A Am B Blo Bod C Co D Des E F G Go H Hi I In J K L M N O P Pl Q R Ret S T U V W X Y Z


RACE AGAINST TIME aka L'HOMME TRAQUE - Geoff Murphy, 2000, États Unis

En 2008, le suicide n'est plus réprimandé, chacun a le droit de s'ôter la vie selon son humeur. De plus, la société étant devenue ce qu'elle est devenue, à savoir un monde dans lequel les aides sociales ont disparues, où le chômage n'est plus qu'un vague souvenir et où les parois des buildings sont devenues de gigantesques supports publicitaires, il vaut mieux avoir la possibilité de dire adieu sans avoir à se justifier... Comme l'homme est un animal perfide pour qui le remords ne représente en aucun cas un frein en ce qui concerne un éventuel profit, la société Lifecorps propose à qui en a envie la coquette somme de $300'000 en échange de sa vie. Une somme avec laquelle les clients peuvent faire ce qu'ils veulent pendant un an, délai après lequel ils doivent mettre fin à leurs jours pour que Lifecorps puisse utiliser leurs organes vitaux pour sauver d'autres vies, et vu les coûts des opérations, il s'agit simplement de créer une banque d'organes pour les riches de ce monde uniquement.

James (Eric Roberts) est un type bien. Il travaille dur sur les chantiers et tout ce qu'il gagne, il le dépense pour son fils victime d'un virus extrêmement rare dont le vaccin vendu par Lifecorps s'avère terriblement onéreux. Le toubib lui annonce qu'il n'a que quelques heures pour débloquer la somme avant que le virus ne fasse des ravages. Désespéré, James vend son corps à Lifecorps, retourne à l'hôpital et découvre un lit vide. Son fils n'est plus. Furieux, il décide de rompre son contrat. Chose que le boss (Chris Sarandon) refuse, car il se trouve que James possède une constitution exceptionnelle ! S'ensuit une chasse à l'homme avec un tueur psychopathe sadique (Cary Elwes), une jolie chasseuse de prime qui tombe amoureuse du héros (Sarah Wynter) et une effroyable révélation concernant les agissements illégaux de monsieur Lifecorps.

Thriller de SF assez convenu prenant place dans un monde qui n'est pas sans rappeler une quantité d'autres films/romans/bandes dessinées, etc. ... qu'on ne citera pas, RACE AGAINST TIME se regarde déplaisir ni plaisir particulier. Geoff Murphy, dont c'est ici le dernier film américain (il est depuis retourné en Nouvelle-Zélande), tire ce qu'il peut d'un budget étriqué et parvient, lors de la scène d'introduction de James, à créer le frisson. Tout du moins pour les personnes qui comme moi ont peur du vide. Pour le reste le film est assez impersonnel et est servi par des effets spéciaux plutôt laids puis délivre un joli message humaniste qui n'aura aucun effet sur les personnes visées. Kerozene

The RAGE: CARRIE 2 - Katt Shea, 1999, États Unis, 105m 

Rachel a eu une enfance difficile avec sa mère (maintenant internée) et vit son adolescence avec ses parents adoptifs et son chien. Ce n'est pas le magnifique portrait familial: introvertie, elle ne s'entend pas trop avec eux et préfère se confier à sa meilleure amie. Le malheur se pointe autour d'elle lorsque son amie, attristée, se suicide à l'école en se balançant du toit. De retour à la case départ pour notre pauvre Rachel. Seulement maintenant, un footballeur au grand coeur s'intéresse à cette Rachel ce qui fait bien sûr des jalouses parmi les cheerleaders qui aiment bien s'ouvrir les jambes pour les beaux joueurs de foot. Rachel n'est pas à sa place et on va lui faire savoir, mais bien sûr, elle contient quelques surprises la Rachel.

L'idée de faire une suite à CARRIE de Brian DePalma 23 ans après l'original était, disons, confuse et sans but. Le résultat est comme on aurait pu le prévoir: désastreux. Après un générique d'ouverture ambiant qui débutait bien et donnait même espoir, on nous remet rapidement sur la bonne piste: on regarde une daube des années 90. La scène suivant l'ouverture nous annonce bien tous les clichés du genre d'aujourd'hui avec Rachel qui se réveille avec son réveil-matin crachant la nouvelle chanson qu'il faut vendre et on continue avec un montage de présentation emmerdant avec également le parcours sonore d'un soundtrack disponible dans tous les bons disquaires.

Shea fait quelques tentatives ratées du côté de la mise en scène avec des images en noir et blanc et des coupures douteuses qui font facilement grincer des dents avec le but évident d'attaquer son spectateur d'une terreur incroyable. Ahem. Je ne sais pas où ils ont été la dénicher, mais Roberta Findlay aurait fait mieux, c'est dire ! On ajoute même des flashbacks du premier volet ici et là pour aucune raison si ce n'est que pour nous rappeler que l'on pourrait regarder un bien meilleur film. Amy Irving revient dans cet épisode avec un rôle douteux pour tenter de relier les deux films ensemble et on ne lui en veut pas trop de cabotiner, c'est dans le ton.

Je ne m'étendrai pas davantage sur cette horrible perte de pellicule, je peux tout simplement résumer en affirmant que tout est mauvais de bout en bout sous tout point. Bon, si on est gentil, on peut dire que le " plan machiavélique " concocté par la bande de jeunes populaires est tout de même bien amené et qu'on tente de sauver le tout à la finale avec du gore imbécile qui n'a pas sa place. Je suis généreux, hein ?! Bah non, je préfère terminer en disant que c'est de la merde. Bad Feeble

Une chose n'est pas claire, est-ce une suite ou tout simplement une autre oeuvre inspirée par la première ?  Ni l'un ni l'autre, ce n'est qu'un wannabe remake dont on aurait très bien pu se passer. Amenez des jeunes cons, de la musique à la mode, une équipe de football (dont les joueurs s'apparentent davantage au singe qu'à l'humain) et de la romance à un sous - je me refuse à la qualifier "d'à deux sous" - et vous aurez une idée du contenu de merde.  Ajoutez une  photographie épileptique, un montage agressant, l'utilisation du noir et blanc (inutile) dans les séquences de tension, un focus souvent bien mal exploité, et vous aurez une idée du contenant bouetteux.  Ajoutez deux doses de ridicule, l'exploitation de "stock footage" du premier Carrie - ce qui constitue un vil sacrilège - et une interprétation incertaine et vous serez sur le point de vomir. Quelques bonnes scènes de violence viennent pimenter le tout, mais dans l'ensemble, nous faisons face à une perte de temps considérable. L'histoire est la même, sans vraies subtilités, avec quelques infîmes nuances, et ce film me donne vraiment envie de me recycler dans la coiffure. Orloff

RAGE TO KILL aka Code Name: Vengeance - David Winters, 1987, États Unis, 1h36 

Garden-party dans une république de bananes. Tout le monde s'amuse ferme dans une villa luxueuse avec piscine et poufiasses en prime. Mais la fête est vite gâchée par des mercenaires et un hélicoptère qui arrivent et se mettent à tirer dans le tas, n'épargnant que le gouverneur et sa femme pour ensuite les flinguer devant leur jeune fils après que le papa eut déclaré à un Oliver Reed étonnamment pas si suant que ça : "Épargnez ma famille, ils ne font pas de politique". Quand un officier descend le gamin qui se débine, Reed nous prouve qu'il est humain en lui flinguant le genoux et en le laissant sur les lieux du massacre.

Pendant ce temps, en Amérique, patrie de la liberté par excellence, on s'inquiète. C'est que voyez-vous, sur l'île en question, maintenant contrôlée par Oliver, y'a des étudiants de toutes provenances géographiques, dont un bon contingent d'américains. Et le gouvernement, grand coeur, veut les tirer de là. On envoie donc l'ami James Ryan, bellâtre musclé, et frère d'un des universitaires prisonniers. J'vous dit que ça va barder.

Sous-genre particulièrement pénible des années '80, le "film de révolutionnaires sud-américains" est entré de plein fouet dans la série B avec entre autres quelques perles mettant en vedette Christopher Walken. Tout le monde a voulu tenter sa chance, et voici ce que l'ami David Winters (THE LAST HORROR FILM, WELCOME TO MY NIGHTMARE d'Alice Cooper...) nous a concocté.

Action à la manque, soldats hispaniques mal costumés qui font des pirouettes lors des orgies de pyrotechnie à deux sous, une romance à peine esquissée, et quelques paires de seins. Voilà donc la recette du "film de révolutionnaires sud-américains". Ajoutez la présomption d'un conflit nucléaire à venir - on abrite supposément des missiles dans une espèce d'usine tenant à peine debout - et vous obtiendrez ma foi un film plutôt pénible.

Oliver Reed, principale raison du visionnement, est non moustachu, empâté et plutôt immobile. Il a droit à une scène de lit avec deux cruches déshabillées qui dure à peine dix secondes. Sa voix, dans la VF, est d'une ringardise absolue. James Ryan (KICKBOXER 5, et une flopée de titres réalisés par Winters), le bellâtre de service, a lui aussi droit à un doublage odieux, et sa gueule d'oiseau de proie en sueur n'est pas très sympa.

Le film ne manque pas de rythme mais son pire défaut est de ne jamais nous intéresser au récit en cours de route. Car non seulement tout cela n'est-il pas très crédible, mais c'est en plus indiciblement barbant. On se fout de la destinée des personnages comme de notre première goutte de pluie et c'est d'un oeil morne qu'on regarde les scènes défiler les unes après les autres, priant le dieu VCR pour le jour où cet ennui à deux bobines s'arrêtera.

P.S. - La jaquette porte le sous-titre "Code Name : Vengeance", mais selon IMDb, il s'agit d'une autre production de Winters, filmée en '87... Allez savoir pourquoi, mais j'ai pas du tout envie de démêler cette énigme... Orloff

RAMBO aka John Rambo aka Rambo 4 - Sylvester Stallone avec Sylvester Stallone, Julie Benz, Matthew Marsden, Graham McTavish, Rey Gallegos, Jake La Botz, Tim Kang, Maung Maung Khin, Paul Schulze, 2008, États Unis/Allemagne, 93m

Vingt ans après sa dernière mission, l'ancien béret vert John Rambo vit désormais en Thaïlande, où il survit en chassant des serpents au venin mortel pour le compte des marchands locaux. Des missionnaires chrétiens américains veulent l'engager pour les conduire et assurer leur protection vers la Birmanie en territoire hostile, où ils doivent apporter vivres et médicaments au peuple Karen harcelé par l'armée birmane. Rambo refuse d'abord de les conduire, mais accepte finalement devant la détermination d'une femme missionnaire, Sarah. Plus tard, lorsque l'armée birmane attaque un village et font prisonniers quelques-uns des missionnaires, Rambo reprend les armes et met sur pied une opération de sauvetage avec l'aide de mercenaires engagés par le pasteur de la mission.

Après "Rocky", Sylvester Stallone, maintenant âgé de 59 ans, ressuscite à l'écran, grâce à la compagnie NU IMAGE, un autre personnage qui lui a conféré son statut de star, celle-ci étant en train de décliner. Si ce retour se fait sous le signe du film d'action "old school" des années 80, Stallone a quand même décidé de mettre un peu la recette au goût du jour. C'est ainsi qu'au sein d'une intrigue sans originalité reprenant des éléments à succès des précédents films de la série, se présente des scènes guerrières tellement violentes et mouvementées qu'elles surpassent en cruauté et en gore les trois premiers "RAMBOS". D'ailleurs, le contexte politique actuel de la Birmanie, qui est dirigée par une junte militaire, ne sert qu'à justifier des séquences appuyées d'une barbarie primitive afin que le spectateur puisse bien distinguer les bons des méchants. Visiblement, Stallone a été influencé par la séquence d'ouverture de "SAVING PRIVATE RYAN", car il filme les scènes d'action avec la même frénésie et la même brutalité, faisant quasiment de son film une expérience cathartique, bien que la photographie illustre dans des couleurs plutôt laides la jungle thaïlandaise. Le spectacle vaut donc largement le coup d'oeil, que ce soit pour toutes ces raisons ou pour le rire que les énormes invraisemblances du scénario et l'écriture des dialogues peuvent aisément susciter chez les spectateurs. Comme de juste, Stallone promène son allure monolithique habituelle dans le rôle de Rambo, bien qu'il ait vraiment pris de la bouteille. Du pur divertissement pour adultes, quoique la censure a été probablement indulgente étant donné la célébrité du personnage. Mathieu Lemée

RAMPAGE aka Enragé - William Friedkin avec Michael Biehn, Alex Mc Arthur, Nicholas Campbell, Scén.: William Friedkin d'après le roman de William P. Wood, Musique : Ennio Morricone Prod.: David Salven, 1988, États Unis, Dist.: C/FP et MIRAMAX FILMS.

Dans le présent film, William Friedkin (réalisateur de L'exorciste) réunit plusieurs éléments propres au cinéma fantastique. En effet, vampirisme, possession démoniaque, meurtres en série et assassin psychopathe se retrouvent dans le scénario tiré d'un roman de William P. Wood. Malgré ces ingrédients, on ne peut pas prétendre que Rampage appartienne au genre fantastique.

Le scénario s'attarde au cas de l'assassin Charles Reece, qui choisit ses victimes au hasard, les tue, boit leur sang et commet de sordides mutilations sur leurs cadavres. Ses motivations : le désir d'enrayer l'empoisonnement de son sang (qu'il croit causé par Satan lui-même) par l'absorption d'hémoglobine non-contaminée.

L'arrestation du criminel ne tarde pas. Les autorités en présence doivent débattre : Reece est-il ou non un psychopathe ? Agissait-il en toute conscience ? Doit-on le passer à la chambre à gaz ou le placer en institution psychiatrique ? Les discussions se poursuivent et Reece réussit à s'enfuir, profitant de l'inattention de deux policiers...

Avec Rampage, William Friedkin souhaitait livrer une réflexion sur la peine de mort. Ce débat sévit encore de nos jours à longueur de lignes ouvertes, aux États-Unis. Onze ans après la réalisation du film, la tendance semble pencher pour le " non ", mais, même dans notre société québécoise, des romans comme Les Sept jours du talion de Patrick Senécal y réfléchissent encore. Friedkin adopte une forme dialectique propre au discours philosophique : deux avocats apportent tour à tour leurs arguments, pendant le procès. Infaillible, le système judiciaire ? Friedkin ne le pense pas et le prouve de façon intéressante.

Dans le rôle du psychopathe, Alex Mc Arthur réussit à rendre un mélange de candeur et de cruauté, de souffrance et d'indifférence. Michael Biehn, dans le rôle d'un procureur obligé de remettre en question ses idées sur la peine de mort, donne également une bonne performance.

La musique d'Ennio Morricone ne gâche rien, le talentueux compositeur signant de nouveau une bande sonore réussie. Un montage dynamique parvient aussi à soutenir le film.

Par contre, l'oeuvre traîne parfois en longueurs, et le doublage français exaspère à certains moments (la voix de fausset de l'enfant d'une victime rend peu crédible le rôle de ce dernier). À voir dans sa version originale, donc ! De plus, Friedkin se permet certaines facilités (ce couple, au début du film, qui utilise le bureau d'Anthony Fraser pour s'ébattre). Il semble par ailleurs que les versions du film sorties en Amérique aient été coupées de plusieurs scènes.

Les fans de Friedkin apprécieront l'intensité de certaines scènes (une séquence dans une église) et la manière dont le réalisateur intègre des éléments fantastiques à un drame judiciaire. Howard Vernon

RAPTOR - Jim Wynorski Avec Corbin Bernsen (le dentiste) - 2001, États-Unis  

Des meurtres sanglants se perpétuent dans un petit coin inconnu des états-unis. Le shérif enquête, les gens sont massacrés par un animal inconnu. Les soupçons se portent directement sur un complexe de recherche qui refuse d'ouvrir ses portes à la police. Son propriétaire le dr Hyde (Bernsen) est un savant spécialiste dans la recherche ADN. Il travaille pour son propre compte à l'insu de l'armée pour qui il travaillait jadis. Il a réussit depuis peu à cloner des dinosaures (t-rex, raptors, etc...) dont il compte augmenter l'intelligence pour les faire travailler la terre et leur donner des missions  ... Mais il arrive quelques fois qu'un de ces raptors s'échappe... et on se doute ce qu'il fat une fois dehors...

Houlala... je vais bien m'amuser pour la critique. Bon comme tout le monde s'en doute, c'est ultra-pompé sur Jurassic Park mais avec des moyens fauchés, limite amateur. Y'a même un clin d'oeil à alien (une femme pilote qui attend pour décoller, se retourne et hop la bébête est derrière elle). Ha oui pour continuer dans alien, les bestioles sortent de partout et tuent des marines qui sont dans le complexe et ils crèvent tous les uns après les autres... Point deux: Ce film entre en seconde place dans ma sélection des plus mauvais costumes (après OGM). Les raptors de taille humaine sont hideux, autant ceux de JP étaient réussis autant leurs clones de "Raptors" sont ratés. On voit clairement que y'a un type en dessous qui essaient de marcher avec ces affreux costumes. En fait... il marchent un peu à la manière des anciens Godzillas... mais d'une manière parodique (Godzi avait de la classe lui, ici on a envie de rire).

Y'a d'abord les petits t-rex (enfin ils disent T-rex...) qui ressemblent au minis-dino de JP 2. Enfin eux ils sont là pour débuter l'histoire. Puis y'a les raptors à taille humaine qui tuent tlm. Y'a aussi un grand T-rex qui est au début prisonnier d'une cellule faite en laser... puis qui se promène dans le complexe en se cognant la tête partout... Ils sont tous ratés, moins on les voit mieux on se porte.

Les acteurs sont vraiment nuls, c'est à se demander s'ils connaissent leur texte (s'ils en ont un...). La copine du héros est plutôt jolie et je pense que c'est son seul rôle, elle est vraiment là juste pour faire joli.

Un point original: le combat de fin entre le héros (le shérif) et le grand T-rex. Il le combat aux commandes d'un Bobcat, vs savez une espèce de pelleteuse comme çà avec un machoire au bout (persos çà me fait encore penser à alien 2...). Je dois dire que ce passage est pas trop mal au moins.

Hum... En écoutant la trame sonore du film, j'ai eu l'impression d'en regarder un autre. En fait la musique qui revient pour chaque scène "d'action" (combat contre t-rex, embarquement et débarquement des marines, ...) est celle de Battle Beyond the star aka Les mercenaires de l'espace. Un film que j'ai bien aimé et regardé plusieurs fois. Bref ils ont piqué la b.o de ce film... Le film est tourné en format tv et non cinéma... et sûrement avec un tout petit budget vu la qualité des costumes... Enfin on ne va pas dire qu'on s'ennuie avec ce film, j'ai plutôt bien rigolé en le regardant. Dragonvolfied

RATS aka KILLER RATS - Tibor Takács, 2003, États Unis 

Une journaliste se fait interner dans un établissement pour jeunes neuneus dans le but d'y remuer ce qui ne sent pas bon comme le ferait n'importe quel scribouilleur pour feuille de chou au rabais. Après avoir été accueillie à coup d'injection de tranquillisant, après avoir fait connaissance avec ses colocataires suicidaires ou drogués et après avoir testé la robustesse du personnel interne, elle assiste bien malgré elle à des attaques de rats carnivores particulièrement efficaces. La colonie de rongeurs aux yeux rouges luminescents est en réalité dirigée par un rat mutant de la taille d'un labrador et doué de télépathie puisqu'il cause avec le concierge, lui-même ancien patient de l'établissement et témoin des expériences pas nettes à l'origine de la mutation des bestiaux.
Nu Image complète son bestiaire mutant avec ce RATS dont le niveau de stupidité dépasse peut-être celui d'un SHARK ATTACK 2. Et oui, c'est con à ce point! Tibor Takács nous a pondu une pelloche toute fauchée et remplie d'abominables rongeurs de synthèse si moches et si maladroitement incrustés à l'image qu'on a parfois l'impression d'assister à une vidéo amateur à destination du web. Mais si le film est gravement nul, il a au moins l'avantage, contrairement au film LES RATS de John Lafia, d'avoir un rat mutant aux yeux rouge vif et quelques scènes gores dont une particulièrement trash où une patiente se dévore le bras! Côté casting, Ron Perlman vient cachetonner dans le rôle du directeur de l'asile et accessoirement "père" du gros rat carnivore. Kerozene

Les RATS aka THE RATS - John Lafia, 2002, États Unis
 
Susan Costello (Mädchen Amick) est une mère célibataire qui travaille pour un luxueux magasin de mode new yorkais pour bourgeoises pète-sec. Un jour, dans une cabine d'essayage, une cliente se fait mordre le doigt par un rat. Susan appelle rapidement un séduisant dératiseur (Vincent Spano) dont elle va tomber amoureuse et qui va découvrir qu'une impressionnante colonie de rats particulièrement voraces et issus d'un laboratoire pharmaceutique aujourd'hui fermé est sur le point d'envahir Manhattan. Avec un collègue et la détermination de Susan, il parvient à repousser l'envahisseur en l'attirant dans une piscine sans eau remplie de ces bestioles poilues. Grâce à des charges explosives placées tout autour de la piscine, il transforme les bestiaux en un gigantesque tartare. Le héros prend la main de l'héroïne, sa petite fille est toute contente, FIN.

Téléfilm tout moisi produit par la Fox et qui semble vouloir profiter d'un certain engouement pour les films de bébêtes carnassières chers à Nu Image, ce LES RATS fait étonnamment penser à RATTEN - SIE WERDEN DICH KRIEGEN, intéressant (mais pas génial non plus) téléfilm allemand réalisé l'année précédente. Autant prendre le temps de regarder ce dernier plutôt que de le perdre à subir le chiantissime film de John Lafia dans lequel il ne se passe finalement pas grand chose. On retiendra trois éléments : l'invasion par une centaine de rats d'une piscine remplie de gamins, une victime au tempérament névrosé recouverte de rongeurs carnassiers et les quelques gros plans fort risibles sur quelques spécimens ouvrant grande leur gueule toute moche en image de synthèse. Mais après tout, que peut-on décemment attendre d'un téléfilm produit par la Fox ? Kerozene

RAY HARRYHAUSEN'S FAIRYTALES - Ray Harryhausen, 1946-1953, États Unis, 60m

Voici une collection des premiers courts métrages du spécialiste de l'animation image par image Ray Harryhausen. Regroupés sous le titre The Mother Goose Stories, on y adaptait des histoires classiques tel Le Petit Chaperon Rouge, L'Histoire d'Hansel et Gretell, L'Histoire de Rapunzel et L'Histoire du Roi Midas.. Ils étaient produits et distribués en 16mm dans les écoles et institutions publiques. Aidé par ses parents qui travaillaient sur les accessoires, armatures et vêtements, Harryhausen animait à lui seul ces aventures pour jeunes, en couleur. Les courts-métrages ne sont pas restaurés mais ont encore belle allure.. On pouvait déjà voir sa facilité à simuler les mouvements et on pouvait apprécier un humour qu'il n'aura pas l'occasion de souvent montrer par la suite. Il allait carrément enchaîner avec son superbe travail sur The Beast from 20,000 Fathoms en 1953. Pour arrondir l'offre, la compagnie Alpha Video ajoute une adaptation supplémentaire du Petit Chaperon Rouge par "The Wahmann Hand Puppets", des marionnettes dont ce fut la seule apparition. À découvrir. Mario Giguère

RAZE - Josh C. Waller, États Unis, 2013

Tu prends un concept super excitant: des gonzesses super bonasses sont enfermées dans une prison mystérieuse et sont forcées d'investir une arène truffée de caméras sous lesquelles elles doivent se taper sur la tronche jusqu'à ce que mort s'en suive pour le plaisir d'une certaine bourgeoisie déviante. T'imagines alors une sorte de crossover entre in WIP et un film de baston et alors tu te dis "génial, on va avoir droit à des scènes saphiques, à des scènes de douche et à du crêpage de chignons, le tout garni de plans nichons observés avec obsession par des gardiens frustrés bavant comme des boxer affamés". Mais non! Rentre chez toi espèce d'obsédé! L'âge d'or de l'exploitation est bel et bien terminé! Oublie les plans nichons gratuits et les scènes de broute-minous! Tu veux des femmes en prison? Et bien tu les auras fringuées comme Bruce Willis dans "Die Hard", avec un marcel merdeux et un bas de training pourri. Tu les verras hyper vénères se balancer des gnons dans la tronche en ondulant de longs cheveux mais sans aucune féminité... D'une certaine manière, on n'est pas très loin d'une version femelle de "American Samurai" dans lequel on voyait une belle bande de glands se latter la tête à coups de tatanes retournées... Le problème est que, en plus de livrer un produit finalement creux et bien plus aseptisé qu'il en a l'air, "Raze" se prend très au sérieux. Kerozene

READY PLAYER ONE - Steven Spielberg avec Tye Sheridan, Olivia Cooke, Ben Mendelsohn, Lena Waithe, T.J. Miller, Simon Pegg et Mark Rylance, 2-18, États Unis, 140m

Nous sommes en 2045. Sur son lit de mort, James Halliday, le créateur d'un jeu et univers virtuel nommé l'Oasis, présente une quête au monde entier et celui qui pourra relever le défi, va contrôler l'Oasis et toute sa fortune. Après des années de recherche, un adolescent d'un milieu défavorisé nommé Wade réussit à déjouer la première partie de la quête et devient non-seulement une vedette, mais également la cible d'une corporation sans scrupule dont le seul but est de prendre le contrôle de l'Oasis.

Je dois dire dès le départ que j'ai lu le roman. Un page turner tout à fait efficace et bourré de centaines de références de pop culture. J'avais bien hâte au film, mais je dois dire au final, même si je trouve que le film est généralement plaisant, j'ai trouvé l'expérience complètement vide et dénuée du charme du roman. D'abord, j'ai trouvé que le film allait trop vite. Je sais que c'est commun dans les adaptations de ne pas tout mettre pour ne pas avoir un film de 5 heures, mais je trouve généralement que les adaptations hollywoodiennes préfèrent prendre beaucoup de temps sur l'action que de bien prendre le temps de développer les personnages et à mon sens, READY PLAYER ONE est un exemple parfait. Le film semble parfois beaucoup plus intéressé à nous en foutre plein la gueule avec la qualité de l'animation que par l'écriture du scénario et je dois dire, j'ai ressorti du film en éprouvant rien pour aucun personnage alors que c'était tout le contraire que j'avais lu le roman. Au final, j'ai trouvé que le film était plaisant à l'oeil, que l'univers était intéressant, mais que le film manquait de focus sur ses forces et je demeure très curieux de voir à quel point Steven Spielberg a travaillé sur les scènes du film, puisqu'on ne reconnaît sa touche que sur les scènes du monde réel et pas du tout dans les scène animées. Abba

REBEL STORM aka 2099 LES REVOLTES DU DESERT - Francis Schaeffer, 1989, États Unis 

Nous sommes en 2099 et les Etats-Unis sont dirigés d'une poigne de fer par le Révérend Jimmy Joe II, sorte de leader cathodique prônant la suprématie de l'éducation sur la pauvreté. Ainsi, les pauvres sont séparés des riches et sont amputés du droit de vote - le Révérend estimant que ces sales gueux ne sont qu'une plaie pour la civilisation et qu'ils n'ont que ce qu'ils méritent puisqu'ils ne travaillent pas. Bref, le Révérend est un méchant et en plus de cela, ses apparitions télévisées doivent être regardées par chaque citoyen sinon une peine sera encourue.

L'histoire se passe à Los Angeles, ou plutôt ce qu'il en reste, à savoir 3-4 murs et beaucoup de sable. Artie (Zack "Fright Night" Calligan) va chercher son frère qui sort de prison. Ensembles, ils feront la connaissance de deux soeurs rebelles à la recherche d'un document réalisé par le fameux DJ Eliott, figure mythique des ondes FM, défenseur de la liberté individuelle et du rock'n roll. Selon le Révérend, Eliott n'a jamais existé, et le rock'n roll est une avilissante légende. En plus de ça, il impose à tous de n'avoir des rapports sexuels qu'une fois par mois. Nous découvrirons qu'il a forcément tort... 

Sous ses airs de MAD MAX fauché, REBEL STORM s'en sort avec les honneurs. Retour à la SF "sous madmaxienne" après WIRED TO KILL (BOOBY TRAP) de façon nettement plus convaincante pour ce réalisateur méconnu qui a la bonne idée d'aborder son sujet avec recul et légèreté - à savoir ce qui plombait lourdement son précédent opus justement. Les personnages caricaturaux sont les bienvenus et la stupidité des méchants ainsi que la violence graphique plutôt inattendue font gentiment penser à un cartoon. Il faut voir les soldats de l'Etat terminer systématiquement leurs phrases par un absurde "Béni soit le Seigneur" ou le chef de la police (John Rhys-Davies) découvrir un vibromasseur en plein désert.

Bonne ambiance donc dans une série B sans prétention et à la mise en scène efficace qui rappelle inévitablement CHERRY 2000. Mais en moins bien quand même. Kerozene

The RECRUIT aka The Farm - Roger Donaldson, 2003, États Unis, 1h55 

James Clayton (Colin Farrell), un brillant informaticien mal rasé, qui travaille de soir dans un club de pédants, est un jour visité par un Al Pacino aussi mal rasé que lui. Pacino lui fait une honnête proposition : joindre la CIA. Farrell ne réfléchit pas très longtemps, et accepte, bien entendu. Il est envoyé à "la Ferme", l'école où on entraîne les futurs agents, après avoir réussi le test de base. On retiendra surtout de son entraînement qu'il tombe en amour avec une jolie brunette, Bridget Moynahan, et que celle-ci va le foutre dans le trouble plus d'une fois.

Donaldson n'est pas né de la dernière pluie, et sa réalisation est loin d'être inepte, mais on a bien sûr droit à une production hollywoodienne, servie dans un bel emballage techniquement parfait, mais sans âme. Ses réalisations principales incluent les édifiants COCKTAIL (1988) et DANTE'S PEAK (1997), ce qui tend à prouver que notre ami Roger n'a rien d'un auteur, c'est surtout un artisan, un bon technicien qui se contente de servir de marionnette pour ses producteurs, de propulseur de "stars", torchant des histoires correctes, que le spectateur moyen va apprécier le temps du visionnement, puis complètement oublier après à peine deux jours.

On a donc droit à un suspense policier assez ordinaire, qui enfile les retournements de situation à un rythme régulier, parvenant à surprendre l'audience, mais qui paraît tout de même un peu long. Farrell est lui-même, roulant sans cesse des yeux comme un Bullseye en mode mineur. Al "Ben quoi, faut bien que je paie les factures" Pacino est ici en terrain connu, en instructeur de la CIA bourru et féru de "one-liners". Il traîne sa gueule patibulaire sans joie de vivre à travers la durée totale du film. Reste Bridget Moynahan qui, sans atteindre des sommets d'art dramatique, a une plastique de brunette sympathique et nous fait oublier son faux pas dans le déplorable COYOTE UGLY.

Un film, donc, qu'il vaut mieux éviter si on cherche à être surpris, mais qui fait son boulot pour divertir. Orloff

The REDEEMER aka THE REDEEMER: SON OF SATAN aka CLASS REUNION MASSACRE aka L'ANGE DU MAL- Constantine S. Gochis, 1978, États Unis

Ouverture: un gamin surgit des eaux d'un lac alors qu'un texte d'introduction nous fait comprendre qu'il s'agirait du fils de Satan. L'histoire: une demi-douzaine d'individus issus de la même promotion se retrouve dans leur ancien collège pour une fête commémorative. Les anciens camarades de classe sont tous relativement "décadents", selon le monologue d'un curé dénonçant les dérives de ces pécheurs: il y a un moustachu amateur de hamburger qui trompe sa femme, une pétasse bourgeoise qui aime faire du mal aux animaux, un acteur homosexuel orgueilleux, une lesbienne, etc... A leur grande surprise, personne n'est présent pour les accueillir et aucun autre ancien élève n'a répondu à l'invitation malgré l'immense table de banquet dressée et garnie de victuailles. Évidemment, il s'agit là de l'œuvre d'un tordu qui va éliminer cette bande de pervers un à un et avec un certain goût pour la variété : il crame au chalumeau, bute au fusil de chasse, découpe à l'épée, et des fois il se prend pour un artiste en faisant le guignol sur une scène de théâtre en compagnie d'un pantin à taille humaine... étrange scène aux limites du surréalisme qui m'a fait penser à la prestation de Udo Kier dans "The Theatre Bizarre". A la fin, le gamin de l'ouverture retourne dans les eaux du lac... Problème: le tueur n'avait rien d'un gamin. Mais alors qui est-il? S'agit-il de ce curé qui ne cesse de déblatérer des idioties devant une audience de moutons idiots? Ou d'un ancien élève persécuté par nos six salopards? Ou peut-être les deux à la fois? Mais alors, que vient foutre le fils de Satan dans tout ce bordel ? Et pourquoi une femme réussit-elle à s'échapper alors que personne ne parvient à sortir de la demeure ? Et que vient faire là cette marionnette géante ? Et pourquoi le fils de Satan est-il tout habillé quand il sort de l'eau ? Malheureusement, les zones d'ombre persistent et "The Redeemer" reste une énigme dont les maladresses ne manquent pas de susciter l'étonnement. Constantine S. Gochis avait sans doute autre chose en tête et il m'est d'avis qu'il s'est bien planté la gueule, ce que tend à confirmer cette unique réalisation ainsi que les deux années de post production d'un film raté mais curieux tourné en 1976, soit deux ans avant "Halloween" et l'explosion du slasher, genre que semble préfigurer "The Redeemer", un peu à l'image du "Black Christmas" de Bob Clark mais de manière évidemment beaucoup plus maladroite... Kerozene

RED PLANET aka PLANETE ROUGE - Antony Hoffman, 2000, États Unis

En 2025, l'atmosphère terrestre est tellement dégueulasse qu'il devient urgent d'imaginer un plan de secours. Le plus évident étant la colonisation de Mars, la fameuse planète rouge. Le problème, c'est que le niveau d'oxygène de Mars n'est bien entendu pas suffisant, mais nos scientifiques, toujours pleins de bonnes idées, décident d'envoyer des algues à la surface de la planète, les algues étant les principales productrices d'oxygène de la planète Terre. Aux alentours de 2050 et des pépettes, un phénomène inattendu perturbe soudainement les projets de colonisation de Mars: les algues disparaissent! Houston décide donc d'envoyer une équipe de scientifiques dans l'espace, la première mission habitée sur Mars. L'équipe, dirigée par le Lieutenant Bowman (Carrie-Anne Moss - notons au passage que le nom de Bowman fut choisi en hommage au 2001 de Kubrick), est composée d'une belle bande de rigolos, à commencer par le sympathique et modeste Gallagher (Val Kilmer), le scientifique reconvertit à un catholicisme primaire Chantilas (Terence Stamp), le savant et comique de service Burchenal (Tom Sizemore) qui s'amuse à distiller de la vodka frelatée dans l'espace, et quelques autres éléments plus ou moins mineurs. Et manque de bol, leur arrivée en orbite autour de la planète rouge se passe au plus mal: le vaisseau est endommagé, une partie de l'équipage meurt, l'autre partie s'écrase au sol lors d'une scène réellement impressionnante et seule le Lt. Bowman reste en orbite dans le vaisseau mère après une opération de survie plutôt rocambolesque. Au sol, les survivants découvriront que Mars réserve bien des surprises...

Le pitch de départ de PLANETE ROUGE est plutôt sympathique avec son scénario à prétention écologique, mais son traitement le fait rapidement ressembler à une série Z pleine de pognon et toutes les scènes se déroulant à l'intérieur du vaisseau sont à tomber par terre tant elles s'avèrent mal foutues et pleines de clichés idiots garnis de dialogues pas toujours utiles. Il faut attendre l'arrivée sur Mars pour que les choses gagnent en intérêt et que le film dévoile enfin un véritable enjeu, à savoir la survie et l'éventuel sauvetage des astronautes en détresse perdus en territoire plus hostile qu'il n'y paraît. Histoire de pimenter le tout, on nous offre la présence d'un robot militaire reconvertit en outil scientifique qui ne manquera pas de griller un fusible ou deux avant de prendre en chasse nos chers survivants. Évidemment, il n'était pas question de livrer un film de science-fiction sans scènes d'action, ça aurait été un peu dur à digérer, non? Au fil de péripéties plus ou moins haletantes, seul survit notre bon Val Kilmer qui parvient à quitter Mars en lâchant un très convaincant "Fuck this planet!" Rempli de fureur tout en pointant un majeur plein de conviction vers l'objectif de la caméra. Sacré Val, heureusement que t'es là pour nous faire marrer. A ce jour, Anthony Hoffman, le réalisateur, n'a plus fait entendre parler de lui dans le monde du cinéma... Kerozene

RED PLANET MARS - Harry Horner avec Peter Graves, Andrea King, Herbert Berghof, 1952, États Unis, 87m

Les Cronyn, Chris et Linda, essaient de contacter Mars avec un appareil qui utilise une valve à hydrogène, inventée par Calder, ancien nazi évadé de prison. Calder est dans la cordillère des Andes, sur le toit d'une montagne avec un appareillage semblable et essaie lui aussi de communiquer avec la planète rouge, mais pour le compte des communistes ! Pour l'instant rien ne fonctionne, mais voilà qu'il intercepte les signaux des Cronyn qui parleraient avec Mars et auraient des réponses à leur questions. Surprise, la vie sur Mars est tellement différente et prometteuse, ayant éliminé le charbon, diminuant leur besoins de nourriture et vivant plus longtemps grâce aux rayons cosmiques. Conséquence fatale, les bourses tombent, le mineurs rangent leur pelles, les fermiers font la grève, bref, l'économie occidentale s'effondre. Si bien que le président des États Unis en personne veut cesser de rendre publics les communiquées de Mars, jusqu'à un dernier message qui semble venir de Dieu le père, ce qui étonnera tellement la populace Russe qu'ils renverseront leur gouvernement ! Mais est-ce bien de Mars que proviennent ces messages ?

Sapristi, quel film bizarre, remplit de discussions idéologiques et théologiques. Le personnage de Linda, interprété par Andre King, est la voix de la raison pendant un bon moment, redoutant les conséquences d'un contact avec une civilisation plus avancée, rappelant les errances des scientifiques qui ont inventé la bombe atomique, pour donner un exemple. La fin est tout aussi surprenante, dans l'esprit de sacrifice de parents comblés, mais un peu prévisible dans son questionnement. D'ailleurs on termine par un carton qui annonce THE BEGINNING, par opposition au THE END habituel. Peter Graves est toujours aussi monolithique et le vilain est joliment détestable. Une grande dose de naïveté pour des questions plus importantes que le cadre science fictionnel dans lequel elles sont posées, mais des rapprochements surprenants avec les problèmes économiques du système capitaliste que l'on vit en 2009. Quand bien même, c'est plutôt long et la mise en scène n'est pas remarquable. Mario Giguère

RED SANDS - Alex Turner avec Shane West, Leonard Roberts, Aldis Hodge, Callum Blue, 2009, États Unis, 89m

Afghanistan, une troupe de soldats américains sont chargés de surveiller une route utilisée par les Al Qaeda. S'ils ont de la difficulté à voir la route et ne voient rien qui vaillent comme circulation, ils ont le malheur de détruire une statue qui, ils ne le savent pas, libère un djinn. Un être mythique qui déteste les humains et qui peut prendre l'apparence de n'importe qui. On imagine que la jeune femme qui arrive dans leur abri n'est pas aussi sage qu'elle en a l'air et pas aussi humaine non plus. Les morts s'accumulent...

Quatrième film d'Alex Turner qui nous avait présenté précédemment l'intéressant DEAD BIRDS. Avec un budget qui parait bien mince, Turner s'attaque à monter un film qui se refuse aux effets chocs et dont le rythme est plutôt lent. Pas de scènes bien spectaculaires sauf durant les dernières minutes, ce qui risque de perdre bien des spectateurs. Pour autant que l'on soit patient, le film nous récompense avec une approche différente plutôt rétro qui n'est pas désagréable. Je préfère son Dead Birds, plus rentre dedans. Les acteurs y vont d'un jeu sobre là ou, la paranoïa aidant, ils auraient pu cabotiner monstre. On n'en ressort pas avec une haute opinion des soldats américains. Le tout s'inscrit dans une petite vague de films se passant durant la guerre contre les talibans qui présuppose qu'il se cache encore des créatures d'un autre siècle en Afghanistan. Comme si on était un peu attardé dans le coin, ce qui en soit est peu subtil et laisse s'échapper un parfum de condescendance mal venue. Mario Giguère

RED STATE - Kevin Smith avec Michael Parks, John Goodman, Michael Angarano, Jennifer Schwalbach Smith, 2011, États-Unis, 97m

Trois adolescents reçoivent une invitation de la part d'une prostituée sur leur réseau social. En route pour vivre une aventure, ils accrochent la voiture civile d'un policier qui se faisait faire une fellation par son amant. Ils quittent les lieux rapidement et arrivent au rendez-vous, il s'agit d'une roulotte et la prostituée d'au moins 40 ans les mets à l'aise avec des bières. Ils tombent bientôt dans un coma pour se réveiller ligotés à l'intérieur d'une messe religieuse menée par Michael Parks qui est ici un leader charismatique, vraiment extrémiste. Sur l'autel, une victime qu'ils ne connaissent pas est ligotée et est amenée à la mort. Les trois étudiants tenteront de s'enfuir... Mais cela ne sera pas facile puisque la communauté compte une vingtaine de membres... Des familles et des enfants et qu'ils sont armés jusqu'aux dents, d'armes et de la foi.

Kevin Smith livre ici un film résolument différent de ses précédents. Tout d'abord il ne s'agit pas d'une comédie à proprement parler (même si quelques éléments comiques sont amenés dans le début par les trois ados s'y trouvent... Mais les inside jokes de queues se transforment en plaisanteries sur les vagins), mais il s'agit plutôt d'un puissant, efficace et horrifique thriller qui mets en scène une secte religieuse extrémiste qui tue les pécheurs dans des cérémonies. Nous ne sommes pas loin de l'horreur. L'interprétation est excellente et la photographie de David Klein adopte un style plus urbain, réaliste et un peu moins cinéma traditionnel. Les steadycams apportent un sentiment d'étouffement et de suffocation en raison d'un huit clos que produit l'enceinte de l'église. De plus, John Goodman offre une magnifique performance dans le rôle d'un policier et pour les fans de cinéma de genre... Il y a une magnifique hécatombe. Enfin, il s'agit d'un film résolument mature de Smith qui, tout en divertissant,  offre une étude pertinente sur les intégristes religieux, les policiers et qui est à la défense des gays. Bref, il s'agit d'une réussite et d'une oeuvre très forte à regarder. Black Knight

REEFER MADNESS aka Doped Youth - Louis J. Garnier, 1938, États Unis 

Un autre film de propagande anti-drogue comme il s'en réalisa beaucoup au courant des années 30. En général, c'était un prétexte que saisissaient des cinéastes en mal d'exploitation : leur prétendue mission " éducative " leur permettait de montrer à l'écran des images de dépravation, de meurtre et de folie. Berné par l'argument type (" il faut faire peur au public en leur montrant des images fortes qui les feront fuir la drogue et ses ravages "), le comité de censure américain fermait les yeux. C'était une partie de la vérité.

L'autre aspect était celui des Roadshows : tel un cirque, une petite troupe circulait de ville en ville, s'arrangeant avec les propriétaires de salles pour des projections improvisées pendant lesquelles ils vendaient des livres d'information, etc.

Reefer Madness s'inscrit dans ce courant, prônant la thèse risible d'après laquelle la marijuana, en plus de créer une très forte dépendance, conduit au meurtre, à la démence, et à des actes d'une violence grave. On ne regardera donc pas ce film dans le but d'obtenir une information sérieuse et valable sur le sujet, mais plus comme un témoignage historique signalant la désinformation tolérée (voire valorisée) par les autorités américaines de l'époque, dans le but de parvenir à inculquer certains comportements au sein de la population.

Quoi de mieux, pour séduire les foules, qu'une belle histoire bien convaincante, mais fictive ? Suivons donc les déboires d'un jeune homme de bonne famille épris d'une jeune étudiante modèle. Le frère de celle-ci succombe hélas aux invitations du bellâtre Ralph, qui fréquente un vendeur de drogue. Après divers déboires (exacerbations érotiques, conduite dangereuse, etc.), tout ce beau monde finit par aboutir dans l'appartement en question où un drame survient. Et pour cause : ils ont fumé un joint !

Dans le même style, MARIHUANA est certainement plus amusant, mais REEFER MADNESS demeure un classique psychotronique qui se laisse regarder avec un certain sourire, vu ses outrances : il faut voir, à titre d'exemple, ce pianiste déchaîné qui joue d'un air halluciné après avoir trop fumé...! Le public a dû être traumatisé, et il semble que ce film n'ait pas peu contribué aux lois intransigeantes qui s'en prirent aux drogues dites " douces ".

La version idéale du film est celle éditée par Something Weird (DVD THC Triple Feature), en meilleur état que les autres copies en circulation. Ce DVD contient aussi deux autres films du genre : ASSASSIN OF YOUTH et MARIHUANA, en plus de différents bonus. Howard Vernon

REEFER MADNESS - Andy fickman Avec Kristen Bell, Christian Campbell, Neeve Campbell, Alan Cumming, Anna Gasteyser, John Kassir, Robert, 2005, États Unis

Qui n'a jamais rêvé de voir une comédie musicale réunissant des gangsters des zombies des teenagers américains, des psychopathes cannibales et Jésus Christ, autour d'une parodie de la propagande anti-cannabis ricaine ?? Allez avouez !!

Hé bien devinez quoi, le film de vos rêves vient juste d'être livré, ça s'appelle Reefer Madness et ça va vous marquer la rétine pour un long moment.

Adaptation du show homonyme que Fickman avait monté à Broadway, Reefer Madness est l'incarnation parfaite d'un nouveau cinéma d'auteur libre et outrancier, aussi irrévérencieux que brillamment mis en scène, pourtant, le pari n'était pas gagné, on sait à quel point jongler entre les genres peut s'avérer difficile, et Fickman est un homme de théâtre, sa mise en scène aussi géniale soit-elle sur les planches aurait pu s'avérer grotesque et chiante sur un écran de ciné.

Il n'en est rien, Fickman connaît chaque genre sur le bout des doigts ; les aime et les détourne avec un brio rarement atteint, ainsi le film commence comme le film de propagande qu'il détourne, vire à la comédie outrancière, au teenage movie, au film d'horreur, a la comédie musicale avec une cohérence HALLUCINANTE, chaque séquence est un pur bonheur, car ayant compris que le genre est un exercice compliqué Fickman s'y attelle avec le plus grand sérieux, fait paradoxale quand on sait à quel point le film peut être drôle, mais c'est ça Reefer Madness !! Pas une parodie de comédie musicale, mais une vraie comédie musicale, pas une parodie de film d'horreur, mais un vrai film d'horreur, tout dans reefer madness sent la passion et le travail soigné, Fickman connaît ses codes sur le bout des doigts et fait hurler le spectateur de plaisir lors de séquences aussi magistrale que l'apparition fantomatique de zombies dansants et chantants, où le sublimissime Stand up de jésus qui est certainement la séquence la plus drôle vue sur un écran de cinéma depuis TRES mais alors TRES longtemps, jésus crooner descend de sa croix illuminé comme un arbre de Noël au milieu d'un paradis façon cabaret et se met à pousser la chansonnette en prenant bien soin de prendre des poses de beau gosses couronne et micro en or compris... Irrévérencieux ??

Absolument !! car la force de Reefer madness c'est de réussir à être immensément populaire (c'est LE film populaire par excellence, drôle rythmé, émouvant, effrayant pleins d'émotions bourré jusqu'à la gueule de chansons GENIALISSIMES qui restent dans la tête longtemps après la projo...) tout en assumant son propos EXTREMEMENT subversif jusqu'à la toute dernière image, en effet, non content de s'adresser à tout le monde le film fait preuve d'une noirceur et d'une férocité époustouflante (certaines scènes rappellent carrément the Wall d'Alan Parker) qui ne retombe jamais, mordant comme un pitbull tout ce qui se trouve sur son passage, Fickman stigmatise à grands coups d'images traumatisantes toute la bien pensance des ligues ricaines (le dernier plan est juste GENIALE) les qualifiant ouvertement de nazis, appuyant fortement sur l'hypocrisie de ces ligues qui usent de manipulations dégueulasse et inventent chaque jour de nouvelles excuses pour bâillonner la liberté d'expression, car qu'on ne s'y trompe pas, Reefer Madness n'use pas de son ton ironique pour faire l'apologie du canabis (ce que certains couillons y ont vu) mais bel et bien pour stigmatiser une attitude fasciste propre a ces fameuses ligues bien pensantes, et si voir tous ces braves gens pousser une chanson autour d'un feu fait avec des bouquins chansons dont les paroles sont littéralement " ensuite on trouvera une solution pour les pédés et les cocos " ne finit pas de vous convaincre, j'ajouterais seulement que Reefer Madness est l'objet filmique non identifié le plus violemment politiquement incorrect, le plus irrévérencieux, le plus subversif vu sur un écran de cinéma de puis belle lurette.

Les acteurs quant à eux sont tous BRILLANTS , de l'apparition de Neeve Campbell (hé oui Sidney dans scream d'ordinaire nullissime mais alors la, elle est à la fois sexy et tordante !!) à la prestation hallucinée du génial Alan Cumming, les acteurs vivent le film, y croient et portent un script difficile sur leurs épaules, une véritable troupe que l'on sent unie et soudée et dont la principale qualité est d'avoir su interpréter des personnages encore au-delà du cliché de manière outrancière mais incroyablement fine, et puis on ne dira jamais assez a quel point Robert Torti l'acteur qui joue jésus est grandiose, risquant sans soucis de rentrer dans l'histoire des personnages cultes, muscles huilés et sourires a la Julio Iglesias, réplique assassines (" si tu continues, on va te couper les bijoux de familles " ça a l'air de rien comme ça mais dit par ce type c'est imparable) et poses à deux balles, MYTHIQUE et instantanément culte.

Alors bien sur on notera que le film possède une petite longueur (rien de bien méchant) un petit passage a vide qui sert à mieux le faire décoller par la suite, mais rien n'y fait, Reefer Madness c'est du cinéma libre, sain et populaire, un objet subversif forcément salutaire, une grande œuvre de cinéma, un véritable chef d'œuvre immanquable, un condensé de film culte en puissance, un film qui va vous donner envie de bouger et de chanter en vous faisant réfléchir couché par terre pour cause de spasme du a un rire incontrôlable (si si c'est possible)

Le meilleur film de l'année jusqu'ici pour moi, rien que ça. Kitano Jackson

REEKER - Dave Payne avec Devon Gummersall, Derek Richardson, Tina Illman, Scott Whyte, Arielle Kebbel, Michael Ironside, Eric Mabius, 2005, États Unis, 90m

En route pour une rave party, un groupe d'étudiants américains est contraint de s'arrêter dans une ville déserte en bordure de l'autoroute.Ils sont vite dérangés par une puanteur abominable en même temps que surviennent d'étranges apparitions de corps atrocement mutilés. Avec pour seul guide un étudiant aveugle ils vont tenter de survivre jusqu'au lever du soleil.

Ancien de l'écurie Roger Corman Dave Payne décide en 2005 de nous livrer un slasher nouvelle génération avec tout ce qu'il faut dedans pour convaincre, un bonhomme avec une cape qui démastique des djeuns a la perceuse, des bimbos toutes plastifiées qui se trémoussent (et accessoirement ne savent pas jouer la comédie) et un bon gros twist périmé.

En effet, autant y aller franco, Reeker si il est précédé d'une réputation élogieuse dû principalement a son twist que certains ont cru bon de qualifier de monstrueux , est une bouse intergalactique filmée avec les pieds, pas fun une minute et surtout horripilante de prétention mal placé.

En effet, si on peut toujours ressentir un plaisir déviant a voir de gros viandeux mongolos a masque de hockey découper des ados boutonneux en morceaux , si l'on est en droit de se marrer comme des tordus défoncés a chaque apparition de nos tueurs masqués favoris (qui depuis longtemps ne font plus peur) impossible de ne pas tomber dans les bras de morphée devant la purge prétentieuse de Dave Payne, le bonhomme ne pouvant s'empêcher de regarder le genre qu'il investit de haut tout en pillant littéralement tout le cinéma d'horreur récent ou moins récent (Identity a droit a son plagiat, ainsi que tous les films de fantômes de ces 10 dernières années, Peter Jackson et son frighteners sont dévalisés également au passage... etc).

Le résultat de cette démarche paradoxale mais surtout éminemment commerciale est un film qui tente de jouer avec les codes sans en comprendre une seule seconde les enjeux, appuyant sur un cynisme qu'on pensant depuis longtemps révolu et un humour bas du front qui ferait honte a Frankc dubosc et sa clique de bras cassés (le gars vient de perdre un bras et ne trouve rien de mieux a dire que ;putain je pourrai plus me branler rah la la...) , reeker ne trouve grâce qu'en de rares moments dispersés a gauche a droite comme une scène de meurtre dans les chiottes qui si elle ne se termine pas dans une gerbe de sang fait preuve d'une certaine efficacité ou encore la première apparition du tueur plutôt bien sentie.

Bien sur certains ont trouvé cela suffisant pour crier au chef d'oeuvre, sans doute aveuglés par les purges récentes de sir Craven (pourquoi récentes d'ailleurs ce type s'est évertué a tuer tous les genres qu'il a investi), mais si le racolage hardcore est compréhensible, si le jeu des acteurs approximatif peut être pardonnable en raison du budget extrêmement limité avec lequel Payne (douleur en anglais... tu m'étonnes!!!) a du tourner son film, impossible de passer outre la mise en scène complètement dislexique du tacheron Dave Payne.

En effet, non seulement Reeker se permet d'être l'un des slasher les plus prétentieux vus sur un écran depuis au moins 20 ans, mais en plus il n'a pas une minute les moyens de ses prétentions, il faut se rendre a l'évidence, dés les premières minutes on se fait méchamment chier devant cet espèce de trip qui fonce dans le slasher tout en le méprisant de manière radicale, la faute a une réalisation complètement a coté de la plaque, Payne fait preuve d'une négligence affligeante, torchant ses scènes a la va vite, tentant maladroitement d'installer un suspense qui ne fonctionne jamais en raison du caractère prévisible des situations, il se laisse tenter tantôt par une approche clipesque ringarde et inapproprié, tantôt, par une approche mollassone et cheap... le résultat déséquilibré au possible en devient carrément honteux lorsqu'il sombre dans l'hommage a Hitchcock, mais un hommage réalisé par un mec qui a vu les films du grand Alfred sur un écran de téléphone portable.

Le pire dans tout ça , c'est que Payne ne rattrape même pas le coup avec les meurtres promis cradingues mais carrément timides et surtout jamais funs (et encore moins effrayants) ,puisqu'il met un soin particulier a filmer hors champ toute action violente ou gore.

A ce stade du film on s'attend néanmoins a être un minimum surpris par un retournement final promis hallucinant par la presse et par tous ceux qui ont vu le film... c'est a ce moment précis qu'on se sent pris d'une violente douleur dans l'anus, un peu comme si on venait de s'en prendre un coup par une horde de bisons en rut (ouais je sais j'ai des métaphores qui arrachent) car le twist de REEKER est juste TOUT POURRAVE et sent le vieux pet foireux a plein nez !! amené avec la finesse d'un éléphant bourré, vide de sens qui plus est, et surfant allègrement sur la vague de succès récents (putain je suis quand même sympa de pas le révéler leur vieux mystère finale.. ils le mériteraient pourtant!!) il finit d'envoyer le film dans la dimension des purges à vite oublier si on a pas envie de se pendre, car REEKER au delà de son histoire de tueur dans un motel c'est aussi l'histoire d'un gars super sympa, beau gosse et vraiment brillant (putain vous êtes trop fort comment vous avez su que c'était moi??) qui s'achète le DVD du dernier film de trouille a la mode et se fout en l'air de honte en voyant le résultat.. rah bin ouais en fait putain REEKER c'est vraiment un film d'horreur !!

A real Payne in the ass!! Kitano Jackson

Cinq jeunes adultes s’en vont vers un rave en plein désert lorsqu’arrive la panne d’essence. Coincé dans le motel Half way (bonjour la subtilité), ils sont pourchassés par la mort, celle qui pue et qui a un bras en forme de perceuse avec de multiples accessoires. Naturellement il y a une astuce, que le cinéphile averti a vu venir depuis trop longtemps, et qui a bien y penser, n’excuse pas tout...

Peut-être que je n’aurais pas dû regarder le court making of, car le réalisateur, tout sympathique qu’il est, a certaines prétentions avec son scénario qui ne m’aident pas à apprécier. Car son argument de base lui permet de faire n’importe quoi ou presque et c’est précisément à cela que ca ressemble, un grand bol de n’importe quoi certes plaisant, mais sans véritable enjeu dramatique. Additionner la collection habituelle de jeunes adultes, la blonde connasse, l’amateur de drogue flippé, le blondinet obsédé avec un aveugle qui a développé d’autres sens et la fille qui garde la tête sur ses épaules, parce' qu’australienne ? Michael Ironside qui débarque sans grande conviction. Et puis ce croquemitaine est somme toute banal et risible, la mort qui pue et sa quincaillerie n’aura probablement pas sa place au panthéon des classiques du genre. C’est certes plaisant et distrayant, mais pas mal vide. En tout cas, ne regardez pas la bande annonce et surtout pas le teaser qui donne pratiquement le punch ! Je les regarde heureusement après le film... Je ne me rend compte que, oui, y a une suite sortie en 2008, mazette ! Mario Giguère

REEL EVIL - Danny Draven avec Jessica Morris, Kaiwi Lyman, Jeff Adler, 2012, États Unis, 78m

Kennedy, Cody et James ont enfin un contrât payant, s'occuper du making of d'un psychodrame tourné dans un hôpital psychiatrique. Rapidement, ils se mettent à dos pratiquement toute l'équipe du film, qui n'est de toute manière pas très sympathique, et les voilà qu'ils vont explorer le grand édifice. Ils vont s'y perdre et faire de macabres découvertes. 

De un: ça ressemble étrangement au film Grave Encounters, de deux; c'est terriblement con. Difficile de croire à cette histoire de jeunes qui rêvent de faire du documentaire et qui ne font pas le quart du huitième de ce qu'on leur demande. Le ton est également très variable, c'est très léger au début et ce n'est que durant les quinze dernières minutes que l'on met le paquet pour tenter de nous effrayer un tant soit peu. Rendu à ce point les personnages n'ont aucune crédibilité. Seul point radicalement différent des films semblables vus ces dernières années, trois paires de seins généreusement montrées, dont une grosse paire qui fait du virevolte. On ne s'attardera pas non plus à nous expliquer un tant soit peu l'origine du mal, plus explicite dans la bande annonce que durant le film. Avec un minutage d'a peine 78 minutes, dont on peut facilement retirer cinq longues minutes de générique, ce n'est pas très généreux. Générique ou l'on nous montre finalement que c'est une production Full Moon Entertainment. Danny Draven est un habitué de Full Moon pour lequel il a entre autre monté trois Evil Bong et réalisé à ce jour neuf films. Mario Giguère

REIGN OF FIRE - Rob Bowman, 2002, États Unis 

L'apocalypse est arrivée, la population a été décimée, tout n'est que ruine. Cette fin du monde a démarré avec la découverte d'un dragon dormant dans les bas-fonds d'une mine et qui est fin prêt à retourner à ses anciennes habitudes de tueries pour se nourrir (" They feed on ashes and death. "). La multiplication des dragons s'est accompli en moins de deux et les quelques humains survivants (mené par un Christian Bale muni d'une voix rauque) se barricadent, toujours sur le guet au cas où une attaque surprise se pointerait à leur château. La survie se fait de plus en plus difficile et c'est alors qu'un groupe de soldats américains (mené par un Matthew McConaughey musclé et crâne rasé) arrive pour trouver refuge. Sont-ils des sauveurs ou vont-ils amené le château et ses habitants à leur perte?

Efficace et divertissant que ce truc. On se prend au sérieux, aucune blague en vue et les décombres poussiéreux, dû au passage destructeur des dragons, servent de toile de fond à ce paysage déjà plutôt mort d'espoir. Bale et McConaughey s'en donne à coeur joie dans leurs rôles de musclés de service tout en demeurant efficace avec la tension qu'ils occupent envers l'un et l'autre. Bowman (vétéran de la série X-FILES) nous tricote un film serré qui ne laisse aucune place aux temps morts et accomplis ce qu'un tel film est supposé faire: divertir ! Je dois dire que j'ai eu ma dose et j'ai bien apprécié.  Bad Feeble


Lana Clarkson

La REINA BARBARA aka BARBARIAN QUEEN II : THE EMPRESS STRIKES BACK - Joe Finley avec la Claudia Schiffer du bis Lana Clarkson, 1989, États Unis/Mexique, 80m

La princesse Ophélia, belle blonde à forte poitrine drapée de blanc, est convoquée par le second du royaume, le vil Aurion, car des nouvelles des frontières du Sud, ou s'opposent des armées d'au moins 5 hommes, sont arrivées. L'infâme barbu lui annonce 2 nouvelles : la bonne, c'est celle de la victoire totale sur les forces ennemies, la mauvaise est que son père, le Roi, aurait perdu la vie dans ces batailles. Se refusant à reconnaître les faits, Ophélia 'princesse- Bimbo' s'oppose à ce que cet homme répugnant et grossier remplace son père à la tête du royaume.

Seule détentrice désormais de l'incantation magique qui permettrait de libérer le sceptre royale, source d'un pouvoir infini, Ophélia est jetée dans un cachot avec de la vraie paille ! Parvenant à fuir après un coup-monté bien foireux qui avait pour but de lui extorquer cette formule magique, Ophélia est sauvée in-extremis par une fille blonde, à forte poitrine aussi, qui s'avère être une guerrière amazone hors pair (de seins bien sûr!!).

Acceptée en tant qu'Amazone à part entière, après cependant avoir prouvé que le combat de boue à moitié nue contre la chef du clan ne lui faisait pas peur, Ophélia va peu à peu rallier à sa cause toute une armée de femme. Elle va conduire la révolte amazono-paysanne qui devra ramener la paix et lui faire retrouver son trône par la même occasion... (Pas si conne la blondasse !)

Joe Finney à tout capter du ciné bis : Des salles de château en carton pâte, des décolletés vertigineux avec plein de bonnes choses dedans, des dialogues à couper le souffle, des situations si improbables qu'elles provoquent une hilarité instantanée (Aaah, la gestuelle des amazones tireuses à l'arc !!), des scènes de tortures sexy et une action sans temps mort qui empêcheront l'heureux spectateur de sombrer dans un sommeil profond 80m durant... je n'aurais qu'un mot à dire : Encore ! Marc Evil

the RELIC - Peter Hyams, 1997, États Unis

En plus d'avoir le mérite d'être une excellente chanson de DECODED FEEDBACK, "Relic" est une superproduction hollywoodienne qui se réclame du style "horrifique".  Moi qui croyais que l'horreur et l'épouvante étaient difficilement exploitables chez nos cousins trisomiques du sud...  Je ne crois pas que ce film me fera changer d'idée.  On essaie d'y mélanger la technologie, les mythes et la sympathie du public pour Tom Sizemore. Mélange indigeste s'il en est.  Les effets spéciaux sont pas mal, le gore y est amusant mais répétitif (des têtes coupées par-ci par-là, un monstre hideux) et la trame nulle à chier. Ici encore, on essaie d'installer un suspense inutile et on y réussit presque, mais le seul problème demeure qu'on n'y croit pas.  Les répliques ultra-utilisées n'amusent plus, messieurs les producteurs. Et des grosses créatures déglinguées et numérisées, ça me fait bel et bien gerber, mais pas dans le bon sens. La Relique, un film qui est passé inaperçu et qui ne vaut pas mieux. Orloff

RENFIELD - Chris McKay avec Nicholas Hoult, Nicolas Cage, Awkwakfina, Ben Schwartz, Shohreh Aghdashloo, 2023, États Unis, 93m

Mise à jour d'un classique. Reinfield, compagnon rapporteur de sang de Dracula, coincé dans cette relation durant fort longtemps, rêve de s'émanciper. Il s'est inscrit à un groupe d'entraide de gens qui vivent une relation toxique. Lorsqu'il se met à négliger son maître tout puissant, alors qu'il est chassé par une bande bien organisée de criminels et la police, sa vie bascule. Il découvre alors la première personne qui semble le comprendre, Rebecca,  policière.

Authentique comédie d'horreur gore qui semble sortie des cartons de la Troma ou d'un film indépendant japonais ou le sang sort des corps comme un geyser. Réalisateur de The Lego Movie, The Lego Batman Movie et le très fade The Tomorrow War, je ne sais comment Chris McKay a convaincu les bonzes de la Universal de le financer. Ses succès passés et la présence de Nicolas Cage lui ont permis de monter un film qui, à beaucoup plus petit budget, aurait tout autant plu aux amateurs. Mais Renfield avait besoin de séduire le public en général, qui boude Dracula depuis des années, depuis Bram Stoker's Dracula, en 1992. Ça ne date pas d'hier. Il faut applaudir les effets spéciaux pratiques, on s'arrache les membres et le sang coule à flot. L'humour est aussi efficace, Nicolas Cage  et Nicholas Hoult s'en donnant à coeur joie. Tout comme Awkwakfina. Bien aimé et bien rigolé, mais regrettable que ce soit un autre clou dans le cercueil de Dracula. Mario Giguère

REPO! THE GENETIC OPERA  - Darren Lynn Bousman  avec  Paul Sorvino, Anthony Head, Alexa Pena Vega, Sarah Brightman, Paris Hilton, 2008, États Unis, 98m

En 2056. une épidémie mondiale donne l'idée à une compagnie, GeneCo, de lancer un programme de financement d'organes de remplacement. Similaire aux contrats de location d'automobile, sauter un paiement vous fera rencontrer le terrible repo man, qui reprend les organes. Mort garantie.

Après avoir réalisé Saw 2 et 3 et avant le 4, Darren Lynn Bousman a eu cette drôle d'idée de mélange de comédie musicale, de science fiction et d'horreur. Il va rapidement s'éloigner du genre, ayant pourtant eu envie de faire une trilogie avec cet opéra. Cela ressemble à un très long vidéoclip, bourré de clichés du genre, dans l'histoire et dans le paroles de chansons. Qu'est-ce que Sarah Brightman est allée faire là-dedans ? Avec Paris Hilton ? Si on voulait créer un autre succès à la Rocky Horror Picture Show, c'est manqué. On s'ennuie aussi du Phantom of the Paradise de Brian de Palma, une réussite dans le genre. On oubliera aussi rapidement cette cité flottante au numérique rapidement dépassé. Je ne verrais que les amateurs de Buffy qui seraient comblés par la présence d'Anthony Head aka Rupert Giles. Head, incidemment le frère du chanteur Murray Head, a certes une bonne voix. La dernière partie du film, dans un petit théâtre aux allures de cabaret, laisse tout tomber à plat. Bousman a heureusement continué avec des succès artistiques et financiers plus éclatants. Mario Giguère

REQUIEM FOR A DREAM - Darren Aranofsky, 2000, États Unis

Ce film hallucinant montre la dépendance de quelques personnes et les conséquences des ravages de la dope sous toutes ses formes.

Sarah (Ellen Burstyn) est une vieille veuve accro à la télévision et aux gourmandises en tout genre. Elle apprend un jour qu'elle va passer à la télé. C'est le départ d'une cure de régime draconien à base de pilule qui lui font léger péter la caboche. Son héroïnoman de fils (Jared Leto) magouille à droite à gauche avec sa copine de Jennifer Connelly qui a souvent le nez qui coule et son pote black (Marlon Wayans) adepte de la piquouse qui relax.

Tout ce petit monde va de l'avant, chacun nourrissant son rêve de se faire du blé ou de passer à la télé...

Simplement hallucinant, que ce soit au niveau du jeu des acteurs (tous sans exception), de la mise en scène, de la photographie, de la musique, tout contribue à faire de ce film quelque chose de puissant. A mille lieux d'un TRAINSPOTTING rigolard limite pousse-conso, REQUIEM FOR A DREAM offre une vision de la dépendance qui marque fortement. Et c'est très bien.

A voir absolument. Kerozene

RESOLUTION - Justin Benson, Aaron Moorhead, 2012, États Unis

Quand Michael reçoit par e-mail une vidéo de son meilleur ami Chris défoncé au crack, flinguant des oiseaux au milieu de la cambrousse en se parlant à lui-même, il décide de partir lui donner un ultime coup de main. Arrivé à destination, il entre dans la maison miteuse du junky, le menotte à la tuyauterie apparente et le force à se désintoxiquer... un geste qui ne touche pas franchement le pauvre Chris, transformé en loque débitant un flot d'insanités au visage de son pote. Une réaction prévisible, beaucoup plus en tous cas que les rencontres à venir. On ne parle pas de celle des dealers rednecks, mais plutôt de celle d'indiens peu hospitaliers ou d'un petit groupe d'hurluberlus new age, installant une atmosphère de plus en plus tendue qui vient alimenter la découverte par Michael d'objets pour le moins curieux semblant provenir de rituels païens... à moins qu'il ne s'agisse d'autre chose...

Justin Benson et Aaron Moorhead signent là un premier film étonnant. Petit budget malin à la mise en scène maîtrisée, " Resolution " nous entraîne lentement mais sûrement au sein d'un univers qui recèle bien des mystères. Futés, les réalisateurs s'amusent à jouer avec les différents niveaux de lectures de leur récit et vont sans doute s'assurer que ceux qui ont apprécié l'expérience la retentent au plus vite. Car " Resolution " ne livre pas toutes ses clés dès la première vision, d'où un pouvoir d'interpellation pour le moins efficace et une envie de s'y replonger au plus vite ! Sous ses airs de drame, " Resolution " est un vrai film de genre, un petit budget qui parvient à se distinguer par un scénario original et porté par une poignée d'acteurs remarquables (mention spéciale à Vince Curran dans le rôle de Chris). Indéniablement l'une des bonnes surprises de l'année 2012. Kerozene

RESURRECTION - Russel Mulcahy, 1999, États Unis

Hyper-épileptique pour certains, copie carbone de Seven pour d'autres, ce film de Russel Mulcahy reste intéressant sous plusieurs abords. On nous y présente un serial killer qui se rapproche du génie et qui commet des crimes saisissants, et la réalisation "vidéo-clip" sert plus ou moins bien le sujet, mais ça reste un bon petit divertissement qu'il vous plaira de suggérer à vos amis. Orloff

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BILL REBANE

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