1 A Am B Blo Bod C Co D Des E F G Go H Hi I In J K L M Me Moo N O P Pl Q R Ret S Se Sk Sp T Th Tr U V W X Y Z


The SKELETON KEY aka La Clé des Secrets (Québec) aka La Porte des Secrets (France) - Iain Softley avec Kate Hudson, Gena Rowlands, John Hurt et Peter Sarsgaarde, 2005, États Unis, 104m

Caroline, une jeune infirmière de vingt cinq ans, quitte son emploi peu inspirant dans un hôpital pour devenir assistante au besoin d'un vieil homme dans sa lugubre maison en Louisiane. Le pauvre aurait eu une attaque cardiaque qui l'empêche désormais de bouger et de parler. Quand Caroline découvre une pièce étrange dans la maison, orné d'objets rituels terrifiants, elle enquête pour en savoir plus et découvre que la maison a été l'objet de rituels hoodoo. Caroline bientôt ne fait pas que s'y intéresser, elle commence à croire à un coup monté de la femme de l'homme qu'elle s'occupe qui aurait lancé un sort à son mari et la particularité du Hoodoo, il ne fait effet que quand on y croit.

Iain Softley est au commande de ce suspense, mystère à saveur légèrement horrifiante. Dans un scénario avec beaucoup de rebondissements, évoluant dans un film qui s'intéresse davantage à son atmosphère qu'à vouloir absolument nous montrer des giclés de sang. Intéressant de remarquer que les rares tentatives d'horreurs du film sont toujours en rêve ou en flashback mais jamais dans l'univers tangible des personnages, comme si on voulait vraiment laisser totalement cet aspect de côté pour s'attarder à autres choses. La formule du film surnaturel de suspense est parfaitement respectée, accompagné d'une réalisation plus que correcte de Iain Softley qui donne toujours des looks fabuleux à ses projets. Encore une fois, Softley laisse une grande place à la stylisation et pourtant, travaille si bien son atmosphère que les tentatives stylistiques entrent bien de la moule de la progression. Reste que, malgré tout, rien n'est particulièrement incroyable, on est en présence d'un film classique, avec des bons moments mais avec très peu de choses à en tirer. C'est définitivement un film de recette, habilement mené, bien emboité et esthétiquement magnifique mais malheureusement rien de profondément transcendant.

Ce qui frappe le plus avec Skeleton Key, et c'est évidemment ce que les gens retiennent le plus de l'expérience. C'est la fin très surprenante et très rafraîchissante qui vient saupoudrer l'expérience. Reste que, si cette fin est très efficace sur le vif, une rétrospection des évènements fait drôlement douter de sa cohérence. Une conclusion du genre ''A-HA JE VOUS AI EU'' et qui fait progressivement moins de sens pendant que vous vous levez pour sortir le DVD de la machine. Le climax du film, terriblement fébrile et franchement très excitant en fait tellement qu'il réussi habilement à nous détourner de quelques éléments complètement farfelus qui se passent devant nos yeux. Comme une vieille mémé de 70 ans qui survit une déboulade d'escaliers que même le cascadeur n'a pas semblé apprécié.

Les acteurs font en général un très beau boulet avec une Kate Hudson, sortant pour une rare fois depuis longtemps, de ses petits souliers de comédies romantiques. Elle se retrouve avec un personnage qui a une certaine consistance et elle s'en tire admirablement bien, toute en retenue et en questionnement constant. Gena Rowlands fait un bon travail dans un rôle qui oscille constamment entre le bon et le mauvais et ce pauvre John Hurt, un acteur de talent remarquable trouve le moyen de tirer son épingle du jeu dans de trop courtes scènes.

Classique, bien fait mais avec une fin passant plus pour une gimmick que d'un véritable travail de recherches et une profondeur fort suspecte, The Skeleton Key s'écoute drôlement bien et fait passer un agréable moment. L'expérience de suspense idéale avec un être cher, mais il ne faut pas s'attendre à plus. Abba

SKELETON MAN - Johnny Martin avec: Michael Rooker, Casper Van Dien, 2004, États Unis

Une bande de bidasses fringués comme des touristes partis à la cueillette aux champignons se lance dans une mission de sauvetage après la disparition de plusieurs des leurs sur un ancien territoire indien. Le groupe se fait petit à petit éliminer par un squelette encapuchonné chevauchant une monture noire et usant d'armes traditionnelles: flèches, lances, haches....Alors d'un côté on a un guignol en costume d'Halloween qui décapite avant de s'évaporer, pendant que de l'autre côté ça flingue sans réfléchir une seconde sans se rendre compte du caractère finalement pas très naturel des événements. Et ça dure comme ça pendant près de 90 minutes totalement incompréhensibles où pullulent les faux raccords énormissimes et où s'enchaînent des scènes incompréhensibles qui semblent avoir été balancées entre les mains du monteur sans qu'il ne sache où les situer au sein d'un scénario microscopique. Le résultat est profondément navrant, voire même consternant tant cette production Nu Image pue l'amateurisme de bas niveau et où ni les quelques splatchs sanglants ni le casting féminin rempli de poufs nunuches, ni même la présence de Casper Van Dien et Michael Rooker - qui doivent avoir de sacrés gros problèmes de thunes – ne parviennent à consoler le spectateur qui, de son côté, flingue un bon millier de ses neurones les plus sains devant pareil purge. Certains y trouveront matière à rire (en témoigne le distributeur DVD allemand qui apposa l'accroche « Ci-gît l'esprit d'Ed Wood » sur la jaquette de son produit), en ce qui me concerne, je me suis plutôt senti insulté, humilié, on s'est bien foutu de ma gueule.... A l'heure actuelle, c'est le seul film de Johnny Martin dont le métier de base est cascadeur. Nul doute que les chutes sur la tête font des dégâts irréversibles. Kerozene

SKINNED DEEP aka ÉCORCHE VIF - Gabriel Bartalos, 2004, États Unis 

Lorsque l'un des maquilleurs de l'incroyable cycle CREMASTER de Matthew Barney s'attaque à sa première mise en scène, cela donne forcément quelque chose de gentiment barré. Cependant, ce SKINNED DEEP se rapproche nettement plus des autres films de la filmo de Gabe Bartalos, à savoir quelques LEPRECHAUN, MASSACRE A LA TRONCONNEUSE 2 et quelques Full Moon, qu'au délire schizophrénique à haute teneur artistique du sieur Barney. Cependant un soin tout particulier a visiblement été apporté à quelques maquillages tordus sur lesquels nous reviendront plus tard...

L'histoire reprend les grandes lignes de classiques comme MASSACRE À LA TRONCONNEUSE, le truc à la mode qui marche sur les traces de HOUSE OF 1000 CORPSES, MONSTER MAN, WRONG TURN ou même de JEEPERS CREEPERS. L'avantage avec ce genre de films c'est qu'ils sont souvent dirigés par des types qui aiment le genre. Et puis quand c'est bien fait, personne n'osera prétendre que ça ne fait pas plaisir ! Dans SKINNED DEEP, on suit les mésaventures de Tina, jeune fille accompagnant ses parents et son petit frère lors d'un voyage au cœur du pays. C'est suite à une crevaison non accidentelle que toute la petite famille se fera décimer de manière peu délicate par une tribu de dégénérés dirigée par un mystérieux Créateur au corps de culturiste. La famille en question est composée de la grand-mère, à l'apparence de ménagère modèle - le style qui cuisine des brownies à longueur de journée, de Plates (Warwick Davies), un nain blafard lançant des assiettes dans la face de ses adversaires en ricanant, de Brain, un jeune intellectuel mutant au cerveau hypertrophié et de the Surgeon General, sorte de freaks tout droit sortit d'un MAD MAX version SM à la face fripée et à la mâchoire d'acier portant un manteau à la MATRIX. Ce sont justement ces deux personnages et quelques effets craspecs qui démontrent l'évidente intention du réalisateur de mettre en avant des maquillages joliment destroy et d'investir au maximum dans ceux-ci quitte à bâcler quelque peu la mise en scène. Car dès les premières secondes, cette dernière frappe de par sa médiocrité et son approximation. Mais au bout de 30 minutes on oublie les plans bancals, les faux raccords et les éclairages moisis, pour apprécier la douce folie de ce petit monde crapuleux qui aura fort à faire avec un gang de bikers gériatriques tout simplement délicieux.

Pas fameux donc, mais drôlement absurde, généreusement gore (les têtes explosées et autres gorges tranchées ne manquent pas) et suffisamment méchant pour pouvoir ravir les amateurs de pelloches déglinguées. Kerozene

SKINNER - IVAN NAGY, 1995, États Unis

Pouarf, c’était sur canal samedi soir ce truc... Mais que j'en ai marre des films à slasher et à psychopateux à la gomme! c'est toujours le même bazar.

Surtout ces séries B modernes et surannée des 90's... décor de clip vidéo, fait tout noir, acteurs sans personnalité, musique laide, etc...

Ici, un mec zigouille des pouffiasses pour se vêtir de leur peau après un traumatisme dans l'enfance. Il est traqué par une rescapée (Traci Lords) qui veut lui faire sa fête, vu qu'il lui a arraché la moitié de la gueule!

Bon, en bref, j'aime pas trop, malgré la présence de la magnifique Traci Lords... qui était quand même plus déchaînée et enthousiaste dans ses "pornos"! he he he... quelle gonzesse quand même!! Franfran

SKY CAPTAIN AND THE WORLD OF TOMORROW - Kerry Conran avec Jude Law, Gwyneth Paltrow, Giovanni Ribisi, Ling Bai, 2004, États Unis

Lorsque des robots géants envahissent New York, il n'y a que le Capitaine Sky (Jude Law) et son avion qui peuvent sauver la ville. En ce printemps 1939 rétro futuriste, Polly Perkins (Gwyneth Paltrow) retrouve son ex copain disparut de sa vie depuis 3 ans et ensemble, ils vont enquêter sur ces mystérieux robots et la disparition d'une série de savants.

Je me méfiait tellement de ce "petit film" aux décors et robots digitaux, aux allures d'un de ces dessins animés de Superman, version Max Fleischer, que ce n'est que bien tard que j'ai pu apprécier avec plaisir ce "pulp" devenu vivant sous nos yeux. S'il y a quelques ralentis et si on hésite à croire à quelque danger véritable pour nos héros, l'ensemble des robots, sans parler d'Angelina Jolie et d'un final grandiose, sont vraiment agréables à voir. Ling Bai en méchante semble plus sortir d'un Star Wars récent et l'énorme clin d'oeil au MAGICIEN D'OZ est justement un peu gros, mais on ne boudera pas notre plaisir.

Kerry Conran devait enchaîner avec JOHN CARTER OF MARS, d'après le roman d'Edgar Rice Burroughs, ce ne sera pas lui qui sera en charge, mais la vue de son premier film nous fait rêver à ce qui aurait enfin pu débouler sur les écrans ! Mario Giguère

SKYLINE - Colin Strause & Greg Strause avec Eric Balfour, Donald Faison, Scottie Thompson, Crystal Reed, 2010, États Unis, 94m

Un couple va visiter leurs amis à Los Angeles. Penthouse cossu près du ciel ou presque tout est permis. On fait la fête pour être réveillé durant la nuit par de puissantes lumières. Les voilà en pleine invasion extraterrestre et ces lumières attirent les humains qui sont aspirés par centaines dans de gigantesques vaisseaux. Survivant de justesse à cette première méchante surprise, les amis hésitent entre se terrer dans l'appartement ou tenter de fuir l'édifice. Car des éclaireurs sillonnent les bâtisses pour récupérer chaque humain qui s'y trouve, pendant que l'apocalypse continue dans les rues. On se dirige vers une impasse inévitable.

Surprise que ce relatif petit film des frères Strause, spécialistes en effets spéciaux depuis leurs débuts sur la série X Files. La structure du scénario fait penser à Cloverfield avec ses 17 minutes d'introduction longuettes à des personnages pour lesquels je n'ai éprouvé aucune sympathie, suivit d'une invasion furieuse qui est de plus en plus sauvage. Idem pour le manque de rectitude dans un final atypique mais absolument cauchemardesque que je vais garder en mémoire longtemps. Évidemment que les effets sont souvent saisissants, l'ampleur du spectacle est parfois grandiose. Les envahisseurs n'essaient point de communiquer comme dans le classique RENCONTRE DU TROISIÈME TYPE et la simple explication de leur motivation par la démonstration de ce qui se passe à l'intérieur d'un vaisseau est proche des classique des années 50. Les classiques romans appelés pulp, sensationnalistes et granguignolesque, pas les films plus sages auxquels on avait droit. Donc une impression mitigée dans l'ensemble, mais un souvenir impérissable d'un épilogue culotté qui mériterait bien une suite ! Mario Giguère

SKY RIDERS aka Intervention Delta - Douglas Hickox avec James Coburn, Susannah York, Robert Culp, Charles Aznavour, Werner Pochath, John Beck, Zouzou, Harry Andrews, Kenneth Griffith, 1976, États Unis/Grande-Bretagne/Grèce, 87m

À Athènes, la femme et les deux enfants de l'homme d'affaires américain Jonas Bracken ont été enlevés par un groupe terroriste. Les ravisseurs exigent une importante somme d'argent et des munitions en échange de la libération de leurs otages. Le chef de la police grecque persuade Bracken de laisser à ses hommes le soin de tendre un piège aux terroristes lors de la remise de la rançon. Malheureusement la manoeuvre échoue, si bien que Bracken fait appel au premier mari de sa femme, le baroudeur Jim McCabe, pour lui venir en aide. Grâce à quelques indices, McCabe parvient à l'insu de la police à découvrir le repaire des kidnappeurs: un monastère abandonné, véritable forteresse située dans un massif rocheux et pratiquement impossible d'accès. McCabe convainc alors des as du deltaplane en spectacle dans la région, pour l'assister dans sa tentative de libérer la femme et les enfants de Bracken. Avec leur aide, McCabe met au point un plan audacieux pour attaquer par voie aérienne le repaire des terroristes, espérant ainsi déjouer leur vigilance. Après quelques vols d'entrainement, McCabe et ses nouveaux amis se lancent enfin à l'assaut de la forteresse, alors qu'il ne reste que peu de temps avant la fin du délai imposée par les ravisseurs pour la livraison de la rançon.

Avec SKY RIDERS, l'Anglais Douglas Hickox confirme ses qualités techniques en tant que très bon artisan et réalisateur de séries B efficaces. Si le script ne pêche pas par originalité et vraisemblance, surtout en abusant de coïncidences trop fortuites pour le rendre crédible, il se veut d'abord un prétexte pour Hickox à photographier les évolutions aériennes des deltaplanes comme autant de ballets périlleux dans la dernière portion de son film, et à exploiter un cadre photogénique naturel impressionnant pour concevoir des scènes d'action joliment scopées. Avant d'en arriver à ces séquences, Hickox évite les longueurs que l'on retrouve couramment dans les scènes à faire pour caractériser les personnages, et les habituelles mises en situation destinées à faire avancer son récit en gommant tout ce qui n'est pas essentiel de l'équation. L'ensemble n'échappe pas à une certaine caricature, mais l'allure décontractée, soutenue par un certain humour à froid et une partition musicale puissante de Lalo Schifrin, ne laisse aucunement le temps à l'ennui de s'y imprégner. Il est également rafraichissant de voir un héros plus vulnérable qui ne récolte aucun laurier pour son exploit, sinon d'en ressortir amoché et blessé comme ses partenaires. Film d'aventures typiquement 70's, SKY RIDERS se veut une belle petite trouvaille que les fans de cinéma de genre ne sauraient dédaigner. James Coburn domine ses partenaires avec la désinvolture et la décontraction qui lui sont propres. Mathieu Lemée

SLAPSHOT 2 : BREAKING THE ICE - Steve Boyum, 2002, États Unis

Le premier est un classique du cinéma québécois, il est dans la même lignée que LES LAVIGEURS DÉMÉNAGENT, alors c'est avec un méchant honneur (burp) que mon pote Phil pis moé (prout) on s'est assis sur notre divan sal pour écouter la suite.

Pis criss que c'est pas fort, on rit deux ou trois fois des gags, la traduction purement québécoise amuse pendant quelques temps, criss, mais après un moment, les frères Hanson disparaissent du film pis on a droit à une criss de morale conne, cé quoié le but tabarnak ? m'en calisse tu de la morale moé ? moé je veux de l'humour bien gras et huileux calisse, c'est SLAPSHOT estie, donné moé pas de la marde @#%$ !

criss de ciboire de tabarnak. Oncle Freak

SLASHER aka BLOOD CULT - Christopher Lewis avec Juli Andelman, Charles Ellis, 1985, États Unis, 78m

Dans une petite ville américaine, plusieurs filles sont tuées sur la campus, démembrées, retrouvées avec une médaille singulière laissée sur la poitrine. Le directeur du campus fustige le chef de police, un vieux de la vielle, qui sera aidé dans son enquête par sa fille, bibliothécaire. Tout pointe vers un culte très ancien qui aurait trouvé un adepte contemporain.

Réputé pour être le premier film tourné directement pour la vidéo, avec un mince budget de $25,000. Si le gore abonde et qu'on ne se prive pas pour nous montrer les meurtres et dépeçages, aucune nudité par contre, sauf la timide scène de douche en ouverture. Ce qui surprend plus c'est l'âge de l 'enquêteur, dans les 70 ans, loin des jeunes bonhommes qui pulluleront sur le marché de la vidéo. Difficile de croire que le public cible se sentira concerné. Comme depuis le début, l'intrigue est un vaste traquenard qui veut piéger le vieux, on n'a pas droit à de savantes déductions non plus. Une curiosité dans l'histoire du "direct to video". Mario Giguère

SLAUGHTER HIGH aka LE JOUR DES FOUS - George Dugdale, 1986, États Unis 

Une bande de lycéens, mené par un comique en tenue de polichinelle, et dont fait partie la belle Caroline Munro, fait une sale blague à Marty, un pauvre nerd qui se retrouve à poil dans le vestiaire des filles, la tête enfoncée dans les chiottes. Comme ça ne suffit pas à les faire rire, ils vont lui trafiquer quelques saloperies dans son laboratoire qui prendra feu, blessant le pauvre Marty, brûlé au troisième degré. Six ans plus tard, la bande se retrouve à la fête des anciens étudiants et découvre le lycée désaffecté. Personne à part eux n'est présent, mais ils décident d'investir les lieux, car il pleut (ils auraient tout de même pu se casser en voiture et faire la fête ailleurs). Etonnés de découvrir dans un endroit si délabré une pièce clean avec des boissons, ils décident de faire la fête. Mais un polichinelle rôde, et il éliminera un par un les membres du groupe. Qui est donc ce mystérieux serial killer ? Pas bien dur... Mais il fait parfois preuve d'imagination et nous concocte alors des meurtres bien gores comme une explosion de ventre et une dissolution dans un bain d'acide, ainsi qu'un passage sous une tondeuse.

Anecdote: on voit dans le film des affiches de PIECES et de SUPERSONIC MAN, le film étant produit par le producteur de ces films de Juan Piquer Simon.

Slasher standard des 80's au-dessus de la moyenne, on se surprend à regarder ce film le sourire aux lèvres. La musique super ringarde aide pas mal, et le fait de retrouver Caroline Munro est toujours un plaisir. De plus, on a droit à des personnages vraiment trop cons qui font bien entendu tout ce qu'il faut pour se jeter dans la gueule du loup, comme cette fille qui prend un bain dans cet endroit délabré pour se nettoyer du sang de son pote qui a eu mal au bide. Un film assez con pour plaire.

Moins drôle: Simon Scuddamore, qui interpréta Marty, s'est suicidé après la sortie du film, il paraît qu'il avait été abusé par son père et qu'il avait connu des établissements psychiatriques, d'après un commentaire de l'imdb. Kerozene

On peut y découvrir Caroline Munro en pleine chute après les Hammer, car c'est vraiment une petite prod' ricaine des années 80 bien pourrie.

En résumé, c'est l'histoire de collégiens abrutis qui passent leur temps à se moquer de l'intello du coin. Un jour, le jeu tourne mal et il se retrouve brûlé et défiguré dans son laboratoire. Cinq ans après, les ex-ado sont conviés à une fête dans le même collège, maintenant délabré. Et ils vont se faire dégommer les uns après les autres, Caroline Munro en dernier (c'est la star, faut bien la rentabiliser, non).

Honnêtement, c'était super mauvais mais je me suis pas ennuyé. Effix

SLAUGHTERHOUSE - Rick Roessler, 1987, États Unis

Un vieux grincheux apprend qu'il devra bientôt quitter son abattoir puisque le maire du village veut le remplacer par une nouvelle usine. Apprenant cela, son fils ( un sosie de Michael Moore ) va vouloir rendre service à papa en tuant violemment ceux qui veulent fermer la boutique familiale. L'adorable garçon trouvera également le temps d'égorger quelques étudiants en congé qui viennent s'amuser dans l'abattoir en question.

Un slasher très typique des années 80 qui doit plus à TEXAS CHAINSAW MASSACRE qu'à FRIDAY THE 13th. Il n'y a absolument rien d'original là-dedans, mais on prend quand même un certain plaisir à voir le gros balourd assassiné tout ce qui bouge. On peut blâmer quelques longueurs, il y a quand même 45 minutes entre le premier meurtre et le deuxième, mais on ne s'emmerde pas pour autant. Les scènes gores sont réussies et pour une fois, les acteurs sont crédibles et leur enthousiasme est contagieux. Pour une petite série B bien gentille, on ne pourrait demander mieux. Oncle Freak

SLAVE GIRLS FROM BEYOND INFINITY - Ken Dixon, 1987, États Unis, 1h20 

Sont malades! J'ai mis la main sur ce p'tit bijou il y a pas longtemps, wow quel bon B!!! L'excitation du moment passé, si je regarde avec un peu de recul, il n'y a rien de 'slave', pas trace de 'From Beyond' et encore moins d'Infinity', il reste Girls, et c'est pas rien. C'est l'histoire de deux jolies damzelles qui purgent une peine de prison à vie sur un vaisseau spatial, mais réussissent à s'évader en assomant (le) garde de la prison et en piquant la navette de service. Ils crashent sur une planète où ils pensent trouver refuge, mais malheureusement, ils tombent sur Zed, le plus fabuleux chasseur du cosmos. Au debut, ce dernier semble très amical, mais nos cocottes se rendent compte assez rapidement que les autres invités de Zed on tendance à disparaitre sans laisser de traces.  Beaucoup d'influences de partout, particulièrement de Fred Olen Ray (Star Slammer: Prison Ship). Même musique que Star Slammer, d'ailleurs; les gardes sont des genre de sous-Boba Fett, les mutants sentent bon  l'odeur des Borgs, et on se demande inmanquablement ce que font deux poupées en baby-dull dans cette forêt galactique sur une planète perdue. À ne pas manquer: les matte paintings. Une scène assez surprenante où nos héroines sont assises au-dessus d'un tableau montrant un grand paysage, des chutes, etc... Pas un seul instant on pense que les personnages sont dans ce décor, on se demande seulement ce que fait ce dessin dans la forêt... À voir absolument, ceuzes et celles qui l'ont pas vu!!  SvBell

Deux demoiselles en bikini de l'espace (!!) se retrouvent prisonnières d'une navette spatiale sans que l'on sache pourquoi. Elles ont l'air de deux belles cruches blondes mais parviennent tout de même à s'échapper en grimpant à bord d'un vaisseau et en parvenant à le conduire (!?). Malheureusement pour elles, la planète sur laquelle elles s'écrasent n'est pas très amicale; après avoir été repêchées sur une plage déserte par un androïde pas très causant, elles se rendent compte qu'elles ont été secourues par un certain Zed, Zaroff de pacotille à qui appartient la planète (!?!?) et qui compte bien s'offrir la tête de nos poufiasses comme trophée de chasse.

Les films de "babes" des années '80 étaient plus souvent qu'autrement conçus par des types au cerveau sous le point de congélation, comme c'est le cas ici. Ken Dixon n'a pas une carrière très touffue, mais il nous suffira de savoir qu'il fut responsable de ZOMBIETHON pour juger du talent qui l'habite.

Nous avons donc droit aux péripéties de Daria (Elizabeth Kaitan, jolie blonde à forte poitrine, abusant de spraynet à l'époque, scream queen reconnue qui a entre autres tourné dans SILENT NIGHT, DEADLY NIGHT 2 et NECROMANCER) et de Tisa (Cindy Beal, dont c'est à peu près le seul film, et c'est bien malheureux parce que la petite a de la gueule), qui rencontrent pendant leur captivité débilitante deux compagnons d'infortune, la jolie Shela (Brinke Stevens, une autre scream queen qui est apparue dans TRANSYLVANIA TWIST et a poursuivie une carrière ma foi pas très brillante) et son frère, un bellâtre quelconque qui se tapera Daria avant de finir la tête empaillée, accrochée à un mur.

Il est impossible de décrire la gratuité ahurissante de la plupart des retournements de situation; tout semble étudié pour faciliter le scénario. Les connasses doivent se rendre quelque part ? Pas de problème, au plan suivant elles y sont. Un vilain mutant les attaque ? L'accessoiriste leur lance pratiquement une arme dans les mains. Elles ont besoin de gants mégalonanarifiques pour conduire un vaisseau spatial qu'elles viennent de voler ? Regardez dans la boîte à gants, des fois que.

Le vilain Zed est interprété par un acteur qui paraît ridicule dans ses beaux pantalons de cuir, un certain Don Scribner dont c'était le premier film et qui cabotine mollement. Les "créatures" du film sont pour la plupart aberrantes, les acteurs les interprétants ayant du mal à se déplacer vêtus de ces costumes en caoutchouc probablement lourds comme les testicules de Bigas Luna...

Le doublage français semble suivre plutôt fidèlement les plaisanteries à rabais foisonnant dans le scénario, et n'enlève ni n'apporte rien à l'ensemble. SLAVE GIRLS demeure un film plutôt barbant, avec de jolies filles et un prétexte mou comme de l'eau, le genre de film qu'on ne visionne que pour ensuite s'en débarrasser d'un geste nonchalant. Orloff

On démarre avec un prologue incluant une blondinette terriblement dégoûtante aux gros seins avec en prime une chevelure " crêpée " tout aussi dégoûtante qui finira par disparaître du film après cette scène (tant mieux pour nous) vu l'attaque mystérieuse d'un mutant quelconque. On enchaîne rapidement avec une cellule qui contient nos deux nunuches héroïnes de service, vêtues de bikini de l'espace (lisez: de légers bouts de vêtements d'un ton beige). Elles s'évaderont facilement en quelques étapes: " Allez, on va tirer sur nos chaînes et elles vont casser ! "... Ça fonctionne ! Deuxième étape: atteindre la seule sortie de la cellule qui se retrouve très haut au plafond comme une trappe de grenier. Les nunuches ont de la difficulté à l'atteindre pour désactiver le courant électrique barrant cette sortie, mais elles réussissent tout de même avec une courte échelle poussée à son maximum. À ce moment, le spectateur se dit: " Eh ben ! leur reste plus qu'à sortir maintenant, mais comment ?! ". Solution: On enchaîne sur la prochaine scène et les nunuches sont saines et sauves en dehors de leur cellule. Ah bon.

Le départ du film démontre bien dans quel bateau on s'embarque en ayant eu la mauvaise idée d'insérer ce film dans notre magnétoscope. Nous enchaînons ensuite dans un récit sans aucun sens parsemé d'explications bidonnes prononcés avec autant de tact que d'intelligence par nos deux greluches. Les dialogues sont vraiment d'une incroyable stupidité, c'est du jamais vu ! Enfin, on l'espère. Pour résumé rapidement la suite: les greluches en question s'envole dans un vaisseau spatial pour atterrir en " catastrophe " sur une planète - on évite de montrer quoi que ce soit de cette " catastrophe ", vu le minime budget dépensé sur un décor en carton - qui semble être composé uniquement d'une jungle et d'un manoir (le décor en carton). Ce manoir vieux comme tout est habité par un chasseur et ses deux robots qui se font une joie d'accueillir les quelques naufragés qui daignent se présenter sous son palier. Un chasseur expert, deux robots sous son ordre, des invités et une jungle: je vous laisse deviner la suite. Votre imagination concoctera à coup sûr quelque chose de mieux que ce qui se trouve dans cette grande oeuvre, c'est garanti.

Notons l'apparition de la " scream queen " Brinke Stevens, faisant parti des invités tout comme nos nunuches adorées (Elizabeth Kaitan et Cindy Beal qui se contentent de réciter leurs lignes et de dévoiler leurs lolos brièvement). Le film peut être amusant vu sous un certain oeil, mais contentons-nous de dire que la torture se fait sentir malgré une durée de 71 minutes garnie d'un long générique au début et à la fin. C'est tout dire. Bad Feeble

SLAVES IN BONDAGE - Elmer Clifton avec Lona Andre, Donald Reed, 1937, États Unis, 70m

Mary Lou a réussie à sortir de la voiture en marche d'un truand qui l'amenait de force dans une maison close. Si elle donne le signalement de son agresseur à la police, elle ne se rappelle pas du chauffeur de l'automobile. Philipp essaie de devenir journaliste et il est au bon moment et au bon endroit pour rapporter des nouvelles de Mary Lou, mais le rédacteur en chef du journal local se méfie de lui et n'a pas l'intention de l'engager. Sa copine Dona aimerait bien se marier, mais monsieur attend d'avoir un emploi régulier, elle continue de travaille comme manicure, justement dans le commerce qui sert à recruter de jeunes filles pour les maisons closes de la patronne et de son copain, le chauffeur de la voiture mentionnée au début, vous me suivez ?

Le titre est celui sensationnel trouvé par le rédacteur en chef pour parler de la première maison close fermée par la police. Parce que le film est très prude, on montre à peine quelques filles en sous-vëtements vers la fin, deux d'entre elle aimant bien se donner la fessée. Sinon c'est plus proche d'un Hitchcock, avec deux innocents prit dans un engrenage et qui devront mener leur propre enquête pour se sortir du pétrin. Lona Andre est fort intéressante dans son rôle, mais il ne faut pas avoir trop d'attentes pour apprécier ce film très modeste. Ceci dit, le scénario a parfois des airs de Twin Peaks. Mario Giguère

SLEAZEMANIA, SLEAZEMANIA STRIKES BACK, SLEAZEMANIA 3  

Trois compilations de bandes annonces, environ une heure chacune, publicités et courts métrages des années 30 aux années 80, du sleaze, politiquement incorrect et du coquin au porno. Beaucoup de films qui nous parlent des dangers de la drogue, du sexe et de la délinquance sous tous ses travers. Des publicités pour le nouvel an 1953, les intermissions au restaurant du ciné et de petits numéros de burlesque. Il y a aussi évidemment des films qui, sous le prétexte de nous documenter la vie dans un camp de nudiste, ou nous montrer la vie des indigènes de tribus perdues dans l’Afrique des années 30, nous montre une flopée de jeunes donzelles de l'époque. Le court muet du type qui se commande une télé ( années 20 ? ) et qui synthonise un poste de jeunes nymphettes est tordant. Moi j'aime bien les compilations et ici Johnny Legend nous présente les trucs rares et folichons de plusieurs décennies. Des titres fous comme: The Smut Peddler ; Suburban roulette; Five loose women. Du bon et du moins bon, mais tout un pan du cinéma indépendant américain généralement inconnu ou ignoré. Mario Giguère

SLEDGEHAMMER - David A. Prior, 1983, États Unis

Mettant en vedette le frère du réalisateur, un imbécile, un M. Muscle, un moustachu frisé (vierge?) et trois pétasses (dont une se dévoilant très brièvement).

Ça débute comme pratiquement tout bon bout film du genre (i.e slasher cheap) avec un prologue qui reviendra signifier quelque chose (de très profond! oh oui!) plus tard. Une femme et son amant se sont réfugiés dans un chalet pour baiser, mais il y a un gosse avec eux. La mère gueule en défoncé et l'enferme dans le placard en verrouillant le tout (avec un beau ralenti interminable). Maintenant, la baise peut s'accomplir, mais les amoureux (dont le séduisant mec avec une robe de chambre et une moustache) se font massacrer pour un inconnu armé d'un "sledgehammer"...

10 ans plus tard.

Des gens dans la trentaine (qui seraient supposés être dans la vingtaine ou encore moins j'imagine) se retrouvent à ce chalet horrible qui nous est présenté à nouveau avec un plan fixe d'une bonne minute sans importance (ce qui sera répété par la suite...). L'objectif du séjour, bien sûr, est la partouze et la baise. Ces 5 imbéciles (présentés plus haut) feront des discussions d'une légèreté rarement vue tout en voulant prétendre être soûls ce qui veut dire pour ce genre de production du over-acting à la planche.

On écrase les cannettes de bière d'une main en défoncé, on ajoute une bonne blague (on écrase un verre en styrofoam, haha....) et on fait les cons en manque de sexe. On rajoute un food fight non-inspiré avant de tomber dans la vrai histoire qui arrive tard. On fait une séance pour ramener les fantômes du meurtre d'il y a 10 ans (tout ça avec des flashbacks au ralenti d'un truc qu'on vient de voir à peine 30 minutes auparavant).

La séance merdique à la chandelle, initialement une blague, tourne au massacre avec l'apparition du tueur au "sledgehammer". Par massacre, on s'entend pour dire que les idiots se font tuer, mais pas vraiment avec amusement de notre part...

Ce film no-budget tourné en vidéo dans les années 80 doit être un des premiers des M. Tout-le-monde qui s'est aperçu qu'on pouvait tourner autre chose que des fêtes de famille avec une caméra. Ce qui veut dire que c'est emmerdant sans bon sens avec beaucoup de ralentis voulant du suspense (une main ouvrant une porte en gros plan pendant une bonne minute, ta-dam!), des mauvais "acteurs" bien sûr, aucune mise en scène, aucune histoire et aucun amusement de notre part.

Tout ce qui nous reste à fin des 80 et quelques minutes, c'est qu'on peut savoir à quoi les ralentis et le long générique ont servi.... Un "so bad, it's incredibly bad" à éviter fortement. Bad Feeble

SLEEPAWAY CAMP - Robert Hiltzik, 1983, États Unis

Dans un camp de vacances au bord d'un lac, des gamins et des moniteurs se font buter par un tueur mystérieux...

Air connu, on pompe VENDREDI 13 et on n'innove pas vraiment. Comme pour son prédécesseur, le film trouve son intérêt dans la variété des armes utilisées et des effets gores. Sauf qu'ici, il y a peu de gore, un peu quand même et quelques maquillages pas trop mal torchés. Les meurtres sont fait avec de l'eau bouillante, une bête noyade (mais le cadavre est bien dégueu après), un nid d'abeilles (éprouvant ! - j'ai peur de ces bestioles, si si, ne rigolez pas)... Et il faut admettre que le final est assez surprenant. Rien d'original, mais ça se regarde sans trop de peine. Kerozene

SLEEPAWAY CAMP III : Teenage Wasteland - Michael A. Simpson

Angela Baker n'a plus de pénis depuis le second épisode. Elle a par contre de minuscules petits seins, même pas jolis (et pourtant, on me sait amateur de petits seins), arborant deux tattoos : MILK sur le sein droit ; SHAKE sur le sein gauche : MILK SHAKE. Elle n'entend certainement pas à rire, alors elle se lève un matin, nous montre sa poitrine, et s'en va au camp (vous me direz que si j'avais VRAIMENT visionné ce film, j'aurais compris tout autre chose, mais allez vous faire foutre). Celui-là même où elle a déjà tué tout le monde à deux reprises, une fois en tant que petit travelo dans l'original Sleepaway Camp, et ensuite en tant qu'animatrice de camp dans le Sleepaway Camp II : Unhappy Campers de Michael A. Simpson, maître de la satire rechevauchant le trône pour ce troisième opus, Sleepaway Camp III : Teenage Wasteland.

Angela n'est plus animatrice, elle est redevenue campeuse, sous un faux nom. Par souci de cohérence, on lui fait à quelques reprise la remarque : elle a l'air bien vieille pour une nana de 17 ans (la comédienne a alors 28 ans) - le fait que tous les autres comédiens aient l'air aussi vieux qu'elle passe par contre sous silence. À noter la très grande crédibilité de Snowboy, punk de 26 ans s'amusant à graffiter les arbres et les tentes de formes abstraites avec de la peinture jaune en gueulant : "Teenage Wasteland", c'est comme un coup de lucidité dans les côtes lorsqu'on comprend que oui, il s'agit du titre du film : Sleepaway Camp III : Teenage Wasteland.

Si Sleepaway Camp nous a tous marqué et Neil Jordan en particulier, c'était par son élément de SURPRISE (elle a un petit pénis!! bon j'avais déjà tué le punch alors évidemment, vous n'êtes pas surpris), Michael A. Simpson joue plutôt la carte inverse, et de fait, nous avons tous beaucoup de mal à nous rappeler ses films (Funhouse, je sais que j'ai vu ce film, mais qu'est-ce?). Alors on a Angela qui se pointe au camp et qui tue tout le monde sans originalité, puis quelques gags (mais les rit-on?) pointant au convenu de la chose et aux règles du "slasher", tout ça dans un défilement monotone ponctué de superbes images de la forêt.

Simpson est tellement fier de cette scène d'anthologie de Sleepaway Camp II : Unhappy Campers où il avait fait chanter "Happy Campers" à la soeur de Bruce Springsteen (oui, Angela n'a plus de pénis, mais c'est la soeur de Bruce Springsteen!) qu'il nous la ressert dans un très long flashback inutile, sans conteste le moment fort de ce Sleepaway Camp III : Teenage Wasteland.

Bon, Angela ne meurt pas, à la surprise de tous elle est jouée par une autre actrice aux liens familiaux moins impressionnants dans Sleepaway Camp IV : The Survivor. Par contre, joie, le réalisateur du Sleepaway Camp original, Robert Hiltzik, dont l'indéniable talent n'a jamais été exploité, s'apprête à sortir cette année son second film : Return to Sleepaway Camp, ce qui ne manquera pas de rendre à cette série la respectivité certaine dans laquelle elle avait vu le jour. Memorial BBQ

SLEEPING DOGS aka DÉVIANTS - Michael Bafaro, 1998, États Unis 

Nous sommes en 2029 et faisons la connaissance d'Harry Maxwell, un gentleman cambrioleur. Harry est justement en train de dérober de précieux cailloux à Sanchez Boon, un trafiquant d'émeraudes psychotique incarné par C. Thomas Howell. Les choses tournent rapidement en eau de boudin et Harry se retrouve enfermé dans un container en compagnie d'une blonde tandis que Boon se fait coffrer par les flics qui l'expédient illico sur la planète pénitencière Titan 1. Pendant son transit vers sa nouvelle demeure, Boon sort de sa cage cryogénique et libère quelques criminels ainsi qu'un robot femelle aux glandes mammaires fort joliment développées (l'ex Miss Canada Kiara Hunter, vue dans BORDELLO OF BLOOD) avant de prendre le contrôle du vaisseau et de menacer de tuer l'équipage. Ce que Boon ne sait pas, c'est que Maxwell et son container sont aussi à bord du vaisseau... et que Maxwell va se mettre à jouer les sauveurs providentiels.

Oh le gros Z que voila! Pour un peu, on aurait dit une production PM Entertainement. Ca canarde à tout va, ça balance des one-liners pourris à tour de bras, ça offre quelques furtifs plans nichons et ça dévoile des ralentis de femmes courant en sous-vêtements (sans aucun doute le meilleur moment du film). Bafaro (THE BARBER) intègre quelques images de synthèse de l'énooooorme vaisseau traversant l'espace sidéral histoire de bien montrer qu'on n'est pas ici pour rigoler, le personnage de Maxwell fait dans le didactique en commentant ses moindres faits et gestes au cas où le spectateur se serait endormi ("là je débranche le système de sécurité, voillllaaaa..." - affligeant) tandis que C. Thomas Howell nous fait un festival de contorsions faciales complètement ahurissant... Pour faire court: c'est complètement nul de bout en bout. Kerozene

SLEEPY HOLLOW - Tim Burton, 1999, États Unis  

Un petit village de Nouvel Angleterre est le témoin d'une série de meurtres odieux perpétrés par un mystérieux cavalier sans tête. Ichabod Crane (Johnny Depp), inspecteur de police new-yorkais est envoyé sur les lieux pour mettre un terme à cette tuerie. Toutes les victimes du tueur acéphale sont exécutées de la même façon: les victimes sont décapitées et les têtes jamais retrouvées. Crane ne croit pas un instant à ces balivernes et se verra confronter à une étrange réalité.

Comme à son habitude, Burton parvient à mettre en image son histoire de façon superbe. Les décors, la photographie, les costumes sont beaux et rien que pour le visuel, le film mérite le coup d'oeil. En ce qui concerne l'histoire, je l'ai trouvée un peu confuse lors de la révélation, le film se perd dans des monologues explicatifs plutôt confus. Les acteurs sont magnifiques, Burton s'est entouré de personnes habituées à ses films (Depp, Michael Gough, Lisa Marie, Christopher Walken(fantastique)) et d'autres (Christina Ricci, Christopher Lee, Casper Van Dien, ...), bref, une myriade de comédiens confirmés. Si le film est visuellement superbe, avec quelques effets sanglants bienvenus et des effets spéciaux à la hauteur, il n'empêche qu'il manque d'un je ne sais quoi qui m'aurait laissé bouche bée à la fin. Il manque d'un léger souffle épique, il manque de scènes plus angoissantes, il manque de ce côté fascinant que possède EDWARD SCISORHANDS. C'est ce qui m'avait déçu à la première vision. A la deuxième, on se dit qu'au moins, le film a le mérite de nous offrir de superbes images, ce qui n'est pas si courant. Kerozene

SLIME CITY - Greg Lamberson avec Robert C. Sabin et Mary Huner, 1988, États Unis, 81m 

Un élève fauché déménage dans un bloc appartement bien glauque dans les mauvais quartiers de New York. Ses étranges voisins réussissent à le convaincre de boire une mixture dégoûtante qui le rend de plus en plus suinteux, fondant et le couvre de pus et le meurtre devient la seule façon de le ramener à la normale.

Bon alors, ça semble avoir été fait avec pas grand choses, voir rien. C'est pas particulièrement intéressant et certainement pas rythmé. Tout le mince budget a probablement passé dans les effets spéciaux qui sont véritablement impressionnants pour un film de si petite envergure. Les acteurs sont tout simplement affreux (aucun n'aurait apparemment joué avant le tournage) du début à la fin et ça s'éternise malheureusement malgré une durée assez courte. On peut comprendre que c'est fait par un mec vraiment passionné, mais je vous dirais que j'embarque beaucoup moins quand je m'emmerde et que les transitions entre les scènes de meurtres sont à peine regardables. C'est violent, dégueu, nasty, sanguinolent et pour cette raison uniquement, ceux qui aiment ce genre de truc vont certainement y trouver leur compte. Abba

The SLIME PEOPLE - Robert Hutton, 1962, États Unis

Les ``slime people`` sont des créatures qui émergent du centre de la terre, armés d'une lance et d'un épais brouillard qui leur permet de vivre dans le monde extérieur. Ils vont traquer un petit groupe qui se sont ramassés dans une ville complètement abandonnée. Les monstres sont rigolos et émettent des espèces de BLOB BLOB. Y a trop de brouillard, on a de la misère a voir les gens (déjà que le film et en noir et blanc) y a pas que la fumée qui agace, Robert Hutton vedette et réalisateur du film en profite pour nous montrer quelques séquences d’héroïsme, un peu comme la fait Robert CLark dans les même années. Rana

SLITHER aka INCISIONS - James Gunn avec Nathan Fillion, Elizabeth Banks, Michael Rooker, 2006, États Unis/Canada, 95m

Une météorite tombe. Un homme en cours de cocufier sa jolie épouse est infectée. Un appétit vorace pour la viande s'empare de lui et il a engrossé sa maîtresse d'un soir. Le résultat est énorme, la femme est devenue une énorme baudruche qui éclatera, laissant partir ses centaines de larves qui vont infecter à leur tout le petit village...

James Gunn réalise son premier film, fort de son scénario du remake à succès de DAWN OF THE DEAD. Vétéran de l'équipe Troma, il y a scénarisé le truculent TROMEO ET JULIET, il réalise un film hommage aux succès des années 80. Le scénario de base n'a donc rien d'original, et c'est là que je me permets de parler des effets pervers du postmodernisme. La resucée de classiques avec des personnages qui semblent conscients de jouer dans un film, l'ironie et la référence constante comme mode de création, très peu pour moi. Ceci dit, on ne s'ennuie pas, loin de moi de vous donner l'idée contraire, mais là où justement DAWN OF THE DEAD, le remake, prend son sujet au sérieux, ici avec les films cités: THE BLOB; FROM BEYOND; THE FLY et j'en passe, on ironise à fond. Le courant est fort, tous les jeunes réalisateurs semblent vouloir revisiter les films de leur jeunesse. Je préfère un film le moindrement original. En attendant, on peut être comblé par un SLITHER qui s'amuse à outrance, oui. Mario Giguère

The SLUMBER PARTY MASSACRE aka FÊTE SANGLANTE aka SLUMBER PARTY - Amy Jones, 1982, États Unis  

Rita Mae Brown est écrivain, lesbienne et féministe activiste. Au début des années 1980, trouvant vraiment dégueulasse de voir toute une flopée de slashers misogynes pulluler sur les écrans, elle rédige le scénario de THE SLUMBER PARTY MASSACRE, parodie détournant les poncifs du genre censée redorer un minimum l'image de la femme au sein d'un cinéma d'exploitation un rien sexiste (mais alors juste un rien). Résultat : ce slasher contient plus de blondasses décervelées, de plans nichons gratuits et moins de meurtres que dans n'importe quel autre slasher... Il semblerait que ce soit là la faute aux producteurs, ce qui - après tout - ne serait pas la première fois.

Ce slasher, réalisé par une femme (Amy Jones, scénariste de BEETHOVEN) et voulut féministe au départ donc, devient un festival de nunuches obsédées par la bite et papotant comme des grognasses dans les douches avant de se retrouver dans la maison d'une fille dont les parents sont loin. Les filles picolent, fument des joints et se font éventuellement massacrer par un malade mental échappé d'un asile psychiatrique armé d'une perceuse à grosse mèche. Très grosse mèche d'ailleurs. Le symbole phallique est quelque peu grossier mais il a au moins le mérite d'être clair... Le film est plein d'humour, parfois volontaire (la fille qui mange une tranche de la pizza du pizzaiolo fraîchement énucléé), souvent involontaire (les nombreux dialogues trahissant un nombre de neurones gravement limité) et les meurtres sont moyennement sanglants. Le seul élément pouvant éventuellement pointer du doigt les bas instincts du spectateur masculin avide de pellicules sexistes se trouve être un duo d'ados boutonneux épiant le groupes de gonzesses par la fenêtre en bavant. L'homme ne serait donc qu'un sale voyeur obsédé qui ne penserait qu'à mater des culs en ricanant niaisement (culs qui pour le coup ne s'avèrent guère séduisants, disons le franchement - à l'exception de celui de Brinke Stevens) ? Et qu'en est-il de ce voisin obsédé par les escargots en plein milieu de la nuit ? Se cache-t-il un message derrière ses activités anti-gastéropodiennes ? Bref, THE SLUMBER PARTY MASSACRE n'est de loin pas un bon slasher; c'est un film à message totalement foiré, mais 25 ans après sa réalisation, il apparaît comme un monument d'ironie dont Rita Mae Brown ne doit pas être très fière - d'autant plus qu'il engendra trois séquelles et la série des SORORITY HOUSE MASSACRE. Et rien que pour ça, il mérite un minimum de considération. Kerozene

SLUMBER PARTY MASSACRE 2 aka Slumber Party Massacre: The Sequel aka Don't Let Go, Deborah Brock - 1987, 1h30, États Unis

Courtney, la petite soeur de l'héroïne du premier SLUMBER PARTY MASSACRE, est une jeune frisée au goût vestimentaire déplorable qui joue de la guitare dans un groupe de poulettes et qui fantasme sur un petit mec footballeur de son école. Elle fait fréquemment des mauvais rêves mettant en scène un tueur rock n' roll hilarant, entièrement vêtu de cuir - franges inclues ! - et joueur de guitare... D'ailleurs sa guitare est le prototype "métal" le plus hilarant jamais créé par l'homme; d'une forme impossible à décrire, son manche se termine par une énorme "drill" mise en marche à volonté.

Bref, Courtney a bien envie de partir en week-end avec ses amies, en sachant bien entendu qu'ils seront rejoints un peu plus tard par des garçons libidineux. Elle a un peu de mal à convaincre sa maman, mais y parvient et les voilà parties pour un week-end de "jams", de beuveries et de rigolade, avec leurs petits amis obsédés et... les hallucinations sadiques de Courtney qui viendront ponctuer les festivités d'une façon de plus en plus régulière.

Inséré dans la série entre deux films relativement sérieux - certains diront "cons" - cette suite fait figure de curiosité. Pesudo-comédie qui s'ignore, il est tout simplement incroyable de voir qu'une idée de base aussi farfelue se soit ainsi concrétisé ! Il faut voir le "rockabilly" en question pour le croire. Ses apparitions sont ponctuées de danses, de fumée excessive, de "one-liners" hilarants et d'une impression indéniable de ridicule. On a droit à un numéro de danse / stalking au son d'une chanson assez drôle merci ("I Can't Stop... Loving You") qui est joyeusement inappropriée. Toutes ces aberrations empilées successivement nous rendent presque le tueur sympathique !

Le fait que le film ait été réalisée par une femme - supposément en réaction au sexisme habituel des "slashers" - et que le tueur officie avec une perceuse est assez révélateur de l'imagerie phallique freudienne qu'on tente d'insérer dans le propos. La mèche est assez grosse merci, s'introduit partout sans demander son reste et est en général non désirée par les pauvres victimes trouées, ce qui nous renvoie à un concept de viol en série - ce qui aurait été beaucoup plus amusant pour les sadiques et pervers de ce monde, et probablement aussi pour les recettes du film !

Crystal Bernard, qui était déjà une "child star" - étant entre autres apparue dans la série HAPPY DAYS AGAIN en '82 - lors du tournage, n'a pas vu sa carrière télévisuelle prolifique menacée par ce choix douteux, et officie toujours, de nos jours, sur le petit écran américain. Kimberly MacArthur, la meilleure amie de Courtney, une blonde à la poitrine imposante, fut "Playmate of the month" en janvier '82 et ne semble pas vouloir se déshabiller malgré la promesse entrevue pendant son court séjour en bikini. Elle est subséquemment apparue dans l'édifiante série SANTA BARBARA et on n'entend plus parler d'elle depuis. Juliette Cummins, la chanteuse du groupe et aussi celle des quatre qui semble faire preuve de plus de libido - et qui est toujours en jupe ! - est une "spécialiste" de l'horreur de l'époque; elle a fait ses débuts dans HIGHWAY TO HELL en '84, pour enchaîner avec FRIDAY THE 13TH : A NEW BEGINNING l'année suivante, et PSYCHO 3 en '86. Sa carrière de pin-up s'est vu interrompue en '90 juste après CLICK : THE CALENDAR GIRL KILLER. Heidi Kozak, qui complète le quatuor en tant que percussioniste, est elle aussi apparue dans un épisode de la série FRIDAY THE 13TH, le 7e, THE NEW BLOOD, et aurait même souffert d'hypothermie alors qu'elle devait rester nue dans l'eau glacée pendant des heures ! Elle fut aussi en '89 la Shauna de Yuzna pour SOCIETY.

Atanas Ilitch, le rocker-tueur, n'a pas fait grand chose outre ce film. On comprend mal pourquoi. Quant à la réalisatrice, Deborah Brock, elle a signé deux autres films après celui-ci, et a aussi produit le chef-d'oeuvre HONEY, I BLEW UP THE KIDS en '92. On est tous fiers de sa contribution au domaine cinématographique. Il faut cependant signalé qu'elle a co-produit le BUFFALO '66 de Gallo en '98, ce qui peut servir de "ratrappage" à nos yeux impitoyables.

Globalement, outre les réactions irrationnelles des personnages - ce qui est de toute façon typique du genre - et les rêves légèrement redondants et "prédicateurs" de Courtney, ainsi qu'une fin tout à fait incompréhensible et un niveau de nudité assez bas, SPM2 est une fort bonne cuvée '87 qui se déguste avec le sourire, sans ennui, et qui nous donne ce qu'on s'attend à recevoir : du gros fun con. Orloff

SLUMBER PARTY MASSACRE III aka Stab in the Dark - Sally Mattison, 1990, États Unis, 1h27

1990 marquait sans doute une certaine "baisse" dans la qualité stylistique des années '80; on continuait à porter à bout de bras le spraynet, le velcro et le fluo, mais les choses changeaient considérablement. Le "hard rock", pas si hard que ça rétrospectivement, prenait de plus en plus de place dans le coeur des jeunes, sans que l'on ne songe à le qualifier de "hair metal" immédiatement.

1990 marquait aussi la sortie du volet final de la série des "Slumber Party Massacre", slashers produits et réalisés par des femmes, pas par souci de féminisme, mais probablement par souci de rentabiliser une "gimmick". La recette utilisée est ici classique : des jeunes filles un peu idiotes organisent une fête dans la maison de l'une d'elles, dont les parents sont absents. Elles ne tardent pas à se changer pour des déshabillés (un peu hideux, tout de même, n'oublions pas que nous sommes en 1990) et bien entendu, un voisin bizarre leur tourne autour, ainsi qu'un "weirdo" qui rôde dans les parages. Leurs petits amis viendront troubler les festivités et c'est au coeur de toute cette fausse hystérie que les adolescents commenceront à être trucidés l'un après l'autre par notre traditionnel tueur à la perceuse...

Pas vraiment de surprises ici, mais la trilogie se conclut tout de même sur une note amusante. Je ne sais pas si le second degré constamment présent dans ce genre de productions était conscient ou non mais le spectateur, lui, s'en amuse. Contrairement aux deux précédents films, le tueur nous est inconnu au départ alors on pourrait sans doute s'amuser à faire des hypothèses, si l'on n'était pas trop occupé à tomber en bas de sa chaise devant les ramifications (et lacunes) abasourdissantes du scénario.

Car ici, une fois que le "tueur" est révélé - et il n'était pas trop difficile de deviner de qui il s'agissait avant la "révélation", de toute façon - et traque ses victimes, la supériorité numéraire devrait normalement jouer. C'est-à-dire que si toutes ces dindes l'attaquaient en même temps, elles auraient sans doute le dessus. Mais elles restent plantées là comme des connes, et ratent chaque occasion de le mettre hors d'état de nuire. C'est sans doute ma lecture trop lucide de ces incohérences qui m'a empêché de pleinement profiter du film tel qu'il est : une merde divertissante.

On a quand même droit à des personnages d'adolescents débiles, à des jeunes filles qui se déshabillent, et à un peu de sang, les effets spéciaux étant peu nombreux et surtout... à pleurer.

Sally Mattison n'a réalisé que ce film, et on comprend pourquoi. Une des actrices, Hope Marie Carlton, est une véritable scream queen : apparue dans SLAUGHTERHOUSE ROCK & A NIGHTMARE ON ELM STREET IV en '88, et dans GHOULIES III en '91, elle fit don de son corps à la science dans la prestigieuse série Baywatch, entre autres. Curieusement, elle était aussi de la partie dans la version filmée de THE STAND (1994), de Stephen King. Qui ne cassait pas des briques si mes souvenirs sont exacts. Maria Ford, une autre jeune femme fort ambitieuse, et pas désagréable à regarder, a commencé sa carrière dans LE DÉCLIC, adaptation de Milo Manara dont il me semble avoir déjà parlé ici, et a fait un crochet par DEATHSTALKER IV en '90 pour ensuite se consacrer à la figuration ou à jouer les poupées dans des productions érotico-cheap de bas étage.

Faut pas cracher dans la soupe et prétendre que ce visionnement est désagréable, mais je ne suis pas fâché d'en avoir terminé avec cette série. Orloff

SNAKE ISLAND aka L'ÎLE AUX SERPENTS aka REPTILES - Wayne Crawford, 2002, États Unis 

Des gentils touristes se rendent sur Snake Island, un site de vacances localisé sur une île au milieu d'un lac africain. Malgré son nom, ce site n'est en aucun cas censé être infesté de reptiles hostiles et venimeux. Et pourtant, de nombreux petits salopards rampants vont entamer une décimation radicale de la grande majorité du casting... On pourrait croire à l'un de ces films de bébêtes meurtrières issues de la compagnie Nu Image. Ca en a le style, le look, l'ambiance et l'odeur (si si), mais ce n'est pas du Nu Image. Toujours est-il que l'ensemble est très convenu, avec son lot de serpents de synthèse plus ou moins réussies ou incrustés maladroitement, ses quelques gags sympathiques comme ce serpent se dressant entre les jambes d'une victime morte dans son lit, ce qui émerveille sa récente conquête féminine. La différence se situe surtout au niveau des quelques plans coquins dévoilant les corps dénudés de quelques jeunes filles joliment gaulées. Niveau casting, on retrouve William Katt, connu pour avoir incarné l'écrivain Roger Kobb dans HOUSE et HOUSE IV et qui incarne ici un écrivain appelé Page (!). Un petit film sans grand intérêt et réalisé par son acteur principal qui s'est gardé le beau rôle... Kerozene

SNAKES ON A PLANE aka Serpents à bord aka Des serpents dans l'avion - David R. Ellis avec Samuel L. Jackson, Julianna Margulies, Nathan Phillips, Rachel Blanchard, Flex Alexander, Kenan Thompson, Keith Dallas, Lin Shaye, Bruce James, Sunny Mabrey, Byron Lawson, 2006, États-Unis/Canada, 106m

Pour avoir été témoin d'un meurtre à Honolulu commis par le dangereux gangster Eddy Kim, le jeune sportif Sean Jones est en danger de mort. Un agent du FBI, Nelville Flynn, lui sauve toutefois la vie et obtient de lui qu'il aille témoigner contre Eddy Kim en cour à Los Angeles. Flynn prend des précautions pour s'assurer qu'il puisse emmener Sean par avion de Honolulu à Los Angeles sans dangers. Mais Eddy Kim a des complicités partout et il parvient à connaître le vol en question. Il s'arrange alors pour faire monter à bord toute une flopée de serpents venimeux de toutes sortes, dont leur libération programmée et leur excitation accentuée par des phéromones aspergées sur des fleurs permettra d'éliminer tout le monde à bord et de faire écraser l'avion dans l'océan afin de faire passer le tout pour un accident. Bien vite, les serpents libérés font des ravages et l'agent Flynn avec l'aide de Sean et du personnel de bord doivent isoler une partie de l'avion pour permettre aux survivants de résister aux attaques des ophidiens. Alors que le FBI alerté fait appel à un spécialiste en reptiles pour chercher des solutions, Flynn doit trouver quelqu'un pour faire atterrir l'avion, car les deux pilotes sont morts et les passagers restants sont au bord de la panique.

Il était à prévoir que ce film catastrophe puisse décevoir étant donné le titre et le récit annoncé. Le résultat final étonne au bout du compte et s'avère même une très bonne surprise. Si l'intrigue ne sort pas vraiment des sentiers battus établis par le genre, il permet à tout le moins une suite quasi-ininterrompue de moments horrifiques forts et de suspense bien soutenu. C'est que les serpents de ce film tuent un nombre incalculable de personnes, permettant ainsi un bodycount assez élevé et des scènes morbides chocs, voire rigolotes (ex. le type qui se fait mordre la queue par un serpent alors qu'il urinait ou la jeune femme bien en chair qui se fait mordre un sein par un serpent alors qu'elle baisait son mec dans les toilettes!). Autre élément positif: le mélodrame généralement présent dans ce genre de film a été complètement évacué; le réalisateur David R. Ellis (FINAL DESTINATION 2) ayant préféré misé efficacement sur les sensations fortes et l'accumulation de la tension. Le spectateur n'a donc plus qu'à fermer les yeux sur le manque de profondeur de l'ensemble et à se laisser porter par le rythme infernal du métrage, d'autant plus que les explications ou les détails fournis dans le dialogue et le jeu des acteurs arrivent à faire passer les invraisemblances sans que l'on s'en rende compte. Techniquement, on passe très bien des effets spéciaux parcimonieux en CGI à des effets spéciaux mécaniques réussis jusqu'à l'emploi de vrais serpents. Bref, un film pop-corn des plus divertissants et des plus jouissifs à voir avec grand plaisir si l'on ne prend pas le tout trop au sérieux. Mathieu Lemée

SNOW WHITE AND THE THREE STOOGES - Walter Lang avec Carol Heiss, Larry Fine, Joe DeRita, Moe Howard 1961, États Unis, 107m 

Blanche Neige, incidemment experte en patinage dans cette version, est l'objet de jalousie de sa belle mère. Enfermée, elle sera secourue par les trois stooges, qui sont quatre avec l'orphelin "Quattro", en fait le prince amnésique que tout le monde croit mort. Réfugiés dans la maison des sept nains, absents pour la saison, tout ce beau monde essaie de suivre l'histoire originale en patinant et en chantant !

Faut pas trop se plaindre quand on tourne des Jason vs Freddy ou King Kong vs Godzilla, les couple irrévérencieux et pas naturels existent depuis longtemps. Mélanger l'humour slapstick méchant des Stooges avec la féérie du conte de Blanche Neige est une bien drôle d'idée. Larry, Moe et Curly Joe sont donc bien sages dans cette entreprise qui met en vedette Carol Heiss, championne de patinage artistique, pas vraiment actrice. On aura donc droit à des numéros de patins fort bien montés mais qui détonnent. Tout comme les chansons, de toute évidence non interprétées par les acteurs. Les dialogues sont tellement évidents que l'on devine les fins de phrases facilement. Rien de bien surprenant, sauf peut-être cette épée magique volée par Curly Joe qui réalise quelques souhait bien intentionnées. Walter Lang est plus connu pour les classiques THE KING AND I ou CAN CAN. Mario Giguère

SOLARBABIES aka Solar Warriors aka Les GUERRIERS DU SOLEIL - Alan Johnson avec... on s'en fout, ils sont tous insupportables ces ados... 1986, États Unis,  94m

Dans ce monde totalitaire et futuriste, une bande d'adolescents destinés à devenir des soldats, tuent le temps en jouant au hockey en cachette... Jusqu'au jour ou une boule lumineuse surgit de nulle part va les guider vers un autre monde... (sic !)

Décors désertiques, véhicules blindées cartonnées, on se croirait à s'y méprendre dans une série Z italienne, et pourtant... ici pas de gore mais des adolescents, pas de violence gratuite mais des cascades en patin à roulettes, bref c'est "Mad Max III" à Disneyland ! On est réellement pas très loin du navet post-apocalyptique totale. Les ados sont à la limite du supportable, les situations d'un ridicule à tout épreuve, et le scénario d'un sérieux insupportable.. Rien n'est à sauver si ce n'est une ou deux scènes comme celles du match de hockey style "futuriste" du début du film.

L'auto-censure des images imposée par le public auquel ce produit est destiné nuit très fortement à ce "monde qui se veut violent mais pas trop quand même" !

A jeter aux oubliettes cosmiques. Marc Evil

SOLDIER - Paul W.S. Anderson, 1998, États Unis/Angleterre 

1996: des petits n'enfants sont surentraînés. Ils apprennent la haine, le devoir, l'obéissance et surtout ils apprennent à se battre et à n'avoir aucun sentiment. 40 ans plus tard, le soldat le plus fort, c'est Todd (Kurt Russell), officier sans cervelle qui dégomme tout parce qu’on le lui demande. Seulement, un homme débarque avec de nouveaux soldats, plus forts, plus résistants, plus cons. Todd devient obsolète et est jeté aux ordures sur une planète poubelle. Là, il y rencontre une communauté pacifique. Mais les nouveaux soldats vont venir s'y entraîner et tout faire péter. Un peu con ce film. Mais en même temps on s'y amuse niaisement. L'histoire ne réserve aucune surprise. Mais le tout possède un côté série B probablement involontaire qui rend le film attachant. Tout le film sent bon le studio. Kurt Russell y est merveilleusement monolithique, il tire la gueule tout le temps et décroche 3 mots durant le film. Mais évidemment il s'humanise. Alors, c'est dur de ne pas rigoler quand il verse une larme, mais en même temps, on le comprend. C'est beau (oui, bon, ben jusqu'à un certain point). Et quand ça bastonne, ça bastonne. Un film de SF musclé qui passe bien lorsqu’on veut se reposer. Kerozene

SOLO - Norberto Barba avec Mario Van Peebles, William Sadler et Adrien Brody, 1996, États Unis, 93m

Solo est la toute dernière création de l'armée américaine, une machine à tuer sans émotion et qui écoute strictement les ordres. Malheureusement, il semble y avoir un défaut de fabrication et Solo paraît plus humain que certains humains à bien des niveaux. Solo décide donc de s'enfuir dans la jungle pour échapper à l'armée et débarque dans un village attaqué constamment par des rebelles. Solo va aider les pauvres fermiers et leur donner de l'espoir. Malheureusement pour Solo, l'armée l'a localisé et va chercher à détruire leur création défectueuse.

SOLO fait partie de ces films qu'on aimerait oublier. On devine rapidement que nous sommes en présence d'un hybride entre TERMINATOR, ROBOCOP et UNIVERSAL SOLDIERS. Le hic, c'est seulement triplement mauvais puisque tous les emprunts sont mal exploités. Mario Van Peebles offre la performance la plus étrangement ridicule que j'ai pu voir de ma vie. Le mec est supposé être un robot aux réflexes hyper développés mais merde il marche avec moins d'aisance que C3PO. Ç'est ce qu'on appelle être crédible. On note la présence d'Adrien Brody, qui allait par la suite remporter un oscar. Les scènes d'action viennent racheter un peu la merde, mais c'est pas assez. SOLO ennuie beaucoup plus qu'il ne divertit et finalement, on en vient à plaindre notre ami Mario, qui est aller se risquer là-dedans. Abba

SON OF DRACULA - Robert Siodmak avec Lon Chaney Jr, Robert Paige, Louise Allbritton, Evelyn Ankers, 1943, États Unis, 80m

Katherine Caldwell attends avec impatience la visite du comte Alucard qu'elle a rencontrées à Budapest. Le Docteur Brewster, ami de la famille, est à la gare de train, mais seuls ses bagages arrivent et rapidement le doc se méfie du nom Alucard, devinant rapidement qu'il s'agit de Dracula à l'envers. Le paternel des soeurs Caldwell meurt le soir même et Katherine hérite de la maison tandis que sa soeur Claire hérite de sa fortune. C'est ce que Katherine souhaitait, Alucard arrivé, la maison lui appartenant, elle peut épouser rapidement le comte et vivre en paix, pardon, vivre sa non vie, car évidemment elle est rapidement vampirisée par le fils de Dracula. Ce qui ne fait pas l'affaire de son fiancé et ami de jeunesse, Frank, qui, fou furieux de jalousie, essaie de tuer Alucard, mais les balles le traversent et il tue sa bien aimée. Il se rend à la police, mais le docteur a vu Katherine le soir même, bien vivante. Tout se complique quand la police fait ses vérifications et découvre la belle dans un cerceuil. Aidé par un spécialiste européen, le professeur Lazlo, Brewster veut détruire Alucard et sauver l'âme de Katherine.

Innovations au menu, les vampires peuvent voyage sous forme de brume et pour la première fois on les voit bien se transformer d'apparence humaine à chauve-souris. Lon Chaney Jr dans le rôle titre a une belle prestance, mais sa jeune épouse lui vole pratiquement la vedette, car il y a anguille sous roche. Intéressant aussi. L'emplacement du cercueil du comte, placé sou l'eau dans un marais proche de la bâtisse, fallait y penser et rendre sa mort pas aussi évidente que celle du paternel ! Ca demeure un petit film de studio, mais bien mis en scène. Ce sont encore les vieux adultes, ici le docteur et le professeur, qui font la lutte au vampire, pendant que les jeunes adultes perdent la raison et la vie. Pour la performance de Chaney, celle de Louise Allbritton en belle vamp et quelques surprises du scénario fort intéressantes, le film satisfait beaucoup plus que le précédent, DRACULA'S DAUGHTER. Mario Giguère

SON OF FRANKENSTEIN - Rowland V Lee avec Basil Rathbone, Boris Karloff, Bela Lugosi, Lionel Atwill, 1939, États Unis, 99m

Des années se sont passées et le fils d'Henry: Wolf Von Frankenstein (Basil Rathbone) hérite du château familial. Avec sa femme et son jeune fils, il arrive au village et se rend compte rapidement qu'il n'est pas vraiment le bienvenue. Comme de raison, il lit les notes que lui a laissées son père et est fasciné par ses expériences. Dans les ruines du labo vit un homme "mort" Ygor (Bela Lugosi) déclaré décédé après pendaison. Il a survécu et présentera à Wolf Frankenstein la créature qui vit dans un étrange coma. Rapiéçant le labo et faisant venir de nouveaux instruments, il ressuscite le monstre, qui a perdu la parole et qui semble bien inoffensif. Erreur. Ygor contrôle le colosse et s'en sert pour assouvir sa vengeance contre les derniers membres du jury qui l'ont condamné jadis. Pire, le jeune garçon des Frankenstein raconte à son père qu'un géant vient le visiter parfois, cela devant Krogh, chef de la police locale, qui soupçonne avec raison que tout ne tourne pas rond chez les Frankenstein

L'imagination folle de BRIDE OF FRANKENSTEIN fait place à un scénario beaucoup plus sage et trop prévisible. Quelques longueurs dans un métrage plus long et un Basil Rathbone qui surjoue n'aident pas non plus. Un Dwight Frye discret y a un petit rôle secondaire. Il faut se tourner vers Lionel Atwill dans le rôle de l'inspecteur ayant perdu un bras arraché par le monstre pour avoir un peu d'originalité, personnage dont Mel Brooks se délectera dans FRANKENSTEIN JUNIOR. Plus triste est le sort réservé à Karloff qui devient un monstre banal, muet, une bête à tuer qui fait bien penser au gorille de MURDERS IN THE RUE MORGUE. Ce qui nous amène à Bela Lugosi, qui avait refusé à l'époque le rôle du monstre, qui vole ici la vedette.

La mise en scène est moins inventive que celle de James Whale et les décors, flirtant encore avec l'impressionisme, n'ont pas toujours l'impact de jadis, spécialement le laboratoire, bien fournit, mais qui semble situé dans un appartement aux murs vides. Rowland V. Lee, qui tourna beaucoup d'adaptations d'Alexandre Dumas, réalisa la même année TOWER OF LONDON avec Boris Karloff et Basil Rathbone. Ce FILS DE FRANKENSTEIN n'a décidément pas l'impact des deux précédents films, on s'en doutait, mais mérite le détour. Mario Giguère

SON OF INGAGI - Richard C. Kahn avec Zack Williams, Laura Bowman, 1940, États Unis, 61m

le film a une certaine réputation pour être le premier film d'horreur avec un ensemble d'acteurs de "couleur", comme on disait à l'époque. Le titre fait référence à INGAGI, un faux documentaire sur le Congo, mais là s'arrête le lien. Il semble qu'il a connu un certain succès à sa sortie, jouant alors dans les cinéma réservés aux "noirs".

Un jeune couple se marie et, comble de malheur, fêtant tard dans la nuit avec leurs amis, la fonderie ou il travaille explose et le couple se retrouve donc sans le sou. Le Docteur Helen Jackson, une vielle scientifique recluse, approche la jeune épouse pour lui confier qu'elle a connue son père, la belle est orpheline depuis l'âge de dix mois, et qu'elle l'a aimée. Helen qui a donc passé une partie de sa vie en Afrique, a un autre terrible secret, un géant poilu qu'elle garde caché dans son sous-bassement, qu'elle appelle au son d'un gong. Helen meurt et le jeune couple hérite de sa maison, sans savoir que le monstre rôde sans ses fondations.

La fête pour le mariage est un prétexte pour pousser quelques chansons, presque obligatoires à l'époque. Le rythme est très lent et il faut être patient pour tenir jusqu'à la fin. Les situations sont très convenues et les blagues souvent télégraphiées. Le film est surtout intéressant pour son monstre aux origines inconnues, homme velu ou chaînon manquant, qui sait ? Une curiosité, donc. Mario Giguère

SON OF MONTE CRISTO - Rowland V. Lee avec Louis Hayward, Joan Bennett, George Sanders, 1940, États Unis 

En 1865, le général Gurko Lanen (Georges Sanders) veut devenir roi du Lichhtenburg, au grand dam de la princesse Zona (la belle Joan Bennett vue pas mal plus tard dans SUSPIRIA). Au moment ou elle allait s'échapper du royaume pour aller chercher en France du renfort de la part de Napoléon III, elle rencontre le comte de Monte Cristo. En fait, le fils du fameux comte, tout aussi habile à l'épée ou à se faire passer pour THE TORCH, justicier masqué qui va aider Zona et la population en proie au tyran qui ne rêve qu'à s'élever au rang de la noblesse.

Je sais que le roman existe, écrit non pas par Dumas, mais je ne saurais dire si l'histoire en est l'adaptation. Toujours est-il qu'en ce 1940, on tourne un scénario dans la lignée des serials des années 30, remplit de rebondissements, de cascades, de changements de costumes et de périls sans fin. Joan Bennett est belle et froide en aristocrate qui fondra dans les bras du riche comte. Que ceux qui croient que ces films d'un autre siècle étaient lents à démarrer et lourdaud dans l'intrigue se rendent compte qu'ils ont tort de se priver d'épopées enlevantes ! Mario Giguère

SORORITY HOUSE MASSACRE - Carol Frank, 1987, États Unis, 1h14 

Les années '80, l'université... la stupidité. Le spraynet, les robes informes... et les slashers hors normes. Beth, une brunette ma foi assez ordinaire (Angela O'Neill), arrive sur le campus et s'installe dans une sororité. Toutefois, dès son installation elle ressent un malaise diffus, qui n'ira qu'en s'amplifiant, donnant corps à des cauchemars plutôt violents mettant en scène un tueur psychopathe qui la poursuit avec un énorme couteau de chasse. Au même moment, non loin suppose-t-on, un fou dangereux pique des crises, au fond de sa cellule, à l'asile, et essaie de s'enfuir.

La vague des slashers, au cours des années '80, a soulevé bien des protestations féministes. Pourquoi, en effet, devait-on absolument montrer des demoiselles en détresse se dénuder et ensuite être froidement trucidées ? Et ne jamais voir des mâles qu'on beau torse poilu, et jamais de bite ? Ni même une paire de fesses ? Voici donc un slasher réalisé par une femme, Carol Frank, qui a été assistante réalisatrice sur l'édifiant SLUMBER PARTY MASSACRE, en 1982, avant qu'on ne lui donne la chance de faire ses preuves avec SORORITY HOUSE MASSACRE.

On voit tout de suite que mademoiselle Frank a de la suite dans les idées. Et un certain talent pour la mise en scène. Le départ de sa réalisation est en effet assez troublant, oscillant entre le rêve et la réalité, avec une caméra fluide et des plans efficaces, et suffisamment de mystère pour intéresser le spectateur éventuel. Je n'irais pas jusqu'à dire que ça se gâte, mais ça devient prévisible et déjà vu assez rapidement. Et les demoiselles impliquées dans l'entreprise n'ont pas congé de déshabillage, contrairement à ce qu'on aurait pu penser en voyant une femme à la réalisation. La recette est donc la même : nudité fugitive et meurtres à la chaîne.

Les acteurs, bien entendu, sont habités d'un talent discutable; en fait, ils font ce qu'ils peuvent avec un scénario à coucher dehors. Réactions irrationnelles, stupeur bovine, insensibilité devant une hécatombe fort peu amicale, telles sont les secrets du succès d'un bon slasher moche.

Personne ne se démarque ici, donc, et le film se termine sur un "punch" assez peu prometteur, qui laissait à l'époque supposer une suite éventuelle, qui verra malheureusement bel et bien le jour en '90. Orloff

SORORITY HOUSE MASSACRE 2 aka Jim Wynorski's House of Babes aka Night Frenzy aka Nighty Nightmare - Jim Wynorski, 1990, États Unis, 1h20

Cinq demoiselles bien en chair débarquent un après-midi devant une gigantesque maison américaine, dans une petite ville de bouseux, pour y établir leur sororité. La bâtisse est à l'abandon depuis quelques années, et les filles ont obtenu un "deal" immobilier en raison de l'historique peu reluisant de la baraque : cinq ans plus tôt, un père de famille plutôt tranquille est devenu fou et a massacré toute sa famille. Malgré la visite impromptue d'un voisin inquiétant, les filles vont décider de passer la nuit dans la piaule afin de commencer leur ménage le lendemain - car la nuit tombe drôlement vite dans cette foutue cambrousse - et c'est là que les choses, comme tout bon amateur de slasher s'en doute, vont se gâter.

On se retrouve avec une ouverture en ellipse, puis avec une scène qui nous fait drôlement penser à EVIL TOONS, de Fred Olen Ray, bon pote de Jim, ce qui nous laisse supposer que les tacherons, à force de se fréquenter, ne trouvent pas beaucoup de façons différentes de filmer leurs intros. On se retrouvera avec cette sensation de "limite artistique et technique" tout au long du métrage, mais à quoi s'attendait-on avec un tel titre et un tel concept !?

Comme d'habitude l'action est limitée à un seul lieu, c'est-à-dire une bicoque isolée et vide, et c'est un peu mince pour un réalisateur aussi peu imaginatif que le vieux Jim. Il est certain que la courte durée du film ne nous laisse pas nous emmerder, mais c'est tout juste !!

On se retrouve rapidement devant des personnages grotesques, entre autres le voisin, qui vient faire une petite visite de "bienvenue" et entre dans la maison devant les jeunes filles terrifiées sans s'excuser ni demander la permission... Il sort ensuite la clé du sous-sol de ses pantalons !? Ce personnage reviendra constamment au cours du film, toujours plus inconséquent et invraisemblable, jusqu'à un paroxysme de non-sens qui fait mal aux couilles de tout amateur de logique.

Les demoiselles, elles, semblent avoir été choisies pour ce qu'elles ont dans le ventre. Ou plutôt... dans la brassière. Ou plutôt... et pis merde, la plupart d'entre elles n'en portent même pas. C'est le festival de la mamelle, qu'elle soit malhabilement siliconée ou non, et le prétexte voyeuriste ultime est présent; elles font un pyjama-party ! Tout le monde sait qu'entre elles, les filles ne portent généralement pas de lingerie "fine" - j'écris ici "fine" car la mode de la fin des années '80, surtout en lingerie, fait vraiment peur à tout esthète - mais bon, c'est un détail qui n'a malheureusement pas effleuré l'esprit vacant de Wynorski.

Deux d'entre elles sont particulièrement jolies; la première, Stacia Zhivago, ne semble pas selon IMDb être apparue ailleurs, ce qui m'étonne car je suis convaincu de l'avoir aperçue ailleurs. Elle se débrouille plutôt bien et ses proportions, découvertes dans une scène de douche inutile, sont fort appréciables. L'autre, Robyn Harris, est en fait la porn star Gail Harris, apparue dans plusieurs volets de la série ELECTRIC BLUE, au physique un peu fatigué mais too good to be true, si vous voyez ce que je veux dire.

Ce film mineur, vite vu et probablement vite oublié parmi la tonne de mauvais slashers tournés à l'époque et portant des titres pratiquement tous semblables, est donc destiné à un usage voyeuriste ou alors à un cerveau en mode de veille. La même année, Wynorski a tourné un HARD TO DIE avec pratiquement les mêmes actrices, et dont le synopsis est assez semblable, tournant autour de cinq jeunes femmes faisant l'inventaire d'une compagnie de lingerie dans un immeuble à bureaux. C'est paraît-il une version "féministe" de DIE HARD, beau jeu de mots, quelqu'un l'a ? Orloff

SORTILÈGES aka BLOODBEAT aka BLOOD BEAT - Fabrice A. Zaphiratos, 1985, États Unis    

On va faire vite, parce que là on touche quand même au summum de la daube. A la veille de Noël, dans un coin très perdu ("Je vais chercher à boire au village, je serai de retour dans deux heures" lâche l'un des protagonistes) un jeune type rend visite à ses parents et leur présente sa nouvelle copine. Celle-ci ne plaît pas du tout à maman, peintre extralucide visiblement restée crochée sur des acides gobés durant sa période hippie, tandis que le beau-père, chasseur barbu vêtu d'un treillis, inquiète quelque peu mademoiselle. Rapidement, celle-ci est prise d'étranges visions et un samouraï surgit de nulle part découpe le casting sans vraiment que l'on comprenne pourquoi. Le samouraï, matérialisation de l'esprit de la jeune fille apparemment revenue d'on ne sait où (elle même ne semble pas le savoir) pour assouvir ce qui semble être une vengeance, sera contré par des pouvoirs paranormaux illustrés par de vilains gribouillis sur la pellicule. Cette histoire incompréhensible et épouvantablement filmée est desservie par des acteurs aussi charismatique qu'un vieux bout de pizza que ne peuvent sauver ni les quelques timides maquillages gores, ni le plan nichon de service qui s'avère être la seule chose positive de ce monstrueux navet soporifique.. Kerozene

SOULKEEPER - Darin Ferriola avec Rodney Rowland (A l'aube du 6ème jour),  Kevin Patrick Walls (Blade), 2001, États Unis

Le film débute sur une sorte de rituel orchestré par des bédouins, un jeune homme attaché reçoit une sorte de lumière dans les yeux et se trouve possédé par un démon... De nos jours on découvre deux jeunes gars, coeurs solitaire et supers amis un peu rêveurs qui sont des as de "l'acquisition"... autrement dit le vol, d'objets rares. Leur employeur d'ordinaire les a laissé tomber et ils sont contactés par un homme âgé et étrange prénommé Pascal (Brade Dourine) qui les charge de retrouver la pierre de Lazare, comme indice il leur demande de voir un homme et leur donne une adresse... L'adresse est un cimetière et l'homme un squelette. Mais c'est le début de leur quête qui passera d'un endroit étrange à un autre, mêlé d'illusions et ils seront régulièrement poursuivis par un monstre.

Pas facile de résumer ce film sans révéler d'éléments importants... Ce film est un agréable cocktail de bonnes choses. Le meilleur point à commenter est qu'il conserve son intrigue jusqu'à la fin en tenant le spectateur en haleine. Tout le long du film on se pose des questions sur les personnages, qui est qui, pour font-ils çà... Et ce n'est qu'à la fin qu'on découvre tout çà sans avoir vraiment eu de soupçons. C'est un bon élément.

Ce film est fort agréable, avec une très bonne touche d'humour. Les deux gars étant particulièrement drôles mais sans en devenir agaçant. Les effets spéciaux sont très bons mais on joue surtout sur le suspens. Il y a pas mal de clins d'oeils à d'autres films tels que La nuit des morts-vivants, Le retour des morts-vivants et l'exorciste.

J'ai un peu de mal à en faire la critique car je ne trouve pas de réel défaut. C'est franchement un film agréable même si on a tendance à se poser un peu trop de question qui trouveront heureusement une réponse à la fin. Dragonvolfied

SOUL SURVIVORS - Stephen Carpenter, 2001, États Unis

à la vue du connard qui se colle la gueule dans sa vitre de char et fixe les gens, le spectateur fait quelques associations mentales (ah mais j'ai vu ça quelque part? où? dans Jacob's Ladder?) et est en position de deviner toute la suite du film (ah non, dis-moé pas que la fille est sur une table d'opération après son accident et qu'elle fabule tout le film alors qu'elle se trouve entre la vie et la mort? Fuk, c'est original). Malgré tout, et contrairement au film de Lyne, on s'assure de bien expliquer (ZZZzzz) toute cette troublante logique au spectateur trop imbécile pour comprendre (i.e. notre public cible) - par contre, personne pour expliquer pourquoi les jeunes filles prennent leur douche tout habillée. Remarquons le brillant commentaire social : rave= satanisme et mort.

Commentaire du commis : "je l'ai pas vu, mais paraît que le scénario est ben Fucké" Memorial BBQ

A SOUND OF THUNDER - Peter Hyams avec Edward Burns, Catherine McCormack, Ben Kingsley, Jemima Roper, Wilfried Hochholdinger, David Oyelowo, August Zirner, William Armstrong, Cory Johnson, Scott Bellefeville, Andrew Blanchard, 2005, États-Unis/Allemagne/Répuplique Tchèque, 102m

En l'an 2055, une compagnie appelée Time Safari organise des voyages dans le temps comme loisir pour une clientèle de gens riches. Ceux-ci ont l'opportunité de pouvoir tuer un dinosaure prédateur à l'ère préhistorique mais ils ne doivent en aucun cas rien laisser derrière eux, ni quitter le sentier spatio-temporel afin de changer le passé et ni rien rapporter dans le présent. À la suite d'une situation imprévue au cours d'une chasse, l'un des clients provoque toutefois un incident qui modifie le présent alors que des changements climatiques surviennent au XXIième siècle après le retour des voyageurs. Surgissent alors par la suite des plantes préhistoriques, des insectes inconnus et des monstres reptiliens affamés. Travis Ryer, guide responsable des expéditions chez Time Safari se rend compte que son patron Charles Hatton, par souci d'économie, n'a pas fait inspecter les costumes et les équipements des voyageurs au retour de la dernière expédition. Il tente donc de retrouver ces voyageurs pour découvrir ce qui a pu changer l'équilibre terrestre afin de pouvoir remonter dans le temps et empêcher l'incident qui a provoqué tous les bouleversements temporels risquant de mener l'espèce humaine vers l'extinction. Pour y arriver, Ryer obtient l'aide de Sonia Rand, l'inventeur de la machine à voyager dans le temps qui avait d'ailleurs désapprouvé l'usage matérialiste qu'en a fait Hatton.

Au début de sa carrière, Peter Hyams était un réalisateur ayant une certaine ambition qui mettait en scène des sujets intéressants. Depuis quelques années par contre, il se contente d'accepter des commandes qu'il confectionne sans la moindre parcelle d'imagination. La trame de base, tirée d'une nouvelle de l'auteur bien connu Ray Bradbury, possédait pourtant un certain potentiel mais l'intrigue que les auteurs en ont tiré apparaît démodée et peu reluisante. On a l'impression en visionnant le film, que le réalisateur s'est volontairement contenté de concevoir une série B de science-fiction digne des années 50; que ce soit dans les effets spéciaux en CGI complètement ratés (comme si le film compétitionnait avec les trucages rigolos des oeuvrettes d'Ed Wood ou de Bert I. Gordon) qu'on se plie en quatre à force de rire dès qu'on les voit, les personnages dessinés à gros traits et l'abondance d'erreurs criantes contenues dans le scénario. De deux choses l'une, ou vous y trouverez facilement matière à rire tellement le film est un sommet de nullité et d'illogisme narratif flagrant, ou bien vous serez amèrement déçu d'autant plus que le suspense et le gore sont absents et que les scènes de violence se font rare. À vous de choisir. Des acteurs de talent en manque de boulot démontrent dans leur jeu appuyé qu'ils ne croient aucunement à leurs personnages, au récit et au film en général. Mathieu Lemée

Une compagnie invente une machine a voyager dans le temps qui permet d'aller y faire la chasse au dinosaure. plusieurs règle s'applique pour ne pas changer le cour de l'évolution. on ne tue pas n'importe quel dino, mais bien un t-rex qui est sur le point de mourir de toute façon (toujours le même a chaque voyage), les armes sont spécialement construite avec des balle de glace et un chemin est tracé pour être sur que personne n'en dévie. évidemment un moron trouve le moyen de dévier du chemin et laisse sa trace, créant donc un bouleversement dans l'évolution.

Ça a tout du scénario a deux sous, fait avec a peu près le même montant, mais il s'agit quand même d'une nouvelle de Ray Bradbury. il est même surprenant de voir Ben Kingsley attaché au projet dans le rôle du proprio de la compagnie (il avais besoin de payer son hypothèque probablement). malgré tout, le résultat surprend. les dinos et autres bibittes sont loin d"être de la trempe de Jurassic Park, mais le film est tout de même bien construit. le montage est bien rythmé et nous laisse en haleine du début a la fin. le jeu des acteurs est correct. le tout sur fond d'aventure et d'enquête pour savoir comment tout ça est arrivé et comment régler le problème. c'est le genre de film direct en vidéo, une seule copie sur les tablettes que les gens vont louer parce qu'il y a un ou deux visage connu. j'étais sur de tomber sur une bouse sans nom, je ne me rappelle plus ou ni comment j'ai entendu parler de ce film, mais j'ai été agréablement surpris et reverrais le film avec plaisir. Hermit

SOYLENT GREEN aka Soleil Vert - Richard Fleischer avec Charlton Heston, Leigh Taylor-Young, Chuck Connors, Joseph Cotten, Brock Peters, Paula Kelly, Edward G. Robinson, 1973, États Unis, 97m

En l'an 2022, la Terre connaît de graves problèmes: surpopulation, réchauffement de la planète laissant plusieurs endroits inhabitables et rendant quasi-impossible la culture des aliments frais et naturels; ce qui fait que les gens sont massés dans des villes tout en mourant de faim. Une gigantesque corporation, la Soylent, se charge de vendre de la nourriture synthétique à la population majoritairement appauvrie qui doit en plus rationner les réserves d'eau pour survivre. Tout cela ne va pas sans quelques émeutes mais les autorités n'hésitent pas à arrêter ceux qui troublent l'ordre public. C'est dans ce contexte qu'un détective de la police de New York, l'inspecteur Thorne, enquête sur le suicide de l'un des actionnaires importants de la compagnie Soylent, qui pourtant était riche et ne manquait de rien. Divers indices mènent Thorne à comprendre que le suicidé avait de gros remords face à aux décisions de la compagnie. Thorne cherche alors à découvrir la véritable source de fabrication des produits alimentaires que la Soylent vend aux masses, alors que des tueurs sont à ses trousses. Thorne découvrira l'affreuse et incroyable vérité derrière les produits vendus par la corporation mais parviendra-t-il à alerter à temps la populace?

Les années 60-70 ayant été un véritable bouillonnement en matière de questions sociales et de réflexions sur l'avenir de l'humanité à l'intérieur de nations pourtant riches, le cinéma de S-F a su y trouver de quoi s'alimenter pour illustrer toutes sortes de dystopies futuristes pessimistes ou apocalyptiques dans des films d'anticipation de qualités diverses. Dans le cas de "SOYLENT GREEN", nul doute que celui-ci fait partie des grandes oeuvres du lot. Le sujet du film demeure encore aujourd'hui plus que jamais d'actualité et possède toujours autant d'impact, même pour les nouvelles générations de spectateurs qui découvrent ce long-métrage et en ressortent tout aussi hantées par ses images et ses révélations. Le vétéran Richard Fleischer a su livrer un mise en scène fluide et percutante, nantie d'une superbe photographie, de décors de circonstance et d'une musique adéquate, qui ménage pourtant ses effets jusqu'à la finale, véritable douche glacée pour le public malgré les indices parsemés dans l'intrigue qui l'annonçait. Sous certains angles, ce film de S-F possède des attributs propres aux films à catastrophes, très à la mode à l'époque, mais sans qu'on y décèle les éléments spectaculaires artificiels communs à ce sous-genre. Un chef-d'oeuvre impressionnant qui continuera à faire jaser (jusqu'à ce qu'arrive la fin du monde, c'est-à-dire quand il sera trop tard pour agir!). Charlton Heston se montre bien plus en forme que dans un autre film du même genre, "THE OMEGA MAN", et les autres comédiens ne se montrent pas avares de leur talent. Mathieu Lemée

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