais le mélange rappelle bien des petits films, notamment des films italiens. J'ai beaucoup pensé à Antonio Margheriti et son GOLEM. Sykes n'est pas ignorant du cinéma italien, puisqu'il demande à son directeur photo de s'inspirer du BLOODY BIRD de Soavi, puisque son film se situe en partie dans un théâtre abandonné. Par ailleurs il semble continuer à viser le grand public, le PG 13 américain, aucune nudité, malgré des "catfights" entre jeunes dames, du gore pas trop effrayant et de l'action qui ne fait pas trop mal. Brian Schwartz n'a pas la présence d'un Seagall ou d'un Norris. Par ailleurs la "mutation" du titre est celle du tueur, qui se voit pousser des espèces de champignons bleus sur la face, à la MUSHROOM PEOPLE, le film japonais. Dommage de le voir s'éloigner des ses succès passés, plus gores et sexy. Mario Giguère

The MUTILATION MAN - Andrew Copp, 1998, États Unis

Dans un monde en proie à la déchéance de l'humanité, un homme meurtri en son plus fort intérieur erre de terrains vagues en terrains vagues, offrant à qui veut bien le voir des séances de masochisme extrême: l'homme se lacère les membres et le torse, s'arrache des morceaux de chair, se flagelle en grimaçant, etc... C'est que le pauvre Mutilation Man n'a pas eu une enfance heureuse: son papa qui picolait à mort a massacré sa pauvre maman avant de se baigner dans ses tripes et en plus avait la gueule de Jim Van Bebber. Vraiment pas cool. Du coup il expie sa douleur intrinsèque en l'exposant aux yeux d'une Terre malade, arpentée par des nudistes anthropophages et des fans de métal psychotiques. Heureusement pour lui, un clone de la vierge Marie surgit de nul part, et après qu'il ait arraché la gorge d'un fou furieux à pleines dents dans le but de protéger une femme enceinte, dans sa blancheur divine elle lui prend la main, et le guide tel un Christ ressuscité vers un hypothétique monde meilleur...

S'il y a bien un style de film dont j'ignorai totalement l'existence, c'est le film gore expérimentalo-trash de propagande chrétienne ! Andrew Copp se complaît en effet dans le vomitif et aligne des scènes franchement dégueulasses dans lesquelles tripailles et hurlements ne cessent de se succéder sur de la musique tonitruante. Des scènes qui détonnent brutalement avec quelques plans dans lesquels le Mutilation Man s'imagine flirter avec une fille sur une musique qui ressemble drôlement à du Bryan Adams avant de revenir à la double pédale et aux voix gutturales... Niveau réalisation, Copp verse dans l'expérimentation prise de tête. Le format de l'image passe du 16mm au 8mm avec des inserts vidéo disséminés ici et là sans trop de raison. Le montage et le traitement de l'image appuient le côté arty-branchouille incohérent, avec l'utilisation de flous, de parasites visuels et de stock-shots pas rigolos de violence réelle connus de tous et illustrant pour la plupart la guerre du Viêt-Nam, comme pour justifier les excès sanguinolents de la chose. Mais le plus dur à digérer reste le message final, véritable confession de bigot de première, grosse gueulante révoltée d'un adolescent refoulé qui hurle à l'injustice et prie via l'automutilation pour un monde sans guerre et sans violence, mais surtout un monde baigné par la bonté du tout puissant. Étrange. Kerozene

The MUTILATOR aka Fall Break - Buddy Cooper, 1984, États Unis, 86m 

Une maman pure 80's termine la préparation d'un gâteau pour la fête de son mari. Dans la chambre d'à côté, un gosse imbécile décide, en guise de surprise, de nettoyer les fusils de chasse de son père...  POW ! Un coup de 12 dans le dos de maman (ralenti à l'appui). Papa arrive...  bon anniversaire. SLAP ! Le gosse en mange une. On se retrouve plusieurs années après l'incident lorsque ce même gosse est maintenant en vacances de graduation avec ses potes (quelques dames aussi) et se cherche quelque chose à foutre. Le paternel devenu un soulon de premier ordre lâche un coup de fil pour dire à fiston d'aller fermer le chalet situé tout près de la plage. Alors fiston et les copains s'en vont là pour faire la fête, mais le paternel psychotique n'est pas trop loin et son goût de la chasse lui reprend tout à coup......

Ouch ! Film typique des années 80, mais disons que la qualité n'y est pas (grande surprise !). J'avais des souvenirs mitigés de la chose et le négatif a définitivement pris le dessus sur cette effroyable chose lors d'un nouveau visionnement. Dialogues insipides, personnages exécrables, longueurs interminables, seuls les meurtres amènent un peu le sourire et divertissent avec le gros gore sanglant qui les accompagne. D'autant plus que ce film a le doublage français le plus horrible (ou le plus rigolo) que j'ai jamais entendu ! Tous les personnages s'expriment avec des voix nasillardes abrutissantes qui s'avèrent hilarantes au départ, mais se transforment peu à peu en torture plus le film avance. On se retrouve là avec un slasher cheap de l'époque avec beaucoup d'ennui entre les scènes sanglantes et au final, notre temps s'est évaporé à tout jamais et avec un peu de chance le souvenir de ce film va suivre. Bad Feeble

MUTINY IN OUTER SPACE - Hugo Grimald avec William Leslie,Dolores Faith, Pamela Curran, Richard Garland, 1965, États Unis, 81m

De retour de la Lune avec des échantillons d'une découverte importante faite dans le sous-sol lunaire, une fusée s'arrête sur la station en orbite autour de la Terre. Si un couple reformé a hâte de consommer son amour de retour à la maison, tout se complique lorsqu'une infection cloue un astronaute à l'infirmerie. Le virus transforme l'homme en masse végétale et il meurt. Panique sur la station, d'autant plus qu'il se confirme que le chef de l'endroit est atteint du mal de l'espace, alias The Rapture of Space, ou comme disaient Ren et Stimpy: SPACE... MADNESS !!! Ce qui justifie la mutinerie du titre, vu que pratiquement toute la station est rapidement infectée !! Grosse malheur !

Le coffret VOYAGES VERS LA LUNE d'Artus Films nous réserve une belle surprise avec ce film rarement vu. Tourné en 65, les femmes y sont plus libérées que dans les productions classiques des années 50, ce qui est bienvenue. La blonde aux communications, amoureuse du capitaine qui l'ignore, on se doute que ses hormones sont dérangées aussi, est pleine de résilience et pince sans rire jusqu'è la fin. La brune, donc la scientifique à lunette, n'hésite pas à prendre quelques heures pour se préparer à recevoir son copain, devenant une vamp frustrée par les circonstances qui l'empêche constamment d'exercer son droit fondamental è un baiser vigoureux de retrouvailles. J'ai bien cru qu'il y avait une énorme bourde scénaristique vers la fin, mais le scénario n'est pas aussi fou que le capitaine. Livré à un bon rythme avec des effets spéciaux corrects pour l'époque, en glorieux noir et blanc, j'ai vraiment apprécié ce petit budget aux acteurs alertes et au scénario bien ficelé. J'aurais bien aimé voir l'homme fungus marcher, mais ce serait devenu un cliché sur pattes dont on se passe facilement. Un film à découvrir ! Mario Giguère

MY BLOODY VALENTINE 3D aka Meurtres à la St-Valentin 3D- Patrick Lussier avec Jensen Ackles, Jaime King, 2009, États Unis, 101m

J'ai eu la malchance d'assister à l'une des projections "en deux-dimensions" de MY BLOODY VALENTINE 3D ! L'un des éléments que j'ai d'ailleurs tout de suite remarqué, c'est d'ailleurs que le film est clairement tourné dans l'optique 3D (on passe son temps à nous balancer des coups de pioche ou autres objets en pleine gueule)... Vous avez sans doute eu l'occasion, à une ou deux reprises, de voir "à plat" un film prévu pour une projection "en relief". L'expérience n'est pas forcément des plus heureuses. Conséquemment, mon verdict est quelque peu biaisé.

En fait, il y a peu de choses à dire sur ce produit de consommation courante dont l'attrait majeur était sûrement le 3D. L'idée de base est relativement fidèle au film de 1981 : le mineur fou Harry Warden est toujours au coeur de ce récit qui s'attarde à décrire les meurtres que subit une petite ville minière hantée par l'homme à la pioche. Le scénario et son enquête policière ne sont que des prétextes à engraisser une intrigue orbitant autour d'une série de meurtres violents.

Même si le film s'inscrit dans la lignée des slashers, il rappelle plus certains films américains des années 90 où l'on se plaisait à métisser le genre avec le whodunit. Le résultat, sans être ennuyeux, n'est pas forcément transcendant.

Quelques bons points: la présence du vétéran Tom Atkins dans un rôle de premier plan ; des moments de suspense efficaces ici et là ; la mine, décor singulier aux possibilités intéressantes ; une réalisation routinière mais correcte.

Des points faibles : effets par ordinateur absolument pas convaincants, des longueurs, des dialogues parfois risibles, un film impersonnel et sans réel investissement artistique destiné à une obsolescence rapide, un scénario sans surprises, un manque d'atmosphère...

C'est un film qu'on peut voir à la rigueur en DVD mais qui sera loin de passer à l'histoire. Oncle Vernon

MY MOM IS A WEREWOLF aka Maman est un loup-garou - Michael Fischa, 1990, États Unis 

Leslie Shaber (Susan Blakely) est mère de famille sans histoire. Sa fille, une ado typique préfère passer son temps hors de la maison et son mari la néglige quelque peu, préférant passer ses soirées avec sa bière et son football... Arrive ce qui arrive bien souvent, elle va se promener et se laisse séduire par un bonhomme bizarre qui l'emmène chez lui pour lui faire son affaire. Mais avant de passer à l'acte, voilà que le Monsieur décide de lui mordre l'orteil à belle dents ce qui a pour conséquence de faire fuir Madame...

Comble de la malchance, notre bonhomme (interprété par John Saxon) est en réalité un loup-garou, Leslie commence peu à peu à se transformer. Ses dents et son système pileux pousse à une grande vitesse, elle a beau s'épiler rien n'y fait. Végétarienne, elle commence pourtant à avoir de folles envies de viandes. Et notre loup-garou mâle la veut comme louve pour avoir des petits et entends bien venir la chercher.

Jennifer, la fille de Leslie, aidé par sa meilleure amie (grande fan des films de monstres) et d'une diseuse de bonne aventure, est bien décidée à sauver sa mère en tuant le loup-garou, tout çà sous les yeux du père qui ne comprends rien.

Petite comédie avec une touche de surnaturel, un peu dans le genre Teen Wolf 1 et 2. Mais ici c'est une mère de famille qui est visée et donne lieu à d'autres styles de scènes que des tournois de basket et des transformations pour épater la galerie. Ici les transformations au lieu notamment chez la coiffeuse par exemple.

Niveau maquillage on est loin de Hurlements ou du Loup-Garou de Londres. Ils sont bien réussis au début des transformations mais quand on voit la version finale du mâle et de la femelle, c'est plus drôle qu'effrayant, un simple masque sur la figure. Quelques bonnes scènes néanmoins comme celle du dentiste fou qui tente de limer les canines de la pauvre Leslie.

Décidément les canines vont bien à John Saxon qui avait déjà interprété un type se prenant pour un vampire dans la seconde saison de Starsky et Hutch, un très bon épisode et un très bon personnage pour cet acteur. Dragonvolfied

MY NAME IS BRUCE - Bruce Campbell, 2007, États Unis

Bruce Campbell incarne Bruce Campbell dans cette gentille comédie horrifique où le héros des "Evil Dead" prend un malin plaisir à s'autoparodier. Ici, Bruce est un acteur sur le retour, condamné à ne tourner que des DTV tout pourris (on le voit sur le plateau d'un improbable "Cavealien 2" dont le potentiel craignos fait presque regretter que cette saga n'existe pas). Déprimé de voir que sa popularité est en chute libre, Bruce se saoule avec son chien dans une caravane miteuse, se prend la tête avec une ex-femme qui couche avec son agent (Ted Raimi) et se lamente sur son sort, jusqu'au jour où un jeune gars, qui n'est autre que le plus grand fan de Bruce Campbell de tous les temps, le kidnappe afin que son héros prête main forte à son petit village qui subit les assauts d'une entité démoniaque d'origine chinoise qui décapite les villageois les uns après les autres...

Voila donc le point de départ d'un festival Bruce Campbell qui tient nettement plus la route que son précédent film "Man with the Screaming Brain", et qui aurait pu devenir détestable si l'acteur se prenait un peu trop au sérieux. Heureusement, le bonhomme est sympathique et joue le jeu de la dérision jusqu'au bout. Problème: il ne s'adresse pas directement aux fans de "Evil Dead", mais à un public beaucoup plus jeune. Beaucoup beaucoup plus jeune! Ici le gore est discret et burlesque, le ton général est très léger et l'histoire très morale - voire très hollywoodienne. Limite puante. Celui qui fut tout de même une icône du cinéma gore ne se serait-il pas trompé de cible? Ca m'en a tout l'air. Alors forcément, ça déçoit un peu, on s'attendait à un peu plus de tripaille et d'audace, mais on fait avec ce qu'on a et ce qu'on a se laisse regardé malgré tout, principalement grâce aux nombreux clins d'oeil à la trilogie "Evil Dead" (une bonne partie du casting des trois films se cache parmi les figurants ou apparaît dans des rôles de second plan, petite vanne amicale à Sam Raimi) ainsi qu'à "Moontrap". C’est toujours ça de pris. Kerozene

MYSTERY OF THE WAX MUSEUM aka Masques de Cire - Michael Curtiz avec Lionel Atwill, Fay Wray, Glenda Farrell, Frank Mc Hugh, 1933, États Unis, 77m

Londres, 1921, le sculpteur Ivan igor est très fier de ses sculptures de cire mais ses choix de personnages sont moins macabres que le veut le goût du jour et son promoteur veut mettre le feu è son musée pour toucher l'assurance. Ce qui est dit est fait, au grand malheur de Igor qui se bat pour sauvegarder sa belle Marie Antoinette en vain. New York 1933, un Igor en chaise roulante s'apprête à ouvrir sa nouvelle exposition, réalisée par des collaborateurs, ses mains ayant été brûlées sévèrement. La journaliste Florence Dempsey enquête sur le suicide d'une célèbre modale et croit la reconnaître dans une figurine de cire lorsqu'elle en fait la visite avec son amie, Charlotte, qui sort avec un jeune assistant d'Igor.

Je me rappelle avoir vu ce film lorsque j'avais probablement 6 ou 7 ans et que j'avais dû me réfugier sur la galerie, ne pouvant tolérer que le méchant s'apprête è tremper dans la cire bouillante la jolie dame ! Quelle belle surprise que ce film encore bien rythmé et filmé dans un procédé technicolor deux couleurs qui est parfois superbe. La galerie d'acteurs est remarquable, avec un Lionel Atwill d'une froideur terrible mais dont on peut avoir pitié connaissant sa vie tragique. L'horreur y est plus feutrée, époque oblige, mais les vilains ont des gueules détestables. Glenda Farrell est adorable en journaliste opportuniste, qui boit durant la prohibition, qui parle à une vitesse carabinée et qui est farouchement indépendante. Plus sobre, sans jeu de mot, est le jeu de Fay Wray, brunette presque timide qui est toujours aussi belle et qui crie toujours avec une conviction frappante. Le procédé technicolor donne de belles images surréalistes, un duotone magnifiquement utilisé par le directeur Michael Curtiz, qui réalisera plus tard le légendaire Casablanca. Chapeau aussi au responsable des décors, le laboratoire d'Igor est digne des meilleurs de la Universal. Comme les premiers Frankenstein et Dracula, la musique est absente sauf lors des génériques du début et de fin. Un magnifique film qui mérite d'être revu ou découvert. Mario Giguère

1 A Am B Blo Bod C Co D Des E F G Go H Hi I In J K L M Me Moo N O P Pl Q R Ret S Se Sk Sp T Th Tr U V W X Y Z

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MASTERS OF SCIENCE FICTION

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