1 A Am B Blo Bod C Co D Des E F G Go H Hi I In J K L M Me Moo N O P Pl Q R Ret S Se Sk Sp T Th Tr U V W X Y Z


The SECOND ARRIVAL aka L'AVÈNEMENT 2  - Kevin Tenney avec Patrick Muldoon, Jane Sibbett, Michael Sarrazin, 1998, États Unis

Le frère du héros du premier film, Jack, un professeur et une journaliste, Bridget, reçoivent une enveloppe contenant des informations explosives. Le protocole de Kyoto ne servira à rien, le réchauffement de la planète est le résultat d'un début de transformation de la terre pour qu'elle accueille une race extraterrestre frileuse ! Pardon ? Tant pis pour les gaz a effets de serre, après qu'ils aient récupéré une preuve physique, un ordinateur ou agenda de poche d'alien, les frigides étrangers poursuivent sans relâche Jack et Bridget.

X Files des pauvres, Second Arrival, reprend toutes les recettes de la série télé culte, autour d'une idée saugrenue. J'avoue ne pas avoir vu le premier film et je sais que les gars de TEXA FX ont dû reprendre en caoutchouc les créatures faites entièrement en digital dans le premier opus ! Tourné dans un Montréal que l'on ne reconnaît pas et qui est pourtant cité, le film n'est pas mal fait, mais sans originalité et sans ce petit quelquechose qui le démarquerait un tant soit peu de ses modèles. Kevin Tenney est plus connu pour un NIGHT OF THE DEMONS et deux WITCHBOARD. Mario Giguère

SECRETARY aka La secrétaire - Steven Shainberg, 2002, États Unis, 1h51 

Une jeune demoiselle négative et sans artifices apparents a le réflexe de se mutiler le corps pour surmonter divers préjudices familiaux. Un tantinet de volonté attribuer à un séjour hospitalier lui permettra d'apprendre la dactylo et décrochera, lors d'un jour de pluie, un 1er emploi à sa 1ere demande chez un méchant loup jouant l'avocat. Au grand dam de son maître, celle-ci s'épanouira avec la découverte du sadomasochisme.

Avis aux amateurs de nudités et de cascades cinématographiques; ces perversions racontées de façon classique digne des réussis effets spéciaux musicaux signés ici d'Angelo Badalamenti risque tout de même de vous charmer puisqu'il s'agit d'humour noir rehaussé d'observations psychologiques d'une rencontre idéale entre deux différents types d'égocentrisme.

Ton et cadrage savoureux dissimulant derrière une porte énigmatique un beau James Spader et un amusant Jeremy Davies copain de la petite, Maggie Gyllenhaal, qui rappele une certaine Amélie Poulain en surprendra plusieurs lors de sa 1ere fessée et attristera seulement lors des dernières minutes pour reprendre rapidement force avec une conclusion troublante mettant en garde nos réflexions et vie de couple.

Félicitations à Steven Shainberg ayant mérité quelques prix pour cette sympa adaptation d'une nouvelle de Mary Gaitskill. Deadmonton

SEED OF CHUCKY aka Génération Chucky - Don Mancini avec Jennifer Tilly, Brad Dourif, Redman, 2004, États Unis, 88m 

Une poupée anglaise croit reconnaître ses parents en voyant l'annonce du tournage d'un nouveau Chucky. Arrivé à Hollywood, il ressuscite ses "parents" qui hésitent entre l'appeler Glen ou Glenda à cause de son ambivalence sexuelle. Chucky reprend plaisir à tuer pendant que sa douce moitiée rêve de se servir de l'actrice Jennifer Tilly comme mère porteuse !

Cinquième opus pour la série débutée en 1988. Mancini, scénariste de l'original, reprend la franchise avec un postulat post-moderne comme on en voit de plus en plus. Résolument tourné vers la comédie et l'humour noir, avec un budget serré, on ne s'ennuie pas devant un film qui multiplie les références aux classiques du genre. Glen/Glenda a le look résolument Ziggy Stardust. Curieusement, Jennifer Tilly semble plus mince et 10 ans plus jeune dans les suppléments du dvd. Plaisant de bout en bout, même si personnellement je préfère l'approche plus sérieuse en la matière. Mario Giguère

SEE NO EVIL aka Le Regard du Diable - Gregory Dark avec Glen "Kane" Jacobs, Craig Horner, Tiffany Lamb, Penny McNamee, Samantha Noble, Michael J. Pagan, Luke Pegler, Cecily Polson, Rachael Taylor, Christina Vidal, Steven Vidler, Michael Wilder, 2006, États Unis, 84m

Huit adolescents condamnés à des travaux communautaires doivent nettoyer un hôtel désaffecté, le Blackwell, sous la surveillance d'un policier. Mais un tueur psychopathe de taille gigantesque, Jacob Goodnight, a fait de l'hôtel son refuge. Il commence évidemment à s'en prendre aux adolescents qu'il tue un par un à coups de hache ou à mains nues pour leur arracher ensuite les yeux. Il se trouve toutefois que le policier chargé de surveiller ces adolescents a déjà eu maille à partir avec Jacob Goodnight il y a quatre ans. Le tueur psychopathe a donc l'opportunité de se venger du policier en question tout en continuant à trucider les jeunes qui l'accompagnent. Il semble néanmoins que la jeune Kira est épargnée par Jacob dès qu'il a l'occasion de la tuer, à cause d'une croix tatouée dans le dos de la jeune femme lui remémorant un souvenir d'enfance. Kira représente donc le seul espoir des survivants pour éliminer définitivement ce criminel format géant.

Ce "slasher" au récit classique sans surprises a d'abord servi à mettre en valeur à l'écran le lutteur "Kane", qui joue ici un rôle équivalent quelque peu à son personnage sur le ring. Pas question donc de romantisme ici puisque le film se constitue globalement en une succession de scènes gore et de meurtres brutaux dans une ambiance glauque et putride à souhait. À condition de ne pas être trop exigeant sur le plan cinématographique, ce produit devrait satisfaire les amateurs d'horreur graphique, quand bien même que l'intrigue peu inspirée empile les clichés et s'inspire de beaucoup trop de succès du genre. Il faut dire que les personnages des jeunes adolescents ont un comportement tellement stupide (sans doute pour favoriser le public à prendre parti pour Kane) que les spectateurs ne manqueront pas de rigoler, d'autant plus qu'ils sont campés par de médiocres jeunes interprètes. Quant à la réalisation (assurée par un britannique spécialisé dans le film porno), elle ne sort sûrement pas des sentiers battus. En bref, une série B louable sans plus! Mathieu Lemée

SEIZURE, LA REINE DU MAL aka SEIZURE aka QUEEN OF EVIL aka TANGO MACABRE (titre québecois) - Oliver Stone avec Jonathan Frid, Troy Donahue, Martine Beswick, Hervé Villechaize, Mary Woronov, 1974, États Unis 

Un écrivain de contes horrifiques en prise avec de sombres cauchemars reçoit plusieurs membres de sa famille dans sa grande demeure bourgeoise, le temps d'un week-end anticipé par certain comme une désagréable perte de temps. Parmi eux se trouvent le cousin playboy se tapant la femme (Mary Woronov plus sexy que jamais) d'un richissime autre cousin au caractère détestable, le père vieillissant doué d'une certaine sagesse, le fils incarnant l'innocence même, la femme las d'un mariage foireux... Repas familial à l'ambiance pesante, remarques cinglantes de certains à l'encontre d'autres, galipettes et rivalités: tous les ingrédients nécessaires au pourrissement d'une réunion familiale lambda se voient rapidement regroupés. C'est alors que surgit un affreux nain au visage blafard bientôt suivit par un molosse noir à moitié défiguré et portant une tenue limite SM puis d'une femme à la beauté lugubre vêtue d'une longue robe noire. Ce trio infernal au look ravageur sorti tout droit des cauchemar de l'écrivain se met alors à jouer de manière perverse avec leurs victimes en devenir, promettant de ne laisser qu'un seul et unique survivant d'ici l'aube.

Le premier long métrage d'Oliver Stone est à des années lumières des provocations sociales et politiques auxquelles il nous a habitué par la suite. SEIZURE est un pur produit de série B, un film d'horreur quasi surréaliste et gentiment trash qui met en avant quelques bonnes idées - celles-ci étant principalement les trois assassins au look définitivement rock'n roll, mais qui souffre de l'inexpérience de son auteur qui fait preuve de facilités scénaristiques limites douteuses (le final en queue de poisson), d'un certain manque d'inspiration (le sadisme de la reine du Mal à peine exploité) et d'une certaine mollesse au niveau de la réalisation. Mais SEIZURE c'est surtout le plaisir de retrouver Martine Beswick dans le rôle de la reine cruelle, magnifique et gracieuse, Mary Woronow qui n'hésite pas à passer près de la moitié de son temps d'écran en sous-vêtement, et bien sûr le nain Hervé Villechaize (également crédité à la photo!) dans un rôle mémorable de messager du mal sadique. Rien que pour eux, le visionnement de cette pelloche fauchée est un vrai bonheur. Kerozene

SELF/LESS - Tarsem Singh avec Ryan Reynolds, Natalie Martinez et Matthew Goode, 2015, États Unis, 117m 

Un magnat de l'industrie immobilière, se retrouve bourré de regrets et mourant. Il reçoit l'offre d'une vie, celle de transférer sa conscience dans celle de corps d'un jeune homme de 30 ans. Sauf que peu de temps après l'opération, des visions l'amène à découvrir des éléments inquiétants du passé du corps de son propriétaire et surtout, de ceux qui lui ont fait l'opération.

Voilà un film qui est tombé passablement dans l'oubli. Faut dire d'entrée de jeu qu'après avoir vu la chose, je n'en ai rien tiré de très signifiant ni d'intéressant. La base scénaristique l'est beaucoup, par contre, si au départ c'est intriguant, ça rentre dans du déjà vu au moment où ça commence à brasser un peu. Le film est tout à fait correct en ce qui touche au divertissement, mais j'aurais aimé une approche plus clinique et moins tape-à-l'oeil du sujet. On a droit à une brève présence de Ben Kinsley (Il aurait dû travailler un peu mieux son accent) et à une performance tout à fait dans les normes pour Ryan Reynolds, que je trouve meilleur cependant en comédie que dans les films d'action. Mon problème principal avec le film, est qu'on semble oublier rapidement que la personne dans le corps de Reynolds est un vieillard de plus de 70 ans.  Personne ne se distingue sinon et le temps file, sans que l'on s'en rende compte. C'est correctement réalisé, correctement joué, correctement oubliable. Abba

The SENDER aka L'ARMEE DU SILENCE aka DESTINATION ZERO - Richard Pepin, 1997, États Unis 

Michael Madsen cachetonne et va même jusqu'à produire cette amusante série B d'action-science-fictionnesque goupillée par PM Entertainment - la boîte de Richard Pepin et Joseph Merhi, deux artisans routiniers de l'actionner remplis de gunfights et de cascades de bagnoles. Tout commence dans les années 1960 lorsqu'un chasseur de l'armée américaine survolant le triangle des Bermudes se crash en mer suite à une rencontre inattendue avec un vaisseau extraterrestre. 30 ans plus tard, la carcasse de l'avion est récupérée par une obscure section de l'armée, ce que Dallas (Michael Madsen), fils du pilote disparu, apprend sur-le-champ. Dès cet instant, tour s'enchaîne de manière affolante: des hommes tentent de faire disparaître la carcasse d'avion, une bombe sexuelle extraterrestre protège la fille de Dallas car elle est la future ambassadrice interstellaire de l'humanité, un chef de l'armée au physique de Danny Glover peroxydé mène l'opération depuis sa base high-tech qui pue l'eau de javel, Robert Vaughn joue le bon samaritain qui manie le pistolet comme un manche à ballet et Madsen dandine sa bedaine de manière débonnaire au milieu de ce vaste merdier.

THE SENDER n'est certes pas un film très recommandable, mais si un jour il passe sur une chaîne TV près de chez vous après une journée de boulot et que vous avez deux ou trois bières au frigo, jetez-y un oeil. On s'amuse surtout lors des quelques poursuites de voitures accumulant des tonnes de tôles froissées, des cartons vides percutés de plein fouet et des tonneaux provoqués par d'énormes explosions, puis on se désole devant d'épouvantables appareils volants digitaux, comme des avions, des hélicoptères et des vaisseaux extra terrestres au design douteux. Les dialogues ne sont pas en reste, comme lorsqu'un pilote tombe nez à nez avec l'un de ces vaisseaux: "c'est un objet volant impossible à identifier !". Ils sont forts à la US Navy ! Kerozene

la SENTINELLE DES MAUDITS aka The Sentinel - Michael Winner, 1976, États unis  

A force d'entendre que ce film était chiant, lent, pas original pour deux sous et j'en passe, j'avais longtemps fait l'impasse. Je l'ai vu pour la première fois hier soir et je dois dire que j'ai été surpris en bien : il n'est pas mal du tout ce film. La distribution est incroyable et les effets spéciaux très réussis (merci Dick Smith). Bon, la musique n'a rien de bien original et le rythme est plutôt lent mais ça convient parfaitement à l'ambiance de ce film. Voilà, c'est peut-être pas le chef-d'oeuvre du genre mais ce n'est pas non  plus le navet qu'on m'avait décrit. Une bonne surprise, donc. Abronsius

Les SEPT MOMIES aka Seven Mummies - Nick Quested avec Matt Schulze, Cerina Vincent, Billy Drago, 2006, États Unis, 80m

Un accident de fourgon carcéral et six prisonniers prennent une otage et marchent dans le désert, espérant se rendre à la frontière du Mexique. Un homme isolé leur indique la direction, mais leur annonce que dans la direction opposée, il y a un trésor qui les rendrait tous riches pour la fin de leurs jours, rapport au médaillon qu'ils ont trouvé sur un mort trouvé dans le désert. Dans un village qui semble figé depuis plus d'un siècle, l'accueil des cowboys sera mordant, puisque la nuit venue, ils mangent de la chair humaine. Tout ce beau monde est sous la malédiction du trésor, gardé par les momies de sept moines.

Citant sans vergogne le film de Tarantino FROM DUCK TILL DAWN, ce 7 MOMIES semble une petite production indépendante qui mise sur un Billy Drago certes en forme, du gore, des gros lolos et des momies qui semblent sortir d'un film de King Fu ! Tout cela avec un scénario mal foutu et des dialogues affligeants. Il aurait pourtant fallu de peu pour satisfaire l'amateur de genre, le ingrédients de base y sont, mais le chef ne réussit pas la recette. L'histoire part dans toutes les directions et les résumés glanées sur internet sont plus limpides que le film. Le doublage français est plutôt pénible, tout comme les passages musicaux de rap sont incongrus. Reste Billy Drago et des gros lolos. Si ça vous tente... moi je n'ai pas résisté au titre et à la pochette du dvd à rabais. Mal m'en prit ! Mario Giguère

SEQUENCE BREAK - Graham Skipper avec John Dinan, Fabianne Therese et Lyle Kanouse, 2017, États Unis, 80m 

Un réparateur électronique vit des hallucinations étranges et subit des transformations inquiétantes quand il devient obsédé par la nouvelle machine d'arcade dans l'entrepôt ou il travaille.

Avis aux amateurs de film techno/mutations/sexuelles à la Cronenberg, ce SEQUENCE BREAK semble bien vouloir nous en mettre plein la vue au niveau visuel et avec les effets spéciaux. Sauf que, au niveau du scénario, j'ai trouvé le tout totalement inintéressant. En fait, ça commence de belle façon et malgré le côté linéaire au départ, c'est très intrigant. Par contre, ça part en sucette, parce ce scénario fait bien des efforts pour rester continuellement trop ambigus et vous laisser avec une finale absolument non-satisfaisante. Les deux acteurs principaux font un travail tout à fait honnête, mais je dois dire que l'histoire m'a simplement perdu en milieu de route et que j'ai fait un effort pour finir le tout, qui semblait vraiment se plaire dans son côté disjoint. Abba

SERENITY - Joss Whedon avec Nathan Filion, Gina Torres, Alan Tudyk, Sean Maher, Summer Glau, Morena Baccarin, Jewel Staite, Adam Baldwin, Ron Glass, Chiwetel Ejiofor, David Krumholtz, Michael Hitchcock, Sarah Paulson, 2005, États Unis, 119m

Dans le futur, la population terrestre a colonisé un nouveau système solaire suite à une explosion démographique. Cette colonisation a entraîné une longue guerre pour déterminer ceux qui assureront le pouvoir sur les habitants des nouvelles planètes habitables. La guerre fût finalement gagnée par un groupe appelée l'Alliance, qui ont formé un régime dictatorial afin de contrôler les colons. Un truand de l'espace, le capitaine Malcolm Reynolds, aide l'un de ses membres d'équipage, Simon, à faire évader la soeur de celui-ci, River Tam, prisonnière de l'Alliance car elle possède un don de télépathie. Reynolds se sert donc d'elle pour couvrir ses arrières lors d'une opération de contrebande risquée mais il ignore que l'Alliance a envoyé un redoutable agent à leurs trousses pour récupérer River Tam. Celle-ci détient dans son esprit un secret important qui peut faire tomber le pouvoir de l'Alliance. River Tam entraîne donc Reynolds et son équipage à bord du vaisseau Serenity vers une planète inconnue nommée Miranda qui cacherait la vérité sur les origines de l'Alliance. Ils devront traverser toutefois une zone habitée par des cannibales pour arriver jusqu'à cette planète et échapper aux sbires de l'Alliance afin de transmettre ces informations vitales aux rebelles luttant contre le régime.

Le créateur de la série culte "BUFFY..." a décidé d'illustrer sur grand écran les personnages et les décors d'une autre série télé qu'il a conçue, "FIREFLY", pour son premier long-métrage en tant que réalisateur. Le film contient une intrigue apparemment assez indépendante de la série, si bien que ceux qui ne l'ont jamais vu sur leur téléviseur ne risque pas d'être handicapé ou perdu dans la brume en visionnant cette pellicule. Le récit se veut une sorte de fourre-tout d'éléments divers du cinéma de science-fiction; l'on retrouve autant de clins d'oeil à "STAR WARS" (le héros contrebandier style Han Solo) qu'aux films de série B (les E.Ts. cannibales) et même au triptyque "THE MATRIX" (la télépathe qui fait des arts martiaux). Le mélange aurait pu être indigeste et mal contrôlé, surtout avec le grand nombre de personnages figurant dans cette histoire mais Whedon a su utiliser et combiner tous ces ingrédients avec flair et adresse en variant les prises de vues, les situations et le caractère visuel de son film sans perdre de vue pour autant à la continuité du métrage. L'auteur a également choisi d'adopter un ton décontracté qui permet plusieurs passages humoristiques contribuant à maintenir le rythme d'ensemble, sans jamais diminuer l'impact dramatique de la narration, des rebondissements et du suspense. Les scènes d'action sont correctement torchées (avec parfois un peu de sang) grâce à un bon montage et des effets spéciaux réussis qui évitent le tape-à-l'oeil habituel dans l'emploi du CGI. Il s'agit donc d'un divertissement estival plaisant sinon très satisfaisant qui ne manque pas d'idées savoureuses même s'il n'atteint pas un grand niveau d'originalité profonde. Les jeunes acteurs reprennent avec aisance des rôles familiers pour eux. Mathieu Lemée

SERIAL KILLER - Ryan Cavalline avec Adam Berasi, Vic Badger, Desiree, 2002, États Unis, 75m

Mike finit son livre sur les tueurs en série. Il a déjà un contrât lucratif en poche mais lorsque son éditeur lui demande comment il a fait pour interroger les criminels les plus endurcis, il semble avoir des souvenirs pénibles de ses entretiens. Il se trouve qu'un tueur en série, frustré de ne pas avoir été cité dans son livre, menace ses proches, ayant kidnappé son agente littéraire et lui envoyant des cassettes de ses exploits.

Avant DEAD BODY MAN, Cavalline est déjà fasciné par les tueurs ou a décidé de se concentrer sur le sujet. Entre le blues de l'écrivain dépressif et la révélation finale choc que l'on aura su deviner par instants, s'étale une série de vignettes de torture et de meurtres. Complaisance morbide ou fascination clinique, Cavalline n'hésite pas à compiler des victimes masculines et féminines, y allant de femmes dénudées où il utilise des actrices à la cuisse légère comme Desiree, actrice porno également aperçue dans DEAD BODY MAN. L'humour noir n'est pas loin et la facture pas encore tout à fait professionnelle de l'ensemble ajoute presque à l'impact des scènes graphiques. Loin d'être totalement réussit, mais très intéressant. Mario Giguère

SESSION 9 - Brad Anderson avec Peter Mullan, David Caruso, Stephen Gevedon et Josh Lucas, 2001, États Unis, 100m

Un groupe d'éliminateur d'amiante est engagé pour un boulot dans un asile abandonné depuis de nombreuses années. La dynamique de groupe est plutôt tendue. Le chef du groupe semble avoir mal à vivre sa vie de nouveau papa, un autre doit endurer à ses côtés celui qui lui a volé sa femme, tandis qu'un autre qui veut s'échapper de son boulot, découvre des enregistrements sonores d'une patiente aux personnalités diverses, dont celle meurtrière ne se réveillant qu'à la session 9. Durant la semaine de travail, l'atmosphère ira de tendue à insoutenable, comme si quelqu'un jouait avec la tête de l'équipe entière.

En voilà une jolie surprise, un film d'horreur psychologique fait avec les moyens du bord, intéressant et très profond. Beaucoup de gens ont eu très peur en écoutant le film, moi moyennement je dois dire mais Brad Anderson fait un excellent travail avec la tension et tient son film dans un creepy assez déstabilisant d'une très belle lourdeur. SESSION 9 à un avantage qui devient de plus en plus rare dans l'horreur, il se démarque. De par son approche qui évite les facilités, par sa direction narrative et par son style à l'allure très naturelle.

On n'est pas dans de l'horreur facile, où tout est bien présenté, où les situations sont clairs et les personnages évidents. SESSION 9 nage dans l'inexplicable, autant de la situation qui se passe devant nos yeux, dont on ne peut absolument pas saisir toute l'étendue de la chose, que des personnages qui ont tous un quelque chose à cacher. On ne sait même si on est dans le paranormal où non, et on en vient à se demander la raison et le pourquoi de certaines scènes. Par contre, tout se mêle si bien ensemble qu'on achète et malgré des petites longueurs, tenter d'y faire du sens rend la chose assez passionnante. Les acteurs aident beaucoup la cause du film car ils sont franchement très efficaces, ils sont tous bons, à leur façon. On a David Caruso pré-CSI qui se la joue bien en poltron et jaloux mais c'est définitivement Peter Mullan dans le rôle du chef d'équipe, en pleine dépression qui tient le film sur ses épaules.

Je suis tombé sur le film et je ne m'attendais à rien mais j'en ai eu beaucoup. C'est un film qui nous hante et qui gagne à être revu et de ce fait, je vous suggère vivement le visionnement. Abba

The SEVEN-UPS aka Police Puissance 7 aka Squadra Speciale - Philip D'Antoni avec Roy Scheider, Tony Lo Bianco, Victor Arnold, Jerry Leon, Ken Kercheval, Larry Haines, Richard Lynch, Bill Hickman, Lou Polan, Matt Russo, Joe Spinell, 1973, États-Unis, 103m

Une escouade spéciale de la police de New-York, dont les membres sont baptisés les "Seven-Ups", a la mission de combattre clandestinement les criminels restés encore impunis par la loi. Commandée par Buddy Manuchi, cette brigade n'hésite pas à employer des méthodes aux limites de la légalité pour arriver leurs fins. Chargés de trouver des preuves devant mener à l'arrestation et à la condamnation d'un important mafioso, Max Kalish, Buddy et ses coéquipiers ignorent que deux malfrats déguisés en flics ont kidnappé plusieurs mafiosos importants afin d'obtenir une rançon en échange de leur libération, et leur récente victime se trouve à être Kalish. Lorsqu'un des membres de la brigade est démasqué par les mafiosi alors qu'il était en mission d'infiltration, ceux-ci le soupçonnent à tort d'être à la solde des kidnappeurs et veulent lui faire un mauvais sort. Buddy veut intervenir pour le sauver, mais les vrais malfrats l'abattent, de même qu'un des gangsters chargé du paiement de la rançon. Buddy se lance à leur poursuite, mais les deux bandits lui échappent. Son escouade risquant d'être démantelée après l'échec de leur mission, Buddy persiste dans son enquête et découvre que le cerveau derrière ces enlèvements et ces tentatives d'extorsion au sein de la Mafia pourrait bien être Vito Lucia, son meilleur indicateur dans le Milieu.

Surfant sur le succès de "THE FRENCH CONNECTION", son producteur Philip D'Antoni, avec la complicité de l'ex-flic Sonny Grosso, l'un des deux hommes ayant servi de conseiller technique sur le film de Friedkin, décida de passer derrière la caméra pour réaliser un film policier coulé du même moule. On retrouve donc, au sein d'une intrigue policière plutôt classique mais bien écrite, un souci documentaire dans la manière de filmer les nombreux extérieurs new-yorkais pour en restituer toute la décrépitude urbaine; une façon de filmer qui restera la marque de la plupart des longs-métrages de ce genre conçus durant les années 70. Dans ce contexte, il n'est donc pas étonnant que les méthodes particulières des policiers faisant partie de l'escouade spéciale du titre apparaissent plus efficaces que justifiées. Néanmoins, malgré la comparaison avec "THE FRENCH CONNECTION", "THE SEVEN-UPS" ne s'avère pas un ersatz pour autant. En effet, le rythme adopté y est plus hargneux, tout comme la violence dans les moments d'actions qui ne manquent pas de punch et qui sont techniquement bien montés. Mais ce qui retient vraiment l'attention, c'est cette spectaculaire et incroyable scène de poursuite en voitures d'une durée de 9 minutes menée par Bill Hickman, ("BULLITT" et bien sûr "THE FRENCH CONNECTION") qui est sans doute, avec Rémy Julienne, le meilleur de sa profession en tant que coordonnateur de cascades et de courses automobiles pour le cinéma. C'est d'ailleurs grâce à cette séquence si ce film aujourd'hui est devenu culte, malgré son échec commercial lors de sa sortie en salles à l'époque. La distribution comprend également quelques sales trognes bien connues des amateurs de série B, tels Joe Spinell et Richard Lynch, autour d'un Roy Scheider excellent dans un premier rôle en tant que vedette. Polar d'action pur jus typique de la décennie du poliziotteschi qui sent bon l'asphalte, l'essence et la poudre à fusil, "THE SEVEN-UPS" ne décevra pas le fan averti en manque d'adrénaline. Mathieu Lemée

SEX MADNESS - Dwain Esper avec Vivian McGill, 1938, États Unis, 57m

ALors que tout une foule remplit la salle d'un spectacle burlesque: jeunes couples; lesbiennes; célibataires satyres, c'est vers une des danseuses, Millicent, que l'histoire se concentre. La jeune femme a gagné un concours de beauté dans sa petite vile et est monté à New Yorkl. Sans emploi, elle finit par accepter de faire des "concessions" pour trouver du travail et se réveille avec une maladie vénérienne, la terrible syphillis. Elle subit des traitements, mais pour pouvoir se marier, elle choisit un médecin charlatan qui lui promet une guérison rapide, ce qui n'existe pas.

Malgré le titre qui aurait pu annoncer autre chose, c'est bien un petit film pamphlétaire qui nous arrive. Réalisation un peu gauche, mais acteurs dans le ton, on a droit à quelques visions de malades réels qui donnent le frisson. Tout ce que j'en savait c'est que le célèbre Al Capone est mort de la maladie en prison. Difficile de savoir si ce genre de propagande trouvait son public. Ce n'est donc pas vraiment ridicule comme les films qui dénonçaient les drogues dites douces et c'est bien plus une fenêtre ouverte sur un monde pas si lointain. Mario Giguère

The SEX O'CLOCK NEWS - Romano Vanderbes, 1984, États Unis, 1h20 

KSEX est une station de télé qui se targue de couvrir les événements "dont on ne parle pas sur les autres stations". Les deux présentateurs, pince-sans-rire, cons comme des balais, semblent convaincus de faire du bon boulot et de nous abreuver de bonnes blagues. Toutefois, le contenu de l'émission est creux, sonne faux, pue de la raie et j'en passe. On a donc droit à des reportages idiots à la chaîne, à des pubs débilitantes, et à nos fameux présentateurs, qui avec le recul souffrent cruellement de la mode des années '80 et du fait que les douloureuses 80 minutes du film sont consacrées au seul et même "broadcast"...

Film se voulant "sexy" mais offensant à la fois les juifs, les transsexuels, les homosexuels et tout un tas d'autres minorités d'une manière plutôt pas drôle - on a même droit à l'éternelle blague poulet frit / peuple noir, qui devient certes un peu lassante - THE SEX O'CLOCK NEWS est, ne soyons pas gênés, une merde. La première image qui nous assaille quand on insère la vidéocassette dans notre magnétoscope est celle d'un avertissement pour une bande-annonce, THE GYNECOLOGIST FROM HELL (je vous que vous riez déjà) : "Rated PG for Pure Garbage !" L'avertissement pourrait sans problème s'appliquer au film entier !

Recyclant des extraits de mondos - j'ai reconnu L'AMÉRIQUE À NU de Martino ainsi qu'un favori de ma jeunesse, L'AMÉRIQUE INTERDITE - sans le préciser dans le générique final, ce qui devient carrément du pillage de propriété intellectuelle, et en poussant le sacrilège jusqu'à doubler des insanités par-dessus le métrage, le réalisateur puant Vanderbes essaie de faire passer ces "reportages" pour siens. C'est là le point le plus bas d'un film autrement déjà assez nauséabond.

Les acteurs ayant participé à cette "production" sont tous uniformément mauvais, et ont tous en commun une absence de carrière dans le domaine cinématographique; acteurs télé de bas étage, qui croyaient sans doute tenir là leur "chance" de percer. Ils ne parviennent finalement qu'à nous percer les couilles, et à nous faire regretter la possession du film en question.

Je ne sais pas d'où sort cette cassette, qui me fut léguée lors d'un élagage massif de notre confrère Mathieu Prudent, mais elle va aller directement là où elle était initialement destinée : à la poubelle. Orloff

SEXY AMERICAN IDLE - John Paul Fedele avec Julian Wells, Erin Brown, Anoushka, 2004, États Unis, 90m

La petite ville de Northeast Westover organise sa propre compétition télévisée de talent. Avec nos hôtes Neil et Bob et avec un quatuor de juges comprenant une parodie d'Ozzy Osbourne, une vielle fille coincée, une pétasse blonde dévergondée et un gars qui fait semblant d'être normal. Sous nos yeux vont défiler une ribambelle de talents sans talents qui feront des pitreries censée nous faire rire.

On va pousser l'audace jusqu'à sortir l'édition multi disques avec la trame sonore. Je ne crois pas trouver le temps de l'écouter. Honnêtement, après avoir regardé le film, j'ai vérifié si la bande de EI Independant Cinéma, derrière Seduction Cinema entre autres, existait toujours, car j'aurais plutôt cru qu'ils se soient coulé les deux pieds dans le béton au large du New Jersey avec ce titre. Si de revoir les vedettes de Seduction Cinema se remontrer les poitrines peut titiller encore quelqu'un ou si un type qui rit facilement d'Ozzy vous fait plaisir, peut-être que vous y trouverez un certain intérêt. Sinon, c'est d'une platitude rare et ça ne lève jamais. Le tout a l'air improvisé pendant une fin de semaine. Je vais aller me laver les yeux, tiens... Mario Giguère

SHADOWBUILDER - Jamie Dixon, d'après Bram Stoker, Michael Rooker, Leslie Hope, Tony Todd, 1998, États Unis/Canada

Lorsque Dieu créa la lumière, il créa la première ombre, soit-disant maléfique. Cette Ombre cherche un enfant pur, dans un petit village tranquille, pendant qu'un envoyé du Vatican cartonne à tout coup pour empêcher le sacrifice qui fera basculer la terre du côté du méchant.

À la limite, l'idée de base semble intéressante, mais il faut se méfier. Le réalisateur, Jamie Dixon, est un autre ex-spécialiste d'effets spéciaux qui a travaillé sur les Terminator et autre Titanic et qui a sûrement été approché pour faire à petit budget un film qui parait plus gros qu'il ne l'est. Malheureusement le scénario est plein de clichés, les acteurs sont en général banals, sauf le prêtre, et Tony Todd, qui tiens un petit rôle pour attirer les fans. La série télé X FILES était pleine d'histoires semblables mieux réalisées avec de meilleurs acteurs de soutien. La petite ville qui semble située en Nouvelle Angleterre est en fait un village Ontarien. Vite vu, vite oublié. Mario Giguère

SHADOWHUNTERS - John Johnson avec Ted Taylor, David Simmons, Rebecca Taylor, 2004, États Unis, 92m

"Wherever you find light, there will be shadows. For everytime there is a hunt, you will find the hunted."

Quatre chasseurs de démons, au look des incorruptibles de mise, entrent dans un hôpital abandonné pour retrouver la trace de Malphaedor, un ange déchu qu'ils croyaient avoir fait disparaître cinq ans auparavant. Ce qu'ils ne savent pas c'est qu'une initiation de fraterie féminine a amené son lot de jeune collégiennes en sous-vêtement dans la place, avec les deux bozos sensés leur faire peur. Malphaedor a la particularité de sauter d'un corps à l'autre, ce qui lui permet de "pénétrer" les filles les unes après les autres et de continuer son oeuvre maléfique.

Brain Damage films distribuent une flopée de productions indépendantes de bon niveau qui livrent la marchandise. Ici John Johnson a un bon scénario de base, rien de trop original, mais bien ficelé, avec des acteurs de bon niveau et une production fort correcte. On passe donc un très bon moment et on se plait à souhaiter une suite aux aventures des quatre chasseurs, menés par un ex-prêtre. Cascades, action, culbutes et nudité, bref une combinaison connue, une recette bien livrée. On aimerait bien un peu plus de soins aux éclairages et quelques passages sonores sont faibles, mais on ne s'ennuie pas une minute ! Mario Giguère

The SHADOW MEN aka ENNEMIS NON IDENTIFIÉS - Timothy Bond, 1998, États Unis 

Suite à une étrange rencontre du 3ème type dont il ne leur reste que quelques souvenirs, un couple et leur enfant se voient traquer par de mystérieux hommes en noir portant des lunettes noires. Si les autorités n'ont que faire de leurs délires paranoïaques, ils trouvent leur salut en la personne d'un ancien agent secret ayant aidé 20 ans auparavant une photographe qui avait vu de ses yeux des extraterrestres.

Joli casting pour ce film très quelconque. Eric Roberts (barbu) et Sherilyn Fenn sont le couple traqué, Dean Stockwell est le sauveur providentiel établit dans une maison bunker. Les hommes en noirs, vêtus d'un complet noir, d'un chapeau noir, de lunettes noires, d'une chemise blanche et d'une cravate rouge (!?) adoptent une aptitude à la Mr Smith de MATRIX et sont terriblement caricaturaux, au point d'en être ridicules. Ô surprise, nous apprendrons qu'ils sont en réalité eux-mêmes des extraterrestres aux yeux globuleux, tentant de garder secrète la présence de leurs aïeux roswelliens. En effet, les scénaristes ne se sont pas grandement foulés pour ces derniers, ils ont le look de base: tête triangulaire et grands yeux en amende... Au final : aucun intérêt. Kerozene

SHADOW WARRIORS 2 : Hunt for the Death Merchant aka Assault on Death Mountian aka Les Guerriers de l'ombre - Jon Cassar avec Hulk Hogan, Carl Weathers, Shannon Tweed et Martin Kove, 1999, États Unis, 90m, TV

Les Shadow Warriors sont maintenant devenus privé et survivent en faisant diverses missions de sauvetages autour du globe. Mike, l'ancien militaire redevient rongé par les remords quand il reconnaît le visage de celui qui a tué son escouade avec des armes biochimiques. Personne ne veut le croire jusqu'au moment où le méchant terroriste lui injecte un poison qui le tuera à petit feu. Les Shadow Warriors doivent donc retrouver sa trace pour sauver le leader de l'équipe et ce, tout en neutralisant une probable attaque biochimique sur Seattle par le même mécréant.

C'est en lisant la biographie de monsieur Hogan que j'ai connu l'existence de cette suite à un premier Shadow Warriors déjà pas vargeux. Hogan qui était producteur pour le film a affirmé que le tournage du film n'a pas été très plaisant considérant que la Colombie-Britannique était une occasion en or de tournage considérant les coûts des équipements et des lieux et qu'arrivé sur place, on lui aurait annoncé que tous les spéciaux annoncés étaient à l'eau. C'est avec un peu de pitié et de rigolade qu'on aborde cette... chose qui tente désespérément d'être un canon de l'action en voulant en mettre plein la gueule mais qui réussi surtout à se donner un coup de pied dans le front. Car c'est bad ass ce film, ça le sait et ÇA LE MONTRE et ce sans avoir à se soucier de moments tellement débiles qu'on ne peut qu'apprécier l'entreprise. Le film commence sur un loooonnnngggg sauvetage d'une petite fille qui sert surtout à faire gagner du temps car l'intrigue principale du film ne peut que s'étirer sur une heure. Alors bon, Hogan et Wheaters se la font infiltration tandis que Shannon Tweed montre un décolleté fort charmant. On sauve la petite fille et Hop, combat maladroit sur un téléphérique et voilà, 30 minutes de faites! S'en suit des scènes d'action riche en figurants qui gigotent au moment de recevoir des balles mais surtout à un Hulk Hogan qui a les genoux en compotes mais qui bastonne du terroriste en veux-tu-en-vla. Le moment fort est certainement quand, dans une tentative dangereusement awesome de faire d'Hogan la plus grande star d'action de l'histoire cinématographique, on le voit dans un camp de terroristes, sans complexes avec deux énormes mitraillettes à la main et au milieu de l'action, tirant avec ses couilles d'acier sur de pauvres soldats qui s'entêtent à courir dans sa direction avant d'être dégommés comme des canards au NES. La nanardise dans le cas d'Hogan ne s'arrête pas là et est dépassé par l'acting du colosse qui ici, se retrouve à être hanté par une série de flashbacks horribles. Parlons en de ses flashbacks, tourné dans une clairière avec trois mètres de barbelés, deux costumes et des feux d'artifice, on peut dire que la tentative de venir tirer de spectateur les émotions plus profondes est... charmante? Ce pauvre Hogan, qui ne peut jouer qu'avec ses yeux et qui se retrouvent à faire le militaire déchiré par son passé ohlalala... délicieux. Le temps passe vite, c'est drôle, c'est con, c'est magnifiquement budget peau-de-couille et pour un film d'action pour la télé, c'est parmi les meilleurs disponibles. Abba

SHAFT - Brian Singleton, 2000, États Unis  

La critique disait vrai. On ne peut pas s'empêcher de trouver que le film fait 70's blacksploitation. Et c'est très précisément l'effet recherché. Poursuites de bagnoles digne du "Duke" d'Escape from New York, pitounes voluptueuses à souhait, échanges de "one-liners" en jargon ghetto et orgie de "wa-wa pedal" comme trame sonore : tout est là, rien ne manque.

Mais franchement, c'est un des aspects positifs du film cette espèce de sobriété. Pas d'explosions apocalyptiques, des fusillades plus réalistes que chorégraphiées... Ça nous change agréablement de Nicholas Cage qui sort d'un mur de feu, les cheveux dans le vent. L'intrigue fait très "locale", on reste ancré dans le quartier (da niggerhood), avec pour conséquence la vague impression que le script a été écrit pour être tourné "low budget". On se  retrouve avec un croisement qui étonne: un 70's flick mineur tourné avec le traitement "royale with cheese"! Moi j'achète en bloc, ne serait-ce que pour le principe, mais il faut le voir pour se faire une idée.

Puis il y a Mr.Jackson qui s'en donne à coeur joie. La dégaine "ever so cool" et le regard du gars qui connaît la manoeuvre, visiblement il s'amuse et c'est contagieux. Juste pour l'attitude, le film vaut le prix de location. Sans compter les répliques toutes faites pour passer à l'histoire ("Hey, you know me: it's my duty...to please that booty!")...

Christian Bale par contre... Christian Bale est sous-exploité. Non-seulement  il reprend presque entièrement le rôle de Bateman (avec une touche de vulnérabilité dans le cynisme), mais il n'est qu'accessoire. D'accord, c'est lui qui déclenche la rumba, mais il est très vite dépassé et mis au rencard pour être presque oublié dans la seconde partie du film. Ça n'est pas forcément un défaut, mais quand on a vu le tour de force d'American Psycho et qu'on le voit se faire écarter aussi vite...Ça déçoit. Le meilleur conseil que je puisse donner, c'est d'aborder le personnage en le voyant comme du crémage sur le p'tit cake, pas comme ze bad motherfucker en chef (ce qu'il n'est  pas).

En fin de compte, Shaft en un film particulier. Difficile à classer puisqu'il tente à la fois de répondre aux règles d'un genre disparu depuis plus de vingt ans et de le renouveler à la sauce 21e siècle. Mais quant à savoir s'il y parvient ou s'il se plante sur les deux tableaux, il faut se sortir la tête du cul et le visionner pour en juger.

P.S.: Mention spéciale au générique et à la chanson thème composée par David Arnold (alias Mr. Remix-de-Tounes-de-James-Bond) et interprétée par Isaac Hayes!!! Il faut vivre ça une fois dans sa vie. "Who's the black private dick, crazy sex machine, got all the chicks?......Shaft!.......You're damn  right!" Samhain

SHARK SIDE OF THE MOON - Glenn Campbell & Tammy Klein avec Maxi Witrak, Ego Mikitas, Tania Fox, Michael Marcel, 2022, États Unis, 82m

Durant la guerre froide entre Russes et Américains, les Russes ont créé des requins bipèdes indestructibles, pour finalement en avoir la trouille et les envoyer sur la Lune. De nos jours, une navette spatiale avec un équipage américain débarque sur la lune et va devoir se battre pour leur survie. Ils rencontrent deux russes qui leur offrent leur aide.

La compagnie Asylum avait déjà exploité le filon des nazis sur la Lune avec sa version des nazis au centre de la Terre, alors pourquoi pas, avec le succès de sa franchise Sharknado, essayer les russes et des requins modifiés en laboratoire sur la Lune ? Heureusement le scénario, pas crédible une minute, a sa part d'humour, ce qui aide un peu. Les effets spéciaux semblent avoir un budget encore plus mince que d'habitude. On ne croit pas un instant que les acteurs marchent sur une autre planète, mais dans un studio tout vert avec surimposition maladroite de décors. Si les vaisseaux ont une certaine gueule, les requins aussi sont parfois malhabiles, un comble. Produit pour le compte de la plateforme Tubi, bravo pour l'idée, désolé pour l'exécution. La porte est ouverte pour une suite, évidemment, mais je ne suis pas pressé de repasser autant de temps devant un écran. Mario Giguère

SHARKY'S MACHINE aka L'Anti-Gang - Burt Reynolds avec Burt Reynolds, Rachel Ward, Vittorio Gassman, Henry Silva, Brian Keith, Bernie Casey, Charles Durning, Earl Holliman, Richard Libertini, 1981, États Unis, 122m

Tom Sharky est un policier d'Atlanta qui travaille à la brigade des stupéfiants. À la suite d'une opération qui a mal tourné, où Sharky fût forcé d'employer la manière forte, il est transféré à l'escouade des moeurs. Au cours d'une enquête visant à démanteler un réseau de prostitution, Sharky doit surveiller une call-girl nommée Dominoe. Celle-ci a un client candidat au poste de gouverneur qui est manipulé par un caïd de la pègre souteneur de Dominoe, Victor. De son poste d'observation, Sharky commence à être attirée par la jeune femme, mais il la voit soudain se faire tuer dans son appartement. En intervenant avec ses collègues, Sharky se rend compte que le meurtrier s'est trompé de victime en tuant une amie de Dominoe. Le policier décide alors de la mettre à l'abri chez lui, et il entreprend de dénouer cette sombre affaire. C'est à ce moment que ses collègues des moeurs commencent à se faire descendre, et que lui-même est la cible d'assassins.

Parce que Clint Eastwood avait, dans ses derniers films, envahi ses plates-bandes en réalisant et interprétant quelques comédies légères dans un contexte provincial, Burt Reynolds a décidé de réaliser un film policier dans la veine de "DIRTY HARRY", où il incarne un flic prompt sur la gachette. Voilà qui constitue au moins un rafraîchissement par rapport aux comédies de bagnoles dans lesquelles Burt Reynolds s'est enlisé durant cette période. Malgré une introduction prometteuse, le résultat se révèle néanmoins plutôt inégale malgré un charme certain. L'approche hésite entre le film d'action et le style néo-noir, alors que quelques scènes de fusillades se mêlent à des passages embrouillés et insolites. Quelques longueurs se font sentir lors des séquences impliquant la romance entre Sharky et la call-girl incarnée par Rachel Ward. En revanche, la violence est dépeinte en termes crus, ce qui lui donne un impact percutant qui ravira les fans du genre polar. Un certain humour se fait également sentir à l'occasion, ce qu ne gâche rien. Cependant, la mise en scène bien que professionnelle, n'exploite que bien peu les extérieurs particuliers de la ville d'Atlanta, et elle ne réinvente pas vraiment la roue en s'inspirant de "REAR WINDOW" pour les scènes impliquant le voyeurisme du héros. La direction photographique est toutefois superbe, et la musique est de circonstance. Le jeu de Burt Reynolds est plus énergique qu'efficace, mais la présence de Vittorio Gassman dans la peau du caïd et celle d'Henry Silva dans le rôle du tueur fou viennent rehausser la qualité potable du film. Mathieu Lemée

The SHE CREATURE - E. L. Cahn avec Marla English, Chester Morris et la créature en plastoc ! États Unis, 77m, N&B

Le Dr Lombardi, hypnotiseur dans une fête foraine, parvient à projeter Andrea, son assistante dont il est bien sûr épris, si loin dans ses incarnations passées qu'elle devient un esprit antédiluvien, s'incarnant dans un corps préhistorique vaguement humanoïde. Ce monstre (appelée aussi "The Shit-creature" grâce à son costume de naze) surgit alors des eaux et commet, sous les ordres du magicien, des meurtres insensés et brutaux... La police enquête. nous on s'est endormi déjà depuis une bonne demi-heure !

On ouvrira un oeil pour s'apercevoir : 

- que l'hypnotiseur du film, le Dr Lombardi a un réel talent, il endort tout le monde y compris le spectateur 

- que la créature, affublée d'une paire de seins, résiste aux coups de feu (les détonations ça réveille) 

Le super prolifique Edward L Cahn nous offre ici une véritable série Z des 50's, comme lui seul (avec Ed Wood bien sûr) en avait le secret. On est cependant loin de l'intérêt légitime suscité par un "Invasion of the saucer men" ou d'un "Invisible invaders" du même réalisateur. Il faut bien avouer qu'il ne se passe pratiquement rien, que le film s'étire en dialogues interminables et sans intérêts et que le rythme, d'une extrême lenteur, aura raison des amateurs les plus assidus... en clair, une véritable série ZZZZZzzzzzzzzzzz ! Marc Evil

SHE DEMONS aka LES PRISONNIÈRES DE L'ÎLE MAUDITE aka DÉMONS FEMELLES aka FEMMES DÉMON - Richard E. Cunha vec Irish McCalla, Tod Griffin, Victor Sen Yung, Rudolph Anders, 1958, États Unis, 77ms

Suite à une grosse tempête, quatre naufragés échouent sur une île à priori inconnue. Cependant, des traces de pas et les sons de lointaines percussions laissent penser qu'inconnue ne veut pas dire déserte! Une rapide exploration les amène à rencontrer un serpent sans doute plus effrayant qu'il ne l'imagine (la blonde - Irish McCalla, pin-up ayant incarné Sheena à la TV auparavant - ne manque en tous cas pas de hurler en levant le coude devant ses yeux apeurés façon Fay Wray du pauvre) avant qu'ils ne découvrent des eaux en ébullition. Rien qui ne les préparent à l'impensable, et l'impensable, croyez-le ou non, n'est pas cette tribu de petites nanas permanentées portant des bikinis en peau de bête en prenant des pauses de mannequins Jean-Paul Gaultier sur des rythmes de tam-tam endiablés, mais la présence d'un bataillon de nazis dirigé par le vilain Colonel Osler, criminel de guerre en fuite tristement connu sous le plaisant sobriquet du Boucher et réfugié dans un bunker high-tech avec tout le confort imaginable! Le Boucher, qui d'un côté mérite le Prix Nobel pour avoir découvert une source d'énergie perpétuel, semble également mériter toute notre compassion puisqu'il dévoue sa vie à rendre à sa femme défigurée sa beauté d'antan en puisant les ressources nécessaires à sa guérison sur les petites nanas en bikini. Des opérations visiblement douloureuses ayant pour conséquence de transformer les jeunes donzelles en monstre hideux aux bouches pleines de grandes dents dégueulasses.... des "She Demons", selon le héros frimeur qui n'hésite jamais à gonfler le torse devant les nazis hurlant "Schwein" ("Porcs") à tour de bras!

"She Demons" pourrait ne pas se différencier de la pléthore de petites séries B horrifiques des 50's - petit budget, photo noir et blanc passe partout, décors simplistes, héros caricaturaux, maquillages craignos, .... - mais son histoire de nazis frappadingues fouettant des gonzesses en deux pièces sexy sur une île volcanique servant de terrain d'essais à l'armée américaine (si si!) le place an rang des scripts les plus excentriques de l'époque! Dommage que cette folie ne déborde pas des grandes lignes de l'histoire qui, une fois ses bases posées, ne fait finalement que suivre les étapes balisées du film de savant fou lambda. Si "She Demons" avait été réalisé vingt ans plus tard, il aurait certainement bénéficié de tous les bienfaits du cinéma d'exploitation le plus crapuleux! Kerozene

Après des reportages sur un ouragan spectaculaire, on retrouve quatre survivants d'un naufrage sur la plage d'une île inconnue. Fred, dirigeant de l'expédition, la belle et riche mais insupportable blonde Jerrie et Sammy le rigolo de service, se retrouvent seul quand le cuisinier est tué par des inconnus. L'île, qui semblait inhabitée, abrite des femmes défigurées, les démons du titre, et des nazis qui y font des expériences pas catholiques.

Richard E. Cunha n'a réalisé que six films, dont quatre en 1958. Outre She Demons, on lui doit Frankenstein's Daughter, Missile to the Moon et Giant from the Unknown. Tous de purs produits d'exploitation ringards aux monstres et aux scénarios ridicules. On peut toutefois le remercier de nous faire rire encore aujourd'hui. De maquillages de monstres de pacotille au savant fou nazi qui en fait des tonnes, de la romance évidente qui va naître entre le couple qui ne pouvait pas se sentir jusqu'è l'emploi de l'asiatique de service qui pousse des blagues parfois foireuses, on baigne dans les clichés, le machisme et le racisme pas très voilé. Le dévoilement d'une femme affreusement défigurée a par contre son petit effet en fin de métrage. Irish McCalla est surtout connue comme la plantureuse interprète de Sheena dans une série télévisée de 26 épisodes tournée en 1955-56, Mario Giguère

SHE FREAK - Byron Mabe avec Claire Bennen, Lee Raymond, Lynn Courtney, Bill McKinney, 1967, États Unis, 83m

Jade Cochran (Claire Bennen) est serveuse dans un petit casse croûte et elle aimerait bien améliorer sa vie. Un promoteur de carnaval ambulant la croise et elle pense qu'elle serait bien à voyager en ayant plus d'opportunités de rencontrer un homme riche qui saurait la choyer et la gâter. Elle séduit le propriétaire du cirque, mais déteste au plus haut point les freaks. Se aventures extra maritales n'aident en rien.

Produit, co-écrit et mettant en vedette dans un petit rôle, nul autre que David F Friedman, célèbre pour sa longue collaboration avec Herschell Gordon Lewis. Friedman décide de refaire une version du film Freaks de Tod Browning, alors interdit de diffusion depuis des années. Le film nous offre un témoignage d'une autre époque ou les attractions foraines ambulantes offraient encore des représentations d'êtres au physique difforme, vrai ou faux. On est quand même loin de Tod Browning et ses freaks dont il s'est bien occupé durant son tournage. On prend soin de constamment rythmer le film au son de musique de jeunes, surtout lors de long plans sans dialogues ou la caméra se promène dans la foire. Rien de bien subtil, mais le portrait d'une époque révolue pourra intéresser plusieurs personnes et on ne manque pas de terminer en beauté, façon de parler. Mario Giguère

SHE WOLF OF LONDON - Jean Yarbrough avec Don Porter, June Lockhart, 1946, États Unis, 61m

Phyllis Allenby (June Lockhart) est bien consciente de la malédiction des Allenby qui veut qu'ils se transforment tôt ou tard en loup garou. Elle vit avec sa tante et sa cousine, mais leurs relations ne sont pas aussi simples et la méchante Tante qui ne l'est pas vraiment a bien peur de se retrouver sans le sous s'il arrive un malheur à la jeune Phyllis. Lorsqu'une bête égorge un enfant dans le parc près de la maison, Phyllis trouve tous les indices qui la portent à croire qu'elle a commis le meurtre crapuleux. Elle refuse donc de voir son fiancé, qui doit pourtant la marier dans une semaine ! La police enquête et va sonner à la porte des Allenby.

Le film n'est pas très mémorable pour une raison qui devient évidente rapidement, il n'y a probablement pas de loup garou dans cette histoire ! Si le suspense était intense, ce serait probablement autre chose, mais on est devant un mystère policier, un thriller un peu fade. Les acteurs jouent cependant avec conviction et j'ai eu plaisir à découvrir une jeune June Lockhart qui restera pour moi toujours la mère parfait de la télésérie LOST IN SPACE. Celle qui trouvait toujours de quoi faire un gâteau sur une planète déserte ! Et pourtant, l'idée qu'une jeune femme a l'air si fragile puisse se transforme en bête féroce a un certain attrait pour l'amateur de monstre. D'ailleurs le doute plane tout le long, ne serait-ce pas la belle grande cousine ou la méchante tante qui serait lycanthrope ? La courte durée du film est ici une qualité, on n'étire pas trop la sauce. Mario Giguère

SHERLOCK HOLMES : A GAME OF SHADOWS aka Sherlock Holmes - Jeu d'ombres - Guy Ritchie avec Robert Downey Jr, Jude Law, Noomi Rapace, Jared Harris, Rachel McAdams et Stephen Fry, 2011, États Unis, 129m

Sherlock Holmes enquête sur une série d'attentats terroristes à Londres et il doit le faire seul, car son camarade le Docteur Watson se marie dans quelques jours. Le coupable selon Holmes? Le professeur Moriarty, qui semble toujours être un pas devant lui. Watson et sa femme sont attaqués dans un train les menant à leur lune de miel, et Holmes et son partenaire refont équipe avec en prime une gypsy dont le frère pourrait être la clé pour éliminer Moriarty. Le trio découvre rien de moins qu'un complot pour démarrer une guerre mondiale.

Je vais être honnête, je n'ai pas été très friand du premier opus. C'était bien, assez drôle, rigolo et ça semblait quand même assez inspiré. Cette suite, encore plus speedé que le précédent fait fort dans les explosions et les scènes d'action qui ont eu tôt fait de me laisser froid. Je dois dire d'ailleurs que je me suis complètement perdu dans le scénario. Je ne pense pas que le film était si compliqué, je pense par contre que le milieu du film est tellement plat que j'ai complètement décroché. Les scènes d'action sont absolument improbables et je ne vais pas chier pas sur la tangente action de la série, je pense seulement qu'à un moment donné, il faut se calmer là-dessus, parce qu'ici c'est un festin orgiaque. Ça demeure quand même très drôle. Et la relation entre Holmes et Watson est toujours aussi intéressante à voir se développer. De plus, Robert Downey Jr est toujours aussi magnétique, même si j'ai du mal à distinguer Tony Stark de Sherlock Holmes. Je préfère encore la série télé britannique, ce genre du film ne me dit rien. Abba

The SHOCK - Lambert Hillyer avec Lon Chaney, Christine Mato, Virginia Valli, 1923, États Unis, 64m, muet

Une bande de criminels menée par La Reine Ann envoie un handicapé, Wilse Dilling (Lon Chaney), travailler dans une banque à San Francisco. Il doit menacer un banquier qui a participé à des magouilles. Il tombe amoureux de la fille du banquier, Gertrude, et va donc avoir de la difficulté à remplir sa mission, ce qui sera dangereux pour bien du monde.

Dans un de ses rares rôles sympathiques, Lon Chaney est impeccable en homme aux jambes qui se terminent par des pieds inutilisables. Il sera donc tout le long en béquilles ou en chaise roulante et seule Gertrude lui montre de la sympathie et de la compassion. Si le quartier ou se trouve la banque ressemble parfois à une maquette, c'est qu'elle sera pratiquement toute détruite dans une explosion spectaculaire. On ne rigole pas avec Queen Ann. Chaney se promène entre sa sale besogne et son amour de plus en plus grand pour la belle qui est malheureusement déjà prise. On se promène donc d'un sentiment à l'autre et les moments tragiques ne manquent pas. À cette époque lointaine du muet, le jeu des acteurs est amplifié, ce que l'on ne peut pas dire avec les paroles se dit avec le corps et Chaney y excelle. On imagine le pire, mais il y a de l'espoir à l'horizon. Une belle découverte. Mario Giguère

SHOCK-O-RAMA - Brett Piper avec Misty Mundae, Erika Smith, Caitlin Ross, 2005, États Unis, 88m

Une anthologie comme on en faisait il y a déjà trop longtemps ! 

Zombie This, la partie qui emballe le tout, met en vedette Misty Mundae dans le rôle d'une vedette de film indépendant ultra fauché qui veut changer d'air et arrêter de tourner nue. Elle s'enferme deux semaines dans une maison qu'elle a louée et malheur, un mort va revenir à la vie pour la remettre dans le type de scénario qU'elle fuit justement.

Mecharachnia met en scène un couple séparé aux prises avec de vilains petits extraterrestres dans une cour à scrap, ou dépotoir à métal. Entre deux engueulades bien senties, les gremlins de l'espace construisent un robot avec ce qu'ils trouvent parmi les pièces à leur disposition, ca va barder.

Lonely are the Brain est carrément un hommage aux films de cerveaux qui ont bercé l'enfance des amateurs des années 50-60. Dans un institut louche, de jeunes femmes sont payées pour dormir et raconter leurs rêves. Une jeune femme soupçonne la doctoresse de provoquer les cauchemars. La suite est carrément science fictionnelle.

Brett Piper, en grand fan de Ray Harryhausen, récidive avec quelques bestioles animées image par image pour notre plus grand plaisir. L'ensemble sent la nostalgie bien assumée et en production Shock-O-Rama, a son lot de nudité et d'effets spéciaux. Ca demeure évidemment du petit budget, mais bien foutu et bien joué, de quoi passer un bon moment. Mario Giguère

SHOCK! SHOCK! SHOCK! - Arn McConell et Todd Rutt, 1987, États Unis, 54m

Dès le départ on nous montre un petit petit petit garçon jouant avec ses blocs qui doit assister au meurtre horrible de ses parents. Beaucoup de sang et d'année plus tard, le petit garçon devenu un homme s'évade d'un hôpital psychiatrique et s'empare d'une voiture où il ramasse une jeune femme sur la route. Cette dernière lui donne un cadeau, une montre qui possède en elle l'étoile de Barthos qui apparemment aurait des pouvoirs magiques. Mais ça se gâte quand un trio d'extraterrestres vraiment pas gentil ce met sur le cas du couple pour récupérer la puissante étoile.

Que dire sur ce film? Eh bien c'est un bel effort, on sent que ça été fait par simple plaisir par des fans qui avaient un Super 8 à leur disposition. On s'attaque à beaucoup de genres, le thriller, le slasher, le film de science-fiction et aussi les films de superhéros du style Ultraman! On ne se donne aucune limite mais on reste surtout dans des hommages qui passent bien avant le scénario qui n'est ici que prétexte. Tous les sons et dialogues sont en post-synchro et les effets spéciaux sont fait sur la pellicule. On aura même droit à un monstre qui a des yeux en balle de Ping Pong! Incroyable! On notera aussi la présence d'une créature en plasticine à l'allure plus sympathique que effrayante qui va venir se balader en stop-motion. Il n'y a pas grand chose à dire finalement outre que ce sera un petit plaisir pour ceux qui aiment voir des passionnés faire quelque chose avec rien. Et saluons au passage la durée de 54 minutes qui nous empêche de nous emmerder. Abba

SHOCKWAVE aka A.I. ASSAULT - Jim Wynorski, 2006, États Unis 

Prologue: dans le désert, un robot militaire expérimental top secret plein de tentacules pète une durite et dégomme des scientifiques et des petits soldats qui déchargent leur flingues au chargeur sans fin sur le blindage impénétrable. Générique. Un 747 gouvernemental piloté par George Takei est plongé en pleine tempête. Il transporte deux de ces saloperies mécaniques censées être présentées en Australie (normal quoi) et se crashe sur une île déserte. Là, un hélicoptère abritant quatre voleurs de banque ne tarde pas à se poser, à son tour suivit d'une escouade de bidasses surarmées chargées de récupérer les droïdes meurtriers.

S'en suit un petit survival simplet, totalement téléphoné, avec des gentils un peu cons mais pas trop, deux petites nanas super bien roulées, des gros bras pour alimenter le bodycount et un gros vilain moustachu égoïste. Produit télé de base avec des effets digitaux pas terribles réalisé par un Wynorski en pilote automatique, il a au moins le mérite de nous faire marrer avec ses tas de boulons au look inspirés de "La Guerre des mondes" qui jouent aux petits bricoleurs en bidouillant un engin volant dans le but de quitter l'île histoire de foutre le bordel ailleurs. D'abord présentés comme de gros guerriers qui dégomment des lasers et même des disques trancheurs de tête, les robots vont finalement passer plus de temps à s'occuper d'eux et même à se faire des papouilles électriques avant de dévoiler une création inattendue que je ne ferai pas l'affront de dévoiler ici. Du grand n'importe quoi avec quelques guest-has been comme Tim Thomerson, Alexandra "Baywatch" Paul ou le lieutenant de "Star Trek" précédemment cité. Kerozene

SHOOT 'EM UP aka Feu à Volonté -  Michael Davis avec Clive Owen, Paul Giamatti, Monica Bellucci, Stephen McHattie, Daniel Pilon, Greg Bryk, Ramona Pringle, Julian Richings, Wiley M. Pickett, 2007, États Unis/Canada, 86m

Alors qu'il était assis sagement sur un banc à manger une carotte, un flingueur britannique, Monsieur Smith, est amené à intervenir pour sauver la vie d'une femme enceinte pourchassée par des tueurs à la solde d'un certain Hertz. Dans le feu de l'action, celle-ci accouche et Smith se rend compte que le nouveau-né est également la cible des tueurs. Le flingueur britannique parvient à fuir avec le bébé, mais ne peut empêcher la mort de sa mère. Devant l'acharnement tenace de Hertz et de ses tueurs, Smith décide alors de confier le bébé à une de ses amies, une prostituée nommée DQ. Les tueurs ayant à nouveau retrouver leurs traces, Smith et DQ décident alors de faire la lumière sur les raisons qui poussent Hertz à vouloir à tout prix tuer cet enfant. Tout en échappant plusieurs fois à la mort, Smith et DQ découvrent que le bébé est le dernier lien compromettant entre un important marchand d'armes, et un candidat présidentiel faisant pourtant campagne pour la création d'une loi contre la possession d'armes à feu.

Le réalisateur et scénariste britannique Michael Davis continue de verser dans le pastiche avec ce nouveau film. Après l'horreur avec "MONSTER MAN", c'est au tour du film d'action de subir la verve de l'auteur avec "SHOOT 'EM UP". Le métrage est effectivement rempli de scènes d'action et de fusillades totalement invraisemblables, magnifiquement chorégraphiées et souvent gore, mais cette outrance dans la mise en scène sert visiblement le propos comique du scénario et son esthétique très bande dessinée. Les moments de violence s'accompagnent toujours de one-liners comiques ou de situations abracadabrantes visant sans doute à détourner un peu les codes du genre. Les personnages eux-mêmes ont des attributs plutôt particuliers (une pute qui se spécialise à donner du lait maternel à ses clients, le héros qui mange des carottes et qui s'en sert comme armes mortels) et les développements du récit ménagent quelques surprises au plan visuel et sonore. Bref, sans être un travail exemplaire (encore l'emploi abominable du CGI dans certaines séquences), ce film représente un divertissement qui déménage et les acteurs se prêtent magnifiquement au jeu, particulièrement Paul Giamatti dans un délicieux contre-emploi. Mathieu Lemée

SHOWER OF BLOOD - Tiffany Kilbourne avec Lia Montelongo, Melissa Montifield, 2004, États Unis, 90m

Cing jeunes gens, deux imbéciles et trois filles, dont deux que la nature a pourvu abondamment, arrêtent pour la nuit dans la somptueuse maison d'oncle Marty, absent. Parti depuis dix ans, Marty arrive donc durant la nuit, allant de douche en douche pour rencontrer les jeunes. Bon, le titre est "Douche de Sang" et y a une vampire sur la pochette, alors on se doute de quelque chose. Entre les séances de polissage de carrosserie, Marty s'intéresse fortement à la seule vierge, la poitrine la plus petite donc, pour en faire sa future épouse pour les prochains trois cent ans. Ce ne sera pas simple, mademoiselle rouspète.

Seule réalisation recensée de Tiffany Kilbourne (un pseudonyme ?) le film lorgne entre le soft porn et l'horreur, le film de vampire étant un terrain privilégié pour l'exercice. On laisse de côté l'étude psychologique des personnages et les trous du scénario et on remarque la jolie nièce, Lia Montelongo. Tout ça est bien réalisé, on dirait très luxueux pour un budget indépendant mais trop série B (le slogan présente le film comme le premier films de série B+, en référence aux tours de poitrine !) pour être de la série A. Pas de grandes surprises, mais le quota sang et seins est élevé. Mario Giguère

SHRIEK IF YOU KNOW WHAT I DID LAST FRIDAY THE THIRTEENTH - John Blanchard avec Aimee Graham, Harley Cross, Simon Rex, Julie Benz, Majandra Delfino, Coolio, Tiffani Thiessen, Tom Arnold, 2000, États Unis 86m

Une reporteur enquête sur une série de meurtres, surnommés Spring Break Massacre, sur un campus ou la vie et les meurtres continuent. 

Cette parodie ultra légère censée sortir avant le premier Scary Movie, mais sorti après coup directement à la télé, ne vole pas vraiment haut. Ici et là une blague peut faire sourire et pendant un instant j'ai apprécié que l'on énumère les clichés des parodies d'horreur, mais c'est bien peu. On bourre constamment les couloirs de l'école de gags visuels vite écrits, les allusions sexuelles abondent mais on ne voit que quelques épaule timides prendre l'air et on répète un gag pas vraiment drôle jusqu'à satiété. Le tueur masqué continue son massacre sans arrêt en arrière plan, sans que personne sur place, bondée, ne réagisse.  Tom Arnold n'arrive pas à faire sourire, pas plus que les jeunes acteurs qui se sont fait connaître autrement. L'actrice d'une autre époque, Shirley Jones (Partridge Family), se démène aussi pour tenter de nous faire rire. Qui sait, peut-être que sous influence ou entre potes ça passe mieux, mais j'avais quand même apprécié les Scary Movies. Mario Giguère

SHRIEK OF THE MUTILATED - Michael Findlay, 1974, États Unis

Un film que notre ami Mario m’avait copié il y a de ça des lunes !!! J'ai finalement décidé de le watcher. En prenant le tape je m'aperçois que le directeur du film est nul autre que Mike Finlay, mari de madame Roberta!!! Ouach!! Ca part mal en sacrament!! Ouiap. Pis après ça... ben c'est ça.

Un film ben banal. Un rejet avec un shoot de yeti acheté chez Croteau, pas de gore... bref, c'est plate asti! . Mouni

On ne peut en vouloir à un faux Yeti d'avoir l'air d'un faux Yeti, quelques bons moments dans un ensemble rigolo ou ridicule, c'est selon ! Mario Giguère

S.I.C.K. : SERIAL INSANE CLOWN KILLER - Bob Willems, 2003, États Unis 

Au moment où j'écris ces lignes (mai 2004), ce film tourné en vidéo vient d'apparaître sur les tablettes des clubs vidéo. D'emblée, je ne lui prédis pas de perdurer dans les souvenirs des cinéphiles, car il s'agit somme toute d'un film de série assez insignifiant.

Le scénario est bête comme tout : un employé de bureau invite un couple d'amis et une collègue à son chalet de campagne, pour le week-end. Il a bien entendu des visées sur sa collègue, et espère parvenir à ses fins, alcool aidant. En chemin, ils rencontrent une auto-stoppeuse qui se joint à eux.

Une fois dans les bois, autour d'un feu, l'auto-stoppeuse raconte une histoire "effrayante", celle d'un clown fou et plus ou moins cannibale. Et, hop ! Il n'en faut pas plus au clown en question pour surgir, animé par des intentions peu amicales.

Hum... Que dire de ce film qui se veut branché, mais témoigne d'une connaissance très superficielle du genre ? Le scénariste Ken Herbert parsème son récit d'allusions au genre, mais ce sont généralement des références trop mainstream : on veut feindre d'être connaisseur, mais les vrais fans, eux, auront compris qu'on se paie leur tête.

Deux exemples significatifs : on cite deux films dans le dialogue. Lesquels ? SCREAM et FRIDAY THE 13TH. 

Au début du film, la caméra s'attarde sur la bibliothèque d'un personnage. Quels auteurs s'y trouvent ? Stephen King et Clive Barker.

Le reste est de peu d'intérêt. La trame sonore est particulièrement absurde. C'est à peu près la même pièce qui revient pendant 90 minutes : accord d'orgue plaqué, silence, accord d'orgue, silence, accord d'orgue, etc. Ça en devient presque drôle. L'interprétation est grotesque, les réactions psychologiques des personnages seraient presque dignes de Beckett (mais ce serait un affront au théâtre de l'absurde, sans doute). Quant au punch final, on n'en parle même pas, tant il ne tient pas debout.

L'édition vidéo québécoise est particulièrement hideuse, trahissant un tournage sur support vidéo : l'image est laide, délavée, à la limite du flou ; du ghosting très apparent s'y ajoute, de surcroît.

Le dialogue, lui, se résume généralement à des répliques du genre : 

- Hey ! What the FUCK was that ? 

- I don't know, but it gives me the creeps. 

- FUCK ! 

On ne parlera même pas du doublage français, carrément immonde. 

En guise de supplément unique : une bande-annonce calamiteuse. 

Sur IMDB, le commentaire d'un usager s'intitule : S.E.R.I.O.U.S.L.Y. S.T.U.P.I.D. 

À bien y penser, c'est un bon résumé... Howard Vernon

The SIGNAL - David Bruckner/Dan Bush/Jacob Gentry avec Anessa Ramsey, Justin Welborn, AJ Bowen, Scott Poythress, 2007, États Unis, 99m

Un couple qui se réveille, la télévision encore allumée, mais sans le film prévu, qu'un signal incompréhensible. Elle cocufiait son mari pour la première fois et ne peut s'empêcher d'aller le rejoindre. La ville semble bizarre, le bloc appartement remplit de locataires au bord de l'hystérie. Le mari s'engueule avec ses deux copains car la partie de baseball n'est pas à l'antenne, il n'y a que ce signal étrange, sur les télés, les radios, les cellulaires. Et tout le monde qui le regarde et l'écoute devient un fou meurtrier...

Si l'idée de départ n'est pas originale, on pense rapidement à THE CRAZIES de George Romero, entre autres, et si le début semble banal, on est rapidement devant un film sans compromis qui marie avec dextérité l'horreur et les passages d'humour noir brillants. Trois réalisateur pour trois parties distinctes, mais les même personnages qui s'entrecroisent, superbes acteurs, qui se donnent à 100%. C'est gore, c'est fou, c'est drôle, c'est une réussite surprenante et un sacré bon moment de trouille. Ces trois réalisateurs sont à surveiller !

site : www.doyouhavethecrazy.com  Mario Giguère

SIGNS aka SIGNES - M. Night Shymalan, 2002, États Unis  

Mel Gibson est le pasteur Graham Hess. Un bien malheureux monsieur car il y a six mois, il a perdu sa femme dans un accident tragique. Depuis, il vit dans sa maison campagnarde avec son fils, sa fille et son frère (Joaquin Phoenix), mais sans le bon Dieu: en effet, depuis six mois, il ne croit plus au divin seigneur, car s'il existait, il ne lui aurait pas ôter celle qu'il aime. Ne prêchant plus, le brave Graham vaque à ses champs de maïs qui seront bientôt investis par des extraterrestres qui y dessineront de jolis dessins géométriques. Plus dingue encore, des signes champêtres similaires seront découverts à divers endroits du globe ! Ils s'avèrent être les prémices d'une invasion d'envahisseurs pas très sympas.

Quand Shymalan présente une invasion extra-terrestre, il ne faut pas s'attendre à un déferlement d'effets bourrins à la INDEPENDANCE DAY. Le réalisateur d'origine indienne adopte une approche intimiste en se focalisant sur la famille de Graham, ne faisant le point sur l'invasion au niveau mondial que par l'intermédiaire du poste de télévision. Une approche intéressante et plutôt bien menée, au cours de laquelle il parvient tantôt à nous étonner grâce à une approche originale, à nous faire rire avec des situations cocasses et même à nous faire gentiment frissonner. Il n'y a certes pas matière à s'extasier d'effroi, mais le résultat est là et n'est pas forcément déplaisant. L'ensemble serait tout à fait recommandable si il n'y avait pas cet aspect moralisateur de christianisme de seconde zone qui trouve son apogée au travers d'un final des plus discutable dans lequel la mort de sa femme, la phobie de l'eau "impure" de sa fille et l'asthme de son fils seront les preuves irréfutables que Dieu est bon et que rien sur cette bonne vieille Terre n'est fait par hasard. Une chute dont les mécanismes ne sont pas sans rappeler celui des gags des films de Roberto Benigni, mais qui n'a définitivement pas la même utilité. Et ce ne sont certainement pas les asthmatiques qui viendront me contredire. Et que dire de ces extraterrestres vulnérables à l'eau qui s'entêtent à envahir une planète recouverte majoritairement de celle-ci, et sur laquelle il pleut régulièrement ? Ne se sont-ils jamais dit que cela était mauvais signe ? Kerozene

The SILENCE - John R Leonetti avec Stanley Tucci, Kiernan Shipka, Miranda Otto, 2019, États Unis, 90m

Des spéléologues ouvrent une grotte sous les Appalaches et libèrent des bestioles aveugles qui chassent au son. La jeune Ally, qui a perdue l'ouie il y a trois ans, et sa famille, se rendent difficilement en campagne pour éviter le chaos et les attaques des créatures qui sont légion.

Inspiré d'un roman de Tim Lebbon paru en 2015 et filmé en 2017 avant la sortie de A Quiet Place, donc la prémisse semblable ne peut pas être reprochée au film. Cependant, il y a peu à se mettre sous la dent. Pour les amateurs de Sabrina, présenté tout comme ce film sur Netfilx, on retrouve Kiernan Shipka, Miss Sabrina en personne et sa tante, Miranda Otto, qui joue ici sa mère, dans des rôles peu mémorables. Le film au complet ressemble à du réchauffé, les bestioles n'impressionnent guère et un sempiternel clan religieux détestable ne relève pas plus le niveau d'originalité. Bref, vu il y a quelques semaines, le titre du film ne me rappelait plus rien, c'est tout dire. Classé 13 ans plus, comme beaucoup trop de productions horrifiques par les temps qui courent. Dommage. Mario Giguère

SILENCERS aka Les Envahisseurs - Richard Pepin avec Jack Scalia, Dennis Christopher, Lucinda Weist, Clarence Williams III, 1996, États Unis, édition DVD chez CNC 

Voila un produit typique de la société PM Entertainment, avec son généreux lot de cascades motorisées remplies de tôles froissées et d'explosions poussives, de poursuites sur autoroute et de gunfights abondamment nourris. Pour le coup, Richard Pepin meuble son fond de commerce avec une histoire qui pompe légèrement la théorie du complot cher à la série X-Files mais surtout plagie sans vergogne le DARK ANGEL (aka: I COME IN PEACE) de Craig Baxley dans lequel Dolph Lundgren tentait comme il le pouvait de stopper un dealer intersidérale à la longue chevelure blonde. Fini le méchant aryen et bonjour le gentil pacifiste blond au look de surfeur intello venu stopper une tentative d'invasion par une demi-douzaine de vilains extraterrestres habillés en noir tentant de faire venir une poignée de soldats via un tunnel inter spatial. Comdor (c'est son nom) fera équipe avec un agent terrien des services secrets taciturne qui sera étonnamment facile à convaincre de l'imminente invasion. Au final, il sera super-pote avec son ami l'extraterrestre, mais surtout il sauve la planète, se réconcilie avec son ex-femme, trouve le temps de voir enfin son fils et sort avec la présidente d'un club de gentils illuminés organisant des rencontres de fans d'ovnis! Histoire connue et final rabattu donc, mais le flot de l'action et surtout les incroyables cascades de voitures s'écrasant sur le bitume après avoir été propulsé dans les airs dans des ralentis contemplatifs assurent le minimum syndical. Kerozene

Avec le sosie télévisuel de Rock Hudson, j'ai nommé Jack Scalia (Scalia qui fut, le temps d' "une série télé assez molle, au début des années 80, el fils d'Hudson- Histoires stéréotypées de privés confrontés à des méchants.

Ici Scalia, accompagné par une nana, se heurte à une invasion Alien. Tous deux suivent les directives d'un scénario, lui aussi, stéréotypé, avec courses poursuites, coups de feu plein d'étincelles (du 100% PM Productions...) tunnel spatio-temporel d'où émergent des Aliens plutôt mous de la patte, casqués, avec combinaisons typiques, portant de gros flingues futuristes - bref, des Aliens, rappelant plutôt un groupe de motards du Bol d'Or.

Nous retiendrons néanmoins, de préambule, avec apparitions d'une caisse U.S. early '60, pilotée par des M.I.B., teigneux et plutôt convaincants - 100% plus FUN, que les guignolades des 2 MEN IN BLACK de sinistre mémoire.

À noter la superbe jaquette, ainsi que le superbe carton publicitaire, et au fond, nous retrouvons un peu avec ces dvd vendus à petits prix (quoique...) chez les buralistes, maisons de la presse, gares, kiosques, l'esprit (un peu !...) bonimenteur des affiches peintes ornant les cinés de quartiers d'autrefois, ou les couvertures des romans de gare, ou les couvertures des B.D. populaires d'autrefois, ou, souvent, le matériel affiché laissait plus rêver que la vision, la lecture, du contenu!... convenons en... Mais c'était la règle du jour, règle du jeu dont on garde au fond la nostalgie, oui. Ah!,,, ces putains de pavés de presse!... d'alors, éphémères appels en papier`journal, à l'évasion, à la fuite du quotidien, ce quotidien, dont se gargarise, pourtant depuis près de trente ans aujourd'hui, cet épouvantable cinéma Français. Coincé entre ses histoires de cul mal vécues, ses niaiseries malodorantes et ses coïts poussifs, pratiquées par des braguettes sournoises et des culs mal torchés, à l'odeur d'entre jambes si caractéristique, comme dirait "Céline", des films pour cinémathèques du fond.

Je profite de cette digression pour revenir sur les couvertures et affiches d'autrefois, pour rendre un hommage sincère, loyal, populaire et nostalgique, à toute une série de B"D" pocket qui vient de nous quitter, dans la discrétion la plus totale, (l'indifférence ?...) oui, des Bandes dessinées qui furent pour beaucoup, dans la prépondérance dans les années 50, 60 et début 70, d'un Art populaire sans reproche, jamais populiste (N. G. Mount me comprendra .

Adieu donc, ZEMBLA, roi de la Jungle / ZAGOR, l'esprit à la Hache / MIKI, le petit Ranger / TEX, (dont Giuliano Gemma fut l'interprète par excellence au cinoche) / GUNGALON / etc... , etc..., dont SEMIC éditeur vient d'arrêter;a distribution en France.

Adieu AKIM, autre Roi de la Jungle, si proche des MACISTE et HERCULE des cinés de quartiers, "MON JOURNAL" éditeur, arrêtant de te distribuer en terre tricolore...

Salut Héros de l'enfance, salut à jamais...  Vince Rogers

À noter que depuis peu "Mon Journal" réédite "AKIM" dans le fascicule "SWING"" avec l'Alter Ego de papier "CAPTAIN SWING" - le dernier pocket vendu en France !!! Une véritable légende Bis !!!

The SILENCERS aka Matt Helm, Agent Très Spécial - Phil Karlson avec Dean Martin, Stella Stevens, Daliah Lavi, Victor Buono, Arthur O'Connell, Robert Webber, James Gregory, Nancy Kovack, Roger C. Carmel, Beverly Adams, Cyd Charisse, 1966, États-Unis, 102m

Une organisation terroriste nommée "BIG O" veut provoquer une catastrophe nucléaire sur le sol des États-Unis en détournant un missile atomique pour le faire exploser sur une base secrète américaine. Leur chef, Tung-Tze, craint toutefois l'intervention d'un agent secret à la retraite, Matt Helm, pour contrecarrer son entreprise et il ordonne à ses hommes de main de le liquider. Après avoir échappé à un attentat, Matt Helm accepte bon gré mal gré de reprendre du service pour débrouiller l'affaire. Il parvient à entrer en possession d'un ruban magnétique qu'une chanteuse de cabaret, Sarita, était censé faire passer à l'ennemi. Une jolie demoiselle, Gail, est impliquée malgré elle dans l'aventure puisqu'elle est la seule à avoir entendu les dernières paroles de Sarita avant qu'elle ne meurt assassinée. Comme Matt Helm soupçonne Gail d'être à la solde de ses adversaires, elle n'a d'autre choix que de l'accompagner pour prouver son innocence. Capturés par les hommes de Tung-Tze, Matt Helm et Gail parviendront néanmoins ensemble à faire échouer ses plans en détruisant le repaire secret du "BIG O".

Que ce soit en Italie, en France, en Allemagne ou dans d'autres pays du monde, les films d'espionnage illustrant les exploits d'un super agent secret se sont multipliés durant les années 60, tous bâtis sur le modèle à succès de James Bond. Tout comme 007, Matt Helm a vu le jour grâce à la plume d'un écrivain, en l'occurrence Donald Hamilton. Les scénaristes ont toutefois délaissé la dureté du personnage principal, pourtant clairement établie dans l'oeuvre originale, en misant plutôt sur la décontraction bien connue de son interprète au grand écran: l'acteur et chanteur Dean Martin. Le récit qui en découle prend donc des allures de pastiche, et la réalisation colorée souligne davantage encore les intentions des auteurs à vouloir parodier le genre. Sur ce plan, le film se veut assez réussi, malgré un humour qui manque de raffinement, et une insistance portée sur certains détails secondaires qui ralentissent quelque peu l'action. Ces quelques petites lacunes n'empêchent cependant pas "THE SILENCERS" d'être un divertissement léger qui se consomme comme un bon digestif après un délicieux repas. On retiendra d'ailleurs la beauté des actrices (Stella Stevens et Daliah Lavi entre autres), les gadgets à la fois amusants et absurdes, et la présence imposante de Victor Buono qui cabotine à merveille dans le rôle de Tung-Tze, incarnant ainsi un méchant asiatique le moins asiatique qui soit avec ses yeux bleus et son embonpoint. Quant à Dean Martin, son jeu tout en aisance ne lui coûte à l'évidence aucun effort. Mathieu Lemée

SILENT NIGHT, DEADLY NIGHT part 2  - Lee Harry, 1987, États Unis

LE meilleur de la série. Dans le premier, innovateur mais moyen, le Père Noël fou tuait quelques pauvres innocents et se faisait descendre. La mise en scène vieillotte enlevait un peu d'impact à l'ensemble...  Eh bien dans le deuxième, un peu "cheap", c'est le frère fou du premier tueur, incarcéré dans un asile, qui raconte les exploits de son frangin à un psychologue. On a donc droit aux meilleures scènes de tuerie du Silent Night 1, et à l'histoire toute en image des événements qui ont conduit le petit frère à être enfermé de la sorte. Au beau milieu du film le frérot tue son psychologue et s'évade pour mener une vie sanglante et indéniablement humoristique. Si vous ne devez en voir qu'un, louez celui-là, amalgame d'humour et de violence gratuite des plus réjouissante. Lorsque je critiquerai, plus tard, le 3 et le 4, vous comprendrez que vous ne devez vous attarder qu'au 2... Orloff

SILENT PREDATORS aka MORSURE - Noel Nossek, 1999, États Unis, TV

Une petite bourgade californienne devient le théâtre de foudroyantes attaques mortelles de serpents anormalement agressifs. Il faut dire aussi que la scène d'ouverture du film, qui prend place vingt ans avant l'action du film, présente un convoyeur convoyant une caisse contenant un gros serpent très venimeux, et qui, suite à une crevaison, fait un accident qui aura pour effet de libérer le dangereux reptile. Il se trouve qu'au jour d'aujourd'hui la petite bourgade est sur le point de s'agrandir, et ce principalement grâce à Max Ferrington, promoteur sans scrupule qui compte bien se ramasser plein de pèpettes en construisant. Seulement voila, la mise en place des chantiers dérange quelques peu les descendants du vilain serpent du début qui, apparemment très viril puisqu'ils sont plusieurs milliers, s'est reproduit avec une espèce de crotale local particulièrement dangereuse elle aussi, créant ainsi un crotale mutant dont les effets de la morsure sont quasi immédiats. Vic Rondelli, nouveau chef des pompiers de la ville, décide courageusement de prendre les choses en main : après les premiers décès, il souhaite déclarer l'état d'urgence, mais Ferrington ne l'entend pas de cette oreille et, malgré la présence évidente du danger, tient à continuer ses travaux&ldots;

Voila un scénario qui n'a rien d'original. Cela rappelle les grandes lignes du PIRANHA de Joe Dante ou même de l'ineffable ALLIGATOR 2 dans lesquels un vilain capitaliste véreux refuse de prendre en compte la menace naturelle menaçant l'innocente population. Rien de bien neuf donc dans ce téléfilm pour lequel John Carpenter donna un coup de main. Les attaques des serpents sont correctement dispersées tout au long du film mais sont très soft, graphiquement parlant (télévision oblige). Le final du film, qui se déroule dans le nid même des bestiaux (ce n'est pas un spoiler, on le sait bien avant), parvient même à distiller un gentil suspense plutôt bienvenu. Un produit standard, prévisible et impersonnel qui s'en tient à son cailler des charges. Kerozene

SILENT SCREAM aka LE SILENCE QU TUE aka INVITATION SANGLANTE (titre vidéo français, avec une jaquette hautement fantaisiste des éditions Colombus, présentant un flic surarmé, des explosions et une BMW M1 rouge, autant d'éléments absents du film) - Denny Harris, 1980, États Unis, 1h24

C'est la rentrée à l'université de Santa Fe. Scotty (Rebecca Barding), une étudiante fraîchement arrivée, part au volant de sa MG Midget à la recherche d'une chambre en ville. Elle trouve refuge dans une grande maison, où résident déjà trois étudiants. Située au bord de l'océan, la demeure est habitée par Mme Engels, une vieille dame qui s'isole dans sa chambre, et son fils Mason (Brad Rearden), un lycéen timide et mal à l'aise. Le soir de son arrivée, un des quatre étudiants est tué à coups de poignard&ldots;

L'intrigue est rebattue, le film, typique du début des années 80, cherche à surfer sur la vague initiée par HALLOWEEN et consorts. Mais il parvient à atteindre son but avec brio : faire peur et tenir le spectateur en haleine. La mise en scène de l'inconnu Denny Harris tire le meilleur profit de son décor, une grande maison isolée en bordure d'une plage de sable. La nuit ressemble à la nuit, on parvient à se rappeler de la peur du noir. Les jeunes interprètes gardent une sobriété bien venue, évitant de réserver SILENT SCREAM à un public d'adolescents. Mais ce sont surtout les guest-stars plus âgées (phénomène coutumier des slashers) qui emportent le morceau : Cameron Mitchell croque remarquablement un vieux lieutenant de police; Yvonne De Carlo n'a pas de difficulté à jouer les matrones menaçantes et possessives. Last but not least, l'apparition, bien préparée, de Barbara Steele glace littéralement le sang. A lui tout seul, ce moment de pure épouvante justifie le visionnement.

Reste le débat suivant : peut-on réduire ce film méconnu à un slasher ? Certes l'unité de lieu (la grande maison et ses alentours immédiats) et la prédominance de personnages de jeunes adultes (avec les incontournables moments où l'héroïne fourre son nez là où c'est dangereux, ou encore le montage parallèle entre scène de meurtre et scène de baise) vont dans ce sens. Mais le film contient également des éléments d'épouvante (la présence envoûtante de Barbara Steele) et de claires références à PSYCHO de qui vous savez&ldots; A voir en tous cas ! Stelvio

SINGLE ROOM FURNISHED - Matt Cimber avec Jane Mansfiekd, 1968, États Unis, 93m

Un journaliste introduit le film, un procédé de plus en plus rare, mais qui nous explique que c'est le dernier film tourné par Jane Mansfield avant sa mort tragique. On nous vante ses talents de comédienne dans cette adaptation d'une pièce de théâtre. Essentiellement, un vieux concierge raconte trois histoires à une jeune fille désoeuvrée. Ces trois parties sont en fait la vie d'une seule femme, sous trois noms différents, Johnnie, Mae et Eileen. Johnnie est une jeune mariée d'à peine six mois dont l'époux semble vouloir partir faire le tour du monde en travaillant sur des bateaux. Ce qu'il va effectivement faire. En deuxième partie, l'histoire de deux locataires et la difficulté qu'ils ont eu à former un couple, On y voit rapidement Mae, enceinte d'un inconnu qui est parti sans donner d'adresse. Finalement il y a Eileen, prostituée désabusée qui ne rêve que de revoir son premier amour.

Si dans le rôle de la jeune mariée, Jane Mansfield est tout sauf naturelle, elle se reprend assez bien dans les deux parties plus dramatiques. Cependant, on ne peut pas dire qu'il s'agisse d'une production très fortunée et la mise en scène peine à transcender le médium d'origine. Les dialogues ne sont pas non plus très raffinés, le mélodrame étant somme toute facile. Qui sait ce que l'actrice aurait pu développer comme talent entre bonne mains. Un choix curieux dans le coffret DRIVE-IN CULT CLASSICS 3 remplit de films pour ados. Mario Giguère

Les SIRÈNES D'ATLANTIS aka Siren of Atlantis - Gregg G. Tallas  & Arthur Ripley & & John Brahm & Douglas Sirk avec Maria Montez, Jean-Pierre Aumont, Dennis O'Keefe, Henry Daniell, 1949, États Unis, 72m

Le Lieutenant St Avit est retrouvé sain et sauf dans le désert du Sahara. Ses supérieurs l'interrogent pour savoir si son compagnon le capitaine Morhange est encore vivant et s'ils ont complété leur mission. Après avoir avoué qu'il a tué Morhange, il raconte son extraordinaire aventure. Partis à la recherche d'un archéologue, ils se perdent dans le désert, sont secourus par des Touaregs et se réveillent dans la mythique cité d'Atlantis. Ils rencontrent rapidement sa reine, Antinea, qui prend régulièrement pour amants les européens ainsi recueillis, mais qui a l'habitude de les assassiner lorsqu'elle se lasse d'eux. St Avit, d'abord réticent devant les avances d'Antinea, tombe sous son charme, mais celle -ci a un plan machiavélique pour s'assure de son amour...

Troisième adaptation du roman de Pierre Benoit, pas moins de trois réalisateurs ont travaillé sur le film, crédité au final à son monteur. C'est dire que la production n'a pas été de tout repos. Le résultat ne laisse pas vraiment transparaître ces difficultés, aidé par les performances des trois acteurs principaux, Montez, Aumont et O'Keefe. Le ton est évidemment dramatique et la figure centrale, Antinea, est d'une sensualité à fleur de peau mais moralement d'une dureté et d'une perfidie des plus malsaine. L'époque n'est pas aux justifications à tout azimuts, elle est odieuse, lui est amoureux, le drame est fatal, comme dans une tragédie grecque. C'était le dernier film de Maria Montez, à l'époque en couple avec Jean-Pierre Aumont, elle était connue sous le surnom de Queen of Technicolor. Une belle découverte, pour ma part. Sur le coup j'ai bien hâte de comparer avec la version de G. W Pabst, Mistress of Atlantis, tournée en 1932. 

Le dvd d'Artus Films offre une belle copie offerte en versions anglaise et française avec sous-titres français en option. Mario Giguère 

The SISTER IN LAW - Joseph Ruben avec John Savage, Anne Saxon, Meredith Baer, 1975, États Unis, 80m

Robert revient d'un long périple de routard, un an et demie à faire le tour des États Unis. Il retrouve sa belle-soeur sur le bord de la piscine, elle s'empresse de lui dire que c'est finit avec son frère Edward et qu'elle demande le divorce. Elle se dépêche aussi de presser son corps sur le sien, ce que monsieur ne refuse pas. Arrive Edward avec sa nouvelle copine, une jeune étudiante très mignonne, sa nouvelle belle soeur donc, qui va elle aussi se trouver plus d'affinités avec Robert qu'avec Edward. Faut dire qu'Edward, écrivain à succès qui n'arrive plus à pondre quelque chose de nouveau est violent et semble avoir maille à partir avec des gens louches. La table est mise pour une série de fatalités.

J'ai été surprit par les rebondissements du scénario qui n'est pas aussi prévisible que prévu. John Savage, acteur voué à une belle carrière qui connaîtra le succès cinq ans plus tard dans HAIR, écrit et chante trois chansons en plus de jouer le rôle principal. Les femmes sont très belles et la nudité abonde. Le cynisme est pervasif, époque oblige, et dans une scène curieuse, Robert affirme toujours s'en tirer peut importe ses actions, ce dont on doute. Il va donc systématiquement, pour de mauvaises raisons, se mettre dans un pétrin de plus en plus énorme. Un film plus ambitieux que nécessaire et d'autant plus intéressant. Reste plus qu'à savoir de quelle belle-soeur parlait le titre puisqu'on en a deux présentes ! Voir donc l'affiche. Mario Giguère

SISTERS OF DEATH aka Death Trap - Joseph Mazzuca avec Arthur Franz, Claudia Jennings, 1977, États Unis, 87m 

Durant une initiation de société secrète féminine, les SISTERS OF DEATH ou SOEURS DE LA MORT, une fille meurt accidentellement... à la roulette russe, qui aurait dû n'avoir que des balles à blanc. Sept ans plus tard, les Soeurs sont invitées à un rendez-vous secret par un inconnu. Rendues sur place, elle se rendent vite compte que quelque chose cloche et que le père de la victime, aidée par une complice parmi les soeurs, a l'intention de prendre sa revanche tardive !

Rien de bien original dans toute cette affaire, mais des actrices qui plaisent à l'oeil, malgré une caméra prude. On se croirait presque devant un téléfilm tellement l'enfilade de clichés est permanente et les filles pas futées. On a cependant droit à un revirement spectaculaire à la fin, trop peu trop tard, mais qui sauve un peu la mise. Mario Giguère

SIX-STRING SAMOURAI - Lance Mungia, 1998, États Unis

En 1957, l'URSS attaqua les États Unis, ce qui déclencha l'ultime guerre mondiale. Depuis, le monde n'est plus que ruines et désert. Le dernier bastion de la liberté est Lost Vegas, la ville du rock'n roll dirigée par le King Elvis en personne. Mais le roi vient de décéder et tous les guitaristes de rockabilly ont pris la route de Lost Vegas dans le but de se faire couronner. Buddy est l'un d'eux, mais il est aussi un sabreur émérite capable de dessouder ses ennemis par la douzaine. Accompagné malgré lui par un gamin quelque peu brailleur, notre guitariste à lunettes élimine quiconque se met sur son chemin, et ceux-ci sont aussi nombreux que totalement déglingués: une famille de cannibales, des hommes préhistoriques au volent d'un pick-up pourrave, des individus en scaphandres, des troglodytes masqués et vêtus de cuire, un peloton de l'armée rouge... et tout ce petit monde se fait découper par notre héros sur des airs de rockabilly. Restent ses quatre ennemis ultimes, sortes de croisement improbable entre les Nazgul du SEIGNEUR DES ANNEAUX et le Slash de Guns'n Roses qui luttent pour la suprématie du hard rock.

Étonnant pot-pourri de MAD MAX, de BABY CART, de rock'n roll et de kung-fu que voila. L'ensemble est plutôt séduisant avec sa galerie de personnages décalés, ses décors naturels joliment filmés, ses combats au sabre plutôt crédibles, et pour résumer son esprit général de vrai film de série B assumée et passionnée. En revanche, il faut se taper du rockabilly du début à la fin, ce qui devient rapidement soûlant pour qui n'apprécie pas spécialement cette musique. L'esprit général de l'entreprise colle de très près à cette musique d'ailleurs ce qui n'est pas forcément un point positif dans le sens où tout est toujours très léger. Les combats sont relativement soft, les morts sont aseptisées (malgré un body count pharaonique), l'humour très bon enfant est toujours présent et cela a tendance à nuire à un film qui aurait bénéficier de plus de noirceur, voire de méchanceté. Dommage, cela ne sert pas un scénario un peu brouillon - au contraire, mais ça n'empêche pas le film d'être loufoque, original et réellement agréable à visionner malgré tout. On sent juste qu'on est passé près de quelque chose de vraiment terrible! Kerozene

SIXTEEN TONGUES - Scoote McCrae, 1999, États Unis

Dans un univers post-apocalyptique, un policier défiguré ressuscite des morts, une androïde nymphomane et une pirate informatique tentent désespérément de survivre dans ce monde voué au chaos.

Ce petit film du réalisateur de SHATTERDEAD s'avère être une excellente surprise, bien sûr, on peut se plaindre de son très petit budget et donc, des effets spéciaux et des décors modestes, mais si l'on passe par-dessus ça, on a droit à un film de science-fiction fort intéressant qui regorgent d'idées fort originales. Le film se passe entièrement dans un immeuble aux murs recouverts de photos pornographiques, ce qui amène un climat de claustrophobie des plus angoissantes, cet effet de laideur est accentué par la texture du grain de l'image tournée digitalement. Les deux actrices principales sont étonnamment bonnes et donnent des performances du tonnerre grâce aux excellents dialogues.

Lors de la projection, plusieurs personnes ont quitté la salle, ce qui est compréhensible puisque le look cheap du film ainsi que sa lenteur risquent de ne pas plaire à tous. Par contre, si vous aimez les vieux films de Cronenberg, vous en aurez pour votre argent. Oncle Freak

Site officiel :Sixteentongues.com

The SIXTH SENSE - M. Night Shyamalan avec Bruce Willis, Haley Joel Osment, Toni Collette et Olivia Williams, 1999, États Unis, 107m

Malcom Crowe est un pédopsychiatre réputé qui le soir de la consécration de carrière, est attaqué vicieusement par un ex-patient. Quelques mois plus tard, Malcom retourne au boulot et s'intéresse au cas du jeune Cole qui est en communication avec les esprits. Alors que les problèmes de Cole augmente de façon dangereuse, Malcom devient le seul aide possible de Cole pour s'en sortir.

Je vais vous l'avouer, je n'avais non seulement jamais vu le film avant tout récemment, je ne savais pas non plus l'histoire et évidemment comme dans tout Shyamalan de l'époque, le foutu twist. C'est vraiment bien à mon sens et avec UNBREAKABLE, c'est dans ce que le réalisateur a fait de mieux. L'atmosphère est lourde, très intrigante, mais Shyamalan joue assez bien avec son récit pour l'on veuille véritablement savoir ce qui se passe. Après 45 minutes par contre, j'avais compris où ça se dirigeait, mais le scénario a le mérite de bien brouiller les pistes au départ. Le film n'est pas effrayant, mais utilise le surnaturel avec une quasi élégance, avec quelques fantômes assez perturbants quand même. Bruce Willis est tout en retenu ici, laisse beaucoup de place à Haley Joel Osment qui joue le petit garçon avec une très belle justesse. Vous l'avez tous vu le foutu film, mais je te conseille à toi, dernière personne de la planète qui ne l'a pas vu, à le visionner illico! Abba

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Slashers

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