mise à jour le 4 février 2015

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MAMA'S BOY - Stephen Kurowski, 2004, Etats-Unis, 10m 

Sur une ballade aux relents des années 1950, dans une chambre à l'ambiance feutrée, un jeune homme et une jeune fille font connaissance. Tous deux s'avèrent timides et complexés. De plus, la fille affiche une balafre lui traversant la joue. Mais ce handicape ne semble pas déranger le garçon ce qui pousse la jouvencelle à faire le pas... ainsi, elle lui propose de toucher son sexe.

Après HOLE IN THE WALL, Kurowski revient avec un nouveau court encore une fois sombre, malsain et définitivement tordu. Ici, ce sont les thèmes de la mutilation et de la mère possessive qui sont abordés de manière dure et pourtant avec une apparente délicatesse. La photographie est magnifique - ce qui n'est pas une évidence pour du DV, et les acteurs excellents. Kerozene

MARQUIS DE SLIME - Quelou Parente avec Tina Aumont, Phoebe Legere, Christophe Lemaire, Michel Lemoine, Quelou Parente, 1997, France, 25m

Blond Storm et Black Tempest sont deux anciennes catcheuses reconverties dans le superhéros qui, au civil, jouent dans un orchestre pop. Dans une prison, un détenu fait les frais d'une nouvelle drogue censée calmer les esprits chagrins. En fait, le résultat est que le terrible Marquis de Slime s'empare du pauvre homme et revient hanter un sombre Paris.

Quelou Parente puise dans plusieurs genres pêle-mêle, superhéros, lutteurs, vampires et démons, recette mexicaine par excellence, dans un scénario précipité et un montage qui fait la place aux cases de bandes dessinées. Rien d'extravagant, sauf un Michel Lemoine sublime en Marquis de Slime aux dialogues truculents. L'esprit bédé cantonne le court et semble le limiter au lieu de le laisser voler dans une direction précise. Une vision de démon très rapide est surprenante. Agréable à voir.

Phoebe Legere est plus connue pour ses apparitions dans TOXIQUE LE RAVAGEUR 2 et 3 ! Il me semble bien avoir reconnu Jean Rollin. Mario Giguère

MATTHEW SALIBA'S VAMPYROS LESBOS - Matthew Saliba avec Matthew Saliba, Isabelle Stephen, Kitty Daly, Kayden Rose et Denis Coupal. 2008, Canada, 17m

Omar (Matthew Saliba) et Linda (Isabelle Stephen) assistent à un spectacle de cabaret sasomasochiste mettant en vedette la Comtesse Nadine (Kitty Daly) et Morpho (Kayden Rose). Après le spectacle, de retour à l'appartement, Linda se trouve envoûtée par la comtesse qui fait d'elle une vampire et d'Omar leur esclave.

Ce court métrage tout en hommage au film de Jess Franco est présenté à la manière de LA JETÉE de Chirs Marker, soit en "image figée". Le film débute comme un rêve éveillé avec une merveilleuse scène de cabaret à la manière du film original. La musique employée dans cette scène est la même que le film original et fait mouche. Par la suite, le film change de ton et presque de registre ayant comme thème une histoire de vengeance qui a plus à voir avec le film de psychokiller ou du giallo que du Vampyros Lesbos original. Le film offre une excellente photographie de Mario Carangi, de bon effet gore, de beaux décors et une bonne interprétation. Je m'attendais à une trame plus fidèle au film original mais comporte quand même de beaux restes. À voir pour la fabuleuse scène d'ouverture, pour la photographie ou pour ses interprètes féminines (Isabelle Stephen et Kitty Daly) ou pour voir jusqu'ou iront les fantasmes et la vision de Matthew Saliba. Très intéressant. 17 minutes quand même de plaisirs.

Le DVD est disponible chez Sound Central Store. www.soundcentralstore.com  Black Knight

MAXIMILIANI ULTIMA NOX - Thierry Lopez avec Julien Masdoua, Luc Miglietta, David Jimenez, Rodolphe Gayrard, Denis Schaan, France, 2004, 18m

Max se promène en pleine nuit et rencontre deux hommes dangereux. Car ce ne sont plus des hommes mais des vampires. Max croit être sauvé par deux autres types qui cherchent à décapiter les hurluberlus mais, décidément, c'est la nuit ultime de Max...

Thierry Lopez s'entoure d'une bonne équipe pour un tournage en 16mm qui décoiffe. De truculents dialogues amenés par des acteurs bien typés, une caméra nerveuse et des effets gores jouissifs, la table est mise pour un court métrage au sujet classique servi avec panache. Car il y a de l'action et du sang en masse, bien filmé, qui reflète l'amour du cinéma de genre de Lopez, de l'expressionnisme allemand aux délires plus récents d'un Alex de la Iglesia ou d'un Tarantino. Plus qu'agréable et franchement réussi.

Le dvd offre un making of plus long que le film, ou l'équipe, tous originaires de Montpellier, explique sa démarche pour un tournage enjoué. En prime deux autres courts du réalisateur:

SYMPHONIA HORRORIS, ou Nosferatu essaie de se trouver une compagne pour les longues nuits éternelles. Présenté sous les apparences d'un film muet, noir et blanc teinté, avec intertitres en esperanto ( sous-titrés en français ) qui déploie la fascination du réalisateur pour les racines du fantastique et le chef-d'oeuvre de Murnau.

APPARITION, adaptation d'une nouvelle de Guy de Maupassant. Une histoire donc très classique de fantôme, bien réalisée, quoique peu surprenante. Une étude d'ambiance qui démontre les ambitions et le respect des classiques du réalisateur. On remarque l'excellent casting, un point fort de Thierry Lopez. Mario Giguère

site officiel: maxultimanox.free.fr

  MÉMORABLE MOI - Jean-Francois Asselin avec Eugénie Beaudry, Sylvie De Morais-Nogueira, Émile Proulx-Cloutier, 2013, Québec, 15m

Ou un homme trompe sa conjointe avec une dizaine de femmes, un homme et un transsexuel dans l’espoir qu’en tout temps quelqu’un pense à lui, sous peine de physiquement disparaître. Sur ce point de départ loufoque, mais super bien rendu, s’enfile toute une série de déclarations rocambolesque d’un pauvre gars à sa blonde.

De bons effets spéciaux, de bons acteurs et une escalade de situations les plus maladroites et souvent dangereuses culminent sur un final à faire grincer les dents. Le court s’est d’ailleurs mérité un météor, ces pierres peintes remises en forme de trophée! Mario Giguère

  Le PIANO - France-Michelle Marchand, Québec

A une époque ancienne un jeune homme et une jeune fille semblent jouer du piano en tandem.

Sans dialogues, le court-métrage semble illustrer une histoire de fantôme ou de disparition, disparition oubliée le temps de jouer une pièce au piano. Belle réalisation. Superbe atmosphère. Mario Giguère

MOOSEMAN - Keith Braithwaite, 2004, Québec, 7m 

Sous forme de longue bande annonce de long métrage, Mooseman parodie... Batman, version homme orignal au panache encombrant. Une surabondance de plans épaule, sur fond de diapositive, donne l'impression d'une production plus rapide que ce que j'ai déjà vu de Braithwaite. Une bonne note pour Squirrel Girl, jouée avec panache. J'ai personnellement trouvé le court plus faible que les productions antérieures de la MonSFFA. Mario Giguère

The MORNING AFTER - Daniel Knight avec Aldiana Sterjova, Australie, 7m 

Un lendemain de veille, une jeune donzelle se réveille entre deux inconnus, un gros puant et un mastodonte sadomaso, et n'a qu'une idée: partir en catimini. Mais son bras est coincé sous le géant, tant pis, envisageons l'impensable pour sortir de là !

L'idée est un peu ridicule, mais tellement drôle et bien fait qu'on ne peut résister à ce court-métrage, une longue blague gore qui s'assume ! Mario Giguère

MRS MEITLEMEIHR - Graham Rose, 2002, Angleterre, 30m

1945, les derniers jours du nazisme sont arrivées. Adolf Hitler (Udo Kier) est à l'intérieur de son bunker. D'une minute à l'autre, les alliés prendront possession de l'endroit. Un de ses officiers parvient à le convaincre de feindre sa mort pour s'enfuir. Ainsi, il aura une chance un jour de ressusciter son règne. Ainsi, plusieurs années plus tard, nous retrouvons Adolf dans le déguisement d'une femme obèse. Elle vit à l'intérieur d'un taudis à rêver à des jours meilleurs. Un jour, alors qu'il va porté une lettre, un agent des services secret tombent amoureux d'elle. Il la harcèlera jusqu'au jour où il acceptera qu'il vienne souper chez lui. Udo sera t'il démasqué ou affaibli par l'alcool sera t'il abusé sexuellement ?

Il s'agit d'un court métrage destiné à tous les fans d'Udo Kier. Ces dernières années, confiné à des seconds rôles, le grand talent d'Udo Kier n'a malheureusement pas pu se faire justice dans un rôle principal. Ce n'est pas le cas ici, où il laisse libre cours à sa folie ! Il est vraiment en forme dans ce double rôle. Le film a une réalisation des plus soignée et est vraiment réaliste dans les détails de l'époque. Amusant et noir, il s'agit d'un short film que je vous recommande de voir si vous en avez la chance ! Black Knight

MOGADON 7 - Philipe Roberge, 35mm, 2002, Québec, 5m

Dans cette Science-Fiction ont suit un héros en mission dans un univers post-apocalyptique fort réussi. Le propos est un peu mince lorsqu'on découvre ce que notre héros fait là. Avec pour les fins connaisseurs une brève apparition du monstre Snake Of June. Electrik Erik

MONSIEUR MONSIEUR - Stefan Miljevic, 35mm, 2000, Québec, 12m

Film surréaliste avec Jaques Godin et Richard Fréchette qui se font une conversation étrange qui explore l'existence humaine. Un peu lourd comme film mais une direction artistique franchement réussie. Bon jeu des acteurs, des professionnels, ça paraît. Electrik Erik

MICROMAN - Rémy Boudet, 1995, France, 7m

Un pseudo super-héros détesteur de caniche, rentre à la maison tout en menant du boucan dérangeant sa grosse voisine du bas, détenteur de caniche. Le mec, il nous réserve une surprise. Court antérieur à Rémy Boudet, moins amusant que son INCREDIBLE JR., traînant un peu en longueur pour une blague loufoque. Bad Feeble

MIRINDAS ASESINAS - Alex de la Iglesia, 1990, Espagne, 11m

Un petit homme qui ne paie pas de mine, chauve et portant de grosses lunettes, une sorte de sosie de Woody Allen en somme, rentre dans un bar et demande au barman de lui donner une mirindas, autrement dit un soda. L'homme boit son soda puis, au moment où il fait mine de partir, le barman lui demande de payer. Notre homme s'insurge alors, il n'a pas demandé à ce que le barman lui vende une mirindas, mais qu'il la lui donne ! Il crie donc au scandale et insiste pour que le barman respecte sa demande initiale ! Le barman refuse. Le petit chauve s'excite encore plus et devient hystérique, il sort alors de ses pantalons un flingue gigantesque et tue le barman...  il demande ensuite à un client de lui servir une mirindas...

Ainsi débute ce court film tourné dans un noir et blanc très contrasté qui préfigure ce que sera ACCION MUTANTE, le premier long métrage de Alex de la Iglesia, c'est à dire une farce sombre et furieuse, violente et caustique. En résumé, MIRINDAS ASESINAS est un apéritif juteux et relevé. Kerozene

Site: www.clubcultura.com/clubcine/clubcineastas/delaiglesia/obra_mirindas

NARCOTICS: PIT OF DESPAIR - Mel Marshall, 1967, États Unis, 29m

NARCOTICS: PIT OF DESPAIR est le must du film anti-drogue des années 1960. Une démonstration radicale et sans concession des ravages des produits stupéfiants sur la jeunesse d'un pays qui ne tolère pas ce genre de dérapage. C'est ainsi que l'on nous présente John. John est le modèle même de l'étudiant américain parfait, le gendre dont rêverai toutes les mères pour leur vierge progéniture. Il est doué en classe, il est capitaine de l'équipe de football, il est bien élevé, bref, John est ce que l'Amérique fait de mieux. Mais un jour, John croise une vieille connaissance, un jeune homme mal rasé au passé turbulent qui lui valut un renvoi de l'école il y a de cela quelques mois. Et cet homme va entraîner John dans une spirale infernale: celle de la drogue. Cela commence lors d'une fête où un groupe d'individus isolés consomment de la marijuana. Un premier joint qui va ouvrir les portes des paradis artificiels à John qui ne se rend pas compte que son nouvel ami est en train de le manipuler. Le jeune homme, séduit par ce nouvel univers de débauche, est désormais perdu. L'escalade vers les drogues dures étant rapide, il devient rapidement accro à l'héroïne. Ses résultats scolaires chutent, il se fait renvoyer de l'équipe de football et pire, il se voit contraint de vendre ses disques pour pouvoir s'approvisionner... John n'a plus aucune chance, alors qu'il avait tout pour lui. Et NARCOTICS: PIT OF DESPAIR de se terminer sur l'arrestation de John et de son dealer barbu. La victime est traitée comme son bourreau par les autorités car cette victime est pleinement responsable de ses actes de dépravations. Une chose est sûr, c'est que dans le cinéma éducatif, on ne fait pas dans la dentelle ! Kerozene

NOCTYRN 

Une histoire assez compliquée a expliquer, de vampires habitant sur un cargo en ruines. Un court-métrage muet d'environ une dizaines de minutes, nous venant de l’Amérique du Sud avec musique agressante et une caméra qui bouge sans arrêt, pis bourré de flash que l'on a de la misère a reconnaître les acteurs. L’effect du macabre et du gothique est bien exploité. À voir si on aime les shorts story (ce n'est pas mon cas) mais pas plus. Rana

NULBÜR - Sylvain Gignac, Flash, 2003, Québec, 3m30s

Le fantastique voyage d'un bonhomme rigolo qui découvre un univers flamboyant. Un peu comme s'il traversait le paysage d'un vieux jeu vidéo, tel Super Mario Bros. Electrik Erik

OH MY GOD - John Bryant, 2004, États Unis,  9m

Un homme rentre chez lui et découvre son épouse allongée sur le sol, un couteau planté dans le ventre. Pour lui, cette découverte est le début de la fin. OH MY GOD est un film tout simple mais terriblement efficace, doté d'un solide humour noir et d'une bonne dose d'hémoglobine. John Bryant termine son film de manière aussi absurde que cynique, dans un véritable feu d'artifice...  Vivement recommandé! OH MY GOD est visible ici : www.atomfilms.com/  Kerozene

OTAKU - Stéphane Morissette, 1998, Québec, 37m

Otaku pour cette catégorie de fans japonais qui en arrivent à ne vivre pratiquement a longueur de temps devant leur ordinateur, se créant un cyber-univers qui comble tous leurs désirs. L'Otaku que l'on suit vit donc ses relations uniquement électroniquement, la frontière du réel s'estompant dans des séquences ou l'on voit ses conversations virtuelles prendre vie. Si au moins sa voisine pouvait réellement s'intéresser à lui...

Otaku souffre un peu de sa longueur, on aurait aimé un récit plus riche ou un récit plus court et plus punché. Parce qu'au point de vue de la réalisation il n'y a rien à redire et on semble avoir eu des moyens conséquents aux ambitions, tant au point de vue maquillages ou combats rapides. Mais la fin, nihiliste, est plutôt convenue et sans surprise. Mario Giguère 

PASSAGE - Eric Bilodeau, DV, 2004, Québec, 7m

Film de science-fiction: deux ennemis s'échouent sur une planète suite à un combat interstellaire. Un d'eux traquera l'autre sans relâche, alors que sa conscience, matérialisée par un double de lui-même, lui dira de laisser faire. Encore un fois Bilodeau nous fait preuve de visuel CGI, qui sans joke, ne devrait même pas envier les STARS WARS et autre de ce monde. Pis ça vient de Chicoutimi ce monde là ! Electrik Erik

PASSÉ SOUS SILENCE - Mathieu Breton, Canada, 15m 

Une résidence étudiante en apparence normale. Un folie meurtrière s'abat sur les personne présentes...

Sur un canevas on ne peut plus simple, Mathieu Breton cadre sobrement des visions sans dialogues. On pense à THE CRAZIES et autres enfants espagnols qui se mettent à tuer sans raison apparente. Cadrages légèrement décalés, sang qui coule comme la peinture sur la toile de l'artiste. Les images sont belles et les acteurs assez efficaces pour créer un malaise, une mélancolie, une tristesse devant la folie humaine dans sa fatalité tragique. Un court réussit.

On peut télécharger le court en divx via le site www.webcine.org  Mario Giguère

www.myspace.com/mathieuberthon

PMS SURVIVAL TIPS - Maurice Devereaux, Mini DV, 2003, Québec,  2m45

Sous la forme d'un documentaire style années cinquante, le bureau fédéral des affaires domestiques nous averti des dangers importants de cette " période mensuelle "  ou une femme peut souffrir du Prehistoric Monster Syndrome !

Satire politiquement pas correcte sur le mode des documentaires de l'époque, Deveraux ( Lady of the Lake, Slashers ) s'en donne à cœur joie avec en prime de vraies femmes monstrueuses. Du bonbon. Mario Giguère 

PROJET GAMMA - David Sarrio, 2003, France, 10m 

Bruce Banner est enfin contrôlé, mais le restera-t-il bien longtemps ?! Autre court métrage de super-héros de David Sarrio (DAREDEVIL), celui-ci étant beaucoup plus réussi et captivant que son prédécesseur. On joue avec les thèmes du Hulk pour terminer avec une finale semblable au DAREDEVIL (avec un image fondant sur un dessin identique de couverture de bd), mais terriblement prenante ici. Court et efficace. Bad Feeble

PSYCHO-LETTES - Peter Temboury, 1996, Espagne, 10

Furieuse ambiance trash-punk pour cette bobine de bikeuses "no future" grimaçantes propulsées sur mobylettes! Les bikeuses aux blousons noirs découpent les bites des hommes et des flics qu'elles croisent sur leur passage pour en faire des colliers. Arrivées à leur QG en haut de la colline Orloff, elles boivent le sang des verges sectionnées qui s'avère avoir des vertus hallucinogènes. Mais soudain un monstre tentaculaire vert surgit de nul part et les assassine ! Mais bon sang ! Il n'en faut pas plus pour faire un chef-d'oeuvre en 10 minutes !! Ce court produit par One Shot est la bonne surprise du DVD du navrant MARI-COOKIE AND THE KILLER TARANTULA de Jésus Franco. Peter Temboury est d'ailleurs devenu assistant de Franco sur quelques films fauchés produits par les mêmes One Shot (TENDER FLESH, LUST FOR FRANKENSTEIN, ...). Kerozene

REACTION - Nick Kougioulis, 2003, États Unis, 6m

Bruce Banner et les rayons gamma. Pas une bonne idée. Notre Bruce tente de s'enfuir du complexe militaire après l'expérience ce qui n'amène pas la complicité de l'armée, se lançant à ses trousses malgré la haine du scientifique augmentant. BOOM ! Autre petit film bien mené jouant avec la mythologie du Hulk, aidé de CGI et d'effets visuels du bord tout en demeurant un bon petit divertissement. Rien de plus, rien de moins. Bad Feeble

RED NIGHTMARE - George Waggner, 1962, États Unis, 30m

RED NIGHTMARE est une perle du cinéma de propagande anti communiste: en pleine guerre froide, Jack Warner (de la Warner Bros. donc) et Jack Webb (futur héros de DRAGNET), deux patriotes américains fortement anti-communistes, mènent fièrement ce grotesque pamphlet pour le compte du ministère de la défense. Et c'est George Waggner, le réalisateur du LOUP GAROU avec Lon Chaney Jr., qui réalise.

Jack Webb incarne ici le narrateur, une version grise et sérieuse du Rod Serling de la série Twilight Zone qui nous présente une réplique d'une bourgade américaine en plein territoire soviétique. Cette réplique, remplie de méchants communistes qui roulent les "R", est en réalité un camp d'entraînement aux espions russes afin de les préparer à affronter l'ennemi libertaire américain.

Notre hôte nous invite alors chez les Donovan, une famille de trois enfants bien sous tout rapport. Le père est un travailleur dévoué, la mère est une ménagère irréprochable et la fille aînée file un amour platonique d'une déconcertante naïveté avec un jeune et brillant étudiant. Malgré cela, Jerry Donovan, le père, accepte mal l'annonce de leur désir de se marier. C'est ainsi que notre morne narrateur nous présente les Donovan: une famille américaine comme il devrait y en avoir tant, et pour laquelle le plus gros des soucis s'avère être l'amour impeccable de leur fille.

Mais attendez ! Jerry Donovan va se coucher ! Et que se passerait-il s'il se réveillait soudain dans le village en territoire communiste du début ? Comment Jerry réagirait-il en plein "cauchemar rouge" ? C'est ce que nous allons voir... Jerry se lève de son lit monoplace (les bons couples américains ne partagent jamais un même lit), se rend dans la cuisine, et découvre sa femme froide comme une pierre, ses enfants obsédés par une éducation douteuse et sa fille aînée qui quitte le foyer familial pour rejoindre les forces soviétiques qui lui permettront enfin de briser les chaînes du joug familial qui l'ont toujours empêchée de suivre sa propre voie de camarade du parti. Jerry est dérouté, il n'en revient pas et il tente de s'opposer au départ de sa fille. Mais des soldats armés l'en empêchent. Il se rend alors au travail et découvre qu'on l'oblige à produire un quota minimum au-dessus des limites du raisonnable. Il prend ses enfants pour les emmener à l'église, celle ci est transformée en lieu de propagande culturelle ! Ces soviétiques sont des monstres ! Des menteurs ! Et en plus ils ne croient même pas en Dieu !!! Evidemment, son comportement troublant attire l'attention et Jerry est emmené au tribunal afin de recevoir sa condamnation. Car les Russes ne permettent pas au coupable de se défendre ! Se défendre, s'est s'opposer aux autorités, et donc au parti, il s'agit donc d'une preuve évidente de culpabilité ! La sentence ? La mort !!

Jerry se réveille alors en sueur de son lit monoplace, se rend dans la cuisine et y retrouve sa petite famille adorée, si parfaite et heureuse. Soulagé de constaté qu'il ne s'agissait que d'un rêve, Jerry fini même par accepter l'union de sa fille et de son amoureux. Car après tout, qu'y a-t-il de plus beau que l'amour ? Un sentiment que seul les peuples libres peuvent réellement connaître. Un sentiment que ces cruels monstres soviétiques ne semblent même pas soupçonner, ou ne s'autorisent pas à vivre.

Notre narrateur revient alors afin de nous dire que Jerry est un gars finalement bien chanceux, d'être un citoyen américain. Car il n'a pas à se soucier du péril rouge, farouchement surveillé par l'armée américaine. Et nous aussi, nous sommes bien chanceux ! Alors n'oublions pas de remercier le Ciel et les Etats Unis d'Amérique de nous offrir ce qui n'a pas de prix: la liberté.

Incroyable, n'est-il pas ? Comment ne pas s'émerveillé aujourd'hui devant tant de mauvaise foi et de roublardise ? D'autant plus qu'il est étonnant de voir les nombreux acteurs populaires ayant contribué au film - il faut dire aussi que vu qu'ils étaient sous contrat avec la Warner, il aurait été plus que risqué pour eux de refuser d'y participer ! On y croise ainsi Jack Kelly dans le rôle de Jerry Donovan et qui joua dans la série Maverick mais aussi dans PLANETE INTERDITE, ou encore Robert Conrad de la série Wild Wild West. Tant de démagogie en faveur du bien penser américain pousse aujourd'hui à la franche rigolade. Mais replacé dans son contexte, il faut admettre que le résultat fait froid dans le dos. Le film existe apparemment dans une version plus longue sous le titre de THE COMMIES ARE HERE, THE COMMIES ARE HERE. Le must du film de propagande maladroite à l'américaine. Kerozene

Plus d'infos : peterbrown.tv/commie

  REQUIEM POUR UNE ROMANCE Jonathan NG, 2012, Québec, 7m30

En parallèle, une conversation téléphonique entre deux jeunes amoureux sur le bord de l’abime et visuellement, un couple dans la Chine féodale qui combattent sur les toits. C’est de la belle animation et le concept est intéressant. Mario Giguère

www.lafabriqueculturelle.tv/capsules/2051/requiem-pour-une-romance-de-jonathan-ng

La RÉSURGENCE DE L'OMBRE - GHOULE et Jonathan Gagné, 16mm, Muet, 10 min 

Une jeune fille se promène dans un bâtiment vide et voit les miroirs se casser, la mort rôder. 

On pense à Rollin, pas le Rollin de Fascination, mais celui de la Rose de Fer. On arrive à trouver le temps long et le propos hermétique. Mario Giguère

  RÉTROTRANSMISSION - Jason Paré, 2014, Québec, 3m36

Ou l’on voit le message vidéo transmit du futur par un clone à son exemplaire original pour lui demander de ne pas participer à de futures expériences. Bien fait, mais aurait pu inclure un peu plus d’originalité ou d’audace. Mario Giguère

REX STEELE: NAZI SMASHER - Alex Woo, États Unis, 2004, 11m

Rex Steele: Nazi Smasher s'en va à la rescousse du monde contre ces méchants nazis et leurs plans diaboliques ! Hilarant court métrage d'animation qui faut voir pour le croire ! Accompli dans le style des vieux serials, on nous propose une aventure d'une rigolade contagieuse avec des personnages savoureux et un humour décapant. Bad Feeble

ROBOPOP - Simon Lacroix, Animation 2d, 2004, Québec, 3m

Le robot Esbark se lance dans une lutte à finir contre Mr T-Shirt, un satyre notoire.

Parodie cinglante d'une affaire publique notoire, réalisée pour deux sous, on rit ou on ne rit pas, je n'ai pu m'empêcher d'applaudir le culot et la bonhommie du projet. Mario Giguère  

ROBOT DYNASTIE - Jean-François Leboeuf, Vhs, 2003, Québec, 4m30

Un vidéoclip du groupe, québécois bien sûr, techno-pop-expérimental Terminus B. Beau visuel au look 80's de commodore 64 avec du grichage télé. Electrik Erik

La ROUE FAUCHEUSE - François Simard, 2003, animation 2D, Québec, 3m

Un jeune homme victime d'un accident se retrouvera face à la faucheuse qui lui fera décider de son destin à un jeu de hasard, comme au jeu télévisé la roue chanceuse. Le cégep du Vieux-Montréal frappe encore. Electrik Erik

RYUSEI KACHO - Hideaki Anno, 2003, Japon, 14m

Ahahaah ! Court métrage hilarant du Japon que voilà ! Dans le métro, il y a toujours des gagnants (ceux se trouvant un banc pour étamper leur fessier) et des perdants (ceux se retrouvant debout pour le trajet). Ryusei Kacho est la figure mythique, salaryman régulier, ayant toujours eu la prouesse de se trouver un siège vide à l'aide de pirouettes, de vols en l'air, de sauts périlleux. Voilà qu'un jour Automatic Maria, jeune femme se trouvant toujours un siège également grâce à son joli arrière-train qu'elle dandine joyeusement devant le visage d'un passager pour qu'il lui laisse une place, donne un défi au grand Ryusei Kacho. Elle le soupçonne d'être un ancien rockstar androgyne dont elle est la plus grande fan. Le duel a lieu vendredi soir, lors du dernier train très embourbé, mais qui gagnera ?!

Petite merveille hilarante que ce court ! Effets spéciaux cheaps, humour absurde et débridé où l'hilarité se présente à coup sûr. Rien de mieux que cet humour surréaliste au rythme rapide pour se dilater la rate. Bad Feeble

el SANTO CONTRA LOS BUROCRATAS - Victor Hernandez, 2006, Mexique, 10m

Le fils de Santo doit affronter la bureaucratie mexicaine ! Sa patience sera testée et il finira par éclater lorsqu'un fonctionnaire masqué lui demande d'enlever son masque pour s'identifier. L'horreur universelle ! Tordant, et on comprend très bien tout ce qui se passe malgré que les fonctionnaires parlent espagnol, ça revient au même dans n'importe quel pays !

www.youtube.com/watch?v=HI-NRbGxYkg   Mario Giguère

SCHMETTERLING - Maxime Lapointe, Animation 2D, 2003, Québec, 5m

Animation fort agréable, non pas sans rappeler l'univers Burtonien. Une jeune et tendre écolière fait face à un professeur fasciste et un système scolaire rébarbatif. Le programme d'animation du cégep du Vieux-Montréal forme des jeunes gens plein de potentiel. Prix météor de la meilleure animation. Electrik Erik

SCOUB 2 - Stéphane Berla, 2003, France - Court métrage 6,40m 

Parodie live du cartoon Scoobi-Doo dans lequel nos fameux héros aventuriers, aux commandes de leurs mythiques camionnettes, se voient pris en chasse par un camion au milieu d'un décor désertique. Scoobi-Doo rencontre DUEL dans une ambiance totalement hystérique !

Stéphane Berla, après un premier SCOUB plus violent, continue la parodie déglinguée du fameux dessin-animé en ne respectant ni ses héros (ceux-ci fument de la drogue !), ni le chien idiot qui devient ici le personnage le plus censé de tous. Les décors sont en réalité de petites maquettes au milieu desquelles des véhicules miniatures sont animés image par image, offrant ainsi un look artisanal séduisant à l'ensemble. Anecdote : l'une des héroïnes, Verra, a récupéré sa voie française du dessin-animé d'origine. Kerozene

Site officiel : frenchfrog.free.fr

The SEPARATION - Robert Morgan, 2003, Angleterre, 11m 

Magnifique ! Un court métrage animé fait avec du bon vieux claymation où deux frères siamois subissent une opération pour être séparés. L'envie de retourner aux sources et de redevenir le même corps les hante, une tentative virera au désastre, mais ils n'abandonnent pas encore.

Baignant dans une ambiance lugubre, ce petit film est tout simplement phénoménal ! Des images époustouflantes nous tiennent en haleine avec cette histoire déchirante et magnifiquement menée. À découvrir sans hésiter si vous en avez la chance. Bad Feeble

SERIAL POST-IT - Antoine-Saint Maur, Québec/Canada, 16mm, 10 min 

Un homme aux allures quelconques a la surprise de voir une série de Post-it dans sa maison, autocollants aide-mémoire qui ont été laissés par un tueur en série qui vont l'amener à bouleverser sa vie.

Cette comédie noire et féroce frappe dans le mille, on ne voit rien venir et on tombe dans le panneau, comme le comédien et on reste avec le sourire collé aux lèvres. Mario Giguère

The SHINE - David Uloth, 35mm, 2003, Québec, 2m

Excellent pastiche du film THE SHINNING. Une fillette, enfermée dans une salle de bains, est complètement maniaque de propreté. Rien ne l'arrêtera pour garder la pièce étincelante. Electrik Erik

The SHORT FILMS OF DAVID LYNCH - David Lynch, 2002, États Unis, 97m

Cette anthologie parue sur DVD réunit 6 courts-métrages réalisés par David Lynch à diverses époques. Le prix exorbitant demandé pour la chose a découragé beaucoup d'amateurs, mais grâce à notre ami Bad Feeble, j'ai pu visionner le tout.

Évidemment, Lynch a mis le paquet côté présentation : chaque court-métrage est présenté par le cinéaste lui-même, le tout dans une mise-en-scène très esthétique (plan rapproché de Lynch qui parle dans un micro à l'allure années 50, le tout en noir et blanc. Certains intertitres viennent souligner quelques-uns de ses propos).

Les films, eux, sont de style et de qualités différents. 

Le premier est carrément expérimental : ce film d'animation montre 6 fois la même scène (six bonshommes qui deviennent malades). Il s'agit clairement d'un film d'art et d'essai, à voir comme si on visitait un musée d'art contemporain.

Le second, THE ALPHABET, est plus connu : il prend pour base un cauchemar d'enfant basé sur l'alphabet. Très efficace et concis, alternant animation et images réelles.

Le troisième, THE GRANDMOTHER, est plus long (dans tous les sens du terme). Étrange histoire poétique d'un jeune garçon qui s'interroge sur la mort de sa grand-mère (mais certains diront que ça ne raconte pas ça du tout) : peu importe, chez Lynch, l'interprétation est ouverte, et c'est ce que veut le réalisateur. Il n'y a pas qu'une vérité, mais bien plusieurs vérités qui peuvent co-habiter. À un intervieweur, il répondait qu'il y avait autant de LOST HIGHWAY que de spectateurs, chacun se faisant son propre film...

Le quatrième est un " test " tourné en vidéo, THE AMPUTEE. On y entend le monologue bizarre en voix-off d'une amputée des jambes qui écrit à un ami (un amoureux ?) et lui parle de diverses personnes. Quelques séquences troublantes vers la fin.

Le cinquième, réalisé beaucoup plus tard (années 90) répond à une commande : comment Lynch perçoit les Français. On y retrouve donc un Français débarquant sur un ranch américain, en pleine époque western. Personne ne se comprend, le tout est très humoristique et décalé, et devrait plaire aux fans de Lynch qui y reconnaîtront sa griffe récente.

Le dernier est un court-métrage de 55 secondes réalisé avec l'une des premières caméras, à l'occasion du centenaire du cinéma. C'est donc très expérimental et déconstruit, quelques images perturbantes. On y croit y deviner l'histoire (?) d'une gang d'assassins qui enlève et mutile des jeunes femmes, mais, encore une fois, l'interprétation dépend du spectateur.

Ces courts-métrages plairont donc aux inconditionnels de Lynch, permettant de découvrir des œuvres rares en très bonne qualité visuelle. Les autres, cependant, risquent d'être rebutés par l'aspect vidéo d'art et d'essai expérimental. En comparaison de certains courts-métrages, MULHOLLAND DRIVE paraît presque très commercial ! Avec des attentes appropriées cependant, ce DVD devrait combler le spectateur. Howard Vernon

STAPLERFAHRER KLAUS - Der erste Arbeitstag aka Forklift Driver Klaus: The First Day On the Job - Stefan Prehn/Jörg Wagner, 2000, Allemagne, 9m

Ca débute comme un documentaire sur les règle de sécurité sur la maniement d'un "lift" industriel. Rapidement, les erreurs du premier jour de Klaus nous sont montrées avec leurs conséquences dramatiques. On vire finalement au festival gore !

Tordant, si on est pas averti on se laisse prendre au jeu et puis on embarque cent milles à l'heure ! Pissant et tordant, d'un humour tranchant dans le vif. Peu importe si on ne comprend pas l'allemand ! Mario Giguère

Las SUPERAMIGAS CONTRA EL PROFESOR VINILO - Domingo González, 2003, Espagne, 15m

Les Supersamies sont trois jeunes et jolies collégiennes en jupette dont l'origine des supers pouvoirs provient du contenu d'une météorite répandu dans les égouts et qui les pénétra alors qu'elles étaient affairées aux toilettes... La blonde, la brune et l'Asiatique, toutes très mignonnes (surtout la brune et l'Asiatique) sont soudain confrontées à une mystérieuse vague de disparition de disques vinyle ! Le responsable ? L'infâme professeur Vinyl dont le plus grand désir est de répandre une musique de merde sur le monde entier. Nos trois supères amies lutteront contre le professeur Vinyl et ses karaté girls en tenue de boule disco !

Parodie ultra-kitsch des CHARLIE'S ANGEL, WONDERWOMAN et (allons-y carrément) CLASS OF NUKE'EM HIGH pour l'idée de l'origine des nos héroïnes de charme, LAS SUPERAMIGAS étonne, surprend, diverti et fait sacrément plaisir. Le ton décalé et volontiers crétin du film délivre son lot de boutades connes mêlées à une gentille quantité d'allusions sexuelles et n'en fini pas d'exciter la libido du spectateur mâle que les high kicks en jupettes finissent de séduire, et ceci malgré une pudeur exemplaire. Superhéroïnes, kung-fu, humour et musique, le cocktail en provenance du pays Basque qui détonne ! Kerozene

Site officiel : lassuperamigas.com

SUPERTALK - Adam Reist, 2001, États Unis, 22m

Une animatrice-psychologue de radio reçoit des appels lors de son émission pour différents conseils et la chose qu'elle ignore étant que tous ces appels proviennent de super-héros/super-vilains comme Superman, Robin, Spider-Man, Doctor Doom, Hulk, etc... Comédie loufoque s'amusant avec tous les clichés de nos super-héros connus, traînant un peu en longueur mais tout en faisant passer un bon moment. Bad Feeble

  La TABLE - Izabel Grondin avec Isabelle Giroux, André Nadeau, Christian E. Roy, 2013, Québec, 14m

Je l’attendais depuis plusieurs années, le nouveau court d’Izabel Grondin, auréolée de plusieurs prix. Si le titre est énigmatique, il est bien dans la suite de ses précédentes réalisations, notamment Caviar, Fantasme et même Aspiralux. On crée rapidement une atmosphère lourde, dans un noir et blanc bien maîtrisé, ou une femme est sous l’emprise d’un sado masochiste. L’histoire va se compliquer et la tension grimper jusqu’à un final bien imprévisible.

Comme pour Fantasme on peut se demander dans un premier temps pourquoi Grondin a choisit de changer et d’intervertir les sexes dans son oeuvre. En effet, elle se distinguait, réalisatrice de films d’horreur, en mettant en vedette des victimes mâles, alors que maintenant les hommes y sont les prédateurs. Ce n’est pas aussi simple, mais il est difficile d’en parler sans vendre les chutes des derniers courts. Mais on est passé de l’exploration de ses influences, tel le cinéma d’horreur italien pour Terrore, pour ce que j’appellerais sa trilogie des fantasmes avec Caviar, le bien nommé Fantasme et maintenant la Table. Ce qui déroute certaines spectatrices, c’est le penchant Marquis de Sade qui déstabilise et choque. Si les situations sont crues, la caméra se garde une petite gêne, mais montre juste ce qu’il faut pour que l’on sente la douleur et l’effroi. Un moment cauchemardesque comme Izabel Grondin en a le tour. Mario Giguère

La TACHE  - David Mollet, 2002, 16mm, Québec, 12m

Les aventures sombres d'un vieillard qui se fait une tâche sur son coat, ce qui lui rappelle des passages douteux de son enfance. Ambiance malsaine et crasseuse. Prix météor de la meilleure ambiance. Electrik Erik

TENTATION - Frédéric Gaudry, Betacam, 2000, Québec, 10m

Une riche bourgeoise est intéressé par l'achat d'une œuvre d'art intrigante. Le conservateur du musée lui montrera l'objet non pas sans conséquence désastreuse. Se voulant être une suite au film LA LANGUE, du même réalisateur. Electrik Erik

TERREUR SUR TITAN - Steve Verreault, 2006, Québec, 4m

Un court métrage comme une bande annonce pour un film de terreur dans l’espace. Un homme est poursuivit par des créatures sur Titan. Court, gardant ses monstres dans l’ombre, efficace et sans dialogue. On aimerait bien en voir plus long. Réalisé lors d'un Kabaret Kino à Matane. Surprenant ! Mario Giguère

TERRORE - Izabel Grondin, 2002, Mini DV, Québec, 7m50  

Izabel Grondin fait un court métrage comme une fin de film d'horreur: les deux derniers survivants sont dans un chalet, pourchassés par un sadique à l'arme blanche et aux dents effilées...

Pensez à Sam Raimi et Tobe Hooper avec une trame sonore incroyable, agressante comme peut l'être celle de Suspiria. Tourné en vitesse, ça on ne le sait pas, avec une ambiance de slasher des années 70, un bon. On rêve au long métrage. Bravo. Mario Giguère

TOKEN - Mathieu Fontaine, Mini DV, 2004, Québec, 18m

Un couple de truc-chose gros et jaune est séparé par l'appel de monsieur. Placé dans une pièce avec deux inconnus, il attend un sort mystérieux et espère bien que de la nourriture sera sur son chemin.

Gag qui pourrait se résumer en une phrase, TOKEN a obtenu le prix du public, prix qui est souvent attribué aux films qui font rire. Token nous mystifie et nous fait rire et est bien jouissif, j'ai cependant deviné le truc avant la fin et donc je crois que le court mériterait un montage plus serré, qui frapperait la cible plus rapidement et plus fort. Mais ils sont sympathiques ces personnages, bravo aux comédiens ! Mario Giguère  

TREEREVENGE  - Jason Eisener, 2008, Canada, 15m 

Coupés, vendus. humiliés et décorés. Les sapins décident de se venger des humains lors de la nuit de Noël. Le résultat qui suit est une hécatombe dans le gore.

Ce short film de 1500$ est un genre de Cannibal Holocaust écologique ou un Night Of The Living-Dead pro-vie avec des références au "revenge movie" comme I Spit On Your Grave. Le film débute tout en douceur avec la musique du main title de Cannibal Holocaust avec les sapins paisibles, purs et bien confortable dans leur environnement. Mais cette quiétude ne durera pas puisque quelques bûcherons qui ont tout à fait l'air de Rednecks ou de psychokiller, iront les déraciner et les couper afin de les amener au ville pour être vendus lors de la veille de Noël. Pour le besoin de la cause, nous avons même droit à quelques plans subjectifs des sapins afin d'être dans leur peau. Nous avons même droit à des sous-titres verts afin de comprendre ce qu'ils disent. Il y a le marchant de sapins qui est tout à fait odieux et qui n'hésite pas à tailler le tronc de l'arbre et d'y mettre de la vaseline afin de satisfaire ses besoins sexuels !

Bref, nous voyons les différentes famille acheter les sapins, les amener et les décorer avant que ces pauvres sapins décident de se prendre en main pour les tuer. Et le résultat est gore. Nous avons droit à beaucoup et tout en références au cinéma de série B: Branche dans l'oeil, branche dans la bouche, couronne qui décapite, un chat se retrouve mort dans l'arbre, etc.

Jason Eisener est largement connu pour avoir réalisé la fausse bande annonce d'HOBO WITH A SHOTGUN. Cette année, il a eu un immense succès à Fantasia avec ce court métrage qui avait été présenté en première mondiale. Le public réagissait merveilleusement. Black Knight

The VOICE INSIDE - Elias, 2000, États Unis, 13m]
Un homme est persécuté par une voix intérieure qui ne cesse de le diminuer et de l'humilier. Epuisé, il décide de la repousser, mais elle ne l'entend pas de cette oreille et pousse notre homme à s'auto-mutiler. Commence alors un show reprenant à l'identique le jeu de Bruce Campbell luttant contre sa main possédée dans EVIL DEAD 2: l'homme se frappe, se fracasse la tête contre les murs, s'envoie des objets divers en plein visage, se mutile... et continue le supplice jusqu'au sévisse ultime! Si le personnage de Ash incarné par Campbell prêtait à rire, celui interprété par Elias a plutôt tendance à nous faire souffrir. Ce petit film redoutable tourné en noir & blanc s'est distingué dans quelques festivals underground en remportant le prix du "Most Offensive Short" au Boston Underground Film Fest 2001 et le prix du "Most Perverted Short" au Sick Puppy Fest 2002. Des prix certainement mérités!

Le film est visible ici : www.biffjuggernaut.com/thevoiceinside   Kerozene

Le VISITEUR - Francis Cloutier, Mini DV, 2003, Québec, 13m

Nouvellement célibataire, un homme a un étrange message sur son répondeur téléphonique. Un de ses oncles est sur son lit de mort, mais la nouvelle le plonge dans des souvenirs horribles.

Francis Cloutier est membres des humoristes Chick'nSwell. Il livre ici un récit aux antipodes des sketches comiques que la bande réalise habituellement, sombre évocation d'un drame psychologique et physique passé aux répercussions à la limite du fantastique, ou du fantastique comme métaphore. Bien réalisé avec un générique de début original, une chose rare. Mario Giguère  

ZIE 37 STAGEN - Sylvain Guy, 35mm, 1997, Québec, 21m

Triangle amoureux dans un ascenseur sur fond de complot révolutionnaire où chacun parle une langue inventée et inconnue, mais compréhensible. Le jeune terroriste, ayant pour mission d'assassiner le militaire, est amoureux de la secrétaire, qui elle aime l'acteur, qui lui n'aime que lui-même, et le portier et son singe sont les témoins de toutes les activités de ce joli groupe. Dans cet ascenseur qui monte au paradis pour ensuite redescendre en enfer on trouvera finalement une solution qui plaira à tout le groupe...  ou presque. Ce film fantastique qui n'est pas sans rappeler l'iconographie de Jeunet et Caro, a des maquillages, costumes, des effets spéciaux et décors franchement superbes. Prix météor des meilleurs effets spéciaux. Electrik Erik

WONDER WOMAN: BATTLE OF JUSTICE - Ron Santiano, 2003, États Unis, 6m

Wonder Woman attaque des gangsters dans un parking intérieur. Pif, paf, pouf. Destiné en premier lieu a être une cassette d'audition pour l'actrice principale, désirant le rôle de Wonder Woman, ce petit film se laisse tout de même regarder sans trop de problèmes. On nous refait des combats à la Matrix avec la même teinte verdâtre et on y ajoute même la musique de ce film en plus des effets sonores. Fait rapidement avec les moyens du bord, mais tout de même générique malgré tout. Une bonne cassette d'audition, mais rien d'autre. Bad Feeble

WOTON'S WAKE - Brian De Palma, 1962, Etats-Unis, 24m 

Réalisé par un De Palma étudiant agé de 22 ans, WOTON'S WAKE met en avant certaines de ses influences littéraires et cinématographiques. Au travers d'une image en noire et blanc bien granuleuse, Woton, personnage affreusement défiguré et incarné par William Finley (Winslow Leach dans PHANTOM OF THE PARADISE), déambule dans un univers rappelant directement le cinéma expressionniste allemand. Les référence à Bergman - en particulier au 7em SCEAU, au Fantôme de l'Opéra ainsi qu'au Dr. Jekyll de Stevenson sont mises en avant. Le récit, confus, est vaguement présent, laissant la part belle à l'expérimentation d'un essai à caractère essentiellement artistique. Le film ne témoigne pas encore de la maîtrise technique de De Palma -quoi que certains plans s'avèrent splendides, mais met en avant une imagination et un sens du chaos tout à fait remarquables.  Kerozene

briandepalma.online.fr/wotons_wake

WRAPPED - Lukas Huber, 2003, Suisse, 10m

Un type dormant pépère se fait réveiller au milieu de la nuit par quelqu'un qui frappe vigoureusement à la porte. Il descend, ouvre la porte. Personne. Il retourne se coucher, se rendort et quelques temps plus tard, ça refrappe à la porte. Il descend et trouve un paquet tout blanc posé à ses pieds. Il monte le paquet, va dans sa cuisine, se sert un verre de lait, pose le verre prêt du paquet et sort de la cuisine. Là le paquet gonfle un peu et fait quelque chose au lait. On ne sait pas quoi mais il le fait. Notre homme revient, tente de boire le lait mais celui-ci est devenu infecte et entreprend l'ouverture du paquet...

OK, alors bon, je ne suis pas cool là parce que je vous ai raconté les trois quarts de l'histoire d'un film de 10 minutes. En même temps, ce qui nous intéresse se trouve bien entendu être le contenu dudit paquet, et pour le savoir, il ne vous reste qu'une chose à faire: espérer pourvoir voir un jour ce petit court no-budget qui se traîne un peu mais qui propose une fin drôle et plutôt inattendue. Kerozene

XENOGENESIS - James Cameron, 1978, États Unis, 12m

Avant TITANIC, avant THE ABYSS, avant TERMINATOR et même avant PIRANHA 2, il y avait XENOGENESIS, un film de SF signé James Cameron, tourné avec trois bouts de ficelles, un blue screen et deux acteurs. L'histoire est celle d'un homme-machine (le xenogenesis) et sa coéquipière censés trouver un endroit dans le cosmos où l'humanité pourraît renaître. Le film débute alors que le xenogenesis découvre une base déserte sur une planète lointaine. Mais très rapidement, il se fait attaquer par un gigantesque robot belliqueux. Animation en stop motion, rayons lasers, décors futuristico-minimalistes, le tout bercé par une musique de Bernard Herrman, XENOGENESIS témoigne de l'amour de Cameron pour la SF et plante certains thèmes de base de ce que seront plus tard TERMINATOR 1 et 2. XENOGENESIS est visible sur le site de Film Threat : www.filmthreat.com/video/xenogenesis Kerozene

ZOMBIE MOVIE - Ben Stenbeck, 2005, Nouvelle-Zélande, 15m, Gagnant Best Horror Comedy Short Film, Screamfest L.A. 2005, Gagnant: Best Short Film, New York City Horror Film Festival 2005

Nous sommes en 1986. Trois fans de heavy metal, dont le QI cummulé ne doit pas dépasser la douzaine de points, sont coincés dans leur voiture en panne d'essence, entourés d'une horde de zombies baveux. Nos trois rigolos désespèrent de trouver un moyen de se sortir de cette galère et passent quelques jours à se rationner des morceaux de chips, à pisser dans des sacs en plastique, jusqu'au jour où l'un d'eux se propose de se sacrifier une fois à cours de cigarettes...
Etonnante comédie malsaine, gore et gentiment cradingue avec un doigt de cannibalisme et mise en boîte par deux gars qui ont oeuvrés au sein de Weta FX pendant la trilogie du SEIGNEUR DES ANNEAUX. Mais ici, pas de hobbit, uniquement de bons zombies très réussis et trois hardeux hilarants. Stenbeck est également illustrateur et a bossé pour Dark Horse Comics...  Sans doute une équipe qui risque de faire parler d'elle un jour.

Le film est visible depuis leur site internet: www.2chums.com  Kerozene

ZORDAX 2 LA GUERRE DU METAL - Syl Disjonk, 2006, Québec, 12m

Dans un monde post apocalyptique, un humain est capturé par la bande de Zordax. Torturé, il réussit à s'échapper, mais devra fatalement affronter le géant Zordax.

Comme un début de film en hommage aux films italiens post nuke aux clins d'oeil mad maxiens, un véritable tour de force visuel que ce court métrage ! Un minimum de dialogues, mais du travail de décors, costumes, effets spéciaux pour nous procurer un avant goût de film furieux. En effet, le seul regret que l'on peut avoir, c'est que ça arrête au moment ou un combat cruel va débuter. On rêve au long métrage !

Gagnant prix du public et prix spécial du jury Festival Vitesse Lumière 2006 et sélectionné pour le festival TROMADANCE 2006.

www.disjonk.com/fr/zordax Mario Giguère

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