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CABIN FEVER aka FIÈVRE NOIRE - Eli Roth, 2003, États Unis, 1h34

Une bande de jeunes loue une cabine au fond des bois de la Caroline du Nord, le temps d"un week-end, et compte bien passer du temps à "renouer avec la nature" à l'aide d'un peu de bière et de deux jolies poitrines. Tout va pour le mieux dès leur arrivée; le petit couple... s'accouple, les amis de toujours vont se courtiser au bord de l'eau et le jock monolithique part fusiller des écureuils, bière en main. Cependant lorsque la pluie se met de la partie ils doivent se réfugier à l'intérieur, et un ermite plutôt louche à la peau ravagée vient cogner à leur porte en crachant du sang. Disons honnêtement qu'il ne va pas très bien.

CABIN FEVER est un retour aux films d'horreur psychologiques des années '70, dans la lignée des Romero & Craven de la vieille époque, qui prend son temps pour bâtir une intrigue qui ne lâchera plus le spectateur une fois mise en place. Eli Roth, protégé de David Lynch, signe ici un premier long métrage tout en nuances, à la mise en scène fluide et oppressante, hommage ultime à l'atmosphère suffocante que l'on retrouvait dans des films tels que NIGHT OF THE LIVING DEAD & THE CRAZIES. Le prétexte, une variation horrifiante de la bactérie mangeuse de chair, en glacera plus d'un. Hypocondriaques s'abstenir... En plus de l'ambiance du tonnerre, les effets spéciaux sont faits "à l'ancienne", et sont plutôt réussis. Angelo Badalamenti signe une trame sonore parfaitement adéquate. Le climat automnal et inquiétant et les rednecks patibulaires qui hantent les environs contribuent à la réussite de l'entreprise, et le huis-clos suintant la contamination est tout à fait réussi. Seul bémol du film : les acteurs principaux, tous trop jeunes et beaux, qui ne rendent pas service à la crédibilité du récit. D'un autre côté, le fait que ce soit des beautés hollywoodiennes plastiques comme Cerina Vincent (NOT ANOTHER TEEN MOVIE) et Jordan Ladd (NEVER BEEN KISSED) dont la chair pourrit irrémédiablement ajoute quelque chose d'horrifiant à l'ensemble. Roth pousse même l'hommage jusqu'à insérer à la bande-son une chanson de David Hess, qui est reprise dans le générique final par son fils ! Orloff

Un groupe d'ados se loue un chalet au milieu des bois dans l'espoir d'aller faire la fête. Bientôt, surgit un ermite infesté d'un curieux virus. Bien entendu, il le transmettra aux jeunes qui se transforment en plaies vivantes et se dressent les uns contre les autres.

Tel est le sujet de ce film du réalisateur Eli Roth, protégé notoire de David Lynch. La filiation Lynchienne se fait d'ailleurs par le biais de trois éléments :

1) Un merci au générique final 

2) La musique d'Angelo Badalamenti 

3) Une séquence purement " Lynchienne ", celle de la première rencontre entre le policier fêtard et les ados. Cette scène bizarre et déjantée, mise en musique par le jazz de Badalamenti, rappelle énormément Twin Peaks et d'autres moments de Lynch où la réalité se met à dérailler et devient profondément absurde. Hélas, cette atmosphère ne revient jamais dans le film (à part peut-être quelques flashes, dont un enfant qui fait du kung-fu).

Les fans aimeront - ou seront agacés par - les nombreuses références à un paquet de films du genre. Cela ne suffit cependant pas à faire tenir un film debout. Pourquoi utiliser la musique de David Hess sans donner un cameo au bonhomme, par exemple, alors que cela aurait été si facile ?

Le scénario n'est guère inventif, mais il contient moins de blagues douteuses que nombre de films hollywoodiens du genre sortis en salle récemment. On appréciera l'absence d'effets spéciaux par ordinateur, le réalisateur ayant choisi des effets de maquillage, les plus efficaces, à mon avis, dans un film d'épouvante.

L'interprétation est majoritairement effectuée par des inconnus (pour les ados), correspondant en cela à la tradition du genre telle qu'établie dans les années 80. On aurait aimé que le film soit plus intense et aille plus loin dans ses intentions, mais je suppose que, vu la large diffusion du film et ses excès graphiques (par rapport aux autres films d'horreur récents), Eli Roth a voulu se limiter. Le résultat est donc un film regardable, mais je serais étonné qu'il devienne un classique du genre. Howard Vernon

Ça faisait longtemps que (dans les dernières sorties cinéma) j'avais vu un bon film. Pour ma part j'ai aimé. Contrairement aux films stupides d'ados à la Scream, I know what you did... ect, j'aime le fait qu'ils soient isolés loin dans la forêt, de l'ermite contaminé, la maladie qui fait ses ravages, disons que c'est un clin d'oeil au cinéma des années 70. En plus ils ont emprunté la musique du film Last house on the left.

Le dvd contient des courts métrages d'animation s'appelant The Rotten Fruit, fait par Eli roth et un autre dont le nom m'échappe, Hilarant. Rana

CABIN FEVER - Travis Zariwmy avec Matthew Daddario, Nadine Crocker, Samuel Davis et Gage Golighty, 2016, États Unis, 99m

Alors qu'ils parent faire la fiesta dans un charmant chalet dans les bois, cinq jeunes adultes deviennent victimes d'une terrible maladie qui leur rouge carrément la peau.

Je ne sais pas trop quoi penser de l'idée même de refaire CABIN FEVER. De un, parce que personne n'a demandé vraiment ce remake et ensuite, parce que le film est identique. On a RIEN amené de nouveau ou d'intéressant avec ce film. Est-ce que c'était une question de se faire du fric pour Eli Roth ou une belle intention de faire découvrir le film pour une génération qui ne prend plus le temps de regarder des films considérés comme trop vieux. Le pire c'est que, le film est pareil et pourtant, j'ai apprécié l'original et celui-là m'a simplement désintéressé totalement. C'est désorientant comme expérience de voir des dialogues déjà entendus, redit par des acteurs différents. En fait, non-seulement on est pas à l'aise à regarder le film, les acteurs le semblent tout autant et tout semble beaucoup trop téléphoné. Le film en tant que tel peut-être bon pour quelqu'un qui n'a pas vu l'original, mais vous n'avez AUCUNE raison de regarder la chose si vous avez déjà vu la version de monsieur Roth. Abba

CABIN FEVER 2 aka CABIN FEVER 2: SPRING FEVER - Ti West avec Rider Strong, Noah Segan, Alexi Wasser, Rusty Kelley, 2009, États Unis, 86m

Le bal de graduation arrive à grand pas mais une terrible menace pèse sur toute la petite ville. De l'eau contaminée a été embouteillée et elle va arriver juste à temps pour transformer la populace en montagne de putréfaction. 

Suite directe du premier Cabin Fever avec un survivant, Paul, qui va empoisonner la source d'eau locale et le policier, Winston Olsen, toujours aussi con. On se retrouve pratiquement devant un film de la compagnie Troma, avec ces ados qui ne pensent qu'à baiser et les scènes de gore outrancier obligatoires. J'ai aussi souvent pensée à la série La revanche des Tronches (Revenge of the Nerds).  Le réalisateur blâme les producteurs pour leur montage final avec scènes ajoutées et voulait retirer son nom du film. Il accumulera quelques succès, comme X et Pearl en plus de participer à des séries télévisées populaires. La fin ne conclut pas vraiment l'histoire et annonçait donc les intentions de continuer la franchise. On a vu mieux, on a vu pire, mais je n'ai pas détesté du tout ce mélange d'horreur et de comédie noire. Mario Giguère

CABIN IN THE WOODS aka La Cabine dans les Bois - Drew Goddard avec Kristen Connolly, Richard Jenkins, Bradley Whitford, Jesse Williams, Chris Hemsworth, 2012, États Unis, 95m

Cinq jeunes s'en vont passer une fin de semaine dans une cabane dans les bois appartenant à un cousin. Rapidement le spectateur est surprit par la vision d'une salle de contrôle dans laquelle on prend des paris pour savoir quelle sera la menace qui attend les "stéréotypes sur deux pattes".

Je vais essayer de ne pas trop en dire, mais il faut d'abord savoir que c'est le premier film du scénariste Drew Goddard, écrit en collaboration avec Joss Whedon. Si Goddard est connu pour son travail sur Buffy, Alias, Lost et le film Cloverfield, Whedon est carrément le créateur de Buffy, Angel et le méga succès The Avengers. Le film semble issu de ces créateurs qui connaissent leurs classiques, qui ne les prennent pas au sérieux et qui s'amusent à imaginer autre chose, à piéger le spectateur dans ses attentes. Au point ou le couple avec lequel je regardais le dvd m'a dit: c'est ici que bien des gens ont quitté la salle. Ce qui est compréhensible. Si la bande annonce annonçait bien quelque chose de différend. On y voit un ascenseur et un champ de force, on ne peut s'attendre à la farce cosmique qui nous attend. Ceci étant dit, si on embarque, il faut quand même faire fi des énormes stéréotypes car ce ne sont pas des personnages en trois dimensions auquel on peut s'intéresser, mais des pions dans le jeu des créateurs, à plus d'un sens. Je ne suis pas friand, à priori, de ce genre de canular ou l'amateur d'horreur trouve parfois difficilement son compte. Mais si on embarque, on à droit à une véritable encyclopédie du cinéma fantastique, un panorama de monstres foutument bien réalisés. Les référence sont multiples, mais l'étalage des connaissances, le côté "deuxième degré assumé" peut irriter les puristes. Ca fait donc penser à un épisode de Buffy ou Angel, mais avec énormément plus de moyens et, heureusement, pas trop de créatures digitales. Pas certain que certaines explications bidon ne soient pas justement cela, des explications bidon. La fin est granguignolesque, mais le film vaut évidemment le détour pour sa galerie de monstres ou son détournement de genre. Mario Giguère

CAMPFIRE STORIES - Andrzej Krakowski, Bob Cea & Jeff Mazzola, 2001, États Unis, 94 minutes. SoV

Voilà qu'aujourd'hui je voulais vider une cassette...  j'ai tombé juste. Des films à sketchs, j'aime bien sauf que bien évidemment il y a toujours des épisodes meilleurs que d'autres, mais pour une fois avec ce film, ils sont tous du même calibre: une perte de temps. Nous avons droit à trois sketchs en plus de l'histoire enrobant le tout. Le premier tourne autour de petits cons joueurs de foot qui s'amusent à vouloir péter la gueule à un concierge retardé. Le second raconte l'histoire de trois hors-la-loi (deux mecs et une pétasse) qui tuent un indien pour son " grass " et les hallucinations CGI à rabais débuteront. Le troisième voit une bande de jeunes jouer à " truth or dare " puis à " hide and seek " où un mystérieux meurtrier rôde non loin de là.

Le troisième est supérieur aux autres, mais n'allez pas croire que c'est une recommandation, c'est tout simplement difficile de faire pire que les deux premiers. Le tout est tourné en vidéo tout en essayant de le cacher mais demeurant beaucoup trop propre pour dégager une quelconque ambiance tant espérée. La mise en scène est horrible tout comme la musique pompeuse, on essaie de jouer gros, mais quand on a pas de budget, on devrait plutôt tenter de faire avec ce qu'on possède. On patauge dans de mauvais scénarios basés sur des bandes dessinées (c'est ce que nous apprend le générique) et on ne se demande pas trop comment se fait-il que ces b.d. ne soient pas trop connus. L'histoire entourant le tout est encore pire que tout avec le " Ranger Bill " qui est abonné au club d'over-acting se trouvant bien sûr à compter les histoires à trois jeunots attendant un garagiste pour changer le pneu de leur bagnole.

Seulement, la plus grande surprise arrive un peu avant sa finale (ce n'est aucunement relié à l'histoire du film, alors je ne le considère pas comme un spoiler, mais si vous ne voulez pas le savoir sautez les prochaines lignes) où les jeunots en manque de bagnole entrent dans un bar (une maison avec une enseigne de tissus... ) et les MISFITS sont là en train de donner un show !!?! What the fuck ?! J'espère que l'argent valait le coup parce que c'est déjà beaucoup d'avouer avoir vu le film en question, mais d'y participer, oh la la la... Pauvre Jerry. Un film à laisser sous la pile de visionnements et avec un peu de chance, la cassette craquera avec le temps sans que vous n'ayez pu la regarder. Bad Feeble

CAMP UTOPIA - Robert Madero, États Unis, 2002

Si notre rôle à tous au Club des monstres est de se faire mutuellement découvrir des petites perles du cinéma de tout poil, il est aussi de notre devoir de nous avertir lorsque nous tombons sur du crottin sur pellicule.

C'est pour cette raison que je prendrais 5m de mon temps précieux pour décrire ce produit sans intérêt aucun nommé "Camp Utopia"...

Pré- générique : 1969, Californie du Nord : Dans une petite communauté hippie (5 figurants au total), la fête bat son plein : 2 filles en mini-jupe jouent à faire des bulles de savon, 3 gars se prélassent au soleil. Le grand-gourou, lui, pendant ce temps, découpe d'un coup de machette la fille celluliteuse qui le chevauche en se dandinant. Sous les cris des survivants, un horrible massacre commence (on le suppose, puisque le tout se passe dans le noir le plus complet). De nos jours, cinq étudiants, reviennent à l'emplacement du "camp Utopia" bien décidés à revivre ses années d'insouciance. En attendant ce qui doit arriver, c'est à dire le retour des meurtres, on a le droit à une bonne demi-heure de dialogues insipides de nos teenages débiles sur le thème : Les Années 60, dans le genre :

- "C'était quand même cool !" 

le pote : - "Ouais, la musique était fun"... 

la copine : - "Oh ouais quelle époque géniale" etc. ... et passe à ton voisin ! 

Pour les amateurs de slasher, il faut dire que les meurtres violents et gores, seul intérêt il faut bien le reconnaître de ce genre de production, sont ici totalement absent car entièrement suggérés ! Un comble !! Que reste t il donc à sauver ? On doit bien entrevoir une paire de nibard siliconée mais c'est tout de même bien mince ! Alors un bon conseil à tous.. E V I T E Z ! Marc Evil

CAN'T TAKE IT BACK - Tim Schechmeier avec Ana Coto, Noah Centineo, Ivanna Sakhno et Lexi Atkins, 2017, États Unis, 87m

Un groupe d'étudiants se retrouvent hantés par une étrange présence après avoir laissé des commentaires haineux sur la page facebook d'une jeune fille qui vient tout juste de se suicider.

On a un sentiment de fatigue perpétuel en regardant ce CAN'T TAKE IT BACK, pas nécessairement parce que c'est si mauvais, mais parce que ça n'a rien ce film. L'histoire va à un bon rythme, c'est très correctement mis en boîte, Le tapis se déroule devant nous alors qu'on sait exactement où il va finir. Je dirais que le film a beaucoup de scènes d'horreur, mais très peu d'entre-elles sont efficaces. L'atmosphère du film avec cette présence contrôlant la technologie est quand même assez bien rendue. Je vous dirais donc, qu'il faut être un fan fini d'un genre essoufflé pour vraiment s'attarder à ce film. Ah et il semblerait qu'une vedette de Youtube soit dans le film, Logan Paul,  ce qui j'imagine, justifie l'existence même du film aujourd'hui, je ne me rappelle pas de lui dans le film, c'est dire à quel point ça m'a marqué. Abba

A CANDLE IN THE DARK - Richard Poche avec Kirstin McLaughlin, Alexandra Ackerman, 2002, États Unis, 40m

On assiste à l'interrogatoire de celui qui semble être un tueur en série, racontant à ce moment les circonstance de la mort de Sarah. Sarah accueille sa nouvelle co-locataire dans sa chambre du campus collégial. Elle se méfie lorsqu'elle se rend compte qu'un crucifix a disparu et qu'en le cherchant dans la chambre d'Allison, elle trouve des photos d'elle et de son nouveau groupe d'amis. Parallèlement, une série de meurtres sont commis sur le campus et Sarah débute des recherches sur le vampirisme.

Premier court de Richard Poche, qui va persévérer, on y retrouve les défauts habituels du débutant: manque d'éclairage, montage visuel et sonore parfois approximatif, compensé par une idée qui surprend. La parenté visuelle de l'héroïne avec Sarah Michelle Gellar, héroïne de Buffy, n'est donc pas fortuite. C'est donc dans le final que le film prend son rythme et son entrain et on ose croire que le réalisateur saura capitaliser sur ces qualités. Mario Giguère


Virginia Madsen

CANDYMAN - Bernard Rose avec Virgina Madsen, Tony Todd, 1992, États Unis 

Bernard Rose (réalisateur du déjà bien flippant Paper House) signe avec Candyman l'un des meilleurs films d'horreur des années 90 (voir pour moi, l'un des meilleurs films d'horreur tout court) en adaptant une nouvelle de L'écrivain Clive Barker (également réalisateur de Hellraiser, Cabal et le Maître des Illusions), car Candyman est un film glauque et flippant, par instant bien gore mais aussi poétique et lyrique, mais surtout extrêmement profond, un chef-d'oeuvre. Car sous ses faux airs de "sous griffes de la nuit" (auquel il est supérieur en tout point!!! et ça c'est indéniable) Candyman est une brillante parabole sur la mythologie urbaine et ses origines, pour résumer, rose soutient que chaque légende urbaine naît de la souffrance des masses et d'une déculpabilisation massive et involontaire, Candyman devient alors l'allégorie d'une société que l'on préfère ignorer, dont on préfère ne pas parler (d'ailleurs le titre original de la nouvelle était The Untold, celui dont on ne parle pas en quelque sorte) une communauté souterraine prête à exploser, celle des bas fonds, a l'image de ce tas d'ordure symbole d'une société prête à être brûlée. Sorte d'Alice au pays des merveilles ultra trash (ce n'est pas Candyman qui vient à Helen mais bel et bien Helen qui passe de l'autre coté du miroir, et ce de manière littérale au travers d'une scène purement symbolique) Candyman traite de manière frontale du choc de deux sociétés, la haute et les bas fonds affrontement dont l'issue restera incertaine jusqu'au bout.

Sur ce point Candyman déroute car Bernard Rose nous balade pendant une heure et demi sans que l'on sache ou il veut en venir, le film prenant tout son sens lors du sublimissime plan final (l'un des plus beaux plans qu'il m'ait été donné de voir dans un film fantastique.. voilà c'est dit) un long travelling sur la figure allégorique que devient Helen, Candyman devient en l'espace d'un plan un film carrément mythologique, un film aux forts échos sociaux (qui va même jusqu'a de la revendication!!) soutenu par l'une des plus belles musiques composées dans un film d'horreur, mélange de choeurs puissants et de piano, développant des mélodies simples mais bouleversantes, appuyant la poésie macabre du tout.

Et puis il y a le boogeyman en question magistralement interprété par Tony Todd dont la tronche pas croyable vous hantera longtemps après la vision du film, d'ailleurs il n'est pas le seul acteur a saluer, Virginia Madsen délivrant une performance hallucinante, éclairant le film de sa beauté et de son talent elle donne à Helen cette touche d'humanité qui fait la différence, réussissant même a installer le doute dans l'esprit du spectateur (et d'ailleurs jusqu'au bout... après plusieurs visions, on peut même encore se demander si Candyman est véritablement un film fantastique ou pas..), filmé avec amour par un Bernard rose visiblement en admiration devant elle.

Bernard Rose d'ailleurs parlons en, car finalement la majeure partie de la réussite du film lui revient(il a également écrit le scénario et storyboardé le film) installant une atmosphère lourde et poisseuse, il ne lésine jamais sur les effets gores et fait preuve de virtuosité dans sa propension a créer un véritable univers tangible mais décalé, a ce titre les scènes "d'hallucination" font partie des moments de trouille les plus intenses qu'il m'ait été donné de vivre, réussissant même a installer un malaise durable et filmant sans faillir des scènes carrément atroces (l'enlèvement du bébé, l'enfant castré dans les toilettes...  la vache ça fait bizarre) qui surgissent sans prévenir, ce qui a pour effet de décupler leur impact, scotchant. Et puis il y a toute cette poésie, qui fait de Candyman un film a part, aussi émouvant (et la je parle au sens propre, la fin me faisant juste chialer!!) qu'effrayant, aussi sanglant que beau, aussi dérangeant que vrai.

Alors après tout cela si vous n'êtes pas encore allé acheter le DVD, c'est soit que vous ne me faites pas confiance (et ça bon ça peut se comprendre) soit que vous êtes sans espoir; car passer à coté d'un tel chef-d'oeuvre c'est un crime envers le cinéma. Kitano Jackson

CANDYMAN: DAY OF THE DEAD aka CANDYMAN 3- Turi Meyer, 1999, États Unis  

Daniel Robitail, le malheureux homme de couleur tué à coups d'abeilles pour avoir aimé une blanche à la fin du XIXème siècle, revient hanter l'entourage de l'une de ses descendantes, à savoir Caroline, son arrière arrière petite fille. Celle-ci, désireuse de conserver une image terre à terre de son aïeul, tente de le faire découvrir au travers de ses peintures. Malheureusement, le galeriste accueillant l'exposition préfère miser sur le phénomène Candyman et la sinistre imagerie du croquemitaine au crochet. Mal lui en prend...

Après une excellent premier film et une suite de très bonne facture, la franchise CANDYMAN sombre directement dans les limbes de la bisserie fade et anodine avec ce troisième et dernier opus en date. Fini l'ambiance angoissante du premier film, fini aussi l'exploration du personnage titre qui s'est avérée aussi passionnante que touchante dans les deux premiers films. Candyman est cette fois-ci devenu un serial killer de base similaire à des centaines d'autres, un assassin sans originalité ne se distinguant de ses sanguinaires collègues que par la couleur de sa peau. CANDYMAN 3 aligne les clichés imbéciles et mise avant tout sur la plastique remarquable de ses actrices top bandante (Donna D'Errico de Baywatch dans le rôle principal...) et sur quelques meurtres sanglants de jeunes gothiques sans cerveaux et de seconds rôles sans relief qui ne se démarquent en rien du slasher basique. Médiocre. Kerozene

CANDY VON DEWD - Jacques Boyreau, 2002, États Unis

Au 23ème siècle, l'humanité est sur le point de périr. Les hommes voient leurs testicules rétrécirent de manière alarmante et leur taux de spermatozoïdes se réduire pour bientôt disparaître. Un équipage de soldats apte à perpétrer l'espèce humaine sonde l'espace à la recherche d'un utérus à même de pouvoir recevoir l'une des dernières semences valables du cosmos. Ils découvrent alors une planète peuplée d'amazones en tenue de latex se dandinant érotiquement sur de la musique électronique psychédélique. Après s'être fait prisonnier, l'équipage fait appel à Candy Von Dewd, space trooper super sexy en latex rose et talon aiguille... Mais le salut de l'humanité se trouvera-t-il parmi ces femmes chaudes comme la braise ?

Jacques Boyreau, auteur du livre Trash: The Graphic Genius of Xploitation Movie Posters, livre ici un hommage moderne et psychédélique à la science-fiction kitsch des années 1960, et en particulier à BARBARELLA. Film underground totalement atypique tourné en DV avec quelques bouts de ficelle et des effets digitaux à te développer une tumeur de la rétine, CANDY VON DEWD est le fruit juteux d'un fanboy fou qui a fantasmé son délire de latex, de musique électronique et de filles canons gigotant comme des folles sous LSD. Le rendu visuel du film est à l'image du reste, flashy, pété de couleurs criardes et de passages expérimentaux rendant l'ensemble quelque peu déroutant mais surtout séduisant pour qui apprécie le décalage et l'absence de cohérence linéaire. Le final est quant à lui gentiment outrancier et fera plaisir à tous les fans de cinéma d'exploitation qui se respectent. Kerozene

site officiel: werepad.com

CANNIBAL HOOKERS - Donald Farmer,1987, États Unis 

Deux jeunes filles très à la mode (1987 !) doivent passer un rite d'initiation si elles souhaitent rentrer dans une sorority (secte en français !!). Le rite : s'habiller comme des putes, racoler des types, et les amener dans une maison qui s'avère être un bordel rempli de putes cannibales. Mais le cannibalisme présent ici est assez similaire à du vampirisme, puisque les "mangés" deviennent "mangeurs" et bavent comme des zombies pas frais.

Wouah, voici le fond du Z californien, cheapos extrême, tourné en vidéo avec des acteurs minables, et des éclairages pourraves. On se croirait en plein film de cul nazebrock à destination des vidéo clubs les plus miteux, à la différence que le sexe est remplacé par du cannibalisme. Pour le reste, c'est pareil, scénar inexistant, dialogues à se frapper la tête contre les murs, tenues légères voire inexistantes, musique affreuse... Et dire que ça a traversé l'Atlantique avec l'autre cannibalerie Z de Farmer : DEMON QUEEN ! Le pire, c'est que ce gars est toujours actif ! Kerozene

Tournage vidéo avec des acteurs pas vraiment professionnels et trois directeurs de photographie qui n'en valent pas un bon, on est devant de l'exploitation dans son sens le plus moche, les tentatives d'humour ne levant pas. Le look 80 oblige, tout le monde a les cheveux gonflées, la musique d'un groupe quelconque est omniprésente, deux policiers crétins parsèment le film de machisme de bas étage. Effets spéciaux risibles. Ce n'est pas vrai que tout le monde avec une caméra vidéo peut tourner un film. Bref, ça vole pas haut ! Mario Giguère

CANNIBAL WOMEN IN THE AVOCADO JUNGLE OF DEATH aka: CANNIBAL GIRLS - J.F. Lawton, 1989, Etats Unis

C'est bien connu, depuis le centre de la Californie à la frontière mexicaine s'étend la redoutée jungle des avocats. Une légende raconte qu'une tribu d'amazones mangeuses d'hommes y habite. Des cueilleurs d'avocats ayant disparus de façon inexpliquée, on y envoie une prof réputée pour son engagement féministe. Elle sera accompagnée d'une élève un peu conne mais bonne, et d'un type, pseudo Indiana Jones, qui apprendra aux hommes soumis de la jungle comment boire de la bière virilement.

Pochade un peu con, parodie de film d'aventure populaire, on se surprend à le regarder avec un certain plaisir malgré son manque de qualité et sa grosse morale prônant l'égalité des sexes (ou plutôt le féminisme modéré, si on peut dire ça). Il faut dire que les amazones sont plutôt bien foutues et montre leur seins. La prof est incarnée par Shannon Tweed et la leadeuse des amazones par Adrienne Barbeau qui semble avoir un chouette corps mais une gueule pour le moins desséchée. Ce film est l'oeuvre du scénariste de PRETTY WOMAN. Si si. Kerozene

CANNONBALL - Paul Bartel, 1976, États Unis 

Criblé de dettes, Benny (Dick Miller), réussi à convaincre son frère le champion Coy 'Cannonball' Buckman (David Carradine) de reprendre le volant pour gagner la fameuse course illégale trans-continentale des Etats-Unis. La seule et unique règle est que tous les coups sont permis!

Cette production Roger Corman à petit budget est un brin moins violente que le jouissif DEATH RACE 2000 tourné 1 an avant, mais Cannonball est quand même un bon divertissement remplis de personnages débiles, d'accidents de voitures, d'action, de scènes de bagarre et de morts violentes! Les fans de DEATH RACE 2000 y retrouveront pleins de comédiens de ce film dans des rôles différents. De plus, le casting fourmille de caméos de toutes sortes dont Joe Dante et Roger Corman. Les plus observateurs verront Sylvester Stallone et Martin Scorsese en mafiosos ! Le film est bien sûr un brin cheesy, plein d'humour noir et à quelques reprises ont se croirait à l'intérieur des films Cannonball Run avec Dom De Luise puisque la trame y est un peu similaire. Un film à regarder si comme moi vous avez beaucoup aimé DEATH RACE 2000. Black Knight

CANON CITY aka Le PÉNITENCIER DU COLORADO - Wilbur Crane avec Scott Brady, Jeff Corey, Whit Bissell, 1948, États Unis, 77m

Ou l'on nous raconte la véritable histoire d'un évasion de prison après laquelle douze hommes essaient tant bien que mal de retrouver la liberté.

Voilà un bien étrange objet filmique qui se veut un fait vécu. En toute probabilité très influencé par les films d'exploitation en vogue, les premières minutes sont un véritable documentaire sur la ville de Canon City et sa prison. On nous dit, et c'est assez visible, que le directeur de la prison et beaucoup de véritables prisonniers jouent leur propre rôle dans ce qui ressemble à de la propagande de bon aloi. On est cependant pas trop surprit de retrouver des têtes d'acteurs connus interpréter les évadés. Scott Brady sera apprécié dans une longue carrière bourrée de rôles à la télévision, ou une apparition dans Gremlins. Deforest Kelly, que je n'ai pas reconnu, je l'avoue, est évidemment plus connu dans la peau du docteur McCoy dans Star Trek. Il est surprenant d'entendre parler de voitures qui, en plein hiver, doivent avoir leur radiateur réchauffé avant de fonctionner. Plus surprenant et parfois drôle, ce sont les mères de famille qui prennent le marteau ou le fusil pour défendre leur famille prise en otage, pendant que les maris sont bien tranquilles. Bravo mesdames. Tout le long, une voix off nous explique le déroulement de l'évasion, nous renseigne sur le décompte des hommes encore en liberté et nous rappelle constamment que la prison est remplie de bonnes personnes qui vont redevenir de bons citoyens et de fourbes individus pour lesquels on garde peu d'espoir. La fin réserve son lot de surprises. Pour revoir des acteurs connus, pour apprécier ce curieux mélange d'authentiques participants de la prison et d'acteurs ou pour compléter sa collection de films d'exploitation de l'époque.

Versions originale anglaise et version française incluses sur le dvd d'Artus Films, ainsi que les bandes annonces de la collection Classiques Américains. Mario Giguère

The CAPE CANAVERAL MONSTERS - Phil Tucker avec Scott Peters, Linda Connel, Jason Johnson, Katherine Victor, 1960, États Unis, 69m

Quand un couple meurt dans un accident de voiture, leur corps est reprit par deux extraterrestres, Hauron et Nadja, occupés à saboter le programme spatial américain et à envoyer des corps sur leur planète par "transmission". La fille du professeur qui travaille sur les essais de fusée et l'assistant du prof, les coquins, vont faire un tour de voiture dans le coin de la grotte des extraterrestres. Ils sont kidnappés et se débrouillent pour en apprendre le plus sur les plans machiavéliques de leur tortionnaires !

Science fiction à rabais éminemment soporifique ! Presque, y a un vieux bonhomme tout drôle et presque joyeux qui anime à lui seul le dernier tiers du film et la jeune Sally qui est mignonne, sans oublier la présence de Katherine Victor, future Batwoman illégale ! Sinon l'apparence véritable de ces aliens est deux cercle lumineux, un simple trucage qui n'est pas sans rappeler les martiens de Captain Scarlett. Ils ont la possibilité pratique de se greffer les parties manquantes ou abimées, ce qui donne droit à de l'arrachage de bras hors champ. Il y avait à cette époque tout plein de films d'extraterrestres qui se cachent dans une grotte avec quelques instruments bizarres et ils sont en général sans le sou, mais parfois plus drôles à regarder. Vous pourrez facilement vous passer de regarder celui-ci. Mario Giguère

CAPE FEAR aka Les Nerfs à Vif aka Le Cap de la Terreur - J. Lee Thompson avec Gregory Peck, Robert Mitchum, Polly Bergen et Lori Martin, 1962, États Unis, 105m

Sam Bowden, c'est le petit avocat, d'une petite ville, qui vit une vie de rêve avec sa petite famille. Arrive, Max Cady, qui sort de huit ans de prison, basé sur un témoignage de Bowden. Maintenant qu'il est libre, Cady décide de terroriser celui qui a causé son emprisonnement en mettant dans la tête de l'avocat qu'il pourrait s'en prendre à sa fille. Les apparitions de Cady se font de plus en plus nombreuses, le chien de la famille meurt empoisonné et Bowden en est rendu à laisser ses principes de côté pour en finir une fois pour toute.

Quand on parle de CAPE FEAR, la plupart des gens parlent du remake fait par Martin Scorsese. Il est dommage de constater que le film de J. Lee Thompson a été passablement oublié. Dommage car ce film de 1962, n'est pas seulement un film d'une technique irréprochable, mais est aussi un thriller audacieux, qui présageait le changement d'un Hollywood qui allait se radicaliser sur ses valeurs, avec des artisans de plus en plus engagés. Si le film de Scorsese est plus extravagant que celui de Thompson parvient dans une trame et une maîtrise classique, a exploré un sujet qui ne l'est pas du tout et s'avère éthiquement controversé.

En fait, si un exemple avait à être donné pour faire un thriller simple, mais de qualité, CAPE FEAR serait un incontournable. Il est un archétype hollywoodien d'une utilisation efficace de plusieurs éléments de base du thriller. D'abord, une simplification des physiques des personnages, Mitchum un balèze, une gueule d'enfoiré et un Gregory Peck, qui transpire la transparence et l'honnêteté. Ensuite, une bande sonore inquiétante et omniprésente, composé par le légendaire Bernard Hermann. Finalement, une approche mathématique de la mise en scène avec des last minute rescue, dignes des meilleurs Griffith. Thompson par contre, dans une mise en scène classique, est capable de sortir quelques perles. La scène la plus éloquente et qui vient donner le ton au film est celle de la mort du chien, le personnage principal apprend la nouvelle chez le vétérinaire, ferme la porte de la pièce avec une image se fondant sur celle de sa fille bouleversée. Thompson vient mettre en relation la mort d'un animal sans défense, avec la future mort de sa fille avec un fondu et une utilisation de la porte montrant un retour en arrière impossible. Parfois avec peu de choses, on peut en faire beaucoup.

L'élément historiquement important du film de J. Lee Thompson, c'est que cette adaptation du roman THE EXECUTIONERS, était pour l'époque, une entreprise extrêmement audacieuse. CAPE FEAR montre de façon fort claire, l'illogisme d'une société qui protège plus les criminels que les victimes avec une police incapable de faire quoi que ce soit. De faire un constat de la sorte comme élément principal du film, sans ironie et sans humour, était pour l'époque très courageux et en tant que tel, CAPE FEAR est en avance sur son temps, étant précurseur de la vague pessimiste du cinéma des années 70, sur les troubles graves d'une société en déchéance. Certains ont dit que le film encourageait l'idée d'une société où les citoyens se font vengeance entre eux, je ne suis pas d'accord. Le film montre la ligne entre les deux choix du personnage principal et que dans la situation de Bowlen, le choix disparaît peu à peu pour obliger l'action. Soit Bowlen agit, soit sa fille meurt, il le sait, Cady le lui a annoncé indirectement. Difficile de ne pas ensuite rattacher CAPE FEAR avec la position beaucoup plus extrémiste et claire d'un DIRTY HARRY qui arriverait 10 ans plus tard.

Robert Mitchum est partout, c'est le méchant idéal, un être calme et fort, qui a l'air constamment en contrôle. Thompson a eu la bonne idée de le rendre complètement omniprésent, filmé de tous les angles, de tous les points de vue. Alors que l'on souvent les personnages principaux en plans rapprochés, Mitchum s'insère absolument partout, consolidant sa présence dérangeante et l'idée que ce malade peut à tous moments agir de façon abjecte. Si Peck a le rôle principal, l'attachement que l'on crée en tant que spectateur pour ce dernier, dépend de la monstruosité et de la performance incroyable d'un Robert Mitchum, moins théâtral, mais aussi inquiétant que dans NIGHT OF THE HUNTER. Un autre fort intéressant est que plus le film avance, moins MItchum est présent, quand il est omniprésent dans le premier 45 minutes. La tension est tellement bien présenté par la présence de Mitchum, dont la méchanceté montre en crescendo, qu'on sait bien lors de sa dernière ''attaque'' qui n'est plus du tout psychologique, que quelqu'un ne s'en sortira pas vivant.

Le scénario de base laisse penser qu'on pourrait être en présence d'un film de Hitchcock, tellement la base, avec un héros qui se retrouve sans aucune issue, suit les traces du maître du suspense. Sans parler de la présence de Bernard Hermann, de Gregory Peck et d'une équipe de production qui était plus tôt, celle attitrée à Alfred Hitchcock. La vision presque mathématique de la trame narrative de Thompson, où les scènes se ressemblent étrangement toutes entre elles au niveau des actions et apparitions des personnages, vient accentuer la détresse d'un personnage principal tentant toujours tout en vain, tandis que le vilain s'en sort à chaque fois.

Pas impressionnant de voir que Scorsese voulait faire ce film tant il était déjà riche à son époque. Si le jeu des comparaisons est facile à faire entre les deux versions, elle montre deux visions, une classique et une éclatée d'une trame narrative intéressante à modeler. Un film fort impressionnant. Abba

CAPRICORN ONE - Peter Hyams avec James Brolin, Elliott Gould, Hal Holbrook, Brenda Vaccaro, Sam Waterston, O.J. Simpson, Karen Black, Telly Savalas, David Huddleston, 1978, États Unis, 124m

Dans un futur proche, les États Unis s'apprêtent à envoyer les trois premiers astronautes sur Mars. Cette mission spatiale suscite un engouement sans précédent, particulièrement chez les hommes d'affaires ayant contribués financièrement à la campagne présidentielle. Ce que tout le monde ignore, c'est que les trois astronautes ont été discrètement évacués de la fusée avant le décollage et emmené secrètement dans une base inconnue située dans le désert. L'un des responsables de la NASA, James Kelloway, explique alors aux trois astronautes éberlués que l'agence spatiale américaine n'avait pas les moyens technologiques d'envoyer des hommes sur Mars, mais pour éviter une substantielle baisse des contributions gouvernementales, la NASA a décidé de concevoir une fausse mission sur la planète rouge afin de leurrer tout le monde. Kelloway demande alors aux trois astronautes de simuler l'arrivée et l'exploration de Mars dans un studio pour donner le change à la population. Un opérateur de radio qui n'était pas dans la confidence, s'aperçoit cependant que les communications radios ne respectent pas le délai dû à la distance dans l'espace et fait état de ses soupçons à un journaliste, Robert Caulfield. L'opérateur est assassiné et des tueurs s'en prennent à Caulfield. Pendant ce temps, les trois astronautes décident de s'évader de la base secrète, soupçonnant l'intention de Kelloway de se débarrasser d'eux en maquillant leur mort en accident lors de leur supposé retour sur Terre. La vérité éclatera-t-elle au grand jour?

Depuis les années 90, le réalisateur Peter Hyams s'est embourbé dans des productions de routine manquant singulièrement de tonus et d'originalité, surtout dans son récent "A SOUND OF THUNDER" malgré une histoire pourtant tirée d'une nouvelle de Ray Bradbury. On oublie pourtant qu'il a connu un début de carrière fort prometteuse, particulièrement dans le genre S-F, et "CAPRICORN ONE" en est un bel exemple. Le sujet, fondé sur des rumeurs voulant que la conquête de la Lune en 1969 n'était qu'une supercherie, ne manque pas d'être naturellement passionnant tout en étant propice à des moments de tension palpables. Les données de l'intrigue sont savamment ménagées et les scènes d'explications sont claires et sans longueurs. Seules les dernières scènes sont plus faibles à cause de quelques raccourcis scénaristiques précipitant beaucoup trop vite les situations, ce qui en rend leurs développements moins logiques par rapport au reste de la construction du film, à croire que le réalisateur craignait que son film ne devienne trop long. Le suspense n'en demeure pas moins constant en plus d'être renforcé par de bonnes prises de vues, un montage dynamique, de bons effets visuels et une bonne musique de Jerry Goldsmith. Une distribution très éclectique vient collectivement compléter le tableau d'ensemble. En résumé, un film qui mérite d'être découvert. Soulignons que le DVD signale sur la pochette que le format du film est en 1:85:1 alors qu'en réalité il est heureusement diffusé dans son format panoramique original 2:35:1. Mathieu Lemée

CAPTAIN CELLULOID VS. THE FILM PIRATES - Louis McMahon avec Robert Miller, Doris Burnell, 1966, États Unis, 49m

Captain Celluloid combat le méchant Master Duper (Maître Copiste) et sa ligue de brigands qui, grâce à la machine de reproduction rapide offerte par Madame Satanya, veulent copier et vendre les classiques du cinéma rares aux collectionneurs du monde entier !

Film hommage aux serials de la belle époque, le film est tourné en 16mm, sans dialogues parlés mais plutôt avec intertitres et musique connue du genre. On vole un exemplaire complet du film GREED (1924, Erich von Stroheim), authentique film mythique d'une durée originale de 8 heures, dont il ne restait qu'une version de 140m à l'époque. Cascades et inventions mystérieuses, chutes dramatiques de fins d'épisodes, 4 chapitres, on retrouve bien l'esprit et la lettre du cinéma d'action des années 30-40. Comme quoi le piratage, c'est pas du nouveau ! Même qu'à l'époque ce sont souvent les distributeurs qui achetaient des films étrangers qui étaient coupable de se faire des copies maison pour en distribuer un maximum et ne redonner que les profits de l'exemplaire unique.

Louis McMahon était un cameraman accompli et il travailla sur le film DAY OF THE WOMAN aka I SPIT ON YOUR GRAVE (1978) de même que le film de motards PSYCHOMANIA (1963). Mario Giguère

CAREGIVER - Dennis Devine, avec Åsa Wallander, Rebeka Montoya, Elisa Eliot, 2007, États Unis, 90m

Une nouvelle préposée, Paige Hopkins, arrive dans un centre de transition pour jeune femmes délinquantes. Mignonnette, mais surtout d’un optimisme et d’une candeur effarante, elle affronte rapidement des rebelles hargneuses, paranoïaques et sans respect pour l’autorité. Sa manière discrète de riposter va donc nous surprendre. Fouillant dans les dossiers des dames, elle sort leurs phobies, ou l’adresse de leur dernier copain agressif pour les confronter à leur pires cauchemars et en les menaçant de continuer si elles ne se calment pas. Ca va barder

Une belle surprise et quelques relents de Dario Argento dans un prologue et un générique qui n’est pas sans rappeler vaguement Profondo Rosso. Mince budget qui utilise bien ses atouts: des actrices fort intéressantes et dramatiques, un scénario qui ménage ses surprises. J’ai bien apprécié et j’aimerais bien revoir le réalisateur aux commandes d’un projet plus ambitieux. Chapeau aussi à l’actrice principale, Åsa Wallander, bien entourée, qui livre une bonne performance dans un rôle pas évident. Mario Giguère

CARLITO'S ANGELS - Agustin avec Evly Pacheco, Alessandra Ramos, Jeni Garcia, 2003, États Unis, 72m

Version comédie légère fauchée latino de CHARLIE'S ANGELS. Trois filles hot, une qui parle tout le temps, une qui a une douzaine d'enfants, une qui fume illégal tout le temps. Carlito les appelle à frais virés de prison pour leur donner des missions visant à nettoyer le quartier et justement il y a quelque chose de louche qui se trame. On arrête de parler quelques secondes, on se maquille et on s'habille pour être présentable et hop, on infiltre un bar de danseuses et on cuisine de gros proprios.

Si l'entreprise est sympathique et les femmes sexy, ca ne vole pas très haut. On a droit à un arrêt du film lorsque les cascadeurs qui ont remplacé les anges arrêtent le tournage, du Jodorowski fauché, zoom back camera et on aura aussi des sous-titres lorsqu'un narrateur aura un accent latino trop prononcé, sans parler des séquences en accéléré à la Benny Hill. Le scénario est simple. Le générique animé de dessin style comic book est chouette, mais l'intrusion d'un espèce de Robin comme dans Batman est plus ridicule que drôle. La musique omniprésente aide beaucoup à garder le rythme. Le réalisateur a continué sa carrière principalement pour la télévision. Divertissement très léger. Mario Giguère

CARMEN, BABY - Radley Metzger, 1967, États Unis/Allemagne/Yougoslavie

Metzger adapte Bizet, pour peu qu'on apprécie la musique, la saucisse et l'intermède saphique, on ne peut qu'y voir un potentiel énorme. Pas trop habile à cette époque, Metzger nous laisse beaucoup de temps pour contempler ses plans de chandelles collés en inserts pour rectifier et (tenter de) rythmer une mise en scène douteuse... Et que dire de cette superbe séquence de baise filmée à travers des p'tits verres de couleurs? Metzy est tellement fier de son mouvement d'appareil qu'il nous le ressert 3 ou 4 fois, question de nous donner le temps d'admirer sa collection de verres rouges et bleus ainsi que les pieds sensuels de son acteur, seul bout de chair reconnaissable.

La trame est somme toute fidèle à l'opéra de Carmen, adaptation "libertine" pas même plus excitante : un petit gendarme très honnête se laisse aisément corrompre par les charmes de Carmen, la petite maudite qui vole des pommes et attaque au canif les clientes du café où elle travaille. Il fera un peu de prison pour l'avoir laissée s'échapper, assassinera son supérieur pour l'avoir trouvé au lit avec elle, assassinera son plouc de mari que Carmen réussit à faire libérer de prison et se brisera le coeur sur le départ de sa belle, qui le dompe pour un chanteur pop. Vous en faites pas, afin de justifier une dernière pause lyrique en voix off (remarquez, c'est pas plus mal, au moins on évite les défaillances du dubbing), le petit gendarme poignarde comme se doit sa Carmen dans un parking. Quelques meurtres en surplus, de la drogue du chantage, une danse exotique avec une fiole entre les pattes, un chanteur pop qui prend la place du matador, mais ce n'est pas plus amusant que l'original. Memorial BBQ

CARNIVAL OF SOULS aka Corridors of Evil - Herk Harvey avec Candace Hilligoss, 1962, États Unis, 1h35

 Vieux classique de l'horreur datant de 1962 qui ne vient pas impressionner (mais là pas du tout) la personne qui assit son cul 39 ans plus tard.

Une fille en voiture tombe en bas d'un pont avec 2 autres copines et revient au large, elle poursuit sa vie tout en étant poursuivit par DES MORTS... L'histoire est pas mal plus excitante a raconter qu'a regarder.

L'idée est bonne... mais c'est vieux et mal fait. Baron Blood

Vieux, peut-être, mal fait, en tout cas pas. Je suis d'accord que coté rythme, il y a plus bandant, mais l'ambiance du film est fascinante. Kerozene

Trois jeunes femmes dans la même voiture tombent du haut d'un petit pont dans un épais lac boueux. Les recherches sont infructueuses, personne ne peut survivre autant de temps dans une si dangereuse trappe vaseuse. Pourtant, une des passagères, Mary Henry réussit à s'en sortir par elle-même. Elle quittera la ville pour éviter les questions et s'installera dans une petite ville où elle deviendra organiste pour une petite église. Mais depuis qu'elle y est, un revenant la hante dans chacun des endroits où elle va, la rendant de plus en plus instable. Elle tentera d'échapper à un mal qu'elle ne peut ou ne veut pas comprendre...

Je l'aime bien ce film ! Les revenants, plutôt simples, cadrent parfaitement avec la magnifique ambiance du film. Ambiance, réussite en grande partie par la musique qui donnent l'impression d'être dans un rêve plutôt flippant. Par contre, c'est plutôt long et certains dialogues m'ont semblé interminables. Heureusement que les trente dernières minutes sont géniales, il faut le voir ce bal de revenants dansant sous la musique plutôt malsaine d'une orgue. Ça vieilli peut-être un peu mal, mais ça reste efficace! Abba

CARNIVAL OF SOULS - Adam Grossman et Ian Keisner, avec Bobbie Phillips, Larry Miller, Paul Johansson et Shawnee Smith, 1998, États Unis, 90m

Il y a 20 ans, la pauvre Alex a assisté au meurtre de sa mère par un clown de carnaval. Devenue une jeune femme épanouie, elle rêve tout de même toutes les nuits à ce méchant clown qui malheureusement pour elle vient tout juste de sortir de prison. Alex est effrayée de la perspective de le voir revenir dans sa vie et comme le destin s'acharne sur elle, le méchant clown l'attaque dans sa voiture, poussant ainsi Alex dans une série de flachbacks incompréhensibles.

De tous les étrons nauséabonds que j'ai eu la chance de voir dans ma vie, je vais classer cette horreur dans le top cinq. Wes Craven prête son nom à ce remake honteux et minable qui réussit à enrager autant qu'il ennuie. Je vais vous dire le GROS problème avec ce film, il est absolument incohérent. 95% du film n'est en fait que des flashbacks qui ont l'air d'avoir été monté de façon complètement aléatoire. Je ne suis pas capable de me faire à l'idée que quelqu'un puisse monter une histoire de la sorte et l'offrir à un grand public tout en sachant que le projet porte le nom d'un classique de l'horreur. On passe d'un flashback, du flashback on tombe dans un autre et un autre... un autre... un autre... ZZZZZzzzzzzzzZZZZ. Si vous avez vu l'original, vous ne serez pas surpris avec le punch final du remake. Néanmoins, malgré des indices lancés maladroitement un peu partout, ça ne rend pas l'histoire plus claire ni invitante. En fait, on écoute tout jusqu'à la fin dans l'espoir de voir quelque chose de décent ou du moins de compréhensible. J'avais même de petits espoirs pour les scènes d'horreurs et malheureusement on m'a chié dans les mains encore une fois car non seulement ce n'est pas compréhensible, mais ça ne fait pas peur du tout. Le montage atroce vient neutraliser toute tension ou surprise et c'est sans compter les espèces de chiures roses qui font des apparitions pour tenter de nous donner la frousse et qui ont surtout trouvé le moyen de me faire rire et rendre l'expérience un brin moins pénible. Je suis sincèrement sans mots, ça n'a aucun sens qu'un film aussi mauvais, prétentieux et débile puisse exister. Je me porte volontaire pour brûler toutes les copies existantes.

Abba est furieux. Abba

CARRIE 2 : THE RAGE voir RAGE 

CARRIERS - David Pastor & Àlex Pastor avec Chris Pine, Piper Perabo, Lou Taylor Pucci, Emily VanCamp, 2009, États Unis, 84m

Dans un monde ravagé par un virus fulgurant, deux couples de survivants tentent de rejoindre la côte Ouest des États-Unis. C'est sur ce pitch simple que ce film de fin du monde situé quelque part enter "The Road" et "28 Days Later" tente d'éviter les clichés d'usage. Ici, les malades ne sont pas de sprinters fous, mais simplement des individus malades, faibles et très contagieux - pour une fois, ce sont de vrais infectés, et pas des faux zombies. A travers ce récit hautement dramatique, les auteurs tentent de jouer sur la dualité des sentiments d'autrui par rapport aux infectés et sur les conséquences de leurs actes en découlant. Ce qui donne lieu à quelques rares scènes fortes en émotion, et plus particulièrement celles impliquant un père protecteur et désespéré et sa petite fille mourante. Le problème, c'est que hormis le sort de ce père et sa fille, celui des autres protagonistes importe relativement peu, la faute à une description faiblarde des protagonistes dont les personnalités respectives bien distinctes sont plus de l'ordre du cliché qu'autre chose et empêchent finalement toute tentative d'identification ou d'empathie (appréciation toute personnelle, certes, mais en ce qui me concerne, ce sont quatre trous du cul paumés au milieu du désert californien et puis c'est tout). " Carriers " n'en est pas désagréable pour autant, il s'agit d'un bel effort de film différent sur une thématique usée jusqu'à la corde, et le film possède suffisamment de moments remarquables pour mériter la considération de chacun, mais on sent que les frangins Pastor - dont c'est ici le premier long - ratent leur objectif en faisant pencher leur film vers un road movie bavard et un peu chiant plutôt que vers le drame puissant initialement visé.

PS: évitez de voir la bande annonce avant de voir le film... déjà qu'il ne surprend pas beaucoup, celle-ci prend bien soin de lever le voile sur les éventuelles surprises du film. Kerozene

Dans un monde ou sévit une pandémie mondiale, Brian, sa copine Bobby, son frère Danny et Kate essaient de se rendre sur une lointaine plage, souvenir de vacances de jeunesse des deux frères, possiblement le meilleur endroit isolé pour survivre. C'est sans compter sur quelques autres survivants et leur propre stupidité.

Pas de zombies mais des infectés qui meurent lentement et qui sont très contagieux. On commence le film bien longtemps après l'éclatement de la pandémie. Il y a d'autres survivants mais nos quatre jeunes font comme s'ils étaient seuls au monde. Malgré deux acteurs bien connus, Chris Pine tournait la même année Star Trek et Piper Perabo est restée active depuis son succès Coyote Ugly, ce quatuor n'a rien de sympathique, loin de là. Le rythme est très lent et le film parait long malgré son minutage mince. Peu d'action, pas de gore notable, rien de mémorable ou de nouveau. Ceux qui sont destinés à mourir auront réellement couru après leur perte. Un petit mélodrame qui fait semblant de voguer sur la vague de films de zombies et d'infectés sans laisser de traces. Je me serait attendu à mieux. Mario Giguère

CARVER - Franklin Guerrero Jr., 2008, États Unis   

Tiens, en v’là une belle de pelloche toute classe. On a une bande de jeunes qui partent camper dans un trou malsain près duquel se tient un motel tout pourri aux chiottes dégueulasses, tenu par un redneck neuneu. Pas loin de là se tient une vieille cabane dans laquelle nos jeunes trouvent des bobines de films qu'ils s'empressent de regarder. Ce qu'ils voient les fascinent et les dégoutent à la fois: ce sont des films d'horreur amateurs trash et réalistes, mais ils aiment ça. Mais le spectateur de "Carver" étant un peu moins con que les protagonistes du film, il se doute bien qu'il ne s'agit pas là de trucs très catholiques, et que nos jeunes glands ont mis leurs mains sur une collection de snuff. Évidemment, les responsables de ces trucs vont rapidement se manifester.... et ça va saigner!

Dit comme ça, on pourrait croire que "Carver" possède un script digne de ce nom. Détrompez-vous! De script ici il n'est point question. "Carver", c'est du torture porn ultrabasique: une trame prétexte à te balancer quelques scènes vomitives à base de sévices corporels et d'humiliations crasses. Et franchement, chaque plan schlingue la sueur et le sang. Parmi tout ça, on a droit à quelques menues cochonneries en guise d'apéro: une pauvre fille en sous-vêtements se fait planter des clous dans les genoux, les pieds, les tibias, le tout sur une petite ballade country crachée par un vieux 33 tours poussiéreux... Plus tard, on commence en douceur avec une autre nana toute pétée qui vomi sans aucune classe sur un de ses potes... puis il y a les habituels triturations à l'arme blanche, les couteaux qui labourent les chairs, les coups de marteaux dans la tête, et même un petit jeu à la scie et surtout, il y a cette infâme scène d'explosion testiculaire à la pince, le tout en gros plan s'il vous plaît... avant que le tueur ne se soulage la vessie sur sa victime.... frissons garantis à tous spectateurs de sexe masculin. En un sens, et ce malgré une moitié de film qui ne sert que de bouche-trou, "Carver" livre ce qu'il est censé livrer: du gore gerbif et réaliste dans un brouhaha de hurlements gutturaux. Et il faut reconnaître que les effets sont plutôt réussis, à tel point qu'il est impossible de ne pas grimacer lors de la scène d'explosion de couille. Mais passé tout ça, "Carver" est un film extrêmement moche et con, c'est clairement le degré zéro de l'expression cinématographique. Kerozene

The CAT AND THE CANARY - Paul Leni avec Laura La Plante, Creighton Hale, Forrest Stanley, Gertrude Astor, 1927, États Unis, 80m

Vingt ans après sa mort, les descendants d'un vieux millionnaire excentrique réputé fou, Cyril West, sont réunis pour la lecture de son testament. Sa fortune et ses diamants sont légués à la jeune Annabelle et il est spécifié qu'un médecin doit venir prouver qu'elle est saine d'esprit. Si elle est déclarée folle, une enveloppe donnera le nom de celui ou celle qui héritera alors de tout. On passe alors la nuit dans cette vieille demeure alors que l'on annonce qu'un dangereux criminel, surnommé le Chat, s'est évadé et rode dans le coin.

Il y a des années que je voulais voir ce classique de la Universal, adaptation d'une pièce de théâtre, mélangeant horreur et comédie et qui est le premier d'une longue série de films de "Old Dark House", de vieilles demeures sombres qui inspirent l'effroi. Le film muet a un grand atout, le réalisateur Paul Leni qui apporte d'Allemagne son approche expressionniste. Dès le début on a droit à des superpositions d'images pour démontrer le sentiment d'oppression dont souffrait Cyril West, qui se voyait tel le canari pourchassé par les chats, ses descendants prédateurs avides de sa richesse, à commencer par sa femme de ménage qui gardera la maison durant toutes ses années, que l'on soupçonne facilement de tous les crimes tellement elle a un look macabre. Les moments de comédie viennent d'un cousin maladroit et d'une vieille tante méchante et prude. Leni multiplie les effets et cadre à merveille ses protagonistes, magnifiant l'horreur de l'arrivée du "Chat". Magnifique de bout en bout, le film aura droit à des remakes en 1939 avec Bob Hope et en 1978 sous la direction de Radley Metzger. Mario Giguère

CAT PEOPLE - Jacques Tourneur avec Simone Simon, Kent Smith, Tom Conway et Jane Randolph, 1942, États Unis, 73m

 Irena est une magnifique artiste, immigrée récemment de la Serbie et convaincue qu'elle tient en elle une malédiction l'empêchant de trouver l'amour. Selon elle, si elle devient intime avec un homme, elle se transformera en panthère et aura le besoin de tuer. Quand elle tombe éperdument en amour avec Oliver et qu'elle laisse tomber ses défenses pour se marier, son comportement devient de plus en plus étrange quand elle se met à ressentir de la jalousie pour une collègue d'Oliver...

J'adore ce film, je le dis d'emblée. Je considère CAT PEOPLE comme un important film d'horreur, qui trouve le moyen, avec absolument rien, de faire une expérience prenante, crédible, superbement réalisé et avec belle histoire tragique. Visiblement, Tourneur est passionné de son sujet, il exploite un filon pourtant mince en y ajoutant toujours un petit quelque chose, un dialogue, une image évocatrice qui permet de toujours bien faire avancer les choses. Le suspense est génial, une de mes scènes préférés de cinéma d'horreur des années 30-40 demeure cette scène splendide où le personnage pense être suivi par une présence qu'on se doute féline et qu'après une minute de tension, avec un montage génial, un autobus arrive avec un cri légèrement félin pour bien nous faire faire le saut, honnêtement, mon genre de jump scare! Tourneur fait un film concis et qui va toujours dans l'essentiel, en jouant autant avec la romance que le suspense. CAT PEOPLE, c'est tout ce que j'aime de l'horreur classique, une atmosphère omniprésente dans un tout dynamique. À voir absolument. Abba

The CATCHER - Guy Crawford & Yvette Hoffman, 1998, États Unis 

Un gamin persécuté par son taré de père parce qu'il ne rattrape pas bien les balles de baseball, pète un câble et tue son paternel à coup de batte dans la tronche. 17 plus tard, Walker, ancienne gloire de son équipe de baseball mène celle-ci à la défaite. Ses collègues lui font la gueule et il se fait virer. C'est alors que les joueurs, coach et autres se font éclater la tête de diverse façon, à coup de batte, de lancer de balles, ou même par une sodomie au manche de batte !! Batte sur laquelle la victime avait écrit sa demande en mariage à sa douce !!! Mais qui est ce mystérieux tueur ?

Autant le dire tout de suite: on ne se trouve pas ici en face d'un film vraiment original. Si ce n'est que les personnages féminins du film sont les seules survivantes, ce qui est plutôt inhabituel. Mais ça se regarde avec amusement, c'est assez méchant et maladroit et c'est le film sur le baseball le plus intéressant qu'il m'a été donné de voir. Je déteste ce jeu. Kerozene

The CATECHISM CATALYSM - Todd Rohal avec Steve Little, Robert Longstreet, Wally Dalton, 2011, États Unis, 75m

Un jeune curé aux allures d'un Alvaro Vitali américain utilise des histoires pas vraiment catholiques durant ses rencontres avec son groupe d'étude de la bible. Son supérieur lui suggère vivement de prendre des vacances et de réfléchir à sa vocation et a la bible. Il a justement réussit à contacter un ancien ami et idole, écrivain et musicien de rock. Le type ne semble pas trop se souvenir de lui et il n'est qu'un éclairagiste de spectacle, mais il accepte une randonnée en canot de quelques heures. Les deux hommes s'avèrent n'avoir aucune chimie et ils arrivent à se perdre sur la rivière. Heureusement deux jolies japonaises qui ont loué aussi un canot, mais avec tout ce qu'il faut pour camper, arrivent sur leur coin de rivière. Mais les apparences sont définitivement trompeuses !

Petit film indépendant dont le générique donne le ton avec son symbole diabolique en feu et son lettrage heavy metal, on ne saura pas vraiment sur quel pied danse pendant un bon moment. Au final c'est un grand bol de portnawak qui nous est servit avec un humour déglingué qui frappe souvent la cible, il faut l'avouer. Surtout qu'on avait bien peur que ça vire trop sérieux et crade. J'ai surtout aimé les courtes histoires racontées et filmées avec un humour absurde très zen. Mario Giguère

CAT PEOPLE- Paul Schrader avec Natassja Kinski, Malcom McDowell et John Heard, 1982, États Unis, 118m

Irena arrive aux USA pour enfin rencontrer son frère à qui elle a été séparée à l'enfance. Sitôt arrivée, son frère disparaît et à sa plus grande surprise, elle le retrouve dans un zoo et en plus, il s'est transformé en panthère. Car oui, Irena et son frère font partis du peuple félin! Le pire dans tout ça, est que si un des deux fait l'amour avec un humain, il se transforme en dangereux félin tueur. Quand Irena repousse les avances incestueuses de son frère, ce dernier devient fou et menace de tuer tous ceux qu'Irena aime.

Ce film est un mélange pas mal entre un film d'horreur, un film érotique et un drame. Le scénario est très efficace, garde le spectateur en haleine pendant une bonne partie de l'histoire. Le défaut principal du film, serait que certaines scènes semblent interminables et que j'ai trouvé les 25 dernières minutes, pas très convaincantes quoi que plutôt originales. Points forts maintenant, des performances superbes de Natassja Kinski et de Malcom McDowell et quelques effets spéciaux très biens foutus ( un magnifique bras arraché!). CAT PEOPLE est un film qui se débrouille très bien, qui selon moi aurait probablement pu être meilleur mais qui s'avère très intéressant. Abba

The CAVE aka La Caverne - Bruce Hunt avec Cole Hauser, Eddie Cibrian, Morris Chesnutt, Rick Ravanello, Lena Headey, Piper Perabo, Marcel Iures, Kieran Darcy-Smith, Daniel Dae Kim, Brian Steele, 2005, États  Unis, 97m

Pendant la guerre froide en Roumanie, un groupe de personnes découvrent une mission religieuse aux pieds des Carpathes. À l'intérieur, ils découvrent l'entrée d'une mystérieuse caverne sous des gravures représentants des croisés opposés à des créatures inconnus. Suite à un éboulement de pierres, la mission est détruite et les personnes à l'intérieur de la caverne sont tous enfermées et personne ne les reverra jamais. 30 ans plus tard, un scientifique, le docteur Nicolai découvre avec son équipe l'entrée de la caverne. Il fait alors appel à une équipe de spéléologues experts en plongée sous-marine pour l'explorer. Après avoir traversé sous l'eau un tunnel de quelques kilomètres, l'expédition aboutit dans une grande salle dont la configuration semble représenter un nouvel écosystème. En voulant réparer la fibre optique qui les relie à l'entrée de la caverne, un des membres est attaqué par une créature inconnue et déclenche accidentellement son propulseur, ce qui provoque une explosion et un éboulement bouchant le tunnel. Emprisonnés, les autres membres de l'expédition tentent alors de trouver une autre sortie. Ils sont cependant suivis par les mystérieuses créatures habitant cette grande caverne et qui se trouvent à être des prédateurs ayant des propriétés semblables aux parasites. Le chef de l'expédition a d'ailleurs été blessé par une des créatures et depuis, il commence à changer physiquement et mentalement. Les autres survivants se demandent alors s'ils peuvent lui faire confiance pour réussir à rester vivants et retourner à la surface.

Mais qu'est-ce qui se passe dans la tête des producteurs et des scénaristes américains? Et après, ils se demandent tous pourquoi le public désertent les salles de cinéma cette année. Chose certaine, ce n'est pas ce film d'horreur qui va les y ramener, tellement l'intrigue contient un salmigondis de clichés empruntés à plusieurs films du genre comme ALIEN, PREDATOR, LEVIATHAN, MIMIC, THE RELIC etc. etc. Un ancien assistant-réalisateur, maintenant passé à la mise en scène, ne fait montre d'aucun style particulier. Il se contente d'aligner, en un montage frénétique "à la mode" fatiguant, des séquences prévisibles d'attaques de monstres contre des personnages si vides de consistance, qu'on leur souhaite une mort rapide. La conception des créatures est extrêmement décevante et sans aucune originalité (pas une surprise puisque c'est le concepteur du Godzilla américain Patrick Tatopoulos); on dirait des aliens ou des monstres mutants apparentés à LEVIATHAN avec des ailes de chauves-souris (navrant!), conçus en CGI sauf pour quelques plans figurant un acteur dans un costume. Le suspense est mou et la logique est allègrement foulée au pied à plusieurs reprises dans le scénario (s'il y en a un!). Même les idées secondaires sont empruntées aux films des autres (une séquence rappelle CLIFFHANGER et une autre REIGN OF FIRE etc.) et la photographie sombre servant à camoufler le faible budget ne rachète rien. Pire encore, l'ensemble manque cruellement d'humour et de gore étant donné la banalité de la mise en images et le tout accouche d'une conclusion imbécile laissant prévoir une suite. AAAARRRRGGGGHHHH! Les acteurs font ce qu'ils peuvent, mais c'est en vain! Un navet à fuir comme la peste, qui n'aurait jamais dû sortir de sa caverne! Devrait s'intituler en version française: "LE CAVE". Et l'affiche en plus qui rappelle TREMORS, comme quoi ça cogite dure chez les penseurs américains! Mathieu Lemée

La vraie vedette du film reste et demeure les splendides cavernes réellement spectaculaires. Du reste, on retient peu, l'intrigue s'articulant sur un motif science-fictionel bien connu  avec un final décevant et ridicule. Les créatures ne sont bien vues que pendant le petit making of inclus sur le dvd, ou Tatopoulos se vante d'inventer ce qui ressemble à du convenu chargé de détails maniérés. Il fut un temps ou on aurait étudié les créatures, cherché leur point faible et combattu fièrement le monstre. Ici ce n'est que de la fuite pour ne pas participer à la chaîne alimentaire. Décevant. Mais belles cavernes ! Mario Giguère

CAVEMAN aka L’HOMME DES CAVERNES - Carl Gottlieb, 1981, États Unis

Ringo Starr est Atoum (à peu de choses près). Il aime Lana, femme du chef de la tribu. Mais après avoir vainement essayé de l'avoir pour lui une nuit, il se fait bannir de la tribu, peu après que son pote Dennis Quaid aie subit le même sort après s'être blessé en échappant à un dinosaure bigleux. Débile, ce film l'est et le revendique haut et fort. L'intégralité du métrage est en langage des cavernes (comme ONE MILLION B.C.), on y croise le dino cité plus haut, un tyrannosaure, des plantes carnivores amoureuses de Ringo, un ptérodactyle dont l'oeuf finira au plat dans un cratère de volcan, et un superbe yéti qui aura fait rire l'assemblée présente (on venait de se taper ROMANCE X, alors imaginez) avec ses bras qui pendouillent à 10 cm du sol. Les Cavemen découvrent le feu, la cuisson, se redressent et passent ainsi du cro-magnon au néanderthal, découvrent même la Marie-Jeanne qui pousse avec de gros fruits rouges aux effets ravageurs (ceux-ci seront utilisés pour déstabiliser le tyrannosaure belliqueux). Il y a des gags scatos (un nain est jeté dans une bouse de dinosaure !! Lana aussi d'ailleurs) et savez-vous comment ont dit "baiser" en langage préhistorique ? "Zog zog". Voila qui permet de passer un bon moment de poilade, avec une mention spéciale pour ce superbe yéti qui reste ancré dans ma mémoire. Kerozene

The CAVERN aka Within - Olatunde Osunsanmi, 2005, États Unis   

Ce truc semble vouloir marcher sur les plates-bandes du "The Descent" de Neil Marshall... et m'est avis qu'ils auraient mieux fait de s'abstenir. On y croise une poignée de spéléologues qui plonge dans les entrailles de la Terre sans prévenir personne. Une fois dans leur grotte, ils se font éliminer les uns après les autres de façon bien dégueulasse par une créature que l'on distingue à peine, l'occasion d'apprécier quelques plans furtifs de viscères et de crânes défoncés, accompagnés de bruitages spongieux complètement ridicules - du genre à coller comme un gant à une gaudriole comme "Bad Tatse", sauf qu'ici on a la mauvaise idée de se prendre très, mais alors très au sérieux. Mais ce ne sont pas ces quelques sons de tripailles visqueuses qui pourrissent le film, puisque le réalisateur s'en charge très bien tout seul en tournant tout ça comme un manche à l’aide d’une DV à l'image aussi froide qu'artificielle dans un décor en carton arpenté par une bande de rigolos qui n'ont sans doute jamais entendu parler de l'Actors Studio. Le style shaky-cam syncopé, couplé avec des éclairages défiant toute logique photographique et le scénario qui veut se la jouer malin en nous sortant un vieux trauma de derrière les fagots histoire de donner de la consistance au vide scénaristique de toute façon irrattrapable, finalisent le tableau peu reluisant de ce que l’on peut facilement appeler : une petite merde irregardable. Kerozene

CECIL B. DEMENTED - John Waters, 2000, États Unis

Waters ne sait pas tenir un discours, c'était déjà clair dans Pecker, là c'en est triste. Dommage, car le film est par moments assez comique et Dorff est plutôt bien. Le générique de départ demeure le Moment fort de ce petit film (bonnes intentions, mais on ne sait plus trop si Waters est ironique ou s'il s'inclut dans ses cibles). Porno Holocaust

the CELL aka La CELLULE - Tarsem Singh, 2000, États Unis

The Cell. Preuve ultime qu'il ne reste plus un seul scénariste à Hollywood. Un gaspillage assez navrant. Réalisation efficace, inventive par moment ; composition des cadres souvent superbes ; utilisation brillante (ce qui est rare) des retouches numériques ; direction artistique, même si un peu trop gothique et "je me crois très weird" à mon goût (on emprunte même au clip de Loosing my religion sans subtilité à un moment ; quelqu'un sait si c'est le même réalisateur?), plutôt originale ; etc. etc. Mais quel scénario! (quel scénario?). Des dialogues atroces (voyez comment on nous fait comprendre que Vince V. fut lui aussi un enfant mal-aimé...) et des personnages plutôt minces... Pire, on se fout carrément de la pertinence : à un moment on parle de la schizophrénie comme étant un "virus"...  Encore pire, on y camoufle un discours politique de gauche (qu'on voudrait de gauche, mais qui me paraît davantage d'un barbarisme qui sent l'antiquité) : la peine de mort comme haut salut des âmes égarées vs la fameuse Cellule comme étant la pire torture que l'on puisse imposer. Aussi, il serait très mal vu de plaider la folie en court et la compréhension vis-à-vis des victimes doit être remise en question (parce que Vince V., lui, il en a vécu des ben pires et il est tout de même devenu un bon petit agent du FBI - Un Federal Bureau très très mal organisé dans ce film). Un typique brainwash hollywoodien. Porno Holocaust

N'étant pas le moins du monde amateur de Jennifer Lopez et de sa musique je me suis laissé tout de même intéresser par ce film surprenant.

Une clinique de recherche s'est spécialisée dans une thérapie visant à s'infiltrer à l'intérieur même des songes de personnes plongées dans un profond coma. Cette intervention a pour but de réaliser une thérapie psychologique à l'intérieur même du ciboulot des patients et de les inciter à sortir de leur torpeur. La charmante clinicienne Jennifer Lopez est devenu la spécialiste en la matière. Bien entendu, le bordel arrive en la personne d’un tueur en série victime d'un anévrisme au cerveau ou quelque chose du genre. La police intercède auprès de la clinique afin que l'on voyage à travers les circonvolutions du cerveau du tueur et que l'on découvre où il a planqué sa dernière victime avant que celle-ci trépasse noyée dans une immense cuve. Banal? Certes, mais les images qu'on nous présente ne le sont pas. La petite incursion à l'intérieur de la tête du tueur nous présente des images fortes, puissantes. Un monde onirique, un univers dérangeant peuplé de créatures étranges rappelant les magnifiques peintures de Brom. Ne serait-ce que pour ces images le film est à voir.  Frankenboris

THE CENTER OF THE WORLD - Wayne Wang, 2001, États Unis 

Bon, enfin, je viens de regarder ce film de Mister Wayne Wang (qui a fait le fabuleux SMOKE, quoique Paul Auster y est pour beaucoup) et j'ai grandement apprécié. On n'a pas peur d'explorer différemment des territoires connus (un mec qui se paie une strip-teaseuse pour quelques jours) et, pour une fois, d'aller jusqu'au bout sans reculer et sans regret. Le tout tourné en vidéo donne l'effet voyeuristique et personnel désiré ce qui ne fait qu'améliorer l'impact du projet. Magnifiquement photographié et interprété, Molly Parker y est particulièrement impressionnante et troublante ce qui ne fait qu'augmenter mon admiration pour elle et son audace. Ceci dit, ça ne rend pas moins efficace le jeu de Sarsgaard. Un film à voir qui ne se dilue pas rapidement de notre mémoire. Bad Feeble

CERBERUS - John Terlesky, 2005, États Unis

Un terroriste Nord-Coréen propriétaire de têtes nucléaires embauche un ex-GI aigri devenu mercenaire freelance dans le but de récupérer l'épée d'Attila le Huns censée donner l'immortalité à son détenteur. Pour ce faire, notre mercenaire - au look de Vernon Wells dans le COMMANDO de Mark Lester - vole l'armure d'Attila sur laquelle se trouvent les indications permettant de récupérer l'épée et kidnappe une archéologue afin de déchiffrer le charabia. S'ensuit l'arrivée d'un commando de gentils militaires, la visite des catacombes d'un château roumain puis la découverte de ladite épée. Seulement voila, une fois l'épée dérobée à la dépouille d'Attila, surgit de l'Enfer le Cerbère, monstrueux clébard tricéphale muni d'une queue-serpent. Le poilu en CGI traque les pilleurs puis envahit le village voisin, dévorant quiconque se retrouve entre ses pattes: Cerbère croque, Cerbère démembre, Cerbère décapite et seule l'épée d'Attila permettra d'en venir à bout...

Dans le monde des films de grosses bestioles à destination de Sci-Fi Channel, CERBERUS s'en sort plutôt bien. Son scénario, certes non dénué d'incohérences, est plutôt sympa et prend le temps de placer cadres et personnages afin de donner du corps à l'ensemble. L'arrivée du Cerbère n'en est que plus méritante, malgré des effets digitaux souvent approximatifs. La mise en scène est solide, alternant action et papotages de manière équilibrée, les bad guys sont vraiment très méchants (on élimine les éléments les moins fiables, on tue de sang-froid et on s'en délecte un maximum) et la musique est de bonne facture. Il n'en faut pas plus pour passer 90 minutes d'honnête divertissement, parfait pour reposer les neurones un lendemain de cuite. Kerozene

CHAIN GANG WOMEN - Lee Frost avec Michael Stearns, Robert Lott, Barbara Mills, 1971, États Unis, 85m

Harris est en prison pour encore six petits mois et il a sa routine en travaillant à la bibliothèque de la prison quand on lui annonce qu'il a été choisit pour finir sa sentence dans un camp de travail. On enchaîne les prisonniers deux par deux, à la cheville et lorsqu'ils dorment, on passe une chaîne entre tous les pieds, personne n'a une chance de se lever bien loin. Naturellement Harris est enchaîné avec un dur à cuire, Weed, qui profite d'une bonne occasion pour s'enfuir du chantier après avoir initié la révolte. Allant rejoindre la copine de Harris tant bien que mal, Weed profitera d'un moment seul avec la brune pour 'agresser sexuellement, ce qu'elle ne semblera jamais révéler à Harris. Cherchant à quitter le patelin, ils se réfugient dans une ferme ou Weed ligote le mari âgé d'une jeune femme qui s'avère prête à tout pour le quitter, le vieux mari.

Donc sous un titre qui annonce autre chose, on n'a pas de femmes en prison ! Malgré tout, une réalisation honnête et un scénario qui ne s'enlise pas dans tous les clichés du genre divertissent l'amateur du genre ou juste celui qui apprécie les bagnoles et les fringues de l'époque. Lors de la mutinerie, l'écran se sépare en deux ou en quatre pour montrer tous les prisonniers qui s'enfuient et leur sort respectif, intéressant. Les acteurs sont assez naturels et font bien le travail, bref, on passe un moment correct et l'ensemble n'est vraiment pas à dédaigner, sans être incontournable, évidemment. Mario Giguère

CHARLIE’S ANGELS - McG, 2000, États Unis

CHARLIE'S ANGELS n'est pas vraiment le film qu'on s'attend. Au fait, nous avons affaire ici à l'un des sommet du Kitsch ! Tellement gros, tellement sans subtilité que ca ne peux qu'être volontaire ! Nous avons droit à des combats aux ralentis avec marchage sur les murs et au plafond tout droit sortie de THE MATRIX (nous avons même droit à une balle au ralentie). Lors des ces combats, ils poussent même jusqu'à utiliser Smack My Bitch Up de Prodigy pour vraiment nous faire comprendre à une parodie. Lors de la scène d'ouverture, nous avons droit à la reprise intégrale de l'ouverture de MI: 2 de John Woo ( notre Enzo. G. Castellari japonais!) avec déguisement et masque inclus ! Nous avons droit à tous les clichés du genre: tueur muet sanguinaire, explosion d'avion, missile détourné, trahison amoureuse, etc. Les scénaristes et le réalisateur se sont vraiment forcé pour faire un produit à la mode... Que dire de la musique, des décors et des costumes... Tout n'est que prétextes qu'a parodier et renvoie à plein d'autres films. Austin Powers n'est pas vraiment loin. Je prédis une grosse première semaine au film et ensuite sa devrait sombrer assez rapidement... Ca va être un autre Dick Tracy ou encore Last Action Hero. Les fans d'actions purs et durs ne comprendront rien à ce mélange et les 18 fans la série original grinceront des dents devant un tel produit dénaturé. Les Drew Barrymore, Lucy Liu et Camron Diaz n’arrêtent pas de faire leur agace sans rien montrer à part de vertigineux décolletées. Le sommet de cette bêtise est probablement un combat de Sumo en costume entre Bill Murray et Tim Curry, Reste les fans du cinéma Kitsch qui seront comblés. À voir ! Black Knight

CHARLIE'S ANGELS: FULL THROTTLE - McG,  2003, États Unis

Après une première incursion cinématographique fun et totalement décomplexée plutôt réussie, les trois filles reviennent pour nous en coller encore plus dans la tronche dans cette séquelle qui mise un peu trop sur la surenchère. Le film s'ouvre sur un hallucinant sauvetage qui se termine en cascade totalement cinglée bourrée de CGI. Le tout donne le vertige, c'est impressionnant et... c'est fun. Ben oui, faut être honnête quoi. Mais bon, le problème c'est que c'est fun une fois ou deux, mais au bout d'un moment ça gave jusqu'à l'écoeurement. Surutilisation des ralentis et des effets façon MTV, incrustations en CGI un peu baveuse, one-liners en série, musique de jeunes branchés, etc... On touche un peu trop rapidement à l'overdose, surtout si on n'est pas un fan du montage speedé de la chaîne musicale - et pourtant, j'ai trouvé que ça allait encore dans le premier film, c'est dire si je suis tolérant. Les clins d'oeil abondent du début à la fin (on aperçoit la voiture de Starsky & Hutch) et sinon Bruce Willis fait un caméo, Bosley devient noir (?), Demi Moore fait la grosse méchante, Lucy Liu est superbe, Drew Barrymore ressemble à un hamster et Cameron Diaz fait plein de blagues cochonnes. Mention spéciale à Crispin Glover qui a vraiment une tronche fantastique et qui est malheureusement trop rare sur les écrans. Kerozene

CHARLY - Ralph Nelson avec Cliff Robertson, Claire Bloom, 1968, États Unis, 103m

Un simple d'esprit fait l'objet d'une opération qui le transforme en génie mais la réussite est de bien courte durée.

Tiré d'un roman de Daniel Keyes (Flowers for algernon), Charly est littéralement transporté par le jeu inspiré et émouvant de Cliff Robertson (oscar bien mérité). Rien de bien spectaculaire a retenir du film cependant; une love story basique; une science qui perd le contrôle de ses expérimentations, mais une performance d'acteur vraiment poignante et d'une finesse rarement égalée, pour une fois les vieux croutons de l'académie ne se sont pas trompés. Pierre Beaulieu

The CHASE aka L'Évadée - Arthur Ripley avec Robert Cummings, Michèle Morgan, Peter Lorre, Steve Cochran, 1946, États Unis, 80m

Le vétéran de la marine Chuck Scott remets à son propriétaire un portefeuille qu'il a trouvé. Sa bonne action est récompensée par Eddie Roman qui l'engage comme chauffeur. Chuck tombe amoureux de la femme d'Eddie, Lorna (Michèle Morgan) et il finit par planifier son départ avec la belle. Malheureusement Eddie le prends très mal et il n'est pas à proprement parler un honnête homme, c'est donc facilement qu'il lance ses acolytes à ses trousses. Pour compliquer le tout Chuck est rapidement accusé de meurtre et a bien de la difficulté à se défendre, toutes les apparences se liguant contre lui !

Atmosphère onirique et cauchemardesque dans ce film noir à la superbe photographie. On se doute que quelque chose ne tourne pas rond, mais je me suis fait avoir par des punchs répétés et des révélations qui tiennent la route. La galerie de personnages est très bien campée par les comédiens, spécialement Cochran dans le rôle D'Eddie, un sadique qui s'amuse à contrôler la vitesse du véhicule conduit par Cummings. Robert Cummings qui se retrouve donc dans une intrigue bien ficelée, proche des ses rôles tournés pour Alfred Hitchcock. Michèle Morgan joue la ténébreuse suave avec un sex-appeal indéniable avec un minimum de scènes à peine osées. Peter Lorre est excellent également dans le rôle du faire valoir de Cochran, capable des pires excès mais craignant aussi son patron ! La scène de la voiture contrôlée par un second lot de pédales devant le banc arrière est ingénieuse et angoissante. L'intrigue non linéaire n'est pas sans rappeler certains films de David Lynch. Chaudement recommandé.

Le dvd d'Artus Films inclut un entretien avec Stéphane Bourgoin qui présente spécialement le scénariste, romancier spécialisé dans le roman noir. Également en supplément le court-métrage L'HÉROINE qui offre un cinquante minutes déroutant et absurde, par deux réalisateurs à surveiller ! Diaporama et bandes annonces s'ajoutent à l'offre intéressante. Mario Giguère

CHERNOBYL DIARIES aka Chroniques de Chernobyl aka Journal de Chernobyl - Bradley Parker avec Nathan Phillips, Jesse McCartney, Jonathan Sadowski, Olivia Dudley, Ingrid Bolsø Berdal, 2012, États Unis, 85m

De jeunes américains, en visite à Kiev, décident de faire du tourisme illégal et d'aller visiter la ville fantôme de Pripyat, près de la centrale nucléaire de Tchernobyl. Naturellement, ils ne sont pas seuls...

Annoncé en grande pomper comme un film des créateurs de Paranormal Activity, le petit budget d'un million se sent à l'écran. Seulement, pour renouveler le succès passé, il aurait fallu nous en donner plus. Les personnages sont tous sans intérêt, on apprendra jamais à les connaître et on les voit mourir avec aucune empathie. On nous balance une légende urbaine quelques secondes pour ne plus en reparler, en fait on accumule les procédés archi connus aujourd'hui et récemment utilisés. Oui, il y a quelque chose près de Chernobyl. On ne saura jamais trop s'il faut se fier au peu qu'on en apprendra. De toute manière ces américains sont tellement naïfs et cons qu'ils semblent mériter ce qui leur arrive et personne n'en fera un plat. On nous garroche des plans hyper rapides ou on ne voit pas grand chose à moins de faire des arrêts sur image et de les rendre plus lumineux. Bref, personnellement, zéro suspense, un scénario qui nous balance que de la recette et qui manque de structure et de viande. Trop de sucre, pas assez de protéines. Je ne comprends pas trop le titre non plus, comme si le titre n'était pas plus important que le reste. Dans le genre, URBAN EXPLORER est bien plus intéressant, mais j'imagine que parce que c'est un film allemand, le public américain ne l'a jamais vu, sauf l''équipe de ce film. Évitable. Mario Giguère

CHERRY FALLS - Geoffrey Wright, 2000, États Unis

Dans un bahut rempli de puceau, un serial killer entame un massacre pour le moins original: il casse du vierge. Panique chez les parents, joie chez les jeunes qui organisent une méga partouze pour se protéger.

Bonne idée de prendre à contre-pied le cliché du tueur de pêcheur. Cependant, on aurait espérer voir plus de cul, des nichons et une orgie bien vulgaire. Ben non, on évite d'en montrer trop. Mais parmi la vague de slasher actuel, celui-ci tire son épingle du jeu et offre de bon moment. On sent qu'avec un peu de bonne volonté des producteurs, Wright aurait pu donner dans le trash.  Kerozene

CHILD BRIDE 0 Harry Revier avec Shirley Mills, Bob Bollinger, États Unis, 1938. 62m

Un avertissement nous raconte que l'histoire qui suit ne vise pas è dénigrer les habitants des montagnes, ou rednecks, mais bien à dénoncer des pratiques contre nature. Dans un coin reculé de la campagne américaine une jeune professeur tente de convaincre les paysans qu'il n'est pas bon de marier les filles si jeunes. On parle ici par exemple de Jennie, à peine âgée de dix ans, qui est convoitée par un vieux bonhomme libidineux qui par surcroît va manigancer un affreux chantage envers sa mère, qu'il aura rendu veuve. L'institutrice fait pression sur son fiancé pour qu'il convainque le gouverneur de changer la loi pour augmenter l'âge légal de consentement pour un mariage légal

Vision d'un autre âge, ces hillbillies font office de caricature aujourd'hui, et pourtant, l'inclusion de soi-disant acteur amateurs de souche semble réel. On exclut les rôles principaux, comme la petite Shirley Mills, que l'on retrouve dans THE GRAPES OF WRATH. Les quelques scènes de nudité lors d'une baignade sont dérangeantes tout comme l'horrible mélodrame entourant la mort de son paternel. Ca se veut éducatif, ca sent l'exploitation, on s'en doutait et on termine sur une drôle de note, une loi est bien passée, mais la prof est trop contente pour avertir Jennie, un comble. Mario Giguère

CHILD'S PLAY - Tom Holland, 1988, États Unis

Chucky c'est la poupée joyeuse "au sourire satanique" qui parle et tue. Elle court plutôt vite et n'est pas reposante. On la réduit en poussières et elle revient vite à la vie. C'est Brad Dourif qui a parti le bal en se faisant flinguer et en transférant son âme dans une poupée de supermarché. Un clochard l'a trouvée, l'a vendue à une femme économe, qui l'a donnée à son fils.  Son fils lui a fait un brin de conversation, et la poupée s'est mise à tuer. Sans grande surprise, ce film est toutefois humoristique par moments et constitue un divertissement honnête. Mais pour les frissons, on repassera. Orloff

CHILD'S PLAY 2 - John Lafia avec Alex Vincent, Christine Elise, Brad Dourif,  Jeny Agutter et Gerrit Graham, 1990, États Unis, 84m

Après les incidents du premier film, Andy est séparé de sa maman alors que cette dernière est internée. Pour sauver leur face, la manufacture des poupées Chucky repose les morceaux de la poupée tueuse pour montrer que la poupée n'a rien de spécial. Sauf que l'âme du tueur revient dès son installation et ce dernier trouve le moyen de s'échapper et de retrouver Andy dans le but de prendre son corps et ne plus être dans celui de la poupée.

Je pense que la franchise de Chucky est difficile à définir, parce qu'elle s'est constamment adaptée pour être à jour. J'ai parfois l'impression qu'à force de s'adapter, certains films ont peut-être moins bien vieillit. Si j'aime beaucoup le premier film pour sa tension et sa réalisation, je pense que sa suite est également très intéressante et très accessible, mélangeant bien l'horreur et la comédie ici, rendant le ton un petit peu plus léger. Un des meilleurs éléments du film est son rythme. Le film est constamment en mouvance et ici, la poupée prend davantage de place que le personnage principal, donc sa progression dans la vie de famille de la maison est super intéressante. Niveau tension, c'est moins rigoureux que le premier film, mais les personnages sont plus intéressants et les meurtres sont assurément de meilleures factures. Si le film est correct généralement, c'est la finale dans l'usine de jouets qui vole la vedette avec un Chucky littéralement increvable. Une suite de qualité donc, qui allait malheureusement mener à un très décevant troisième film. Abba

CHLOE LOVE IS CALLING YOU - Marshall Neilan avec Olive Borden, États Unis, 1934, 54m

Une grosse madame noire qui est très mauvaise actrice, retourne dans une plantation où elle croit que le propriétaire BLANC, a tué son mari. Elle va donc appliquer sa vengeance sur la fille du propriétaire grâce à la terrible technique du voodoo.

Bon pas grand chose à dire sur cet étron, outre qu'à part une scène hilarante où un mec se bat avec un alligator déjà mort et du mauvais acting à tous les coins de rues, c'est chiant à fond la caisse. L'intérêt est LÉGÈREMENT titillé dans les cinq dernières minutes mais trop peu trop tard, c'est du caca. J'imagine que le sujet peut avoir un certain intérêt historique mais bon, j'ai mes limites. 54 minutes de ma vie que j'aurais pu utiliser pour étudier un peu en cette fin de session. Abba

CHOP - Trent Haaga avec Timothy Muskatell, Will Keenan, Malaya Manson, Elina Madison et Camille Keaton, 2010, États-Unis, 98m

Un homme tombe en panne d'essence sur une route Il est recueilli par un homme qui ne semble pas être un total étranger puisqu'il lui pose de curieuses questions: "Qui choisirais-tu de sauver entre ton beau-frère et ta femme ?" Et bientôt, il reçoit la décharge d'un fusil tranquillisant. Il se retrouve bientôt dans une chambre avec son beau-frère attaché à une chaise et il se voit contraint à tuer son beau-frère avec une hache sinon sa femme se fera violer et tuer... Cet étranger est ici pour exercer une terrible vengeance sur lui. Après que notre sympathique victime tue son beau-frère, l'étranger le contraint à retourner vivre dans sa famille, mais il sera épié par l'étranger en vue de jouer un rôle... Rapidement, la victime trahira le pacte et sa femme se fera tuer. Par la suite, notre homme est attaché sur une chaise et l'étranger lui coupera des membres s'il n'avoue pas les circonstances dans lesquelles l'étranger a été victime de lui... Mais malheureusement, il ne se souvient pas de cet étranger. Réussira-t-il à conserver quelques membres ?

Il s'agit d'un film en mode "torture-porn", qui, avec quelques doses d'humour noir et d'éléments de comédies, se moque un peu du genre. Mais le tout est très bien rendu et ne verse jamais dans le slapstick à la SCARY MOVIE. Il y a même des éléments résolument creepy. Et le film abonde d'idées, de surprises et d'une excellente distribution. Les deux policiers sont merveilleux. Bref, à regarder si vous avez le goût de vous faire divertir par une oeuvre non conventionnelle du tout. Et de voir cette victime pas si innocente, perdre lentement ses membres est quelque peu réjouissant! En prime, une brève apparition de Camille Keaton. Le film m'a très bien diverti et surpris. Ce n'est pas si courant. Et la conclusion est très très bizarre ! Black Knight

CHOPPING MALL - Jim Wynorski, 1986, États Unis 

Une grande surface commerciale s'apprête à mettre en service trois robots assurant la sécurité de nuit. Trois robots intelligents et bien sur, armés de lasers et différents gadgets. Le soir, des jeunes vont faire la fête dans la surface - elle contient un appart (là j'ai pas trop pigé ce qu'il foutait là, mais il est là). Le même soir, survient un violent orage qui foudroie l'ordinateur central, ce qui réveil les robots qui, bien sur, pètent les plombs et massacrent les ados crétins.

Série B sans prétention, mais sans envergure non plus, l'intérêt ne réside pas dans les scènes d'actions molles ou les robots nuls et surtout pas impressionnants, mais dans les caméos de Paul Bartel, Mary Woronov et Dick Miller - courtes apparitions, mais qui font toujours chaud au coeur. Sinon, il y a une tête qui explose qui fait plaisir. A noté que le couple survivant est le couple de puceaux, les règles persistent même pour les serial killers robotisés. Kerozene

The CHOSEN ONE: THE LEGEND OF THE RAVEN - Lawrence Lanoff, 1998, États Unis

Une superbe gonzesse se fait butter dans un petit village de redneck. Sa soeur (Carmen Electra) s'y rend pour l'enterrement. C'est alors qu'un vieil indien lui remet un talisman suite à quoi Carmen a des visions de sa soeur lui disant qu'elle est la "chosen one", et que son Raven de totem lui donnera le pouvoir et la force.

Entre tout ça, elle se tape le shérif, la copine du shérif n'est pas contente et retourne vers son ex en se saoulant la gueule au whisky. Elle en profite pour coller une raclée au shérif qui, par la suite, se fait lamentablement uriner dessus par l'autre gars.

Suite à une partie "bières et flingues", la troupe de vilains rednecks cause la mort des deux filles. Mais elles reviennent à la vie, non sans quelques pouvoirs supplémentaires. Carmen Electra aura droit à une combinaison super sexy, un bracelet à clou et un casque à deux balles qui remplacent les plumes ancestrales, la méchante aura droit à une combinaison noir et un masque à la Zorro. C'est parti pour la baston. Baston ? Tu parles....

Triste petit film de série Z, je me suis surpris à me marrer et à le trouver mieux que ça ne l'est réellement. Ben oui, c'est terrible. On regrette que Carmen Electra aie pris une body double pour les scènes de baise. Parce que je pensais pas qu'elle en aurait eu besoin. Kerozene

CHROMESKULL: LAID TO REST 2 - Robert Hall avec Nick Principe, Angelina Armani, Zachary Alden Baker, Thomas Dekker et Danielle Harris, 2011, États Unis

Il s'agit de la suite directe du premier film...

Je dois avouer qu'ici j'ai été un peu déçu. Dans le premier, je m'étais davantage attaché aux personnages et il n'y avait pas de temps mort. Ici, ça prend au moins quarante minutes de film (et trois mois de temps clinique) pour que ChromeSkull se remettre sur pied. Mais les meurtres sont dans le ton de la série, soit très dégueulasse. Ce qu'il y a d'original est que le tueur n'est pas seul mais qu'il a une vaste organisation devant lui. Bref, dans l'ensemble c'est excellent et meilleur quand même que la production courante des films de ce genre. Et Danielle Harris que je ne connais pas beaucoup semble jouer un rôle différent et elle s'en tire bien. La bande annonce semble supposé une vaste hécatombe dans les rues. Ce n'est pas vraiment le cas, sauf dans un lieu précis dans les 15 dernières minutes. À voir malgré tout. Black Knight

The CHRONICLES OF RIDDICK - David Twohy, 2004, États Unis

Riddick, bad motherfucker intergalactique et dernier représentant de la race des furyans, croise le chemin des Nécromongers, un peuple de salopards destructeurs sur le point de faire main basse sur le cosmos. Or Lord Marshal, seigneur tout puissant des Nécromongers, n'est autre que le responsable de la disparition des furyans. Si les plans de Riddick consistant à lui botter les fesses sont quelque peu perturber par des chasseurs de prime lui mettant la main dessus pour l'emmener sur l'effrayante planète-prison Crématoria (1'000 degrés côté soleil, -3'000 de l'autre (!)), le face à face final ne sera aucunement compromis.

Quand David Twohy bénéficie d'un budget conséquent et décide de donner dans le space-opera épique, cela prend des allures d'haletantes aventures aux prétentions grandioses. Bénéficiant d'un scénario solide, d'un personnage principal au profil d'anti-héros idéal (Riddick le culturiste tire la gueule, tue tout le monde et n'aime personne) et de personnages secondaires à priori intéressants (Lord Marshal et ses perfides Nécromongers), il manque malheureusement à cette séquelle du très bis PITCH BLACK une approche narrative digne de ce nom. La faute en incombe principalement au montage, sans doute supervisé par un bûcheron scandinave attardé, aux effets digitaux indigestes et à certains décors par moment purement hideux (voire l'ouverture du film sur la planète Helion Prime de type Maghrebine). Du coup, le visionnement de ces Chroniques s'avère douloureusement frustrant considérant le potentiel évident de l'entreprise. On regrettera aussi le sous-emploi d'Aereon (Judi Dench), un être éthéré dont la raison d'être a sans doute été oubliée sur quelques pages du scénario qui n'ont pu être tournées. Heureusement, il reste quelques moments de bravoures, notamment sur la planète Crématoria, son univers carcéral sombre - malheureusement peu peuplé, et son évasion brûlante sur un terrain on ne peut plus hostile. Il reste évidemment Riddick, guerrier invincible et antipathique au possible, le genre de personnage aussi attachant et sympathique que l'Inspecteur Harry.

Il existe un DVD Director's Cut du film proposant une version au montage plus raisonnable et dans lequel les personnages gagnent en épaisseur. Je n'hésiterai pas à lui donner une nouvelle chance via cette version...  Kerozene

Site US: www.thechroniclesofriddick.com  Site français: www.uipfrance.com/sites/chroniquesderiddick

C.H.U.D. - Douglas Cheek, 1984, États Unis

Ce premier et unique film de Douglas Cheek tourné en 1984 se passe dans les égouts de New York (bien dégueux), dans le milieu des clochards (bien crado), en plein été. Vous rajoutez des effets gores bien saignants et vous obtenez une histoire de clochards transformés en bêtes sauvages au contact de matières radioactives déposées là par l'enfoiré du FBI du coin.

Ames sensibles s'abstenir, mais une bonne petite série B américaine assez sympa à regarder. Effix

ps: CHUD, ça veut dire Cannibale Humanoïde Underground et D... je sais plus.

CIAO MANHATTAN - John Palmer & David Weisman, 1972, États Unis

CIAO MANHATTAN raconte l'histoire de Susan, jeune fille belle et délurée incarnée par l'une des plus mythique "Warhol Superstars", Edie Sedgwick. Étonnant d'ailleurs que son personnage se fasse appeler Susan, puisque le sujet du film est la vie d'Edie Sedgwick elle-même. Une vie brûlée par les deux bouts de manière aussi furieuse que destructrice. Edie / Susan, jeune bourgeoise provinciale, arrive à New York et entame rapidement une carrière de top model. Rapidement, la jeune fille entre dans une spirale de sexe et de drogue qui la feront passer par la gloire suprême à la déchéance la plus totale, ruinée et droguée, devant se prostituer pour subvenir à ses besoins.

Le tournage entamé en 1967 par une équipe échappée de la Factory de Warhol et constamment défoncée au speed et autres saloperies (un toubib avait été embauché par la production pour pratiquer les injections au staff), s'axe sur la vie rock'n roll de la superstar, de ses fêtes, de ses histoires d'amour - notamment avec Paul America ici dans son propre rôle, et ses pétages de plomb réellements méchants dues à sa consommation de drogue mais également à une maladie mentale héréditaire. Ce film, qui avait originellement imaginé comme un porno, et qui garde un fort relent de sexe, devait permettre à Edie de revenir sur le devant de la scène et éventuellement lui faire reconnaître la gloire qu'elle connut auprès d'Andy Warhol. Mais le tournage fut chaotique. Un jour, Paul America était filmé conduisant une voiture. Le plan est tourné selon les directives des réalisateurs, et la voiture s'éloigne. Mais Paul n'a jamais fait demi-tour et il disparu, bloquant sérieusement l'avancement du film. Il fut retrouvé huit mois plus tard dans une prison du Michigan. Peu de temps après, Edie Sedgwick se fit hospitaliser. Elle subit plusieurs traitements de choc par électrocution. C'est en 1970 qu'elle sort de l'hôpital pour terminer le film, avec une nouveauté: des implants mammaires. Tellement fière de ses nouveaux seins, elle tourne le reste du film à moitié à poil et visiblement grave défoncée. Edie Sedgwick ne jouait pas la junkie, elle était elle-même, au naturel. Les scènes tournées à cette époque se déroulent en Californie, où le personnage de Susan vit dans une sorte de tente montée dans la piscine vide de sa mère. Elle raconte alors sa vie à un nouveau venu qui ne pense qu'à la culbuter en fumant des joints, c'est alors qu'apparaissent les scènes filmées en 1967 sous forme de flash-backs. Le film se termine sur l'internement de Susan en hôpital psychiatrique où elle reçoit des traitements de choc par un docteur incarné Roger Vadim. A la fin du tournage, Edie retourna à l'hôpital où elle subit une fois de plus des traîtements de choc de ce type. A sa sortie de l'hôpital, elle se maria, puis décéda très peu de temps après par overdose de médicaments. Il se pourrait qu'il s'agisse d'un suicide. Edie avait 28 ans.

CIAO MANHATTAN est un film fascinant pour qui s'intéresse de près ou de loin au phénomène Andy Warhol et aux artistes qui gravitèrent autour du personnage et de la Factory. Cette fascination est évidemment due au côté quelque sordide de cet univers de luxure et de déchéance, un mélange paradoxal de trash et de glamour, d'horreur et de beauté. Un impressionant témoignage de vie détruite appelé "The Citizen Kane of the drug generation" par The Village Voice. Kerozene

CINDY ET DONNA - Robert Anderson avec Sue Allen, Debbie Osborne, Nancy Ison, 1970, États Unis, 79m

Cindy est une adolescent qui vit dans une famille dysfonctionnelle avant que le terme ne devienne à la mode. Sa demie-soeur prône l'amour libre et couche même avec son beau-père. Sa mère est toujours sous l'influence de l'alcool et va jusqu'à tenter de séduire les amis de son mari au bar local. Le père trompe chaque soir sa femme et va ici avoir une belle aventure d'un soir avec une danseuse qui offre le forfait "sept services" (l'expression pique la curiosité !) comme lui recommande son pote. Cindy, qui espionne sa soeur lorsqu'elle se dévergonde, rêve de connaître les joies des plaisirs de la chair mais hésite, comme nous le rappelle la chanson titre qui revient en leitmotiv.

Comme tous ces petits films depuis des décennies, pour faire semblant de justifier l'exploitation de scènes de luxure, qui plus est de la part d'une adolescente, on termine invariablement avec une tragédie qu'ici on ne voit pas venir. La découverte de la sexualité était en vogue, le cinéma, tout comme la société de l'époque, à tout le moins sa jeunesse, était ouvertement plus libertine, en plein à l'époque du "flower power". Au Québec on avait VALÉRIE ET L'INITIATION. Pour contrebalancer l'atmosphère qui pourrait être lourde, Cindy ne découvre pas l'amour physique avec quelqu'un qu'elle désire vraiment, les parents, sordides au demeurant, sont plutôt comiques, la mère, sempiternelle chialeuse, le mari ne se cachant pas énormément pour en aimer d'autres ! Reste donc du pur film d'exploitation, du grindhouse un peu mal foutu, qui se complait à dénuder ses actrices. Robert Anderson réalisera deux autres films et terminera sa carrière de réalisateur avec trois films en trois ans au compteur. Mario Giguère

CITIZEN X - Chris Gerolmo, 1995, États Unis

J'ai acheté le DVD de Citizen X. Quelqu'un a vu ça ? Ça l'air un peu biz de voir Donald Sutherland parler avec l'accent russe et le tout possède une facture plutôt " film of the week " (HBO qui distribue).

Mais le fait que se soit inspiré du " premier " tueur en série soviétique me semble intéressant. Y paraît que le parti tentait de cacher son existence en voulant faire croire à la population que les tueurs en série ne pouvaient exister aux qu'aux États-Unis, la terre des dépravés en tout genre. Lloyd Llewellyn

CITY IN PANIC aka Thirteen - Robert Bouvier avec David Adamson, Lee Ann Nestegard, 1986, Canada/États Unis, 85m

Un animateur de radio, Dave Miller, harcèle le chef de police pour son incapacité à attraper un tueur en série. Multipliant les intervention, qui augmentent ses côtes d'écoute, et vont peut-être lui permettre de payer ses comptes suite à sa séparation, il finit par être contacté par le tueur. On lui demande de servir d'appât pour attraper le tueur qui semble préférer, à l'exception de sa première victime, s'attaquer aux homosexuels.

Tournage vidéo pour ce slasher, pratiquement ce giallo, qui débute avec une scène de douche masculine. Rapidement on va aborder la problématique du sida, que je n'avait jamais vu exploiter dans de telle manière dans le cinéma de genre. C'est donc un peu maladroit et le film a eu sa part de critiques pour son homophobie apparente. Il semble en être autrement lorsque l'on découvre l'identité et les motifs du coupable, une approche étonnante qui n'est pas sans rappeler THE CAT WITH NINE TAILS d'Argento. Un film curieux mais intéressant, dont on élimine rapidement les suspects si on est le moindrement physionomiste, ce qu'un manipulateur comme Dario Argento ou Brian De Palma auraient certainement évité. Mario Giguère

CITY LIMITS - Aaron Lipstadt, 1985, États Unis 

Film pondu par l'équipe qui nous a fait ANDROID et qui comprend un casting plutôt impressionant pour la merde que c'est: Kim Cattrall, John Stockwell, Rae Dawn Chong, James Earl Jones, Don Opper (également scénariste et producteur). Dans le futur ou tout est dévasté et pourri, un jeune bouseux monte sa moto et se casse vers la ville dans laquelle des gangs de motards survivent comme ils peuvent. Son rêve: rejoindre les Clippers, dont l'autre gang de la ville sont les ennemis jurés. Mais de gros vilains industriels veulent se débarrasser de ces voyous. Bien sur, ils seront tous liés à la fin pour se battre contre les vilains industriels. Totalement nul, les personnages sont hyper clichés, avec des motos de merde customisées façon A-TEAM cheapos, ils portent des fringues tellement zéro, (mal)heureusement le ridicule ne tue pas. La musique du film est insupportablement mauvaise, les dialogues d'une navrante platitude, rien n'est crédible, et surtout pas les décors "apocalyptiques" qui se limite à une rue sombre, un hangar poisseux et un mirador en bois. Prévisible, chiant, ridicule, mauvais... Difficile de trouver un film aussi nul qui n'arrive pas à soulever l'intérêt de part ce statut de mauvais film. Kerozene

CLASH OF THE TITANS aka Le Choc des Titans - Louis Leterrier avec Sam Worthington, Liam Neeson, Ralph Fiennes, Jason Flemyng, Gemme Arterton et Mads Mikkelsen, 2010, États Unis, 106m

Perseus, fils mortel de Zeus, reçoit pour mission de déjouer les plans d'Ares pour sauver la princesse Andromeda d'un sacrifice horrible aux mains de Kraken. Pour ce faire, il devra faire face à plusieurs dangers.

En voilà un film bien limite, dans le genre film d'action qui fait un peu trop de bruit pour rien, ce remake fantastique ne donne pas sa place. Pourtant, CLASH OF THE TITANS n'est jamais enmerdant et en offre quand même plein la vue avec une panoplie de scènes d'action nerveuses, diverses et qui montrent que le budget du film n'était pas riquiqui. On notera d'ailleurs une scène bien destroy contre des scorpions géants. Le principal problème du film est le scénario, bâclé au possible et ne s'intéressant qu'à la prochaine scène d'action. Tout ce qui concerne les personnages, les relations et la continuité de l'histoire est complètement absent de tout intérêt. D'abord, la raison qui envoi Perseus trouver la princesse est idiote, il n'aime simplement pas les Dieux et ne semble carrément pas intéressé à sauver la princesse. Les scènes sur Olympe sont ridicules au possible avec des costumes hideux et des petits effets d'image poudré. Heureusement donc qu'il y a de la testostérone en masse et que ça assume son côté débile à s'en taper la tête sur les murs. Sam Worthingthon a la tête de l'emploi dans le rôle principal, son personnage reste cependant complètement creux. Abba

CLASS OF 1999 II aka CLASS OF 2001 - Spiro Razatos, 1994, États Unis 

Sasha Mitchell joue le prof cyborg redresseur de torts. Un gars de la CIA est à ses trousses, à la recherche du cyborg tueur (apparemment, il a vu CLASS OF 1999 et sait à quel point leur méthode sont radicales). La petite terreur du bahut menace une gentille prof. A la fin, lors d'une partie de paintball, Mitchell se prépare à zigouiller tout le monde en tirant la gueule. Et là, surprise, on apprend qu'il n'est pas cyborg, mais bel et bien humain. Et même que c'est le fils de l'inventeur des cyborgs ! Et le gars a pété un câble et s'est pris pour un vrai cyborg, con comme il est, et résiste aux balles garce à un T-shirt par-balle !

Nul à chier à tous les niveaux - et les élèves en combinaison orange sont vraiment trop ringards. On préfère - et de loin - le bon vieux CLASS OF 1984 de Mark Lester. Kerozene

The CLOVERFIELD PARADOX - Julius Onah avec Gugu Mbatha-Raw, David Oyelowo, Daniel Brühl, Ziyi Zhang, Elizabeth Debicki, 2018, États Unis, 102m

Une crise énergétique mondiale risque de plonger la Terre dans une guerre sans fin. Seul espoir, l'équipage d'une station orbitale qui va tenter de créer une source d'énergie capable de régler tout, avec un accélérateur de particules. Les premières tentatives sont infructueuses et les mois passent, sans succès. Lorsqu'on y arrive finalement, rien ne se passe comme prévu et la station a perdue de vue la Terre et on trouve une femme inconnue en piètre état à l'intérieur d'une paroi de couloir.

J.J. Abrams nous refait le coup, utilisant un scénario qui circule, The God Particle, l'adaptant pour l'inclure dans son univers de Cloverfield. Un scénario qui s'amuse avec les paradoxes, c'est à dire, comme trop souvent par les temps qui courent, se permettant n'importe quoi parce que la science fiction le permettrait. Au passage, une femme qui débarque de nulle part et dont on nous averti qu'elle devra se contenter de vêtements qui ne lui iront pas comme un gant, va se trouver une combinaison spatiale qui la moule à la perfection. On accumule les situations déjà vues, on devine, selon leur nationalité et leur importance dans l'équipage, dans quel ordre ils vont mourir. Perdus dans l'espace, le traître a un nom similaire à celui du vilain de Lost in Space, est-ce voulu ? Un homme qui perd un bras garde sa bonne humeur, est-ce raisonnable ? L'allemand se construit une arme, est-ce raciste ? La chinoise va outrepasser rapidement, pour sauver de l'argent sur les sous-titres ? Le scénario se concentre sur Hamilton, bien interprétée par Gugu Mbatha-Raw, qui s'ennuie éperdument de son conjoint et dont on découvrira ce qui la dérange encore plus et ce que le paradoxe pourrait lui procurer. Il y a un traditionnel décompte avant une catastrophe et finalement le lien ténu avec le premier film, censé se passer dans ce futur catastrophique, ou on a pourtant vu des jeunes gens heureux et sans soucis qui affrontaient un monstre géant. Alors oui, c'est bien fait, bourré d'effets spéciaux et de scènes chocs, avec des enjeux dramatiques qui essaient de nous soutirer une larme, mais c'est aussi n'importe quoi, et c'est aussi pourquoi je ne suis jamais pressé de regarder les films de science fiction réalisés par le producteur. Mario Giguère

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