1 A Am B Blo Bod C Co D Des E F G Go H Hi I In J K L M Me Moo N O P Pl Q R Ret S Se Sk Sp T Th Tr U V W X Y Z


.45 - Gary Lennon avec Milla Jovovich, Angus Macfadyen, Stephen Dorff, 2006, États Unis, 101m 

Kat (Milla Jovovich) aime Big Al, qui tiens son surnom pour la grosseur de son membre viril. Big Al est un caïd de quartier, jaloux obsessif, violent, brutal et obsédé. Lorsque Big Al a un accès de jalousie et qu'il frappe trop fort Kat, une fonctionnaire tente de la convaincre de porter plainte ou à tout le moins de quitter son tyran. Peine perdue en apparence, car Kat aime Big Al. Mais peu à peu, elle prend conscience que c'est pas vraiment de l'amour et comme elle ne peut pas simplement quitter sa grosse bébête, elle va concocter un plan machiavélique et très féminin.

Premier film du scénariste Gary Lennon, il adopte une approche qui m'agace toujours un peu, avec les personnages qui parlent régulièrement à la caméra. On ne verra qu'à travers ces passages les mères de Kat et Al, aussi dysfonctionnelles que leur marmaille. Violent et vulgaire, on parle de sexe et on passe à l'acte, Kat étant prise entre Al, une copine lesbienne et un pote d'Al, joué par Stephen Dorff. La vengeance sera un peu courte et somme toute facile, enveloppant le scénario d'une ironie qui était bien appuyée par les dialogues. Ce ne sera pas au goût de tous et l'épilogue laisse un drôle de goût dans la bouche, mais pour le jeu à contre-courant de Milla Jovovich, ça vaut le détour. Mario Giguère

1st SUMMONING aka The Millbrook Summoning - Raymond Wood avec Hayley Lovitt, Jason MacDonald, Teddy Cole, Brook Todd, 2018, États Unis, 97m

Quatre étudiants en cinéma, une femme et trois hommes, vont dans une petite ville pour tenter d'élucider une rumeur de rituels sataniques ayant eu lieu dans un entrepôt abandonné. Le pasteur Youngblood, qui s'occupe de l'église locale, est rencontré et son comportement des plus louches pique la curiosité de celui qui est à l'origine du projet, Mark.

On rallonge le scénario avec un triangle amoureux, seule originalité dans une autre copie carbone de The Blair Witch Project. Rien de bien excitant et des surprises aux moments ou on les attend de pied ferme. La fin cruelle n'est pas plus originale qu'ailleurs, il va sans dire. L'acteur Brook Todd dans la peau du pasteur a l'air tellement fou quand il se promène la nuit en sifflotant le thème principal du film The Shining: Dies irae aka Prose des morts, tout un indice. Rien de subtil. Je ne ferai pas porter le blâme aux acteurs qui font leur possible, sauf Teddy Cole, Mark, qui en fait trop, mais peut-être à la demande du réalisateur. Vite vu, vite oublié. Mario Giguère

2 GUNS aka Quitte ou Double - Baltasar Kormákur avec  Denzel Washington, Mark Wahlberg, Paula Patton, Bill Paxton, Edward James Olmos, James Marsden, Robert John Burke, Patrick Fischler, Allie DeBerry, Fred Ward. 2013, États-Unis,  109m

Dans le Sud des États Unis, Robert Trench et  Michael Stigman travaillent depuis un an pour le compte d'un baron de la drogue mexicain: Papi Greco. Bien qu'ils ne se fassent pas confiance mutuellement, Trench et Stigman se mettent d'accord pour cambrioler la banque où Papi cache 3 millions de dollars en argent blanchi. Tout se déroule bien jusqu'à ce que les deux hommes se rendent compte qu'ils n'ont en fait pas volé 3 millions, mais 43 millions. Après leur fuite en voulant l'un comme l'autre trahir son partenaire, Trench et Stigman s'aperçoivent qu'ils sont tous les deux des agents infiltrés. Trench travaille en effet pour la DEA tandis que Stigman bosse pour les services secrets de la Marine. Désavoués par leurs employeurs, considérés comme de dangereux criminels recherchés et traqués à la fois par les hommes de Papi Greco et par la police, Trench et Stigman doivent apprendre à se faire vraiment confiance pour survivre et trouver d'où provient ce mystérieux 43 millions de dollars, qu'ils ont auparavant perdu aux mains de leurs supérieurs corrompus. Ils découvrent non sans mal que Papi Greco est associé avec un agent de la CIA, un dénommé Earl, qui n'hésite pas à employer la torture et des méthodes brutales pour récupérer l'argent. Afin de se sortir du cercle vicieux dans lequel ils sont coincés, les deux flics n'ont plus le choix d'agir vraiment comme des hors-la-loi afin d'improviser un piège qui pourrait les innocenter et éliminer tous leurs adversaires en même temps.

Tiré d'un populaire roman graphique de Steven Grant, 2 GUNS bat le rappel de certains ingrédients qui ont fait le succès des films d'actions de série B datant des années 70. Corruption généralisée, policiers décontractés agissant dans l'illégalité, érotisme, moments irrévérencieux, répliques mordantes, bagnoles ronronnantes et rutilantes, galerie de trognes bien typées, fusillades pétaradantes; tout y passe et les auteurs n'ont pas eu peur de verser par moments dans la gratuité pour alléger encore la sauce. Pourtant, si la recette de ce film commercial est d'une simplicité identifiable, le récit prend souvent des détours tortueux à la Tarantino un peu inutiles qui rallongent parfois le film, bien que le spectateur ne s'y perd pas en route. Plus habitué aux polars stylisés et à des univers nordiques d'une froideur glaciale dans ses précédents efforts, l'Islandais Baltasar Kormákur va cette fois à l'opposé et opte pour le soleil brûlant du sud des États-Unis et du Mexique pour mettre en scène de façon enjouée ce film de commande, où il se plait à employer de bonnes vieilles méthodes classiques ayant fait leurs preuves dans le plus pur style "vieille école". Le tout est joliment rehaussé par une lumineuse direction-photo, un cadrage méticuleux et un montage souple qui nous épargne les coupures frénétiques de type vidéoclip qui empestent depuis trop longtemps la plupart des films d'action récents. Qui plus est, le dosage action-humour est plutôt réussi et équilibré, ce qui a de quoi étonner devant la flopée de produits imbuvables que le mélange des genres a livré ces dernières années. Sans doute que la spontanéité du ton et de l'ambiance générale y est pour quelque chose, tout en aidant à mieux faire avaler les méandres des jeux temporels dans l'intrigue. On l'aura également deviné, la portion humoristique repose sur la relation conflictuelle entre les deux héros virils, qui s'échangent quelques vannes biens senties et soutenues, quand ils ne dessoudent pas tout ce qui bouge incluant des animaux. À cet égard, la chimie qui opère entre Denzel Washington et Mark Wahlberg représente d'ailleurs le cœur du film. Toujours est-il donc que malgré qu'il soit estampillé produit standard, prévisible, déjà-vu et usiné ne réinventant pas le bouton à quatre trous, 2 GUNS se veut un bon divertissement assumé, parfois coloré sans être extravagant et qui se boit comme une sangria sur une terrasse ou qui se mange comme la cerise sur le sundae. Soulignons qu'Edward James Olmos en baron de la drogue truculent et Bill Paxton en sadique agent corrompu de la CIA, ont largement l'occasion de se mettre en valeur par leurs savoureuses interprétations. Mathieu Lemée

The 7 ADVENTURES OF SINBAD aka Les 7 AVENTURES DE SINBAD - Ben Hayflick & Adam Silver, 2010, États Unis

Nostalgiques de péplums fantastiques ou fans de Ray Harryhausen, passez votre chemin! Car les petits filous de The Asylum n'ont pas pensé à vous. Ils n'ont pensé qu'à leur tiroir caisse, et histoire de profiter des retombées de la sortie de "Prince of Persia", ils ont produit ce "Les 7 aventures de Sinbad", un très beau film plein d'amour et de fantaisie bénéficiant de l'accroche "The original Prince of Persia". Ben oui, vous croyiez quoi? Que le prince musclé incarné par Jake Gyllenhal était le vrai? Que nenni. Le Prince de Perse, c'est Adrian Sinbad, un riche industriel contemporain qui se fait des couilles en or en pompant du pétrole un peu partout sur la planète. Homme de terrain, il n'hésite pas à faire le nécessaire pour sauver l'un de ses pétroliers pris en otage par des pirates somaliens. Manque de pot, une tempête se déchaîne tandis qu'un calamar géant finit d'envoyer le navire au fond des mers. Sinbad et quelques survivants échouent sur une île farfelue où se baladent un crabe géant, des vautours gigantesques, un cyclope anthropophage, une amazone en bikini et un gang de bidasses du dimanche, tandis que le monde moderne est en train de subir une série de cataclysmes destructeurs, conséquence de la marée noire déversée par le pétrolier.

Étrange film... bien éloigné du Sinbad mythologique. Ici on a troqué les épées pour des mitraillettes et les chevaux pour des hélicoptères. C'est évidemment tourné avec les pieds, remplis d'acteurs complètement à l'ouest et parsemé d'effets spéciaux bidouillés sur un Commodore 64, et pourtant, bien que tout cela soit d'une qualité parfois affligeante à bien des niveaux, on peut y trouver de quoi se satisfaire. Il y a d'abord ces créatures toutes moches dont ce cyclope gauche et pathétique, et il y a aussi cette héroïne légèrement vêtue et puis il y a cet espèce de héros décalé, vulgaire et tête à claques, Sinbad. Une ordure capitaliste et égoïste, macho et impulsif, il est surtout responsable d'une catastrophe naturelle sans précédent qui est sur le point de mener le monde à sa perte. Il possède le profil de la pire ordure, et pourtant, c'est lui le héros, le mec qui va vaincre l'ennemi et séduire la belle! Complètement insensé et finalement très politiquement incorrect ce "Les 7 aventures de Sinbad".... Kerozene

The 7th VICTIM - Mark Robson avec Kim Hunter, Tom Conway, Jean Brooks, Isabel Jewell, 1943, États Unis, 61m

Lorsque Mary Gibson (Kim Hunter - mémorable Zira dans La Planète des Singes) apprend que sa soeur ainée Jacqueline a disparue, elle quitte son école privée pour se rendre à New York partir à sa recherche. Visiblement, d'autres inconnus sont à sa recherche et certains s'empressent de lui offrir leur aide. Méfiante, elle accepte de rencontrer des gens qui l'ont côtoyée et elle se rend dans l'usine de parfums qui lui appartenait et qu'elle aurait vendue. L'étau se resserre autour d'un groupe dont elle aurait été membre et qui souhaiterait maintenant sa mort. 

Magnifique production du célèbre Val Lewton. On y reconnait le scénario bien ficelé, l'atmosphère rehaussée par des ombres comme des présages de malheurs et un sujet bien horrifique mais traité avec une retenue qui n'enlève rien à la puissance du climat de terreur ambiante. La paranoïa dans lequel la quasi totalité des protagonistes sont plongés va d'ailleurs déboucher, comme dans Le Bébé de Rosemary, sur la découverte d'un culte satanique. Kim Hunter est excellente en jeune femme naïve alors que Jean Brooks est totalement fascinante dans le rôle de Jacqueline, une femme tourmentée, une femme fatale iconique. Tom Conway, régulier de la RKO Pictures, est le psychiatre qui s'occupe de Jacqueline et qui s'avère avoir une relation plus complexe qu'à première vue avec la femme mystérieuse. Je vous laisse découvrir le reste, y comprit des scènes qui ont influencé des classiques à venir. Que du bon pour qui apprécie Val Lewton. Mario Giguère

7th VOYAGE OF SINBAD - Nathan Juran avec Kerwin Mathews, Kathryn Grant, Richard Eyer, 1958, États Unis

Un magicien veut retourner sur une ile pour récupérer une lampe, Il va utiliser Sinbad.

Tout d'abord, la musique est composer par Bernard Hermann qui a fait un très beau travail, Les fx sont de Ray Harryhausen. En se qui me concerne, moi je suis pour la stop motion et non pour les fx fait par ordinateur. Je me souviendrai toujours du cyclope et du dragon sans oublier les créatures volantes.

Ma scène favorite est le combat avec le squelette, quelle scène ! Ce film a reçu le prix Hugo. Master Zombie

10 VIOLENT WOMEN - Ted V. Mikels avec Sherri Vernon, Dixie Lauren, Sally Alice Gamble, Georgia Morgan, 1982, États Unis, 97m

Huit femmes qui travaillent dans une mine, sapristi, laissent tomber leur emploi après avoir pratiquement perdu la vie dans un effondrement. Elles choisissent de s'improviser voleuses de diamant et réussissent leur premier coup. Malheureusement celui qui devrait acheter leur butin ne leur offre pas grand chose et finit par vouloir les payer avec de la drogue. Les femmes partent la bagarre et quittent avec tout, diamants et poudre. Malheureusement la plus alcoolique de ces dames qui ne sont pas des anges tente de vendre un gros sac de poudre à deux homme qui s'avèrent être flics. Mesdames se retrouvent toutes en prison, avec une matrone pas reposante.

Je n'ai jamais compté plus de huit femmes et les scènes de nuits sont si sombres que j'ai passé un bon bout de temps à essayer, en vain, d'ajuster les contrastes de ma télévision Ted V. Mikels se donne le rôle du receleur qui mourra sous les escarpins d'une des filles. Entre plusieurs cartons qui annoncent la suite des évènements, elles se retrouvent en prison avec crêpage de chignons, scènes de douches et de sadomasochisme, gracieuseté de la vieille patronne qui ne chôme pas la nuit, si vous voyez ce que je veux dire. Dans le genre on préfèrera les films de Russ Meyer, plusieurs coches au dessus. Mikels se promènera d'un genre à l'autre, enfilant une ribambelle de titres d'exploitation fauchés mais se faisant ainsi un nom et une carrière bien entourée de jolies dames. On a vu pire. Mario Giguère

12 MONKEYS - Terry Gilliam avec Bruce Willis, Madeleine Stone et Brad Pitt, 1995, États Unis

J'ai revu 12 MONKEYS et ma fascination pour ce film de science-fiction est toujours aussi forte. Je me souviens qu'après l'avoir vu pour la première fois au cinéma, j'ai longtemps été hanté par sa finale que j'avais trouvé originale et bouleversante. Évidemment j'ai appris qu'elle était presque identique à celle de LA JETÉE de Chris Marker, un court-métrage fait d'une série d'images inanimées (à une exception près). En fait, les scénaristes du film de Gilliam ont développé un scénario complexe et consistant à partir du petit chef-d'oeuvre de Chris Marker. 12 MONKEYS exploite brillamment le thème du voyage dans le temps. L'histoire, qui offre plus de rebondissements que LA JETÉE, nous projette dans un futur (2035) où l'humanité a été presque entièrement décimée par un virus qui a fait ravage en 1996 et 1997. Les seuls survivants (1% de l'humanité) doivent vivre sous la terre car la surface est inhabitable par les humains. Le détenu James Cole (Bruce Willis) est envoyé en 1996 par des scientifiques pour trouver des informations sur le virus. Mais la mission de Cole ne pourra changer le passé, puisque l'avenir est déjà écrit. En effet, selon la théorie du film, les actes du héros projeté en 1996 ont toujours influencé indirectement ou directement la catastrophe qui a débuté en 1996. C'est donc pour cela que Cole a déjà le souvenir (présenté sous forme de rêve) de sa propre mort. Lorsqu'il était petit garçon, il a vu quelqu'un mourir dans un aéroport. Mais comme dans LA JETÉE, le personnage ne sait pas que c'est lui-même plus vieux qui meurt dans ce souvenir mystérieux. Fidèle à lui-même, le réalisateur Terry Gilliam (BRAZIL, THE FISHER KING) raconte cette histoire avec une imagination bizarre, qui a d'ailleurs dérouté bien des spectateurs. Gilliam crée un univers où la réalité se confond avec l'onirisme et la folie. En voyageant dans le temps à des époques différentes (tout d'abord par erreur en 1990, puis en pleine bataille de la Première Guerre mondiale, et ensuite en 1996), le personnage principal en vient à douter de sa raison et se convainc même vers la fin que le véritable présent est en 1996. Mais trop tard, car son destin est tracé d'avance et il mourra en essayant de tuer le responsable du virus mortel. À la fin, une scientifique venant du futur est assis dans l'avion au côté du coupable (qui a déjà exposé dans l'air son virus), mais comme il a été dit auparavant dans le film, seul les survivants de l'avenir pourront éventuellement vivre sur la surface de la terre si un remède est possible suite à la découverte de l'origine du virus. Le passé ne peut être changé, donc la décimation à partir de 1996 ne peut être évitée. Il en résulte une oeuvre fascinante et fataliste qui se fie sur l'observation et la concentration du spectateur, car il ne s'agit pas ici d'une production simpliste de science-fiction qui veut plaire au grand public avec des recettes réchauffées. C'est un film d'auteur au même titre que BRAZIL. La présence de Bruce Willis a d'ailleurs sauvé le projet, car sans cette tête d'affiche le film n'aurait pas eu l'approbation du studio d'Hollywood.

L'interprétation est par ailleurs d'une étonnante assurance. Bruce Willis rompe avec son style dur à cuire pour livrer une interprétation beaucoup plus nuancée et exigeante sur le plan dramatique. En fou révolté, Brad Pitt ne s'en laisse pas imposer avec ses mimiques désopilantes et ses réflexions paranoïaques mais pas toujours fausses sur la société américaine. Dans le rôle de la psychiatre tombant progressivement amoureuse de James Cole, Madeleine Stone offre aussi un jeu crédible.

Un film à revoir car on découvre toujours de nouvelles choses à chaque visionnement, ce qui est déjà une grande qualité! Nazgul

12 ROUNDS aka Shoot & Run aka Les 12 Épreuves - Renny Harlin avec John Cena, Aidan Gillen, Ashley Scott, Steve Harris, Brian White, Gonzalo Menendez, Taylor Cole, Kyle Russell Clements, 2009, États Unis, 108m

Après une poursuite en voitures dans les rues de la Nouvelle-Orléans, l'agent Danny Fisher est involontairement responsable de la mort accidentelle de la petite amie et complice du trafiquant d'armes Miles Jackson lors de son arrestation. Un an plus tard, Jackson s'évade de prison et pour se venger, il prend en otage la fiancée du policier, ce dernier ayant d'ailleurs été promu détective suite à l'arrestation du trafiquant. Pour que Fisher puisse la retrouver vivante, Jackson l'oblige à accomplir une série de douze épreuves apparentés aux 12 rounds d'un combat de boxe. Le détective se soumet bon gré mal gré aux volontés de Jackson, ce dernier demeurant insaisissable en dépit du fait que le FBI le recherche activement. Mais au fur et à mesure qu'il progresse dans les épreuves, Fisher réalise que Jackson se sert peut-être de cette course contre la montre vengeresse comme écran de fumée pour camoufler un projet criminel plus ambitieux.

Le score appréciable réalisé au box-office, de même que la cagnotte financière respectable ramassée par les ventes DVD du film THE MARINE, ont encouragé la WWE à renouveler la mise dans un nouveau produit d'action avec en tête d'affiche son lutteur vedette John Cena, qui semble suivre les brisées d'Arnold Schwarzenegger ou de Dwayne "The Rock" Johnson dans l'incarnation de héros tout en muscles et jusqu'au-boutistes. Toujours avec le soutien d'un grand studio en dépit d'un budget plus faible que la moyenne, les producteurs ont décidé de faire confiance à un vétéran du film d'action, Renny Harlin, pour s'assurer du succès de l'entreprise, même si la carrière de ce dernier bat de l'aile depuis plusieurs années. Déjà le fait que le titre du film annonce une intrigue archi-prévisible laissait craindre le pire. Mais finalement le résultat, s'il n'est pas digne de mention, est loin d'être catastrophique. Clairement inspiré de DIE HARD WITH A VENGEANCE, le récit schématique et peu nuancé se présente comme une sorte de jeu, où le nombre d'épreuves à accomplir en peu de temps se compare évidemment à un match de boxe poids lourd. S'il est vrai que ces épreuves ont été élaborées d'inégale façon et s'avèrent peu riches en suspense; certaines étant fades et expédiées en deux ou trois coups de cuillère à pot pour servir de transition à celles plus robustes, les péripéties s'enchainent à haute vitesse sans trop laisser de temps mort au sein de d'extérieurs variés tournés à la Nouvelle-Orléans. La mise en scène de Harlin semble également avoir retrouvé un peu le punch de ses meilleurs films en misant certes sur des techniques éprouvées typiques de la "vieille école", mais qui évitent de trop surcharger des invraisemblances déjà criantes sur papier. À cet égard, une vigoureuse scène de poursuite impliquant un tramway s'avère quasiment un pied de nez au style lourd d'un Michael Bay. Il est cependant regrettable que 12 ROUNDS ne soit pas allé jusqu'au bout de sa carte maîtresse, alors que le retournement final déçoit grandement autant par son caractère controuvé que répétitif. Néanmoins si on est bien disposé, il y a de quoi trouver matière à se divertir. À défaut d'avoir un talent d'acteur, John Cena livre la prestation énergique physiquement exigée par son rôle. Mathieu Lemée

the 13TH FLOOR - Josef Rusnak, 1999, États Unis/Angleterre

Que de déception...  Vous allez sûrement vous demander pourquoi foutre j'ai été au ciné parc me taper ce discutable film...  Eh ben la raison, c'est qu'il était en complément de programme (2ème film) et que, ma foi, c'est une place qui ne lui revient même pas.  On nous en a servi, des histoires sur le monde "virtuel", sur les réalités parallèles, sur la frontière entre le réel et l'imaginaire...  Mais jamais on n'en a servi de plus fade. Je passe sur l'histoire et ses illogismes flagrants, je passe sur le traitement "suspense avec histoire d'amour", je passe sur l'infographie de merde, je passe sur les dialogues garrochés et les répliques insensées (on dirait que le dialoguiste avait envie de se débarrasser, ou qu'il venait à peine de franchir le cap de la pré-maternelle), je passe sur les acteurs à pleurer qui ont bien voulu se prêter à cette mascarade.  Bref je passe sur tout, parce que parler de cette torture d'une heure et demie me donne envie de gerber.  Je ne peux cependant garder sous silence ce magnifique paradoxe...  Pour vous situer un peu, l'histoire gravite autour d'un concepteur de "jeu virtuel" où l'on peut explorer une réalité parallèle (ici une quelconque ville américaine en 1937).  Tous les personnages qui habitent le jeu ont été créés de toutes pièces par les concepteurs.  Dans la même tirade, le héros, outragé par le fait que quelques personnages se tuent entre eux, proclame qu'il faut "fermer le jeu (lire ici faire un  "shut down" complet et faire disparaître toutes les données; le détruire, tout simplement) afin que ces PAUVRES ÊTRES arrêtent de se massacrer". En ai-je assez dit ?  The 13th Floor, un film bâti sur un prétexte mince comme un fil à pêche, un film qui suit une mode à pleurer, un film, pour tout dire, dont l'humanité aurait très bien pu se passer. Orloff

The THIRTEENTH GUEST aka Le Treizième Invité - Albert Ray avec Ginger Rogers, Lyle Talbot, J. Farrell MacDonald, 1932, États Unis, 69m

Treize ans auparavant, il y a eu un souper ou il manquait un treizième invité. L'organisateur du repas est décédé et a laissé tout son héritage a cet invité dont l'identité demeure inconnue. Les douze autres personnes jadis présentes commencent à être éliminées une après l'autre de manière bien mystérieuse.

Voici un classique "whodunit" adapté d'un roman d'Armitage Trail, qui allait écrire Scarface un an plus tard. C'est un mélange de genre habituel à l'époque ou les meurtres sont sordides, le suspense proche d'un serial et les policiers de véritables bouffons. Le tueur est évidemment cagoulé et le détective appelé en renfort est un playboy toujours prêt à faire une blague quand il n'est pas en train de séduire une possible héritière. Ginger Rogers est absolument ravissante et a des allures de Fay Wray, la famille de suspects est un ramassis de personnages pittoresques dont une femme fatale dévergondée. Au final, on a bien l'impression que le tueur aurait pu être n'importe qui, mais l'intrigue soigne ses rebondissements et on termine avec le sourire.

J'ai vu le film dans ce qui ressemble è un transfert de copie 16mm fait pour la télévision. Outre la présentation de Vampyra, la raison pour laquelle je m'étais procuré le film, elle contient quelques arrêts avec des publicités génériques après lesquelles on pouvait insérer la carte d'affaire d'un commerçant local. Une curiosité. Vampyra a une présence incroyable et une taille d'une finesse qui suscite l'incrédulité. Mario Giguère

The 13th WARRIOR aka Le 13ème GUERRIER - John McTiernan, 1999, États Unis 

Antonio Banderas campe un ambassadeur arabe qui se retrouve malgré lui impliqué dans une guerre de vikings. Une guerre qui confronte les vikings avec des créatures maléfiques qui ne se déplacent que dans la brume et qui se nourrissent de cadavres humains...

Intéressant film d'aventure, adapté d'un bouquin de Michael Crichton, réputé pour avoir été amputé de ses scènes de violence barbare. En effet, le film n'est pas très brutal, on a bien droit à une ou deux décapitations, et quelques coups d'épée bien placés, mais rien de très vilain. On pouvait s'attendre à un film bien plus bourrin de la part de McTiernan, qui s'est visiblement amusé comme un gamin avec son chef opérateur, pourrait-on se dire à la vue des mouvements de caméra à l'épaule.

Un sympathique film d'aventure donc, dans de très beau décor... ah, et avec deux plans ignobles en image de synthèse... heureusement qu'ils ne sont que deux. Kerozene

30 DAYS OF NIGHT aka 30 Jours de Nuit - David Slade avec Josh Hartnett, Melissa George, Danny Huston et Ben Foster, 2007, États Unis, 113m

Barrow, Alaska. 70% de la population a décidé de quitter pour ne pas subir le très éprouvant 30 jours de nuit. Le sheriff Oleson et son assistant Kitka découvrent plusieurs téléphones brûlés au cours d'une patrouille, des chiens se font sauvagement tuer et le responsable de la tour téléphonique est trouvé décapité. Un étranger est arrêté et leur dit que des gens arrivent et qu'ils vont tous les tuer. Il ne pouvait dire plus vrai car peu de temps après, une horde de vampires d'origines européennes déciment la population et les survivants doivent se rassembler pour pouvoir espérer passer ces 30 éprouvantes journées.

Je ne m'attendais pas à grand chose avec de 30 DAYS OF NIGHT mais je dois dire que j'ai en général bien aimé la chose. On se retrouve avec un film 100% sérieux, très violent avec une d'atmosphère lourde et une réalisation encore une fois très imposante de David Slade qui fait encore mieux qu'avec l'autre très bon HARD CANDY. Faut dire qu'on y a mis le paquet dans ce film, autant pour les effets spéciaux dégueulasses que pour le superbe décor de la ville et des looks assez effrayant des vampires. La direction photo est superbe, l'image est sinistre et c'est étouffant au possible et ça cadre parfaitement au sujet. Je dois le dire par contre, les vampires sont bien plus attrayants que les personnages dont on se fout finalement assez. Autant j'espérais que l'expérience dure, autant je trouvais les deux personnages principaux étaient complètement inintéressants malgré leur belle petite histoire d'amour. Autre chose, l'histoire devient lourde vers la fin et les 20 dernières minutes passent un peu dans le beurre car on tente d'en faire un peu trop avec le héros qui obtient la force des vampires et tralala avec une fin aussi un peu cul-cul. Mais sinon, un bon film d'horreur à grande échelle. Abba

30 DAYS OF NIGHT: DARK DAYS - Ben Ketai avec Kiele Sanchez, Rhys Coiro et Mia Kirshner, 2010, États Unis, 92m 

Un an après l'attaque des vampires en Alaska, Stella Oleson donne tout son temps pour expliquer au monde ce qui s'est passé dans sa ville. Elle rencontre trois chasseurs de vampires qui demandent son aide pour l'attaque d'un dangereux nid de buveurs de sang. Stella découvre que les vampires préparent un nouveau voyage en Alaska, là où elle a tout perdu et elle compte bien tout faire pour empêcher un nouveau massacre.

30 DAYS OF NIGHT était une très belle surprise. Violent, prenant, des personnages intéressants, des effets spéciaux de qualité et une réalisation soignée. Voilà qu'on décide de faire une suite en direct-to-dvd avec un budget peau de couilles question de profiter pleinement du hype et se faire un peu de fric. Terminé les vampires effrayants, la tension palpable et les personnages attachants et bienvenue à ce film d'horreur-action Blade like qui n'apporte absolument rien de nouveau ni d'intéressant. Cette suite a quelque chose de constamment agaçant, puisqu'on se dit durant tout le visionnement qu'on aurait pu avoir bien mieux. Pourtant ça se regarde quand même et c'est au moins pas ennuyant, mais c'est terriblement terne et l'actrice remplaçant le personnage du premier film est franchement nulle. Un film à oublier, qui aurait pu donner quelque chose de bien meilleur, mais qui ne méritait finalement pas de suite. Abba

The 30 FOOT BRIDE OF CANDY ROCK - Sidney Miller avec Lou Costello, Dorothy Provine, 1959, 75m, États Unis

Artie Pinsetter (Lou Costello) ramasse les ordures dans sa petite ville et par temps libres se plait à se croire capable de construire un robot. Il aimerait bien marier la belle Emmy Lou, mais son oncle s'y refuse. Voilà qui change lorsqu'elle devient une géante de trente pieds, que l'oncle la croit enceinte et autorise leur mariage. La lune de miel est donc étrange et il est difficile pour la mariée de préparer le déjeuner le lendemain avec ses mains géantes. En fait Emmy Lou est de plus en plus frustrée et voilà que l'armée la voit comme un monstre extraterrestre et s'apprête à la bombarder !

Un an après ATTACK OF THE 50 FOOT WOMAN, la moitié d'Abbott et Costello y va de sa satire très légère. Le réalisateur qui se confinera majoritairement à la télévision, il sortait de plus de cents épisodes du MICKEY MOUSE CLUB, maîtrise les effets spéciaux correctement, mais ne donne pas de rythme à la comédie. Il faut avouer que le scénario n'est pas génial, donnant par surcroit le mauvais rôle à la mariée, qui se transforme en mégère trop rapidement. Facilement oubliable, la comédie ne provoque que quelques sourires. Mario Giguère

65 - Scott Beck & Bryan Woods avec  Adam Driver, Ariana Greenblatt, Chloe Coleman, 2023, États Unis, 93m

Un astronaute s'écrase sur une mystérieuse planète, victime d'un champ de météorites sorti de nulle part.  

Après 15 minutes on nous arrive avec ce titre qui ne semble rien dire, avec l'explication. Je vous épargne. On aurait changé le vaisseau spatial par un simple bateau et les dinosaures par des ours et on n'aurait pas eu de grosses différences. En fait on nous ressort des scènes avec d'énormes sentiments de déjà vu, une dynamique entre un homme adulte et une jeune fille comme on en a déjà vu, la sempiternelle descente dans un tunnel trop petit, etc, etc. Un TRex avec des bras assez longs pour marcher sur quatre pattes, c'est original mais pas mal idiot et pas vraiment plus menaçant. Les acteurs ne sont pas en cause, Adam Driver et Ariana Greenblat font du mieux qu'ils peuvent dans cette histoire pas originale. Les réalisateurs, aussi scénariste, sont bien connus pour avoir écrit A Quiet Place, pas mal plus intéressant. Mario Giguère

99 AND 44/100% DEAD aka Refroidi à 99% - John Frankenheimer avec Richard Harris, Edmond O'Brien, Bradford Dillman, Ann Turkel, Chuck Connors, Roy Jenson, Constance Ford, Kathrine Baumann, Janice Heiden, David Hall, Anthony Brubaker, 1974, États Unis, 98m

À Los Angeles, deux gangs se disputent le monopole du crime organisé et se livrent une guerre sans merci: celui de Big Eddie et celui de Uncle Frank Kelly. Ce dernier engage alors Harry Crown, l'un des meilleurs tueurs à gages du monde, pour liquider définitivement Big Eddie. Celui-ci a cependant eu la même idée en engageant également un redoutable tueur à gages pour tuer Uccle Frank: Marvin "The Claw" Zuckerman. Cet assassin, à la différence d'Harry Crown qui possède un style décontracté, est un véritable sadique possédant une prothèse amovible où peut se greffer plusieurs types d'armes. Afin de s'assurer un avantage supplémentaire dans cette guerre de gangs, Big Eddie fait kidnapper la petite amie d'Harry, une jeune enseignante nommée Buffy. Loin de perdre son calme dans les circonstances, Harry Crowne se lance à sa rescousse tout en tentant d'accomplir sa mission initiale.

Vous cherchez un film bizarre autant qu'étrange, insolite sans être trop complexe ou ambigu? Ne cherchez plus: il y a 99 AND 44/100 DEAD. Car voilà en vérité un bien étrange pastiche du film de gangsters. Avec son titre moqueur qui fait référence à un slogan populaire d'une marque américaine de savon à vaisselle, la couleur du film est annoncée, mais on ignore où elle va nous mener. Sans crier gare dès les premières images, le film mélange abruptement la violence des fusillades, les invraisemblances des situations, et la décontraction presque insouciante des personnages. Le scénario semble avoir été bâti sur l'idée du contrepoint, alors que chaque situation apriori sérieuse ou d'emblée dangereuse pour les protagonistes, adopte un ton d'humour bédéesque inspiré de l'univers des cartoons de Tex Avery ou Chuck Jones. Ce décalage se retrouve aussi dans des réparties oscillant entre la parodie légère et la caricature cintrée, tout comme dans la musique volontiers ironique d'Henry Mancini. Il est juste dommage que les auteurs n'ont pas su trouver un enjeu dramatique original autour duquel tous ces atouts auraient pu s'exprimer à leur pleine capacité. Le vétéran John Frankenheimer livre une mise en scène à la stylistique inclassable à prime abord, ce que bien des critiques lui ont reproché à l'époque, mais qui épouse partiellement le même rythme trépidant des courts-métrages d'animation de la Warner Bros., où évoluent les célèbres personnages des Looney Tunes. Au-delà du côté un peu brouillon de sa mise en images, on ne saurait critiquer le réalisateur d'être sorti momentanément des canons hollywoodiens en matière de films de gangsters comiques. Il y a d'ailleurs fort à parier que c'est grâce à cela que 99 AND 44/100 DEAD est devenu un film-culte qui, avec le temps, devint probablement une source d'inspiration pour des gens comme Quentin Tarantino, Robert Rodriguez ou les frères Cohen. Le jeu élégant et plein de classe de Richard Harris forme un beau contraste avec celui ironiquement sadique et venimeux de son rival Chuck Connors. Le film est disponible sur DVD, édité par Shout Factory en programme double avec THE NICKEL RIDE. Mathieu Lemée

300 - Zack Snyder avec Gerard Butler, Lena Headey, Dominic West, 2006, États Unis, 117m

Il est enfin arrivé, le film que j'attendais avec impatience. Étant un grand fan de Frank Miller et ayant lu la BD il y a bien longtemps, il faut dire que l'attente était longue et les attentes, hautes.

Grosso modo l'histoire se résume ainsi, le dieu-roi Xerxes veut assimiler les spartes, ils refusent catégoriquement et vont montrer au dieu-roi de quel bois ils se chauffent. Le roi sparte Leonidas part avec ses 300 plus valeureux guerriers faire la vie dure à Xerxes, et ça fonctionne. Les combats sont superbement bien filmés, même si c'est évident que les armés sont fait en CGI, l'intérêt du film (et de la BD) n'est pas là. Le but est simplement de montrer de belles images et des passes de combat cool. Exit donc les faits historiques, tout dans le film ne sert qu'à être cool et beau

Dans le même esprit que Sin City (filmé entièrement sur fond bleu), le réalisateur est resté très près de la bd, mais a fait l'erreur de rajouter quelques scènes parfois bonnes, parfois mauvaises. On s'entend que juste la bd aurait fait un film de 45 minutes (vive les ralentis)

L'histoire politique parallèle qui a été rajoutée est complètement inutile et n'est aucunement dans l'esprit de la BD originelle. En plus ça ralentis inutilement l'histoire. Comme dans le Seigneur des Snneaux avec Arwen.

Les scènes rajoutées qui fonctionnent sont celle qui ont un lien direct avec Leonidas, ses 300 et la bataille qui se déroule, entre autre, les 'freaks' de Xerxes.

L'erreur à ne pas faire en allant voir ce film est de s'attendre à une histoire avec des personnages profonds. On est à un niveau zéro d'analyse filmique. On voit des images, on entend des mots, et c'est tout. Il y a bien, ça et là, des tentatives, mais ce fut, à mon avis, une erreur du réalisateur qui aurait du rester dans l'esprit de la dite BD. C'est-à-dire, des mâles purs et durs qui se frappe dessus pendant 1h30.

P.S. Ça ferait un sacré bon jeu vidéo en plus. Hermit

2012 - Roland Emmerich avec John Cusack, Amanda PEet, Chiwetel Ejiofor, Thandie Newton, Oliver Platt et Woody Harrelson, 2009, États Unis, 158m

Jack Curtis est un divorcé un peu blasé qui va en vacances avec sa petite famille au Yosemite. Sur place, il rencontre Charlie Frost, un paranoïaque qui dit à tout le monde que la fin du monde est proche. Le problème, c'est que Charlie a raison et la fin du monde arrive subitement et sans prévenir. Tout s'écroule, les inondations font rage, les tempêtes arrivent et Jack sauve sa famille et suite aux conseils de Charlie, va en direction de la Chine où l'évènement aurait été prévu.

Emmerich, c'est l'expert quand on a besoin d'un film au scénario louche, mais avec de l'explosion et de la catastrophe. Alors on est dans ce mélange pas toujours digeste, d'effets spéciaux gigantesques et évidemment, de survie à la dernière seconde de par le courage débordant d'hommes et de femmes ordinaires se battant pour leur survie. Les acteurs ont l'air complètement laissé à eux-mêmes, avec des rôles absolument sans subtilité, on sait qui est le méchant et le gentil à la première vue. Je dois dire par contre, qu'Emmerich connaît ce qu'il fait de bien et c'est quand même assez efficace en tant que film d'action, bien rythmé, sauf que le film est au moins 20 minutes trop long. Le petit message pro-humanité et tout le tralala est hyper maladroit, mais on se s'attendait pas à plus de toute façon. 2012, c'est du popcorn d'assez basse gamme, où le budget démesuré des effets spéciaux, vient gober toute tentative de faire plus qu'un film d'attraction. Abba

10,000 B.C. aka 10,000 av J.C. - Roland Emmerich avec Steven Strait, Camilla Belle, 2008, États Unis/Nouvelle Zélande, 109m

10 000 avant J.C. est un des films les plus dispendieux tournés a ce jour. Je suis allé voir le film au cinéma. La superproduction est un chef-d'oeuvre si on s'en tiens qu'au effets spéciaux, et si on le voit en voulant être coupé de notre souffle et non si on veut suivre une histoire, possible. Car des dizaines d'anachronisme se mêlent au film. Du papier, un télescope, des épées, des chevaux, des bateaux... la liste est longue. Se rapprochant du méga succés 300, 10 000 av jc croyais pouvoir nous faire oublier les coupures et les failles du scénario avec des effets spéciaux a couper le souflle, ils ont réussi. Les mamouths, (ils les appellent les MANACS eux) sont d'un beauté exeptionnelle. Le réalisme est atteint avec succés et facilité. Le tigre a dents de sabre nous éblouit et ont se réjouit de son sort. Malheureusement, le tigre a dents de sabre qui est la mascotte officielle du film ne fait qu'un vulgaire 20 minutes du film, comparément au poulet carnivore, qui bouffe tout les acteurs dans une forêt digne de Jurassik Park.

Mais pourquoi, dites vous, le film a couté aussi cher ? C"est que pour la finale du film, ils ont fait construire 3 pyramides grandeur nature de la taille de la plus petite pyramide d'égypte. Les acteurs sont acceptables, la fin, est écourtée de plusieurs minutes essentielles, mais le résultat nous fait crier WOW.

10 000 B.C.est sortit en DVD, j'ai acheté la méga-édition qui vaut la peine par la beauté de la pochette. Rumblemars

20,000 LEAGUES UNDER THE SEA AKA 20,000 LIEUES SOUS LES MERS - Stuart Paton avec Allen Holubar, Curtis Benton, Lois Alexander, 1916, États Unis, 99m

Un monstre coule les bateaux sur les mers du monde. Une équipe part à sa recherche et la découverte de cette immense créature s'avère leur perte, car il s'agit en fait du Nautilus, le sous-marin du Capitaine Nemo. Recueillis par l'homme basané, ils observent avec plaisir les fonds marins grâce au crystal résistant aux profondeurs extrêmes. Parallèlement des naufragés sur une île mystérieuse découvrent une jeune fille sauvage et un homme accablé par ses actions passées part en mer.

Si l'intrigue mélange deux romans de Jules Verne, celui du titre et l'île Mystérieuse, le tout semble surtout l'occasion de tourner les premières scènes sous-marines de l'histoire du cinéma. Du coup, il y a bien des longueurs qui rebuteront un spectateur d'aujourd'hui, presque cent ans plus tard et la musique, ici une trame jouée à l'orgue qui est très répétitive, n'ajoute pas nécessairement une bonification au film muet. L'édition Bach Films a la majorité des scènes teintées, une pratique courante à l'époque. Le dernier tiers du métrage bouge plus, avec une longue explication de la vengeance de Nemo et du lien qui unit une bonne partie des personnages regroupés aux hasards de l'aventure. Accessoirement, il fait plaisir de voir la première pieuvre géante tueuse, un truc qui ressemble à un animal gonflé peu crédible mais rigilo.

En prime un très court-métrage muet de Russie, RÉVOLUTION INTERPLANÉTAIRE de 1929, en animation d'images découpées, ou on explique comment se défaire des méchants capitalistes, en les envoyant dans l'espace ! Mario Giguère

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