Hommage aux filles de la Jungle et des Marais, éternelles sauvageonnes qui vivent dans la nature. On vous aime.

mise à jour le 9 mai 2024

AMAZONS IN THE TEMPLE OF GOLD aka Les Amazones du Temple d'Or - Jess Franco & Alain Payet avec Analía Ivars, William Berger, Antonio Mayans, 1990, France, 86m

Jess Franco frôle le navet avec celui-ci. Petit film de jungle mettant en vedette des amazones qui font du cheval seins nus en pleine brousse, il faut tout de suite prendre en considération, pour ne pas détruire la cassette, que c'est un film sans prétention. Les scènes ou l'héroïne - qui ressemble fort à Florence Guérin et qui passe tout le film, seins nus - parle aux animaux sont vraiment à grincer des dents et le climat général est plutôt pénible.  L'effroyable musique synth pop omniprésente ne fait rien pour arranger les choses, et la performance de certains des acteurs vaut à elle seule toutes les tomates du monde. Bref, un film de creux de carrière, bien mauvais, comme seul Franco sait en tourner. Orloff

   

BLONDE SAVAGE - Steve Sekely avec Leif Erickson, Gale Sherwood, Veda Ann Borg, 1947, États Unis, 62m

Afrique, Steve et son pote Happy Owens, sont engagés par un propiétaire de mine, Harper, pour retrouver un village dont les indigènes ont attaqué ses travailleurs. Suite à une panne de moteur ils rencontrent les autochtones et sont surpris de voir que leur chef est une jolie blonde à la peau blanche. Steve va apprendre leur langue et apprendre l'anglais à Meelah, la blonde en question qui semble plutôt brune en noir et blanc, dans l'espoir de découvrir ses origines. Ajoutons que la femme de Harper est une ancienne flamme de Steve qui essaie de le re-séduire pour quitter l'Afrique et qu'évidemment Steve, célibataire endurci, fond comme le beurre sur le feu devant blondinette et tout se complique.

Petite série B assez prévisible, Blonde Savage n'est pas aussi épicée que son titre ou son affiche portait à le croire. Un stock-shot de combat animal se termine heureusement bien. L'honneur de tout le monde sera sauvé è la fin, ce qui ne détonne pas en cette période après guerre. C'est quand même correct et on ne s'ennuie pas. Le dvd d'Alpha Films, compagnie spécialisée dans l'édition dvd de films rares, dans le domaine public, offre une copie passablement éreintée par le poids des années, ce qui n'est pas coutume. Le réalisateur nous donnera plus tard DAY OF THE TRIFFIDS et REVENGE OF THE ZOMBIES. Mario Giguère

CAPTIVE GIRL - William Berke avec Johnny Weissmuller, Buster Crabbe, Anita Lhoest, 1950, États Unis, 73m

Présenté au chef Mahala qui retourne dans son village, Jim est appelé à collaborer pour retrouver une jeune femme blanche qui serait probablement Joan Martindale, seule enfant d'un couple décédé il y a des années dans la région. Deux hommes nuiront à l'entreprise, Akim, sorcier et ennemi redoutable de Joan et Barton, un chasseur de trésors. 

Ça semble être la seule rencontre de Tarzan et Flash Gordon, les rôles fétiches de Weissmuller et Crabbe. Anita Lhoest, ex championne de natation en Californie ne tourna qu'un film et c'est bien dommage pour les cinéphiles. Le scénario de Carroll Young accumule les motifs du genre, de l'enfant élevée avec les animaux au sorcier adepte de sacrifices humains au lac remplit de squelettes garnis de chaîne en or et bijoux. On aura droit cette fois -ci dans le dernier acte à une authentique horde de singes dont on se demande comment elle a pu être tournée. J'ai cette fois mieux comprit la présence du chien, Skipper, qui permet à Jim d'expliquer à haute voix tout ce qu'il pense et fait. Mario Giguère

DAUGHTER OF THE JUNGLE aka Incontro nell'ultimo paradiso - Umberto Lenzi avec Sabrina Siani, Rodolfo Bigotti, Renato Miracco, Sal Borgese, Mario Pedone, 1982, Italie, 92m

Deux collégiens ont décidé de prendre leurs vacances en Amazonie. Ils se mettent à dos un caïd local, Pierre Dupré. Pour l'éviter, ils louent un petit bateau pour remonter le fleuve Amazone. Une panne d'essence et une petite cascade les envoient se perdre dans la jungle. Ils vont croiser une tribu d'autochtones, Dupré et ses sbires à la recherche de rubis, et une belle sauvageonne.

Qui eut cru que Lenzi serait capable de fabriquer une parodie de film de jungle, flirtant avec de soit disant cannibales, avec la belle Sabrina Siani en pseudo Bo Derek via Tarzan et des pitreries dignes des sexy comédies italiennes de l'époque. Sal Borgese est drôle en vilain qui pratique constamment son faux accent français. J'ai vu la version anglaise, plus courte et avec quelques pixels sur le popotin et la poitrine de sa vedette, sacrilège. L'affiche vendait pour sa part une romance à la Blue Lagoon, sorti deux ans plus tôt. On note au passage le nom du regretté Giovanni Lombardo Radice en co-scénariste pour une rare et unique fois. Pas désagréable sur le coup, mais on pense régulièrement aux films de cannibales de Lenzi, tellement intenses. Mario Giguère

 

EVA LA VIERGE SAUVAGE aka Eva, la Venere Selvaggia aka Eve, the Wild Woman aka King of Kong Island aka Kong Island - Roberto Mauri avec Brad Harris, Esmeralda Barros, 1968, Italie, 1h32

Burt, un mercenaire noueux (Brad Harris) se fait tirer dans le dos par un supposé collègue à l'issue d'un vol à main armée à Nairobi, en Afrique. Il ne meurt pas et, trois ans plus tard, est de retour pour se venger. Il fait un bref séjour chez un couple d'amis, dont la fille Diana a mûri et est devenue une jolie brunette en mini-jupe. Lors d'un safari auquel il ne participe pas, quelques jours plus tard, Diana est enlevée par des gorilles, sous les yeux de son frère (parce qu'elle en a un) ! Un scientifique fou, précisément le mec qui a trahi Burt, a conditionné les gorilles à lui obéir, et se sert de cet enlèvement autant pour avoir sous la main les beaux yeux de Diana que pour attirer son mercenaire amer au coeur de la jungle. Burt tombera-t-il dans le piège ?

Voici une fort abracadabrante production italienne, qui mélange plusieurs éléments habituellement compartimentés pour en faire un film à la limite du non-sens. Le récit est certes fort maîtrisé, mais ne manque pas de temps morts, ni d'absurde concentré ! On sent parfois le remplissage, lors d'une scène de chirurgie primate, par exemple, où chaque geste du savant fou est répété jusqu'à l'écoeurement.

On a donc droit, en vrac, à une vengeance de mercenaire; à un safari sauvage, avec stock-shots divers d'animaux de la jungle; à des gorilles contrôlés par ordinateur (en '68 !!); à une pseudo-romance impossible entre une fille de la jungle, muette et sans vêtements, et Burt le mercenaire, qui préfère sans doute les messieurs... J'oublie sans doute des sous-intrigues diverses de trahisons et de petites histoires d'accouplement sous le soleil africain...

La musique de Roberto Pregadio est mélodieuse, elle coule bien et sied parfaitement aux costumes yé-yé de ces demoiselles, particulièrement lors d'une scène de "nightclub" ahurissante où notre héros Brad Harris, originaire de l'Idaho, qui a joué les gros bras dans bon nombre de productions européennes des années '60 et '70, se trémousse d'une façon qui laisse croire que ses muscles prennent trop de place sur son corps et réduisent sa "mobilité" !! Ô surprise, le bellâtre est aussi apparu dans GIRL IN ROOM 2A en '73, et dans le désormais classique THE BEAST IN HEAT, de Batzella, en '77.

Les demoiselles du récit ne manquent pas de mordant elles non plus ! Esmeralda Barros, une brésilienne, la Èva du titre, se ballade seins nus, cheveux stratégiquement placés devant les mamelons, et sourit niaisement sans jamais dire un mot. Elle est surprise que notre Burt ne la prenne pas sauvagement, mais après tout elle est supposée être vierge, et le bracelet de cuir que porte le gym queen devrait lui mettre la puce à l'oreille... Elle est aussi apparue dans EVEN DJANGO HAS HIS PRICE en '71 et dans, coïncidence, THE DEVIL'S WEDDING NIGHT, en '73, aussi de Batzella !

Adriana Alben, brunette à la poitrine impressionnante, qui est ici belle-mère de la jolie Diana et l'ex-maîtresse de Burt, sait mettre ses charmes en valeur et se ballade en sous-vêtements sans que personne ne lui en fasse la remarque. Sa carrière est malheureusement bien mince et elle n'est apparue que dans une poignée de films au cours des années, dont le ZENABEL de Deodato en '69. Ursula Davis, qui interprète Diana, est quant à elle apparue dans quelques péplums dont SPARTACUS AND THE TEN GLADIATORS, en '64, avant de malheureusement disparaître dans l'oubli - elle était pourtant bien mignonne.

Roberto Mauri, réalisateur de péplums dans les années '60, qui s'est ensuite lancé à l'exemple de nombre de ses camarades de genre dans le western, filme comme il peut cette histoire un peu bancale, sans grande conviction, mais c'est l'intention qui compte ! Si on considère que la finale déstabilisante d'hilarité comporte deux fois plus de retournements de situation que le film en entier, que les gorilles mis en "vedette" tout au long du film sont d'affreux costumes renfermant des acteurs anonymes et probablement souriant de toutes leurs dents, et qu'un certain racisme imprègne l'ensemble, racisme qui semble coutumier aux italiens à cette époque, on a devant nous un visionnement épique qui arrachera quelques rires aux gens qui auront résisté au sommeil. Si on ajoute un simili message écologique de préservation de la faune sauvage, on obtient donc une production atypique et digne de mention, que l'on déguste à petites doses sans s'attendre à une révélation.

Phrases cultes du film : 

-Diana à son frère, en route vers le safari : "L'important, c'est de faire des choses défendues !"

-Un des guides noirs dans la jeep, s'adressant à ses employeurs : "Ici, y'a bon la chasse !" Orloff

Même après un visionnement, ô combien attentif , 92m durant, je me demande encore où est le "Kong" du titre et qui est cette fameuse "île" qui l'accompagne ?... et comme je ne prendrais certes pas le même plaisir à le revisionner (AAAarrrrgghhh) je ferais donc l'impasse sur l'explication de ce titre (à moins qu'une bonne âme du club puisse nous l'expliquer)... Par contre le "aka" est ici beaucoup plus parlant :

Eva est une belle sauvageonne ayant élue domicile dans la jungle africaine, qui va croiser, par un heureux hasard, un beau, courageux et fort baroudeur (magnifiquement campé par Brad Harris, cela va sans dire) lui-même à la recherche d'une amie Diana, disparue depuis peu dans les environs (environs matérialisés ici par quelques touffes d'herbes et par 2 ou 3 arbrisseaux !!).

Ce que Burt et Eva ne savent pas encore, c'est que Diana à été kidnappée par une armée de singes en furie contrôlée à distance par un savant fou, par le biais d'implants électroniques cervicaux !

Ce méchant savant tout fou s'avère être de plus, un ancien ennemi de Burt !! Ça alors pour un rebondissement !!!

Mixant allègrement, le film de jungle, le film d'aventure, de gros bras et le film fantastique Roberto Mauri ne recule ici devant rien. Ce nanar, à l'intrigue décousue, est parsemé de scènes passablement ridicules, affublées d'images granuleuses et laides et ponctués de stock-shots d'animaux sauvages sur fond de musique d'easy listening très décalé à se taper la tête contre sa télécommande. Les actrices à défaut de savoir jouer sont jolies et les costumes de singes sont ici fort réjouissants, mais à des années lumières du savoir-faire de Rick Baker...

On l'aura compris... ce KONG ISLAND fleure à plein nez le bis et reste réservé aux amateurs de vrai nanar avant tout. Marc Evil

FORBIDDEN JUNGLE - Robert Emmett Tansey avec Don C. Harvey, Forrest Taylot, Alyce Lewis, 1950, États Unis, 66m

Tom Burton est un chasseur engagé pour retrouver un enfant blanc disparu avec ses parents il y a plusieurs années. La légende veut qu'il aie survécu et vive en harmonie dans la jungle. Il rejoint au fond de la forêt un ancien chasseur, Kirk, qui l'averti que tous ceux qui se sont aventuré dans la jungle interdite ont été retrouvés morts, sans nouvelles du jeune garçon. Le spectateur sait rapidement que Kirk héberge le jeune disparu, Tawa, qui s'entend effectivement à merveille avec les animaux qui le côtoient ainsi que la fille adoptive de Kirk, Nita.

Petit budget bourré de stockshots et évidemment inspiré des aventures de Tarzan, autre orphelin élevé dans la jungle. Tawa est d'une gentillesse extrême avec les animaux et les humains, ne se méfiant pas du chasseur. Alyce Lewis est Nita, qui semble sortie tout droit d'Hawai avec son costume bien taillé. Le réalisateur, spécialiste des westerns, fait de son mieux, mais l'ensemble est d'une légèreté qui ne frappe pas l'imagination du spectateur. Les pitreries des chimpanzés s'éternisent et un combat entre un tigre et un serpent manque de véracité. Les amateurs noteront la présence de Ray Corrigan aidé de Steve Calvert, dans le rôle de Gege, le gorille de service au triste sort. C'est peu. Mario Giguère

GATOR BAIT aka Les Marais de la Haine - Ferd Sebastian avec Claudia Jennings, Sam Gilman, Douglas Dirkson, Clyde Ventura, 1974, États Unis, 84m

Le fils du Sheriff, Billy Boy, et son ami Ben, tentent de coincer Désirée Thibodeau, qui nourrit sa famille en chassant illégalement l'alligator et les serpents dans les bayous de la Louisiane. L'entreprise tourne mal lorsqu'ils tentent de profiter de Désirée et que Billy tue accidentellement Ben et raconte è son paternel que Désirée est la seule responsable. Le Sheriff, Billy et la famille de Ben partent à la chasse de la belle sauvageonne, qui n'a pas l'intention de se laisser attraper. Surtout après le meurtre de sa jeune soeur.

Tourné dans la foulée du succès de Délivrance de John Boorman, sorti deux ans plus tôt, Gator Bait profite d'un tournage en décors naturels, d'une musique bien rythmée, d'une brochette d'acteurs chevronnés et de la superbe Claudia Jennings. Découverte dans plus d'un sens dans le magazine Playboy en 1969, elle trouve ici un rôle ou elle brille de tous ses feux. Outre l'intrigante coiffure impeccable qu'elle a constamment dans ces marais, elle manie les bateaux à haute vitesse, et sait aussi bien jouer la rage que la tendresse envers son jeune frère et sa jeune soeur Julie. Janit Baldwin est excellente dans ce rôle et son triste destin est le déclencheur d'une revanche meurtrière. En fait, la revanche est le motif des deux côtés de cette poursuite infernale qui se termine de manière originale. Un belle découverte.

Les extras du dvd d'Artus Films abondent.  Rednecks et survival, par Maxime Lachaud (auteur du livre Redneck Movies) dure plus de 40 minutes et Lachaud raconte en détail les origines du genre, autant en littérature qu'au cinéma, la carrière des auteurs et des acteurs impliqués. Le Making of original est bourré d'anecdotes savoureuses. Je retiendrai celle des conseils de Walt Disney! on a droit à une visite chez Ferd et Beverly Sebastian et leurs oeuvres bénévoles ainsi qu'un court message sur la découverte étonnante de Jésus par Ferd Sebastian. S'ajoutent le film-annonce original et un spot vidéo. Offert en audio français et anglais, sous-titres français en option. Mario Giguère

GATOR BAIT 2: CAJUN JUSTICE aka La Vengeance de la Femme au Serpent - Ferd Sebastian avec Tray Loren, Jan Sebastian, Paul Muzzcat, Brad Koepernick, Ben Sebastian, 1988, États Unis, 97m

Angélique épouse Big T. dans un mariage typiquement cajun en Louisiane. La cérémonie est dérangée par une bande de consanguins que Big T. et ses amis vont remettre à leur place. Pendant qu'Angélique apprends à apprivoiser la vie dans les marais, la bande de voyous décide de pourchasser le couple heureux. Laissant le mari pour mort et volant Angélique à répétition. Heureusement pour elle, elle a l'occasion de s'enfuir et de préparer sa vengeance.

À la demande de la Paramount, heureuse du succès de la sortie du premier film en VHS, les Sebastian reprennent le filon du film Redneck, le Rape and Revenge en l'occurrence. Claudia Jenning étant malheureusement décédé durant l'intérim, ils trouvent en Jan Sebastian une nouvelle rousse plantureuse parfaite pour le rôle. On reprend donc les ingrédients qui ont assuré le succès précédent: tournage en décors naturels, le plein de personnages locaux, les courses en canot et la musique typiquement cajun. Évidemment la scène de viol n'est pas agréable à regarder, mais la revanche en est d'autant plus acceptable dans ce microcosme ou, cette fois-ci, aucune police ne semble régner dans les parages. Bien rythmé, on retrouve, dans un habillement quasi identique, à bord de son canot, la fureur rousse que rien ni personne n'arrêtera.

Maxime Lachaud récidive dans un long extra: Rednecks et Rape and Revenge, très instructif et passionné. S'ajoute le Making of original ou Ferd et  Beverly Sebastian sont toujours aussi sympathiques et pleins d'anecdotes savoureuses. C'est suivi d'une visite chez Ferd et Beverly Sebastian, de la bande annonce originale et un spot TV. Offert en audio français et anglais, sous-titres français en option. Mario Giguère

GUNGALA LA VIERGE DE LA JUNGLE aka Virgin of the Jungle aka Gungala la Verging della Giungla - Romano Ferrara avec Kitty Swan, Linda Veras, Poldo Bendandi, Conrad Loth, 1967, Italie, 87m  

Deux crapules, Dany et Wolf, vont réussir à voler le diamant sacré de la tribu des Basokos. Dany tire sur Wolf et s'enfuit avec le butin. Dix ans plus tard, Wolf, sain et sauf et plein de haine, réussit à se faire engager pour emmener un couple Anglais dans la région des Basokos, à la recherche d'une mine d'uranium. Il n'a qu'un objectif, récupérer le diamant qui serait au cou d'une sauvageonne blanche du nom de Gungala, vénérée comme une déesse par les indigènes.

Souvenir éclatant d'un moment fugace de mon adolescence. Cette jeune femme courant dans les herbes avec presque rien sur sa peau au petit écran de télé noir et blanc avait laissé un souvenir impérissable sur ma rétine. Je n'avait aucun souvenir du titre et je ne l'ai jamais revu, mais je le recherchais, en vain, jusqu'à ce moment ou Artus Films sort ce film de Romano Ferrera. Un des quatre films seulement qu'il a réalisé. Coïncidence des distributeurs de l'époque, il a été aussi responsable d'un autre souvenir marquants que j'ai retrouvé plus facilement grâce à son titre évocateur: Le Monstre aux yeux Verts, avec en vedette Michel Lemoine que j'allais apprécier dans quantité de films.

Mais revenons à la jolie Kitty Swan, de son vrai nom Kirsten Svanholm, née au Danemark. Elle est la star de ce film fort curieux qui contiens quelques moments psychotoniques à souhait. Telle une version féminine de Tarzan, elle est entourée d'animaux avec qui elle communique par sons, malgré qu'elle ne sait parler avec les humains. Ce couple britannique, Fleur et Chandler, perdus dans la forêt, entourées d'une tribu qui veut les tuer, gardent leur flegme et poussent l'audace à faire l'amour en pleine jungle. Gungala va évidemment avoir le coup de foudre pour le beau Chandler qu'elle tentera en vain de séduire en reproduisant la parade d'amour de sa compagne. L'imbécile comprend tardivement ce qui se passe. Impayable. Il y a aussi ce combat incongru et totalement farfelu de deux sorciers qui dansent pour trouver le plus fort. Évidemment que tout cela regorge de stock-shots et que la jungle sent le studio, mais avec les comédiens bien typés et accompagnés par une musique des plus agréables d' Angelo Francesco Lavagnino, c'est fort agréable. Cette version contiens évidemment plus de nudité que ce qui était proposé à la télé jadis, mais reste sage. Le succès sera au rendez-vous et une suite sera confiée à nul autre que Ruggero Deodato un an plus tard.

Le dvd d'Artus Films qui ouvre la collection Filles de la Jungle offre un long entretien avec Julien Sévéon qui nous parle de ce sous-genre évidemment créé pour profiter du succès de Tarzan à l'époque et pour exploiter un érotisme exotique. Un diaporama d'affiches et de photos et la bande annonce originale complètent le menu. Pistes sonores française et italienne et sous-titres français en option. Mario Giguère

GUNGALA LA PANTHÈRE NUE aka Gungala la Pantera Nuda - Ruggero Deodato alias Roger Rockfeller avec Kitty Swann, Micaela Infantini, Jeff Tangen, 1968, Italie, 88m

 Une compagnie d'assurance monte une expédition pour retrouver l'héritière d'une fortune qui est disparue dans la jungle il y a des années et est connue sous le nom de Gungala. La cousine de Gungala, Julie, Chandler, qui l'a rencontrée auparavant, et leur guide John vont donc avancer et rejoindre le territoire maudit des Basokos. En plus des difiicultés qu'ils rencontrent avec la tribu locale qui en veut aux blans pour leur dernières incursions tragiques, nos protagonistes ont bien de la misère à apprivoiser la sauvageonne à la panthère. Chandler arrive presque è raviver la flamme du désir chez Gungala,mais la cousine Julie, jalouse et plus intéressée par son énorme diamant, assure l'échec du premier contact. Julie s'habille alors de manière identique è la déesse blanche, mais au final c'est John, le guide qui n'est pas d'accord avec l,avidité de ses employeurs, qui amadoue la belle orpheline, le temps de se gambader dans la jungle et plus si affinités. La cupidité des blancs et l'héritage énorme en jeu brouille les cartes et annonce une tragédie.

Romano Ferrara est toujours au scénario mais se fait virer rapidement su poste de réalisateur. Un jeune assistant réalisateur qui a travaillé avec Roberto Rossellini, nul autre que Ruggero Deodato, réalise donc son premier film à pied levé. Il inverse les acteurs qui jouent le bon et le méchant et demande de tourner dix jours sur place en Afrique. Sages décisions. On débute donc avec une chanson thème sur une musique de Luigi Malatesta et Alessandro Brugnolini pendant que Kitty Swan court dans les savanes du Kenya. Elle aura également l'occasion de monter sur un éléphant et les nombreuses scènes au télé objectif ajoutent une touche de véracité è l'ensemble tourné majoritairement en studio. Donc, malgré bien des similitudes avec l'histoire du film précédent, celui-ci est plus satisfaisant pour l'amateur de films de jungle. Kitty Swan est toujours ravissante, un peu plus habillée certes, mais Gungala a enfin une conclusion satisfaisante à sa saga.

En extras: La sauvage et la Panthère, entretien avec Ruggero Deodato qui raconte autant le tournage, sa relation avec Ferrera et les acteurs, le triste sort de Kitty Swan et qui nous confie que c'est le film préféré de sa mère parmi sa filmographie généralement plus violente, il faut bien l'avouer. On ajoute un diaporama d'affiches et de photos et la bande annonce originale. Offert en version originale italienne avec sous-titres français. Mario Giguère

  INARA, THE JUNGLE GIRL - Patrick Desmarattes avec Cali Danger, Empress Sayuri, Destiny Dumon, Logan Myers, 2012, États Unis, 71m

Lorsque son père, militaire de carrière, comme elle, décède, sa fille Inara assume mal le choc. Se remettant d'une cuite sérieuse, elle signe pour une mission secrète qui va l'amener sur l'île de N'iah. Son commando est supposé exterminer toute personne vivant sur les lieux, mais elle découvre une tribu d'amazones avec laquelle elle a plus que des affinités.

Ce film assez court a beau mettre en scène de jolies actrices en bikinis fort petits, sa réalisation le plombe rapidement. Avec des allures de vidéoclip sirupeux, des combats peu crédibles et des amazones parfaitement maquillées, le réalisme prend le bord. La prémisse ressemble en tout plein à des petits films des années 30-40, tous à la remorque d'un certain Tarzan. Patrick Desmarattes s'entoure d'actrices aux noms d'effeuilleuses de cabaret et abuse constamment de ralentis, probablement pour étirer la sauce. On est loin des fleurons du genre. Pour l'instant il n'a réalisé qu'un seul autre film, Athena: Goddess of War, qui a mis plus d'argent sur les costumes, avec plusieurs des actrices vues dans Inara. Mario Giguère

JUNGLE BRIDE - Harry O. Hoyt & Albert H. Kelley avec Anita Page, Charles Starrett, Kenneth Thomson, Eddie Borden, 1933, États Unis, 63m

Le frère de Doris Evans est en prison, crime dont elle rejette l'entière responsabilité sur Gordon Wayne. Le fiancé de Doris, John, reporter, est chargé de ramener Gordon, qui clame vainement son innocence, à la justice américaine durant les derniers jours qu'ils passent sur un bateau qui, comble de malheur, va s'échouer sur une île tropicale. Seuls survivent Doris, Gordon, John et un ami de Gordon, Eddie, qui vont s'aménager un coin sur l'île sauvage. Devant des périls nombreux, dont une attaque par un lion, Doris commence à se rendre compte que Gordon est prêt à tout pour la protéger au péril de sa vie. Loin de la civilisation, ses sentiments commencent à changer.

Belle surprise que ce petit budget sorti la même année que le célèbre King Kong. Bien rythmé, à la réalisation efficace, la scène de l'attaque du lion est plus crédible que dans la majorité des séquences semblables vues ailleurs. On abuse pas trop des stockshots, un défaut aussi récurrent. Les acteurs sont aussi très bien. Je ne connaissait pas Anita Page, ravissante blonde extrêmement sensuelle, qui n'a rien à envier à Fay Wray. Eddie Borden n'en fait pas trop dans le rôle de l'ami de Gordon, gardant son sourire et son moral, essayant de ramener une certaine paix entre les protagonistes à l'humeur dramatique. Bref, un bon moment qui évite bien des clichés du genre, qui passe vite et qui se regarde encore aujourd'hui avec plaisir. Mario Giguère

The JUNGLE PRINCESS - E.A. Martin avec Juanita Hansen, George Chesebro, Frank Clark, 1920, États Unis, 52m, film muet noir et blanc

Jack Warren, millionnaire, et son ami Pat O'Malley, ancien champion de boxe, débarquent d'avion en pleine Afrique pour faire un safari. Mais voilà qu'ils surprennent une tribu de chasseurs d'ivoire et esclavagiste menée par le vilain Madro. Jack, pas trop perturbé un premier temps, se rend compte qu'une des femmes est en réalité une femme blanche qui a été maquillée. Madro et Jack vont apprendre que Lola est en réalité une princesse dont le père est prêt à payer une bonne somme à qui la retrouvera. Madro veut l'épouser, contre son gré, Jack, qui a eu le coup de foudre, va donc s'enfuir avec elle. Débutent alors une série d'aventures rocambolesques ou les périls, animaux ou humains, sont partout.

Remontage du serial The Lost City qui durait quand même 15 épisodes. On va donc avoir des situations et des décors qui changent parfois très vite, entre deux intertitres. Dans un jeu très théâtral, habituel au cinéma muet, Juanita Hansen dans la peau de Lola est très intense et semble fort jolie sous sa montagne de cheveux. Les vilains, car ils seront plus qu'un, sont aussi très expressifs et détestables. On aura beau avoir fait croire à l'époque que le tout est filmé en Afrique, on sent bien le studio et les décors américains. La copie offerte par le dvd d'Oldies.com n'est pas sans défaut, loin de là, mais fort correct vu son âge, avec une musique pas toujours appropriée, mais on s'en accomode. Les animaux abondent, j'ai été surprit de voir des tigres et des lions sauter par-dessus des murs fort hauts. J'ai pour ma part bien apprécié. Mario Giguère

JUNGLE SIREN - Sam Newfield avec Ann Corio, Buster Crabbe, Evelyn Wahl, Paul Bryar, 1942, États Unis, 68m

Le Capitaine Gary Hart (Buster Crabbe) et le Sergent Mike Jenkins partent en mission pour préparer un terrain d'atterrissage d'avions pour les alliés en plein coeur de l'Afrique. Ils doivent se dépêcher car les nazis ont eu la même idée et qu'ils ont soudoyé un chef de tribu influent, Selangi, pour aider le couple sympathisant des méchants, déjà sur place. Ils vont rapidement croiser la jolie Kuhlaya, élevée par un docteur du village de Carraby, suite à la mort de ses parents au mains de Selangi. La sauvageonne va s'éprendre du beau Capitaine et s'avère fort jalouse quand il danse avec Frau Anna Lukas.

Le prolifique Sam Newfield, 277 réalisations à son actif, a un couple photogénique au générique avec Ann Colio, reine de Burlesque et Buster Crabbe, ex Flash Gordon et Tarzan. Avec son sidekick plus humoristique, un docteur porté sur le whisky et des tribus en pagnes, les clichés du genre sont donc au rendez-vous. Il n'y a pas de temps morts et on ne s'éternise pas trop sur la romance naissante, les intrigues meurtrières et les scènes d'action ayant la belle part du métrage. Comme ses consoeurs, Khulaya a des vêtements fort moulants et une coiffure impeccable en tout temps. On n'imagine pas un instant que ça puisse finir mal, mais les péripéties proches des serials d'antan font quelques morts parmi la populace. Il faut apprécier le genre pour y trouver son compte, certes, pour ma part j'ai passé un bon moment. Mario Giguère

LIANE JUNGLE GODDESS aka Liane, das Mädchen aus dem Urwald - Eduard von Borsody , 1956, Allemagne, 88m

Une expédition dans la jungle sauvage, voyez ces gens presque nus danser le petit train sur de la musique lounge, découvrent une jeune nymphe blanche (Marion Michael), adorée par une tribu locale. Elle serait vraisemblablement la petite fille d'un riche commerçant Allemand qui demande qu'on la rapatrie rapidement. Thoren (Hardy Krüger) sera choisi pour la ramener puis que la petite est tombée amoureuse de lui, sans qu'il s'en rende compte. Il y a aussi le Dr. Jacqueline (Irène Galter), la seule femme de l'expédition qui est tombée aussi amoureuse de lui, mais le pauvre ne se rend compte de rien, ahhhh ces aventuriers ! Arrivé dans la grande ville, le seul héritier du riche bonhomme (Reggie Nalder) fera tout pour la discréditer !

Mine de rien, on nous refile une version colorée de Tarzan, empreintes digitales et héritage compris, avec une version féminine qui aurait fait sensation à l'époque, quelques passages nous laissant deviner la jeune poitrine de la demoiselle, mais il faut regarder rapidement ! Sinon, le réalisme n'est pas au rendez-vous et on va plus du côté du film Disneyen, triangle amoureux inoffensif inclus, beaux paysages, musique pas rapport et un Reggie Nalder jeune qui avait déjà un look d'enfer ! Si vous appréciez ces vielles aventures de jungle quelque peu naïves vous apprécierez, surtout le parallèle avec le héros d'Edgar Rice Burroughs.

Le dvd de la compagnie Alpha offre une copie non restaurée et des coupes parfois agaçantes, mais rien pour empêcher d'apprécier, au contraire, je suis bien content de l'avoir vu ! Mario Giguère

OUANGA aka The Love Wanga- George Terwilliger avec Fredi Washington, Philip Brandon, Marie Paxton, 1936, États Unis, 56m

Triangle amoureux à Haïti entre deux propriétaires de plantation, un homme et une femme. Elle est afro-américaine mais à la peau blanche et est prêtresse vaudou. Mais monsieur, qui a eu une relation pendant deux ans avec elle, préfère maintenant épouser une dame rencontrée sur le continent.

Voodoo, zombies et danse lascive pour un film d'une autre époque qui a de bons moments. Les zombies classiques étaient souvent utilisés comme esclaves ou pour commettre des actes répréhensibles, au cinéma en tout cas. La vengeance d'une femme repoussée par son amant d'hier n'a pas de limites. L'actrice Fredi Washington était une pionnière du cinéma mais malheureusement, malgré sa peau blanche et ses yeux verts, ne connut pas la carrière qu'elle aurait méritée à cause du racisme du public de l'époque. Sa danse lascive qui débute le film a fait scandale à l'époque, pas très loin de celle de Brigitte Helm dans Metropolis. Elle est très bonne tout le long du court film. On en dira pas autant des autres acteurs qui semblent plus fades dans leur jeu. Le réalisateur et scénariste emploie bien les plans qui se succèdent et se répondent de danses des blancs vis à vis celle des pratiquants du vaudou. Une curiosité intéressante pour qui s'intéresse aux premiers films de zombies ou pour découvrir Fredi Washington. Mario Giguère

QUEEN OF THE AMAZONS - Edward Finney, 1947, États Unis 

Une femme organise une expédition pour retrouver son fiancé perdu dans la forêt depuis un mois. Patricia (Jean Preston) embauche donc Gary (Gary Lambert) et avec son père, un prétendant et un viel entomologiste, elle part avec les 40 porteurs, au coeur de l'Afrique. Il semble de plus en plus que le disparu est tombé dans les mains de la Reine amazone et des ses "She Devils", des survivantes d'un naufrage devenues sauvages. Réussiront-t-ils à le trouver avant qu'il subisse le sort pire que la mort ? Patricia le retrouvera-t-il avant de tomber complètement amoureuse de son guide ? Le petit singe va-t-il finir d'embêter le cuisinier ?

Production bien tassée de 61 minutes, Queen of the Amazons, est rempli de stockshots de jungle, animaux et tribus aux moeurs exotiques qui partagent l'écran d'un scénario plus complexe que prévu. Au sortir, on a une vigueur et un dépaysement bien senti, même si la reine des amazones n'est pas exactement ce qu'on attendait au tournant. Edward Finney tourne ici correctement un de ses quatre films qu'il a réalisés. Il est surtout connu comme producteur de western, très prolifique dans les années 30-40. Un bon petit cru de la jungle. Mario Giguère

SAMOA, REGINA DELLA GIUNGLA - Guido Malatesta avec Edwige Fenech, 1968, Italie 

Une expédition est organisée pour découvrir des diamant dans un coin reculé. Le mélange explosif de mercenaire, géologue, secrétaire blonde et autres aventuriers pénètrent allégrement la jungle. Près de leur premier but: la Castata, une énorme chute autour desquelles on trouverait les pierres précieuses, des cannibales les prennent en chasse. Heureusement la belle Samoa, qui parle italien, est dans le coin et les protège en les amenant dans sa tribu, pacifique et pleine de diamants...

C'est le deuxième film que la belle Fenech a tourné. Elle se plaindra de devoir être enduite de maquillage sur tout le corps pour passer pour une indigène, trop blanche qu'elle était ! Le mélange de prise de vues réelles dans la jungle, tirées d'un documentaire ?, du studio et des extérieurs en Italie est plutôt rigolo aujourd'hui. Comme on est dans les années 60, la musique est belle, et si on tue des dizaines de cannibales au fusil, aucune goutte de sang n'est visible. Mondo oblige, on a droit aussi à un serpent qui en bouffe un autre dans une scène qui s'étire longuement. Les acteurs interprètent des rôles très stéréotypés, de Roger Browne en leader macho dont Samoa ne peut que tomber amoureuse, à Ivy Holzer, secrétaire blonde jalouse qui ne rêve qu'aux diamants en passant par Ivano Staccoli en lâche notoire dont on ne doute pas un instant qu'il ne saura se tirer d'affaire ! L'ensemble est donc fort agréable à l'oeil mais souffre des clichés de l'époque. Edwige Fenech porte des costumes dont on se demande bien comment ils font pour tenir aux endroits stratégiques. Jennifer Lopez n'a rien inventé !

J'ai vu le film, une copie qui a passé sur un certain canal 7 à la télévision italienne, en dvd-r d'une compagnie qui aurait disparue, vidéo oasis. Comme les sous-titres viennent de Videosearch of Miami, tout cela semble louche, mais ne gâche pas le bonheur de voir ce bel exemple des débuts de la déesse italienne (Edwige est en fait originaire d'Algérie et ne parlait pas un mot d'italien, mais on ne lui en veut pas). Mario Giguère

The SAVAGE GIRL - Harry L. Fraser avec Rochelle Hudson, Walter Byron, Harry Myers, 1932, États Unis, 62m

Quand Stitch, un millionnaire excentrique porté sur la bouteille, décide qu'il lui manque un zoo sur sa propriété. il engage l'expert pour attraper les animaux sauvages d'Afrique, Franklin. Lorsque le chauffeur de taxi l'amenant au port prendre le bateau lui dit qu'il a toujours rêvée d'aller en Afrique, Stitch emmène avec lui le chauffeur et son taxi, rien de moins. Un guide louche les conduit là ou abonde les animaux sauvages, mais il les avertis que l'endroit abrite une déesse blanche aux cheveux noirs et une tribu de cannibales. Les étrangers vont rapidement rencontre la belle déesse, bien coiffée et maquillée, qui s'amourache rapidement de Franklin, très surprit de ses avances. Un triangle amoureux se dessine alors, car le guide aimerait bien se coller lui aussi sur la sauvageonne.

Après les premiers Tarzan et juste une année avant le célèbre King Kong, l'exotisme du continent noir attire une bonne partie des foules. Cette petite série B a le plaisir de ne pas se prendre au sérieux et d'avancer à bon rythme, insérant son lot de plans de lion, chimpanzés, panthères et autres animaux exotiques obligatoires. La petite Rachelle Hudson est fort mignonne, bien maquillée et peignée comme toute femme perdue dans la jungle depuis des années, du moins dans ce temps là. Un faux gorille se pointe peu de temps avant la fin, mais c'est un ami qui aide nos aventuriers dans le pétrin. On a même droit à une expérience scientifique: la rencontre d'une souris et d'un éléphant. Une chouette addition au panthéon des filles de la jungle, si on est pas trop exigent. Pour les amateurs, c'est le célèbre Charles Gemora qui est dans le costume du gorille. Mario Giguère

SENSUOUS JUNGLE aka CAUTIVA EN LA SELVA aka CAPTIVE OF THE JUNGLE - Leo Fleider  avec Libertad Leblanc, Ricardo Bauleo, Jorge Salcedo, Mario Casado, 1969, Argentine, 85m

Laura, danseuse exotique, reçoit de son amant une enveloppe à ouvrir s'il lui arrive malheur. Ça ne tarde pas et elle y trouve la moitié d'une carte menant à un trésor. Autant aventureuse que très belle, Laura va retrouver en Équateur l'homme qui a la deuxième moitié de la carte et s'offrir à devenir sa comparse, d'esprit et de corps. L'endroit est loin à atteindre, dans la jungle, sur le territoire de la tribu des Auca, réducteurs de têtes.

En pleine vague de sauvageonnes de la jungle, Gungala étant sorti sur les écrans  deux ans plus tôt, l'Argentine y alla d'une variation prévisible. Libertad Leblanc est absolument ravissante et impudique à souhait, charmant tous les hommes qui peuvent l'aider. Tous ses changements de costumes font partie du scénario. En cette fin des années 60, on ne sera pas aussi cruel que dans les films italiens des années 70-80, ou les femmes perdus dans la jungle vont subir les pires atrocités. Je n'en dirai pas plus. Numéros de cabaret, danse et musique se joignent à l'exotisme du voyage en forêt  bien pourvue de serpents. D'autres films du genre sont plus recommandés, mais je suis content d'avoir vu Libertad Leblanc en action. Mario Giguère

SHANDRA: THE JUNGLE GIRL - Cybil Richards avec Lisa Throw, Mia Zottoli, Drake Tatum, Tori Sinclair, 1989, États Unis, 74m

Un couple de biologistes, leur patron et une spécialiste de la capture d'animaux sauvages se rendent au Brésil, non loin de Santiago, chasser une légende locale. Les rumeurs parlent d'une  femme rare qui tue ses partenaires sexuels en leur prenant toute leur énergie durant ses ébats. On la ramène aux États Unis et on découvre qu'elle n'aurait pas loin de 80-90 ans, alors qu'elle a l'air beaucoup plus jeune, en plus de partager mentalement des images d'une autre époque, avec dinosaures. Alors que leur patron veut vendre la dame au plus offrant, nos scientifiques veulent l'étudier, comprendre ses secrets qui pourraient grandement aider l'humanité. Entre temps, tout le monde se  paie du bon temps, si vous voyez ce que je veux dire. 

La couverture du dvd semblait louche et rapidement on se retrouve devant un film érotique ou on dénude le haut, souvent généreux en silicone, et on simule des actes entre adultes consentants. La réalisatrice Cybil Sheperd est spécialiste du genre, son film le plus connu étant probablement Lolita 2000. Elle n'hésite pas à flirter avec la science fiction avec Femalien 1 et 2. Ne cherchez pas de scénario bien ficelé, de décors élaborés ou d'explications trop longues, Visiblement entièrement tourné aux États Unis, le film aurait été créé pour profiter de la télésérie Sheena qui arrivait sur les petits écrans. Pour ma part je vais préférer des corps naturels et de véritables jungles, ou un meilleur facsimilé.  Mario Giguère

TARZANA The WILD GIRL aka Tarzana, Sexe Sauvage aka Tarzana, Sesso Selvaggio - Guido Malatesta avec Femi Benussi, Ken Clark, Franca Polesello, Beryl Cunningham, Franco Ressel, 1969, Italie, 87m

La petite fille de Sir Donovan, seule héritière, serait morte il y a des années avec ses parents dans un accident d'avion dans la jungle africaine. Sir Donovan veut organiser une dernière expédition pour s'assurer qu'elle n'aurait pas survécue. Disparue à 3 ans, elle aurait alors survécue pendant 16 ans. On va suivre l'expédition controversée., car ce n'est pas tout le monde qui veut la trouver vivante.

Allons droit au but, dans plusieurs scènes du scénario, on est en présence d'un quasi remake de Gungala, sorti deux ans plus tôt. On a beau se dire que le motif de l'enfant élevé avec ou par des animaux dans la jungle est aussi  vieux que le roman Tarzan d'Edgar Rice Burroughs, c'est un peu gênant. La grande différence est la nudité quasi complète de Tarzana, et donc de la fort jolie Femi Benussi. Mais pas qu'elle, car la jolie blonde qui tiens à la retrouver, interprétée par Franca Polesello, n'est pas très prude avec la caméra, sans parler de la sauvageonne qui se tortille en dansant dans un costume proche de celui d'Ève. Franco Ressel est l'éternel détestable. Les inserts d'animaux sont nombreux, mais Tarzana est vue aussi en train de flatter un lionceau ou de s'amuser avec un chimpanzé. De la jalousie naissante à la découverte des vêtements ou d'un baiser, on est dans les classiques. de courtes séquence ou Tarzana se promène d'un arbre à l'autre avec des lianes est tourné dans une forêt aux arbres complètement différents du reste du film. La copie de Something Weird Video en version anglaise est passablement amochée, mais à part une bagarre qu'on ne voit pas, semble assez complète. Si le genre vous intéresse ou pour Femi Benussi, ca vaut un détour. Mario Giguère

VIRGIN SACRIFICE aka Fury of the Jungle - Fernando Wagner avec David Lalie, Antonio Gutiérrez, Angelica Morales, 1960, États Unis, 67m

Un chasseur blanc, Mr. Samson, se remémore un souvenir traumatisant de sa jeunesse. Il avait entraperçu le sacrifice rituel d'une vierge au dieu tigre d'une tribu au Guatemala. Maintenant adulte, lors d'une chasse, il est attaqué par un jaguar (que tout le monde prend pour un tigre, allez comprendre) qu'il va tuer pour se défendre. Manque de pot. il a tué le dieu de la tribu qui cherche maintenant à sacrifier, vous l'avez deviné, une vierge. Deuxième manque de pot, ils vont kidnapper la belle Morena, dont Samson est amoureux et qui est vierge. Y a des jours comme ça.

Curiosité s'il en est une que ce petit film qui aurait été suggéré par David Lalie, la vedette, chasseur de son métier, apprenti Jim la Jungle dans ses rêves. Malheureusement ce n'est pas un grand acteur et il y aura peu de dialogues. Si Angelica Morales est mignonne dans le rôle de Morena, on se rend bien compte que la supposée tribu authentique est peuplée d'acteurs blancs maquillés. On ne parlait pas d'appropriation culturelle à cette époque. Les combats manquent de vigueur, mais ils suffiront à assurer une fin  heureuse, époque oblige. Pas de quoi satisfaire l'amateur du genre en général, avouons le, juste l'explorateur que je suis. Mario Giguère

WILD WOMEN aka Bowanga Bowanga! - Norman Dawn avec Lewis Wilson, Dana Broccoli, Morton C. Thompson, 1951, États Unis, 62m

Deux explorateurs en Afrique croisent un homme en difficulté et en prennent soin. Il leur raconte sa rencontre, à deux reprises espacées de quelques années, de deux sirènes blanches, de jolies sauvageonnes à la peau blanche. Les trois nouveaux compères partent à la recherche  de ces dames et vont malheureusement les trouver. La reine s'amourache d'un des gars et veut l'ajouter à sa collection de maris. Les autres femmes comment à fulminer car elles aussi veulent des hommes forts et gentils.

Vu il y a une éternité sous son titre plus connu Wild Women, ce Bowanga Bowanga! et cette tribu d'amazones est bien rigolote. Avec des déesses avec un anglais limité, à la Tarzan, il est évident qu'il y aura rapidement du crêpe chignon. Les blondes, brunes et rousses aux cheveux permanentés, au maquillage parfait et aux costumes d'été d'une ou deux pièces taillés sur mesure sont évidemment interprétées par des chanteuses et danseuses de cabaret. Les hommes ont l'air de mauviettes, facilement capturés et curieusement incapables de s'enfuir. Ils auront besoin d'aide, allez comprendre. Dommage que la première partie assez longue est une collection de stockshots de jungle à rabais. Mais voici des femmes libérées qui pourraient en apprendre à leurs consoeurs, à cette époque lointaine. Un film d'exploitation léger, certes, que j'ai aimé revoir. Mario Giguère

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