1 A Am B Blo Bod C Co D Des E F G Go H Hi I In J K L M Me Moo N O P Pl Q R Ret S Se Sk Sp T Th Tr U V W X Y Z


The PLAGUE aka Clive Barker's The Plague - Hal Masonberg avec James Van Der Beek, Ivana Milicevic, 2006, États Unis, 88m

À cinq heures ce matin, des rapports de partout sur la planète nous apprennent que tous les enfants de moins de neuf ans sont tombés dans un état catatonique.

Dix ans plus tard, on contrôle les naissances, car tous les nouveau-nés souffrent du mal mystérieux. Au moment ou l'on craint l'extinction de la race humaine, les enfants se réveillent tous. Ils ont une rage contre tous les adultes, ne parlent pas et tuent sans concession. Quelques rescapés essaient de comprendre et survivre. Curieusement, les enfants semblent absorber les connaissances de leurs victimes, et ces connaissances sont transmises à tous les ex-catatoniques.

Clive Barker n'est impliqué que dans la production, on est loin de ses scénarios plus imaginatifs et dérangeants. On croit en premier lieu avoir affaire à des zombies, mais tel ne sera pas le cas. On ne comprendra jamais ce qui a déclenché la maladie et on chemine vers une résolution aux accents bibliques qui détonnent. Les adultes ont, bien entendu, des réactions illogiques qui causent leur mort prématurée !

Deuxième film du réalisateur, le premier datant de 1994. Une réalisation correcte, sans vraiment d'éclat, mais suffisamment intéressante pour ne pas perdre l'intérêt. Ivana Milicevic s'en tire bien, elle est notamment apparue dans CASINO ROYALE. Mario Giguère

PLAGUERS - Brad Sykes avec Steve Railsback, Alexis Zibolis, Noelle Perris, Jared Cohn, Paige Lapierre, 2008, États Unis, 86m

En l'an 2441, le Pandora, un vaisseau cargo, reviens vers la Terre avec à bord une source d'énergie trouvée sur la planète Thanatos. Ils reçoivent un signal de détresse d'un autre vaisseau qui semble d'abord abandonné, mais on ramènera quatre femmes qui semble traumatisées et sans voix. Elles vont s'avérer être des pirates de l'espace et s'emparent facilement du Pandora. Mais lors d'une querelle, un liquide asperge une des dames, qui se transformera progressivement en démone tueuse. L'infection se répand rapidement par morsures.

On reconnait trop rapidement un début de synopsis calqué sur Alien de Ridley Scott, sans vedettes connues et sans budget conséquent. On devine rapidement qui est l'androïde, évidemment. Les dames pirates de l'espace sont habillées comme des hôtesse d'avion et sont plus énervantes que vraiment dangereuses. Les décors semblent avoir été construits rapidement avec quelques panneaux de bois sur lesquels on colle quelques bidules. On nous balancera en final un monstre de caoutchouc sorti tout droit d'une série B des années 60. Bref, tout cela, sans être a jeter aux oubliettes, ne vole pas très haut. Brad Sykes, réalisateur et scénariste, est connu pour ses films indépendants à petit budget tel Camp Blood 1 et 2, Death Factory ou Witchcraft 12. Mario Giguère

PLANET DUNE - Glenn Campbell & Tammy Klein avec Sean Young, Emily Killian, Anna Telfer, Cherish Michael, 2021, États Unis, 86m

Dans un futur lointain, sur une station spatiale. Astrid (Emily Killian) va se mettre à dos ses supérieurs lorsqu'elle sauve un cosmonaute russe, contre l'avis de sa commandante, Chase (Sean Young), qui doit donc la punir. Elle va rejoindre un équipage hétéroclite et part en mission pour aider un vaisseau d'exploration sur la planète Dune. Surprise, ils sont menacés par des vers géants.

La compagnie Asylum et le réalisateur fauché Marc Polonia n'allaient pas laisser Denis Villeneuve sortir sa première adaptation de Dune sans tenter, chacun de leur côté, de réaliser un film dérivé du blockbuster. Avec les moyens du bord. Ici, on se contente d'une planète de sable et de grottes et de gros vers en image digitale, bien entendu. Si les stations spatiales et les vaisseaux digitaux sont corrects, les créatures laissent à désirer. Le travail sur fond vert nous amène des scènes ou on doit sauter par dessus une crevace qu'on ne verra jamais, entre autres. On pousse l'affront jusqu'à chevaucher un ver, comme dans le Dune de David Lynch et pendant une minute, le compositeur de la musique évoque le thème de Brian Eno. Oh, on a aussi emprunté Sean Young, la belle Chani du Dune de 1984. On lui pardonne et on oubliera vite ce petit film qui peut distraire un moment, mais qui ne marquera pas l'histoire, loin s'en faut. Mario Giguère

La PLANÈTE DES SINGES aka Planet of the Apes - Tim Burton, 2001, États Unis

Dans le futur, un militaire qui part en capsule spatiale pour récupérer un singe dans une tempête électromagnétique atterrit sur une planète de singes.

Burton a réussit a actualiser presque tous les films de la série originale. Comme d'habitude chez Burton, le film est visuellement original et j'en aurai pour plusieurs écoutes à l'apprécier tant l'ensemble est riche en images superbes. On a droit à plein d'espèces différentes de singes et primates. On peut d'ores et déjà compter sur un autre oscar pour Rick Baker. Du travail impeccable. Le mélange d'action, d'effets spéciaux, de parallèles avec la manière dont on traître les animaux, tout est bien dosé. J' ai bien vu venir quelques surprises du scénario, mais c'est bien amené. Bravo ! Mario Giguère

PLANET OF DINOSAURS aka La Planète des Dinosaures - James K.Shea avec James Whitworth, Pamela Bottaro, Harvey Shain, Max Thayer, 1978, États Unis, 79m

Leur vaisseau spatial d'exploration sur le point d'exploser, l'équipage prend la navette d'urgence et atterrit sur la plus proche planète, plein de dinosaures ! La tension monte entre ceux qui se préparent à passer leur vie sur la planète et ceux qui croient que les secours vont nécessairement se pointer.

On ne fera pas semblant de rien, ce petit budget tourné suite au succès de STAR WARS et KING KONG ne propose rien de bien stimulant au niveau du scénario ou de ses acteurs amateurs. Non, il s'agit essentiellement d'un film intéressant pour ses dinosaures, dans la lignée du travail de Ray Harryhausen. On retrouve donc au générique Doug Beswick, un spécialiste en début de carrière qui avait déjà à son actif FLESH GORDON et qu'on retrouvera sur THE EMPIRE STRIKES BACK, ALIENS, EVIL DEAD 2 ou BEETLEJUICE et qui s'est depuis reconverti dans l'animation digitale pour la télévision et le cinéma. On note aussi Stephen Czerkas, artiste sculpteur. qui a depuis écrit sur les dinosaures (My Life with Dinosaurs) et dirige un musée dans l'Utah.

Les séquences manquantes du doublage français, offertes avec sous-titres, témoignent du bon goût des distributeurs de l'époque puisqu'il ne s'agit que de longs dialogues sur les divergences d'opinion qui augmentent entre le capitaine officiel de la troupe et le colosse qui ressemble au Capitaine Haddock avec sa barbe bien fournie et bien taillée ! L'entretien avec Christophe Lemaire, qu'il livre à l'horizontale, d'une durée de 23 minutes, fait la belle part au texte qu'il a écrit à la sortie du film. On apprécie d'y voir son Godzilla en compagnon fidèle ! Bref, un film à voir pour tout amateur de dinosaures dont je fais partie, ou les amateurs de ringardises qui apprécieront ce film qui semble sorti d'une époque beaucoup plus éloignée ! Mario Giguère

PLANET OUTLAWS - Ford Beebe/Saul A. Goodkind, 1953, États Unis 

On est en présence du remontage d'un serial en 12 épisodes: Buck Rogers, datant de 1939. Buck Rogers (Buster Crabbe) et son jeune compagnon sont congelés pendant 500 ans, se réveillant dans une terre sous l'emprise d'un dictateur. Ni une ni deux, Buck prend en main la révolution, en partant demander de l'aide aux hommes de Saturne ! La diplomatie étant compliquée, Buck s'échappe pour retourner sur la terre ou il vivra bien des péripéties.

Comme on s'en doute, le rythme est très rapide, surtout au début, mais finalement l'intrigue est tellement simple qu'on s'endort presque. Il faut dire que tout l'aspect visuel est moins intéressant qu'un Flash Gordon, des vaisseaux tout en angles à l'absence de créatures ou monstres. Le vilain ne peut non plus se mesurer au perfide Ming, il a plutôt l'air d'un mafioso chanceux d'avoir à sa disposition des "casques" qui rendent dociles ses adversaires. À voir à vos risques et périls ! Mario Giguère

PLUTONIUM BABY aka Bébé Plutonium- Ray Hirschman, 1987, États Unis

Un gamin qui a un truc qui gonfle et se dégonfle sur le cou vit avec son grand-père dans un bois. Sa mère, la fille du grand-père donc, travaillait dans une centrale nucléaire et fut enterrée vivante, enfermée dans un bidon de déchets radioactifs. Des méchants sans scrupules tentent d'étouffer l'affaire depuis une décade, mais le papy les emmerde, alors ils le buttent. Le môme est sauvé grâce à des ados cons qui campent par-là, la mère qui a muté se venge et enferme un gars dans un bidon radioactif. Le gosse part vivre à NYC.

10 ans plus tard, le vilain est libéré du bidon de déchets radioactifs par deux peigne-culs qui veulent mettre leur bière au frais et se tape totalement du Warning Sign. Le vilain sort, il n'est pas beau, mais son costard blanc est impeccable. Il part pour NYC pour retrouver le jeune devenu grand qui commence à avoir de drôles de démangeaisons...

Tout ça pour dire que le film ne chie pas loin. C'est du gros Z ringard. Heureusement on a droit à quelques dialogues bien crétins, à un écureuil mutant. Et cette scène de la bière au frais qui fallait quand même oser. Chouette titre tout de même. Kerozene

POLAR - Jonas Akerlund avec Mads Mikkelsen, Vanessa Hudgens et Katheryn Winnick, 2019, États Unis, 118m

Un assassin à la retraite devient la cible d'une bande d'assassins après que son ancien employeur décide de l'éliminer pour récupérer l'argent de son fonds de pension.

C'est fou qu'en regardant le film je me suis dit constamment, ''On dirait l'adaptation d'un BD '' tant par le portrait de la violence, les couleurs vives et l'atmosphère générale du film. Je trouve d'ailleurs un peu dommage d'être aussi facilement capable de deviner une telle chose, mais au final, c'est ce qui m'a marqué le plus de ce POLAR, film franchement vide malgré tout son sang, son cul et sa galerie de personnages. Le scénario va dans une ligne droite droite droite et n'en sortira jamais, malgré une fin dite '' surprise'' dont on se doutait pas mal tous. Certaines performances sont gênantes, que ce soit le vilain, Katheryn Winnick qui ne semble servir à rien où Vanessa Hudgens, qui a un rôle intéressant, mais qui aurait pu tenir si donné à une actrice avec un peu plus de talent. Au final, la violence qui apparaît comme satisfaisante au départ est tellement surexposé dans le film qu'elle ne fait plus aucun effet et ça résume bien l'effet général que le film a fait sur moi, aucun. Je pense que ce film aurait pu être bon, si beaucoup d'éléments avaient été mieux travaillés et qu'on avait coupé dans le gras pour prendre un peu le temps de développer des choses, au lieu d'un film supposément cool. J'ai découvert sans surprise que le réalisateur faisait dans le vidéoclip, j'ai eu l'impression d'en voir un de presque deux heures.  Si j'avais 13 ans, j'aurais probablement adoré. Abba

The POM POM GIRLS - Joseph Ruben avec Robert Carradine, Jennifer Ashley, 1976, États Unis, 89m

Deux joueurs de football s'amourachent de deux meneuses de claques. La rivalité avec le collège le plus proche étant de plus en plus forte, on assiste aussi à une escalade de mauvais coups d'un high school à l'autre.

Autour d'un scénario mince on enfile une série de coups pendables et de moments de détente. On vole temporairement un camion de pompiers pour arroser les adversaires qui ont crevé nos pneus, on active la nuit les voitures tamponneuses pour s'amuser quelques instant avant que le gardien n'arrive et autres folies de jeunesse. Très léger, sauf pour un final qui s'annonce tragique à la James Dean. Robert Carradine, le plus jeune des frères Carradine, aura son heure de gloire avec la série LA REVANCHE DES TRONCHES. Il est pas mal plus intéressant ici. Sinon aucune des pom pom girls n'aurait attiré l'oeil de Russ Meyer, si vous voyez ce que je veux dire ! Mario Giguère

POP SKULL - Adam Wingard avec Lane Hughes, Brandon Carroll, Maggie Henry, 2007, États Unis, 88m 

J'avoue d'emblée que je ne suis pas le public idéal pour ce genre de films. En commençant par l'avertissement que certaines scènes peuvent provoquer des crises d'épilepsie. Par erreur dans un épisode de Pokemon, je peux comprendre, par la volonté de reproduire l'état mental sous influence pharmacologique, je ne comprends pas vraiment. Ah oui, l'histoire: un jeune homme dévasté par la rupture de sa relation avec sa première blonde se tape une dépression qu'il accompagne de prises de pilules diverses en quantité à rendre zombie. Son seul ami essaie de l'aider en vain et pour couronner le tout, il semble voir ou sentir la présence ou les fantômes des meurtriers qui ont jadis habité la maison ou il réside. Obsédé par son ex, tourmenté par la victime des meurtriers, son esprit a bien de la difficulté à tenir le coup. Moi aussi.

En fait c'est très déprimant et morose, les parties paranormales ressemblant plus a des délires engendrés par sa consommation excessive de médicaments. Comme de raison, la copine de son ami veut le consoler en s'offrant à lui alors qu'elle est en état d'ébriété et ça tourne mal. En fait, le personnage s'enfonce dans la déprime et le spectateur le suit, déprimé par le film. On imagine que ca ne finira pas par le mariage, mais de là à justifier sa violence par, j'imagine, l'influence des présences négatives dans sa maison, c'est presque justifier n'importe quel acte criminel par "les voix dans ma tête".

Le réalisateur a continué dans la veine et il reste à voir s'il a trouvé des manières plus intéressantes de conter ses histoires intimes qui mélangent horreur, paranormal et problèmes de consommation. Mario Giguère

Le PORTRAIT DE DORIAN GRAY aka THE PICTURE OF DORIAN GRAY - Joseph Lewin, 1945, États Unis

Nous sommes en Angleterre, au XIXème siècle. Sir Henry (George Sanders), dilettante philosophe, rencontre Dorian Gray, jeune aristocrate au visage angélique qui devient obsédé à l'idée de perdre sa jeunesse suite à des propos amers tenus par Sir Henry. Etant en train de se faire faire un portrait par l'artiste Basil Hallwarth, il émet le souhait de voir ce portrait vieillir à sa place. Le comportement de Dorian, influencé par Sir Henry et ses propos par moment sulfureux, passe de celui d'être doux et attentionné à celui d'homme égoïste et sombre. Ainsi, alors qu'il tombe amoureux de la jeune artiste Sibyl, il parvient à la rendre triste au point de la pousser au suicide. C'est après ce terrible événement que Dorian remarque un fait surprenant: son portrait se met à changer d'expression. Le temps passe, et Dorian reste toujours aussi jeune et séduisant, alors que ses proches prennent de l'age et commencent à se méfier de cet homme à l'aura maléfique. Pendant ce temps, le portrait s'est peu à peu modifié pour devenir l'image de l'âme torturée de Dorian...

Classique intemporel adapté d'une nouvelle d'Oscar Wilde, LE PORTRAIT DE DORIAN GRAY mérite sa réputation. Tourné en noir et blanc, à l'exception de quelques plans du fameux portrait montrés en couleur, le film a obtenu l'oscar de la meilleure photographie. Rien d'étonnant, les images du film sont effectivement somptueusement éclairées et servent à merveille le jeu des acteurs. Sanders y est particulièrement efficace dans son rôle de bourgeois grognon. Le fantastique est présent de manière discrète mais néanmoins constante, Lewin parvient à faire se dégager quelque chose de réellement fascinant de ce portrait influencé par la statue d'une divinité égyptienne - un chat, présent à côté et sur le portrait lui-même. Ce chat semble être la source du pouvoir paranormal de ce portrait qui finira par devenir une représentation cauchemardesque et torturée de l'âme de Dorian, une image qui marque définitivement le spectateur.

La nouvelle de Wilde connu de nombreuses adaptations, pas moins de 6 entre 1910 et 1918, et dans les 70's on eu droit -entre autre - à une version érotique en 1970 avec DORIAN GRAY signé Massimo Dllamano, et même une version féminine en 1983 avec Belinda Bauer dans le rôle titre qui joue aux côtés d'Anthony Perkins dans THE SINS OF DORIAN GRAY. Le personnage de Dorian Gray est aussi récemment apparu dans l'adaptation de THE LEAGUE OF EXTRAORDINARY GENTLEMEN. Kerozene

The POSEIDON ADVENTURE aka L'aventure du Poséidon Ronald Neame avec Gene Hackman, Ernest Borgnine, Red Buttons, Carol Lynley, Roddy McDowall, Stella Stevens, Shelley Winters, Jack Albertson, Pamela Sue Martin, Eric Shea, Arthur O'Connell. Leslie Nielsen, 1972, États Unis, 117m

Un paquebot de plaisance appelé le Poséidon effectue un voyage sur la mer Méditerranée en direction de l'Italie et de la Grèce. Le représentant de la compagnie maritime propriétaire du navire ordonne au capitaine d'augmenter la vitesse du paquebot afin d'arriver plus rapidement à destination par souci d'économie, ce qui va à l'encontre des règles maritimes de sécurité les plus élémentaires. Le soir du réveillon du jour de l'an, presque tous les passagers fêtent dans la salle de réception mais un gigantesque raz-de-marée, provoqué par une secousse sismique près de la Grèce, retourne carrément le navire à l'envers; la trop grande vitesse de celui-ci ne lui ayant pas permis d'éviter la vague catastrophique. Un prêtre passager à bord du Poséidon, le révérend Scott, est convaincu que la seule façon de s'en sortir est de se rendre vers la poupe du navire à proximité des hélices car cette partie du bateau est probablement la seule immergée par où les secours peuvent rejoindre les rescapés. 9 autres personnes acceptent de suivre le prêtre dans son projet mais le trajet vers la poupe est laborieux et ne va pas sans conflits ni épreuves. Quelques-uns des 10 survivants parviennent finalement vers la poupe et sont sauvés par les secouristes, mais d'autres ont hélas perdu la vie au cours de l'aventure.

Puisqu'un remake de ce film catastrophe va bientôt sortir sur les écrans, j'ai pris la liberté de traiter de la version originale qui s'avère être le premier film du genre produit par Irwin Allen. Si le point de départ de l'intrigue semble s'inspirer quelque peu de la catastrophe du Titanic, l'incident qui y est décrit est tiré d'un roman s'inspirant de l'histoire du Queen Mary, un paquebot qui a failli être renversé par un raz-de-marée durant la Deuxième Guerre Mondiale. Les situations du récit sont généralement invraisemblables mais ils sont illustrés avec professionnalisme par le réalisateur britannique Ronald Neame. Le suspense engendre bien une certaine paranoïa claustrophobique chez le spectateur alors que les décors "à l'envers" impressionnent quelque peu, sauf que les personnages et les conflits qui les opposent relèvent d'une conception artificielle, ce qui empêche la tension d'atteindre vraiment son paroxysme. La mise en scène cherche à compenser cette lacune en symbolisant subtilement l'odyssée et la survie des personnages comme si ceux-ci étaient à bord d'une sorte d'Arche de Noé contemporaine où Dieu n'intervient pas (contrairement à ce que le personnage principal du prêtre croit, bien qu'il soit humainement moderne), ce qui ne surprend guère étant donné que le scénariste du film est le même que celui de Death Wish (Wendell Mayes) où se trouvait déjà un propos plutôt athée ou avant-gardiste sur la religion. Bref, ce long-métrage est un divertissement honorable qui possède un peu de lourdeur mais aussi quelques fragments personnels intéressants venant d'un réalisateur dont ce n'est évidemment pas la meilleure oeuvre. Les acteurs livrent de façon générale une bonne performance, bien qu'ils aient tendance à sur-jouer quelques fois. Mathieu Lemée

POSSESSED - Steven E. deSouza,  2000, États Unis, TV

Un gamin fan de comics et dont la tante s'amuse à le faire participer à des séances de ouija, devient posséder après la mort de celle-ci. Le père anti catho fera face à l'échec d'un révérend protestant qui fini dans une fâcheuse posture et acceptera l'intervention de Père Timothy Dalton, vétéran de la deuxième guerre (et hanté par celle-ci), et alcoolique a ses heures.

Le réalisateur du STREET FIGHTER avec Van Damme se rattrape comme il peut, et il faut dire qu'il ne peut pas beaucoup. Sous EXORCISTE de merde, POSSESSED c'est un peu "la guerre chez les curetons", surtout lorsqu'on voit un ralenti de trois curés de face, Dalton en tête, marchant d'un air décidé pour aller gicler de l'eau bénite sur le môme tête à claque. Un style très Michael Bay, sans Nicolas Cage et sans les explosions en arrière plan. LE gosse a vu Linda Blair à l'oeuvre et fait un peu la même chose: il vomit (mais moins bien), il jure (là il est assez doué), il pisse sur les curetons (ça c'est drôle mais il vise mal) et il lévite un peu. Risible tout de même, car le parallèle est inévitable et là, le film ne fait pas le poids. Le pire c'est que Dalton y croit dur comme fer et ne se lasse jamais de serrer le poing pour bien faire comprendre au démon qu'il va l'avoir dans l'cul. Le film montre aussi le vilain coté de l'église catho, plus intéressée par l'audimat et la politique. Ca reste une merde, tirée d'une histoire vraie parait-il. Encore une. Kerozene

POSSESSION - Joel Bergvall & Simon Sandquist avec Sarah Michelle Gellar, Lee Pace, Michael Landes, 2008, États Unis, 85m

Jess (Sarah Michelle Gellar) est mariée depuis un an avec Ryan, mais ils vivent avec le frère de Ryan, Roman, qui est sorti récemment de prison pour violence. Roman ne fait absolument rien pour attirer la confiance et il part sans avertir, ce qui pousse son frère, qui le protège malgré tout, à tenter de le rejoindre. Suite à un carambolage sur un pont couvert de brouillard, les deux frères sont dans le coma pendant des mois. Le méchant Roman en sort, sans trop de souvenirs, sauf qu'il prétend être le bon Ryan. Comment doit réagir Jess ? L'amour triomphera-t-il ? Y a-t-il arnaque ? Est-ce possible ? Est-ce un remake d'un film Sud Coréen ?

On devinera tout le reste du film, et la bonne réponse est oui, c'est le remake d'un film Sud Coréen, un dénommé Jungdok, sorti en 2002, qui semble plus intéressant. D'ailleurs cette histoire confuse me rappelait certains films thaïlandais ou la réincarnation joue un rôle inattendu pour le public occidental, même s'il s'agit d'autre chose ici. L'équipe américaine semble avoir eu bien de la difficulté à adapter le sujet et les trente trois minutes de scènes coupées en témoignent facilement. Le film ressemble plus à une histoire de romance qui se veut compliquée, mais au bout de dix minutes on devinera facilement ce qui va se passer durant tout le reste du film. On sent le déchirement continuel entre le drame surnaturel et le drame policier tiré par les cheveux. Sarah Michelle Gellar essaie tant bien que mal de porter le film sur ses épaules, sans succès. Elle m'a fait bien rire quand, dans le très court making of, elle débute en disant qu'on ne sait jamais ce qui va se passer dans cette histoire. Une très mauvaise blague. On s'ennuie de Buffy. Presque. Mario Giguère

The POSSESSION aka La Possession - Ole Bornedal avec Jeffrey Dean Morgan, Kyra Sedgwick, Madison Davenport, Natasha Calis, 2012, États Unis/Canada, 92m

Ça débute comme une histoire comme on en voit trop souvent avec un père séparé qui s'occupe de ses deux filles la fin de semaine, dans sa nouvelle maison. Ils arrêtent à une vente de débarras et la jeune Emily a le coup de foudre pour un petit coffre de bois que son père achète. Fin de l'histoire banale. Cette boîte est une "Dibbuk", un objet censé contenir un démon dans la religion juive. Emily va malheureusement réussir à l'ouvrir...

Les productions Ghost House Pictures ont perdues un peu de leur intérêt pour moi. Trop dérivé de films bien connus. En voici un qui remonte la cote d'affection pour la boîte de Sam Raimi. Si durant la première demi-heure l'histoire semble convenue et les acteurs impressionnent peu (j'essayais de me rappeler ou j'avais vu le père, il jouait également le papa des frères Winchester dans la télésérie Supernatural, et Kyra Sedgwick me semblait bien trop connue pour jouer dans un film censé être basé sur un sempiternel fait vécu), dès qu'on ouvre cette boîte, les bonnes choses s'accumulent, pour le cinéphile, pas la famille. Je connais peu ou pas les traditions juives et ne peut juger de ce qui se passe, mais on est dans une structure de scénario qui n'est pas sans rappeler constamment le modèle du genre: L'exorciste. D'ailleurs Ole Bornedal, connu pour son Night Watch, avoue qu'il s'en est inspiré. Si la référence est sentie, tout est dans la différence et là on est bien servit par la réalisation, une jeune actrice surprenante et des effets qui frappent. C'est de loin le meilleur film de possession que j'ai vu ces dernières années, les derniers jouant de facilité ou sombrant dans la mode du "found footage". À découvrir si ce n'est déjà fait. Pas de making of pour défaire la magie du film, mais un petit documentaire sur la vraie boîte, qui n'a pas eu le même effet que celle du film, je vous rassure, mais qui a une histoire bien intéressante. Mario Giguère

The POUGHKEEPSIE TAPES - John Eric Dowdle avec Stacy Chobsky, Ben Messmer, Samantha Robson, 2007, États Unis, 81m

Sous la forme du documentaire, le film retrace l'enquête pour trouver les responsables d'une série de meurtres scabreux commis dans et autour de la petite municipalité de Poughkeepsie. C'est en découvrant, suite à des indices laissés par le sadique, des centaines de bandes vidéos, que les policiers vont relier les meurtres, tous commis par un homme qui a changé de méthodes pour mener les enquêteurs sur différentes pistes. Au travers des témoignages des policiers municipaux, du FBI, des reportages des journalistes et des entrevues des proches des victimes, ce sont ces extraits de cassette VHS qui dressent le portrait macabre d'un tueur en série. 

Sortie initiale prévue en 2007, le film a été tabletté par la MGM pendant 7 ans, est devenu disponible à la vidéo sur demande en 2014 et est enfin sorti en DVD-BR en 2017, auréolé par le mystère du film jamais vu et les rumeurs du film caché parce que trop effrayant. Il est donc dans un premier temps décevant de visionner un pseudo documentaire peu crédible avec des scènes en vhs visiblement bidouillées pour avoir l'air plus réelles et dérangeantes, assez banales au compte fait. Puis, dans la deuxième moitié on se concentre sur une seule victime, Cheryl Dempsey, qui a réussit à survivre pendant des années en se pliant à toutes les demandes sordides du tueur qui se met à aimer les mise en scènes théâtrales. C'est seulement à partir de ce moment et grâce à l'actrice Stacy Chobsky et au sadisme et l'humiliation sur pellicule, que le film prend son envol et deviendra intéressant pour certains ou de mauvais goût pour plusieurs.

Dowdle aura, pendant les années ou son film est ignoré, débuté une carrière intéressante. Il tourne le remake de Rec, Quarantine, avec Chobsky, le thriller Devil sur une histoire de Shyamalan ou encore As Above, So Below. Mario Giguère

THE POWER aka LA GUERRE DES CERVEAUX - Byron Haskin avec George Hamilton, Suzanne Pleshette, Yvonne De Carlo, 1968, États Unis, 108m

Une équipe de chercheurs travaillant sur l'endurance physique des humains constatent qu'un être supérieurement intelligent se cache parmi eux, sans savoir qui est précisément cet individu. Ce mutant, qui possède de très fort pouvoirs psychiques, a de mauvaises intentions et va rapidement se mettre à éliminer ses propres collègues. Le professeur Jim Tanner, soupçonné par la police tentera désespérément de prouver son innocence en découvrant l'identité de cette menace pour l'humanité.

THE POWER, malgré son sujet intéressant déçoit quelque peu. Son faible budget, son look très "studio" et l'absence d'effets "spectaculaires" en font un petit film qui tente, souvent en vain, d'attiser notre curiosité sur l'intrigue qu'il développe. Le thème du mutant abordé ici, fait bien sûr penser aux SCANNERS de Cronenberg, mais le rôle prépondérant donné ici à l'enquête policière (d'un intérêt très relatif) et le rythme très lent que distille le métrage empêche de pousser plus loin la comparaison. George Hamilton en savant persécuté aura du mal à convaincre et le duel psychique final entre les deux hommes, le bon et le méchant mutant, décevra même les plus indulgents. Dommage. Marc Evil

P.O.W. THE ESCAPE aka Behind Enemy Lines aka Attack Force 'Nam aka Dans les Bras de l'Enfer - Gideon Amir avec David Carradine, Mako, Charles R. Floyd, Steve James, Phil Brock, Daniel Demorest, Tony Pierce, Steve Freedman, James Acheson, 1986, États Unis/Israël, 90m

Vers la fin de la guerre du Vietnam, un baroudeur, le colonel Cooper, se voit confié la mission d'aller rescaper des prisonniers de guerre américains encore détenus. Lui et son groupe tombent toutefois dans un guet-apens et sont faits prisonniers par une troupe du Viet-Cong. Le commandant du camp où ils ont été emmenés, Vinh, propose un surprenant marché à Cooper: il le fera évader si ce dernier l'emmènera aux États-Unis avec une fortune considérable. Méfiant, Cooper n'accepte pas la proposition d'emblée, mais finit par changer d'avis à la condition que tous les prisonniers américains soient libérés avec lui. Vinh accepte le marché à cause du court délai fixé par Hanoi pour envoyer Cooper subir son procès. Un plan est mis au point pour que les autres soldats américains soient cachés dans un camion-citerne alors que Vinh, surveillé par Cooper, dirigera un faux convoi pour franchir les barrages nord-vietnamiens. Les obstacles s'accumulent en cours en de route, gracieuseté entre autres d'un soldat rebelle, Sparks, dont l'attitude buté le pousse à vouloir s'enfuir par ses propres moyens.

Pour mettre en veilleuse son cerveau, quoi de mieux qu'un produit estampillé CANNON GROUP INC. qui vous brûlent quelques cellules!!! Le prétexte revanchard de l'échec américain au Vietnam qui avait déjà servi dans MISSING IN ACTION est à nouveau resucée par les auteurs dans un autre film guerrier rocambolesque et douteux à en rire. Fusillades, poursuites, et explosions à rabais se succèdent en toute gratuité au milieu d'un ensemble désordonné et bêtifiant à faire dilater la plus difficile des rates. Le récit ne s'appuie évidemment sur aucune base solide, ce qui n'étonnera personne, et la mise en scène appuyée n'est là que pour renforcer un patriotisme désuet malgré un ton plus léger involontairement absurde pour mieux faire passer la pilule. Tout ce magma ne veut la peine d'être vu que pour rigoler franchement entre amis autour de quelques caisses de bière et pour désengorger ensuite quelques sphincters bouchés, comme quoi les navets nanardesques sont d'utilité publique, surtout sur un plan médical. David Carradine joue les héros avec la mine renfrognée d'un homme performant bien en deçà de ses aptitudes, tout comme Mako dans le rôle du colonel vietnamien. Les autres acteurs et le compositeur de la trame musicale méritent tous par leur travail idiot d'aller pointer au chômage. Mathieu Lemée

PREACHERMAN - Albert T. Viola, 1971, États Unis

Un film correct comme il s'en faisait tant à l'époque: un faux preacher qui exploite les gens, pour de l'argent et baiser les belles filles par le même fait, le tout dans un ton léger et amusant. Il ne faudrait pas laisser de côté les accents de rednecks fort prononcés et la musique dans le ton pour accompagner. On dirait un H.G. Lewis sans le gore et sans la nudité. On s'y amuse, mais à la longue, on a bien hâte qu'il se termine. Reste tout de même un bon souvenir et la sosie d'Anulka (de VAMPYRES) aide beaucoup à continuer de regarder. Bad Feeble

PREDATORS aka Les Prédateurs - Nimrod Antal avec Adrein Brody, Topher Grace, Alice Braga, Walton Goggins, Oleg Taktarov, Laurence Fishburne, Danny Trejo et Louis Osawa Changchien, 2010, États Unis, 107m

Royce le mercenaire, Isabelle la militaire, le soldat Russe Nikolai, le criminel notoire Stans, le roi de la drogue Cuchillo, le yakuza Hanzo et le docteur Ewin se réveillent mystérieusement en pleine altitude avec des parachutes sur eux. Quand ils se regroupent, ils se rendent compte qu'ils ne sont pas sur Terre et qu'ils sont les proies d'une chasse orchestrés par une race extraterrestre sans pitié. Rapidement, ils se rendent compte que la seule façon de s'en sortir sera de travailler en équipe.

Bon alors je l'attendais depuis un moment ce film, car soyons honnête, les affrontements entre Predators et Aliens n'ont pas été à la hauteur. Voilà qu'on pond un film qui tente de glorifier le mythe du Predator avec un contexte ressemblant au premier film, mais avec un twist assez intéressant. Disons que si PREDATORS est intéressant, il reste néanmoins que ce n'est définitivement de la hauteur du premier. Avec un gros budget, plein de Predators et un très beau décor, le mélange ne prend jamais aussi bien qu'on le voudrait. D'abord, il y a beaucoup de personnages, mais aucun n'est particulièrement intéressant ni charismatique, sauf le Yakuza qui offre un putain de combat contre une des créatures. En plus, si Adrien Brody est un acteur talentueux, difficile de croire que le mec est un mercenaire extra dangereux. Que dire également de la présence riquiqui de Dany Trejo et de l'apparition risible d'un Laurence Fishburne, qui apparemment survit depuis des années sur une planète sans nourriture alors qu'il est gras comme un voleur. Niveau action, ça pète en masse, mais c'est de l'action à coup de massue, ça divertit, mais ça manque de style. Nimrod Antal, qui avait fait un beau travail avec VACANCY, signe un film dans la même style, très rythmé, bien bourrin, mais pas inoubliable. Je pense cependant que la base est bonne pour un renouveau, en tout cas, on ne peut pas dire qu'ils n'ont pas essayé.  Abba

PREHISTORIC BIMBOS IN ARMAGEDDON CITY - Todd Sheets avec Tonia Monahan, Holly Starr, 1991, États Unis, 69m

Après une troisième guerre mondiale, une bande de sauvageonnes tente de reprendre le contrôle de Chicago aux mains de Nemesis. 

Film fauché tourné en vidéo qui n'a que le mérite de ne pas se prendre au sérieux. Plus proche des films italiens "post nuke" qui apparaissent dès lors comme des chef d'oeuvre à côté de lui, le film de Todd Sheets a une galerie de personnages colorée dont on remarquera surtout les robots et monstres qui semblent sortis tout droit du "Star Wars Turque", faut le faire. L'humour abonde, les références aussi, comme cette scène ou le réalisateur, qui est aussi acteur, rencontre un semblant d'Alien et lui annonce qu'il s'est trompé de film ! Les poursuites en automobiles entre les vilains se transforment en poursuite à bicyclette pour finir en poursuites en skateboard ! Le tout parfois sur une musique du groupe de Todd Sheets, le plus souvent sur des classiques pillés sans vergogne. Bref, on rigole entre copains, ce qui fait parfois sourire, mais qui paraît aussi long, malgré une durée fort minime. Mario Giguère

PREHISTORIC WOMEN aka THE VIRGIN GODDESS aka FEMMES SAUVAGES - Gregg C. Tallas, 1950, États Unis 

Gregg C. Tallas nous offre l'opportunité de nous pencher sur un épisode méconnu de la préhistoire, celui du premier soulèvement féministe de l'histoire de l'humanité. Car figurez-vous qu'il y a très longtemps, c'est à dire "il y a des dizaines, voire des centaines de milliers d'années", dixit une voix off persistante, une tribu de femmes a obtenu son indépendance en s'éradiquant de la présence des mâles. Des femmes plutôt coquettes d'ailleurs, dont les superbes cheveux permanentés, les maquillages soignés et les petites chaussures à talon ne détonnent pas avec leurs robes en peaux de bêtes taillées une styliste assurément en avance sur son temps. Plutôt jolies, elles passent leur temps à danser sur des rythmes tribaux "sans savoir pourquoi et continuent jusqu'à l'épuisement", ce qui prouve que la voix off est un peu conne puisqu'elle oublie de préciser que les night-clubs n'existaient pas encore. Mais le quotidien de ces femelles insouciantes se voit soudainement perturbé par l'arrivée de quelques hommes - eux aussi relativement coquets car se rasant de près à l'aide de silex soigneusement choisis. Des mecs qui se prennent une méchante rouste pour commencer avant de générer malgré eux quelques troubles au sein de la tribu. Jalousie, envie, colère, viennent alors perturber le bien être de toutes - et surtout de la cheffe à la moue tellement glamour - mais les attaques d'un dindon géant chassé par le feu que vient tout juste de découvrir un mâle et surtout l'élimination d'un ogre poilu aux penchants pervers va permettre à tout le monde de se mettre d'accord: hommes et femmes sont fait pour vivre ensemble! Un bis rétro idiot mais idéal un pour dimanche après-midi pluvieux. Kerozene

PREY - Dan Trachtenberg avec Amber Midthunder, Dakota Beavers, Jim Thomas, Dane DiLiegro , États Unis, 2022, 99m

Retournons trois cent ans en arrière dans la nation Comanche. La jeune Naru essaie de prouver qu'elle peut chasser n'importe quelle bête, seule, ce que ses proches lui refusent, la croyant trop fragile, Elle est pourtant experte en herbes guérisseuses et elle peut traquer tous les animaux de la forêt. Lorsqu'elle voit des lumières dans le ciel, elle en parle, en vain, lorsqu'elle raconte qu'il y a autre chose qu'un lion de montagne dans les parages, on ne la croit pas plus. Le spectateur sait qu'un prédateur est dans les parages. Elle part à sa poursuite.

Ou comment bien relancer une franchise en difficulté. Malgré qu'elle ressemble plus à une jeune femme d'aujourd'hui, n'ayant aucunement la peau burinée par le soleil, on finit par embarquer dans cette base classique: la jeunesse à qui personne ne veut donner de chance. C'est la chasse très longue, les affrontements avec un ours ou une bande de canadiens français tous plus crétins les uns que les autres, parmi d'autres péripéties, qui nous garde en haleine. Mine de rien, ce n'est que le deuxième long métrage de Dan Trachtenberg, après un 10 Cloverfield Lane qui était pas mal. On oubliera quelques invraisemblances et les Québécois stupides et on se dirige vers un final plus que satisfaisant. Une réussite à laquelle je ne m'attendait pas. Bravo. Mario Giguère

PRIEST aka Prêtre - Scott Charles Stewart avec Paul Bettany, Karl Urban, Cam Gigandet, Maggie Q, Lily Collins, Brad Dourif, Stephen Moyer, Christopher Plummer, Alan Dale, Mädchen Amick, 2011, États-Unis, 87m

Depuis des siècles existe une guerre séculaire entre les Vampires et les Humains qui a ravagé l'Humanité. Vivant dans des cités fortifiées afin de se défendre contre les suceurs de sang, les humains vivent en théocratie sous la direction de l'Église. Cette dernière organisation a formé des guerriers d'élite, baptisés les "Prêtres", pour combattre les vampires et gagner cette guerre interminable. Lorsqu'enfin le conflit prend fin grâce à la victoire décisive des prêtres, les vampires déchus sont déportés dans des réserves, équivalents à une sorte de camp de concentration, dont ils ne peuvent sortir. La paix semble donc enfin établie, mais le meilleur guerrier de l'Église, Priest, apprend d'un shérif que sa nièce Lucy est portée disparue. En partant à sa recherche, Priest renie ses sacrements envers l'autorité du clergé dirigeant l'Église, car le vaillant guerrier est convaincu que les vampires sont sur le point de lancer une nouvelle attaque contre les humains malgré leur défaite. Dans sa quête pour retrouver sa nièce, Priest découvre l'existence d'une ruche inconnue qui a permis la création d'une nouvelle armée de vampires prête à attaquer les humains. Ceux-ci sont menés par un ancien guerrier-prêtre, Black Hat, qui fût autrefois l'ami de Priest et que ce dernier croyait mort. Après avoir mis à jour le plan de Black Hat pour faire la conquête des villes fortifiées alors que l'Église le traque au lieu de lui venir en aide, Priest décide malgré tout de s'opposer à son ex-ami afin de libérer Lucy et d'anéantir ces nouveaux vampires. Le shérif et Prietress, une guerrière amoureuse de lui, le soutiennent dans son combat solitaire.

LEGION s'étant pris une baffe magistrale méritée au box-office, il est étonnant que ses producteurs, se disant impressionnés par le travail du réalisateur Scott Charles Stewart, lui ait confiée un nouveau projet à la thématique fantastico-religieuse similaire et toujours avec un budget réduit, inspiré cette fois très librement d'un populaire manhwa sud-coréen. Se présentant comme une sorte de western futuriste cyberpunk post-apocalyptique sur le plan visuel, les emprunts systématiques à divers classiques comme BLADE RUNNER et THE SEARCHERS témoignent bien plus de la facilité des auteurs dans leur travail d'élaboration au niveau du scénario que d'une véritable recherche stylistique originale. Qui plus est, ce lourd mélange entre religion et épouvante souffre d'une grande tiédeur par l'emploi d'un gore timide affadissant son potentiel supposément horrifique, le recours à des situations convenues diluant sans cesse le suspense, et une mise en scène monotone sans personnalité évidente derrière la caméra. On notera toutefois dans PRIEST quelques améliorations par rapport à LEGION: un plus grand nombre de scènes d'actions coordonnées avec un peu plus de vigueur, moins de bondieuseries dégoulinantes pour la portion religieuse du récit, et des trucages un peu mieux fignolés malgré un 3D peu concluant et du CGI à nouveau bas-de-gamme. Ces louables efforts sont cependant bien minces en regard du constat général d'échec, tant critique que public, qui traverse la projection de bout en bout, et que le jeu des interprètes inégalement convaincant vient confirmer de surcroit. Pour citer le divin maitre de ce club des monstres, PRIEST est un film de science-fiction vite vu, vite oublié! Mathieu Lemée

PRIME EVIL - Roberta Findlay avec William Beckwith, Christine Moore, Mavis Harris, Max Jacobs, 1988, États Unis

On débute en Europe au temps de la peste noire lors de la création d'une secte vouée au culte de Satan. New York, aujourd'hui, les adeptes n'ont pas trop vieilli depuis des siècles, grâce à des sacrifices humains commis tous les treize ans. Au tour d'un des membres de se préparer à sacrifier sa petite fille, Alexandra, jeune vierge traumatisée dans sa jeunesse. Elle succombe au charme du prêtre Seaton, prononcer Satan, pendant que des détectives enquêtent sur des disparitions de femmes à la chaîne...

Cheapo thrills, aka production fauchée dans le sens commun: photographie, son, acteurs, scénario plein de trous, rien n'est vraiment à la hauteur en plus de séances sataniques sans nudité, un comble. Il y a à vrai dire seulement William Beckwith, le patron de la secte, qui s'en tire bien. Pour le reste, du vite vu, vite oublié. Ah oui, y a une grosse poupée en caoutchouc mousse qui se prend pour Satan, plus risible que démoniaque. Âmes sensibles n'ont pas besoin de s'abstenir. Mario Giguère

PRIMER - Shane Carruth, 2004, États Unis

Contrairement à toutes attentes, la révolution du cinéma de science-fiction ne se fera peut-être pas à grands coups de SFX digitalisés pullulant dans tous les coins. Peut-être que la claque ne sera pas accompagnée de musique ronronnante pleine de basse et de beat électro. Peut-être qu'elle se passera même d'effets de style fashion à la MTV. Peut-être qu'elle se basera simplement sur une idée de base originale et remarquable, un scénario savamment écrit et une interprétation des plus convaincantes. PRIMER n'est sans doute pas ce film, mais il pourrait sérieusement en annoncer la couleur, car il s'impose comme l'un des films de SF les plus singuliers depuis bien longtemps. L'histoire est celle de deux génies trentenaires découvrant par hasard un moyen de remonter le temps de quelques heures, ils profitent ainsi de l'occasion pour vivre des journées de 36 heures. L'expérience ne se passe pas sans conséquences, mais plutôt que de miser sur les soucis traditionnels des risques d'interférences spacio-temporelles, le réalisateur-scénariste s'intéresse plutôt aux effets de l'expérience sur la relation de ses protagonistes. Ce qui ne l'empêche pas d'assainer une bonne claque à ses spectateurs.

La forme extrêmement sobre de ce micro budget ($7'000 !) qui ne bénéficie d'aucun artifice, mise avant tout sur son scénario et ses idées aux bases scientifiques des plus solides. Cependant, le rythme effréné des nombreux dialogues liés à leur orientation quelque peu académique (nécessaire à la crédibilité du film), risque de provoquer de méchantes migraines chez certains sujets. Il est évident que je suis passé à côté de quelques éléments clés du film - malheureusement, mais cela ne m'a pas empêché d'apprécier son originalité et son intelligence. Deux points que ses détracteurs transformeront en faisant passer le métrage pour une pompeuse pelloche pleine de prétention intellectuelle se focalisant sur son nombril de scientifique élitiste. Il n'en est rien bien évidemment, car si ce film rebute, c'est principalement parce qu'il demande une attention de tous les instants, et surtout une deuxième, voire une troisième vision afin d'être pleinement compris (surtout pour quelqu'un qui comme moi n'est pas anglophone d'origine). Un exercice en effet de plus en plus rare dans le cinéma moderne, ce qui rend PRIMER d'autant plus courageux et précieux. Kerozene

PRIMEVAL - Michael Katleman avec Dominic Purcell, Brooke Langton, Orlando Jones, Jürgen Prochnow, Gideon Emery, Gabriel Malema, Linda Mpondo, Lehlohonolo Makoko, Dumisani Mbebe, Eddy Bekombo, 2007, États-Unis, 94m

En 1994, dans un fleuve situé aux confins de la jungle du Burundi près de la frontière sud-africaine, sévit un crocodile mangeur d'hommes nommé Gustave qui fait près de 9 mètres (25 pieds) et qui a à son actif plus de 300 victimes. Ayant manqué de jugement au cours d'un reportage, un producteur, Tim Manfrey, est expédié au Burundi dans le but de filmer et de capturer cette créature. Accompagné de la journaliste Aviva Masters et du caméraman Steven Johnson, Tim engage le chasseur de crocodiles de la région, Jacob Krieg, pour les aider à s'emparer de Gustave tout en obtenant la collaboration d'un spécialiste en reptiles, le docteur Collins. Les autorités du Burundi, pays en proie à la guerre civile, ont également confié à deux soldats la protection de l'expédition, à cause de possibles attaques des rebelles hutus qui sévissent dans la région. Le crocodile géant se veut toutefois très rusé et une proie difficile à prendre au piège et en plus, l'expédition est la cible d'agresseurs qui veulent s'emparer d'un ordinateur portable où sont enregistrés toutes les images filmées par les reporters américains.

Gustave existe réellement et continue toujours de s'attaquer aux humains dans la région frontalière du Burundi et de l'Afrique du Sud. L'idée de faire un film sur ce crocodile de taille gigantesque valait ce qu'elle vaut, mais le résultat est loin de se démarquer vraiment des oeuvrettes du même genre qui ont parues ces dernières années sur les écrans et en DVD. Les auteurs ont cru que l'évocation de l'instabilité politique qui prévalait au Burundi à l'époque où se situe l'intrigue, serait suffisante pour rendre leur récit original. Malheureusement, cette évocation se veut irrespectueuse pour les Africains, tellement les clichés à leur égard sont gros et négatifs. Quant aux scènes d'attaques du saurien, elles sont généralement rassemblées dans la deuxième moitié du film, ce qui occasionne des longueurs. Le design du crocodile par ordinateur ne casse rien, tout comme les affreux effets gores en CGI. Le tout manque donc de rythme et est mal mis en scène par un réalisateur venu de la télévision. Les personnages de race blanche s'avèrent tout aussi unidimensionnels que le reste (on y retrouve même pour la millième fois un protagoniste de chasseur fou et vengeur) et ils sont interprétés sans conviction par des acteurs de faible envergure. Comme disent les anglais: "This movie was PRIMEAWFUL". Une sévère déception que ne rachète pas la publicité mensongère qui parle d'un tueur en série. Mathieu Lemée

PRINCE OF PERSIA : THE SANDS OF TIME - Mie Newell avec Jake Gyllenhal, Ben Kinsley, Gemma Arterton et Alfred Molina, 2010, États Unis, 116m

Alors que l'empire perse est au sommet de sa force et de son influence, le prince Dastan, ancien orphelin des rues adopté par le roi, mène une attaque sur la cité sacrée d'Alamut. Remportant glorieusement la bataille, Dastan garde de l'immense trésor une mystérieuse dague. Au moment d'offrir un présent à son roi, son cadeau empoisonne ce dernier qui meure atrocement, faisant de Dasdan un assassin. En pleine cavale avec une princesse qu'il kidnappe, cette dernière lui annonce le pouvoir mystérieux de la dague, pouvant le faire revenir dans le temps. Avec ce pouvoir, Dasdan compte bien savoir qui a tué son père et qui tente de prendre le contrôle du royaume.

En investissant un bon montant d'argent et en décidant d'adapter librement un film à la base d'une populaire série de jeu vidéo, Disney tentait quand même gros avec ce PRINCE OF PERSIA. Le résultat ressemble sans surprises aux autres productions d'aventure de la compagnie, c'est à dire très très gentil et très très peu de subtilité. Pourtant, ça se regarde bien, c'est parfois même assez comique, mais jamais prenant ni vraiment intéressant. Les acteurs sont en général assez bons, que ce soit Gyllenhal et Arterton en lead, Kingsley en méchant et Molina en comic relief assez efficace. Mais Mike Newell ne tente pas grand chose, tout est terne, pas trop de scènes d'action et quand y'en a c'est pas si fameux. On se rattrape un peu avec le rythme de la chose, mais on constate au désespoir que y'a vraiment pas grand chose à en tirer. Bref, ça vaut que ce que ça vaut. Abba

PRINCESS OF MARS - Mark Atkins avec Antonio Sabato Jr., Traci Lords, Matt Lasky, 2009, États Unis, 90m

La compagnie Asylum produit deux types de Mockbusters, les films qui devancent les gros succès dans les bacs de dvd, comme WAR OF THE WORLDS et ceux qui comblent des attentes plus longues comme ce PRINCESS OF MARS en amont de JOHN CARTER OF MARS que Disney va sortir en 2012. Comme la sortie de l'autre adaptation de Burroughs THE LAND THAT TIME FORGOT, les scénarios sont adaptés aux moyens de la compagnie. On oublie nécessairement la reconstitution historique, le film se passant aujourd'hui et on oublie la majorité du bestiaire fantastique sorti de l'imagination du célèbre créateur de TARZAN.

Nous voici donc devant un John Carter, agent spécial des forces armées américaines en Afghanistan qui est sur le point de mourir et que l'on sauve en utilisant la dernière technologie secrète: on le téléporte sur Mars. Pas celle dans notre système solaire, mais celle d'Alpha du Centaure. Là-bas, malgré ce déplacement inusité, on suit un tant soit peu quelques idées du roman, tel l'usine à oxygène dont dépend la survie de ses habitants, mais on adapte furieusement. Les géants verts à quatre bras n'en ont plus que deux, les humains n'ont plus la peau rouge et Dejah Thoris, la princesse du titre, n'est plus la jeune reine sensuelle à moitié nue, mais bien Traci Lords qui nous refait une princesse Leia à la voix fragile. Au lieu de l'usine exotique, on a encore droit à l'usine abandonnée vue des milliers de fois sur Terre.

Bref, il ne faut en aucun cas s'attendre à une adaptation le moindrement fidèle du récit exotique, chevaleresque, remplit de merveilles et de créatures fascinantes d'Edgar Rice Burroughs. Reste un récit fort simpliste ou l'on retient un Tars Tarkas qui, à défaut de quatre bras, a gardé sa personnalité de guerrier qui se lie d'amitié pour le terrien surnommé "la sauterelle" pour ses sauts remarquables. Mark Atkins écrit, réalise et s'occupe des effets spéciaux, lui qui a une carrière plus longue de cameraman. Ca déçoit, mais je reste content d'avoir enfin vu un semblant d'adaptation du premier et célèbre roman. En attendant l'orgie d'effets visuels qui s'en vient dans la production Disney ! En se rappelant qu'AVATAR a pigé très librement chez Burroughs ! Mario Giguère

PROJECT MOONBASE - Richard Talmadge avec Donna Martell, Hayden Rorke, Ross Frod, 1953, États Unis, 63m

1970. Dans cette vision du futur, les américains, avec plusieurs autres pays, ont construit une station orbitale et s'apprêtent à photographier le côté sombre de la lune pour repérer l'endroit idéal pour construire une première base lunaire. À bord de la fusée, le colonel Briteis, prononcé Bright Eyes car c'est un joli brin de fille, son ex petit ami réticent et un civil qui prendra les photos. Mais voilà, les russes ont remplacé ce civil par un sosie avec mission de saboter la station orbitale. Au final c'est la fusée qui se retrouve obligée d'atterrir sur la lune, sans carburant suffisant pour retourner sur la station.

Dans la foulée de films beaucoup plus sérieux, ce petit budget louvoie entre aventure spatiale et galipettes amoureuses. Si la présence d'une colonel féminine et surtout d'une présidente des États Unis semble un brin pro féministe, la belle Briteis est une jeune femme indisciplinée, capricieuse et naïve, allez hop pour le progrès. D'ailleurs on voyait venir le dénouement d'une partie de l'intrigue avec un gros clin d'oeil et on peut presque croire que Jerry Lewis en sera inspiré pour TIENS BON LA RAMPE JERRY. Peu connu, vite vu et facilement oubliable, mais j'avoue que tant qu'a être coincé sur la lune, je n'aurait pas détesté l'être avec Donna Martell. Mario Giguère

PROJECT: SHADOWCHASER aka Projet Romulus - John Eyres avec Martin Kove, Frank Zagarino, Meg Foster, Paul Koslo, Joss Ackland, Rico Ross, Raymond Evans, Robert Freeman, Kim Huffman, 1992, États Unis, 97m

Dans un futur proche, un groupe de terroristes mené par un robot puissant prend en otage les patients et le personnel d'un hôpital. La fille du président des États-Unis se trouvant parmi les otages, le FBI tente de mettre au point une opération de commando pour la libérer. Pour s'assurer du succès de l'opération, le FBI décide de libérer l'architecte de l'hôpital qui est emprisonné dans une prison cryogénique. Les agents libèrent cependant par erreur un ancien joueur de football, Desilva, qui joue cependant le jeu étant donné la promesse d'amnistie qui lui est proposée. Bien que le FBI finisse par découvrir sa véritable identité, Desilva reste cependant le seul espoir pour libérer la fille du président des griffes des terroristes puisqu'il est le seul à avoir réussi à survivre contre eux lors de l'opération de commando qui a échoué. Les choses se compliquent toutefois lorsqu'un dénommé Kinderman, un puissant financier qui est le créateur du robot commandant les terroristes, arrive sur les lieux pour exiger que sa création soit capturée intacte, ce qui n'est pas chose aisée.

Après avoir réalisé deux petits films pour le marché de la télévision, John Eyres se lance à tout rompre dans la science-fiction et le film d'action de série B avec ce film mélangeant des éléments de "TERMINATOR" et de "DIE HARD". La conception futuriste demeure cependant succincte et est même écartée au profit des scènes de bagarres et de fusillades attendues par les amateurs de violence. L'intrigue n'offre rien de bien original et se contente de multiplier les invraisemblances criantes au genre jusqu'à accoucher d'un rebondissement final que le spectateur attentif pourra aisément deviner. Une musique tonitruante accompagne le métrage au point d'appuyer un peu trop le suspense pour en devenir parfois agaçante. Toutefois, le rythme d'ensemble se maintient bien et ne laisse pas de place à l'ennui, surtout que l'on trouve son compte en matière d'action et d'humour involontaire provoqué par le ridicule des situations, les trucages réduits au strict minimum, le côté pantin des personnages et les astuces décelables du montage pour camoufler le faible budget du film. Martin Kove manque un peu d'envergure dans le rôle du héros tandis que Frank Zagarino s'avère de marbre dans le rôle de l'androïde. Mathieu Lemée

PROJECT: SHADOWCHASER 2 aka Projet Romulus 2 aka Night Siege aka Armed and Deadly - John Eyres avec Frank Zagarino, Bryan Genesse, Beth Toussaint, Danny Hill, Todd Jensen, Danny Keogh, Jeff Fannell, Hal Orlandini, Gavin Hood, 1994, États Unis, 94m

Dans un futur proche, un groupe de terroristes commandé par un puissant androïde parvient à s'emparer d'une base nucléaire avec la complicité de l'un des employés. Sous prétexte d'exiger la libération de prisonniers politiques, les terroristes ont en réalité l'intention de rayer Washington de la carte du monde en expédiant un missile nucléaire de type nouveau originaire d'un projet ultra-secret appelé Cobra, qui fût mis en veilleuse par le gouvernement. Les terroristes ont tué tout le personnel de la base nucléaire à l'exception d'un concierge alcoolique, Frank Meade et d'une scientifique, Laurie Webber, qui était revenue sur les lieux pour chercher de la documentation avec son jeune fils Ricky. Bien que Frank et Laurie ne s'entendent pas vraiment, ceux-ci parviennent à retarder les plans des terroristes et à leur causer pas mal d'ennuis. Pourront-ils cependant empêcher le redoutable androïde de lancer le missile nucléaire sur Washington à temps alors que le combat s'avère inégal?

Visiblement intéressée par le succès d'estime de "PROJECT: SHADOWCHASER", la compagnie israëlienne NU IMAGE a demandé à son réalisateur John Eyres d'en concevoir une suite. L'on retrouve donc ici le même mélange d'éléments largement inspirés de "TERMINATOR" et de "DIE HARD" que dans le premier film mais avec une plus grande surenchère dans la violence. Cette surenchère ne réussit cependant à masquer les nombreux clichés et les monstrueuses invraisemblances qui remplissent un scénario de commande routinière. L'ensemble fait illusion au niveau technique mais le spectateur ne se laissera pas berner longtemps devant le conventionnalisme des prises de vues et le manque flagrant d'imagination dans la conception visuelle et les données futuristes du film. À tout le moins, cette intrigue passe-partout contient des moments qui portent à rire à cause des nombreuses situations qui ne tiennent pas debout (comment un concierge alcoolique peut-il maîtriser les arts martiaux?) et des personnages plutôt éculés. Frank Zagarino semble confondre son personnage de robot avec celui d'un psychopathe tandis que Bryan Genesse n'a pas l'ombre d'un talent quelconque, que ce soit dramatique ou physique. Mathieu Lemée

 

PROJECT: SHADOWCHASER 3 aka Project: Shadowchaser 3000 aka Edge of Darkness aka Projet Romulus 3000 - John Eyres avec Sam Bottoms, Musetta Vander, Christopher Atkins, Frank Zagarino, Christopher Neame, Ricco Ross, Aubrey Morris, Robina Alston, Bill Kirchenbauer, Mark Phelan, 1995, États Unis, 99m

Une petite station orbitale se fait heurter violemment - et même carrément harponner, par un gigantesque vaisseau spatial disparu depuis 25 ans. Les survivants de la station investissent alors ce mystérieux vaisseau et se voient confrontés au courroux d'un cyborg possédant la faculté de prendre l'apparence de n'importe quel individu...

Après avoir investit un building façon DIE HARD puis une centrale nucléaire dans les deux premiers PROJECT SHADOWCHASER, le cyborg au physique de bon aryen interprété par Frank Zagarino se la joue space opera et tire de jolis lasers bleus qui illuminent gaiement un décors d'usine. Ce qui aurait pu être une petite série B d'action sympa s'avère être une grosse série Z tristement bordellique et difficile à suivre, la faute à un montage chaotique et à une mise en scène quasi inexistante. On se rattrape comme on peut avec deux ou trois effets gores rigolos - rapidement gâchés par un ou deux effets de morphing malvenus et on constate avec désespoir que même les petits films sans pognon se la jouent amis des bêtes et sauvent le toutou du film in extremis. En bref, seul Zagarino est rigolo dans ce merdier produit par Nu Image, et il n'apparaît en tout pas plus de dix minutes. Kerozene

Dans le futur, une station de communication à proximité de Mars appelée Comstat 5 entre en collision avec un vaisseau minier disparu depuis plus de 25 ans, le Siberia. Les employés de la station décident d'aller examiner le Siberia pour comprendre ce qui a pu se passer à bord et ils y découvrent un métal rare d'une grande richesse mais aucun survivant. Ils ignorent qu'un androïde protéiforme dont la programmation s'est déréglée a massacré tout l'équipage du Siberia. Celui-ci commence à s'en prendre au personnel de la station Comstat et à déjouer leur vigilance en prenant l'apparence de ses victimes. Par ailleurs, un conflit éclate entre les survivants de Comstat 5 car certains d'entre eux tiennent absolument à emporter le métal rare que contient le Siberia pour s'en mettre plein les poches à leur retour sur Terre. Les autres tentent de trouver un moyen de fuir la station ou de trouver un moyen d'anéantir le redoutable robot toujours à leurs trousses.

Difficile de trouver une intrigue moins inspirée que celle de ce film de science-fiction à rabais. Cette suite inutile de deux opus mêlant des éléments de "TERMINATOR" et "DIE HARD" se contente cette fois d'emprunter sans vergogne les thèmes et les idées maîtresses d'"ALIEN" et de "THE THING" sans vision neuve ni variations intéressantes. Quelques moments gores viennent retenir notre attention de temps en temps et les trucages sont parfois acceptables mais il y a tellement de clichés éculés et de dialogues d'une bêtise incommensurable que le film sombre facilement dans la série B de potache. Si l'on rigole par moments (surtout dans les quelques scènes figurant l'infatigable Frank Zagarino dans le rôle du robot) on s'emmerde plutôt royalement à la vue de ce produit de commande de NU IMAGE mal photographié et réalisé mollement par un John Eyres en panne complète d'imagination et d'inspiration. Au sein de décors futuristes oubliables, des acteurs au jeu trop appuyé évoluent maladroitement, ce qui témoigne plus d'un manque de direction d'acteurs que d'un manque de talent de leur part. Mathieu Lemée

PROJECT: SHADOWCHASER 4 aka Alien Chaser aka Orion's Key aka The Gates of Times aka Force de Vaincre - Mark Roper avec Frank Zagarino, Todd Jensen, Jennifer MacDonald, Greg Melvill-Smith, Brian O'Shaughnessy, Bismilla Mdaka, 1996, États Unis, 99m

Il y a plusieurs milliers d'années, une nation extraterrestre fit cadeau d'une clé cosmique à une tribu africaine. Un couple d'archéologues, les Cavanaugh, parvient à retrouver cet artefact très ancien enfoui sous la terre et leur découverte intéresse grandement leur commanditaire, le professeur Morton. Par ailleurs, les Cavanaugh ont, sans le savoir, réveillé un androïde redoutable programmé comme gardien de la clé cosmique et chargé de la récupérer. Au moment de remettre l'artefact à un sbire de Morton moyennant rétribution, Corinne Cavanaugh est attaquée par l'androïde. Son mari Michael parvient à la retrouver mais ils sont non seulement traqués par l'androïde, mais aussi par les hommes de main de Morton. Celui-ci promet aux Cavanaugh de payer pour transférer leur fils malade dans un hôpital où il pourra bénéficier de meilleurs soins, mais le couple d'archéologues découvre que la clé cosmique qu'il possède renferme un élixir pouvant guérir instantanément toutes les maladies et que l'androïde qui les poursuit doit rapporter cette clé à son peuple pour les sauver d'une épidémie mortelle. Michael et Corinne ont donc une difficile décision à prendre dont l'enjeu s'avère la vie de leur fils.

Après un troisième épisode chancelant et laborieux, la compagnie NU IMAGE a décidé sans réfléchir de concevoir une quatrième partie à la série "PROJECT: SHADOWCHASER". La mise en scène a cette fois été confié à un tâcheron de la compagnie, Mark Roper, qui ne fait montre d'aucun talent pour le métier de réalisateur. L'intrigue reprend grosso modo des clichés fatigués de plusieurs succès à la mode et les enchaîne mollement dans un montage peu reluisant. Les scènes d'actions sont techniquement potables mais elles s'avèrent tellement invraisemblables qu'on rigole bien fort dès qu'elles se présentent. Les dialogues sont boiteux et font également rire le spectateur même le moins difficile. En résumé, il ne s'agit rien de moins que d'une série B de plus à mettre dans la catégorie des "si mauvais et ridicule que cela en est rendu bon à force de rire". Les personnages sont de plus tellement tracés à gros traits qu'ils s'avèrent finalement aussi figés que l'androïde qui se veut le seul élément de continuité de la série. Les acteurs les interprètent d'ailleurs comme des pantins sans aucune âme comme s'ils avaient hâte d'en être débarrassé, ce qui contribue aussi au décalage involontairement comique du métrage. Mathieu Lemée

PROMETHEUS - Ridley Scott avec Noomi Rapace, Michael Fassbender, Idris Elba, Guy Pearce, Sean Harris et Rafe Spall, 2012, États Unis, 124m

2093, un groupe d'explorateurs ont comme destination une planète qui pourrait faire en sorte de rencontrer rien de moins que les créateurs de l'humanité. Sauf que la compagnie Weyland derrière l'expédition semble vouloir plus que le but premier de la mission. Alors que la planète se révèle comme extrêmement dangereuse, la tension monte entre les membres de l'équipage alors que chacun semble avoir un but différent.

On a longtemps demandé une suite digne de ce nom au Alien de Ridley Scott, eh ben voilà que c'est Scott lui-même qui signe le prequel de la série. Même si PROMETHEUS a divisé un peu les spectateurs, force est d'admettre que c'est bien beau de voir Scott derrière la caméra, avec un immense budget pour continuer à nous faire profiter de sa vision. On attend longtemps, peut-être trop pour certains, avant de nous plonger dans le coeur de l'action, sauf qu'entre-temps, on nous présente plein de personnages, plein d'enjeux et d'intrigues et sous-intrigues pas nulles du tout. L'histoire a donc plusieurs couches et on a donc mis toute la gomme. Il y a une chiée de personnages colorés, comme dans tout bon Alien (Prend ça Alien 3)  et ici on se gâte. Noomi Rapace dans le rôle principal qui reste toujours aussi excellente, Charlize Theron dans le rôle de la froide et antipathique capitaine, mais c'est définitivement Michael Fassbender qui vole la vedette en tant qu'Androïde dont les intentions demeurent continuellement nébuleuses. Le plus gros problème des personnages dans le film, est qu'ils sont tous intéressants, mais entre généralement peu en interactions sur des éléments qui attirent l'attention. On semble toujours avoir un peu de retenu à embarquer dans l'entreprise, mais je vais admettre que la dernière heure m'a bien gagné. Le dernier trente minutes est d'ailleurs hyper intense et explique bien des choses, ce qui pour les amateurs est très très intéressant. J'ai donc beaucoup apprécié, malgré certains réserves et je veux VRAIMENT voir la suite. Abba

PROPHECY aka Prophecy, le monstre - John Frankenheimer avec Robert Foxworth, Talia Shire, Armand Assante, Richard Dysart, Victoria Racimo, 1979, États Unis, 102m

Un docteur d'une agence environnementale, Vern, est envoyé dans le Maine où un conflit existe entre une compagnie de pâtes et papiers et les Indiens qui habitent la région. Les Indiens accusent la compagnie de polluer l'environnement tandis que les dirigeants de la compagnie accusent les Indiens d'avoir tué les membres de leur personnel. Le docteur Vern découvre avec horreur que la compagnie de pâtes et papiers emploie du mercure, une substance pourtant interdite, qui pollue les eaux et affecte dangereusement l'équilibre écologique de la région. Les Indiens sont pour la plupart très malades et les animaux subissent d'étranges mutations: poissons trop grands, animaux plus sauvages. Les animaux comme les Indiens donnent naissance à des bébés déformés et le docteur en découvre un monstrueux sur le bord de la rivière qu'il veut ramener comme preuve. Surgit alors un animal mutant gigantesque qui tue tout sur son passage et sème la terreur. Vern, son épouse et les Indiens survivants tentent alors de gagner la civilisation mais le monstre est toujours sur leurs traces.

John Frankenheimer est un réalisateur qui a connu une carrière en dents de scie. Il a réalisé quelques bijoux comme "THE MANCHURIAN CANDIDATE" ou "BIRDMAN OF ALCATRAZ" mais aussi des films étranges et moins ambitieux comme celui-là. "PROPHECY" est effectivement un film de monstre à saveur écologique au scénario très simple et aux rebondissements d'usage courant. C'est une série B d'un grand studio avec quelques scènes chocs et un peu de gore (un type qui se fait arracher la tête par exemple) pour satisfaire les fans. La conception du monstre est plutôt rigolote: on dirait un ours mutant avec un gorille et un cochon, et les mouvements de caméras ainsi que le montage pour le montrer en action apparaissent tellement saccadés qu'on devine vite que le réalisateur tente désespérément de camoufler les problèmes techniques du monstre où probablement le fait qu'il s'agit d'un acteur dans un costume. Quoi qu'il en soit, après une première partie où l'on se contente de bien exposer le problème écologique, la deuxième partie est fertile en affrontements entre le monstre et les personnages jusqu'à une conclusion qui rappelle "MOBY DICK". Un nanar où les clichés et les effets spéciaux limités en feront rire certains et où les acteurs ne semblent pas garder leur sérieux. La musique de Leonard Rosenman est cependant excellente. Mathieu Lemée

The PROPHECY aka La Prophécie - Gregory Widen avec Christopher Walken, Elia Koteas, Virginia Madsen, Eric Stoltz, Viggo Mortensen, Amanda Plummer, 1995, États Unis, 98m

Thomas (Elia Koteas), qui s'apprêtait à devenir prêtre mais qui avait perdu la foi, est maintenant un détective que l'on appelle lorsqu'un homme décédé dans d'étranges circonstances est retrouvé sans yeux, un hermaphrodite avec une bible ancienne dans les replis de son manteau. Le spectateur a vu Simon (Eric Stoltz), un ange, le tuer, non sans être blessé gravement, partir à la recherche du corps d'un vétéran du Vietnam récemment décédé. Débarque sur les lieux l'archange Gabriel (Christopher Walken). Il se trouve que l'on est à l'aube de repartir une guerre entre anges et archanges, mise sur pause depuis des siècles, et l'âme recueillie par Simon, transférée dans le corps d'une jeune fille, est au coeur du conflit. Lucifer (Viggo Mortensen) s'en mêle. 

C'est peut-être le succès de la série X FILES qui a permit à ce film de voir le jour. Gregory Widen, un scénariste prolifique à qui l'on doit entre autres la saga Highlander, Backdraft ou quelques Hellraiser, n'a que deux réalisations à son actif, dont ce film, seul long métrage. Il s'est entouré d'une brochette d'acteurs sans reproches, auxquels il faut ajouter la toujours ravissante Virginia Madsen, professeur qui tiens à protéger sa petite élève qui possède maintenant l'âme du vétéran au coeur de l'intrigue. L'évocation du passé cannibale du général donne certains frissons. Si le duel Walken-Mortensen est intense è souhait et une trop courte séquence montre le carnage de la première guerre au ciel, l'ensemble est très bavard et prend des libertés évidentes avec la bible d'après des gens qui s'y connaissent mieux que moi en textes religieux. On s'en doutait. J'ai bien apprécié l'ensemble et j'ai les quatre suites qui m'attendent. Mario Giguère

The PROPHECY II - Greg Spence avec Christopher Walken, Russell Wong, Jennifer Beals, Brittany Murphy, Eric Roberts, Genn Danzig, 1998, États Unis, 87m

Gabriel reviens sur Terre pour empêcher la naissance d'un nephilim, produit de l'union d'un ange, en l'occurrence Danyael, et d'une humaine, Valerie (la fort jolie Jennifer Beals découverte dans Flashdance). Pour ce faire il redonnera vie à une adolescente, Izzy (La regretté Brittany Murphy). Il faut dire que Danyael est en train d'éliminer un à un les anges de l'armée de Gabriel pour sauvegarder l'enfant, ce qui aboutira à une escalade d'affrontements entre ex frères du paradis et quelques humains qui ne font pas le poids dans la balance.

J'avoue qu'en temps que fan de la série Supernatural, les personnages et les combats d'anges autour d'un Nephilim ont un sentiment déjà vu, mais tout un chacun s'inspire de la bible quand l'occasion se présente, je présume. C'est donc une suite très axée  sur une mythologie, pardon, un texte religieux, qui ne m'est pas autant familier que prévu. Ca deviens complexe et plein de dialogues explicatifs un peu rébarbatifs. Du coup, j'ai préféré le premier film, ou Christophe Walken semblait sur le coup beaucoup plus s'amuser dans le rôle principal. La saga continue pour l'instant encore quelques films, je finirai par y jeter un coup d'oeil. Mario Giguère

PSYCHO aka Psychose - Gus Van Sant, 1998, États Unis

Du fin fleuron Hitchcockien qu'était l'original, Gus Van Sant, qui avait réalisé "To die for", a fait un film douteux, où les interprètes sont peu crédibles et où presqu'aucun n'est à la hauteur. Que voulez-vous, on ne s'attaque pas impunément aux grands classiques...  Au départ un hommage au grand maître, le film s'est transformé en une pâle copie de son original. Van Sant, qui a ressenti on ne sait pourquoi le besoin d'actualiser l'oeuvre, le massacre en y ajoutant des éléments qui viennent dénaturer le récit, comme par exemple le moment ou l'introverti Norman Bates (déplorable à souhaits ici) se masturbe en regardant Marion Crane se déshabiller. Il ajoute des flashs durant les scènes de meurtre et des plaies sur les victimes, choses qui étonnent, et que ce vieil Alfred aurait considéré comme autant de petits sacrilèges. Julianne Moore campe la soeur de Marion avec un peu plus de présence sexuelle que sa prédécesseur et l'amant de Marion est devenu un cowboy Tout de même amusant, mais là s'arrêtent les bons points.  Et là s'arrête le peu de foi qui me restait pour les remakes. Orloff

PSYCHOPATH - Larry G. Brown, 1973, États Unis

Un animateur d'émission pour en enfants se met à tuer les mauvais parents qui battent leurs enfants. Pendant ce temps, la police recherche le tueur de ses mystérieux meurtres.

Un slasher rated PG ! Arg ! C'est mal partie ! Putain de booze, il se passe absolument rien pendant 70 minutes. En plus, le montage du film est tellement mal fait, je chiale rarement là-dessus, qu'on a de la misère à suivre l'histoire. Le seul bon point du film, une petite musique entraînante et joyeuse, mais elle joue dans les moments de suspense...

Question meurtre, on en voit seulement deux ou trois, les plus mémorables sont une femme qui perd connaissance à cause d'un coup de chiffon et une femme a la face pleine de sang et reçoit ensuite un coup de bat de base-ball dans la figure.

Sans oubliez la surprise ending ... Oncle freak

PSYCHO SISTERS - Pete Jacelone, 1998, États Unis

Jackie et Jane n'ont pas de bol. Toutes petites déjà, elles on vu leur mère flinguer leur père avant qu'elle de lui couper la bite en souriant niaisement. Quelques années plus tard, trois jeunes trous du cul ont violé puis assassiné leur jeune soeur devant leurs yeux. Après autant d'événements marquants, il est logique qu'elles fassent un séjour en institut psychiatrique. Et ça ne leur réussit pas si mal puisque quelques années après, le psy en chef les diagnostique comme guérie et socialement stable. Les deux soeurs entament alors une sanglante quête au nom de la femme libre en dessoudant du mâle, tout en prenant soin de conserver dans des bocaux les pénis de leurs victimes.

Pete Jacelone signe le remake de son propre film homonyme réalisé trois ans plus tôt. Tourné en vidéo et bénéficiant de la présence de la scream queen J.J. North et de la plus discrète Theresa Lynn, il se lance dans un joyeux festival cheap mais généreusement gore rempli de personnages déglingués du bulbe, comme un homosexuel pourfendeur de chats, des flics forcément crétins, un psychiatre aux diagnostiques douteux, une horde de hell's angels abrutis et surtout une surprenante journaliste totalement cinglée et son petit ami masochiste. Tout ce petit monde bénéficie de dialogues souvent ineptes mais parfois hilarants et se retrouve obligatoirement dans une situation fort fâcheuse qui débouchera sur une scène de boucherie (peu nombreuses, mais efficaces) entre les mains expertes de nos frangines sanguinaires (au programme, décapitation, démembrements, ravalement de façade). C'est fauché, vulgaire, trash et relativement mal foutu, J.J. North ne montre pas assez ses nichons, mais il n'empêche que PSYCHO SISTERS ne se prend jamais au sérieux et fait bien poiler. Kerozene

The PSYCHOTRONIC MAN aka: BOMBERMAN - Jack M. Sell, 1980, États Unis

Un coiffeur un poil porté sur la bouteille rentre du boulot. Lessivé, il arrête sa voiture et s’endort au volant. Lorsqu'il se réveil, c'est pour s'apercevoir qu'il est en train de survoler la ville. Grosse panique, le gars flippe un max. Il s'aperçoit rapidement que les objets sont influencé par sa personne. Il se tape de gros maux de tête et parvient même à repousser les gens en se concentrant très fort, tellement fort qu'il en a les yeux tout verts.

Un scientifique l'avoue, cet homme a acquis le pouvoir psychotronique (c'est ainsi que les russes l'appellent (!)), et est en fait une bombe atomique à lui tout seul. Ce dont s'apercevront les flics qui le flinguent à la fin...

Ridicule petit film au budget non moins ridicule. Kerozene

PSYCH-OUT - Richard Rush, 1968, États Unis

Une jeune fille sourde (Susan Strasberg) fraîchement arrivée à San Francisco pour y retrouver son frère, rencontre une bande de joyeux hippies puis tombe amoureuse de l'un d'eux. Il s'appelle Stoney (Jack Nicholson), il est guitariste dans un groupe de rock psychédélique, il aime les aventures d'une nuit et il vit dans un barraque remplie de chevelus fumeurs d'herbe défoncés au LSD. Stoney et ses potes décident d'aider la belle à retrouver son frère qui n'est autre qu'une sorte de messie christique complètement illuminé incarné par Bruce Dern.

Après THE TRIP, Nicholson revient avec un scénario prenant comme cadre la scène hippies de la fin des 60's. Son scénario jugé trop expérimental sera réécrit. Néanmoins, il conserve le rôle de Stoney qu'il s'était créé. Un rôle assez ambigu d'un personnage idéaliste pris le cul entre deux chaises. Sa philosophie extrêmement libéraliste ("chacun fait ce qui lui plaît"), l'empêche d'admettre qu'il aime la jeune fille car cela impliquerait de ne devoir se consacrer qu'à elle. Il refuse également d'admettre son intérêt pour le succès qu'il sent venir avec son groupe de musique, l'argent étant la source de tous les maux.

Le film est un peu en deçà de THE TRIP, qui comprenait également Susan Strasberg et Bruce Dern, mais il fournit de bonnes doses de scènes psychédéliques, notamment celle de l'artiste en plein bad trip qui voit ses potes zombifiés avancer vers lui. Le final, légèrement moralisateur, semble éviter de délivrer un message anti-drogue, mais propose plutôt de la consommer prudemment et dans des conditions idéales. Le genre de morale qu'on apprécie. Kerozene

Le cinéaste Dick Rush (quel nom !) n'a pas eu une énorme carrière, s'étant surtout fait connaître par des films " de genre " réalisés pour la firme A.I.P. Psych-Out, un projet plus personnel, s'intitulait à l'origine The Love Children, le public américain aurait pu croire qu'il s'agirait d'un documentaire sur les enfants illégitimes, d'où le changement de titre imposé par un producteur, voulant aussi capitaliser sur le succès de Psycho.

C'est l'un des films de drogue/rock psychédélique/hippies réalisés à l'époque (on compte aussi Wild in the Streets, A Riot on Sunset Strip, voire The Trip, Zabriskie Point, et More).

Au sein des interprètes, un jeune Jack Nicholson incarne le musicien Stoney. À l'époque, Nicholson jouait dans des films " contre-culturels ", et sa présence ici n'a rien d'étonnant. Stoney rencontre une jeune sourde (Susan Strasberg) qui recherche son frère dans le quartier Haight-Ashbury. Le frère en question serait un illuminé qui prend des hallucinogènes et sans arrêt et cherche Dieu (Il lui a envoyé une carte postale : " God is Alive and Well in a Sugarcube ")... hum... les années 60...

C'est presque caricatural, n'est-ce pas ? Le reste est à l'avenant, tout comme les décors, les costumes " flower power " et la manière de filmer (on enchaîne les plans grâce à des flous artistiques, etc.). Les fans de rock garage psychédélique apprécieront la bande son essentiellement composée par Strawberry Alarm Clock (qu'on voit jouer) et The Seeds (qu'on voit également jouer l'une de leurs pièces peu connues, lors d'un enterrement pour le moins bizarre).

Il faut s'attendre à des dialogues remplis d'expressions à la mode d'époque (that's your bag, not mine / peace, man / Do you dig it / That's where it's at...) et à un véritable document sociologique sur l'époque, bien qu'inévitablement biaisé par le truchement de la fiction et des dirigeants de AIP, qui n'avaient rien de hippies, même s'ils souhaitaient exploiter un filon lucratif, car prisé du jeune public.

Quelques séquences " d'épouvante " viennent rappeler le caractère " populaire " de AIP, entre autres un bad trip. On y retrouve également des séquences d'action qui confèrent à l'ensemble un caractère un peu disparate.

Néanmoins, ce Psych-Out est aussi valable que les autres films du genre et on ne s'y ennuie pas. Le DVD contient un documentaire permettant à l'acteur Bruce Dern de s'exprimer, de même que le producteur, le réalisateur et le DP Laszlo Kovacs. On y retrouve aussi une bande-annonce un peu mensongère... Howard Vernon

PTERODACTYL - Mark L. Lester avec Coolio, Cameron Daddo, Amy Sloan, Mircea Monroe (dans le rôle de la Bimbo blonde-qui-déchire), 2005, États Unis, 87m

Pas besoin d'explorer de nouvelles contrées inexplorées afin de découvrir des montres antédiluviens car les épaisses forêts du Nord de la Turquie en regorgent apparamment. C'est là qu'un groupe d'étudiants va croiser le chemin d'une bande de militaires, un attroupement parfait pour le dîner d'une douzaine de ptérodactyles ayant élu domicile dans le volcan voisin...

Alors à table sans plus attendre !! 

Si l'une des particularités des séries B à bestioles est en générale de ne montrer que leur bébête lors de la scène finale, Mark Lester n'hésite pas ici à faire voler cette règle en éclat. Dans Pterodactyl, qui ne vole pas son titre d'ailleurs, les attaques sont incessantes, les bestioles très nombreuses et les scènes gores omniprésentes : Corps coupés en deux, têtes arrachées de leur tronc, bras sectionnés, bref le festival est ici celui du numérique bas de gamme. On pardonnera la répétition des scènes d'attaque, les pistolets 6 coups qui en tirent 32 sans être rechargés, les militaires toujours aussi basique dans leur raisonnement... car c'est le sourire aux lèvres qu'on regardera cette série B sympatoche... Marc Evil

PUMPKINHEAD - Stan Winston,1988, Etats Unis

J'avais vu il y a longtemps et je n'avais pas vraiment aimé. J'ai revisionné il y a quelques jours et je dois dire que c'est meilleur que mes souvenirs laissaient entendre, mais j'aime toujours pas. Belle créature, mais tout le reste...

Et la mauvaise musique excessive et agaçante avec ses "jumps" pour nous faire sursauter. En fait, ça fait rire plus que tout autre chose comme au début quand le père a son petit garçon mort dans ses bras: il se retourne rapidement avec un regard imbécile et BAM!! Cue l'orchestre! Aahahah!! C'est vraiment marrant et met du ridicule dans la chose. Lance Henriksen cabotine plus qu'on ne le voudrait ce qui n'aide définitivement pas le film avec son ton sérieux. Il ne faut pas oublier tous les personnages rednecks avec de la cire à chaussure sur la gueule et leur accent de broche à foin bien étudié.

L'ambiance du film n'y est tout simplement pas: la mise en scène traîne, le travail sonore n'accomplit rien (ce qui devrait être de mise dans ce genre de film), la direction photo ennuie à la longue (sauf par quelques grandes réussites), etc. Et que dire du bel effet sonore de serpent entendu mille fois qui se pointe le bout du nez chaque fois que Pumpkinhead approche?!?! Argh! c'est désolant.

Ce n'est pas une merde totale, loin de là, mais ça laisse beaucoup à désirer. Le sequel est meilleur (quelle question!)?!?! Bad Feeble

The PUNISHER - Jonathan Hensleigh, 2004, États Unis/Allemagne, 2h03 

Pratiquement tout le monde n'ayant pas fait un séjour prolongé dans une cabane en montagne dans les 20 dernières années et manifestant un intérêt mitigé pour le monde des "comic books" connaît, ou a déjà entendu parler du Punisher. Vigilante violent et motivé par la mort de sa famille aux mains de la pègre, le personnage est une légende et a, par ailleurs, déjà bénéficié d'une adaptation cinématographique en '88, alors personnifié par Dolph Lundgren.

Voilà donc une nouvelle mouture '04, toute en muscles et en budget, dont on questionne la pertinence. Certes, les super héros "font la piasse" ces temps-ci, mais étais-ce vraiment nécessaire !?

L'intrigue en bref : Frank Castle - encore heureux qu'on ait respecté les noms originaux des personnages de la BD ! - est un agent du FBI qui agit sous couvert, et il vient de compléter sa dernière mission avant une retraite bien méritée. Toutefois, les choses se sont légèrement gâtées et le fils d'un riche escroc a été abattu pendant l'opération. L'escroc en question (John Travolta) est inconsolable et met le blâme sur Castle... Il ordonnera donc la mort de ce dernier, qui sera spectaculairement incroyable (dans le sens de... peu crédible), et de toute sa famille. Mais voilà, Castle n'est pas mort et il revient à Tampa Bay, sous les palmiers, pour se venger.

On installe laborieusement l'image de la petite famille parfaite, dont les épreuves touchent à leur fin, afin que la violence qu'ils subiront ensuite paraisse plus choquante. La seule chose qui est choquante, c'est qu'on nous prenne pour des cons ! Pas un seul instant on ne croit à la fantaisie de l'entreprise, aux incohérences scénaristiques - pourquoi, par exemple, un personnage de gangster froid et calculateur comme Travolta irait blâmer un "innocent" pour la mort de son fils !? - et on reste au final les bras ballants devant tant de facilité. Ce qui est aussi fort troublant, c'est le message de vengeance que véhicule le film; a-t-on vraiment besoin de ça de nos jours, considérant la situation politique actuelle ? Castle explique au spectateur abruti qu'il ne s'agit pas de vengeance... mais de punition ! Ah bon, je ne savais pas que de laver les crimes par D'AUTRES CRIMES était excusable avec un peu de gymnastique lexicale...

Il faut évidemment que les personnages soient le plus cliché possible; l'assistant de Travolta, un "sadique", est gai ! Et pas gai ouvert, non; il dissimule honteusement son secret et tremble d'angoisse lorsqu'il est menacé d'être sorti du placard ! Le grand frère de la victime qui a tout déclenché est un séducteur rustique, amateur de gros seins et de belles bagnoles... et j'en passe.

Travolta se débrouille bien en vilain; il joue exactement de la même façon que dans tous les films où il n'est pas gentil ! Sa femme, Laura Harring, est loin de la subtilité de son rôle dans MULHOLLAND DRIVE; le décolleté bien en évidence, les talons hauts claquants, elle joue la poule de luxe avec une justesse déconcertante. Will Patton, l'assistant gai, n'est pas étranger au film noir; il apparaissait en '93 dans ROMEO IS BLEEDING et en '95 dans le médiocre COPYCAT.

Notre héros, Thomas Jane, se débrouille plutôt bien, tant qu'il n'a pas à trop en dire; sa ressemblance physique avec le Frank Castle du début des années '90 est frappante. PT Anderson l'aime bien - il l'a laissé apparaître dans MAGNOLIA & BOOGIE NIGHTS - et John Woo s'en est servi dans FACE / OFF... mais malgré ses abdos en acier, je ne parierais pas sur son futur.

Quant au réalisateur, Hensleigh, il s'est jusqu'ici contenté de scénariser quelques trucs, et est l'exemple typique du type qui est prêt à travailler sur n'importe quoi, tant que ça bouge ! Même si c'est décérébré ! Je ne crois pas que sa réalisation pour THE PUNISHER soit une carte de visite très convaincante... Orloff

The PUNISHER : WARZONE de Lexi Alexander, 2008, États Unis   

Passé un premier quart d'heure avec une scène d'action à la réalisation douteuse et une pointe d'humour très mal venue, on se dit que le film est mal barré et nous aussi. Et c'est le cas, les dialogues nous plongent dans un vide abyssal, les acteurs, vilains en tête, en font des caisses. Palme à Dominic West / Jigsaw qui nous sort un accent de mafieux italien pire que De Niro dans ANALYZE THIS / MAFIA BLUES. Les motivations de ces derniers sont très creuses : Après avoir libéré son frère Looney Bin Jim, Jigsaw mène une vendetta contre le Punisher qui l'a défiguré lors d'une autre scène d'action à la réalisation douteuse. 

Car il n'y a que ça dans WARZONE, des scènes d'actions mal filmées, un espace mal géré, on attendait mieux de la réalisatrice de GREEN STREET HOOLIGANS (film sympathique sur un américain chez les hooligans), ou tout simplement pas THE PUNISHER.

Quand au héros himself, je ne peux pas faire de comparaison avec le précédent, je ne l'ai pas vu. Mais honnêtement, même si j'aime beaucoup Ray Stevenson, je préfère (et de loin) Dolph Lundgren dans le rôle. On dira que sa prestation reste sympathique. Hors de l'action, les scènes avec le Punisher ne sont franchement pas d'un grand intérêt, quelques bons sentiments et de l'humour toujours aussi mauvais, lors des moments ou l'on est en compagnie du détective Martin Soap joué ici par Dash Mihok.

Cela dit, on se marre dans ce film, pas à cause de l'humour volontaire, mais plutôt à cause de la surenchère de sang et de gore, de gorges tranchées et de têtes explosées, de finitions dignes de MORTAL KOMBAT, le Punisher ne peut s'empêcher de finir ses adversaires même quand ils sont déjà morts ou sur "l'extrême" point de mourir. Ce qui pimente largement le film étant donné qu'il n'est heureusement pas avare en scènes d'action (débiles ou fun mais rarement tendues du slip). A tel point que ce film à beau être un des plus nuls de ce début d'année, il est pour moi (après un seul visionnage, on verra au deuxième!) un petit plaisir coupable que je recommande vivement aux bisseux et autres fans de gore flicks. El Guapo De La Muerte

PUNISHMENT PARK - Peter WATKINS, 1977, États Unis 

Je viens de voir ce film de 1977 (un petit cadeau de Noël !) et j'ai eu envie de voir les autres films de WATKINS.

Ce réalisateur est spécialisé en faux docu ou documentaire fictionnel. Explication sur Punishment Park justement ; en 1971, en pleine guerre du Vietnam, Nixon décrète une loi d'exception qui lui permet d'emprisonner toute personne mettant en danger la sécurité de l'Etat et cela sans avoir à se justifier. C'est le point de départ du film qui montre des procès en plein désert, bien sur totalement arbitraire. Les condamnés, tous des chevelus, des hippies, des contestataires, ont le choix entre 20 ans de prison ou participer à Punishment Park pendant 4 jours. Ils acceptent tous cette dernière proposition. Le jeu, car c'est un jeu, est le suivant : ils sont lâchés en plein désert sans eau, et doivent parcourir 80 km pour aller chercher le drapeau américain, après deux heures, les policiers se lancent à leur poursuite. Et ces derniers ne respectent pas les règles du jeu. Ce qui donne une scène ou le cameraman de la BBC dit au policier " Mais vous n'avez pas le droit, c'est dégueulasse, ... vous allez voir on va voir ça en Angleterre en France... " et le policier répond " ben vous dirait à vos foutus pays qu'on est venu les sauver pendant la guerre "... l'argument utilisé pour culpabiliser la France de son non-engagement en Irak...

Le tout ressemble vraiment à un reportage et les membres du jury sont joués par des américains moyens à qui on a dit d'exprimer leurs vrais idées, ce qui donne un cinéma vérité assez stupéfiant.

J'attends de voir The War Game, son film docu sur les Etats Unis après la chute d'une bombe nucléaire et là je visionne son film sur la Commune (1971) filmé par deux TV (une versaillaise et une communarde) vraiment original !!!!!!!!!!! (je vous rappelle que la télé n'existait pas à l'époque). Richard Ludes

PUNK ROCK HOLOCAUST - Une comédie Musicale gore réalisée par Doug Sakmann avec entre autres: tsunami bomb, Andrew WK , horropops, the used, the phenomenauts, simple plan et pleins d'autres groupes qui vont s'amuser a mourir sous vos yeux!!!, États Unis, 95m

Lors d'un gigantesque festival punk rock alternatif aux États unis, un mystérieux et cruel tueur sème la mort parmi les spectateurs et décime un par un les membres des différents groupes.

Doug Sakmann est issu de l'école Troma , pas étonnant alors de le retrouver a la tête de ce punk rock holocaust monument de zederie portnawakesque hyper mal branlée mais ultra fun et déviante.

En effet Sakmann a eu une idée de génie en tournant ce trip gore et con au sein du véritable warped tour (grâce a l'aimable autorisation de son organisateur) , le résultat si il est loin d'être intéressant d'un point de vue cinéma (Sakmann la mise en scène il sait pas ce que c'est et en plus il a deux francs pour faire son film) est un grand moment de poilade et de fun.

Préparez vous a vous marrer donc sur un son punk qui déménage , car punk rock holocaust est un plaisir coupable comme on aimerait en avoir plus souvent , tous vos groupes favoris s'éclatent comme des bêtes sur scène lors de concerts hallucinants mais également devant la camera lorsque vient leur tour de mourir de la manière la plus gore qui soit , en oubliant pas bien sur de se poiler comme des cons lorsqu'ils jouent la comédie (car que les choses soient clairs tous les "acteurs"; de ce film sont systématiquement pétés de rire lorsque la camera se pose sur eux , et ce y compris lorsqu'ils sont censés être morts, car chez Sakmann une seule prise suffit ).En gros on a droit a plus de 150 victimes en 1 heure 30 de film et a des prestations bien débiles de Lloyd Kauffman ( ha ha ha je vous jure c'est incroyable ) entrecoupée de concerts de différents groupes aux qualités variables, bien sur le concept est limité , bien sur ce défaut saute bien vite aux yeux et on sent bien vite que Sakmann et sa bande tournent en rond au bout d'une demi heure de film, mais qu'importe l'ambiance fiesta déjanté mêlée a ce bon gros délire de pote l'emporte , la joie et l'amusement des uns et des autres est communicative et on se marre tout en ayant l'impression de faire la fiesta avec une bande de tarés qui s'amuse a se déguiser en tueur (au look bien pourri en plus) et a se barbouiller de ketchup histoire de faire marrer les autres.... MORTEL.

Et si un groupe de l'espace qui tire sur tout ce qui bouge avec un bazooka intergalactique, une horde de tueurs sadiques qui foutent de la graisse animale dans des repas végétariens , et un organisateur qui refuse de croire a l'hypothèse d'un meurtre alors que le public se fait démembrer devant ses yeux ne suffisent pas a vous faire pisser de rire c'est que vous êtes définitivement sans espoir messieurs dames!!

Bien sur j'entends déjà les culs serrés lecteurs de première et télémescouilles s'écrier d'une voix faiblarde: " oui mais ce n'est pas du cinéma c'est nul et en plus c'est con... " .... bin oui les gars, pas besoin d'avoir inventé l'eau chaude pour s'en rendre compte mais l'intérêt se situe exactement dans ce que vous prenez pour de l'anti-cinéma , a savoir du fun de la bière et des conneries , du gore qui tâche , des acteurs bidons qui se marre comme des otaries bourrées a la bière ( ce qu'ils sont bien sur probablement ) une real toute pourrie qui semble avoir été pensé comme un épisode de Benny Hill.... MAIS putain les amis c'est drôle et ça fait du bien par ou que ça passe, comme une fête entre pote , a force ça finit par faire mal a la tête mais on en garde un souvenir mémorable dans la mémoire des muscles abdominaux... UN GRAND MOMENT de portnawak donc que je conseille fortement a tous ceux d'entre vous qui n'ont pas honte de se marrer devant un mec qui se bagarre en slip avec un tueur débilos... c'est a dire finalement un film que je conseille a tous ceux qui lisent ce site et son forum.

On en profite d'ailleurs pour envoyer admiration et soutien au petit editeur LE CHAT QUI FUME , continuez le bon boulot les gars!!! ( et vous lecteurs du club des monstres achetez leur DVD c'est un acte de résistance c'est donc forcément bien!!! )

DVD disponible ici : LE CHAT QUI FUME  Kitano Jackson

The PURGE : ANARCHY - James Demonaco avec Frank Grillo, Carmen Ejogo, Zack Gilford, Kiele Sanchez et Zoe Soul, 2014, États Unis, 103m

Un couple en crise se retrouve avec un bris mécanique en pleine ville... Le jour de la Purge. En même temps, un ancien policier utilise la purge pour se venger de l'homme qui a tué son fils et devient du même coup protecteur d'une mère et de sa fille laissées à elles-mêmes. Les cinq personnages se trouvent et décident de tenter de survivre ensemble, mais la Purge leur réserve plusieurs surprises.

Je n'avais pas apprécié le premier film de la Purge, alors à mon sens, tous les ingrédients y étaient pour que je n'apprécie pas cette suite, MAIS J'AI ADORÉ! Il y a un sentiment très old school avec ce film, on aurait pu le faire dans les années 80 et ça aurait ressemblé passablement à ça, c'est-à-dire un film simple, avec des personnages bien exploités et des scènes fortes et travaillées. Très surprenant de voir que James DeMonaco, le réalisateur du premier film, est encore au commande tellement le style est différent. Le rythme est enlevé, l'histoire va vite et contrairement au premier film, où la Purge était simplement exploitée dans un mini milieu, on peut enfin découvrir ce qui s'y passe un peu partout! On ajoute aussi beaucoup de profondeur à cette histoire et en lui donnant une importance politique que le troisième film va beaucoup plus explorer ensuite, tout en gardant le message sur les classes sociales fort, notamment avec la scène géniale où des victimes de la purge sont amenés dans des jeux de chasse où des millionnaires malsains les chassent comme du bétail! Ce n'est pas un beau film, ce n'est pas une film léché et visuellement impressionnant, mais c'est un film avec une bonne base, bien exploitée de la première à la dernière minute et qui donne tout ce que l'on est en droit de s'attendre d'un film de la sorte. Honnêtement, ce film a été pour moi une sacrée surprise. Abba

PUSH - Paul McGuigan avec Chris Evans, Camilla Belle, Dakota Fanning et Djimon Hounsu, États Unis, 2009, 111m 

Alors que le gouvernement tente depuis 50 ans de contrôler les télépathes, une jeune fille de 13 ans avec le pouvoir de voir dans le futur s'échappe et est recueillie à Hong Kong par un télépathe qui tente de fuir son passé. Sauf que le gouvernement est à leur trousse et qu'il y a plus derrière cette situation que de simplement retrouver la jeune télépathe.

Je serai court, parce que honnêtement, je n'ai pas grands choses à en dire. Je voulais voir le film depuis longtemps, étant un fan des réalisations de Paul McGuigan et je me suis retrouvé avec quelque chose de très regardable, mais très banal. Plein de bons acteurs remplissent le film (Sauf la très vide Camilla Belle qui semble toujours sur les prozacs dans ses films) et la réalisation fait mouche parfois avec de jolies scènes travaillés, c'est seulement que c'est pas très intéressant du début à la fin.  L'emballage a très bien été travaillé avec un beau travail sur les couleurs, les décors, la bande son superbe, mais jamais je n'ai eu le goût d'en savoir plus et en fait, j'en avais un même assez après 45 minutes.  À un certain moment, je voyais clairement des scènes d'action pour ralentir l'histoire qui n'aboutissait à rien. Bon, malgré le fait que le film soit tout à fait dispensable, il y a du bon et du beau, mais je vous conseille de ne pas trop avoir d'attente. Dans un genre similaire, mais beaucoup plus intéressant et audacieux, je conseille plutôt la série Sense8. Abba

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VINCENT PRICE

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