LES LECTURES DE NOS ONCLES
Chapitre 13 - Oncle mario a des lectures éclectiques, ramassées à Old Orchard Beach, au congrès Boréal au à Vitesse Lumière !
Quelques semaines après avoir dévoré avec avidité l'ANTHOLOGIE Crimes à la Librairie, il me reste le souvenir de quelques histoires fortes entourées de récits léger ou l'humour abonde. Je n'ai aucune idée si ce constat peut s'appliquer au polar Québécois actuel, mais je suis un peu sur ma faim. Ressortent du lot les deux dernières nouvelles. Ariane Gélinas détonne avec un récit macabre mélangeant Éros et Thanatos comme elle en a le don tandis que le dernier texte nous offre une enquête sombre et étoffée, la plus longue de la série. Je note deux nouvelles qui s'inspirent d'u classique d'Edgar Allan Poe, au succès inégal. La diversité des approches saura assurer que, peu importe ce qui nous attire dans le genre, ou si on veut découvrir les auteurs Québécois qui le pratiquent, on devrait y trouver son compte. Je joins ma voie à ceux et celles qui appellent à une deuxième anthologie. ESCALANA, Villages Assoupis, tome 3 - Ariane Gélinas, Marchand de Feuilles
Musicienne et collectionneuse de
sonorités insolites, Abigail Fin d'une trilogie absolument fascinante, à la fois envoûtante, troublante, érotique et morbide. J'ai eu l'impression qu'on plonge beaucoup plus rapidement dans le feu de l'action et la première partie, l'exploration de la mine abandonné, n'a pas été sans me rappeler les ambiances sombres, claustrophobiques et horrifiques de Lovecraft. On est pas sorti du bois, ni de la mine et les personnages singuliers étonnent et fascinent et Abigail n'est pas au bout de ses peines. Le deuxième tome est presque joyeux devant Escalana. Je lève encore mon chapeau, ce qui vous permet de voir le fin duvet que j'ai sur le crane, je sais, à cet auteur à la sensibilité que l'on dirait d'un autre siècle, et c'est un compliment, n'en doutez point.
Avec, entre autres, des nouvelles de Geneviève Blouin, Ariane Gélinas, Frédérick Durand et Daniel Sernine, des auteurs que j'aime bien, et une belle couverture d'Aurélien Police, l'occasion me semblait idéale d'enfin essayer cette revue qui fait de plus en plus parler d'elle. Je n'ai pas regretté sa lecture, diversifiée, comprenant aussi un entretien avec Daniel Sernine qu'il fait plaisir de revoir au travail d'écriture, bien occupé qu'il est par la revue Lurelu. Plaisir aussi de voir une illustration de Valérie Bédard. Étonné du choix de placer ces illustration vers la fin des nouvelles, mais comme certaines " racontent " toute la nouvelle en une image, c'est un choix judicieux.
The SCARLETT EMPRESS - Paul
Magr, BBc Books, 1998 Je lis encore les aventures romanesques du huitième Docteur et je continue de trouver d'étranges ressemblances avec la nouvelle série télévisée, comme quoi les scénaristes, tous friands du Seigneur du Temps, ont probablement lu une partie de ces volumes. Dans the Scarlet Empress, par ailleurs trop remplit d'hommages, trop appuyés, par exemple à Ray Harryhausen, Magr introduit une certaine Iris, Timelord qui connait bien notre docteur, a eu des aventures avec lui et va jusqu'à l'appeler " Sweetie " !!! Elle est très excentrique, son Tardis étant gelé sous la forme d'un autobus londonien à deux étages. Sam et le Docteur continuent leur relation singulière, ayant été séparés à plus d'une reprise, le docteur ayant été torturé, emprisonné durant pas moins de trois années, durant lesquelles Sam est tombée en amour avec un homme qu'elle quittera, pas facilement, pour continuer ses aventures avec le huitième Docteur.
Aperçu en vacances au Maine, il s'agit selon toute évidence d'une série de romans sortis pour profiter de l'adaptation de la bande dessinée au cinéma. Dans ce Unnatural Selection, on aura droit à une histoire à grand déploiement, très apocalyptique, ou Helboy et les membres du BRPD font face à des créatures mythologiques en nombre de plus en plus élevé. L'auteur alterne avec l'histoire antérieure de deux frères qui suivent les instructions d'un livre maudit pour trouver des reliques de créatures disparues et les envoyer par magie à leur père, un scientifique et magicien vouant une haine pour l'humanité depuis la mort, commandée par le gouvernement, de son épouse.
On reconnait bien les personnages
connus, Hellboy ayant conservé son humour et son
tempérament particulier, Si Abe est un peu en marge de
l'histoire, Liz Sherman y est fort présente. Le clou du roman
demeure la scène longue ou l'aéroport d'Heathrow est
attaqué simultanément par pas moins de cinq dragons.
Ceci dit la fin est à mon avis précipitée et pas
aussi satisfaisante que l'intrigue mise en place, mais au demeurant,
j'ai bien aimé sa lecture et je vais sûrement me laisser
tenter si je met la main sur d'autres titres de la série. HANAKEN t. 01 : La lignée du sabre, 2011 + HANAKEN t. 02 : L'ombre du daimyô, 2012 - Geneviève Blouin
J'avais bien aimé la
novella LE CHASSEUR de Geneviève Blouin parue aux Six Brumes
et commenté précédemment. Belle surprise que
cette série de deux romans à ce jour se situant au
Japon à l'époque médiévale. Centrée
sur deux adolescents et leur famille, Yukié et Satô,
dont le père et la mère se font rapidement Seppuku sur
l'ordre du chef de la
J'ai lu coup sur coup le premier
et le dernier des romans de Michel Châteauneuf dont j'avais
adoré LA BALADE DES MAUDITS. Si le roman policier était
strictement une affaire adulte, sombre, glauque Dans L'ODYSSÉE DE PERCE NEIGE, ç'est carrément une transposition inventive et festive de l'Odyssée d'Homère qui fait lieu de trame de base. Avec pour départ un Perce Neige qui a prit du poids et est amer. La population, contente d'avoir enfin vue un printemps et un été, a été offusquée de voir arriver l'automne et l'hiver et en veut carrément à notre héros. Horreur, la Reine du Carnaval a été enlevée !! Une étrange équipée va donc partir à sa recherche dans une série de péripéties encore toutes inventives, rigolotes et bourrées de clins d'oeil. J'en redemande !!
Ou l'on rencontre un homme d'affaire Québécois prospère qui a un sale caractère, sa femme dépressive qu'il rêve de remplacer par une jeune asiatique et son ado qui lui fait honte. Il fait partie d'une confrérie qui aide ses membres à se débarrasser des tares familiales, comme dans un film d'Alfred Hitchcock, tour à tour, les membres s'occupe d'assassiner les rejetons de leurs confrères, après une authentique plaidoirie et l'accord de leurs compères.
Après la
lecture de mon premier roman de Chateauneuf, d'un humour noir
croustillant et d'une écriture vive et sans temps mort, que
j'avais dévoré, j'ai lu ses deux romans jeunesse,
écrits à un intervalle ma foi bien grand. Loin des
histoires glauques de LA BALADE DES TORDUS, les situations
inventives, les personnages truculents et son humour décapant
m'ont tout autant réjoui. Cette Société des
pères meurtriers est, comme son nom l'indique, plus sombre,
mais il y plane une plume limite caricaturale sur des personnages
plus odieux que nature, dont on ne s'attachera pas, mais dont les
aventures rocambolesques sont également remarquables. Un peu
dans le ton du film d'Ettore Scola, le bien nommé AFFREUX
SALES ET MÉCHANTS. L'écriture est toujours aussi
visuelle et j'imagine facilement le téléroman
drôle et dérangeant à la fois que Michel
Châteauneuf pourrait nous écrire! Je continue ma
recherche des écrits de cet auteur à la voix
singulière si intéressant. JARDIN DE CHAIR - Frédérick Raymond, Édition Les Six Brumes, 2014, 174 pages Premier roman de l'auteur qui est aussi co-fondateur de la maison d'édition Les Viscères. Ce n'est pas un secret puisqu'on l'annonce en quatrième de couverture, on y suit le destin dramatique d'une jeune cannibale Québécoise, Crystabel. Comme de grandes figures du fantastique tel Larry Talbot, le loup-garou de la Universal, elle essaie tant bien que mal de nier qu'elle a besoin de chair humaine pour survivre à moyen et à long terme. Mais le personnage est fait de paradoxes. Sa rare et dernière amie l'ayant abandonnée, elle erre dans les rues de la ville de Québec à la recherche de proies et elle n'est pas sans ressources, utilisant ses charmes et une sexualité débridée pour séduire et dévorer. Le mélange sexe et gore est omniprésent et assumé. Surprotégée part ses parents, sa mère étant toujours prête à dépecer et préparer la viande de ses victimes, elle perd tous ses repères lorsqu'elle se retrouve orpheline. Contrairement à un Hannibal Lecter qui sait prendre ses précautions pour continuer sa diète en paix, elle multiplie les faux pas et on ne sera guère surprit de la chute dramatique. Un passage ou un étudiant en biologie tente d'expliquer sa pathologie, qu'elle lui présente comme une idée de roman, est on ne peut plus intéressant. Ca se dévore rapidement, ce qui est en osmose avec son sujet, et le roman aurait eu une place de choix dans la collection française mythique du Fleuve Noir - Gore. Mario Giguère |
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