1 A Am B Blo Bod C Co D Des E F G Go H Hi I In J K L M Me Moo N O P Pl Q R Ret S Se Sk Sp T Th Tr U V W X Y Z


MACABRE PARTY aka KILLER PARTY aka The April Fool - William FRUET, 1985, États Unis

Un campus comme il en existe tant aux États-Unis. C'est là que se rendent tous les jours (quelle chance), trois inséparables amies. Jusque là, tout va bien, sauf que sur ce fameux campus s'élève une mystérieuse (si, si, vraiment mystérieuse) vieille demeure. Des légendes circulent sur cette bâtisse (bain dit donc!!!). Malgré cela, notre trio de charmantes fifilles n'hésite pas un jour à aller la visiter... Sans se douter le moindre instant (faut dire qu'elles sont un peu connes), qu'un vilain (vraiment vilain) personnage les surveille...

Que dire sur ce film d'ados ???

Bin !!! Qu'il est vraiment mal torché.

Nul, merdique, avec des dialogues ridicules (ouais arrête de penser, tu vas te décoiffer ou j'vais m'enfiler un concombre qu'elles disent en rigolant).

Que dire aussi sur les acteurs et actrices qui sont d'ailleurs tous cuculs la praline de long en large et en travers.

Et la musique dans tout ça, héhéhéhé, j'en pouffe de rire (j'ai encore mal la tête).

Non, vraiment, je vous le déconseille sur tous les points. En + même pas de bonnes scènes gore, c'est pour dire.

Demain, j'aurais oublié ce film... 

Voilà ce que j'en pense !!! Badboy 6893

MACHETE - Robert Rodriguez & Ethan Maniquis, 2010, États Unis

Machete, ancien flic Mexicain devenu travailleur immigré aux abords de la frontière américano-mexicaine, se voit offrir un job de tueur pour une somme rondelette qu'il destine à un réseau de passeurs clandestins. Pas dupe, Machete sent le coup fourré et compte bien le faire comprendre à sa manière.

Avec un Danny Trejo féru de justice et adepte de la lame tranchante en figure de proue, Rodriguez place son intrigue au sein de magouilles politiques anti-mexicaines crapuleuses. Le scénario tire donc à boulet rouge sur l'Amérique nationaliste et "redneckisante". Une démarche plutôt courageuse par les temps qui courent, emballée d'un apparat aux relents d'exploitation 70's (violence frontale, personnages typés, grosses pétoires et femmes à poil), et appuyée par un casting de luxe complètement fou, comme l'était déjà "Planet Terror". Ici, ce sont Robert DeNiro en sénateur fascisant, Jeff Fahey en homme de main magouilleur, Don Johnson en fanatique de la gâchette, Steven Seagal en parrain de la drogue mexicain, Lindsay Lohan en bourgeoise junky et Michelle Rodriguez étonnamment sexy en justicière vendeuse de tacos... De quoi faire oublier le dynamisme relatif d'un Trejo pas toujours très à l'aise quand il s'agit de donner un peu d'entrain à sa carcasse rouillée qui tranche avec sa carrure de monolithe destructeur. Bref, un casting sans faute, parsemé de belles gonzesses aux arguments incontestables et complété de quelques guests comme Tom Savini dans un rôle trop anecdotique et Cheech Marin en curé fumeur de ganjah. Rodriguez s'est fait plaisir en livrant un film bourrin caviardé de scènes réjouissantes et parfois grand-guignolesques (c'est gore et farfelu) sur une bande son rock'n roll. Mais Rodriguez étant le réal qu'il est, "Machete" ne manque pas de défauts. Ceux-ci sont limités mais frustrants malgré tout, comme la présence prétexte et anecdotique de Lindsay Lohan en bonne soeur vengeresse (elle aurait mérité un temps de présence multiplié par dix!), ou la baston finale complètement foireuse et conclue en quelques secondes, rappelant les pires efforts du réalisateur ("Once Upon a Time in Mexico"). Le mexicain au bandana n'a pas exactement transformé l'essai fructueux entamé avec "Planet Terror", mais n'en est pas passé bien loin. Kerozene

MACHETE KILLS aka Machete tue (Québec) - Robert Rodriguez avec Danny Trejo, Mel Gibson, Demian Bichir, Amber HEard, Michelle Rodriguez, Sofia Vergara, Charlie Sheen et Lady Gaga, 2013, États Unis, 107m

Accusé à tord du meurtre de son partenaire, Machete est sauvé et gracié par le Président des États-Unis alors qu'il a la corde au cou. Machete doit maintenant répondre du Président qui lui demande d'éliminer un révolutionnaire qui menace de tirer un missile sur les États-Unis.

Difficile d'égaler le premier MACHETE et il ne fait aucun doute que Robert Rodriguez n'a pas réussi à égaler la magie du premier volet. Malgré le fait que le film est très drôle, on dirait que toutes les scènes over the top du film sont ennuyantes, comme si elles manquaient de saveur. Ajoutons aussi que l'ajout d'autant de personnages et de sous-intrigues viennent beaucoup alourdir un film qui ne devrait tout simplement jamais l'être. On a plus ce côté 70's si charmant, on a surtout l'impression que Rodriguez voulait mettre le paquet avec une chiée de personnages, d'intrigues, de sous-intrigues et de dialogues et finalement, on dirait que MACHETE KILLS s'est perdu dans ce désir de plaire. Par contre, faut le dire, Dany Trejo est toujours aussi parfait dans le rôle principal, mais je pense que les deux grandes stars ici sont Charlie Sheen complètement cinglé en président des États Unis et Mel Gibson, hilarant dans un rôle qu'on ne découvre que beaucoup trop tard dans le film. Demian Bichir est cependant INSUPPORTABLE dans le rôle de Mendez, toute la partie avec lui en vedette plombe littéralement le film qui devient carrément ennuyant. Que dire donc, rien à part que MACHETE KILLS déçoit en comparaison au premier film, mais qu'il demeure un film bien rigolo et con, que l'on voudra bien regarder pour son univers déjanté, quoi qu'ici sans aucune ligne directrice. Abba

MADHOUSE aka Edar Allan Poe's Madhouse - Todd Sheets, 1991, États Unis, 64m

Production indépendante sous forme de compilation de courts métrages: Une histoire de détectives sur la trace de vampires; deux jeunes femmes dont la voiture est en panne rencontrent un loup garou; une randonnée pédestre tourne mal lorsqu'on rencontre des hillbillies bien sauvages et finalement un village en apparence désert se révèle habité par des zombies.

La filiation avec Edgar Allan Poe n'existe pas vraiment, c'est tout à fait gratuit ! Si les deux premiers sketches sont sans surprises sauf celle de se rendre compte qu'ils sont terminés et que la partie zombie n'a aucune histoire à proprement dit, le scénario des hilbillies sauvages fait son petit effet. Bourré de gore plutôt grandguignol, du genre Hershell Gordon Lewis, ce sont les acteurs et leur jeu intense qui parfois laissent voir les intentions du réalisateur visiblement à court de budget. Ils sont bien barjos, cet homme et son fils sans morale qui harcèlent et tranchent des inconnus, rappelant un massacre à la scie qui a dû impressionner l'équipe. Pas vraiment d'originalité mais aussi pas de temps mort, des amateurs enthousiastes qui refont ce qu'ils aiment voir.

Producteur exécutif David DeCoteau. Mario Giguère

MAD LOVE aka The Hands of Orlac - Karl Freund Avec Peter Lorre et Colin Clive, 1935, États Unis

Yvonne et Stephen Orlac vivent un mariage parfait. Lui est un pianiste de grande renommer et elle, actrice qui va prendre sa retraite pour rester auprès de son mari. Mais arrive le Docteur Gogol qui est follement amoureux d'Yvonne. Quand les mains de Stephen sont arrachées dans un accident de train, il est guérit par le docteur qui lui greffe les mains d'un monstrueux meurtrier.

Remake du film de Robert Wiene, ce film est vraiment excellent. Peter Lorre, que je croyais réservé au rôle comique, offre ici une performance dramatique incroyable. Et il fait bon de retrouver un Colin Clive aussi intense que dans FRANKENSTEIN. L'éclairage et les décors rappellent à certains moment LE CABINET DU DR. CALIGARI.

Si vous voulez écouter un bon vieux film d'horreur où l'atmosphère et le rythme lent (sans longueur) est privilégié, ce film est pour vous. Et comme dirait Juliette Ruer: Étonnant. Mathieu Prudent

MADIGAN aka POLICE SUR LA VILLE - Don Siegel avec Richard Widmark, Henry Fonda, Inger Stevens, Harry Guardino, James Whitmore, 1968, États Unis, 1h38

New York. Les inspecteurs Madigan et Bonaro font irruption au petit matin dans la chambre de Barney Benesch. Mais, la nudité de sa compagne les distrait et l'homme leur échappe après les avoir désarmés. Réprimandés, les deux flics apprennent qu'ils ont laissé fuir un dangereux criminel. Le commissaire Russell, homme dur et intransigeant, qui n'aime guère Madigan en raison de ses méthodes peu orthodoxes et de son train de vie au-dessus de ses moyens, leur donne soixante-douze heures pour retrouver Benesch. Le soir même, le fuyard abat deux policiers avec l'arme de Madigan...

Tourné à la fin des années soixante, ce polar de Don Siegel annonce déjà la révolution du genre qui surviendra au début de la décennie suivante. En 1971, FRENCH CONNECTION de William Friedkin et DIRTY HARRY de... Don Siegel marqueront l'entrée du genre policier dans une nouvelle ère, synonyme de fin du manichéisme (le mal est désormais aussi à l'intérieur des forces de l'ordre, la guerre des polices fait rage) et de contamination du genre policier par les thèmes du "film noir". Dès ce MADIGAN, le ver est déjà dans le fruit. Davantage que l'intrigue, banale en l'occurrence, ce sont les relations entre les flics et leur hiérarchie qui intéressent le réalisateur. Madigan (Richard Widmark, génial) et Bonaro (Harry Guardino) semblent louvoyer en permanence entre compromis et compromissions, représentées par le personnage du hiérarque puritain, interprété par Henry Fonda.

De brutales montées de tension viennent régulièrement rehausser le rythme de l'ensemble, assez modéré voire bavard par instants. Le casting est sans faille, avec notamment une flopée de savoureux seconds rôles (dont le "cormanien" Don Stroud dans un personnage de petit voyou, et James Whitmore, plus tard vu dans HIGH CRIME de Castellari). Contrairement aux thèmes du film (corruption, bureaucratie), la trame sonore de Don Costa (plus connu pour ses disques de "sunshine pop") est d'un classicisme rassurant. Illustrés par Lalo Schifrin, les films suivants de Don Siegel connaîtront un net saut qualitatif à ce niveau. MADIGAN reste néanmoins un classique mineur mais recommandable. A noter que le film donnera naissance quelques années plus tard à une série, également interprétée par Richard Widmark. Stelvio

MADMAN - Joe Giannone, 1981, États Unis

Au cours de mon adolescence, j'ai eu l'occasion de voir énormément de slashers, ces films où un tueur fou trucide un par un les membres d'une bande d'ados habituellement niais. Je n'avais cependant encore jamais vu Madman, réalisé par Joe Giannone, dont la carrière s'arrêta là où à peu près. Il en va de même pour plusieurs des interprètes du film, d'ailleurs.

Doit-on résumer un slasher ? On peut toujours : c'est la fin de l'été, et les moniteurs d'un camp de vacances sont réunis avec les enfants dont ils ont la charge autour d'un feu de camp. Le plus âgé des moniteurs raconte la légende de " Madman Marz " (Un bonhomme très méchant, apprend-on, qui battait sa femme, buvait à la taverne et aimait se battre). Un jour, Marz devient dingue, tue sa famille. Il est rapidement lynché et pendu par la populace de rednecks environnante, mais, au petit matin, son supposé cadavre a disparu. Sa maison, maintenant abandonnée, se trouve à proximité du feu de camp. Depuis, quand un promeneur imprudent a l'habitude de chuchoter son nom, Madman vient le tuer.

- Et c'est quoi le nom du tueur ? demande bêtement l'un des garçons après avoir entendu la légende.

Et l'autre de répondre à plusieurs reprises :

- Madman Marz.

Le garçon, sans doute avide de prouver sa virilité, lance une roche qui brise un carreau de la maison Marz et crie :

- Eh, Madman Marz, viens nous chercher...

On devine le reste : le bonhomme Marz ne se fait pas prier et se met à décimer tout le monde.

Les personnages sont tous plus stupides les uns que les autres, s'exposant au danger avec une telle constance qu'on les croirait candidats au suicide assisté. En plus, sans vouloir faire de l'élitisme physique, ils sont moches. Il est difficile de ne pas sourire quand on voit une scène d'amour pathétique entre deux laiderons (la fille a de gigantesques yeux de poisson morts et le type est à son niveau) qui tournoient dans un sauna en se faisant des œillades ravageuses, le tout sous une ballade kitsch à la sauce 80s. On a également droit aux autres clichés des slashers 80s : le premier qui meurt est celui qui est ivre, il est risqué pour sa vie d'avoir des relations sexuelles ou de montrer ses seins, etc.

L'interprétation n'est pas toujours de premier ordre, tout particulièrement l'une des enfants qui est supposée être traumatisée. Absolument pas convaincante, elle dit des répliques du genre : " I was so scared I couldn't open my eyes ", alors qu'elle sourit en ânonnant son texte péniblement mémorisé.

Le film demeure malgré tout amusant, peut-être parce qu'il constitue un document d'époque, vu 23 ans plus tard. La musique au synthétiseur prend alors une valeur bizarrement nostalgique, de même que l'ensemble de cette série B sans prétention. Quelques effets-choc sont par ailleurs efficaces et contribuent à rendre ce Madman pas ennuyant du tout, pour peu qu'on sache à quoi s'attendre.

Le DVD contient la bande annonce cinéma, plusieurs bandes annonces télé et un commentaire audio sympathique, même s'il n'est guère transcendant. Howard Vernon

MAD MEN OF MANDORAS aka THEY SAVED HITLER'S BRAIN - David Bradley avec Walter Stocker, Audrey Caire, Carlos Rivas, 1963, États Unis, 84m

Le professeur Coleman a trouvé un antidote pour un gaz mortel. Il est kidnappé par des individus louches. Sa fille, qui est fiancée à un agent du C.I.D., est contactée par un habitant de Mandoras. Un petit voyage forcé en avion et les voilà dans ce petit pays d'Amérique du Sud ou une bande de néo-nazis veulent faire renaître une race pure après avoir fait disparaître les humains grâce au gaz mortel, dont ils ont besoin de l'antidote, ça presse, Ce qui les motive ? Pardieu, la tête d'Hitler, conservée dans un beau bocal et qui leur parle fréquemment !

La version plus connue sous le titre "THEY SAVED HITLER'S BRAIN" est en fait un remontage avec 20 minutes spécialement tourné pour la télévision. On s'attend donc à une version rapide et directe, mais le film est d'une lenteur soporifique. Il y a bien quelques éclairages quelque peu expressionnistes dans la base des méchants et cette tête d'Hitler qui parle, qui est d'un ridicule qui vaut le détour. Pour le reste, pas grand chose de réaliste, une réalisation molle, des acteurs peu reluisants et pas de vraie tension ni de bourdes qui le rendrait drôle malgré lui. Mario Giguère

MAD MONSTER PARTY - Jules Bass, 1967, États Unis 

Le docteur Frankenstein convoque toute l'assemblée des monstres pour annonce sa retraite au profit de son neveu, ce qui ne fera pas l'affaire du comte Dracula ! Ni de la fiancée de Frankenstein, le loup-garou ne parle pas beaucoup et la créature ne fait que des bulles ! Mais est-ce que "IT" va se pointer ?

Tourné en animation de marionnette image par image et avec les voix de Boris Karloff et Phyllis Diller, entre autre, le film enfile les clichés de l'horreur pour bien s'en moquer. Visualisé d'après des dessins de Jack Davis et avec Harry Kurtzman et Forrest Ackerman parmi les scénaristes, on est en terrain connu, plein de gags autant visuels que de jeux de mots savoureux. L'assistante du professeur a un tour de poitrine incroyable. Seule note qui fausse à mon oreille, les chansons, un peu quelconques, qui cassent le rythme. Sinon c'est du tout bon. Mario Giguère

MAD YOUTH aka Girls of the Underworld - Melville Shyer avec Mary Ainslee, Betty Compson, Willy Castello, 1940, Ètats Unis, 1940, 76m

Une femme dans le retour d'âge se désennuie en commandant une escorte masculine pour danser et jouer aux cartes avec ses amies. Malheureusement, au moment ou elle s'amourache du beau Comte Dehoven, celui-ci tombe sous le charme de sa fille qui résiste à ses avances dans un premier temps, mais qui n'est pas insensible à son charme, loin de là. La mère, en l'apprenant, est furieuse et la fille, sagement, décide d'aller passer quelques semaines chez son amie qui est allée rejoindre son correspondant dans la grande ville. Erreur, la copine est coincée dans un bordel.

À la limite, on croitrait un scénario régulier qui a été recyclé en exploitation car les éléments spectaculaires sont très discrets, les escortes mâles ne font que danser et ne se rendent pas au deuxième but. Il est quelque peu comique de voir la jeune blonde dénigrer le gigolo, qui dénigre la blondinette pour son manque d'éducation, car il est un véritable comte d'origine européenne. On se doute que tout finira pour le mieux quand la partie séquestration dans la maison close arrive si tardivement dans le long métrage. Mario Giguère

MALATESTA'S CARNIVAL OF BLOOD aka MALATESTA'S CARNIVAL - Christopher Speeth, 1973, États Unis

D'étranges événements se produisent dans l'enceinte d'un parc d'attraction délabré, peuplé d'hommes et de femmes étranges, des goules se nourrissant de chair humaine. Le parc est dirigé par Mr. Blood, être cynique et cruel assoiffé de sang, lui-même homme de main de Malatesta, maître des lieux, suivit par le nain Bobo dont le passe-temps favori est de parler sous forme d'énigmes. Les jeunes ayant la mauvaise idée de venir travailler ou juste faire la fête dans ce lieu le paieront de leur vie.

MALATESTA est une oeuvre atypique, un petit chef-d'oeuvre underground totalement surréaliste bourré d'idées aussi géniales que farfelues donnant au final une fiction expérimentale parfois difficile à suivre, mais constamment fascinante. La musique, elle aussi totalement expérimentale, contribue à créer une ambiance oppressante. Les victimes, poursuivies par des ghoules se délectant devant des films d'horreur de l'époque du muet, fuient à travers un décor construit de bric et de broc, souvent filmé en grand angle, lui conférant également une aura toute particulière. Le casting entier est composé de gueules pas possibles, d'ailleurs souvent mal cadrées, dont le plus célèbre protagoniste se trouve être le nain Hervé Villechaize dans le rôle de Bobo, qui pose ses énigmes avec un accent français à couper au couteau. Le tout est ponctué de scènes oniriques qui tendent vers l'art contemporain(si si!) et d'éléments gores complètement fous !

MALATESTA a été, paraît-il, un film perdu pendant trente ans, une curiosité devenue invisible dont une copie a miraculeusement été retrouvée dans un grenier. De cette copie a été tirée un DVD. Pour les curieux, rendez-vous sur le site du film, ici : http://www.malatestascarnival.com, afin de connaître plus en détail l'histoire du film, et qui est le réalisateur aussi courageux que génial caché derrière cette perle. Kerozene

MALEVOLENCE - Stevan Mena avec Samantha Dark, R. Brandon Johnson, 2004, États Unis 

On nous annonce qu'il y a 300,000 enfants qui disparaissent chaque année aux États Unis. Un enfant est kidnappé. 10 ans plus tard, quatre imbéciles commentent un vol. Pourquoi les juger ainsi ? Les quatre commettent le vol, laissant la voiture plus loin, se changeant en marchant sur le trottoir ! Sapristi ! Et la police ne réussit pas à avoir un bon signalement des individus ou de la voiture. Rendez-vous dans une vielle baraque. Ce qu'ils ne savent pas c'est qu'ils ont un tueur en série comme voisin. Après ça, on se croirait dans Halloween... jusqu'à la fin.

Budget indépendant réputé de 200,000 dollars, Malevolence est écrit, produit, réalisé et avec de la musique de Steven Mena. Musique qui semble sortir du clavier de John Carpenter, tout comme l'ensemble du scénario et du tueur masqué. Effets de mise en scène déjà vus, fortement appuyés par la musique. Bref, on clone le chef d'oeuvre de Carpenter, sans les moyens, avec un scénario plein de trous et des personnages incohérents. Vite vu, vite oublié. Mario Giguère

MALIBU BEACH -Robert J. Rosenthal avec Kim Lankford, James Daughton, 1978, États Unis, 96m 

La nouvelle "lifeguard" de la plage de Malibu est courtisée par plus d'un homme et ce n'est pas les activités sur la plage qui lui manquent. Entre le jeune qui fait semblant de se noyer, le faux requin, le chien entrainé à partir avec les hauts de bikinis détachés, on ne s'ennuie guère. Le soir c'est la danse à la discothèque, le feu sur la plage, le bain de minuit et l'alcool. Tout ça bercé par des chansons comme YOU'RE GONNA FIND LOVE SOMEDAY.

Tout cela est agréable mais aussi très inoffensif, ou tout simplement comme l'été qui finit, trop facilement oubliable. Les amours d'été ne feront probablement pas long feu, les filles étant on ne peut plus naïves. Rassurez-vous, malgré les rivalités et les cascades, chacun trouvera sa chacune. À mettre dans une capsule et à montrer aux jeunes qui n'ont pas connu l'ère d'avant internet ! Et on a un peu honte en se rappelant que l'on a porté des pantalons semblables. Mario Giguère

MALIBU EXPRESS - Andy Sidaris avec Darby Hinton, Sybil Danning, Art Metrano, 1985, États Unis, 105m

Un détective privé au chapeau texan est embauché pour enquêter sur un truc pas net au sein d'une famille bourgeoise. Notre homme sûr de lui remarque rapidement le petit jeu du chauffeur latino qui roule des mécaniques, renifle quelques histoires de fesses et se plaît à profiter de tout ce qui possède une paire de seins et lui passe sous le nez. La formule est imparable: playboy texan moustachu au volant d'une delorean rouge qui ne sait pas utiliser son gros calibre, des playmates aux seins à l'air toutes les dix minutes issues des pages de Playboy, des Mr Univers au talent d'acteur discutable, Sybil Danning et ses tenues qui donnent le tournis, des rednecks adeptes des courses de grosses cylindrées, des nichons, un gros paquet de roublardise, une poursuite voiture vs hélicoptère avec tentative de fellation, un travesti tête de mule, de l'humour, et encore des nibards... Au final, c'est un d'épisode de "Magnum PI" sous stéroïdes mixé à la sauce Russ Meyer façon années 1980. Et c'est foutrement réjouissant!  Kerozene

MALIBU HIGH - Irvin Berwick avec Jill Lansing, 1979, États Unis, 92m

Kim n'a plus de copain, le traître sort maintenant avec une gosse de riche. Elle est triste et n'étudie plus, est encore sous le choc car deux ans auparavant elle a trouvé son père pendu dans la maison familiale. Un soir, après avoir bu et fumé avec une amie, elle décide de prendre sa vie en main. Elle veut absolument obtenir son diplôme, alors elle couchera avec les professeurs pour obtenir des A. Pour avoir de l'argent, elle va se prostituer sous le joug d'un pimp de quartier. Lasse du peu de profits qu'elle empoche, elle fait le saut et change de souteneur et devient prostituée de luxe. Son nouveau "sugar daddy" l'amène à lui rendre un autre service différent et elle se transforme en tueuse à gage !

Irvin Berwick a une notoriété limitée pour les amateurs de monstres, c'est lui qui a tourné THE MONSTER FROM PIEDRAS BLANCAS. Ici sur un scénario qui sent l'exploitation à plein nez, il livre un film complètement surréaliste, à la limite du plaisir coupable. On veut bien croire aux dangers de tricher à ses examens, ou de prendre des substance illicites, mais de là à devenir, avec un plaisir qu'elle se découvre rapidement, une tueuse sans pitié, ça jette à terre. Jill Lansing, seule rôle recensé, est jeune et mignonne au demeurant, mais les nombreuses scènes de lit ne sont guère convaincantes, mais devaient tout même inspirer une atmosphère de plaisir charnel dans les ciné-parcs à l'époque. Plaisir coupable qui sera donc tout simplement un très mauvais film pour d'autres, avec une fin qu'on voyait venir, mais pas aussi maladroitement. La nudité partielle abonde, sujet oblige. L'affiche laisse voire une comédie polissonne, mais on est loin de la trilogie lycéenne mettant en vedette la ravissante Gloria Guida ! Mario Giguère

The MALTESE FALCON - Roy Del Ruth avec Ricardo Cortez et Bebe Daniels, 1931, États Unis, 80m

Sam Spade est un homme à femme. Quand on lui dit que sa nouvelle cliente est une beauté, il ne peut s'empêcher de lui jouer le grand jeu. Non seulement elle est belle, mais elle est riche et compte bien le payer grassement pour ses services de détective privé. Le job simple, mais suspect et devient rapidement beaucoup trop dangereux et trois criminels se mettent à ses trousses pour retrouver une statuette d'une grande rareté.

On parle ici du MALTESE FALCON de 1931, évidemment pas le classique de John Huston. Sans trop vouloir jouer le jeu des comparaisons, si le film de 1931 n'a pas la prestance et l'allure du film de Huston, il n'en demeure pas moins un film plutôt plaisant avec un bon rythme. Ricardo Cortez se la joue playboy de bout en bout dans un film avec un ton beaucoup plus osé que la version avec laquelle on a grandit. C'est linéaire et amusant jusqu'à la toute fin où ça devient en prime assez excitant quand les criminels débarquent avec en plus Dwight Frye jouant encore une fois le maniaque. Pour l'époque, c'est étonnamment intéressant de bout en bout avec des bons dialogues et une absence de remplissage. Roy Del Ruth est un réalisateur pas vilain quand on regarde de plus près sa filmographie qu'il a conclut en nous gratifiant d'un très mémorable ALLIGATOR PEOPLE. Abba

MAMMOTH - Tim Cox avec Vincent Vetnresca, Summer Glau, Leila Arcieri, Cole Williams, Tom Skerritt, Charles Carroll, Mark Irvingsen, David Kallaway, Marcus Lyle Brown, 2006, États Unis/Roumanie, 90m

Une étrange météorite s'écrase en plein dans une salle d'exposition du musée de la petite ville de Blackwater en Louisiane. Il s'agit en fait d'une forme de vie extraterrestre qui sort de l'hibernation un gigantesque mammouth préhistorique congelé depuis l'ère glaciaire, et étudié par le conservateur du musée, le docteur Abernathy. Le mammouth cause rapidement des ravages dans la région, et deux agents spéciaux d'une organisation américaine secrète, chargée d'enquêter sur les phénomènes extraterrestres, s'amènent à Blackwater pour l'éliminer. Après bien des aventures où il retrouve son père et sa fille sains et saufs, Abernathy trouve finalement un moyen pour congeler à nouveau le mammouth. Celui-ci a toutefois le temps de faire d'autres dégâts et quelques victimes avant que le plan d'Abernathy ne réussisse.

Produit pour la chaîne SCI-FI, ce téléfilm tourné en Roumanie tente de pasticher à l'évidence les oeuvres de science-fiction des années 50, de même que les films catastrophes des années 70. Les clins d'oeils abondent donc en grand nombre au sein d'une intrigue capricieuse ne contenant aucune surprise. Pour susciter davantage le rire, les auteurs ont tentés de donner à leurs personnages des attributs bizarres ou des attitudes décalés, mais le tout manque de finition car les gags ne s'avèrent pas vraiment aboutis. La patience du spectateur est achevé par les trucages en CGI d'un amateurisme bas de gamme pour illustrer les exploits du mammouth à l'écran. En effet, le pauvre mammouth fait pitié à voir et ses exploits sont limités par un budget minceur, au point que même les effets sonores sont mal coordonnés. Le résultat est donc fort navrant malgré les efforts des acteurs pour nous amuser. Leur jeu franchement chargé risque plus de nous laisser perplexes que de nous faire rire néanmoins. Mathieu Lemée

MAN IN THE ATTIC aka L'ÉTRANGE MR SLADE -  Hugo Fredonnes avec Jack Palanque, Constance Smith,  Byron Palmer, Frances Bavière,  1953, États Unis, 78m

Londres 1888. Celui que l'on surnomme déjà Jack L'Étrangleur a deux victimes à son compote. Mr Slade, pathologiste, arrive très tard dans la demeure des Harley pour louer une chambre et un espace de grenier pour travailler en solitaire sur des expériences. Mme Harley le soupçonne rapidement d'être le tueur recherché, pendant que sa nièce Lilly est attirée par l'homme. Les victimes de Jack s'accumulent pendant que Lilly continue à apprivoiser Slade et commence à le craindre, au moment ou un de ses prétendants, inspecteur de Scotland Yard, veut le coincer coûte que coûte.

Déjà adapté à plusieurs reprises, entre autres par Alfred Hitchcok sous le titre du roman original du roman original de Marie Belloc Lowndes: The Lodger. Cette version reprend les décors, des séquence et la musique de la version de 1944. Le spectateur, comme la mère Harley, se doute dès le début de l'identité de Slade, là n'est pas l'enjeu. Outre la fascination pour le jeu de Jack Palance, c'est bien de savoir quand Mr Harley va ouvrir les yeux et surtout quand la séduisante Miss Lilly va se réveiller. C'est que le personnage, artiste affriolante de cabaret, que l'on peut considérer comme femme volage, ou très indépendante et forte pour son époque, est hautement intriguée par un homme complexe, visiblement tiraillé par son passé. On essuiera pas une larme sur la crapule, mais on tente de le peinturer comme un grand malade mental, torturé psychologiquement pas sa mère, dont il voit un reflet  rédempteur chez Lilly.

La vedette incontestée du film, dans un casting d'ensemble superbe, est évidemment Jack Palance, parfait, qui sera piégé par son physique et cantonné dans des rôles de vilains. Il est triste de lire une courte biographie de Constance Smith pour mesurer le destin tragique de cette écossaise qui avait tout pour connaître une brillante carrière. Toujours est-il qu'elle est elle aussi parfaite dans son rôle. Un film à découvrir. Le dvd d'Artus films offre la version originale anglaise et des sous-titres français. Mario Giguère

MANDROID - Jack Ersgard avec Brian Cousins, Jane Caldwell, Michael Della Femina, Robert Symmonds et Curt Lowens, 1993, États Unis, 81m

Dans son laboratoire caché en Russie, le Dr. Karl Zimmer a inventé le Mandroid, un puissant robot pouvant être contrôlé à distance par un humain dans un costume de contrôle spécial. L'invention sera offerte aux USA et la CIA vient sur place pour voir les progrès du docteur. Cependant, Drago, le collègue de Zimmer ne voit pas les choses de la même façon et veut voler l'invention et la vendre à la force militaire la plus offrante.

Étant toujours excité à l'idée de regarder un film de Full Moon, qu'il aie l'air bon ou non, j'ai espéré que MANDROID serait hyper gratiné et violent et... ben non. C'est pas un grand film, j'ai même le goût de dire que c'est assez faible comme expérience, mais le bon côté de la chose, c'est que ça se regarde. Parce que si ça avait été chiant comme de la mélasse, j'ignore même si j'aurais parlé de ce film, qui ne m'a pas marqué du tout. Y'aura aucune surprise donc, y'a un gentil avec l'invention et des méchants qui veulent la vendre et tout se passe comme on le penserait. Le meilleur élément du film est le méchant Drago, qui se retrouve défiguré au milieu du film et qui prend évidemment le contrôle du Mandroid à des fins funestes. Le climax du film est pas mal du tout et étonnament, Full Moon a offert une suite! Disons seulement qu'on a ici l'exemple parfait d'un film dont le pitch est pas mal plus intéressant que le produit final. Abba

MANIAC aka SEX MANIAC - Dwain Esper, 1934, États Unis, 51m, N&B

Librement adapté de la nouvelle de Poe "The black Cat", ce film, peut surprendre à plus d'un titre. Dwain Esper adepte du genre, ne nous livre pas ici à proprement parler un film d'horreur, mais plutôt d'un essai sur la folie. Et au vu de l'année de sa réalisation, il n'y va pas avec le dos de la cuillère !
Le Dr Meirschultz, aidé par son jeune assistant Don décide qu'il est grand temps d'expérimenter son nouveau sérum, capable de réveiller les morts. Ce dernier, d'abord hostile, accompagne cependant le savant à la morgue, pour constater que cette solution fonctionne parfaitement sur le corps d'une jeune femme... Bien décidé à s'approprier cette découverte, Don Maxwell, quelque peu dérangé du ciboulot, n'hésite pas à le tuer et à se faire passer pour lui auprès de ses patientes (non sans s'être savamment grimé) tout cela bien entendu afin d'en tirer un certain plaisir purement sexuel !!!
Alors qu'il se débarrasse du corps en l'emmurant dans sa cave avec son chat noir et avant que la police ne mette la main sur lui, Maxwell aura reluqué et violé quelques donzelles, arraché l'oeil d'un chat pour le goûter, et piquer plusieurs personnes avec le sérum de Meirschultz...
Dwain Esper, ira jusqu'à nous décrire, via de nombreux cartons explicatifs, les différentes phases traversées par son personnage : Les définitions médicales de la psychose, la paranoïa, ou la schizophrénie, défileront ainsi devant nos yeux, au gré des actes insensés de notre barjot de service... Amusant et original ma foi !

A n'en pas douter, un métrage sortant quelque peu des sentiers battus... Marc Evil

MANIAC! aka The Ransom aka Assault on Paradise aka Assaut sur la ville - Richard Compton avec Oliver Reed, Stuart Whitman, Paul Koslo, Deborah Raffin, James Mitchum, John Ireland.,1977, États Unis, 90m

Dans la petite ville de Paradise en Arizona, un mystérieux tueur vêtu comme un Indien Injun abat deux policiers avec des flèches. Il fait savoir aux autorités que si une rançon de 1 million de dollars ne lui est pas versé, il se mettra à assassiner un par un les millionnaires locaux. Dès le lendemain, le tueur met sa menace à exécution en tuant un des millionnaires. Les motifs de l'assassin semblent être de venger les injustices du passé commises par les millionnaires de la ville envers les Indiens de la région. Le financier le plus influent de la ville, Whitaker, accepte de réunir l'argent de la rançon, mais il engage un mercenaire, McCormick, pour contrer le meurtrier. Assisté d'un métis, McCormick se met en chasse et il découvre que l'assassin déguisé en Indien s'avère en fait un ex-athlète olympique. Il ne peut empêcher toutefois le meurtrier d'avoir une confrontation meurtrière définitive avec Whitaker.

Co-produit par Roger Corman, ce film est le parfait exemple du cinéma d'action d'exploitation conçu durant les années 70, avec ses qualités et ses défauts. Les séquences de poursuites et de violences sont techniquement acceptables et il y en a un nombre suffisant pour que l'on ne s'ennuie pas. Par contre, l'intrigue est loin d'être convaincante à cause de ses invraisemblances criantes, ses personnages peu définis, ses développements boiteux et de certaines situations non résolues. Les motivations des protagonistes restent d'ailleurs confuses et la mise en scène reste à la surface des choses en s'en tenant à des procédés archi-rebattus et à un manque de sérieux dans la narration. Certaines incongruités feront néanmoins rire quelques spectateurs (ex. le tueur qui n'arrête jamais de se mettre illogiquement les pieds dans les plats, et qui apparaît très visiblement comme un blanc déguisé en Indien) à défaut de procurer un suspense solide. Certaines scènes s'avèrent au moins minimalement excitantes et la distribution, qui est constituée de visages familiers du genre, remplit son contrat sans trop de dommage. Mathieu Lemée

MANIAC COP, William Lustig, 1988, États Unis, 1h35

Un policier, c'est synonyme d'autorité et de respect.  Ils sont là pour faire respecter la loi, régner l'ordre, et j'en passe, spécialement dans une ville surpeuplée et à la situation sociale volatile comme New York.  Lorsque, un beau soir de 1988, un policier en uniforme se met à trucider d'innocents citoyens, et ce d'une manière assez peu aimable, la population devient nerveuse.  Chaque nouvelle victime que fait le flic augmente d'un cran la psychose populaire, et les gens commencent à craindre les garçons en bleu.  Une femme un peu instable croit que son mari correspond au profil de l'assassin, et décide de le suivre un soir qu'il prétend partir faire du temps supplémentaire.  Jack (Bruce Campbell, plutôt sobre) ne se dirige évidemment pas vers son quartier général, comme on s'en doute...  Pendant ce temps, un détective vétéran (Tom Atkins, aussi apparu en '86 dans NIGHT OF THE CREEPS, et plus récemment dans le BRUISER de Romero) cherche à éclaircir le mystère.

Écrit et produit par Larry Cohen, ce film sans prétention a du rythme, et une intrigue prenante.  Il y a bien sûr quelques petits défauts de logique, mais c'est là que l'on retrouve en partie le plaisir d'une telle oeuvre.  Lustig dirige d'une main de maître, nous laissant entrevoir le gouffre de crime éventuel que peut représenter une mégapole telle que New York.  Le plan d'ouverture nous propose d'ailleurs une vue des Twin Towers de nuit, avec de multiples fenêtres éclairées, et un éclair (dessiné sur la pellicule) de mauvais augure qui traverse le ciel.

La violence dépeinte ici est suggérée, et jamais "gore" quand on la présente graphiquement; un peu de sang synthétique aspergé ça et là suffit à rendre une ambiance, et c'est la physiqualité des corps à corps qui surprend : les corps volent dans les airs et heurtent le sol ou les murs assez durement, et l'effet est saisissant !  Je soupçonne l'utilisation d'un système de câblage, mais l'important est qu'on ne les voit pas !

Richard Roundtree apparaît à quelques reprises dans le rôle d'un chef de police borné, et le "love interest" de Campbell est une mignonne blondasse du nom de Laurene Landon, une torontoise, qui est aussi apparue dans plusieurs réalisations de Larry Cohen (The Stuff, The Ambulance...) et dans le ARMED RESPONSE de Fred Olen Ray, en 1986.

Deux suites à MANIAC COP furent tournées, respectivement en '90 et '93, et réalisées par Lustig, qui a conservé à peu près la même équipe pour le deuxième volet, mais pas pour le troisième !

Ce film correspond parfaitement, tout compte fait, à l'idée que l'on se fait du cinéma de genre des années '80, et possède tous les éléments qui durent en faire un classique auprès des policiers de la fin des années '80 ! Orloff

MAN MADE MONSTER - George Waggner avec Lon Chaney Jr, 1941, États Unis  

Voici un petit film d'horreur de la Universal comme on en a produit plein à l'époque. Lon Chaney joue un type pas trop futé qui sert de cobaye à un savant fou, joué par Lionel Atwill, qui essaie de prouver que l'homme peut vivre d'électricité. Notre Lon tue le bon savant, pas le fou, et on le condamne à, vous avez deviné, la chaise électrique. Lon brille de partout et son sort est pathétique. Quelques bons moment, pas trop de budget, une combinaison de caoutchouc ringarde, bref un bon moment à passer si on n'est pas trop exigeant. Mario Giguère

The MANSON FAMILY aka CHARLIE'S FAMILY aka MANSON- Jim Van Bebber, 2003, États Unis

16 ans ! Il aura fallut 16 ans et l'aide de Blue Underground pour permettre à Jim Van Bebber de mettre un terme à son ambitieux projet ! Et quel projet ! Un regard étonnant et sans concession de la vie de la "famille" et de la popularité montante de Charles Manson et des siens jusqu'au dénouement meurtrier que l'on connaît. Van Bebber livre sous la forme d'un docu-fiction une enquête en profondeur des moeurs de cette communauté sans cesse défoncée au LSD et pour qui le sexe s'avère être le moteur principal. Ainsi il interroge des membres de la famille en 1996 afin d'obtenir un maximum d'informations sur cette bande de cinglés du bulbe qui se ballade à poil en admirant ce petit bonhomme halluciné qu'est Manson. Les témoignages, mêlés aux images "d'archives", dévoilent donc la vie au quotidien chez ces idéalistes qui marquèrent définitivement la fin du mouvement hippies en trucidant de manière atroce des victimes choisies en fonction de leur statut social.

Jim Van Bebber livre ici un film sévèrement burné. Il ne s'est encombré d'aucun compromis pour livrer sa vision de la Famille, et le résultat est méchamment radical. L'ambiance glaciale et psychédélique à la fois est vraiment étonnante et surtout rendue efficace grâce à des acteurs très convaincants, voire carrément flippants. Le film ne souffre pas des quelques baisse de régime que peut présenter DEADBEAT AT DAWN, son montage étant nerveux et très bien dosé. Quant aux scènes de meurtres, elles sont bien loin de la violence hollywoodienne. Ici les coups font mal, le sang pisse et les lames des couteaux font un sale bruit en pénétrant la chair. THE MANSON FAMILY est un film redoutable. Kerozene

www.themansonfamily.org

The MANSTER - George P. Breakston/Kenneth G. Crane, 1959, États Unis/Japon

Larry Stanford est un journaliste américain stationné au Japon depuis fort longtemps. Pour un de ses derniers reportages, avant de rejoindre sa femme aux États Unis, il rencontre le docteur Suzuki qui fait des expériences sur l'évolution. Malheur ! Le bigre lui fait boire à son insu une potion qui le transforme tranquillement. Il dévolue. Non seulement il se retrouve avec une main poilue et un oeil sur l'épaule, mais il vit une vie de débauche, oubliant sa femme, son job, bref y veut rien savoir de personne ! L'oeil deviendra une tête et ses pulsions anticonformistes deviendront des pulsions meurtrières, sapristi !

J'ai vu pendant des années cette photo très dérangeante d'un homme pris d'effroi devant cet oeil qui a poussé sur son épaule. C'est ni plus ni moins un être vivant complet qui poussera, on croirait voir du Cronenberg. Les maquillages sont juste assez bien fait pour frapper l'imaginaire, alors que l'ensemble est tourné assez traditionnellement. Le film demeure efficace pour ses moments chocs et la descente aux enfers d'un pauvre américain blanc qui découvre les geishas et le saké. Les meurtres se passent hors camera, mais ça vaut le détour. Mario Giguère

MANTIS IN LACE aka LILA - William Roster, 1968, États Unis

"Acid Baby, the stuff dreams are made of," the stipper tells her next victim as she pops a tab of LSD. Lila (Susan Stewart) works overtime as a hooker, taking her Johns to an abandoned warehouse where she dances to the theme song "Lila" which she spins on a handy turntable in her den of sin also outfitted with a filthy mattress and lots of candles. The acid drives her insane and she stabs her customers to death with a screwdriver before hacking them apart with a meat cleaver. The remains are dumped in cardboard boxes while two "just the facts" detectives investigate the crimes.

Lila's hallucinations feature doctors with hypodermic needles, guys poking her with bananas, flashing colored lights and typical late 1960s psychelia. It plays like an extended episode of DRAGNET with lots of soft core sex interludes, gore, striptease shows bathed in red light, closeups of gyrating tits, all rather stylishing lensed by Lazlo Kovacs who went on to shoot EASY RIDER the next year. A sleaze classic from the prolific producer Harry Novak. Look for director William Rostler as a topless club patron who likes to touch. Susan Stewart is HOT as the psycho stripper with an innocent face, flaming red hair, taunting voice, black see through lingerie and white go-go boots. The definitive PSYCHOTRONIC film.

The SWV DVD is fully loaded witha few hours of alternate footage of the murders, outtakes of the psychedelic hallucination sequences, exploitation sex & drug short subjects and Harry Novak radio spot rarities.

"My law says groove baby, stay up and don't come down!" Robert Monell

MAN WITH THE SCREAMING BRAIN - Bruce Campbell, 2005, États Unis

William Cole (Bruce Campbell), un Américain au profil capitaliste caricatural, se rend en Bulgarie pour affaire. Alors que sa femme se fait tringler par Igor, le chauffeur de taxi, il fait la connaissance d'une gitane psychotique qui finira par lui péter le crâne à coup de barre de fer avant de flinguer Igor qui n'est autre qu'un ex-amant de madame. C'est alors que le gentil savant Ivan Ivanov (Stacy Keach) et son assistant Pavel (Ted Raimi) récupèrent les corps pour mettre en pratique leur découverte: la greffe de corps étranger sans risque de rejet. Ils remplacent alors l'hémisphère du cerveau endommagé de Cole par celui d‘Igor, donnant lieu à une inhabituelle créature de Frankenstein dont l’organe cervicale provient donc de deux sources différentes. La créature désormais habitée par un conflit interne trouve une motivation commune via un insatiable désire de vengeance.

On se souvient que Sam Raimi et Bruce Campbell étaient fans des trois Stooges. Si Sam Raimi parvenait à intégrer dans ses films quelques gags slapsticks sans dommage, Bruce Campbell a en revanche bien du mal à faire passer la pilule et aligne les mauvaises blagues à une allure déconcertante. Que ce soit les grimaces abruties de Ted Raimi ou l'hommage ridicule à "Evil Dead II" lorsque Campbell lutte contre sa propre main, pas un seul gag ne parvient à extirper ne serait-ce qu'un vague sourire tant tout reste désespérément plat. Campbell applique ce qu’il a apprit de la réalisation sur les plateaux des séries « Hercules » et « Xena » et ça se voit. Du coup le rendu est très télévisuel (voire carrément moche) et le réalisateur peine à insuffler l'énergie nécessaire à un récit burlesque qui est de plus épouvantablement mal écrit. C'est triste, car on avait vraiment envie de célébrer son arrivée derrière la caméra. Kerozene

MAN WITH TWO LIVES aka Shed No Tears - Phil Rosen avec Edward Norris et Marlo Dwyer, 1942, États Unis, 65m 

Un homme meurt exactement au même moment où un criminel crève sur la chaise électrique. Mystérieusement, l'esprit du criminel se réfugie dans le corps de l'autre et il se réveille, avec un nouveau corps et une parfaite couverture pour continuer sa vague de crimes crapuleux.

On va faire vite sur celui-là. Petit film de série B des années 40 avec pas grands choses outre un script intéressant et un bon acteur principal, MAN WITH TWO LIVES s'avère un film fort oubliable, mais étonnamment distrayant pour celui qui voudra bien laisser une chance à la chose. En fait, plus le film avance et plus on se dit qu'entre de bonnes mains et avec un meilleur budget, ce film aurait pu avoir beaucoup de succès. Malgré tout, c'est long malgré 61 minutes et on aurait bien aimé que ça lève et que ça bouge un peu plus, car c'est bavard et pas particulièrement axé sur les éléments intéressants du film. Ça manque donc beaucoup de finitions, mais ça a un certain charme qui pourra rejoindre certains. Abba

MARABUNTA aka MARABUNTA: L'INVASION SOUTERRAINE aka LEGION OF FIRE: KILLER ANTS - Jim Charleston & George Manasse, 1998, États Unis

Les marabuntas, vous connaissez ? Les fans de Charlton Heston s'en souviennent sans doute pour avoir vu Ben-Hur faire face à ces saloperies carnassières dans QUAND LA MARABUNTA GRONDE (THE NAKED JUNGLE), un bis de 1954 signé Byron Haskin. Les marabuntas sont une redoutable espèce de fourmis d'origine sud-américaine ayant la particularité de dévorer à peu près tout ce qui croise leur chemin, hommes et animaux compris. Ces fourmis vivent dans un climat tropical et ne sortent que très rarement de leurs galeries souterraines.

Quelle n'est donc pas notre surprise de découvrir que ce MARABUNTA prend place bien loin des côtes mexicaines, autrement dit en Alaska! Car par un manque de pot ahurissant, l'écorce terrestre de cette région forcément glaciale est en train de subir une forte variation de température pour des raisons sismiques malvenues. Par chance, un étymologiste de Los Angeles est justement dans le coin avec l'espoir de pêcher quelques saumons qui auront pris la poudre d'escampette pour la raison justement précitée. L'occasion pour notre citadin de s'improviser héros chasseur d'insectes à l'appétit ravageur qui auront tout de même le temps de dévorer un élan, quatre hommes, deux femmes et un enfant avant de se faire avoir par une ruse franchement pas fair-play de la part du héros et de ses potes, à savoir l'institutrice du bled (avec début de romance à l'appui), le shérif du bled (Mitch SHOCKER Pileggi), son fils, et Nuage Rouge, un indien au cheveux longs dont le frère fut réduit à l'état de squelette poli par les fourmis carnivores.

Si le pitch un brin ahurissant de ce téléfilm force la sympathie, il n'en est en revanche rien concernant son traitement. Le scénario aligne les clichés éculés de manière aussi plate que honteuse et sa mise en scène s'avère carrément catastrophique. Difficile en effet de ne pas se sentir désolé face à ces fourmis de synthèse subissant les assauts molassons d'un lance-flammes aussi ravageur que mon briquet bic. Difficile également de ne pas se moquer de l'héroïne tirant au pistolet à air comprimé sur des millions d'insectes guère impressionnés par son petit pétard. Même Mitch Pileggi s'avère profondément mauvais dans son rôle de père veuf au grand coeur. Pour le coup, on préférera se tourner vers le film sympathique de Byron Haskin... ou même vers l'épisode de McGyver directement inspiré de ce dernier et qui s'avère bien plus efficace que ce triste MARABUNTA. Kerozene

MARATHON KILLER aka COURAGE aka RAW COURAGE - Robert L. Rosen, 1984, États Unis

Trois potes relèvent le challenge de traverser 115 Km de désert en courant. Une entreprise que certains considéreront comme courageuse, d'autres comme complètement débile, mais de toutes façons là n'est pas la question. Toujours est-il que chemin faisant, nos trois marathoniens tombent bien malgré eux sur une bande de soldats du dimanche hystériques qui font mumuse à la guéguerre. Habillés de tenues de camouflage, peinturlurés comme Schwarzy dans COMMANDO et cons comme de vrais volontaires, ces civils en manque d'autorité obéissent au doigt et à l'œil de leur Colonel (M. Emmet Walsh), un gras du bide mégalomane complètement obsédé par son autorité sur sa bande de bidasses. Après une frousse d'enfer due à l'irruption peu délicate de ces comiques en treillis, puis suite à une démonstration de leur implication plus que démesurée dans leur idéologie d'autodéfense radicale, le plus jeune des trois sportif n'hésite pas à traiter avec justesse l'un des soldats de gros fachos ce qui ne manque pas de le fâcher très fort. Mais le Colonel autorise les coureurs à reprendre leur chemin, décision qui ne s'avère pas du goût du trouffion insulté. Du coup, lui et quelques uns de ses potes prennent nos piétons en chasse et en tuent un par " accident ". Commence alors une véritable chasse à l'homme au milieu des collines désertiques lors de laquelle l'instinct de survie des deux coureurs restants va les pousser à une folie meurtrière sans pareille, accentuée par beaucoup de chance il est vrai puisque la moitié de leur poursuivants meurt suite à des chutes fatales...

Coauteur du scénario, producteur et interprète de l'un des coureurs, Ronny Cox devait avoir comme une envie de renouer avec le succès de DELIVRANCE. Et bien lui en a pris, car si on laisse de côté les quelques passages peu crédible - principalement des décès un peu exagérées dans les rangs des méchants, MARATHON KILLER s'avère être un fort sympathique survival dans la grande tradition. Les remplacements des bouseux consanguins par des citadins adeptes de l'autodéfense aux motivations plus que douteuses, de la forêt hostile par des collines rugueuses qui rappellent le cadre de LA COLLINE A DES YEUX, en font même une variation plus qu'intéressante. La violence y est brève mais efficace, l'interprétation est solide - mention spéciale à M. Emmet Walsh visiblement très à l'aise en leader fascisant - et le message adressé aux pros militaristes aveuglés par de trop fortes convictions nationalistes, autrement dit " vous n'êtes qu'une bande de gros couillons, et on vous emmerde ", est juste.. Kerozene

The MARINE aka Le Fusilier Marin - John Bonito avec John Cena, Robert Patrick, Kelly Carlson, Anthony Ray Parker, Abigail Bianca, Jerome Ehlers, Manu Bennett, Drew Powell, Frank Carlopio, 2006, États-Unis/Australie, 91m

Démobilisé après avoir désobéi aux ordres au cours d'une mission en Irak, le marine John Triton a beaucoup de mal à se faire à la vie civile. Après avoir été renvoyé d'un emploi comme gardien de sécurité, il accepte de partir en vacances dans la campagne avec son épouse Kate. En cours de route, le couple s'arrête à une station d'essence où se trouve aussi un voleur recherché, Rome, qui vient avec ses complices de dérober 12 millions en diamants il y a peu de temps. Forcés de fuir en hâte à cause de l'intervention inopportune d'un policier, Rome et ses complices font sauter la station d'essence et kidnappent Kate pour qu'elle serve d'otage. John, ayant survécu à l'explosion, se lance sans relâche à la poursuite de Rome et de sa bande pour libérer sa femme tout en alertant les autorités. Tenace et habile, le marine échappe plusieurs fois à la mort alors que les bandits, tout en voulant le liquider, cherchent refuge dans les marais de la Caroline du Sud. Ceux-ci espèrent ainsi échapper aux recherches de la police pour pouvoir fuir et écouler les diamants, mais John est toujours sur leur piste.

Après Glen "Kane" Jacobs, c'est au tour du lutteur John Cena de bénéficier d'un premier rôle au cinéma en 2006. Étant donné le physique de Cena, c'est dans un film d'action de type "bulldozer" que la WWE, qui est productrice du film, a décidé de le mettre en valeur. Si Cena n'a pas encore la notoriété d'un Schwarzenegger ou d'un Stallone dans le genre (que l'on croyait pourtant disparue), il se tire plutôt bien d'affaire pour un premier essai en faisant toutes ses cascades et malgré son interprétation limitée d'un personnage tout d'une pièce. Le réalisateur, se sachant sans doute devant une intrigue fonctionnelle totalement invraisemblable et prétexte à des scènes violentes explosives (avec un accent patriotique dans l'introduction), a décidé au moins de soigner l'aspect technique de sa mise en scène et de bien choisir ses décors. Il n'a pas hésité non plus à mettre une bonne dose d'humour dans la conception et l'incarnation des personnages de bandits dont le chef est d'ailleurs étonnamment joué par un Robert Patrick assez cool. Pour le reste, les surprises se font rares et la conclusion attendue intervient sans vrais rebondissements. Quelques trucages en CGI lors des scènes d'action fatiguent aussi l'oeil du public mais ces séquences sont à tout le moins bien montées. En gros, un petit divertissement sans génie mais qui vaut mieux qu'une bonne partie de la filmographie de la "CANNON" et de Jean-Claude "Aware" Van Damme. Mathieu Lemée

MARS aka Mars 2056 -Jon Hess avec Olivier Gruner, Shari Belafonte, Gabriel Dell Jr., Alex Hyde-White, Scott Valentine, Lindsey Ginter, Lee de Broux, Amber Smith, Nils Allen Stewart, 1998, États Unis, 91m

Dans le futur, la planète Mars est exploité par des compagnies minières à la recherche de nouveaux minerais. La colonie nommée Alpha City est sous la coupe d'une corporation minière inter-galactique qui exploite le silex. Lorsqu'il apprend que son frère a été tué, un agent de sécurité de la corporation, Caution Templer, se rend à Alpha City pour retrouver le meurtrier. Il en vient à découvrir que le silex exploité par ses patrons renferme une bactérie provoquant de graves mutations chez les enfants nouveaux-nés des miniers. Avec l'aide d'une femme médecin et d'un petit magouilleur, Templer se décide à affronter ses supérieurs, plus soucieux d'accroître leurs profits que du bien-être de la population, pour exposer la vérité et venger l'assassinat de son frère qui était au courant de cette histoire.

Si la base et les développements de l'intrigue rappellent en partie "TOTAL RECALL", ce film de science-fiction à petit budget ressemble plus à une sorte de western sur Mars puisque les affrontements armés et certains noms des protagonistes sont des clins d'oeil au genre. Pour le reste, l'ensemble ne casse rien et se veut même archi-prévisible. La conception visuelle n'est pas des plus originales et les scènes de violence ne sont pas particulièrement passionnantes. Certaines aberrations étonnent le spectateur par leur naïveté, au point de le faire rire quelquefois alors que la mise en scène est sur le pilote automatique. À tout le moins le rythme n'est pas soporifique et il y a même assez de séquences mouvementées, mais ce produit de série ne soulève pas pour autant les passions et risque de laisser perplexe le public. L'ancien champion de kickboxing Olivier Gruner joue fadement un héros convenu alors que ses partenaires font ce qu'ils peuvent. Mathieu Lemée

MARS ATTACKS aka Mars Attaque - Tim Burton avec Jack Nicholson, Glenn Close, Annette Bening, Pierce Brosnan, Sarah Jessicar Parker, Danny Devito, Martin Short, Michael J. Fox, Rod Steiger, Tom Jones, Luka Haas et Natalie Portman, 1996, États Unis, 106m

Les Extraterrestres arrivent! Convaincu par un professeur un peu pédant, le président des É.-U. décide de les accueillir comme des amis. Nos amis de l'espace se retrouvent à être des espèces d'affreux squelettes avec des cerveaux énormes. Mais le lancement d'une hirondelle provoque l'hostilité chez les E.T. qui attaquent et détruisent la planète en quelques jours. Quelques survivants dont un jeune homme délaissé et sa grand-mère, un boxer déchu et Tom Jones tenteront de détruire l'invasion tandis que les personnalités les plus importantes de la planète se font décimer.

Tim Burton s'est amusé sur son MARS ATTACKS! Une comédie bien malsaine qui incorpore différents éléments des films de science-fiction des années 50 dans un mélange qui ne prend qu'à moitié. Car si le film de Burton est un divertissement qui a ses qualités, il ne semble jamais se focaliser sur ce qu'il y a d'intéressant. Profitant d'une distribution titanesque avec les plus gros noms d'Hollywood: Jack Nicholson, Annette Benning, Glenn Close, Danny Devito, Michael J. Fox, Pierce Brosnan, Martin Short et Sarah Jessica Parker. C'est par contre bien le problème, Burton ne cesse de surexposer ses personnages au détriment du fun quand ces mêmes personnages sont souvent bien peu intéressants. Les Aliens volent complètement le spectacle, ils ont des tronches pas possibles, ils font des choses hilarantes, dansent et font les cons en poussant des ARK ARK ARK. C'est bien simple, on dirait que Burton voulait qu'on veuille que tout le monde crève, ce qui arrive, mais il le fait de façon bien trop allongée. On en arrive à l'autre problème, le film semble par moments interminable. Burton exécute avec brio certaines scènes dont notamment la première attaque des Aliens, le discours du président devant le leader et l'espionne aliène dans la maison blanche, jouée magnifiquement par Lisa Marie qui a une démarche à faire peur! Par contre, ses personnages s'essouflent très rapidement. Ce que j'ai le plus apprécié du film est la façon dont Burton a tracé ses personnages. Les riches y passent pratiquement tous et sont de toute façon des tarés, deux gamins as des jeux vidéo se débrouillent mieux que l'armée entière et tous les personnages montrant un semblant de sentiment et d'humanité survivent. Pour moi, c'est une fin parfaite. Abba

the MASK OF FU MANCHU - Charles Brabin/Charles Vidor, 1932, États Unis   

Fu Manchu veut s'emparer du masque d'or et du cimetière de Genghis Khan afin que toute l'Asie voit en lui la réincarnation de ce dernier et l'aident à conquérir le monde. Rien que ça. Heureusement l'ennemi héréditaire de Fu Manchu, Neyland Smith veille au grain... Boris Karloff campe là un excellent Fu Manchu, bien supérieur à celui de Christopher Lee, et le côté machiavélique et sadique est bien plus présent, à mon avis, que dans les versions ultérieures avec quelques supplices bien sentis (vu l'époque). L'ambiance exotique est bien rendue et même si l'histoire n'est pas des plus surprenantes, elle se laisse suivre sans ennui, d'autant plus que le film est assez court (moins de 1h10). A mon sens la meilleure version de Fu Manchu. Abronsius

MASSACRE HOSPITAL aka HOSPITAL MASSACRE aka X-RAY aka BE MY VALENTINE, OR ELSE... aka WARD 13 - Boaz Davidson avec Barbi Benton, Charles Lucia, Jon Van Ness, John Warner Williams, Den Suries, États-Unis, 1983, 1h18

"Dans un grand hôpital américain, une main mystérieuse assassine, les uns après les autres les médecins et le personnel hospitalier. Les cadavres sont horriblement mutilés. Crimes atroces perpétrés par un fou dangereux ou un maniaque, la terreur s'empare des malades... Susan pourra-t-elle s'échapper de ce cauchemar ?"

Plus slasher que cette série B de 1981, tu meurs ! Justement, on meurt beaucoup, et avec d'horribles souffrances, dans ce MASSACRE HOSPITAL. La jolie Susan (Barbi Benton, une ex-"Playmate of the Year" généreusement exposée par une réalisation très voyeuse), admise pour un bénin contrôle de santé, réussira t-elle à en sortir vivante ? Tout le suspense du film est là. Respect strict des trois unités (temps, lieu, action), montage hyper-nerveux (78 minutes de bande seulement !), grande variété des mises à mort (pendaison, coups de poignard, passage au vitriol, strangulation, scie circulaire, hache, seringue) : toutes les règles du genre sont suivies à la lettre par le scénarise Marc Behm (par ailleurs auteur d'appréciables romans de série noire, dont Mortelle Randonnée, adapté au cinéma en France) pour que l'on ne s'ennuie pas. Bref, un slasher qui sait faire parler la poudre à défaut de l'avoir inventée (la mise en scène n'est pas renversante). Dans la bonne moyenne d'un genre qui a depuis engendré une douteuse descendance. Son réalisateur, le cinéaste d'origine israélienne Boaz Davidson, est aujourd'hui l'un des piliers de la prolifique compagnie Nu Image, spécialisée dans le "direct to video" de plus ou moins bonne qualité... Stelvio

MASTER BLASTER aka MASTERBLASTER - Glenn R. Wilder, 1985, États Unis    

Non, ce n'est pas un film sur un masturbateur invétéré, mais sur une bande de guignols s'adonnant à un championnat national de paint-ball forestier. Parmi la bande de bidasses du dimanche se trouvent - en vrac - une fliquette, un biker vétéran du Viêt-Nam, des jeunes déglingués, un gros bûcheron etc... Peu après le coup d'envoi donné, un individu à l'identité mystérieuse s'entête à éliminer pour de vrai les participants un à un de façons plus ou moins sanglantes.

Voici un petit survival aussi maladroit et con que monotone avec sa romance improvisée, son lot de faux suspects et sa révélation à tomber à la renverse, et tout ça servi par des acteurs uber-nazes pour personnages abrutis, des dialogues débiles, une musique façon "flic de Beverly Hills", un effet gore un peu moisi (une décapitation), une scène de douche avec plans nichons - mais la fille se douche en culotte. Mieux vaut s'accrocher au moment où le meurtrier passe aux aveux parce que ça vaut son pesant de cacahuètes, un moment dont on hésite à dire si il élève le film au rang de blague génialement absurde ou si il l'enfonce encore plus profond dans une médiocrité déjà bien lourde à portée sans ça. Il s'agit de la seule et unique réalisation de Glenn R. Wilder à ce jour, un cascadeur actif dans pas mal de gros blockbusters depuis les années 1960 et réalisateur de seconde équipe sur quelques gros titres dont TRUE LIES. Kerozene

MATRIX 3 - Wachowski - 2003, États Unis

Matrix 2 était une daube. 

Je me souviendrais longtemps des gens assis sur leur siège pouffant de rire en se regardant en chien de fusil, en particulier dans le ridicule assourdissant de certaines scènes (la fameuse "Tekno Parade" pendant qu'ça couche à côté).

Mais m'avait dit un copain : "tu verras, même les acteurs ont dit que le 2 était à chier, mais le 3 alors là pardon!". Bon alors, il pleuvait, j'ai finalement remué mon boule pour aller au kinos d'Antibes qui jouait l'machin.

Et bien... BBOOOOFFF!!! Voilà, vite vu, et vite oublié...  un peu un mélange de la rigueur du 1 (l'effet de surprise du scénario tenait tout le film) et de la franche nullité du 2. On apprend rien de plus, et les scènes de bataille sont... comme d'hab en 2003, on s'en prend plein la tronche, ça fait beaucoup de bruit, et y en a trop long.

Bon sang d'bon soir, faites des films moins longs messieurs les ricains, et arrêter de nous bassiner votre recette "miracle" : romance minable + action non stop au détriment de vraies idées, même des mauvaises, mais des idées, des trucs qui sortent de vos cervelles molles et pas d'un ordinateur à études de marché!

Et je ne parle même pas de la propagande pro-patriotique de la fin! 

Mais oui les gars, c'est super d'aller s'faire flinguer pour son pays (ou plutôt pour le "marché"), pour sûr!! Franfran

MAUSOLEUM - Michael Dugan, 1983, États-Unis

Susan, fille aînée de la famille Nomed, est une jolie blonde un peu timide, heureuse épouse d'un ambitieux business man. Malheureusement pour elle, à l'âge de 30 ans la malédiction familiale censée frapper les filles aînées de la famille Nomed commence. Du coup, la blonde adopte une aptitude de vamp ravageuse et se transforme en démon maléfique dont les yeux deviennent tous verts quand elle se met en boule. Le reste du temps elle squatte une étrange pièce poussiéreuse au dernier étage de sa maison à l'état pourtant impeccable. Mais après tout on se doutait bien que notre héroïne allait partir en sucette: Nomed = démon, c'était pas plus compliqué que ça et on s'étonne alors de voir le psy de la belle ne rien comprendre à cette effrayante situation.

Voila une série B qui mise uniquement sur deux aspects : le physique de son actrice principale Bobbie Bresee (GHOULIES) qui se fout quelques fois à poil, et des maquillages gores des plus efficaces signés entre autre John Carl Buechler (crâne qui explose, cage thoracique ouverte, empalement, ...). Car pour le reste, le film ne fait qu'aligner les défauts: cadrages défiant toute logique cinématographique, récit terriblement bancale, personnages ahurissants de bêtises et même le look final du démon qui s'avère tellement exagéré qu'il en devient grotesque, mais qui possède heureusement deux petites têtes carnivores en lieu et place des seins ce qui nous permet de bien rigoler ! Sans surprise, le réalisateur Michael Dugan n'a pas souhaiter remettre le pied à l'étrier rapidement, son film suivant date de 1999. Kerozene

MAXIMUM RIDE - Jay Martin avec Allie Marie Evans, Patrick Johnson et Lilyana Wray, 2016, États Unis, 88m 

Six enfants/adolescents s'échappent d'une institut de recherche qui expérimentaient sur eux. Parce que voilà, les jeunes ont des ailes pour voler, ce qui en fait des sujets de recherche parfait. Isolé dans une petite maison en montagne, supervisé par celui qui les as aidés à s'évader, L'enlèvement d'un des leurs cependant, met au jour le fait qu'un traître est peut-être parmi les fugitifs.

En voilà un extrêmement pourri, honnêtement, j'ai bien peu de bon à en dire. Le synopsis laisse paraître un film d'action avec un peu de folie, mais il n'en est vraiment rien. C'est en fait un véritable feu roulant de situation bourré de platitude et des scènes de dialogues qui meublent énormément le film. Tout y semble  interminable et tout le monde joue mal, du genre tristement mal. En fait, c'est probablement un des films que j'ai vu dans ma vie où je ne décèle aucune inspiration. Ça tourne en rond pour ne décoller que dans le dernier 15 minutes qui est l'aspect ''action'' du film et quand ça grouille un peu, les effets spéciaux des ailes des personnages (Qu'ils ont mais n'utilisent pas du film) sont assez ridicules. On ose se foutre de notre gueule en parlant vaguement d'une suite à la fin, je ne peux même pas croire que quelqu'un aurait pu y croire au niveau de la production de cette horreur. Abba

MAXIMUM RISK - Ringo Lam, 1996, États Unis

Curieux de jeter un oeil sur le "fiasco" tant réputé qu'a commis Ringo Lam en sol américain, je me suis loué ce petit polar à la hong-kongaise hier soir et j'ai dû longuement me convaincre que ça valait la peine d'endurer le faciès de Van Damme pendant une heure quarante.  Je n'ai pas été déçu parce que je m'attendais à une merde pas possible, et j'ai même été drôlement surpris. Ça a du rythme, les séquences d'action en valent la peine et il y a toujours, pour les plus difficiles, une certaine extra-terrestre tout droit sortie de SPECIES qui se déshabille une fois de plus pour notre plus grand plaisir.  Bref, je suis loin d'avoir détesté et j'irais même jusqu'à vous le suggérer. Une seule question demeure : qu'ont tous les foutus réalisateurs d'Hong Kong qui percent en Amérique à choisir ce bellâtre de Van Damme comme premier rôle ? Orloff

MAX PAYNE - John Moore avec Mark Wahlberg, Mila Kunis, Beau Bridges et Ludacris, 2008, États Unis, 100m

Max Payne vivait le parfait bonheur, belle maison, belle femme, beau petit bébé. Le destin par contre lui a destiné un chemin différent le jour où sa femme et son bébé se sont fait tuer par des truands. À partir de là, Payne se donne comme mission de chercher les responsables du meurtre de sa famille. Le jour où il reçoit un indice sur cette affaire devient l'occasion pour lui de faire lumière sur cette crapuleuse histoire qui le hante depuis trop longtemps. Aidé par une tueuse à gages qui a vu sa soeur tuée de façon mystérieuse, Max se rendra compte que plusieurs personnes qu'ils croyaient ses alliés dans cette affaire, ne le sont soudainement plus.

Oulala.

MAX PAYNE avant de devenir un film était un jeu vidéo de la compagnie Remedy. Succès surprise énorme, ce jeu a été l'expérience suprême de beaucoup de gamers, bullet time, body count incalculable, scénario extrêmement bien ficelé, personnages attachants, humour noir, inspiration de la bande-dessinée avec narration aux allures poétiques (On pense à Sin City de Frank Miller) et j'en passe. C'est culte. Un plaisir qu'on aime bien redécouvrir quelques fois et qui alimente toujours notre bonheur geek. On le voulait ce film car le jeu avait un potentiel cinématographique ÉNORME. Le projet a traîné en longueur, mais beaucoup trop longtemps, et on s'est retrouvé sept ans plus tard avec un film, où l'intérêt était peu présent (Malgré une première place au box office américain qui tombera rapidement dans l'oubli le plus total) et qui a frappé beaucoup de fans du jeu directement dans les couilles.

En octobre, je suis sorti de la salle de cinéma furieux d'avoir vu une chose pareille. Chez les cinéphiles, beaucoup disent qu'aucun bons films n'a été fait à partir d'un jeu vidéo ( Je suis pas d'accord mais bon) et c'est certainement un projet de la sorte qui va leur faire penser le contraire. Avec la sortie du DVD, j'ai décidé de le regarder une fois de plus et tenter d'avoir un regard plus distancé sur le film, voici donc ce que j'en ai pensé. MAX PAYNE est extrêmement convenu, à un point où c'est carrément triste. C'est un film d'enquête, saupoudré de quelques scènes d'action et qui un ajout plus ou moins utile d'éléments ''paranormaux'' qui semblent surtout être des artifices. Ce n'est pas mauvais, mais ce n'est certainement pas très intéressant. Cette enquête est d'un statique risible et faut dire que si le tatoueur n'avait pas fait une mineure en mythologie nordique, cette histoire n'aurait pas avancé d'un poil. D'ailleurs parlant de l'histoire, elle a plus d'éléments provenant du jeu que je pensais, aillant rejoué dernièrement. Par contre, le jeu prenait son temps, développait de belle façon son scénario et le film lui, semble intégrer plus pour plaire que pour la qualité. On va citer un lieu du jeu, on va mettre les mêmes personnages mais parfois ça ne semble pratiquement pas justifié. Par exemple, la méchante patronne de Aesir Corporation qui dans le film, doit être présente au maximum deux minutes et qui ne vient rien apporter rien, surtout qu'on semble carrément l'oublier vers la fin. Un autre exemple, Ludacris (Seigneur...) qui interprète Jim Bravura, RÔLE PUREMENT D'ARTIFICE qui n'apporte strictement rien à l'histoire. Pour ce qui est de Mila Kunis dans le rôle de Mona Sax, ce n'est pas tellement le personnage que l'actrice, pas du tout à l'aise, qui vient nous décrocher. Le dernier coup de poing dans la gueule est pour Mark Wahlberg dans le rôle titre. J'aime bien Wahlberg habituellement mais ici, c'est simplement le festival du rictus triste et/ou méchant, il est aussi fade qu'un céleri.

Les scènes d'action, trop peu nombreuses ont l'avantage d'être biens. L'hommage au bullet time est très sympa, on a une courte scène où Max s'échappe d'un groupe de SWAT qui est assez impressionnante mais sinon, c'est un peu dommage d'en avoir fait aussi peu de ce côté. Car le rythme de l'enquête endort et l'action aurait certainement pu racheter un peu l'expérience. Pour ce qui est de l'élément ''surnaturel'' qui s'explique vers la fin du film, les effets sont jolis mais je n'y vois pas une grande utilité, surtout considérant que la compagne publicitaire se focusait énormément là-dessus pour finalement pas grand chose. Un film raté donc, qui passe de beaucoup à côté de la plaque et dont on se rappellera pour les mauvaises raisons. J'espère beaucoup plus un troisième volet à la série tant que gamer qu'une suite cinématographique en tant que cinéphile. Abba

MAY - Lucky McKee, 2002, États Unis, 93m 

May (Angela Bettis) est ce que l'on appelle communément une outsider, elle ne 'fitte' jamais dans le décor. Depuis son enfance elle souffre de strabisme, ce qui l'oblige à porter une patch de pirate pour couvrir son œil, cela n'arrange en rien sa vie sociale. Sa seule véritable amie est la poupée, Suzy, que sa mère lui à confectionné et qui reste toujours dans son boîtier. Maintenant jeune femme, May est toujours considéré comme une freak et travaille dans un hôpital pour animaux. La secrétaire de l'endroit, Polly (Anna Faris), semble une jeune femme innocente mais cache une femme plutôt lubrique et May trouve sa nuque superbe. Un jour May tombe éperdument amoureuse de Adam (Jeremy Sisto) et particulièrement de ses mains. Les tribulations de May vont débuter et sa recherche d'amour et d'amitié se verra infructueuse. May va réaliser que personne n'est parfais... seulement des parties d'eux le sont! Elle va donc tenter de se fabriquer le compagnon idéal.

Cette comédie d'horreur assez noire est écrite et réalisée par un nouveau venu, Lucky McKee. Le film est somme toute assez bien, mis à l'exception d'une fin un peu trop évidente. Un film pseudo indépendant qui ne pousse pas trop loin les limites, l'horreur est teinté de gore et l'humour est teinté de sarcasmes. Une variation sur le thème de Frankenstein sur un mode féminin et actualisé est fort agréable. Du côté technique trois monteurs (Debra Goldfield, Rian Johnson et Chris Sivertson) pourrais laisser présager un film complètement déjanté par son rythme, mais non. Le montage est tout ce qu'il y a plus habituel et possède des flahsbacks et flashforwards un peu mal intégrés ce qui le rend encore plus agaçant. Bettis, qui en met peut être un peu trop pour avoir l'air de la fuckée/cute, s'en sort quand même bien et le film repose en très grande partie sur ses épaules. Faris (la série des SCARY MOVIE) en lipstick lesbienne est assez alléchante et ses scènes romanticos-sexuelles sont fort amusantes. L'acteur fétiche de Gregg Araki (THE DOOM GENERATION, NOWHERE), James Duval y fait une apparition dans son rôle habituel de jeune homme hors-norme. La trame sonore, très Alt-rock, est assuré par les sœurs Kim et Kelley Deal mieux connue sous leurs groupes; The Breeders et The Kelley Deal 6000 et du groupe Alien Tempos Experiment 13. Érik Electrik

MAYHEM MOTEL - Karl Kempter avec Matthew Biancaniello, Sara Berekowitz, 2001, États Unis, 75m

Tout un tas de petites histoires qui se passent une nuit dans un petit motel bas de gamme. Histoires de cul et de violence, de fessée, de poupée gonflable, d'enterrement de vie de garçon, de mâles qui discutent de cul, de mimes qui font l'amour, pendant qu'un religieux dort en paix dans une autre chambre.

Un grand bol de n'importe quoi, avec des envolées de dialogues à la Tarantino (il a le dos large), pas de nudité malgré le sujet, un comble. De l'humour gras, pas très subtil, avec des acteurs et actrices qui reprennent différents rôles. Il y a bien ici et là un gag qui fera mouche, mais l'ensemble est décousu. Une production indépendante amateur pas trop ambitieuse. Karl Kempter réalise pour l'instant ce qui est son unique film, continuant de travailler dans le département du son sur d'autres productions. Mario Giguère

MCQ aka Un Silencieux Au Bout Du Canon - John Sturges avec John Wayne, Eddie Albert, Diana Muldaur, Colleen Dewhurst, Clu Gulager, Al Lettieri, David Huddleston, Jim Watkins, Julie Adams, Roger E. Mosley, 1973, États-Unis, 111m

À Seattle, trois policiers sont découverts assassinés. L'un d'entre eux était l'ami et le partenaire du lieutenant Lon McQ, un policier travaillant à la brigade des stupéfiants. Celui-ci, pour venger la mort de son camarade, demande à s'occuper de l'enquête d'autant plus qu'il a lui-même fait l'objet d'une tentative avortée d'attentat. Ses supérieurs refusant de lui confier l'affaire, McQ s'acharne sur le seul suspect qu'il croît responsable de ces meurtres, un dénommé Santiago, caïd de la pègre qui se révèle être le plus important trafiquant de drogue de la ville. En s'en prenant ouvertement à Santiago, McQ s'attire les foudres de ses supérieurs et il préfère alors démissionner de son poste pour devenir détective privé afin de travailler plus librement. Il en vient à découvrir que certains de ses anciens collègues policiers font le trafic de drogue, et que son défunt partenaire y était étroitement mêlé avant son assassinat. Santiago ne pouvant être le coupable qu'il recherche, McQ tente alors de découvrir l'identité des policiers corrompus impliqués dans la mort de son ami, mais il est lui-même suspecté de ce meurtre par les affaires internes.

La star du western John Wayne avait auparavant refusé d'incarner le personnage de l'inspecteur Harry, rôle qui a finalement échu à Clint Eastwood en 1971. Devant l'incroyable succès de "DIRTY HARRY", Wayne a cette fois accepté de quitter les plaines de l'Ouest pour interpréter un policier urbain de la même trempe que le célèbre inspecteur, sans doute dans l'intention de ne pas laisser son rival Clint Eastwood le détrôner au sommet du box-office. Confié pourtant à un réalisateur d'expérience habitué aux films d'action et d'aventures, John Sturges, en plus d'avoir l'avantage d'avoir été tourné à Seattle, ville trop rarement exploité au cinéma à l'époque, "MCQ" déçoit un peu malgré ses atours sympathiques. Le rythme est plutôt languissant, les scènes d'action sont livrées à dose homéopathique et malgré un prologue accrocheur, l'intrigue se complique inutilement de chausse-trapes et d'impasses qui la rallonge dangereusement. De plus, Wayne n'a pas du tout la même présence à l'écran que Clint Eastwood; son personnage de flic têtu et borné parfois prompt sur la gachette apparaît bien plus limité dans ses actions que le célèbre "Harry le charognard", quoique son nom et la voiture qu'il conduit nous rappellent bien plus Steve McQueen et son rôle dans le film "BULLITT". Quoiqu'il en soit, Wayne a eu du mal à trouver ses aises dans cette pellicule et sa démarche vieillissante est là pour le confirmer. Seuls quelques moments viennent parfois relever la sauce pour nous divertir, comme cette scène finale de poursuite en voitures le long d'une plage où Wayne fait usage d'un mitrailleur MAC-10, mais ils n'empêchent pas "MCQ" d'être un long-métrage dispensable. Notons quand même la présence indéniable d'Al Lettieri dans le rôle de Santiago et la très bonne trame musicale d'Elmer Bernstein. Mathieu Lemée

The MONSTER OF CAMP SUNSHINE or How I Learned to Stop Worrying and Love Nature - Ferenc Leroget avec Harrison Pebbles, Deborah Spray, Sally Parfait, 1964, États Unis, 74m

Ou l'on suit deux jeunes femmes co-locataires: Martha, une assistante dans un laboratoire qui travaille pour le Dr Harrison et Claire, un mannequin qui pose pour des photos de mode et de charme. Dans le labo, un produit toxique expérimental rend des souris enragées et Harrison va jeter le liquide dans une bouteille à la mer. Plus loin, dans un camp de nudistes, le demi frère de la propriétaire va boire de l'eau contaminée et va devenir le monstre du Camp Sunshine.

Au départ, parodier le long titre officiel de Dr Folamour de Kubrick: Dr. Strangelove or: How I Learned to Stop Worrying and Love the Bomb, est un signe de parodie qui ne ment pas. Seul et unique film de Ferenc Leroget, probablement un pseudonyme, il s'inscrit dans le genre des Nudies, les films de camps de nudistes qui ont fait le bonheur des ciné-parcs un certain temps. Si l'aspect naturisme donne lieu à des séquences longues et ennuyeuses ou la caméra ne bouge pas, le début et surtout la fin, relèvent de la comédie de genre assumée. Les dernières séquences du scénario se concentrent sur la lutte contre le dit monstre, pas très monstrueux, et donne droit tout à coup à un montage hilarant de séquences d'armées de toutes les époques, de bombardements et de tirs  d'artillerie délirants. Pour le reste, le film découvert par les spécialistes de Something Weird Video est d'un intérêt inégal, mais les filles sont jolies et personne ne se prend au sérieux. Heureusement. Mario Giguère

1 A Am B Blo Bod C Co D Des E F G Go H Hi I In J K L M Me Moo N O P Pl Q R Ret S Se Sk Sp T Th Tr U V W X Y Z

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