GOTHIQUE
COLLECTOR ET FUMETTI - ARTUS |
Mise à jour le 3 décembre 2024
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la GUERRE DU PÉTROLE aka Strategia per una missione di morte - Luigi Baztella aka Ivan Kathansky, 1978, France/Italie On sait tous que Yvan Kathansky est le meilleur. Et ceux qui ne le savent pas, je me demande bien d'où vous sortez... Peut-on dire qu'il récidive avec LA GUERRE ? Toujours est-il que ce film tout en finesse et en humour - incroyable le nombre de répliques connes qui peuvent se retrouver dans un seul scénario ! - charme dès les premières minutes quiconque le regardant. L'attachant Bruce Benson entre en scène avec sa moustache et sa chemise ouverte et dès lors c'est l'euphorie totale, et ça ne démord pas jusqu'à la fin. Le récit tourne autour d'un puit de pétrole sur une île Arabe (est-ce seulement possible ?) qui est exploité par un bédouin tout à fait charismatique. Ce dernier refuse de maintenir ses bas prix en raison de... La guerre du pétrole, et les américains se fâchent et envoient leur as Benson régler tout ça à grands coups de dynamite. Dès lors on a droit au sublime cul de Lorna, que Kathansky filme en gros plan à de nombreuses reprises, à un feu roulant de blagues idiotes et à des scènes incroyables : Lorna qui se jette dans la Seine, à Paris, sans aucune raison; Jean-Marie Lemaire (il est étonnant par sa seule présence, tout habillé de blanc); des fusillades où tout le monde meurt de blessures par balles imaginaires, etc etc. La fin vous fera pleurer, je le garantis, et jamais vous ne regretterez l'investissement que vous aurez engagé dans ce film... Si jamais vous le trouvez. Et comme disait le poète, "c'est avec ce film que l'on devient un assidu de Kathansky". Orloff Selon le livre de Christophe Bier sur Eurociné, il est bien écrit 1978, France, pour LA GUERRE DU PÉTROLE, réalisé par Marius Lesoeur. Il s'agit cependant d'une version Eurocinée et bidouillée - cela va de soi -de Strategia per une missione di morte, complété par des séquences tournées à Paris par Eurociné (Harrison plus vieux que dans le reste du film). Cette version a été distribuée en Italie. Le film d'origine serait donc italien, et le produit final français, avec en prime des stock-shots du JARDIN DU DIABLE... Quel nanar ! Madame Atomos |
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HITCH-HIKE aka Autostop Rosso Sangue aka La Proie de l'Auto-Stop aka Death Drive - Pasquale Festa Campanile avec Franco Nero, David Hess et Corinne Clery, 1977, Italie, 99m J'ai vu Franco Nero pleurer. Et j'ai vu David Hess conduire un camion orange en klaxonnant comme un déchaîné. Ce thriller de Pasquale Festa Campanile, un habitué des comédies, se laisse regarder comme un bon vieux film italien d'après-midi qui passe le temps. Avec une galerie de personnages pas vraiment attachants, aucun d'entre eux n'étant réellement sympathique, et une histoire imprévisible qui nous tient en haleine, le réalisateur nous nourrit d'images conventionnelles - c'est-à-dire que côté caméra, il n'invente rien - et douloureusement pan & scan qui, pourtant,"font la job". Le film se termine sur une ouverture certaine, et je me suis laissé dire que la fin originale est différente. L'expérience, quoique moyenne, en vaut la peine pour les amants du cinéma "trash" italien des années '70 et si vous aimez la période hippie de Morricone, vous serez servi, car le maître se laisse aller dans un torrent de guitares stridentes et de mélodies répétitives. Orloff Un couple (Nero et Clery) ayant une relation particulièrement agressive envers l'un et l'autre font la longue route à travers les États-Unis avec leur roulotte à l'arrière. La femme décide un jour de prendre un homme en stop qui est nul autre que David Hess. Bien sûr, il n'est pas sain d'esprit et essaie de fuir en passant la frontière avec un magot chopé à ses potes. On peut dire que le couple n'est pas tombé sur le bon mec, mais cet auto stoppeur aurait pu frapper plus facile aussi... Wow! Toujours aussi bon. Tout est réussi dans ce petit chef-d'oeuvre méconnu. Les images, la mise en scène, la musique, les performances (Nero, Hess et Cléry tous au top de leur carrière), les dialogues croustillants, tout, tout, tout. Ce film mérite définitivement de sortir des chantiers battus et c'est maintenant un peu plus en route avec le DVD d'Anchor Bay. Ce DVD inclus un petit segment très intéressant avec des entrevues des trois stars de nos jours. À se procurer absolument! Bad Feeble Ce thriller de Pasquale Festa Campanile est certainement une bonne surprise. Le DVD de Anchor Bay permet de le découvrir en version intégrale, avec une restauration adéquate et quelques extras significatifs. C'est, en gros, l'histoire d'un couple disfonctionnel qui a le malheur de faire monter un auto-stoppeur dans sa voiture. Le type vient de commettre un vol de banque important, et il n'est pas particulièrement sain d'esprit. Au départ, la réunion du trio d'acteurs Franco Nero, David Hess et Corinne Cléry était prometteuse, mais parfois de tels castings n'aboutissent pas nécessairement à un chef-d'uvre (voir le Justine de Jess Franco, par exemple). Ici, tout concourt à la réussite, que ce soit la musique de Morricone, le scénario fort original et imprévisible, l'interprétation ou la photographie. C'est un peu un road-movie cauchemardesque et claustrophobique, dans la mesure où plusieurs scènes se déroulent dans le véhicule, ponctuées de dialogues-choc. Les scènes d'action sont bien réalisées et malgré de nombreux coups de théâtre, ça marche très bien. Notons que la version française, intitulée La Proie de l'auto-stop, s'arrête avant les 15 dernières minutes (information révélée par Bad Feeble) ! Il convient donc de l'éviter sous peine de découvrir une version tronquée... et pan & scan de surcroît - par le passé, certains d'entre vous ont sûrement eu l'occasion de voir un film moyen sur une vieille VHS en VF, et de le découvrir tout à coup somptueux en DVD... Les Fulci, par exemple, qui, recadrés et censurés dans leur version VHS française, paraissaient tournés en sépia par un obsédé des nez filmés en gros plan, se révélaient composés avec précision et beaucoup de couleur lors de leur restauration. Le DVD d'Anchor Bay contient une bande-annonce (comme souvent, pour les b.a. européennes, trop longue et révélant beaucoup trop de surprises) et un documentaire de 17 minutes fort intéressant où chacun des trois acteurs donne son point de vue sur le film. Il est intéressant de voir à quel point leur perception de la réalité diffère (l'histoire du nez cassé de David Hess entre autres). Ce thriller nerveux et bien réalisé ne compte pas de temps mort et je n'hésite pas à le conseiller. En cette époque où les thrillers réunissent des ados dans des scénarios puérils et superficiels - ou alors des acteurs hollywoodiens dans des films dont la photo semble sortir d'un magazine de mode -, il est bon de voir un film " adulte " réalisé avec soin et intelligence. Howard Vernon Grosse baffe que ce HITCH HIKE, complètement inattendue qui plus est. En insérant le magnifique DVD Blue Underground dans mon lecteur DVD, je savais que je m'embarquais pour 110 minutes de bon cinéma, mais le film de Campanile a en réalité dépassé toutes mes espérances. Excellent d'un bout à l'autre, HITCH HIKE est une oeuvre viscérale, violente et puissante dont la vision et le portrait de l'humanité qu'il fournit atteint des sommets de pessimisme et de cruauté. C'est simple, ici, tous les personnages sont des fumiers. D'une façon toujours différente, tous représentent l'horreur et la bêtise humaine a son meilleur (ou a son pire, plutôt). Et ceci ne s'explique même pas par leur situation désespérée ou par leur évolution dans un contexte social difficile, ceux-ci étant des fumiers bien avant cela ou n'ayant pas souffert suffisamment dans une société aliénée et aliénisante pour expliquer leurs actes répréhensibles, horribles et immoraux. Du personnage principal, joué par Franco Nero, au psychopathe joué par David Hess, en passant par la femme du personnage de Nero, jouée par Corinne Cléry, tous révèlent le pire en eux et jamais le meilleur. Difficile pour moi de croire a un propos si désespéré et si pessimiste, pourtant, l'oeuvre de Campanile est ingénieusement écrite, suffisamment pour que les actions des personnages s'avèrent toujours logiques, même dans leur esprit lunatique et timbré, mais avant tout, la grande force d'HITCH HIKE, ce qui en fait un film si "croyable", c'est la performance de ses acteurs. David Hess, comme a son habitude, est génial dans son rôle de psychopathe, et Corinne Cléry est également excellente, mais c'est surtout Franco Nero qui vole la vedette. Sans doute un des meilleurs acteurs italiens, ce dernier fait ici constamment preuve d'une intensité et d'une tension dans son jeu qui inspire le respect, et il contribue a la réussite de ce film, qui doit également beaucoup a la bande-son oppressante, angoissante et prenante d'Ennio Morricone, une fois de plus a son meilleur... Celui-ci signe avec ce film un des meilleurs morceaux de sa prolifique carrière avec "Violazione Violenta", qui illustre et magnifie a elle seule une scène de viol déjà impressionnante grâce a la mise en scène sobre mais intelligente de Campanile. Celui-ci n'est en effet pas en reste et filme ses personnages toujours de façon a les rendre iconiques et parvient a capturer des moments de violence d'une intensité qui n'égale que leur brièveté. Un excellent film en somme, qui n'est pas d'ailleurs pas sans rappeler, même s'il n'en atteint jamais la splendeur glauque et nihiliste, du CHIENS DE PAILLE de Peckinpah. Zering Eve and Walter sont un couple en voyage aux États Unis, au volant de leur voiture à laquelle est attaché leur roulotte. Madame conduit et ce n'est pas la joie, le couple est dépareillé, Walter (Franco Nero) journaliste alcoolique, toujours en train de la dénigrer et Eve (Corinne Clery), fille de papa riche, toujours en train de se plaindre. Pourtant, lorsque Walter essaie d'avoir une relation sexuelle non consensuelle, ça se termine dans la luxure ou les deux y trouvent leur pied. Pas évident à cerner ces deux là. Au hasard de leurs pérégrinations, ils prennent en stop un gaillard, Adam (David Hess) qui semblera louche dès le départ. Pour cause, c'est un criminel endurci qui va mener la vie dure au couple. Mais tout n'est pas si simple, comme on s'en rendra compte rapidement. Je l'avoue d'emblée, ce type de film d'exploitation, le Rape and Revenge, comme on le dit si bien en français, n'est pas généralement ma tasse de thé. J'ai toujours en tête le visionnement en salle de cinéma du film de Wes Craven: La Dernière Maison sur la Gauche, avec David Hess justement, que je n'ai jamais apprécié, le film, pas Hess. Je me rappelle cependant que depuis des années, on me recommande ce Hitch-Hike qui s'avère drôlement plus intéressant. C'était une autre époque, comme on le dit trop souvent, ou le cinéma n'avait pas peur de mettre en scène des personnages antipathiques, désabusés, bourrés de défauts, mais qui nous gardent collés à notre siège. Avec raison, l'intrigue est savamment menée à coups de revirements inattendus, avec une tension à couper au couteau. Les acteurs, au jeu hyper tendu limite hystériques, y vont à fond de train et sont tous excellents. Corinne Cléry est étonnante en sulfureuse vamp au tempérament bouillant, limite sado masochiste qui en bavera. Franco Nero est adorablement détestable et la partie d'échecs qu'il joue avec David Hess nous garde sur le qui vive. La conclusion m'étonne encore. J'adore la trame sonore d'Ennio Morricone. Chapeau à Pasquale Festa Campanile, plus connu pour ses comédies, allez comprendre. J'ai énormément apprécié son film Il Ladrone avec la cultissime Edwige Fenech ou il met en scène le Larron qui finit aux côtés de Jésus sur la croix. L'édition dvd d'Artus Films comprends un livre de 64 pages " Un genre maudit : le Rape and Revenge " de David Didelot, exhaustif, il mentionne l'effort Québécois: SHE DEMONS OF THE BLACK SUN. Didelot y va aussi d'un supplément dvd: L'autoroute rouge sang. On complète l'offre avec le diaporama d'affiches et photos et les films-annonces de la collection Thriller. Offert en Italien et en français, sous-titres français en option. Mario Giguère |
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HOMICIDE VOLONTAIRE aka The Gun aka l'Arma - Pasquale Squitieri 1978, Italie,1h23 Luigi, un père de famille modeste et discret, qui a tout de même un petit faible pour la pornographie suédoise, mène une vie sans heurts jusqu'au jour où un cambrioleur est lâchement abattu par la police, en pleine nuit, dans la cour de l'immeuble à logement qu'il habite. Il prend alors conscience que la violence est partout et cela l'inquiète. Pour se rassurer, il fait l'achat d'un revolver et se met à l'aduler; il sombrera peu à peu dans la folie et perdra tout ce qui lui est cher dans la tourmente. Sans compter sur la participation au générique d'un gros nom - mis à part une Claudia Cardinale sur le déclin - ou de séquences d'action continues, Pasquale Squitieri signe ici un thriller social touffu et oppressant qui ne s'oublie pas de sitôt. La situation initiale peut sembler banale, mais l'intrigue se met en place efficacement et une fois les fondations bien établies, elle coule de source. Il y a un propos sociologique évident dans la mise à nu de cet homme de classe moyenne, déchiré entre ses valeurs traditionnelles et les mutations du monde dans lequel il vit, et poussé par la violence qui l'entoure à devenir un violent à son tour. L'interprétation force l'admiration, et Claudia Cardinale est à sa place dans le rôle de cette femme blessée et vieillie. La musique est suffisamment mélancolique pour ne pas détonner et la réalisation subtile et en retrait sert à merveille le récit. Orloff |
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un HOMME À RESPECTER aka UN UOMO DA RISPETTARE aka MASTER TOUCH - Michele Lupo, 1972 UN UOMO DA RISPETTARE nous raconte l'histoire d'un génie de l'électronique qui, sortant de prison, se retrouve de nouveau mêlé à un gros coup, à savoir cambrioler la compagnie internationale d'assurances de Hambourg. Ce qui n'est pas des plus faciles, celle-ci étant protégé par des systèmes de sécurité très perfectionnés (pour l'époque, s'entend...)gérés par ordinateur. Je dois dire que j'aime bien ce genre de film avec gros coup, plan minutieux et système de sécurité inviolable (notamment le très sympathique 7 HOMMES EN OR et sa suite, LA CIA MENE LA DANSE). Et ben je n'ai pas été déçu par celui-ci : Michele Lupo nous donne un film très divertissant, avec une distribution pas dégueulasse du tout (Kirk Douglas, Florinda Bolkan, Giuliano Gemma,...) et on suit cette histoire sans ennui, bien au contraire. A conseiller pour les amateurs du genre. Abronsius Correctement filmé, mis en musique par Ennio Morricone, pas dépourvu de suspense et de rebondissements : ce polar ne manque pas d'atouts. La longue séquence du cambriolage peut aujourd'hui faire sourire, tant la technologie mise en uvre paraît datée. Mais le charme du film réside justement en grande partie dans son côté suranné. Et comme Lupo n'était pas manchot en matière de scènes d'action, on ne s'ennuie pas. A noter deux excellentes scènes de baston à mains nues et une poursuite automobile complètement frappadingue. Tout cela donne au final un très honnête polar spaghetti... à ceci près que l'action se passe dans un port gris et froid du Nord de l'Europe : Hambourg. Stelvio |
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L'HOMME AUX NERFS D'ACIER aka ESCAPE FROM DEATH ROW - Michele Lupo avec Lee Van Cleef, 1974 Frankie ( Lee Van Cleef ) est un chef de mafia important, mais voilà que ses hommes veulent l'envoyer six pieds sous terre. Seul refuge pour réfléchir et comprendre ce qui se passe en sécurité: la prison. Mais Frankie n'y est pas plus en sécurité et un certain Tony, qui l'adule, décide de s'en faire son copain et l'aide à s'enfuir pour assouvir sa vengeance et son destin. Lee Van Cleef est superbe dans ce rôle de tueur implacable, aux prises avec ce jeune qui sera , surprise, plein de ressources. Edwige Fenech joue la copine du jeune et on la voit en tout maximum deux minutes. Le scénario est bon, la réalisation nerveuse, les cascades réussies, la musique est superbe. Un bon policier italien. Mario Giguère Un polar italien de seconde zone très agréable avec Edwige Fenech en girlfriend de petit truand, peu présente, mais on a droit à notre nibard syndical! Avec aussi Jean Rocheford, Lee Van Cleef et fausto tozzi. Une guerre inter-gang va mener un petit escroc minable de quartier à s'acoquiner avec son idole, un gros caïd de renommée internationale lors d'un séjour en prison. C'est sympa comme tout ce truc... Franfran |
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L'HOMME SANS PITIÉ aka GENOVA A MANO ARMATA - Mario Lanfranchi, 1978 "L'Américain", ex-agent secret de la CIA (Tony Lo Bianco), a été engagé par une jeune et charmante armateure, Marta Mayer (Maud Adams), pour retrouver les assassins de son père. Le commissaire Lo Gallo (Adolfo Celi) le met en garde du danger qu'il court et lui conseille de laisser tomber. Mais "l' Américain" s'obstine et déjoue les pièges, tant pour les 100 000 dollars de récompense promis par la jeune femme que pour connaître les réelles motivations de cette dernière... On retrouve ici l'un des thèmes classiques du polar spaghetti des années 70 : un personnage vient régler un compte dans une ville ; il n'en sortira qu'après avoir fait le vide derrière lui. Le titre français laisse présager un film âpre et violent. Seul le premier quart d'heure (une jolie baston et une poursuite sur l'autoroute urbaine) le confirme. Par la suite, le rythme ralentit et le thriller cède la place à des scènes plus bavardes et détendues. Les deux cabots en vedette (Tony Lo Bianco et Adolfo Celi) ont alors tout loisir d'exprimer leur penchant pour la comédie. Ce n'est pas désagréable, mais la première bobine laissait espérer mieux. Quant à la musique de Franco Micalizzi, elle n'est pas tout à fait à la hauteur de celles composées pour les films d'Umberto Lenzi. Heureusement, l'haletante séquence finale, tournée sur le port de Gênes, renoue in extremis avec la tension du début... Stelvio |
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HORREURS NAZIES aka SS lager adis kastrat kommandatur aka Le Camp des Filles Perdues aka SS Experiment Love Camp - Sergio Garrone avec Mircha Carven, Paola Corazzi, Giorgio Ceroni, Italie, 1976, 89m Pour une rare fois j'ai débuté par le très long supplément d'Eric Peretti " La Nazis(ex)ploitation" qui fait le tour de ce sous-genre qui connut une certaine popularité relativement brève dans le temps. L'exposé est exhaustif en la matière et explique les origines et fait le tri entre les films plus politiquement correct et les exploitations crasses du sujet. Il est suivi par une autre entrevue bienvenue de la part de Freak-o-rama: " L'orgie des damnés", entretien avec Sergio Garrone, le réalisateur, qui explique qu'il a essayé de traiter sérieusement des horreurs de la guerre. Il a regardé les reportages tournés après la libération des camps et a essayé de faire la part entre la commande et son devoir de prudence. Force est d'admettre que voir le film par la suite permet d'apprécier ce mélange d'une histoire d'amour entre une prisonnière et un allemand, l'exploitation des femmes dans un bordel pour et par les étalons de l'armée allemande et les atrocités résultant des expériences nazi. Le tout bercé par une belle trame sonore de Vasili Kojucharov et Roberto Pregadio. On est donc loin des débordements, pour citer un exemple, d'Holocauste Nazi et sa brute néandertalienne qui bouffe de l'entre-cuisse. Ce sera donc un film apprécié par les amateurs du genre ou du réalisateur et la fin, fort libératrice tout en étant noire, participe au résultat plus intéressant que certains de ses compagnons de nazisploitation. Il n'empêche qu'il est surprenant qu'il ait fait partie des premiers "Video Nasty", d'ailleurs on renversera son interdiction en Angleterre en 2005, lorsque la BBFC admettra que c'était plus le titre du film et son matériel publicitaire qui laissait croire à des atrocités explicites sans nom. Offert par Artus Films avec également le générique italien, diaporama d'affiches et photos, Bande-annonce. Versions : français, italien et sous titres français. Mario Giguère |
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The HOUSE WITH LAUGHING WINDOWS - Pupi Avati avec Lino Capolicchio, Francesca Marciano, Gianni Cavina, Vanna Busoni, Bob Tonelli, Italie, 1976, 110m Plutôt que de nourrir l'éternel débat "Est-ce réellement un giallo?", concentrons-nous sur les vertus de ce magnifique suspense rural de Pupi Avati récemment restauré. Stefano (Lino Capolicchio) débarque dans un petit village de la Vallée de Comacchio, dans le nord-est de l'Italie, pour restaurer une oeuvre du peintre Buono Legnani, réputé fou, et disparu dans d'étranges circonstances. Il y a une atmosphère très étrange qui règne sur les lieux, et tout le monde semble dissimuler un secret. En voulant enquêter sur le passé de Legnani, Stefano fait des découvertes fort troublantes. Allégorie de la difficulté du pays à se dévêtir de ses habits fascistes? Thriller villageois avec une pincée de surnaturel? Le film d'Avati est tout ça, et plus encore, ne s'encombrant pas d'une histoire inutilement compliquée et misant plutôt sur l'ambiance sourde et inquiétante qui flotte dans ce coin de pays. Les images de Pasquale Rachini sont superbes, tirant profit de l'étrangeté de ces lieux ceinturés par des plans d'eau, où foisonne une végétation presque intrusive. Avati joue avec le spectateur, qui se retrouve aussi dérouté que Stefano face aux révélations qui s'enchaînent à bon rythme. La musique d'Amedeo Tommassi est parfois grandiose, et à d'autres moments paraît un peu mal choisie. Avec une finale-choc où la résolution demeure incertaine, on arrive devant le constat qu'il s'agit d'une oeuvre horrifique majeure du cinéma italien, peut-être un peu méconnue, mais absolument efficace. Orloff Manera |
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HOT PLAYMATES aka Carnalità aka Naked and Lustful aka Obsessions Charnelles - Alfredo Rizzo, 1974, Italie, 1h45 Ah, ces italiens... On nous présente d'emblée un riche bureaucrate, dont la femme est gravement malade, qui prend soin d'elle avec une "assistante" qu'il se tape volontiers pendant que sa femme délire sous lourde médication dans la pièce voisine. La brunette (Femi Benussi) est sa maîtresse "officielle" et son excitation est accrue avec le risque que le pot-aux-roses soit découvert. Notre "héros" lui, plutôt peu impressionné par cette aventure convenue, se tape pour se distraire sa blondasse de secrétaire, déclenchant la fureur jalouse de Femi. Elle le surprend en train de tripoter la domestique, puis une petite blonde innocente (Erna Schürer) qui traîne dans le coin pour l'été. Le col blanc tombera rapidement amoureux de celle-ci, négligeant autant sa femme que ses nombreuses maîtresses, au grand dam de celles-ci. Un "homme à femmes" trahit une mentalité typiquement italienne; il est correct pour un mâle de tromper sa femme "à tour de bras", ça l'auréole même d'un certain prestige, alors qu'une demoiselle aux moeurs dites légères passe pour une putain ! On a là un bien étrange paradoxe, duquel Alfredo Rizzo se moque éperdument, heureusement ! Femi Benussi - que l'on a aperçu dans C'EST PLUS FACILE DE GARDER LA BOUCHE OUVERTE en 1974 - joue la parfaite femme soumise, qui est prête à tout pour son amant et qui accepte les pires sacrifices, les infidélités et le mensonge. Erna Schürer, jolie jeune blonde, qui se révèle être une insatiable poupée, est au départ angélique et innocente, et deviendra finalement l'instrument de la perte de notre ami bureaucrate. Les autres accomplissements cinématographiques d'Erna incluent le STRIP NUDE FOR YOUR KILLER (75) de Bianchi et DEPORTED WOMEN OF THE SS SPECIAL SECTION (76) de Di Silvestro. Mario Pisu, qui fait aussi son apparition, est rescapé de productions telles que SANS SOMMATION de Bruno Gantillon, en '73, et le plus connu THE BOSS, de Fernando Di Leo, aussi en '73. Le réalisateur, quant à lui, n'a pas dirigé grand chose de notable, à part peut-être le fameux BLOODSUCKER LEADS THE DANCE - connu au Québec sous le titre LA MALÉDICTION DES MARNAK. Par contre, il a été combattant de la résistance, en tant qu'acteur, dans le légendaire HOLOCAUSTE NAZI de notre ami Luigi Batzella, en '77 ! Il est aussi apparu dans deux des Nico Giraldi de Corbucci, notamment SQUADRA ANTIMAFIA en '78 et DELITTO AL RISTORANTE CINESE en '81. HOT PLAYMATES, donc, pour revenir à mon sujet de discussion initial, est une comédie italienne classique, où la mise en place laborieuse des événements est bien vite oubliée au profit d'un carnaval de chair féminine et où le retournement final surprend, ah ces italiens ! Orloff |
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The HUMANOID aka L'UMANOIDE aka L'HUMANOÏDE - Aldo Lado alias George B. Lewis avec Richard Kiel, Barbara Bach, Corinne Cléry, Arthur Kennedy, 1979, Italie, 98mn Un super méchant au casque de Darth Vader veut envahir Métropolis, le dernier bastion de paix dans lunivers, dirigé par le frère du super méchant. Son scientifique de génie, qui tient sa femme éternellement jeune et belle, a développé une arme indestructible: l'humanoïde. Pour ce faire, il suffit de prendre un sujet. Au hasard, Richard Kiel, fier baroudeur de l'espace, débonnaire et pacifique, accompagné de son fidèle chien robot. Comme il est grand fort et pas beau, il fera bien l'affaire. Et hop, on lui balance une dose humanoidiale dans la gueule. Et là, le scientifique avoue sa victoire: "I changed a human into a humanoid !". Beau boulot ! Alors l'humanoide en question il va péter la gueule aux gentils qui peuvent rien faire car il résiste aux lasers. Mais le vilain scientifique nourri une vengeance personnelle: il veut la mort de son ancienne collègue Barbara. C'est alors que lhumanoïde change de cible et rencontre Barbara, et surtout Tom Tom, son élève. Mais Tom Tom est super doué, il possède un truc, on sait pas ce que c'est, mais appelons ça la Force. Ainsi, garce à la Force, Tom Tom réussi à changer le comportement de lhumanoïde "your humanity is returning" dit-il lorsqu'il le voit pleurer après le kidnapping de Barbara par les méchants. Et tous les gentils partent alors attaquer les méchants et gagnent. Richard Kiel redeviendra le bon baroudeur du début et le spectateur pourra quitter l'écran des yeux, totalement tétanisé devant un repompage aussi ringard de STAR WARS. Car les éléments de STAR WARS ne manquent pas. Le casque du super méchant (quasi identique), Richard Kiel incarne Han Solo ET Chewbacca en même temps, son robot c'est R2D2 mais c'est la génération précédente - il fait les mêmes sons, les cabines ou se trouvent les canons dans les vaisseaux gentils sont les même que celles du Millenium Falcon, les destroyer ennemis sont identiques que ceux de l'Empire, la bataille bien-mal, Barbara est Leia, Tom Tom est Luke Skywalker, il a la force, les storm troopers ont à peine changé de costume et la musique d'Ennio Morricone n'a rien à voir. A la fin, on a même droit au vaisseau bateau de San Ku Kai, mais ici aussi c'est en plus cheap. Il n'y a que l'Italie qui pouvait nous pondre pareille ineptie. Kerozene Alors oui, je crois que ça valait le détour, plus par curiosité que n'importe quelle autre raison. Parce que, curieusement, cette variation sur Star Wars semble avoir jouie d'un certain budget. Je prends à témoins la flopée d'acteurs internationaux d'un certain renom, les décors qui sont quand même parfois impressionnants, comme certains costumes. Si les effets spéciaux, supervisés par Antonio Margheriti, avec maquettes d'Armando Vacaura (Star Crash) sont inégaux, quelques scènes impressionnent. En fait, on note aussi la présence d'Enzo G Castellari à la seconde équipe de réalisation. C'est vraiment au niveau du scénario, mélangeant insipidement Georges Lucas et le Dalai Lama qui étonne, négativement. Comme Richard Kiel, utilisé comme un gros bêta avec son chien robot, insipide. Tout simplement un mauvais film. Dommage. Mais y a de quoi rigoler si ça nous tente. Je préfère quand même cent fois plus le STAR CRASH de Luigi Cozzi ! Mario Giguère Aux questions : peut-on réaliser un film sans avoir aucun talent, aucune idée et pas un sou ? le film de A. Lado THE HUMANOÏDE répond assurément par l'affirmative ! Et pourtant, ce n'est pas faute de retrouver au générique de ce nanar intersidéral, de grands noms qui ont tous apportés leur pierre à l'édifice du cinoche populaire. Des exemples ? La belle Barbara Bach y est présente, Ennio Morricone est à la zique, Enzo G. Castellari officie en qualité de Second Unit Director, on trouve même un certain Antonio Margheriti crédité aux Special Effects ! ... Et comme le cinéma n'est pas des mathématiques, l'addition de ces critères ne donne pas vraiment l'effet escompté...bien au contraire... Car on trouve dans ce sous STAR WARS made in Italia, que des ingrédients pompés allègrement sur le modèle d'origine : En vrac, un super méchant au casque de Darth Vader, qui rêve d'envahir Metropolis, le dernier bastion de paix dans l'univers, une princesse rebelle, un R2D2 qui prend ici la forme d'un chien débile, un TomTom, petit asiatique qui possède certains dons, des pisto lasers lumineux et sonores, des vaisseaux-maquettes hilarants (on a même parfois l'impression de voir passer le dessous d'un fer à repasser en guise de vaisseau amiral !).. berf une succession d'inepties plus débiles les unes que les autres. Ah, j'oubliais, l'humanoïde du titre est une arme indestructible et massive (un Richard Kiel... pathétique) mis huma, mis noïde donc, qui résiste au laser et qui casse du gentil, avant de retourner sa cutie et de décider de casser du méchant ! Un dernier point ? 41 ans après sa mort, les trucages ont du faire se retourner ce bon vieux Méliès dans sa tombe !! Je me demande encore comment j'au pu tenir jusqu'au bout... Marc Evil Le sinistre Lord Graal emploi le docteur Kraspin pour faire d'un pilote, un combattant indestructible. Le test réussi, il veut créer une armée pour conquérir la galaxie. Mais divers combattants dont un chien robot tenteront de déjouer ses plans. L'umanoide d'Aldo Lado a un casting de rêve... Barbara Bach, Richard Kiel, Corrine Cléry, Venantino Venantini et Ivan Rassimov ! De plus, il y a Enzo Castellari, Ennio Morricone, Giannetto De Rossi et Antonio Margheriti dans des rôles clefs. Mais ce clone de Star Wars avec Ivan dans le rôle de Dark Vader ne vaut pas tripette! Mais les fans de sci-fi, se doivent de le voir par curiosité. Mais il s'agit d'un échec redoutable... En prime: Un robot chien et la poitrine de miss Bach qui est joyeusement mis en valeur ! Un gros budget de 7 millions de presque mis aux ordures. Enfin, les effets spéciaux sont bons mais le tout manque de rythme et Ennio Morricone aurait pu faire mieux pour la musique. Celle-ci est très ordinaire. Black Knight |
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L'INSEGNANTE
aka The School Teacher aka Sexy Schoolteacher aka La Prof donne des
Leçons Particulièree - Nando Cicero avec Edwige Fenech,
Alfredo Pea, Alvaro Vitali, 1975, Italie, 86m, version anglaise La récente compilation dvd de WHAM U.S.A offre les trois films de la série sur une même galette, avec bandes annonce en version originale, galerie de photos et biographie. Mario Giguère |
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IO & CATERINA - Alberto Sordi avec Alberto Sordi et Edwige Fenech Enrico ( Alberto Sordi ) arrive à New York pour rencontrer le nouveau patron de la multinationale pour laquelle il travaille et a la surprise de découvrir qu'elle est une femme et qu'elle aime fumer la pipe. Enrico est de plus en plus surpris par les femmes, sa femme, sa secrétaire-maîtresse, même sa bonne à tout faire le laisseront tomber suite à une série de quiproquos. Il se commande le robot féminin à tout faire qu'il a aperçu chez son ami en Amérique: Caterina. Et comme dans bien des fables, Caterine sera plus intelligente et émotive que prévu et très jalouse de son maître. Imaginez la crise lorsqu'Enrico ramène Edwige Fenech à la maison... Voilà une comédie italienne à saveur de conte populaire surprenant. La réalisation de Sordi est toute en mouvement, la musique omniprésente et la direction artistique recherchée. Edwige n'apparaît que tôt et pour la séquence finale, Sordi étant omniprésent, mais le couple est bien assorti. La fin surprend et touche et n'est pas conventionnelle comme on pourrait s'y attendre. Une belle réussite. Mario Giguère |
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JE SAIS QUE TU SAIS aka Io So Che Tu Sai Che Io So aka I Know That You Know That I Know - Alberto Sordi, 1982, Italie, 1h36 Un employé de banque (Alberto Sordi) tout à fait banal mène une vie rangée; il habite un superbe appartement avec terrasse à Rome avec sa femme (Monica Vitti) et sa fille, vient d'être plaqué sans grandes conséquences émotives par sa maîtresse et secrétaire, et se comporte globalement avec une rare inconscience. Il ne rate pas un seul match de foot à la télé, au détriment de ses relations interpersonnelles immédiates. Seulement, sa femme songe à le quitter, sa fille est héroïnomane, et j'en passe des moins drôles ! Il apprendra tout ça singulièrement, suite à la méprise d'un détective privé qui s'occupera de la filature de sa femme pendant six semaines, filmant ses moindres allées et venues. Lorsqu'il mettra la main sur une valise bourrée de bobines lui révélant tous ces secrets qu'il ignore, sa vie prendra un tout nouveau sens à ses yeux. Serais-ce une illumination ? La rédemption, le regret, et l'incapacité de changer des périodes que l'on a vécu en état d'apesanteur indifférente, voilà quelques thèmes de cette comédie dramatique italienne qui gagnerait à être connue. Sordi y interprète un abruti typique, qui se "réveillera" peu à peu vis-à-vis de son entourage et qui, espérons-le, deviendra un homme meilleur. Le rythme du film est conçu en crescendo, les surprises devenant de plus en plus importantes à mesure que le film avance, mais la dernière "révélation" déçoit, Sordi réalisateur se comportant comme un véritable italien, avec tout ce que cela implique de machisme et d'aveuglement. Sa performance semble par ailleurs excellente - il est toutefois difficile de juger la chose avec le doublage français discutable... Lui qui a été principalement acteur a aussi réalisé et écrit bon nombre de films, a donc été une figure emblématique de la comédie italienne populaire, et ce dès 1937. Il s'est malheureusement éteint en février 2003, mettant un terme à une vie de comique et d'acteur bien remplie. Monica Vitti, en épouse pleine de secrets, est parfaite. Elle n'est plus très fraîche, 1982 oblige, mais tient encore la "forme" et son derrière est fort bien moulé dans ses jupes. Elle a été presque résidente dans l'oeuvre d'Antonioni, et a très vite collaboré avec Sordi, entre autres dans THE COUPLES, en '70. Elle était du FANTÔME DE LA LIBERTÉ de Bunùel en '74, et a participé dès lors à bon nombre de comédies paillardes au courant des années '80, jusqu'à ce que l'industrie cinématographique italienne devienne la triste chose qu'elle est aujourd'hui, un ramassis d'artisans télé sans grande envergure. Piero Piccioni signe une musique joyeusement bondissante, qui surgit même dans les moments dramatiques les plus incongrus, enlevant à l'ensemble une tranche de sérieux et mettant le spectateur à l'aise de rire de toutes ces tuiles pas drôles du tout qui tombent sur la tête de Sordi. Voilà donc un drame qui met de bonne humeur, denrée rare sur laquelle il serait triste de ne pas se jeter ! Orloff |
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JE SUIS VIVANT aka SHORT NIGHT OF THE GLASS DOLLS aka Malastrana aka Paralysed -aka La Corta Notte delle Bambole di Vetro - Aldo Lado avec Jean Sorel, Barbara Bach, Mario Adorf, Ingrid Thulin, 1971, Italie 97 Un journaliste américain établi momentanément à Prague y rencontre l'amour de sa vie, une fraîche jeune fille, et décide de la ramener avec elle à Londres, où il habite. Pourtant, quelques jours avant leur départ, celle-ci disparaît sans laisser de traces, un soir, en n'apportant ni ses vêtements ni son passeport. Le journaliste, n'écoutant que son amour et sa curiosité, essaiera par tous les moyens mis à sa disposition de la retrouver. Son enquête le mènera tout droit à la morgue, mais pas de la façon dont on s'y attendrait normalement... Il est toujours curieux de voir un thriller italien tourné à l'étranger. Celui-ci, se déroulant sous forme de flash-backs continus, entrecoupés seulement par quelques éclairs du présent, surprend par son côté incongru mais ne parvient pas pour autant à captiver, du moins pas sur le coup. On a pourtant droit à une finesse de mise en scène inhabituelle chez Aldo Lado, qui capte l'étrangeté de Prague avec une redoutable efficacité. Le climat, dans la dernière demi-heure, devient particulièrement tendu. Et la séquence finale, surprenante, frôle l'insoutenable, et vient sortir le spectateur d'une possible léthargie. En une heure et demie ce dernier aura eu droit à de beaux restes, dont des séquences elliptiques plutôt hallucinatoires, où des images éparses de son passé assaillent le journaliste persécuté, et une scène d'ouverture troublante mettant en vedette un lointain parent de Kenny. Inégal. Orloff Ce film d'Aldo Lado n'a pas la réputation la plus prestigieuse qui soit. J'avais lu un peu partout que c'était lent, sans grand éclat sauf pour la finale. C'est donc en m'armant de patience que j'ai découvert le tout... D'emblée, disons que l'expérience n'est pas catastrophique ; SHORT NIGHT OF THE GLASS DOLLS est un film qui a plusieurs qualités, sans être un chef-d'oeuvre. On doit souligner : - L'expérience du travail du DP (Giuseppe Ruzzolini), qui eut d'ailleurs plusieurs conflit avec Lado pendant le tournage. Ce directeur de la photo travailla également avec Pasolini. L'image est toujours très belle, composée avec art et intelligence. - La présence de quelques seconds couteaux plaisants du bis (Barbara Bach, Jean Sorel, Mario Adorf et Ingrid Thulin... Tous des gens qu'on a l'habitude de voir furtivement au détour d'une ou deux bobines du cinéma populaire de l'époque) - Un scénario qui sait garder la curiosité éveillée jusqu'à la fin - La musique d'Ennio Morricone, un grand compositeur dont le travail n'est plus à vanter. Maintenant, il est vrai que le rythme est défaillant. En plus, ce genre de film paranoïaque - où une atmosphère de menace plane jusqu'à la révélation-choc finale - a été fait à plusieurs reprises, et souvent mieux. On pourrait notamment citer LA MAISON AUX FENÊTRES QUI RIENT ou DON'T LOOK NOW. Il faut dire qu'ici, dans SHORT NIGHT OF THE GLASS DOLLS, le punch final, à mon sens, est trop convenu, trop cliché pour soutenir ce qui le précède. On s'attend à découvrir quelque chose de nouveau, de vraiment dérangeant, alors que, finalement, ce n'est rien d'extraordinairement original. À l'époque, d'autres "révélations" très semblables avaient déjà été abordées au cinéma (j'hésite à les mentionner, car le faire équivaudrait à révéler la fin de SHORT NIGHT...). Le scénario suit l'enquête d'un journaliste localisé à Prague, qui est à la recherche de son amoureuse disparue mystérieusement. En abordant SHORT NIGHT OF THE GLASS DOLLS avec des attentes modestes, on peut toujours trouver satisfaction. Il faut garder à l'esprit que ce n'est pas un giallo, malgré son insertion dans le GIALLO BOX SET récemment publié aux USA. Il s'agit plutôt d'un film " à énigme ", sorte d'enquête policière feutrée utilisée comme allégorie politique sur le pouvoir établi. Howard Vernon Gregory Moore (Jean Sorel) est un journaliste américain, assigné en Europe et amoureux de la jolie Mira Svoboda (Barbara Bach). On le croit mort, sans pouls, sans signe d'activité cérébrale. On l'entend cependant réfléchir sur les derniers jours de sa vie, alors qu'i ne peut bouger et qu'il risque de se faire découper au scalper pour une autopsie. On retourne dans ses bribes de souvenirs, au moment ou Mira disparait sans laisser de traces. Il cherche à comprendre comment il s'est retrouvé supposément mort. La condition dans laquelle Gregory est cliniquement mort reste un mystère, et c'est en soit déstabilisant. Première réalisation et co-scénarisation pour le regretté Aldo Lado. Comme un défi lancé, on dirait au hasard, qui a dû laisser les spectateurs sur leur faim. Il y a pourtant une bonne intrigue, avec une Barbara Bach au sort cruel. Le nihilisme était probablement plus courant à l'époque en Italie, mais était loin de garantir une popularité aux guichet. Un film curieux et étrange, non sans intérêt, en tout cas. Je l'ai regardé dans l'excellente édition de Neo Publishing. Il contient une entrevue carrière avec Aldo Lado qui s'exprime très bien en français et qui est on ne peut plus sympathique, aussi une entrevue avec Jean Sorel. Mario Giguère |
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Une JEUNE FILLE NOMMEE JULIEN aka A GIRL CALLED JULES aka MODEL LOVE aka LA RAGAZZA DI NOME GIULIO - Tonino Valerii, 1970, Italie/France Julien, que tout le monde - même sa mère, appelle Jules, est une jeune fille à la beauté fragile sur le point de rentrer dans l'adolescence. Courtisée dès son plus jeune âge par des adultes ou des plus jeunes attirés par son physique attrayant, Jules fait face à un étrange sentiment d'anormalité et découvre avec désespoir qu'elle est définitivement frigide. Le film de Tonino Valerii retrace les tristes aventures amoureuses de Jules, incarnée par la ravissante Silvia Dionisio, sur une période de six années. Six années lors desquelles sa gouvernante Lia (Malisa Longo) lui fera connaître ses premiers ébats sexuels. Des ébats forcément peu torrides, la naïve Jules ne comprenant pas réellement ce que cette personne à priori protectrice lui fait découvrir. Mais l'éveil de sa sexualité lui fera connaître par la suite de nombreux flirts incertains qui n'auront cependant jamais raison de l'amour que lui porte Lorenzo, son ami d'enfance, seule relation durable car totalement platonique, et gendre idéal aux yeux de la mère de Jules. Ce film atypique et rare de Tonino Valerii, bien loin de l'ambiance épique mais néanmoins légère de MON NOM EST PERSONNE, surprend à bien des égards. Loin de livrer ici un film orienté sexploitation, voire teensploitation, il conte de manière quelque peu éclatée le récit délusoire et pessimiste d'une jeune fille dont les aventures vont à contre-courant avec les standards de son époque. Nous sommes à la fin des années 1960, le sexe libre est légion, l'érotisme s'émancipe et pourtant Jules incarne son antithèse. Par moment provocateur lorsque Jules avoue qu'un prêtre l'embrassa devant la sacristie, le film prend soin de ne jamais sombrer dans la vulgarité, et par conséquent distille de manière prudente la rare nudité de ses protagonistes. L'ambiance mélancolique est de son côté parfaitement accompagnée d'un magnifique thème de Riz Ortolani (compositeur du CANNIBAL HOLOCAUST de Ruggero Deodato, lui-même futur mari de Silvia Dionisio) et d'une photo cinémascopée signée Stelvio Massi. Cerise sur le gâteau, la présence d'un John Steiner dont les ardeurs seront aussi brutalement que douloureusement stoppées. C'est beau, c'est pudique, c'est triste. Kerozene |
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JOURNAL SECRET DUNE PRISON DE FEMMES aka DIARIO SEGRETO DA UN CARCERE FEMMINILE aka WOMEN IN CELL BLOCK 7 aka LOVE AND DEATH IN A WOMENS PRISON aka SECRET DIARY FROM A WOMENS PRISON - RINO DI SILVESTRO, 1972 Daniela Vinci se retrouve injustement emprisonnée dans une prison de femme à la suite que son petit copain se soit fait tué après avoir essayé de passer un barrage routier. Dans la voiture, la police a découvert 20 kilos de bicarbonate de soude. Daniela nie que son petit copain soit un trafiquant et elle croit que son copain est innocent. Mais en réalité son ami travaillait effectivement pour la mafia et les 20 kilos de cocaïne quil aurait dû livrer, ont disparu. La mafia locale et les policiers vont alors essayé par tout les moyens de retrouver les 20 kilos manquant et leur seule piste est la pauvre Daniela. THE GOOD: Une musique passable de Franco Bixio, un caméo de Umberto Raho (THE BIRD OF THE CRYSTAL PLUMAGE, CAT ONINE TAIL, BARON BLOOD, etc), la beauté de Eva Czemerys et le beau décors de la prison de femmes. Cest tout ! THE BAD : Des voitures déjà accidentées avant même que les mafieux se poursuive en voiture (cest à croire que pour les mafieux les affaires vont très mal !), des zooms poches, des problèmes de raccord et une prison de femme 4 étoiles dignes du Reine Elizabeth où les prisonnières sont traités en reines et où presque personne ne subit dhumiliation, de viole, etc. Même à ça, les prisonnières ont laudace de se plaindre ! Vite faite les visionner ILSA LA LOUVE DES S.S quelquun ! Puis pire, les scènes de lesbianismes sont hors plans, ce qui est un comble pour le genre. Et pour en mettre encore plus ... Le budget étant tellement pauvre, quil nont utilisé que le restant de la bouteille de ketchup de la cantine (après que toute léquipe laille déjà utiliser pour bouffer des hot dogs au repas) pour produire les make-up convaincants du film. THE UGLY : Les prisonnières sont tellement laides que le réalisateur à cru bon de nous faire épargner la pire en lui faisant prendre sa douche habillée et avec un bonnet ! THE VERDICT : De la grosse série Z merdique, qui ne plaira même pas aux fans de films de W.I.P. Cest de la criss de marde ! ! ! Black Knight |
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Le JUSTICIER DEFIE LA VILLE aka TORINO VIOLENTA aka VIOLENT TORINO - Carlo Ausino avec George Hilton, Giuseppe Alotta, Emanuel Cannarsa, 1978, Italie, 1h30 Turin, 1978, le banditisme fait rage. Les braquages, le racket et autres crapuleries sont des activités florissantes. Depuis quelques temps, un mystérieux "justicier" s'est lancé dans une croisade contre les délinquants. Qui est-il ? Et comment doit réagir la police ? Le point de départ de ce polar spaghetti est un peu plus original que la moyenne. Le réalisateur et scénariste du film, Carlo Ausino, montre une certaine ambition dans le propos et la construction de l'intrigue. Il refuse très rapidement de jouer la carte du suspense quant à l'identité du "justicier". Plusieurs sous-intrigues viennent alors malheureusement alourdir un peu la sauce et ôter de la fluidité au récit. Le portrait du personnage schizophrène du commissaire Moretti (George Hilton) n'est donc qu'effleuré. Le comédien argentin a "musclé son jeu" pour ce film. Il porte d'épaisses moustaches et conduit son Alfa Romeo Giulia avec détermination. Mais on peut tout de même penser que son élégance naturelle sied mieux au personnage de playboy mondain qu'il a promené de giallo en giallo. Bon, ne soyons pas trop négatifs, les scènes d'action et de filature se laissent regarder, la photographie nocturne est de belle qualité et la bande originale de Stelvio Cipriani se situe dans la très bonne moyenne. Surtout, le constat du cinéaste ne peut laisser indifférent : la justice expéditive est un démon qui sommeille en chaque policier, nous suggère Carlo Ausino, a contre-courant de beaucoup de productions "bronsoniennes" de l'époque. Dommage qu'un certain manque d'habileté scénaristique l'ait empêché de mieux servir cet intéressant propos... Stelvio |
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KARZAN aka Karzan, il favoloso uomo della Jungla - Demofilo Fidani avec Armando Bottin, Simonetta Vitelli, Ettore Manni, Roger Browne, Melù Valente , Cita, 1972, Italie, 82m Une expédition financée par Lord Carter, avec et à la suggestion du Capitaine Fox, est organisée pour retrouver et capturer un homme sauvage vivant en Afrique. Suite à des périls mortels dans la jungle et après la rencontre de tribus hostiles, l'équipe aperçoit enfin Karzan. Surprise, le géant blond est accompagné d'une fort jolie blonde, Shiran. On arrive à les capturer, mais leur chimpanzé les délivrera. Séparés, la capture de Shiran forcera Karzan à la suivre et les rattraper, non sans avoir affronté un gorille et un crocodile. Voilà un bien drôle d'ersatz de Tarzan réalisé avec une quantité impressionnante de faux noms américanisés. Armando Bottin deviens ainsi Johnny Kissmuller Jr. alors qu'il était surnommé Gordon Steve lorsqu'il tournait des péplums, et le réalisateur s'appelle M. Deem. Karzan et Shiran prendront bien la moitié du film à se pointer le nez, mais dès lors, ils envahissent l'écran. Roger Browne, en Lord Carter qui n'a que de bonnes intentions, avait pour sa part tourné quatre ans auparavant dans Samoa, Reine de la Jungle avec nulle autre qu'Edwige Fenech. Rien de bien sérieux ici et pas de quoi concurrencer Tarzan, mais quelques péripéties tordantes. Je noterai surtout le court combat avec un gorille au costume ridicule qui n'a peut-être pas connu de jours meilleurs, pauvre lui. Le chimpanzé est rarement vu mais essentiel et le débat entre le chasseur prêt à tuer sa proie et le scientifique qui veut l'étudier va heureusement bien se terminer. Pas désagréable, mais il faut être amateur du genre pour apprécier un tant soit peu. Quelques plans au ralenti du couple vedette dans la nature préfigurent le Tarzan de John Derek qui sortira en 1981. Mario Giguère |
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KILLER CROCODILE - Fabrizio de Angelis aka Larry Ludman avec Anthony Crenna, Ann Douglas, Thomas Moore, Wohrman Williams, Van Johnson, 1989, Italie Quelque part en Amérique latine, six garçons et filles descendent une rivière à bord d'une petite embarcation : ils sont écologistes et cherchent à confondre une multinationale qu'ils suspectent de menacer l'environnement. Ils découvrent rapidement 40 fûts radioactifs en partie attaqués par l'eau. Encore plus terrifiant, ils s'aperçoivent aussi qu'un crocodile gigantesque, monstrueux, habite le marais ... Tiens, tiens, le scénario ressemble étonnamment à celui d'ANACONDA ... La ressemblance ne s'arrête pas là : le film est assez mauvais aussi ! Tous les rebondissements classiques d'un "nature-flick" sont ici présents : les écolos s'apercevront que Dame nature n'est pas aussi douce qu'ils le pensaient, les autorités locales (personnifiées par Van Johnson, déjà vu à son avantage dans DE CORLEONE A BROOKLYN d'Umberto Lenzi) chercheront à étouffer l'affaire (d'autant qu'on est en Amérique latine) et le vieux mercenaire s'avèrera plus humain que son abord bourru le laissait croire. Que du déjà vu en somme ! Déception supplémentaire, pas l'ombre d'un début de nudité féminine : dans une production de cet acabit, italienne qui plus est, cela surprend désagréablement. Quant au croco dû à Giannetto De Rossi (le Monsieur effets spéciaux des films de zombies de Fulci, quand même !), il ne bouge pas assez pour "faire vrai". Seuls points moins faibles du film : son (relatif) rythme, ainsi que le score de Riz Ortolani, amusant "rip-off" sonore de JAWS. Fait incroyable : il y a eu un KILLER CROCODILE II, réalisé par De Rossi lui-même ! Etait-ce bien nécessaire ? Stelvio |
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KILLER KID - Leopoldo Savona avec Anthony Steffen, Fernando Sancho, Luisa Barratto, 1967, Italie, 102m Sur fond de révolution mexicaine, Vilar (Fernando Sancho) rencontre des trafiquants américains d'armes et croise Killer Kid (Anthony Steffen). Mais la plupart des mexicains se méfient du criminel, doutant de son identité. Ce Killer Kid, en réalité le capitaine Morrisson, infiltré pour déjouer la vente d'armes aux rebelles, sera témoin des atrocités commises par l'armée et tombera amoureux de la belle Mercedes. Rien n'est évident dans ce western, surtout pas les motivations réelles des protagonistes, qui changent durant le film. Pas de noir et blanc, des forces de l'ordre cruelles, des révolutionnaires plus humains que prévus ou ce faux Killer qui se promène sur une ligne dangereuse entre ses employeurs et la révolution. Steffen est toujours bon et surprenant ici, dans un rôle plus difficile a priori. Même Fernando Sancho en gros mexicain bourru semble vouloir violer une des ses servantes, mais il n'y touche pas et semble finalement plus maladroit que cruel dans sa volonté de gagner honnêtement son amour. Luisa Barratto est une beauté remarquable et l'ensemble des acteurs sont efficaces. A montrer à ceux qui croient que dans un western ceux portent un chapeau blanc sont les bons et un chapeau noir les méchants, tout simplement. L'édition dvd d'Artus Films offre en supplément Je suis un Tueur, par Curd Ridel, générique international, un diaporama d'affiches et photos et les bandes-annonces de la collection. Offert en français et en italien avec sous-titres. Mario Giguère |
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The KILLER RESERVED NINE SEATS aka L'ASSASSINO HA RISERVATO NOVE POLTRONE - Giuseppe Bennati, Italie, 1974 Neuf personnages sont réunis dans un vieux théâtre à l'architecture grandiose. Sournoisement enfermés à leur insu, ils se verront éliminés un par un par un tueur masqué portant une cape et maniant la lame tranchante avec perversion. Mais qui est dont ce mystérieux assassin ? Est-ce un homme ? Ou même un fantôme ? Car en effet, une ambiance surnaturelle vient planer sur les lieux. Des lieux investis par des personnages qui, malgré l'accumulation de meurtres, ne cessent de flirter entre eux. A tel point d'ailleurs que tout le casting féminin se retrouve à poil à un moment ou à un autre. Etonnant giallo que je n'ai pu voir qu'en italien malheureusement. Voila qui a passablement nuit à la compréhension du récit étant donné que le film s'avère extrêmement bavard. Ca drague, ça rigole, ça s'inquiète et ça s'interroge sans arrêt, mais pas moyen de comprendre quoi que ce soit. Il n'empêche que le film dégage une ambiance assez oppressante et que les meurtres y sont très réussis, en particulier lorsqu'on en vient à la lesbienne de service qui **SPOILER*** se ramasse de violents coups de couteaux dans le vagin **END SPOILER**. Comme tout bon giallo, les homos s'en ramassent toujours plein la gueule. Un film intéressant donc, malgré le fait que je me sois ennuyé lors des nombreux dialogues, mais dont la fin réserve une belle surprise - et là encore, je n'ai pas tout capté. Le tout fait penser au BLOODY BIRD de Michele Soavi, dans lequel un tueur masqué éliminait des personnes réunies dans un théâtre... Va falloir que je traque la version anglaise, le film étant inédit en France. Kerozene |
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The KILLERS ARE OUR GUESTS aka Gli assassini sono nostri ospiti - Vincenzo Rigo avec Anthony Steffen, Margaret Lee, Gianni Dei et Giuseppe Castellano , 1974, Italie Trois malfrats font un vol dans une bijouterie. Un quatrième, qui a planifié le vol, est dans un café à surveiller. Après le vol, l'un d'eux (Gianni Dei) est blessé. Ils vont donc prendre possession de la maison d'un médecin et de sa femme pour le soigner. Ce film n'est pas un giallo et très peu un "Rape & Revenge". Il s'agit grossièrement, d'un croisement entre THE HOUSE ON THE EDGE OF THE PARC et RESERVOIR DOGS (avant qu'ils n'aient été conçu). De plus, le quatrième malfrat se prénomme Eddie, ce qui est peut être une référence qui sera plus tard utilisé par Tarantino pour "Nice Guy Eddie". Au menu, nous avons le fabuleux Gianni Dei (qui est un chanteur populaire en italie, mais qui est aussi reconnu pour avoir joué dans plusieurs "Videos Nasty" dont Patrick Viva Encora et Giallo A Venezia). Ce dernier est tellement blessé, qu'il fait penser à Mister Pink de Reservoir Dogs. Puis nous avons la superbe Margaret Lee dans le rôle d'une cambrioleuse. Le fait d'avoir une femme dans un rôle d'habitude réservé aux hommes est excellent. Et Lee est tout simplement superbe. Je ne la connaissait pas, mais maintenant je vais débusquer ses films. Les scènes de sexualité sont presque pas redevable à Lee (elle n'est que dans une scène lesbienne d'un très beau niveau mais sage) mais plutôt à Livia Cerini. Celle-ci sera violée deux fois en l'espace de cinq minutes. La première fois contre la porte de la maison par un voisin alors que son mari assiste à la scène braqué par une arme et la deuxième par un des brigands. Le film n'est qu'un des trois réalisé par Vincenzo Rigo et il faut avouer qu'il manque un peu de jus et de viande à cette histoire afin de bien divertir, si ses autres films sont comme cela, cela explique peut-être pourquoi il en a fait que trois. De plus, ce dernier a agi comme monteur. Au sujet de la musique, elle a été composé par Roberto Rizzo, qui est vraiment peu connu (en plus de ce film, il n'a fait que le prochain de Vincenzo Rigo). Sa musique accompagne bien le film. Cela fait quelques points négatifs, mais le film contient quand même une intéressante intrigue et un coté "exploitation" pour plaire facilement aux fans du genre. De plus, la fin comporte un revirement auquel le spectateur ne s'attend pas. Une excellente découverte. Black Knight |
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KINDAR L'INVULNÉRABLE aka Kindar l'invulnerabile - Osvaldo Civirani, 1964, Italie La femme du roi d'Outhor donne naissance au moment ou la foudre d'Horus la frappe, résultat, elle est morte, mais l'enfant est invulnérable, ce qui fait bien l'affaire du roi dont la ville est menacée par les nomades. Voilà que l'enfant est kidnappé et élevé par le chef des nomades, dont la concubine, la ravissante Rosalba Neri, tombera amoureux alors qu'il a vingt ans. Kindar ( Mark Forest ) sera presque fratricide et tombera sous le charme de celle qui est sa cousine, sans qu'il le sache. Rosalba aura beau le tenter, Kindar ira faire un tour dans la ville et apprendra le terrible secret. Mais est-ce que la "fleur rouge", son talon d'Achille, mènera Kindar à sa perte ? Un bon film d'aventures aux rebondissements classiques, mais à la facture de qualité. Décors et costumes mettent en valeur un Mark Forest tout en muscles et les sentiments nobles dominent. Rosalba Neri a un rôle trop petit, elle qui est tellement plus attirante que la cousine à la beauté fade. On se doute tout le temps que Kindar triomphera, son invulnérabilité étant très pratique. Divertissant. Mario Giguère |
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KISS ME, KILL ME aka Baba Yaga - Corrado Farina, 1973, Italie/France/Allemagne Valentina ( Isabelle de Funes ) est photographe. Elle rencontre une vielle dame seule, Baba Yaga ( Carrol Baker ) qui lui offre une poupée accoutrée sadomasochiste. La Caméra de Valentina, longuement caressée par Baba Yaga, semble porter malheur à tout ce qu'elle photographie. Lorsqu'un copain ( George Eastman ) l'aide à éviter ses sentiments de panique, la poupée attaque sous des traits bien réels... J'ai regardé l'édition dvd DIAMOND du film, je précise parce qu'en plus de créditer Umberto Lenzi, on souligne les rôles de Jean-Louis Trintignant et Erica Blanc, dans des séquences que l'on ne voit pas. Le film adapte une bande dessinée de Guido Crepax et Isabelle de Funes remplit bien le rôle de la photographe qui attire les femmes et les hommes. On est à l'époque ou le mannequin Twiggy est en vogue, des femmes minces aux allures androgynes tel Mimsy Farmer. On essaie de recréer le découpage très particulier de Crepax, avec plus ou moins de succès et l'ensemble est plus troublant qu'effrayant. Mais ça semble voulu, appuyé par une musique de Piero Ulimiani, assez discrète. J'en retiens des images et une atmosphère, non l'histoire. Il reste à voir si c'est une version coupée. Mario Giguère |
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IL LADRONE - Pasquale Festa Campanile, 1979, Italie/France Caleb ( Enrico Montesano ) est un petit voleur qui rencontre sur son chemin une prostituée, Deborah ( Edwige Fenech ) guérie de la lèpre par un certain Jésus. Caleb a beau voir différents miracles, il croit que Jésus ( Claudio Cassinelli ) est un prestidigitateur, lui-même connaissant le truc pour changer l'eau en vin, il cherchera le truc pour marcher sur l'eau ou ressusciter Lazarre. Suivant de trop près le fils de Dieu, il se retrouvera sur la croix à droite du Christ ! Il parait que le roman original de Festa était beaucoup plus mordant et politiquement dérangeant, mais son adaptation est plus légère. On se promène en fait de blagues grivoises, comme cette crème d'invisibilité qu'il vend à un Romain, à des scènes dramatiques, toutes celles avec le Christ, justement. L'idée de conter l'histoire abracadabrante d'un des deux voleurs crucifiés avec Jésus est vraiment intéressante, tournée dans de magnifiques décors naturels et des costumes remarquables. On note la présence de Bernadette Lafont en riche femme qui adore sentir rouler des perles sur sa chute de reins ! Edwige Fenech est superbe, la peau dorée, dans un rôle souvent dramatique mais toujours aussi sexy lorsqu'elle se baigne dans le fleuve ! Le tout est agrémenté d'une excellente musique d'Ennio Morricone. Un film à découvrir. Mario Giguère |
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LADY FRANKENSTEIN aka La Figlia di Frankenstein La - Aureliano Luppi/Mel Welles, 1971, Italie/États Unis Lorsque le Baron Frankenstein ( Joseph Cotten ) est tué par la créature qu'il vient à peine de créer, sa fille et son assistant continuent ses travaux. Lady Frankenstein ( Rosalba Neri ) a une ambition très personnelle, mettre le cerveau de l'assistant de son père, intelligent mais pas très sexy, dans le corps du valet au corps d"adonis mais à la cervelle molle. Pendant ce temps la créature originale tue les habitants du village, particulièrement tous ceux qui ont contribué à le construire, pendant que l'inspecteur flaire la vérité. Des intentions nobles du père, on passe aux désirs inassouvis de la fille, la superbe Rosalba Neri. L'édition dvd de Creature Features offre un transfert correct d'une copie plus complète que la version vhs déjà vue. L'intrigue est simple et la fin toujours déconcertante, mais Neri vaut le détour. La musique et les ambiances sonores viennent palier des décors de laboratoires assez sommaires. Une variation intéressante d'un thème connu. Mario Giguère Ce film italien de 1972 est une petite merveille. Le Baron Frankenstein (Joseph Cotten dans son dernier rôle) crée un monstre qui se fait cramer le visage à cause de vilaines chauves-souris. Si si. Le monstre se lève et tue son créateur, puis s'en va tuer les villageois et villageoises. La fille du baron décide de créer une autre créature pour le contrer, mais aussi pour satisfaire ses pulsions sexuelles. Le monstre a une gueule terrible. Un oeil exorbité, un crâne atrophié, une démarche gauche. Il tue des filles nues. La fille du baron (superbe Rosalba Neri qui nous laisse observer son anatomie) prend son pied avec son serviteur retardé pendant qu'il se fait tuer, puis sa créature l'étranglera en plein coït... Bref, ça délire pas mal et c'est un vrai bonheur. Apparemment ma version est coupée. Celle que j'ai fait 77 minutes. Il n'y a pas de combat entre les deux créatures, alors que j'ai lu qu'il y en avait un. J'ai lu aussi que la baronne se faisait tringler sur sa table d'opération, ce qui est également absent de ma copie. Kerozene |
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LAST PLATOON aka Angel Hill: l'ultima missione - Ignacio Dolce, 1988 OK, rien de fantastique ici, mais c'est du bis italien des 80's, donc forcément digne d'un minimum d'intérêt. Réalisé par un certain Ignazio Dolce, le film prend place en pleine guerre du Viêt-nam. Un sergent casse-cou se trouve être le meilleur, 1000 missions suicides réussies, pleins de médailles, mais voila, le monsieur ne respecte pas trop les autorités, surtout quand il s'agit d'injustices. Tient ? Il me semble que la chanson est connue. Donald Pleasance, visiblement au bout du rouleau, semble sur le point de claquer à chacune de ses apparitions. Il est le colonel qui donnera sa dernière mission à notre héros qui s'entourera de têtes brûlées, un groupe de salopards enfermés pour crime de guerre, et qui le détestent. C'est mou, de l'action à deux balles, une scène moyennement gore montre un gars avec le pied pris dans un piège, c'est prévisible en diable et nous gratifie tout de même d'une paire de sein. Kerozene |
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Le LION DE SAINT MARC aka The Lion of St. Mark aka Il leone di San Marco - Luigi Capuano avec Gordon Scott, Giana Maria Canale, Rik Battaglia, 1963, Italie, 84m En 1620, des pirates terrorisent la côte Adriatique et particulièrement Venise. Manrico, le jour de ses fiançailles avec Isabella, subit une attaque en règle. Il décide alors de réunir quelques amis et de partir à l'assaut des flibustiers pour de bon. Ce faisant, il rencontre une pirate, elle aussi promise en mariage, jouée par la séduisante Gianna Maria Canale. Les deux seront tiraillés entre leurs promesses et un amour naissant. Un an après Le Tigre des Mers, toute l'équipe et quelques stockshots en prime concoctent un autre film de cape et d'épée. On se concentre ici sur la noblesse attaquée par les méchants pirates dans une intrigue à la Roméo et Juliette. Gordon Scott, ayant plusieurs fois interprété Tarzan, Maciste, Goliath et Zorro, a le physique de l'emploi et le sourire qui conviens au rôle de Manrico. Gianna Maria Canale, dans la peau de la pirate qui pense à trahir les siens pour une belle gueule, est toujours remarquable. On profite évidemment des décors naturels splendides de la ville et de l'incontournable Carnaval. Luigi Capuano est encore en forme et le film, sans temps morts, est un délice pour les amateurs de cinéma populaire.. En supplément sur le dvd d'Artus: la présentation du film par le spécialiste Christian Lucas, un diaporama d'affiches et de photos ainsi que la bande annonce. Mario Giguère |
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La LOI DE LA CIA aka SONO STATO UN AGENTE CIA aka COVERT ACTION aka SPY KILL - Romolo Guerrieri avec David Janssen, Arthur Kennedy, Maurizio Merli, Corinne Cléry, Ivan Rassimov, Philippe Leroy, 1978, Italie/Grèce, 1h31 Autrefois membre de la CIA, Lester Horton (David Janssen) s'installe à Athènes pour écrire son nouveau livre. Il a appris par ses anciens amis que certains membres du bureau de la CIA locale étaient compromis avec la mafia et qu'une bande magnétique gênante pour les services secrets américains avait disparu. A peine a t-il entamé son enquête qu'il est traîné de force devant Maxwell (Arthur Kennedy), le chef de la CIA d'Athènes. Ce dernier lui donne l'ordre de laisser tomber cette histoire qui ne le regarde pas. Mais Horton s'entête et les péripéties se multiplient&ldots; La LOI DE LA CIA est un film méconnu. Après l'avoir visionné, je comprends un peu mieux pourquoi. Cette réalisation du généralement compétent Romolo Guerrieri s'avère bâtarde à plus d'un titre : par son scénario d'abord, récit d'espionnage tendant vers le "poliziesco" (avec, à l'appui, un thème convenable de Stelvio Cipriani), sans jamais que Guerrieri choisisse vraiment son genre ; par son casting ensuite qui fait cohabiter des comédiens venus d'univers totalement différents voire antinomiques. Que des vieux chevaux de retour hollywoodiens comme David Janssen ou Arthur Kennedy incarnent des agents secrets, c'est relativement plausible. Janssen est même tout à fait convaincant dans un registre "violent mélancolique" proche de celui de Charles Bronson. Mais que Maurizio Merli joue un jeune loup de l'espionnage, américain qui plus est, on n'y croit pas une seconde. Quant à Philippe Leroy, seul son humour sauve en partie le personnage ultra-convenu que le script lui demande d'endosser. Reste le corps splendide de Corinne Cléry, qui vient un peu relancer l'attention. On se rabat donc sur la "déco" (l'actrice française jouant encore les bibelots de prix), signe sûr que le film ne casse pas trois pattes à un canard. Même les scènes finales, qui voient Janssen se transformer en&ldots;fugitif (oui, oui, j'ai osé la faire) pour échapper à un tueur (Ivan Rassimov, qui n'a pas un dialogue du film), peinent à captiver. Dispensable. Stelvio |
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La LOI DES GANGSTERS aka GANGSTERS' LAW aka LA LEGGE DEI GANGSTERS aka VIOLENT KILL - Siro Marcellini avec Klaus Kinski, Maurice Poli, Franco Citti, Nello Pazzafini, Samy Pavel, Max Delys, Hele Chanel, Susy Andersen, 1969, Italie, 1h25 Bruno Manieri (Franco Citti) a quitté son Sud déshérité pour trouver du travail dans la grande ville industrielle de Gênes, pas très loin de la frontière française. Un soir, alors qu'il drague une jeune fille dans un dancing, une bagarre éclate entre Bruno et le protecteur de la mignonne. L'intervention de la police limite la casse mais Bruno perd son travail, et accepte la proposition d'un gang, dirigé par Rino Quintero (Maurice Poli). Un gros coup se prépare, et Bruno va connaître son baptême du feu... Difficile de résumer ce polar urbain nerveux et réaliste ! Dirigé et co-signé par Siro Marcellini, LA LOI DES GANGSTERS dispose d'une construction très originale pour l'époque. Au lieu de nous montrer d'abord la constitution du gang, puis la réalisation du "coup" (le hold-up d'une importante succursale bancaire du centre de Gênes), et enfin ses suites (avec les immanquables bisbilles à propos du partage du butin), le film commence par le casse. Filmée en plongée et sans doute à l'insu de la population, cette scène d'ouverture vaut le visionnement à elle seule. Puis la narration opère plusieurs flashes-backs savamment ordonnés. On s'aperçoit peu à peu que le gang est constitué d'individus issus d'horizons très différents, que les circonstances ont réunis. Du jeune méridional en pleine détresse sociale (le comédien "pasolinien" Franco Citti, remarquable) , aux bandits chevronnés (Maurice Poli, que l'on retrouvera dans un rôle semblable dans RABID DOGS de Mario Bava, ou cette grande fougasse de Nello Pazzafini, vu dans des dizaines de poliziotteschi), en passant par de jeunes bourgeois subissant un chantage, tous les truands ont suivi un chemin bien singulier pour se retrouver traqués par les carabiniers... Toute l'intelligence du réalisateur et co-scénariste (avec Piero Regnoli) est de bien faire ressortir la singularité de chaque destin. Se mêlent ainsi subtilement réalisme social et suspense policier. J'ai gardé le meilleur pour la fin : le "cerveau" du casse, un nommé Rénier (comme souvent dans les polars italiens, un Français...) est interprété par un excellent Klaus Kinski. Psychotique et violent sous des allures de grand bourgeois bien comme il faut, l'acteur allemand domine tout le casting en quelques apparitions. A noter enfin une excellente bande-son très pop de Piero Umiliani (dont je ne suis pourtant pas fan en règle générale), et quelques apparitions de la jolie Helene Chanel (rien à voir avec son homonyme Julia, hardeuse des années 90). A voir sans hésitation ! Stelvio |
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THE LONELY BEACH aka Terreur sur la Plage aka The Lonely Violent Beach aka La Lunga Spiaggia Fredda - Ernesto Gastaldi , 1971, Italie Un couple sur la dérive décide de se prendre une fin de semaine pour relaxer. L'homme, il est un peu nullard et ne fait que démontrer sa bonne humeur à tout coup. La femme, elle est blasée et emmerdée. Ils vont donc se retirer vers une petite maison de campagne isolée et très modeste tout près d'une plage. Le froid du couple est là, la femme ne veut rien savoir du mec, mais cela n'empêche pas la dame d'aller danser à poil avec son manteau de fourrure sur la plage. Un motard campé pas loin remarque la chose et plus tard, il se pointera avec sa bande à la maison (chacun derrière une fenêtre à faire les statues! ahaha!), question de satisfaire sa libido et celle de ses copains également. Prenez un numéro, c'est chacun son tour. Le mari de la femme ne peut rien faire et tout le reste du film tourne autour de la dame qui tombe amoureuse du chef de la bande (non mais, c'est tout de même un grand sensible) et du mari qui veut récupérer sa femme. Toute cette histoire sur le bord de la plage est d'un grand emmerdement. Après la dérive du film, on se contente de se moquer des dialogues horribles comme ce magnifique extrait vachement drôle: le chef de la bande, après le viol de la dame, va sur la plage et parle avec son ami "Avant, nous étions des hippies, maintenant nous sommes devenus des bêtes, qu'est-il arrivé?". Merde, c'est profond. La mise en scène de Gastaldi est ennuyeuse, la musique de Cipriani sonne terriblement comme du Daniel White (ce qui nous oblige à réaliser qu'on pourrait être en train de regarder un meilleur film) et le scénario, on en parle pas. Pas le fond du baril, mais on n'est pas loin. Bad Feeble |
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LOVE BY APPOINTMENT aka Natale in casa d'appuntamento aka Allo... Madame aka Christmas Time in a Brothel aka Holiday Hookers - Armando Nannuzzi avec Ernest Borgnine, Françoise Fabian, Corinne Cléry, Silvia Dionisio et Robert Alda, 1976, Italie Les tribulations de la propriétaire d'un bordel, de ses employées et de ses clients. Produit par Alfredo Leone (la plupart des Mario Bava) et avec une musique Riz Ortolani, il s'agit de l'un des 2 uniques films réalisés par le directeur de la photographie Armando Nannuzzi. Ce dernier aura connu une très longue carrière en état celui qui aura éclairé une longue liste de films (plus de 91 !) avec des titres aussi variés que MAXIMUM OVERDRIVE, LA CAGE AUX FOLLES, SILVER BULLET, LE BON ROI DAGOBERT, LIBERTÉ, ÉGALITÉ, CHOUCROUTE ou encore JESUS OF NAZARETH ! Ce film relate alors les déboires de Françoise Fabian qui aura bien de la difficulté avec son bordel. Nous avons la très belle Silvia Dionisio qui désire se ranger après avoir fait un dernier client en Ernest Borgnine. Ce dernier essaiera de gagner le coeur de la belle Dionisio. La propriétaire voyant que sa principale prostituée désire la quitter, tentera d'avoir entre ses mailles la jolie Corinne Cléry qui est une jeune mère rangée et celle-ci sombrera dans les horreurs de la prostitution... En résumer, il s'agit d'une oeuvre qui nous relate les déboires de la prostitution et qui inclue un casting de choc à ne pas dénigrer. Au final, un film des plus intéressants. Black Knight |
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LUANA The Girl Tarzan aka Luana la Figlia delle Foresta Vergine - Roberto Infascelli avec Mei Chen Chalais, Glenn Saxson, Evi Marandi, Raf Baldassarre, 1968 Italie, 88m Isabel est à la recherche de son père disparu dans la jungle il y a plusieurs années. Elle trouve un homme, George, capable de l'emmener dans le territoire dangereux ou son avion se serait écrasé. George fut jadis attaqué dans cette région et sauvé in extremis par Luana, dont il a très peu de souvenirs. Encombré par un ancien partenaire de son père, ils vont retrouver les restes de l'avion au fond d'un lac et rencontrer Luana, fille de la jungle. Les périls vont s'accumuler, à commencer par un trafic à partir d'une énorme plante qui produit une drogue très profitable. Sorti un an après Gungala La vierge de la Jungle, on y retrouve presque à l'identique tous les ingrédients de base. La différence majeure est cette plante bouffeuse d'hommes qui remplace un diamant et une mine d'uranium dans Gungala. Luana ne prononce pas une ligne de dialogue, est fascinée par un soutien-gorge, est attirée par le héros et est elle aussi une déesse de la jungle redoutée, qui passe un petit moment avec sa panthère noire. Si le tout n'est pas désagréable, il s'agit malgré tout d'une copie moins intéressante que son modèle original. Mei Chen Chalais, d'origine Vietnamienne, n'eut qu'une très courte carrière d'actrice, notamment dans Le Viol d'un Vampire de Jean Rollin. Elle est toujours active, dans le domaine du documentaire. Roberto Infascelli n'aurait réalisé que deux films, tandis que Glenn Saxson a eu une belle carrière dans le Western et est le seul et unique Kriminal! L'affiche originale de Frank Frazetta avait de quoi nous faire rêver d'un film plus magique. Pour les amateurs invétérés de filles de la jungle. Mario Giguère |
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