LA GAZETTE DU CLUB DES MONSTRES

NUMÉRO 27

EDWIGE FENECH 

la trilogie LA FLIC

LA FLIC CHEZ LES POULETS aka LE CON ET LA FLIC CHEZ LES POULETS aka La Poliziotta fa carriera aka Bella, valiente y buena aka Das Verrückte Polizeirevier aka Confessions of a Lady Cop aka Politess im Sittenstress - Michele Massimo Tarantini avec Edwige Fenech, Mario Carotenuto, Alvaro Vitali, 1975 - Italie. 93m

Gianna Amicucci (Edwige Fenech) est une jeune femme vivant seule avec son papa et qui passe le plus clair de son temps à regarder des films policiers et lire des giallos. Elle ne rêve qu'à devenir policière, plus spécialement détective et résoudre tous les crimes de la ville. Belle et vaillante, elle ne passe el concours d'entrées aux forces de l'ordre que grâce à l'intervention d'un haut gradé qui habite son immeuble. Elle va gaffer rapidement, mais on la garde en pace et on 'essaie, tiens, on lui confie la tâche de retrouver la mère d'un jeune garçon qui s'enfuir tout el temps de chez les bonnes soeurs ! Quand elle ne court pas après son zizi, un perroquet qui a échappé à son propriétaire, elle se retrouve incognito chez les filles de rue pour trouver la fille-mère. Engagée pour une soirée mondaine où on lui demande de faire l'amour avec une grande folle, elle reconnait plus tard un criminel notoire qu'elle poursuivra pus tard en voiture dans un final rocambolesque.

Après les comédies d'époque, les Giallos et un drame sur la prostitution qui lui tiens à coeur, Edwige Fenech trouve son premier rôle récurent: La Poliziotta ! Suivront rapidement l'Enseignante et la Toubib, des personnages déclinés souvent sous divers personnages, mais ici on commence à suivre la carrière atypique de Gianna, superbe déesse qui ne vit que pour son métier ! Tarantini nous la présente dans un lent traveling sur sa paire de jambes interminables, s'habillant pour espionner le courrier des habitants de l'immeuble. La nudité sera peu présente, une fesse ici, une poitrine là, mais nous ne sommes pas devant les excès à venir, ou les décameron passés. Place à la comédie burlesque et aux cascades, avec un scénario léger, mais qui a de la suite dans les idées. Les personnages secondaires son multiples et ici on retiendra surtout Mario Carotenuto, l'éternel patron bourgeonneux, également aux prises avec les pitreries d'Alvaro Vitali, pas très présent dans ce premier film. Les prétendants de la belle sont au nombre de deux, son pseudo fiancé, entré dans la police uniquement pour impressionner, en vain, la déesse ainsi que le médecin qui habite l'immeuble, qui essaie tant bien que mal de l'ausculter, on en ferait autant. Aucune chance, Gianna, aux courbes à faire damner tout homme à la libido intacte, n'en a que faire. Le tout est emballé correctement par Tarantini, sur une musique enjouée mais peu mémorable.

Ce n'est certainement pas l'exemple type de l'arrivée féminine aux forces de l'ordre, mais on ne pourra pas dire de Gianna qu'elle n'est pas efficace, malgré des méthodes peu orthodoxes. Un spectacle fort léger, moins efficace que les fleurons du genre, mais qui assurera deux suites qui auront leur succès et ou Alvaro Vitali prendra une place beaucoup plus grande.

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LA FLIC À LA POLICE DES MOEURS aka La Poliziotta della squadra del buon costume aka A Policewoman on the Porno Squad - Michele Massimo Tarantini avec Edwige Fenech, Alvaro Vitali, Lino Banfi, 1979, Italie, 82m

On rempile pour un deuxième film (notons au passage qu'on parle parfois du film LA POLIZIETTA de Steno comme le premier de la série, mais comme il ne s'agit pas du personnage de Gianna, le seul lien, outre l'idée de la femme qui devient policière, est Alvaro Vitali, seul acteur présent dans les quatre films). On ne peut pas dire que les scénaristes aient osé changer la formule. Gianna (Edwige Fenech) est encore à la recherche de la mère d'un petit garçon, elle frappe encore la voiture du nouveau commissaire, les sonnettes ne fonctionnent que lorsque qu'Alvaro y touche et on terminera aussi avec une poursuite automobile et une remise de récompense. Manque que le zizi volant. Gianna voulant entrer dans la brigade des moeurs, elle n'hésite pas à se faire engager comme chanteuse sexy dans un cabaret qui sert de couverture à la traite des blanches ! Ce qui nous donne l'occasion de voir Gianna pousser la drôle de chanson lascive qui s'intitule "Pornographie" ! Le nouveau commissaire (Lino Banfi) ne lance pas trop de baffes à Alvaro, il lui crache plutôt au visage à plusieurs reprises. Le duo se déguisera en femmes pour aller au cabaret, ce qui nous donne les meilleurs moments.

On ne peut pas dire que l'humour vole très haut, mais Lino Banfi ajoute sn grain de sel dans le burlesque outrancier. Tarantini va étirer une scène de douche avec la belle qui ne cache pas grand chose, évidemment. Edwige a les cheveux courts et est plus rouquine, ce qui lui va, ma foi, très bien. Alvaro Vitali est plus à l'avant scène et joue le travesti avec bonheur. La musique est plus entraînante, mais la chanson détonne. Ce n'est donc pas le meilleur film de la trilogie, on préfèrera le premier ou surtout sa suite tournée à New York et avec nos deux acteurs principaux qui multiplient les rôles.

captures vidéo  Cartes de Lobby Écouter le thème Écouter la Chanson "Pornographie"

LE CON ET LA FLIC À NEW YORK aka La Poliziotta a New York aka Reste avec nous, on s'tire - Michele Massimo Tarantini avec Edwige Fenech, Alvaro Vitali, Aldo Maccione, Renzo Montagnani, Giacomo Rizzo, 1981, Italie/France, 91m

Macarone (Renzo Montagnani) inspecteur du FBI, le federal bureau of Italie, a une idée de génie: infiltrer le caïd de la drogue de New York, Big John (Aldo Maccione) en subtilisant sa copine Pupa et son garde du corps Joe pour les remplacer par des sosies. Justement notre Gianna et Alvaro leur ressemblent comme deux gouttes d'eau. Pas très futés mais plein de ressources, ils doivent photographier des documents incriminants. Au passage, ils se rendent compte que Big John est en guerre avec Le Turque (le bégayant Giacomo Rizzo) et on veut ramasser les deux bandes. Tentant d'éviter les avances de Big John ou celle du Turque, Gianna joue une Pupa simple d'esprit et seule la femme de ménage s'en rend compte, mais ne dit mot. Alvaro va de son côté devoir éviter l'entreprenant grand noir qui le poursuit car Joe est gai. De tentatives d'attentat ratées, en vol d'avion piloté par une Gianna qui n'a jamais tenu de manche d'avion dans ses mains à la classique poursuite finale en voiture, le rythme est soutenu !

Meilleur film de la série de la policière Gianna, avec un scénario plein de conneries, certes, mais sans temps mort. En ajoutant l'inénarrable Aldo Maccione et le rigolo Renzo Montagnani à la sauce, on multiplie les frasques et les jeux de mots foireux ! Edwige y est un peu plus prude, mais est tout simplement affriolante dans sa lingerie blanche et ses décolletés plongeants, et puis elle a la belle part de batailles ou elle donne son 200 %. Je ne comprends toujours pas trop la mamma qui se promène avec son désodorisant, mais ca ajoute à l'absurdité. On renouvelle donc le scénario qui avait des airs de déjà vu dans le deuxième film, on ajoute l'exotisme d'un tournage à New York. Ce n'est pas le plafond de la Chapelle Sixtine, mais on passe un bon moment de détende en bonne compagnie.

Edwige Fenech tourne encore quatre autres films en 1981, soit TAIS TOI QUAND TU PARLES avec Aldo Maccione, IO E CATERINA avec Alberto Sordi, CORNETTI ALLA CREMA avec Lino Banfi et ASSO avec Adriano Celentano. Mario Giguère

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Edwige sera honorée pour sa contribution au cinéma dans son rôle de policière.

voir notre article sur LA TRILOGIE DE L'ENSEIGNANTE

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ALVARO VITALI

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