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mise à date 11 février 2021

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CELESTINE BONNE A TOUT FAIRE aka CELESTINE, AN ALL AROUND MAID- Jess Franco avec Lina Romay, Pamela Stanford, Richard Bigotini, Howard Vernon, Olivier Mathot, 1974, France, 94m

Il y a des films que l'on se demande comment diable une équipe a-t-elle pu se former afin d'y participer.... Y-ont-ils été contraint sous la menace de flingues? L'ultimatum d'une dette fatale? Ou tout simplement une inconscience collective malheureuse? Toujours est-il qu'ici, Franco a fait fort et n'a épargné personne. Ni même ses plus fidèles collaborateurs. Un raid est perpétré dans un bordel de banlieue où travaille Lina Romay et ses copines putes. On la surnomme "Cul-de-feu" (Va savoir!) et selon ses propres dires, possède le "plus beau cul de la baraque". Elle réussit toute de même à s'enfuir à poil avec sa meilleure amie. Après avoir croisés dans sa chambre, (lors d'un caméo notoire) Jesus Franco lui-même (Bonnet en prime), leurs chemins se séparent et Célestine se retrouve seule (toujours à poil) devant le domaine du Comte et de la Comtesse De La Bringuette. Il n'en faut pas plus pour que le jardinier de la place ne la repère et la baise tel un lapin de garennes en 3 secondes et quart. Le changement d'huile effectué, Rapido (Si! Si!) se présente. Célestine lui rétorque alors "C'était pas la peine de me bousculer, j'aurais pas dit non!" Et lui de poursuivre "Toi alors t'es gentille". Comme quoi on ne vit pas à la bonne époque. S'ensuit alors le gag mémorable:

Rapido: "Il va falloir que je te présente au Comte de la Bringuette"

Celestine: "Quoi"?

Rapido: "Je dis qu'il va falloir que je te présente au Comte de la Bringuette"

Célestine: "Ah pardon! Articule mon vieux, j'avais compris "il va falloir que je te présente aux cons de la braguette!"

On aurait bien rit comme ça pendant au moins un autre gros 10 minutes si ça n'avait pas été de la femme du jardinier, un goût de baise en tête, qui arriva à l'improviste, les surprenant presque...

-"Qu'est-ce que tu fais là au milieu de la nuit?"

-"hé ben rien hihihi"

-"Pourquoi tu ris comme un cheval?"

-"Ben, c'est à cause de ton décolleté chéri"

-"Allez prends-moi vite dans ce cas"...

-"Ah non... Tu vas te retrouver encore avec de la paille aux fesses et ça te prendra des heures à l'enlever!"

-"Mais non mon gros lapin, cette fois s'est toi qui me l'enlèvera, mais Pas avec les doigts!"...

Et après on ose insinuer que Franco n'a pas de talent!! De plus, tout ça enveloppé d'une musique à la "Cours après moi Shérif". Lina Romay, après s'être fait traire comme une vache et culbuter de nouveau dans la grange, est ensuite présentée aux occupants de la maison comme bonne-à-tout-faire. (D'où le titre!) Elle se les tapera évidemment tous. Du Comte au domestique, à la gouvernante rigide lesbienne, en passant par le beau petit cousin et à son amoureuse secrète, sans oublier le papy interprété par Howard Vernon!! Il faudrait garder ici sous silence sa prestation auto-destructive qui parvient presque même à supplanter celle déjà prodigieusement égarée de "Lorna l'exorciste". (Mais si! souvenez-vous du coquillage!) Vernon, la tête qu'on aurait jurée qu'elle avait demeuré des mois entiers coincée dans une cheminée, passe tout son temps dans un lit à insulter sa gouvernante-soignante (T'es sourde sale putain!!) et à se faire raconter des histoires cochonnes par Célestine nue, où il  est certes très bon public, riant insipidement à chaques mots. La percussion des dialogues est à l'honneur dans une autre scène où le philosophe cousin tente d'étudier...  Romay (habillée!) se tortille démontrant clairement une disposition  post-nuptiale...

-"Qu'est-ce que vous lisez-là? C'est pour vous donner des idées?

-"Exactement, c'est de la philosophie"....

-"De la philosophie?... Mais ça va pas pas! C'est tout ce à quoi vous pensez?"

-"J'aime par dessus-tout Socrate"...

-"Ah Socrate!... Elle est chouette la nana?"

Tout cet échange d'esprit se termine ensuite bien assez vite au lit. Ébats et gémissements qui sont entendus de derrière la porte par l'amoureuse secrète du gentil cousin. Mais tarte et naïve, elle conclut plutôt qu'il est souffrant. C'est d'ailleurs la même qui plus loin fronce les sourcils quand elle entend le mot "putain".

-"Une putain? Qu'est-ce que c'est"?

 Mais elle est vite prise en charge par Célestine qui l'initie aux charmes et à la perversion. On apprends même à pincer des seins, et que pendant l'amour, on peut avoir un goût de groseilles. Après une scène où Célestine se farcie tous les habitants du domaine  (Elle les cache un peu partout dans sa chambre!) l'un après l'autre, le tout culmine dans une finale hasardeuse où le "mac" de Célestine dérobe avec son aide forcée, les bijoux de la famille. Il faut voir le groupe, avec Papy en tête, retourner chercher Célestine et les bijoux. Ça dure 13 secondes, mais c'est un régal. Et ça finit avec les états d'âmes et le rêve ultime de Célestine...

-"J'aimerais faire jouir tout le monde"...

Comme le chien vagabond, elle continue ensuite son chemin... Vers d'autres aventures. Sacrée Célestine! Bref du grand cinéma. Un vaudeville trash avec une Lina Romay qui prouve qu'elle a déjà été vachement "Défonçable-à-l'os" (pour reprendre une expression du Baron jadis en vogue!) :) Comte Porno

Une pléiade de stars typiquement francophiles sont rassemblées dans ce film événement complètement farfelu qui possède un rythme enlevant, des blagues douteuses, des dialogues à saveur absurde et une interprétation pas toujours très convaincante. Pour vous donner une idée, Franco y joue un dormeur qui apparaît l'espace de quelques secondes seulement, Howard Vernon y est en vieillard pervers qui n'arrive plus à bander, et Lina Romay personnifie une pute "au grand coeur" qui se claque la maisonnée entière et qui passe la majeure partie du film à poil. Réjouissant certes, car de nos jours on ne verrait rien de tel apparaître en salles...  Franco a tourné ce film pour le "Comptoir Français du Film" et j'ai l'impression qu'il ne s'y est fait que des ennemis...  Je vous le recommande, ne serait-ce que pour la scène - très vaudevillesque - où tous les hommes de la maison vont cogner à la porte de la bonne (à baiser) l'un après l'autre au beau milieu de la nuit. Orloff

l y a fort longtemps, en France, des policiers tristounets ferment une maison close. Deux jeunes femmes réussissent à prendre la fuite, Célestine et son amie, qui préfèrent séparer leur route pour avoir plus de chances de perdre les flics à leurs trousses. Célestine se retrouve sans vêtements dans une grange ou elle est surprise par un garçon qui la monte comme un lapin sans tarder. Mademoiselle ne se plaint pas, sauf qu'il devrait apprendre à prendre son temps ! Il se dépêche de présenter la jolie brunette à la Comtesse de la Bringuette qui l'engage comme bonne à tout faire. Elle sera fort occupée, de jour avec les tâches ménagères et de soir à satisfaire les envies lubriques de toute la maisonnée. Y comprit le Comte, bien connu de la maison close, ou le Papy qui se fait lire des histoires coquines au lit. Elle ira jusqu'à expliquer aux deux dames moins portées sur la chose comment faire plaisir et garder leurs hommes près d'elles !

Un authentique vaudeville signé Franco, il n'y en a pas des tonnes. En voici un croustillant mettant en vedette une Lina Romay craquante et complètement émoustillée qui s'en donne à coeur joie dans un scénario, semble-t-il inspiré d'un roman. Franco est visiblement amoureux de sa nouvelle actrice, ils formeront d'ailleurs un couple qui perdure depuis des décennies. On est dans la tradition des comédies polissonnes, qui commencent à pulluler è l'époque, spécialement en provenance d'Italie. Pour le producteur Robert de Nesle, Franco s'applique fort bien et livre un film drôle, polisson et un hymne à l'amour libre. Il faut entendre la belle Célestine, répondre à une offre de mariage par l'affirmation qu'elle ne peut se contenter de satisfaire un seul homme, qu'elle rendrait trop rapidement cocu, et qu'elle aimerait faire l'amour à tous les hommes de la Terre ! La petite musique de circonstance est réutilisée à profusion et j'aurais aimé qu'on en écrive des variations, mais bon, c'est un petit bémol! On note la présence surprenante de Howard Vernon en vieux vicieux alité ou de Pamela Stanford qui n'est pas non plus avare de ses charmes au compte final!

En extra: Jess et Lina, par Jean-Pierre Bouyxou, qui raconte des anecdotes de tournage, la relation naissante de Jess et Lina et nous parle du producteur. C'est ce genre d'extras qui fait plaisir et est une des rasions pour laquelle je recommande les éditions d'Artus Films. Regardé au format original !:66, qui est pour ainsi dire un format télé, mais pour ce type de films, aussi compatible au format 16/9, on rigole trop pour remarquer trop longtemps. Mario Giguère

un CAPITAINE DE 15 ANS aka Un Capitán de quince años, 1974

J'ai aucune foutue idée d'où ce film sort. Adapté d'un roman de Jules Vernes et réalisé par Jess Franco, on semble y avoir mis un certain budget (pour l'époque) et Bruno Nicolaï y a certes mis un effort du côté musical - quoiqu'il copie tout de même certaines pièces de Morricone qui figurent dans ONCE UPON A TIME IN THE WEST. C'est l'histoire d'un jeune fils d'amiral âgé de 15 ans (d'où le titre) qui part comme matelot sur un baleinier pendant ses vacances. Éventuellement, presque tout l'équipage meurt dans un naufrage et il reste le seul maître à bord avec deux ou trois hommes et la femme de son parrain. Ce qui se produit par la suite est plutôt rocambolesque et sans suite et implique un Howard Vernon au sommet de sa forme dans le rôle d'un marchand d'esclaves rigolo. Le film n'est pas mal, on y utilise même du stock footage de chasse à la baleine où l'océan regorge de sang, mais c'est en somme un drame d'aventure plutôt raté où on se moque de bon coeur des personnages. On y reconnaît sans hésiter les incessants zooms de Franco et le seul regret qu'on puisse exprimer, c'est que le vieil espagnol bossu ne s'y montre pas le bout du nez... Orloff

QUARTIER DE FEMMES aka Lovers of Devil's Island, 1974 

Les AVALEUSES aka La COMTESSE NOIRE aka La COMPTESSE AUX SEINS NUS aka FEMALE VAMPIRE aka EROTIKILL aka THE BARE BREASTED COUNTESS, France/Espagne/Belgique, 1973

Sur une île tropicale, la comtesse Irena Von Karlstein, une vampire nymphomane muette (Lina Romay) suce l'énergie vitale (le sang et le sperme) de ses victimes. Les forces de l'ordre découvrent le corps de sa dernière victime. À la stupéfaction de l’enquêteur, le médecin Dr. Roberts (Jess Franco) conclu que l'assassin est une vampire. Il débute alors une enquête avec son ami aveugle le Dr. Orloff (Jean Pierre Brouyxou) pour la retrouver. Tandis, qu'au même moment, un écrivain poète aveugle nommé Rathony  (Jack Taylor) part sur l'île pour faire une recherche sur la lignée des Van Karlstein. Lorsqu'il découvre la comtesse, il en devient amoureux. Son amour pour elle, lui sera-t-il fatal ?

J'avais entendu beaucoup parler de ce film et mon envie de le voir était immense. Et j'avoue que j'en suis sorti un peu décu. Alors que dans VAMPIROS LESBOS, il y avait une superbe imagerie, une excellente trame sonore, une excellente photographie et une superbe interprétation de Soledad Miranda. Ici, c'est vraiment plus faible techniquement et visuellement. Je savais que Franco est un réalisateur inégal, mais je m'attendais quand même à plus. Avec Lina Romay, une actrice qui est visiblement moins expressive et talentueuse que Soledad Miranda, mais qui n’hésite jamais à aller plus loin que cette dernière. Je m'attendais à plus de violence et à plus de plans et d'idées tordus "à la franco". Premièrement, allons-y avec les bons points: les scènes de brume avec Lina Romay sont très poétiques, la musique de Daniel White est superbe et Lina Romay est très belle. Franco trouve toujours, qu'importe ses films et les moyens qui sont à sa disposition, à tourner au moins 2-3 plans sublimes: ici, la scène où Lina prend un bain de sang est superbe. Mais par contre, le film est tourné avec une caméra à l'épaule et je dois admettre que le focus est assez flou à l'occasion et c’était comme si Franco aurait eu de la difficulté à trouver le bon angle à cadrer à chaque fois pour tourner. Pourtant la copie que j'ai vue offrait un bon scope (2:66 ou certainement 2:33) alors je ne peux pas critiquer le Full screen. Puis, le scénario n'offre pas tellement à mettre sous la dent: Irena, sans beaucoup d'expression, baise et tue, baise et tue, baise et tue, donne des entrevues (?) et rencontre un amoureux aveugle et elle hésite beaucoup à savoir si elle doit le consommer ou non. En conclusion, j'ai trouvé le film beaucoup plus faible que VAMPIROS LESBOS, mais le film n'est certainement pas sans intérêts. Il y a peut être aussi, une thématique symbolique intéressante par rapport aux défauts physiques que je n'ai pas encore analysée: Irena est vampire et muette, Orloff et l'écrivain sont aveugles. Il y aurait-il une signification caché derrière tout ça ?   Black Knight

Le MIROIR OBSCÈNE - AL OTRO LADO DEL ESPEJO - Jess Franco avec Emma Cohen, Philippe Lemaire, Françoise Brion, Howard Vernon, Alice Arno, Lina Romay, 1973, Espagne/France, 91m, français, espagnol avec sous-titres français, 95m

Un peu dans la ligné de "diary of a nymphomaniac" ce film... C'est à dire qu'on ressent la même ambiance tragique et dramatique ici, et il date d'ailleurs de la même époque.

Une jeune fille (Emma Cohen) en voulant se marier attise la jalousie incestueuse de sa soeur (Lina Romay) qui va se suicider de désespoir. Elle quitte alors son île natale pour "oublier" ce geste, et il se trouve que l'image de sa soeur (en train de baiser, évidemment c'est Lina Romay!) la hante dans le miroir, et la conduit à supprimer tous les types dont elle tombe amoureuse, en essayant de l'attirer elle aussi vers le suicide, tant qu'à faire.

Pas gai donc, avec une musique cool-jazz casse couille et la tronche de traumatisée d'Emma Cohen.

Je pense que "diary of a nymphomiac" (sinner) est bien meilleur dans le genre, même s'il est moins tourné vers le fantastique. Franfran

À la veille de son mariage, alors qu'elle veut montrer sa robe de mariée à sa soeur Marie, Annette la trouve morte. Elle rompt les fiançailles, quitte son père et la maison familiale et part en tournée avec un groupe de musiciens ou elle chante et joue du piano. Les hommes se bousculent pour être avec elle, mais elle les laisse souvent tomber après les avoir séduit bien malgré elle, rongée par un mal de vivre. Elle a continuellement des visions de sa soeur et leur relation incestueuse. Son père se pend. Elle revient sur l'île ou elle est née, mais les hommes qu'elle rencontre meurent tous de manière inexplicable...

Voici un bel exemple de l'utilité, de la nécessité, de voir les films de Jess Franco dans leur montagne original. La version française, celle décrite dans le résumé, est pleine d'inserts pornographiques aléatoires, tous aperçus dans le miroir. Ils sont complètement absents, tout comme Lina Romay dans le rôle de Marie, dans la version originale, dont la pendaison du père arrivera tardivement, expliquant de manière complètement différente le vague à l'âme d'Annette. Les musiques sont aussi différentes et on comprendra en voyant la version originale espagnole pourquoi dans la version française les musiciens sont complètement désynchronisés par rapport à ce que l'on entend. Du coup, le réalisateur et le montage semble relever de l'amateurisme alors que l'original est professionnel et efficace. Idem pour les inserts hard, certes tournés par Franco, mais qui détournent complètement l'histoire. C'est donc un plaisir privilégié que nous offre l'édition Artus Films avec cette version originale en espagnol avec sous-titres français. La grande vedette du film est certes Emma Cohen, omniprésente, totalement fascinante et au regard sublime. Un rôle pas évident, qui prend son sens tardivement, qu'elle livre avec une élégance remarquable. Autour d'elle des acteurs chevronnés, des piliers des films de Franco, tel Howard Vernon dans le rôle du père ou Alice Arno, toujours resplendissante. Tourné sur l'Île de Madère, un endroit affectionné par le réalisateur, aux décors naturels magnifiques. Emma Cohen, née Emmanuela Beltrán Rahola, a tourné essentiellement en Espagne, ce qui explique que je ne la connaisse pas plus, mais elle a tourné dans quelques films de genre, tel Cannibal Man ou Les Pétroleuses. Un magnifique film de Jess Franco à découvrir, de préférence dans sa version originale, évidemment.

Le dvd d'Artus Films offre donc les deux versions sur deux dvd, un entretien bourré d'information avec Alain Petit, un diaporama d'affiches et photos ainsi que les bandes-annonces de la collection Jess Franco. Mario Giguère

Les GLOUTONNES aka Maciste et les Gloutonnes aka Exploits érotiques de Maciste dans l'Atlantide- Jess Franco, 1973, France, 80m

Directed under his French nom de plume Clifford Brown, this is a fascinating mess due to the fact that Robert de Nesle, or somebody, took a supposedly "serious" film and made it into a delirous collage of peplum, adventure, comedy, erotic and fantasy motifs. It's Wal Davis as Maciste vs. Robert Woods as the evil Caronte who attempts to overthrow and kill the Queen of Atlantis, played by Alice Arno. Maciste prevails with the help of "the gobblers" the women of Atlantis. Howard Vernon makes an appearance as Cagliostro (cf. LA MALDICION DES FRANKENSTEIN), who observes the antics with his horny attendant, played by the puckish Rick Deconninck/Bigitoni. A very interesting, electic score by Robert Viger [?] is a bonus. There's even a hardcore sex scene thrown in the mix. Mark Forest was supposed to play Maciste, according to Franco. The opening shot of down a misty valley and the first view of the stormy coast of "Atlantis" are outstanding images but unless you are a Franco completist you may hate this film. Franco also made YUKA (also 1973 with Davis/Waldemar Wohlfaart and Robert Woods playing the leads in another erotic "peplum" set in the Middle Ages. Robert Monell

Les AMAZONES DE LA LUXURE aka Maciste contre la reine des Amazones, 1973, France/Espagne

Deux aventuriers (dont Maciste) tentent de s'approprier le trésor des amazones, mais leur parcours sera semé d’embûches. Maciste va se retrouver comme procréateur de la tribu, mais ce balourd a la petite vérole (ha ha!). L'autre restera enchaîné la majeure partie du film à engueuler sa gonzesse dès qu'elle ouvre la bouche (une ex-amazone à qui il a fait croire qu'il l'aimait pour piquer le trésor)!

Un film que j'ai trouvé excellent, avec Alice Arno en reine des amazones et Lina Romay en grande prêtresse parlant à un bout de bois sculpté (et qui lui répond en plus!).

Le film narre les déboires des deux gars dans leur quête, avec des nudités fréquentes et un humour toujours présent qui rend le film très agréable à regarder.

A voir absolument pour ceux qui aime le Franco léger et guilleret comme cela arrive parfois! Franfran

EL MISTERIO DEL CASTILLO ROJO

LOS OJOS SINISTROS DEL DOCTOR ORLOFF, 1973

RELAX BABY, 1973

Des FRISSONS SUR LA PEAU aka DERNIERS FRISSONS aka TENDRE ET PERVERSE EMMANUELLE aka FRENCH EMMANUELLE aka TENDER AND PERVERSE EMMANUELLE - Jesus Franco avec Lina Romay, Jack Taylor, Alice Arno, 1973, France 
 
Le corps de la belle Barbara Ost est découvert au pied d'une falaise, le visage défiguré des suites de la chute. Mais qu'est ce qui poussa cette femme à qui tout semblait réussir à mettre fin à ses jours? Alors que son mari et ses amants se grattent la tête, un flic sans doute très futé émet la possibilité d'un meurtre. Les soupçons se portent alors sur Michel Dreville (Jack Taylor), qui défend son innocence bec et ongle tout en cherchant la vérité sur cette affaire, tout comme la charmante Greta (Lina Romay), elle même ancienne maîtresse de Barbara et avec qui il n'hésite pas à faire quelques galipettes. Mais la vérité est bien plus tordue qu'il n'y paraît.
Voici un Franco en petite forme qui perd son temps sur d'incessants bavardages trop rarement interrompus par des scènes érotiques plutôt soft et un insert limite hardcore. Des longueurs donc, de grosses longueurs même, mais heureusement, le récit est ponctué de flashbacks flous suivant les pérégrinations libertines de Barbara au sein de plans alambiqués, Franco profitant de donner à ces séquences une atmosphère surréaliste proche du rêve éveillé en plaçant sa caméra là où personne n'aurait jamais osé la mettre. Ce n'est pas ça qui rend le film passionnant pour autant, mais c'est toujours mieux que rien. Lina Romay est ici plus sensuelle que d'habitude, terriblement sexy derrière ses grosses lunettes de soleil. Il est vrai que pour une fois, elle campe une femme de tête, arrogante, ce qui la change des rôles de victime naïve dans lesquels on est plus habitué à la voir. En revanche, Alice Arno - dans le rôle d'une tenancière de bar - ne tombe même pas la chemise!
Suite au succès du film EMMANUELLE de Just Jaeckin l'année suivante, le film fut retitré et Barbara troqua son prénom pour celui du personnage campé par Sylvia Kristel. Kerozene

Une VIERGE CHEZ LES MORTS-VIVANTS aka Virgin Among the Living Dead aka La Nuit des Étoiles Filantes aka Christina, Princesse de l'Érotisme aka Le Labyrinthe aka A Comme Apocalypse aka I Desidiri Erotici di Christina aka Exorcismo per una Vergine aka Eine Jungfrau bei den Lebeden Toten aka Eine Jungfrau in den Krallen von Zombies aka Los Suenos Eróticos de Christine aka Una Virgen en Casa los Muertos Vivientes aka Zombie 4 aka Among the Living Dead - Jess Franco, 1971, 78m

Christina, jolie jeune fille au visage angélique, se rend au château de son père qu'elle n'a jamais vu et qui est décédé récemment. Au château, elle rencontre son oncle, sa tante et d'autres personnes un poil étrange, dont un domestique muet beuglant de drôles de sons, incarné par Franco lui-même. La pauvre est victime d'ignobles cauchemars. Une blonde habitant au château suce le sang d'une fille aveugle. Elle trouve son père pendu qui lui parle encore. Tous les habitants du château s'avèrent être des fantômes et elle est damnée et doit les rejoindre...

L'histoire, surtout racontée comme ça, peut paraître sans intérêt, mais le film est plutôt plaisant à suivre. Il y a un peu de nudité, un peu d’hémoglobine, du mystère, des zooms à la Bava (ou San Ku Kai), une bande son bien foutue...  D'après les infos que m'ont données Orloff et Vernon, il existe une version XXX du film, CHRISTINA PRINCESSE DE L'EROTISME. Je serais curieux de voir ça. Les  morts-vivants du titre apparaissent dans deux rêves de la jeune fille. Les scènes sont pathétiques: trois pauvres types émergent d'un tas de feuilles mortes et coursent la pauvre fille. Chose amusante, l'actrice jouant la fille ne montre jamais son visage. Ces scènes furent tournées par M. Rollin, et sont tristes à voir. Détail marrant: ma cassette porte le titre de CHRISTINA CHEZ LES MORTS-VIVANTS.  Kerozene

Un film atmosphérique de Jesùs Franco Manera 

Pour souligner la récente sortie de cette somptueuse perle en DVD chez Image, voici une toute nouvelle appréciation du film, un de mes favoris de Franco et probablement celui qui fut le mieux distribué - hélas en version remontée par les grosses mains des Lesoeur - au Québec dans les années '80. Il est possible que je révèle quelques "punchs", alors je prierais les coeurs sensibles de ne pas poursuivre leur lecture plus loin.

La resplendissante Christina Von Blanc - d'où le titre original, CHRISTINA, PRINCESSE DE L'ÉROTISME - doit se rendre au château familial, situé aux Barbades, pour l'ouverture testamentaire de son père, décédé de pendaison quelques mois plus tôt. Dès son arrivée elle sent un climat de malaise, et rien ne s'améliore lorsqu'elle rencontre enfin sa famille. Oncle Howard au piano, Carmenze, la grande blonde froide comme du marbre, le serviteur dérangé Basilio (interprété avec amusement par Franco lui-même) et Tante Herminia qui se meurt à l'étage... Peu à peu elle découvrira de ténébreux secrets familiaux, et elle sombrera éventuellement dans l'horreur et dans la folie. Mais trop en dire de cette oeuvre hypnotisante relève du pêché, et je me tais donc.

Dès les premières minutes du film, la musique baroque et obsédante de Bruno Nicolaï installe un sentiment d'inhabituel chez le spectateur. Puis la splendide Christina Von Blanc fait son entrée en scène, pour le plus grand bonheur des hommes de goût. Petite blondinette au visage lumineux et au corps presque juvénile, elle ne resplendit pas par son jeu mais a au moins le mérite de tomber dans l'oeil de la plupart des amateurs de chair fraîche. Elle nous fait de plus le plaisir de se dévêtir à de nombreuses reprises au cours du film, et va même jusqu'à nager dans un lac inondé de nénuphars, entièrement nue.

La lumière particulière de l'île où Franco a décidé de tourner, conjuguée avec sa végétation touffue et tropicale, donne à voir des plans de vue saisissants de pureté, qui accentuent aisément l'atmosphère lourde fondée principalement sur la peur de l'inconnu que ressent Christina et l'excentrisme de ses hôtes. Les personnages sont souvent filmés en contre-plongée, ce qui crée l'effet que l'on connaît et que sieur Manera affectionne tant. Plusieurs séquences surréalistes viennent agrémenter le récit déjà passionnant; je retiens particulièrement la scène où le père de Christina, joué par Paul Müller, lui apparaît la corde au cou. Le traveling subséquent, alors que Christina le suit dans la forêt, donne une bonne idée de la maîtrise visuelle de Franco.

Quelques inserts érotiques ont été ajoutés à la version de 1971, mais Eurociné les ont fait disparaître, quelques années plus tard, au profit de ridicules inserts montrant des zombies à la George A. Romero - tournés alors que la popularité de DAWN OF THE DEAD allait en augmentant - attaquant un "body double" de Christina Von Blanc, aux cheveux définitivement trop longs pour que ça soit crédible. Ces inserts, tournés par Jean Rollin pendant un seul après-midi, contaminent la plupart des versions ayant été distribuées, mais Image viennent de sortir un "director's cut" qui ne les inclut heureusement qu'en guise d'extras.

Phrase culte : 

"Basilio, cesse de jouer avec ces allumettes !" Orloff

L'historique de ce film et de ses nombreuses versions avec inserts (les zombies de Rollin, etc) est chose connu ici donc je m'abstiendrai de les énumérer une fois de plus, surtout vis-à-vis la sortie du DVD Image le présentant sous son meilleur jour reléguant tout ça aux oubliettes (ou plutôt aux extras). Cependant, je dois dire que l'avis général révélant ce film comme étant une comédie pure et dure ne me plaît guère (comme c'est aussi le cas avec certains autres films de Franco). Suis-je le seul ?!

On nous présente plutôt un film avec certes, de courtes séquences humoristiques pour les connaisseurs (et risibles pour les autres), mais plus particulièrement des moments jouissifs de surréalité et une finale à couper le souffle comme plusieurs moments tout au long du film. Par exemple, dès le départ, la balade en voiture menant au château où on retrouve la jolie Christina et notre cher Franco dans le rôle de Basilio (le servant de la famille). Cette randonnée en bagnole est engouffrée d'un climat nerveux palpable d'étrangetés et d'un sentiment malsain, la route vers le cauchemar débutant.

D'autres moments forts incluent la lecture du testament du père de Christina où on retrouve également notre Basilio sommeillant devant tant de lois et de bureaucratie (Franco à son meilleur dans l'humour subtil) et bien sûr l'allée de Christina dans la forêt en poursuivant son père, toujours la corde au cou, dans un travelling stupéfiant de beauté et pourvu d'une certaine simplicité augmentant d'autant plus sa puissance dans le film. Ces scènes ne sont que quelques exemples des nombreuses touches de génie parsemant le film et demeurant dans la mémoire du spectateur averti.

Franco tourne comme toujours dans des endroits d'une beauté indéniable autant intérieur (le magnifique château, l'hôtel) qu'extérieur (la forêt tropicale bien garnie, le lac remplis de nénuphars) et bien sûr, le faisant à sa façon tant dénigrée. Magnifique et inoubliable. Bad Feeble

DIARY OF A NYMPHOMANIAC aka Diario íntimo de una ninfómana, 1973

Il existe des centaines de ces petits bijoux de Franco que je me contente bien malgré moi de ne découvrir qu'à petit feu...  DIARY OF A NYMPHOMANIAC est le dernier en liste, et je dois dire que je l'ai bien aimé. Les actrices sont comme toujours plutôt bien foutues, et la caméra voyeuristique de Jess ne laisse pas beaucoup de travail à notre imagination.  Mona Proust, dans le rôle de Linda, la nympho, est particulièrement à croquer. Howard Vernon y joue un docteur hilarant qui, après avoir tenté de sauver Linda de "l'enfer" de la drogue et de la prostitution, la viole sauvagement pour la faire "payer son loyer". L'histoire, elle, est plus ou moins crédible (ce qui est courant chez Franco) et traite de la descente sociale et morale d'une nymphomane (qui l'est devenue à la suite de quelques viols).  On essaie de nous la faire prendre en pitié mais j'ai davantage considéré ce film comme une comédie que comme un drame social... Comme toujours la caméra se contente d'interminables et nombreux zoom, tout particulièrement orientés vers les parties génitales de ces dames...  Le récit est bien structuré toutefois, sous forme d'enquête, et le départ intrigant sera finalement expliqué à la toute fin. Orloff

Les DÉMONS aka The DEMONS aka Los Demonios aka Die Nonnen von Clichy- Jess Franco aka Clifford Brown avec Anne Libert, Britt Nichols, Karin Field, Howard Vernon, John Foster, 1972, France/Portugal, 118m

Dans ce film, on retrouve la "Franco's team" de l'époque, c'est à dire Anne Libert, Howard Vernon, et la belle Britt Nichols.

C'est une sorte de film d'inquisition où deux jeunes nonnes sont accusées d'être les filles d'une sorcière récemment brûlée et qui a lancé, avant de canner, sa malédiction sur le village.

Un petit film d'inquisition, sans prétention aucune, qui se différencie des autres par quelques fesses à l'air bien senties, et quelques petites scènes un poil sadiques mais bien frileuses toutefois...

Boarf, à mater pour ceux qui veulent se faire tous les Franco, mais rien d'exceptionnel dans Jess... "en costumes"! Franfran

DVD REVIEW

An elderly woman tortured and burned as a witch hurls a curse at Lord Jeffreys (Cihangir Gaffari) promising that she will be avenged by her daughters. Kathleen (Anne Libert) and Margaret (Britt Nichols) are convent bound young women whom Lord Jeffreys is informed are the spawn of the exectuted witch. He sends out Lady de Winter (Karin Field) and Renfield (Alberto Dalbes), the girl's real father, to find them and bring them back to face the Inquistion.

More nudity, lesbian interludes and torture than Franco's first film about Lord Jeffreys, THE BLOODY JUDGE, LES DEMONS is now available on an essential 2 disc box set from X RATED KULT DVD. Disc 1 contains the longest 114 minute version with German and French language options, original trailer, alternate scenes and other bonus materials. This version, presented in a colorful 2.35:1 transfer finally reveals the films as the Sadean epic that it is: post-modern erotic Fantastique which comments on the Inquisition and nunsploitation genres of that era (cf THE DEVILS). Franco's use of the widescreen ratio is simply stunning, with an impressive use of multiple fields of action and the colors are gorgeous. All the sex, nudity and violence is present in this uncut print.

Disc 2 contians a new "Director's Cut", reedited and rescored by Franco in 2003. He replaces the anachronistic electric rock score of Raiteux with synthesized cues from Daniel White-Jess Franco scores for GEMIDOS DE PLACER, BARBED WIRE DOLLS and other titles. This constitutes a fascinating, self-reflexive, musical commentary along with a new Spanish language track featuring Jess Franco himself dubbing Howard Vernon's character! At 101 minutes it cuts Doris Thomas' masturbation scene in the long verions (over 3 mn!) to 1mn and also loses some expository scenes but still has an epic scope. The print looks slightly crisper and more colorful than the longer 114 mn version but the Spanish dubbing is technically limited and somewhat hollow with a "studio" ambiance. As with many Franco "alternates", it consistutes a separate new film in itself. Onscreen title: LAS POSEIDAS DEL DEMONIO.

Finally, there is the Original German 85 minute version, which censors some of the sex, nudity and torture. English language option included. This is the only version with the original credit sequence intact, the other two have new video generated fonts.

All three versions are letterboxed at 2.35:1 and have multiple language options. The oversized box is lavishly and lasciviously illustrated with four potential covers.

"The X-Rated Nunsploitation Series 5" Available from Xploited Cinema.

"Sex und Gewalt hinter Klostermauern"  Robert Monell

Une vielle femme torturée et brûlée en tant que sorcière hurle une malédiction à Lord Jeffrey (Cihangir Gaffari), promettant qu'elle va sera vengée par ses filles. Lord Jeffrey est informé que Kathleen (Anne Libert) et Margaret (Britt Nichols), deux femmes cloîtrées au couvent, sont les rejetons de la sorcière exécutée. Il envoie Lady de Winter (Karin Field) et Renfield (Alberto Dalbes), le vrai père des filles, pour les trouver et les ramener faire face à l'Inquisition.

Plus de nudité, d'interludes lesbiennes et de tortures que dans le premier film de Franco sur Lord Jeffrey, LE TRÔNE DE FEU, LES DÉMONS est maintenant disponible dans une version essentielle de deux disques de la part de X RATED KULT DVD. Le disque 1 contient la version longue de 114 minutes avec pistes sonores allemandes et françaises, bande annonce originale, scènes alternatives et autres bonus. Cette version présentée au ratio 2.35 dévoile enfin le film épique au parfum de Sade: fantastique érotique post-moderne qui révèle les sous-genres du cinéma d'exploitation que sont les films sur l'inquisition et les sœurs de couvent perverses de l'époque (voir LES DIABLES). L'utilisation du format panoramique par Franco est tout simplement superbe, avec une utilisation impressionnante du mouvement dans le cadrage et les couleurs sont magnifiques. Toutes les scènes de sexe, de nudité, et violence sont présentes dans cette version non censurée.

Le second disque offre une nouvelle version du film, remontée et avec une nouvelle bande sonore de Franco, produite en 2003. Il remplace la partition de rock électronique anachronique de Raiteux par des extraits des trames sonores de Daniel White - Jess Franco provenant de films tels GEMIDOS DE PLACER, BARBED WIRE DOLLS et d'autres titres. Cela constitue un commentaire musical fascinant avec une piste sonore espagnole ou Franco lui-même double le personnage d'Howard Vernon ! Totalisant 101 minutes, cette version coupe la scène de masturbation de Doris Thomas de la version longue ( plus de 3m ! ) à une minute et perd quelques ouverture et chutes de scènes, mais est également une version épique. La copie du film semble légèrement plus belle que la version de 114 minutes, mais le doublage espagnol est techniquement moins intéressant et sonne l'ambiance de studio. Comme d'autres versions alternatives de films de Franco, celui-ci constitue un nouveau film en soit, titre à l'écran :  LAS POSEIDAS DEL DEMONIO.

Pour conclure, il y a également une version originale allemande de 85 minutes, avec certaines coupes de censure. Piste sonore anglaise en option. C'est la seule version avec le générique original intact, les autres films ont des versions nouvelles créées en vidéo.

Les trois versions sont au ratio 2.35 et ont des pistes sonores multiples. Le boîtier grand format est généreusement illustré avec 4 versions de couvertures 

"The X-Rated Nunsploitation Series 5" Disponible chez Xploited Cinema.

"Sex und Gewalt hinter Klostermauern"  Robert Monell

  Une sorcière. qui va brûler dans quelques instants, lance une malédiction sur ses bourreaux, qui devrait être mise à exécution par ses deux filles. Dans le couvent de Blackmoor, deux soeurs, de parents inconnus, Catherine et Margaret, sont dans un couvent et soupçonnées d'être ses enfants, et seront accusées de sorcellerie par Lady de Winter, responsable de la mort de la sorcière. Catherine est immédiatement torturée. Margaret est persuadée de son innocence, mais un jour Satan viens la visiter...

Probablement inspiré par le récent succès du film Les Diables de Ken Russell (1971), Jess Franco écrit et réalise cet autre récit de nonnes possédées. Contrairement au film Mark of the Devil (1970), autre classique du genre, le cinéaste ne va pas s'éterniser sur les scènes de torture, qui paraissent un peu sages et pas trop réalistes. Non, Il va plus souvent s'attarder sur les scènes de lesbianisme, car ces dames, nonnes, supérieures ou aristocrates, sont obsédées sexuelles. Les hommes n'ont rien è leur envier, libidineux et pervers tout autant l'un que l'autre. Le grand inquisiteur Jeffreys, un personnage historique souvent vu dans ces films, tel Le Trône de Feu  de Franco, se laissera lui aussi tenter par la luxure avec la belle Catherine. Ce qu'il ne sait pas c'est que Margaret a reçu de l'aide et qu'elle peut maintenant transformer en squelette tous ceux qu'elle embrasse. On plonge donc dans le fantastique, ce qui n'est pas habituel dans le genre. Si le réalisateur abuse souvent de ses zooms dans les premières minutes, il se calme et caresse de sa lentille les corps féminins. Il faut dire que les actrices sont belles, Britt Nichols, Anne Libert, Karin Field ou Doris Thomas ne laissent pas grand chose à l'imagination. Howard Vernon est le mari cocu de Lady de Winter et également le père des deux soeurs, tout ça n'est pas très catholique. Franco jouit d'un budget intéressant, décors et costumes d'époque impressionnent et donnent lieu à de belles séquences. Je suis bien content de l'avoir enfin vu.

Le coffret Artus offre une superbe copie en combo Dvd et Blu-ray en version française. En suppléments, Les nonnes de Clichy: un entretien avec le spécialiste Alain Petit, toujours bien informé et plein d'anecdotes. Un diaporama d'affiches et les bandes annonces de la collection Franco complète l'offre. Mario Giguère

Les DÉMONS - Jess Franco aka Clifford Brown avec Anne Libert, Britt Nichols, Karin Field, Howard Vernon, John Foster, 1972, France/Portugal, 118m

 


Anne Libert

Les ÉBRANLÉES aka La Maison du Vice aka Dolls for Sale aka Des Filles pour l'Amour, 1972, 69m

Oh mais quelle pure joie que ce film! On s'y amuse et on y sourit beaucoup plus qu'on aurait pu l'imaginer. Un résumé? Hum. Allons-y rapidement: un détective privé sans scrupules (Howard Vernon) est engagé pour des petites affaires par différentes dames, ce qui finit toujours par le mettre dans un foutu pétrin. Après avoir visité la maison du vice et y être menacé de mort, il se fait maintenant mettre un meurtre sur le dos. Son enquête continue, mais cette fois, c'est personnel.

Howard Vernon s'y donne à coeur joie dans ce film (il n'a pas de quoi se plaindre, toutes les femmes tombent sous son charme) et son plaisir est contagieux. Les femmes sont toutes jolies et les numéros de cabarets typiques de Franco font passer un aussi bon moment. L'histoire simplette se déroule à un bon rythme qui ne nous laisse pas le temps de s'ennuyer et surtout pas avec la courte durée du film. On nous laisse rapidement et brusquemment après l'un des meilleurs punchs!! Un gros sourire nous apparaît sur la gueule quand le tout est dévoilé et la réaction de ce cher Vernon envers ce truc ne fait qu'augmenter le plaisir. À noter le petit caméo mémorable de Franco qui se retrouve dans une des chambres psychédéliques de cette maison du vice auquel le récit tourne autour. Un petit film léger que l'on oubliera pas pour autant!! À voir! Bad Feeble

The EROTIC RITES OF FRANKENSTEIN - Jess Franco, 1972, Espagne/Italie

Grade Z French-Spanish coproduction in the style of Franco's beloved Italian sex and violence Fumetti.

"I foresee pleasure, death and blood," predicts Melissa (Anne Libert), the cannibal-birdwoman created by Cagliostro (Howard Vernon, in one of his most essential roles), the evil magician/scientist who is creating a race called "Phantos" with which he plans to dominate the world. Wall to wall nudity, gore, perversion, torture, flesh stripping and wildness scored by, according to onscreen credit "sound by Musique pour l'Image" - H. Tical Vincent Gemini Robert Hermel Vladimir Cosma-a bizarre composite of crashing organ chords and electronic whoops.

Franco's transgressive reimaginaing of the Universal classic, BRIDE OF FRANKENSTEIN, actually was adverterised by one French video company with a still from that 1935 James Whale film! But Franco's film is even more over the top in terms of "Pleasure, Death and Blood", in a way it comments on the late 1960s-early 1970s era of burgeoning sex and violence in the cinema. Franco's film is certainly NOT mainstream but an outre blend of grotesque Fantastique and sexual hijinx. The silver skinned monster (Fred Harrisson/Fernando Bilbao) has to be seen to be believed, you can notice that the cheap make up FX are peeling on close inspection! Lots of close ups of skulls and blinding crimson lights shining directly into the camera give the proceedings a Kenneth Anger feeling.

A favorite scene has the head and hands of the reanimated Dr Frankenstein (Dennis Price) cleanly severed by a vat of sulphuric acid suddenly thrown on him. Such surreal imagery, though, can't really be described in words, it has to be SEEN. The Spanish version is considerably longer and contains a scene with Lina Romay not seen in the French alternate, but the French version has all the nudity which is "covered" in the Spanish. Britt Nichols, as "the bride", is sexy and charming even when is getting her head ripped off by the savage looking Luis Barboo. Robert Monell

Série Z Franco-Espagnole dans le style Jess Franco sexe italien et violence fumetti comme on les aime.

" Je vois plaisir, mort et sang " prédit Melissa ( Anne Libert ) la femme-oiseau cannibale créée par Cagliostro ( Howard Vernon dans un de ses meilleurs rôles ), le méchant magicien/scientifique qui crée une race nommée " Phantos " avec laquelle il prévoit dominer le monde. Nudité mur à mur, gore, perversion, torture, flagellation et sauvagerie accompagné de la musique de, selon les crédits " son et musique pour l'image " - H. Tical Vincent Gemini Robert Hermel Vladimir Cosma - un mélange bizarre de notes d'orgues écrasées et de borborygmes électroniques.

La nouvelle mouture agressive de Franco du classique de la Universal, LA FIANCÉE DE FRANKENSTEIN, a été de fait commercialisé par une compagnie française de vidéo avec une photo du film de James Whale ! Mais le film de Franco va bien plus loin en termes de "  plaisir, mort et sang ", d'une certaine manière qui en dit long sur la fin des années 60, débuts 70, une ère de découvertes sexuelles et de violence au cinéma. Le film de Franco n'est certainement pas traditionnel, mais un mélange outrancier de fantastique grotesque et de surprises sexuelles. Le monstre à la peau argentée ( Fred Harrison/Fernando Bilbao ) doit être vu pour y croire, on peut remarquer le maquillage à rabais qui décolle quand la caméra se rapproche trop ! Beaucoup de gros plans de crânes et de lumière écarlate qui frappe directement la lentille.

Une scène préférée montre la tête et les mains de Frankenstein réanimé ( Dennis Price ) clairement coupées par un bassin d'acide sulfurique projeté subitement sur lui. Une telle imagerie surréaliste, cependant, ne peut être rendue en mots, il faut le voir ! La version espagnole est considérablement plus longue et contient une scène avec Lina Romay qui ne se retrouve pas dans la version française, mais celle-ci a toute la nudité cachée dans la version espagnole. Britt Nichols, dans le rôle de la Fiancée est sexy et charmante même lorsque sa tête est arrachée par un Luis Barboo à l'allure sauvage. Robert Monell   

La FILLE DE DRACULA avec Britt Nichols, Anne Libert, Howard Vernon, 1972

Lorsque la grand-mère Karlstein se meurt, elle tiens à transmettre à sa petite fille le secret et le fardeau de la famille. La crypte au fond du terrain renferme l'ancêtre Karlstein, connu sous le nom de Dracula, et l'on doit s'assurer qu'il ne boira plus jamais de sang. Évidemment, il suffit d'évoquer le trouble pour qu'il apparaisse et les jeunes demoiselles disparaissent aux alentours du château des Karlstein, au grand désarroi du commissaire qui ne croit pas aux sornettes colportées par le journaliste ou le secrétaire du comte Karlstein.

Un rythme lent pour cette autre apparition de Dracula, avec un Howard Vernon qui fait de la figuration, un numéro de cabaret, de jolies actrices et un Jess Franco qui ne prend pas le rôle ridicule, mais bien le secrétaire de Karlstein, cocu mais très dramatique, le seul personnage à essayer de convaincre le commissaire de la véracité de la légende de Dracula. Une fin trop rapide, mais quelques bons moments dans un ensemble correct, sans plus. Mario Giguère

UN SILENCIO DE TUMBA, 1972

la VENGENZA DEL DOCTOR MABUSE aka aka Dr. M schlägt zu, 1970, Espagne/Allemagne

En Espagne, sur une île côtière, dans un phare, vit le docteur Mabuse. Il a à son service une femme-garçon (Monica Swinn) à croquer et un des confrères du monstre de Frankenstein, dont le visage est bourré de mauvaises coutures. Il veut dominer le monde en enlevant des femmes espagnoles d'âge mûr, et un cowboy fringuant qui se trouve à être le chef de police de ce bled perdu et coloré veut l'en empêcher. Voilà en gros ce que j'ai compris de cet obscur film de Jess Franco qui date de 1974 et dont je possède la version originale espagnole. Qui fait environ une heure et à laquelle il manque 40 minutes de femmes nues. Ça en vaut tout de même la peine, ne serais-ce que pour les paysages, les angles de caméra barbares qu'utilise Franco, l'ambiance faussement tendue du film et, pour une fois, une utilisation convaincante du contre-jour et de la semi-noirceur. Avec une trame sonore composée par David Khune, le pseudonyme littéraire de Franco lui-même, et un petit caméo fort court mais tout de même hilarant, il signe ici un film fort agréable que j'aurais sans doute beaucoup mieux apprécié s'il avait été doublé ou sous-titré mais qui reste tout de même, à mon avis, un très grand cru. Orloff

The SCREAMING DEAD aka DRACULA PRISONNIER DE FRANKENSTEIN aka Drácula contra Frankenstein avec Howard Vernon, 1971

Le Baron Frankenstein ressuscite Dracula et l'utilise pour augmenter ses desseins mégalomaniaques. Il trouve sur sa route Johathan Harker et une gitane qui, avec l'aide d'un loup-garou, lui feront la vie dure.

Quelle belle surprise et quel curieux film que cet autre opus de Frankenstein. Le film arrive presque à se passer de dialogues, à l'exception des monologues du Baron et les monologues de la gitane qui nous expliquent ce qui se passe. C'est presque un hommage au cinéma muet, un retour aux racines de l'expressionnisme, sans exclure l'inclusion obligatoire d'un numéro de cabaret et les incessants zooms de Franco. Vernon incarne un Dracula à la présence forte au contraire du loup-garou qui a l'air d'un petit chien mexicain surexcité, clin d'oeil à Paul Naschy ?

Très intéressant. Mario Giguère

Je ne sais pas trop ce que Franco avait en tête en réalisant celui-ci mais il était peut-être à cours d'idées suite au tournage d'EROTIC RITES OF FRANKENSTEIN...  L'enveloppe est superbe; toute l'emphase est mise sur les images, l'atmosphère et la bande-son. Le réel problème, c'est l'histoire. On a droit à une confuse alternance entre des images pleines de tension et une narration désabusée du professeur Frankenstein. Ce dernier a ressuscité Dracula (personnifié par un Howard Vernon ridicule au visage tout vert) et cherche à l'utiliser pour dominer le monde. On a droit à une chauve-souris en plastique, au visage vert du monstre de Frankenstein, à un combat délirant entre ce dernier et le Wolfman (affreux masque), à une malédiction gitane et à quelques vampiresses fort jolies qui ne se dévêtent malheureusement pas. Pas un grand cru, mais tout de même regardable, mais surtout à cause des compositions "effrayantes" de Bruno Nicolaï...  Orloff

EL MUERTO HACE LAS MALETAS aka The corpse packs his Bags, 1972

TROIS FILLES NUES DANS L'ÎLE DE ROBINSON aka THE SEXY DARLINGS aka Robinson und Sein Wilden Sklavinnen avec Yehuda Barkan, Andrea Rau, Anne Libert, Ingebord Steinbach, 1971, Allemagne, 83m

Une comédie délirante dans la lignée de Lucky the Inscrutable, avec un singe qui fait le corniaud et un perroquet qui commente l'action. Franco, dans un rôle de réalisateur vexé... De très belles images, la musique est sympathique, les acteurs sont bons (il faut voir Howard Vernon en « grand chef sauvage », totalement démentiel... Comme d'habitude, Franco le prend à contre-emploi : Vernon avait une dignité naturelle et un phrasé élégant. Franco adore casser cette image et employer Vernon dans des rôles qui le « ridiculisent » : le pépé dans Célestine, un bandit mexicain sale et vulgaire dans X312 ; un Dracula d'opérette qui ne dit mot dans ses deux Dracula ; le type au coquillage dans Lorna... Comme s'il prenait plaisir à sous-employer Vernon, à dissimuler son talent derrière des rôles ingrats, inusités ou grotesques), le scénario est rocambolesque et part dans tous les sens : science-fiction, fantastique, érotique, comédie, aventures, espionnage, polar. Howard Vernon

Robinson, un timide jeune homme un peu érotomane qui rêvasse constamment, inventeur de pacotille, travaille dans une pharmacie et habite avec sa fiancée chez sa belle-mère insupportable. Un jour, après avoir été renvoyé d'où il travaille, il craque et décide de tout plaquer pour aller s'installer sur l'île de Robinson Crusoé, dont il possède la carte. Là-bas l'attendront trois jeunes filles complètement nues... et maintes péripéties.

Le premier élément notable, en dehors de la musique "estivale" de Daniel White, très latine, qui vient agrémenter le visionnement en entier, c'est l'humour "bon enfant" de Franco, auquel on n'a pas souvent droit. Produit en Allemagne, le film comporte un peu de nudité, d'accord, mais l'accent est surtout mis sur le style visuel de monsieur Manera et sur le burlesque de certaines situations. On a même droit, à quelques reprises dans le film, à un perroquet articulé, qui ne ménage pas les répliques bien senties. Howard Vernon apparaît dans un hilarant caméo, hélas trop court. Anne Libert est toujours aussi à l'aise avec son rôle "déshabillé". Les caméos abondent; à un moment surgit un petit réalisateur colérique interprété par nul autre que... Franco lui-même ! Paul Müller garde le moral, mais une ombre passe sur son visage quand on lui met la corde au cou, comme s'il avait pressenti qu'il allait se retrouver dans une situation aussi inconfortable quelque temps plus tard, dans UNE VIERGE CHEZ LES MORTS-VIVANTS. Orloff

JUNGFRAUEN-REPORT aka Virgin report, 1971

SHE KILLED IN ECSTASY aka Mrs. Hyde, Sie Tötete in Ekstase, 1971 

Un jeune et brillant médecin se voit radier de la profession à cause de ses expériences sur des embryons humains. Désespéré, il sombre alors dans la folie et se tranche les veines. Sa femme décide alors d'éliminer les membres de la commission des médecins, responsables de la mort de son tendre époux.

L'histoire est classique, mais le traitement est pour le moins agréable. La vamp va séduire ses futures victimes et les tue de façon plutôt soft graphiquement, mais sinon, il faut préciser qu'elle tranche les couilles à deux protagonistes (dont Howard Vernon) de façon suggestive. Là où le film m'a séduit, c'est au niveau de l'image. Elle est claire, limpide, quelques plans sont mêmes très beaux. Mais c'est surtout la musique qui m'a plu, une musique funky, groovy, psychédélique... Surtout au début lorsque la caméra film des foetus dans des bocaux de formol, le décalage entre ce que l'on voit et ce que l'on entend est plus que surprenant.

A noter aussi la présence de Franco en membre de la commission des médecins, et surtout de Horst Tappert, aussi expressif et captivant que dans DERRICK.

Un agréable petit film malgré une fin un peu légère (elle se termine sur une phrase de Tappert aussi vide de sens qu'un cadavre de bouteille de bière est vide d'alcool). Kerozene

IMAGE DVD

Dr. Johnson (Fred Williams) is driven to madness and suicide by a group of medical officials (including Jess Franco himself) who publicly condemn his innovative research involving embryo tissue. His beautiful wife (Soledad Miranda) perseves his body and proceeds to seduce and destroy his tormentors.

A fast paced more explicitly erotic remake of Franco's classic MISS MUERTE (1970) is driven by Soledad Miranda's intense, smoldering performance as a grief stricken widow who uses her sexuality as the ultimate weapon. Franco takes a near abstract, sometimes cubist perspective on the stalk and kill sequences with plently of frenetic zoom shots as Soledad Miranda seduces, tortures and castrates Howard Vernon, Paul Muller and Jess Franco. In a nude lesbian scene she victimizes Ewa Stromberg. Teeming with striking imagery and driven by recycled Brunco Nicolai cues from VAMPYROS LESBOS.

The new IMAGE DVD looks gorgeous and was transfered from colorful high quality PAL elements which result in a 74m runtime (the film is 77 m). Unfortunately, the prints is slightly incomplete missing several transitional shots involving Franco and Paul Muller, also the bloody flaying of the Jess Franco character has been toned down, eliminating a shot of Soledad cutting open his chest. Still, this is the best looking and sounding disc of this title yet to emerge on DVD. A modest still gallery and removable yellow English subtitles are including as extras. In German language; letterboxed at 1.66:1. Robert Monell

X-312, Flight to Hell aka X312 Flug zur Hölle, 1971, Allemagne

Petit film d'aventure produit en Allemagne, et bien sympathique, même vu en VO allemande.

Un groupe composé à part égale d'hommes et de femmes se scratchent en avion dans la jungle brésilienne. Au début soudés, ils vont se déchirer entre eux une fois la découverte d'un trésor caché par un des rescapés. Chacun (et chacune!) va se mettre du côté du plus fort pour pouvoir survivre et surtout récupérer le magot.

A la fin, il n'en restera plus que deux : ils réussiront à revenir à la civilisation. Mais le gars du couple se fera buter par Paul Muller, qui lui-même et la fille rescapée se feront choper par la police.

On y reconnaît quelques acteurs faisant des apparitions dans d'autres films de Jess Franco, à part Howard Vernon qui joue le rôle d'un desperado à moustache (très réaliste avec son visage buriné à la crème à bronzer) qui essaie lui aussi d'attraper le magot. A noter, la participation de la superbe Esperanza Roy (rien que pour elle, le film mérite d'être vu!) Effix

VAMPYROS LESBOS aka Las Vampiras aka VAMPYROS LESBOS: DIE ERBIN DES DRACULA, 1971, Espagne/Allemagne 

Enfin, j'ai mis la main sur cette œuvre charnière de Franco. Lorsqu'on entend son nom, on pense aussitôt Vampyros Lesbos, ce film à l'ambiance du tonnerre et à la musique inoubliable.  On n'a pas tort de considérer cette oeuvre onirique comme un classique.  D'abord pour la présence incroyable de Soledad Miranda, une actrice mémorable qui malheureusement devait s'éteindre peu après le tournage du film. Ensuite pour les images coup-de-poing psychédéliques qui viennent à tout moment agrémenter le film et flatter l'oeil du spectateur éberlué. Ce serait un crime de passer sous silence l'improbable MORPHO et ses jolies lunettes, un personnage solide et avec une présence étonnante qui est une référence directe au Morpho du Dr. Orloff lui-même... Et que dire du rôle hilarant que tient Jess lui-même ?  Que dire des jolies vampires lesbiennes, de ce doux baiser que Morpho dépose sur les lèvres d'une Soledad mourante, des scènes de boîte de nuit qui s'éternisent, des plans de caméra éclectiques, de la forcenée emprisonnée dans l'asile - qui fait étrangement penser à celle de LORNA L'EXORCISTE - et, encore une fois, de la trame sonore renversante ?  Il y a beaucoup à analyser, et surtout beaucoup à retenir de cette oeuvre magique.  Si seulement les sous-titres n'étaient pas si merdiques, mon visionnement aurait été paradisiaque.  Mais puisque je ne comprends pas encore tout à fait l'allemand, j'étais bien content qu'ils soient là.  Vampyros Lesbos, un film qui ne s'oublie pas. Orloff

Une blonde assez mignonne..... Solidad Miranda toujours en avant de la caméra de JESS FRANCO qui lui nous dirige une autre horreur !!! Que c'est plate !!....et dire que c’est vu comme un classique de FRANCO !!...ca veut tout dire !! En plus, j’ai du me taper des subtitles ce qui me forçait a garder mes yeux sur l`écran !!!....... 1 sur 10. Baron Blood

IMAGE DVD

This 1970 Jess Franco classic erotic female vampire film recounts a dangerous encounter with a mysterious countess (Soledad Miranda) who lives on a remote island near Istanbul luring unsuspecting females into her web. The unique score, a odd mixture of upbeat jazz, lounge and electronic sounds, mixed with jarring "voices" and the uncanny presence of the late Soledad Miranda make this one of Franco's most sought after and popular films. Given the exotic Istanbul locations, the stylized colored lighting and the fact that the film tells its dreamlike story through imagery, sound and editing, rather than dialogue, a definitive DVD presentation is essential. The new IMAGE disc isn't quite that. Two disappointments for me: the evocative opening quote from the poet Heine is missing from the French, rather than German, title sequence [onscreen title: VAMPIROS LESBOS] and the sometimes cropped 1.78:1 framing (this is illustrated on a very good thread-with screenshots-over on FRANCO LOUNGE at www.latarnia.com) But I will still recommend it on the basis of superior definition and gorgeous color, the yellows, blues and reds are absolutely stunning and this looks and sounds better than any DVD presentation I have yet encountered on Region 1. Extras include a still gallery and trailer, both from German elements.

There is also a "covered" Spanish version, LAS VAMPIRAS, which while eliminating all nudity and lesbian activity has some interesting scenes not in VAMPYROS LESBOS and an alternate music score, cowritten by Franco himself. It would be highly desirable to have a future definitive presentation on DVD with both versions with corrected framing and an isolated track for the Hubler-Schwab score. Robert Monell

 

DER TEUFEL KAM AUS AKASAVA aka The DEVIL CAME FROM AKASAVA aka Der Teufel Kam aus Akasava aka El Diablo que vino de Akasava, 1970 

Dans la jungle d’Akasava, le professeur Forrester découvre un minerai radioactif ayant le pouvoir de transformer le métal en or et les humains en zombies. Suite à cette découverte, son assistant est assassiné, le minerai est volé et le professeur Forrester disparaît. À Londres, patrie du professeur, on se questionne sur cette disparition. Scotland Yard dépêche sur les lieux un de ses agents, Jane Morgan (Soledad Miranda), qui se fait passer pour une danseuse. Un homme, prénommé Walter Forrester (Fred Williams) et prétendant être le neveu du professeur, est du même voyage que Morgan.

Agents doubles, alibis... : mais qui a subtilisé le minerai ?

Le docteur Thorsen et sa femme, propriétaires d’une clinique médicale à Akasava ? 

Quelques mystérieuses personnes basées à Hong Kong ?

Le docteur Henry (Paul Muller), acolyte londonien du docteur Thorsen ?

Peut-être même Lord Kinsley, l’ami du professeur Forrester et le philanthrope finançant l’hôpital du docteur Thorsen à Akasava ?

Scotland Yard poursuit son enquête, pendant qu’un zombie ressemblant étrangement au professeur Forrester se balade en plein Londres, et finit par démasquer l’auteur du vol avant qu’il ne puisse utiliser le minerai à des fins dangereuses.

Oeuvre mineure de Franco, ce film est tout de même plaisant à regarder. Franco se sert habilement de ce que la jungle a à offrir pour créer une ambiance mystérieuse, le tout magnifiquement soutenu par la musique psyché de Manfred Hümbler et de Siegfried Schwab. Soledad Miranda est superbe à regarder dans ses numéros de cabaret langoureux. Et puis une grande partie de la clique Franco de l’époque est présente (Vernon, Muller), ce qui fait toujours plaisir à voir. Irina Karlstein

Comment débuter un synopsis de ce film ?! On se dirige dans tous les côtés, mais en gros ça demeure un récit de trahisons, d'entourloupettes et de meurtres tournant autour d'une pierre précieuse capable de transformer le métal en or. Bien sûr, la personne possédant cette pierre pourrait dominer le monde ! Alors d'une part, une partie de la panoplie de personnages enquête sur la disparition du professeur ayant découvert cette pierre et tous les autres n'étant pas occupés à cette tâche tentent de s'arracher la dite pierre pour leur propre compte.

Un film de Franco qui va dans tous les côtés à une vitesse incroyable, ne se troublant pas trop de laisser un peu de confusion avec son rythme accéléré, mais le voyage demeure amusant à défaut d'être vraiment prenant. La présence de Soledad Miranda demeure un point fort, interprétant une danseuse tout en travaillant comme agente des services secrets ce qui nous vaut de l'action de sa part tout comme des numéros de cabaret. Il est aussi à noter qu'elle joue ici un rôle non pas mystérieux ou sombre comme dans pratiquement toutes ses autres productions avec Franco, ce qui lui donne un peu de fraîcheur avec un ton léger et plaisant. Au passage, on aperçoit de brèves séquences avec Paul Müller et Howard Vernon, tous les deux relégués au second plan en faveur de Fred Williams, Horst Tappert et Ewa Stroemberg en têtes d'affiche avec Miranda.

Jess Franco interprète également un rôle tout de même majeur comparativement à plusieurs de ses films, ce qui est toujours plaisant surtout dans un film aussi joyeux et plein de vie. Il est même la cible d'une insulte de Miranda lors d'une scène rigolote, révélant son humour envers lui-même. La trame sonore groovy de Manfred Hübler et Siegfried Schwab, maintenant bien connue pour sa présence dans les deux autres films populaires de Franco avec Soledad Miranda (VAMPYROS LESBOS et SHE KILLED IN ECSTASY), ajoute d'autant plus de saveur à l'ambiance déjà légère en se mixant bien avec le rythme rapide de l'oeuvre. D'ailleurs avec ce rythme, le zoom se fait aller de toute part et ça en devient pratiquement étourdissant, mais heureusement, on s'y habitue tout aussi rapidement. Un film qui ne perd pas de temps à déballer son sac et qui se termine aussi abruptement qu'il a débuté.

N.B. Le DVD sorti par Image Entertainment nous présente le film sous le ratio plein écran, brisant les cadrages de Franco tout en présentant le film sous un transfert acceptable, mais bénéficiant d'aucun extra. L'édition demeure tout de même recommandable pour les fans préférant découvrir cette oeuvre sous de meilleures conditions que les vieux bootlegs douteux... Bad Feeble

LES CAUCHEMARS NAISSENT LA NUIT, 1970, LIECHTENSTEIN 

Alors voilà, je l'ai vu hier, ce film " mythique " de Jess Franco qu'on croyait perdu à jamais. À mon avis : une sacrée baffe cinématographique... Surtout après les Harry Alan Towers, films de commande assez superficiels et impersonnels, en général.

Avec LES CAUCHEMARS, Jess Franco retrouve l'atmosphère onirique qui le caractérise, ce climat d' " inquiétante étrangeté " totalement dépaysant... qu'il parvient à créer avec deux bouts de ficelle et une poignée de dollars. C'en est parfois à se demander comment Franco fait pour aboutir à une ambiance aussi hallucinatoire en dépit d'un budget inexistant. La bande son de Bruno Nicolaï y est pour beaucoup, mais également cette étrange narratrice/voix-off distanciée qui parle comme à travers un voile de brouillard, narratrice qu'on retrouve tout au long de sa filmographie, d'une VIERGE CHEZ LES MORTS-VIVANTS à LA COMTESSE NOIRE, en passant par les deux EUGÉNIE.

Qui était cette actrice ? À chaque fois que Franco l'utilise, c'est pour lui faire réciter de longs monologues poétiques et bizarres, écrits dans un français très littéraire, surtout pour des films présentés avant tout comme du cinéma " populaire d'exploitation " (ce qu'ils ne sont absolument pas, étant le chaînon manquant entre le Nouveau Roman, les pulps et... et autre chose d'indéfinissable).

Il est certain que LES CAUCHEMARS NAISSENT LA NUIT ravira les fans de Jess Franco, car l'on y retrouve toutes les qualités et l'écriture cinématographique du réalisateur espagnol, en plus d'un cast typiquement franquien. Y figurent notamment l'acteur masculin qui allait tomber sous le charme d'Eugénie dans Eugénie de Sade. Soledad Miranda elle-même y fait une courte apparition languide et érotisée (elle porte de longues bottes de cuir/vynile noir et un châle). Paul Müller y semble toujours aussi fourbe, un personnage tout droit sorti du Marquis de Sade... car il est vrai que le plus sadien des cinéastes est, à mon sens, Jess Franco, qui a assimilé le climat du divin marquis mieux que nul autre.

On a beaucoup parlé de Diana Lorys sur différents forums de discussion. Elle porte le film sur ses épaules, y paraissant tantôt âgée, tantôt jeune, tantôt malade, tantôt en forme. Elle donne une performance étonnamment variée et déconcertante...

En fait, vous l'aurez compris, cette critique des CAUCHEMARS NAISSENT LA NUIT pourrait durer encore longtemps, mais je vous épargnerai des épanchements trop consistants. C'est un must pour les fans de Franco. Les autres, particulièrement ceux qui n'ont pas vu d'autres films du réalisateur, risquent d'être rebutés par l'aspect crypté (presque pour initiés) du film, car, comme Tim Lucas l'écrivait jadis : on ne peut pas voir un film de Jess Franco avant de les avoir tous vus... Howard Vernon

Zagreb, Yugoslavia: Every night Anne (Diana Lorys) performs an extremely bizarre slow-motion strip tease at a sleazy nightclub. She is watched by Cynthia (Collete Jack) who ensnares the vulnerable dancer into a world of deception, crime, madness and death.

A Zero Budget crime noir with a dreamlike atmosphere recalling the avant garde classics of Cocteau (BLOOD OF A POET) and Bunuel (UN CHIEN ANDALOU). According to OBSESSION: THE FILMS OF JESS FRANCO, the director claims this was his lowest budgeted film. It really looks down and dirty, but that only cements its ambiance of sleazy fever-dreams involving seduction and murder. Mirrors, birds, and a Gothic Cathedral play a large role in the nightmare scenarios which drive Anne to madness and self destruction. Lorys gives a terrific, defining performance as the anxiety ridden Anne, and Paul Muller delivers another one of his subtle turns as her ambiguous psychiatrist. From its rapid fire credit sequence to its knockout double twist ending this film proves to be a major discovery and is an absolute must for Jess Franco enthusiasts.

Bruno Nicolai's score is extremely bizarre and perfectly suits the film, constantly shifting between dark dreams and deceptive "reality," the music shifts from jarring piano chords and guitar meanderings to lounge interludes, rich organ riffs and cues which will make you want to get up and dance. An incredible score, one of his best, for a classic of Euro-bis now available on DVD from Media Blasters in fullscreen presentation with new English language track (which you will want to avoid), the original French language track with superior English subtitles, and a Franco interview among the extras. Soledad Miranda is prominently featured in some of the advertising, but only appears in several quick cutaway scenes in a very minor role. Those expecting a Soledad Miranda vehicle will be extemely disappointed! Robert Monell

Le voici enfin, l'un des films mythiques de Jess Franco pensé perdu à jamais, disparu depuis sa trop brève apparition en 1970... Il revient enfin pour une sortie DVD en 2004 sous l'étiquette Shriek Show/Media Blasters après l'annonce surprise et puis la parution du dit film retardé de plusieurs mois. On peut maintenant y croire et enfin voir ce film si énigmatique dans le confort de notre salon en qualité indéniable malgré la présentation plein écran qui demeure le seul bémol au niveau de cette sortie.

Nous nous retrouvons donc en présence de toute une surprise en ce qui concerne le film, oeuvre perdue maintenant retrouvée, mais la question demeurait: " En vaut-il la peine ? " Souvent, ces films enterrés sont aussi bien de le demeurer, mais pour une fois nous jouissons de toute une découverte ! Eh oui, le film est magnifique, énigmatique, baigné d'une ambiance inusitée et hypnotique ne lâchant prise qu'en la présence du mot " FIN ". Une oeuvre essentielle et indispensable dans la filmographie déjà fort populeuse du grand Jess, demeurant unique et magistrale malgré tout.

Vous croyez que j'en met beaucoup ?! Voyez le film et vous comprendrez rapidement que je n'exagère rien. Bien sûr, on patauge dans des terrains connus chez Franco et le film reste peut-être un peu trop cryptique aux non-initiés de son oeuvre en général, mais tous ceux connaissant bien le bonhomme tout en appréciant ce qu'il fait, vont passer un moment de cinéma inoubliable.

Diana Lorys (THE AWFUL DR. ORLOF) en est la protagoniste, développant un personnage au bord de la folie de façon intense et dynamique, Paul Müller est son médecin, au regard toujours aussi prenant et sympathisant et Colette Jack demeure l'amie malveillante, poussant le personnage de Diana au bord de la folie. Nous avons droit également à une brève apparition de Soledad Miranda, baignée d'un look fétiche tout de noir vêtue, observant mystérieusement de loin l'évolution de la folie avec son copain, tout aussi mystérieux.

Le récit se déroule donc avec ces quelques personnages de façon intime et minimale ce qui ne démontre aucunement le minime budget du film en question, l'un des plus petits jamais alloué à Franco (si on exclu ses films récents tournés en vidéo). Franco tourne avec inspiration, comme libéré de quelque limite que ce soit vu le minuscule budget et c'est réussi, le film dégage un véritable climat engouffrant imposant l'admiration. Plusieurs séquences inventives reviennent en tête après le visionnement et y demeurent, à ma plus grande surprise, avec la musique de Bruno Nicolaï restant un des points clés au niveau de l'ambiance imposée par l'oeuvre.

Un film majeur dans la filmographie de Franco, un dont on ne se lasse pas de discuter à son sujet ou d'énumérer les nombreux points forts parsemant sa durée complète. On ne peut qu'être incroyablement joyeux de pouvoir enfin mettre l'oeil dessus et c'est l'évidence même qu'il est à voir de toute urgence pour quiconque s'intéressant au bonhomme. Bad Feeble

EUGENIE DE SADE - 1970 

Une jeune fille (Soledad Miranda) commet par amour incestueux et immodéré envers son beau-père, un sadique inspiré par la littérature érotique, divers crime pervers.

Ce film est vraiment très beau et très mystérieux, de part la présence magnifique de Soledad Miranda, la musique très lancinante de Bruno Nicolai (rappelant un peu celle de "la comtesse noire"), et un Jess Franco impeccable dans son rôle d'écrivain à la poursuite des deux héros. Alice Arno pour scène de nue à signaler également...

Mais le film n'est pas complaisant et voyeur comme ont pu l'être certains Franco, car ici rien ne dessert le sujet, et le bon vieux Jess réalise le sans faute haut la main!

Très bien. Franfran

JULIETTE, 1970

1 | 23 | 4 | 5 | 6

Jess Franco sur Internet movie Database: imdb.com | mondo-erotico | Affiches sur MOVIEMANIA

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Web www.clubdesmonstres.com

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