1 A Am B Blo Bod C Co D Des E F G Go H Hi I In J K L M Me Moo N O P Pl Q R Ret S Se Sk Sp T Th Tr U V W X Y Z
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DESCENDANT - Kermit Christman & Del Tenney avec Jeremy London, Katherine Heigl, Nick Stabile, Arie Verveen, Whitney Dylan, 2003, États Unis, 86m Ann viens de perdre sa mère et se console bien mal dans la vaste demeure familiale dont elle a héritée et qu'elle songe à vendre. Descendante d'Edgar Allan Poe, elle rencontre un autre descendant du célèbre écrivain, Ethan Poe, que son amie Lisa lui suggère de fréquenter. Ethan réussit rapidement à habiter avec la belle Ann, tout en tentant d'écrire un nouveau livre d'horreur, sa spécialité, tout en conversant avec Edgar Allan Poe. Non, le nouveau couple ne va pas très bien. La moindre des choses aurait été d'avoir un acteur capable de bien camper Edgar Allan Poe. Malheureusement Arie Verveen en donne une interprétation tellement fade qu'on doit se rabattre sur son supposé descendant, joué par Jeremy London, qui en fait trop pour sa part. On ne comprendra jamais ce que Ann, frigide Katherine Heigl, a pu lui trouver et on comprend mal comment elle endure ses sautes d'humeur hystériques et agressives. En plus on tente, comme souvent en adaptant Poe, de faire référence à un maximum de ses nouvelles, parfois bêtement, n'importe comment. Bref, peu mémorable et souvent frustrant, le film est à éviter sauf pour les mordus de Poe qui veulent absolument tout voir. Mario Giguère |
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DESECRATION - Dante Tomaselli, 1999, États Unis Ce petit budget filmé en vidéo est sorti récemment en DVD et se trouve être le premier long-métrage d'un réalisateur qui pourrait faire croire au retour de l'horreur à l'italienne, mais il s'agit d'un américain: Dante Tomaselli. Dans un couvent, une nonne est victime d'un avion téléguidé qui lui arrive en pleine tronche. Le gamin aux commandes de l'avion n'y peut rien, une force maléfique a pris contrôle de l'appareil ainsi transformé en arme mortelle. Suite à cet incident, de biens étranges événements ont lieu, ceux-ci sont liés avec le retour de sa mère un poil frappée décédée quelques années auparavant. La grand-mère du gamin, une vieille femme qui tousse de façon rauque sans arrêt (et c'est assez pénible) semble piger ce qu'il se passe. Le film présente alors des scènes trippées: une nonne sans visage marche dans la cour du couvent, un gamin tombe dans un trou qui mène directement en Enfer, des branches d'arbre poussent dans la chambre du gamin (?), un tableau d'une nonne montre celle-ci se décomposer, une autre nonne se ballade avec une tronche pleine de boursouflures,... La musique électronique semble avoir été composée par un hippie resté accroché au LSD, bref, c'est assez fou et sympathique. Dommage que les moyens ne permettaient pas de faire quelque chose de plus impressionnant. Kerozene Une madame meurt dans un gâteau. 11 ans plus tard, une nonne se fait " cruncher " la joue par un avion téléguidé incontrôlable et meurt sur le champ. Une grand-mère crache ses poumons sur sa vaisselle fraîchement lavée avant de compléter un casse-tête qui révèlera un peu trop la suite des événements et une nonne creepy rôde dans le jardin pendant qu'une autre prie devant une lumière cheapo-divine. Et ce n'est que le premier 5 minutes! A partir de là, on suit les aventures de Bobby, un adolescent traumatisé par la mort de sa mère pendant sa jeunesse. C'est son avion qui atterrit dans la face de la soeur. Après cet accident, il hallucinera la nonne, maintenant démoniaque, partout où il va. Mais ce n'est pas que lui qui aura ces visions. Car tant qu'à hanter une seule personne, aussi bien hanter tout le monde! Donc, la religieuse en profitera pour faire peur aux gens du couvent et à assassiner ses anciennes collègues de prière. Pourquoi? Nul ne sait. Avec une direction photo assez intéressante et une caméra mobile souvent en wide-angle, DESECRATION est un régal pour les yeux. Par contre, plusieurs plans trahissent le manque de budget et semblent avoir été tournée à la fin du tournage en vidéo(!?) puis gonflé en 35mm. Malgré le fait que ce film est hautement divertissant, ici s'arrêtent les qualités. Ce film très sérieux voudrait être un film d'horreur très surréaliste et cérébral pour les vrais connaisseurs du genre. Un retour vers les films de terreur avec son imagerie macabre et religieuse (le réalisateur est d'origine italienne soit dit en passant). Mais l'effet contraire se réalise. C'est fait avec honnêteté et amour du genre certes, mais rate sa cible. Dès le début j'ai rigolé devant l'amateurisme de la mise en scène, des dialogues et des acteurs vraiment mal dirigés. La grand-mère est tordante tout comme la nonne creepy. Seul Bobby s'en sort et est quand même convaincant. La conception sonore est beaucoup trop imposante avec ses bruits de cassette d'halloween et de rugissements de bêtes féroces. Le réalisateur a certainement lut dans un livre que pour créer une ambiance inquiétante, il fallait du brouillard. Mais la machine à fumée est beaucoup trop utilisée. Il y a de la boucane partout! Jamais entendus parler de dosage? Les séquences hallucinatoires sont beaucoup trop longues (il faut voir la religieuse se faire croquer les oreilles par deux clowns dans un plan qui n'en finit plus et la grand-mère s'étouffer avec des ballons de fêtes!) et guide le spectateur, qui n'y comprend rien, jusqu'au " punch " finale qui pousse la nullité à son comble et conclut une histoire beaucoup trop confuse et collégienne. Il faut aussi porter une attention particulière au générique car dans la section remerciements, est cité Dario Argento, Maya Deren, Laurie Anderson et Salvador Dali! Bref, le film est tellement mauvais qu'on s'amuse ferme et on rigole devant toutes ces incohérences. Un véritable cas de " so bad, it's good! ". Le Ed Wood Jr. de l'an 2000 est arrivé. Mathieu PRUDENT |
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DESPERATE LIVING - JOHN WATERS, 1977, États Unis Un film de John Waters c'est toujours un petit évènement à regarder, en plus celui là on l'a choppé sur le cable en sous-titrage français! ouf! Ce film carrément dingue pousse donc les limites du trash à son paroxisme. Une femme bourgeoise et névrosée tue accidentellement son mari avec la complicité de sa femme de ménage, une énormissime noire horrible de 300 Kg En s'échappant pour ne pas se faire coincer, elles arrivent à Mortville, une espèce de ville-dépotoir à racaille de toute sorte dirigée par une vieille reine affreuse, méchante et obsédée sexuelle. On suivra alors les pérégrinations des deux fugitives à travers ce monde répugnant, sorte de Walt Disney trash, où tout est bon pour nous dégoûter : séances de baise entre la reine et ses soldats-hell's angel (on voit des bites), lesbianismes à gogo entre femmes horribles, vomissements, maladies, meurtres, catch féminin, opération chirurgicale de changement de sexe foiré, flic pervers amateur de petites culottes sales, etc... Une avalanche d'immondices visuelles délirant et extrêmement jouissifs en fait. L'accumulation et la rapidité de l'action ne nous laisse pas le temps d'aller pisser, et la fin est sans pitié tout en renversant toutes les situations. On comprend bien où troma est aller pomper ses "terror firmer" et "tromeo et juliette" en tout cas, à part que c'est pire!!! Un truc de fou je vous dis, à visualiser d'urgence! Franfran Après avoir battu à mort son mari à l'aide d'une grosse femme de couleur noire qui s'amusait à donner des coups avec un balai poilu et sale, une jeune femme assez moche mais pas trop quand même s'enfuit avec sa nouvelle camarade afin d'échapper aux possibles griffes de la justice. Elles arriveront dans un royaume où règne en roi une Reine masturbatrice et où la différence fait bien la paire avec le couple de testicules d'un jeune chien affamé . - Entre un crasseux Female Trouble et un puant Polyester, il fallait bien à Waters réaliser cette uvre sans quoi sa filmographie en aurait été grandement chamboulée et le cours de l'histoire par la même occasion. Qui sait, peut-être est-ce la faute de John Waters si Reagan fut réélu en 1984 mais délaissons l'uchronie pour nous concentrer à fond sur cette petite production indépendante de l'année 1977. Dès les premières minutes de son métrage, l'inimitable Waters nous plonge dans un univers à la Douglas Sirk où tout sent la citronnelle (la perfection quoi) pour ensuite nous lancer un gros tas d'marde à la figure : Les couleurs sont dégueulasses, la mise en scène est dégueulasse, l'utilisation de l'espace mimétique est dégueulasse, les comédiens sont dégueulasses et la musique, dégueulasse. Au final, Waters livre la marchandise (et moi-même par la même occasion) et s'il se livre à une exploration aussi exacerbée de ses thèmes majeurs, c'est bien parce qu'il s'agit là d'un film-testament et que ses réalisations ultérieures seront soit très mauvaises (Pecker, Cry Baby, Cecil B. Demented) soit juste sympathique (Polyester... sympathique comme mon canapé). Osti d'John à marde ! 3 / 5 (Bon) Choucroute Melba |
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The
DETECTIVE aka Le Détective - Gordon Douglas avec Frank
Sinatra, Lee Remick, Jacqueline Bisset, Jack Klugman, Ralph Meeker,
Lloyd Bochner, William Windom, Robert Duvall, Tony Musante, 1980,
États Unis, 114m Tout comme "BULLITT" et "MADIGAN", pour ne nommer que ceux-là, sortis également en 1968, "THE DETECTIVE" a énormément contribué au renouveau du film policier américain, renouveau qui s'est confirmé dans les années 70. Profitant d'un relâchement de la censure, les auteurs en ont profité pour explorer différents thèmes plus audacieux, qui avaient été mis en sommeil dans les années 50 à cause du maccarthysme. Tout en réussissant avec adresse à faire rejoindre en conclusion deux enquêtes différentes qui paraissaient à prime abord fort dissemblables, l'intrigue, intelligemment écrite, s'attarde sur des éléments nouveaux à l'époque comme l'homosexualité et la nymphomanie, en même temps que de dénoncer habilement la corruption des moeurs policières et municipales, sans que la narration ne soit trop chargée. Les personnages s'expriment d'ailleurs dans un ton très cru, souvent avec une violence verbale inhabituelle (ex. le mot "pénis" est prononcé comme si c'était banal +* quelques joutes juteuses d'insultes entre certains personnages!), mais toujours avec un certain naturel, ce qui confère une grande honnêteté et un certain réalisme au film. La mise en images n'est pas des plus personnelles, mais son âpreté contribue à renforcer les audaces relatives du récit. Une excellente trame sonore de Jerry Goldsmith et une conclusion habile au propos désenchanté sont d'autres qualités à mettre au crédit de ce film. Évidemment, le tableau d'ensemble peut apparaître daté aujourd'hui pour des spectateurs habitués au sordide, mais sa contribution importante à un genre très apprécié est pourtant indéniable, d'autant plus que ce long-métrage est toujours plaisant à regarder. Dans ce petit classique un peu ignoré du film noir, seul l'omniprésence à l'écran de Frank Sinatra vient nuire à l'équilibre presque parfait du résultat, même s'il est excellent dans la peau d'un policier plus enclin à des préoccupations sociales qu'à jouer au héros. Mathieu Lemée |
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DETENTION - Joseph Kahn avec Josh Hutcherson, Dane Cook, Spencer Locke, 2011, États Unis, 88m Comédie d'horreur et science fiction pour ados qui se la joue postmoderne assez jouissive. Sous ce titre qui aurait pu cacher un drame de prison malsain se dévoile donc une histoire complexe, peut-être un peu trop, qui mélangera aussi le voyage dans le temps et un anti canadianisme qui se justifie dans le contexte. C'est pas mal portnawak et ca a le bénéfice de s'assumer. Bon, dans le contexte, les blagues salées sont bien innocentes et les meurtres bien gore sont comiques, tout est fait pour rigoler et on passe un très bon moment ! Mario Giguère |
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The DEVICE - Jeremy Berg avec Angela DiMarco, David S. Hogan, Kate Alden, 2014, États Unis, 90m Abby et son futur époux Calvin vont rejoindre la soeur d'Abby, Rebeccas, au chalet familial. Les deux filles ne se sont pas vues depuis des années et sont réunies pour déposer les cendres de leur mère dans un lac. Elles découvrent un objet qui ressemble étrangement à une boule de billard dans un cratère qui ressemble étrangement à un site d'écrasement d'un véhicule volant non identifié. On se doutera rapidement de ce qui se passe, pas mal plus vite que le scénario. Quel nom ridicule pour attirer le spectateur, The Device, le Truc, L:e Machin Chouette, la Patente comme on dit par chez nous. La courte référence à X Files confirme rapidement qu'on est devant un scénario, allongé, sans originalité ni logique auquel il manque Mulder et Scully. Ce n'est pas la faute aux acteurs s'ils ont des répliques banales à prononcer, Jeremy Berg est réalisateur et scénariste, visiblement sans trop de budget, mais aussi sans ambition. Le clou dans le cercueil est une fin insipide et un manque flagrant de tension, malgré un extraterrestre parfois bien fait mais mal utilisé. On n'avait pas besoin de s'attarder aussi longtemps sur les problèmes de couple et de famille non plus. On remarque la courte présence de Russell Hodgkinson, une des vedettes de la série Z Nation. L'affiche est trompeuse, évidemment. Triste visionnement au final. Mario Giguère |
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DEVIL - John Eric Dowdle avec Chris Messina, Logan Marshall-Green, Jenny O'Hara, Bojana Novakovic, 2010, États Unis, 80m Cinq individus sont coincés dans un ascenseur. D'après la voix-off que nous avons entendu au début, le diable aime bien venir punir les méchantes âmes directement sur terre avant de les ramasser en enfer. SI l'équipe de sécurité peut voir ce qui se passe dans l'endroit clos et qu'ils peuvent parler aux personnes, ils ne peuvent entendre ce qu'ils disent. Lors d'une panne de lumière, il semble y avoir eu une tentative de meurtre et un détective qui enquête sur un suicide pas loin décide de prendre l'enquête en main. Ce scénario sur une idée de M. Night Shyamalan est fort bien réalisé et assez court pour maintenir en haleine. L'endroit réduit, le nombre restreint de personnages, la recherche constante de "qui est le diable" nous garde en haleine. Avoir su à l'avance qu'il était réalisé par Dowdle qui s'est commis sur le remake de Rec, le faible Quarantine, j'aurais probablement regardé l'exercice avec de lourds préjugés, je l'admets. Force m'est d'admettre que j'ai embarqué dans le film et que j'ai été fort satisfait. Je me demande encore si la voix off qui raconte la comptine de mère-grand sur le Diable était vraiment nécessaire, probablement pour un public américain à qui il faut tout expliquer. J'ai repéré assez rapidement le diable, comme tout ancien catholique ou amateur de l'Exorciste qui connait bien les qualités du triste personnage, mais ca n'empêche pas d'apprécier le tout. Supposément le premier d'une trilogie intitulée: The Night Chronicles, qui ne tournera pas uniquement autour de Satan. Essayez-le. Mario Giguère |
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DEVIL DOG: THE HOUND OF HELL - Curtis Harrington, 1978, États Unis, 95m Une famille ayant perdu récemment un chien de longue date, décide d'en adopter un autre lorsqu'un marchand de fruits s'arrête par hasard chez eux avec la nouvelle portée d'un berger allemand. Ceci dit, cette maman-chienne est bien spéciale: elle a été l'objet d'une séance satanique visant à ramener des démons à travers ses petits chiots. La famille, ignorant ce détail, continuera sa vie quotidienne où tout va pour le mieux jusqu'à ce que différents événements morbides et diaboliques se produisent l'un après l'autre, toujours avec la présence de ce cabot... Voilà un petit film satanique bien mené, réussissant même à mettre un peu d'effroi au spectateur à la simple vue d'un berger allemand. Tourné pour la télévision, on se concentre donc majoritairement sur le récit, l'ambiance et le rythme ( ce n'est pas la télé d'aujourd'hui! ) ce qui donne au final une bonne dose de ciné satanique qu'on ne regrette pas du tout. Bad Feeble |
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DEVIL DOLL aka Les Poupées du Diable - Tod Browning avec Lionel Barrymore, Maureen O'Sullivan, Frank Lawton, 1936, États Unis, 78m Un prisonnier évadé, Paul Lamont (Lionel Barrymoore), se joint à un savant qui a réussit à miniaturiser des animaux et des humains, pensant ainsi éradiquer la faim dans le monde. L'inventeur meurt et Lamont, avec la complicité de son assistante, va se déguiser en vieille dame qui a un atelier de poupées. Évidemment il va se servir des petits hommes et femmes pour se venger des gens qui l'ont envoyé en prison, responsables de ses longues années en prison qui l'ont éloigné de sa fille (Maureen O'Sullivan). Un film court de Tod Browning inspiré d'un roman d'Abraham Merritt, Burn, Witch Burn, aussi adapté en 1961 au Mexique sous le titre The Curse of the Doll People, ça se prend bien. Avec la présence de la belle et talentueuse Maureen O'Sullivan, la Jane de Tarzan de 1932 à 1942. Lionel Barrimore est excellent en fausse vendeuse de poupées et on se demande s'il est réellement innocent du crime qui l'a mené en prison. Son assistante Malita (Rafaela Ottlano) semble sortir tout droit d'un film classique de la Universal, populaire à l'époque. Les rôles secondaire sont tous intéressants et le suspense nous tiens en haleine jusqu'à la fin. C'était l'avant dernier film de Tod Browning. Ca vaut amplement le détour. Mario Giguère |
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The DEVIL INSIDE - William Brent Bell avec Fernanda Andrade, Simon Quarterman, Evan Helmuth, 2012, États Unis, 83m Isabella se rend en Italie pour faire un documentaire sur sa mère, Maria Rossi. Maria a jadis tué trois personnes pendant qu'on l'exorcisait. Isabella s'acoquine avec deux jeunes prêtres qui étudient et pratiquent le métier de chasseur de démons intérieurs, qui acceptent de rencontrer la dame. Ça ne se passe pas bien. Un autre film soi-disant basé sur des faits vécus, ce qui n'est pas le cas, tellement gonflé qu'il en perd rapidement toute crédibilité. Les ficelles sont énormes et la logique laissée de côté si on est un tantinet critique devant les agissements incongrus de ces gens qui ont trop vu de films. Il est probablement difficile de se distinguer en passant après tant de films sur le sujet, mais les citer sans vergogne et sans un minimum de réalisme, c'est difficile à avaler. Si le public a surtout décrié une fin qui les a laissés en furie, la dernière partie du film, qui ne dure qu'un petit 75 minutes avant le générique, plongeait déjà dans un n'importe quoi magistral. Cette fin, quand on y pense, démolit tout ce qui est arrivé avant, niant toute logique interne. Pas surprenant, à posteriori, de se rendre compte que le visuel du dvd est un personnage entrevu une fraction de seconde tout au plus. Le distributeur, Paramount, a tout de même réussit à faire du fric, comme pour Paranormal Activity, avec ce film qui a coûté une bouchée de pain et qui a ramassé un profit indécent. Mario Giguère |
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DEVIL TIMES FIVE aka Peopletoys aka The House on Stranded Hill aka Cinq fois la Mort - Sean MacGregor avec Sorrell Booke, Gene Evans, Taylor Lacher, Leif Garrett, 1974, États Unis, 86m Un minibus qui a un accident sur une route enneigée, ca arrive tous le hivers, mais pas comme celui-ci. Car du véhicule sort cinq jeunes qui vont s'empresser d'aller achever le conducteur ! Parallèlement, quelques personnes se dirigent vers une station d'hiver dirigée par le magnat appelé Papa Doc. Sa jolie femme court après tout ce qui bouge, y comprit le gars à tout faire qui, comme un Lenny, ne pense qu'a ses lapins, ne comprenant pas pourquoi sa patronne lui demande de retirer son pantalon ! Se joint à eux la fille de Papa Doc, une jolie petite blonde et son grand athlète de médecin qui ne respecte pas papa, un employé du boss qui pense se voir offrir un gros emploi et sa femme alcoolique. Débarquent comme de raison les marmots qui se font passer pour des victimes innocentes. Rapidement les choses se compliquent et les morts s'accumulent, tout comme la neige, pendant que le téléphone est coupé. Il y a probablement plusieurs façons d'aborder le film, mais évidemment avec le look résolument rétro des véhicules, des habits, cheveux et l'autoritarisme d'une autre époque, on a une envie forte d'y voir un authentique nanar. Si vous regardez le film en doublage français, vous risquez de rigoler a plus d'une reprise. Mais en même temps il y a ces gosses qui n'ont aucune morale, échappés d'un institut psychiatrique, rappelant trop d'événements des dernières années. Heureusement eux aussi sont très typés et caricaturaux, comme l'ensemble du film, ce qui crée l'effet de distanciation nécessaire pour sourire. Reconnaitre un très jeune Leif Garrett est également source de plaisir. La violence est donc très présente, on aligne les meurtres, mais ce n'est pas vraiment gore, en tout cas pas trop choquant. Un peu de nudité et d'allusions sexuelles et une "cat fight" apportent le quota sexy. Plus j'y repense plus j'ai de bons souvenirs de ce film dans la mouvance des films d'enfants agressifs qui ont connu leur petite heure de gloire avec LES RÉVOLTÉS DE L'AN 2000. La campagne de publicité du titre alternatif THE HOUSE ON STRANDED HILL faisait clairement référence au classique de Wes Craven; LAST HOUSE ON THE LEFT. En bonus un excellent court métrage, "Play with fire" de Kévin Favillier, très élégant, bien photographié avec d'excellents acteurs. Sur un sujet pas vraiment nouveau, c'est une variation astucieuse et superbement réalisée qui fascine le spectateur. Magnifique. Mario Giguère |
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The DEVIL'S BRIGADE aka La Brigade du Diable - Andrew V. McLaglen avec William Holden, Cliff Robertson, Vince Edwards, Andrew Prine, Jeremy Slate, Claude Akins, Jack Watson, Richard Jaeckel, Bill Fletcher, Richard Dawson, Luke Askew, Michael Rennie, Dana Andrews, 1968, États Unis/Italie, 130m En 1942, un officier n'ayant aucune expérience sur le champ de bataille, le lieutenant-colonel américain Robert Frederick, est chargé de former une brigade spéciale de commandos, baptisée la 1st Special Service Force, pour une mission en Norvège. L'entrainement des membres de cette unité spéciale se complique du fait qu'elle est composée de deux groupes distincts; l'un fait de soldats canadiens proprets adeptes de la discipline, et l'autre de soldats américains inadaptés réfractaires à l'autorité. Des conflits éclatent donc régulièrement entre les deux groupes, mais avec de la persévérance et de la patience, Frederick et ses adjoints parviennent à leur inculquer le respect mutuel et à développer un esprit de corps pour en faire une brigade totalement unie et prête à aller combattre. Vers la fin de leur entrainement, Frederick apprend que l'opération en Norvège est ajournée et que les soldats de sa brigade doivent être dispersés. Frederick obtient toutefois de ses supérieurs la possibilité que son groupe de commandos puisse faire ses preuves sur le terrain. La "Brigade du Diable", telle qu'elle a été surnommée, se voit donc expédiée en Italie avec l'objectif de reprendre aux Allemands la Monte La Difensa, une forteresse située sur une montagne jugée imprenable. Bien que basé sur un roman écrit par un historien et un ancien membre des "Black Devils", une unité spéciale canado-américaine de commandos qui s'est signalée par ses exploits lors de la Seconde Guerre Mondiale, l'intrigue de ce film de guerre s'apparente encore une fois à THE DIRTY DOZEN. D'ailleurs, l'opposition entre le contingent canadien discipliné et celui composé d'Américains inadaptés rappelle sans équivoque le film d'Aldrich. Le fait que THE DEVIL'S BRIGADE soit sorti en salles seulement quelques mois plus tard laisse supposer que les producteurs ont fort probablement apporté des ajustements au développement du script en cours de tournage, et également des modifications au montage pour profiter du succès de son illustre prédécesseur. Cela dit, la confrontation entre les deux groupes aux tempéraments opposés donne lieu à quelques incidents cocasses et drôles, sauf qu'ils interviennent un peu gratuitement au sein d'une histoire possédant une construction plutôt lâche, voie même désarticulée. La mise en scène pleine d'allant du vétéran Andrew V. McLaglen, et une séquence d'action superbement fignolée comportant de multiples morceaux de bravoure lors de la bataille finale, maintiennent l'intérêt du spectateur et assurent honnêtement (c'est-à-dire sans flonflons ni pathos) la réussite du film sur un plan strictement commercial. La distribution entièrement masculine n'a pas trop d'efforts à faire pour jouer avec conviction des personnages au schéma simplifié. Mathieu Lemée |
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The DEVIL'S CHILD aka PACTE AVEC LE DIABLE - Bobby Roth, 1997, États Unis Lorsqu'elle avait une douzaine d'années, Nikki fit une chute du toit d'un immeuble. Par miracle, la jeune fille survécut mais les conséquences de ses blessures l'empêchent de pouvoir espérer un jour avoir des enfants. Aujourd'hui, Nikki (Kim Delaney) est une jolie trentenaire, elle est photographe et son assistant (Matthew Lillard) est amoureux d'elle. Soudainement, les choses ne tournent plus très rond autour d'elle: sa mère mourante s'échappe de l'hôpital pour aller mourir dans une église, l'un de ses collègues se fait écraser par une voiture sans chauffeur, le chien du gardien de son immeuble saute du troisième étage... Heureusement que son nouveau voisin le playboy ténébreux enseignant en théologie est là pour lui remonter le moral. Et là, miracle, le cochon la fout enceinte! Voilà qui est étrange et qui inquiète forcément beaucoup le curé de la paroisse de la mère de Nikki... Car je vous le donne en mille: lorsque Nikki a eut son accident, sa mère signa un pacte avec le Diable afin qu'elle survive, le Diable n'étant autre que le voisin playboy... Si on pense à ROSEMARY'S BABY par moment, voire à LA MALEDICTION, le discours de THE DEVIL'S CHILD est contrairement à ces films extrêmement porté sur la morale chrétienne. En gros, il s'agit d'un horrible téléfilm pour ménagère bigote en mal de sensation forte entre une séance de repassage et une visite au confessionnal. Les messages moralisateurs de base ne sont heureusement pas légion - mais on nous fait tout de même comprendre que le sexe libre et la drogue, c'est pas bien du tout du tout, et que dans la vie professionnelle, il faut être fair-play. Tous les proches, ou presque, de la malheureuse Nikki sont en réalité dans le coup, parmi ceux-ci, notons la (courte) présence de Paul Bartel dans le rôle d'un psychiatre. Ce projet tenait sans doute très à coeur l'actrice Kim Delaney (MISSION TO MARS) qui est également créditée comme productrice et qui joue merveilleusement bien la femme qui retrouve soudainement la foi dans un final déconcertant lors duquel la nouvelle maman court à l'église afin de faire baptiser son fils - et donc celui de Satan, et ainsi le sauver du Mal, ce qui déconcerte fortement le papa qui pour le coup a enfilé une bure. Kerozene |
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The DEVILS GIFT - Kenneth J. Berton, 1984, États Unis Du réchauffé, un petit gars reçoit en cadeau un petit singe avec des cymbales dans chaque main, mais le petit singe savère a être possédé du démon, pis quand il fait sonner ses petites cymbales automatiquement il se produit un incident, il y a aussi les cauchemars de papa et la belle-mère qui se fait envoûter par le petit babouin maléfique, les acteurs sont archie nul pas crédible pour 2 cents, surtout le ti-gars qui regarde sans arrêt la camera grrrrrr. Mais la réplique la plus incohérente c'est quand un gino roule en voiture et fait de la cruize a une jeune cycliste, elle lui répond quelle que phrase en Espagnol et l'homme dit j'adore les femmes qui me parlent en anglais ???? OK ca va être beau. Rana |
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The DEVIL'S HAND - William J. Hole Jr. avec Linda Christian, Robert Alba, Neil Hamilton, 1962, États Unis Rick est fiancé à une belle brunette mais depuis plusieurs nuits il rêve à une blonde incendiaire. Dans la vitrine d'un marchand de poupées, il croit reconnaître la belle des ses rêves. Le marchand lui affirme qu'il a commandé la poupée il y a quelques temps et qu'il l'a prépayée. Voulant comprendre ce qui se passe, il livre la poupée à Bianca, une femme qui est disciple de Gamba et qui l'a attirée dans ses rêves. Rick s'engage dans cette secte meurtrière pendant que sa fiancée est soudainement prise de malaise... Neil Hamilton jour le grand prêtre, fabriquant de poupées maléfiques, plus connu sous les traits du commissaire Gordon de la série télé Batman ! Linda Christian est superbe dans ses déshabillés et on croit facilement à cette femme jalouse et un brin sorcière. Le tout ressemble fort à un épisode de Twilight zone, une "cautionary tale" pour petits blancs tentés par le voodoo. La réalisation est correcte sans plus, Hole ayant travaillé surtout pour la télévision. Une petite fable pas désagréable mais un peu trop sage. On remarque un tourniquet d'épées qui sert à tester les nouveaux membres, image qui rappelle le numéro d'ouverture du film de Clive Barker: Le Maître des Illusions ! Mario Giguère |
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DEVIL'S PREY - Bradford May avec Ashley Jones, Jennifer Lyons, Tim Thomerson, 2001, États Unis, 88m Des satanistes s'attaquent à cinq jeunes cons (disons quatre + un noir dont on se débarrasse assez vite et dont même ses amis semblent oublier l'existence) sans trop de raison (excepté bien sûr l'association rave = satanisme et mort). Leur pacte avec Satan n'étant pas tellement au point, ils s'acharnent à coups de pieds sur leurs victimes (ah oui, en s'accrochant à une branche d'arbre pour se donner du swing) et communiquent par talkie walkie - bref, des frissons garantis. Il y a bien le sacrifice d'une blondasse que l'on prend soin de dévêtir du top, scène que l'on nous présente à deux reprises et qui n'a absolument aucun lien avec le récit. Attention, le curé est le chef des satanistes. Commentaire du commis : "je l'ai pas vu" Memorial BBQ Cinq jeunes acceptent une invitation à participer à un rave. Ça tourne mal quand un des gars veut vendre de la drogue, surprise, tout se met à mal aller. Une secte satanique les poursuit, ils frappent une femme en auto, qui tombe en panne et poursuite dans les bois, quelques meurtres s'en suivent... le shériff ne les croit pas trop et on retourne de plein jour sur les lieux. Toute trace a presque disparue, y comprit les corps. Une surprise arrive... Les raves mortels sont légion depuis quelques années, de JASON VS FREDDY en passant par HOUSE OF THE DEAD, le cinéma veut avertir les jeunes du danger qui les guette. Foutaise, comme tout ce film. Oh, on a bien droit à un revirement choc après une heure, pour re-sombrer dans le n'importe quoi noyé dans les clichés. On ne croit à rien, les personnages sont tellement clichés et superficiels, un mort de plus ou de moins, d'ailleurs y en a un qui prend tellement de temps à mourir... Seul Tim Thomerson tire son épingle du jeu, toujours bon dans les seconds rôles, en shériff redneck préfigurant un certain remake du MASSACRE À LA SCIE. Évitable. Mario Giguère |
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The DEVILS RAIN - Robert Fuest, 1975, États Unis/Mexique Robert Fuest est surtout reconnu pour ces films avec l'abominable Dr.Phibes (Vincent Price). Mais ce théoricien, professeur et réalisateur possède d'autre films relativement bien dans ses bagages. The Devil's Rain est un de ceux-ci. L'histoire: un genre de Psycho satanique. Oui un Psycho parce qu'au début du film, on suit un shériff (William Shatner) qui s'en va affronter un maître satanique de plus de 300 ans (Ernest Borgnine, qui malgré le fait que ce soit Ernest Borgnine, rend très bien le rôle), il perd et l'histoire tombe ensuite sur son frère, une scientifique, et sa femme, une voyante, qui parte à sa recherche. Le film est bien construit. Il n'y a pas de moments longs et ennuyants, le tout est bien dosé, avec ces quelques scènes creepy, quelques scènes de combats, quelques scènes d'épuisement psychologique, quelques scènes du passé, etc. Et le tout n'est que 86 minutes. La réalisation est encore très sharp et l'utilisation des couleurs est merveilleuse (comme tous les films de Fuest). Le film avertit aussi une finale comme jamais il ne s'en est tournée (reportons-nous en 1975). Effectivement, cette finale (un bon 10 minutes) est qu'en même assez exclusive, terminant de manière très intéressante. Bref, un film que je conseil, surtout pour les fans de Fuest. Pour ceux qui ne connaissent pas l'oeuvre de Fuest, il est certes recommandé de commencer avec les deux Phibes. Gore Monger |
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The DEVIL'S TOMB - Jason Connery, 2009, États Unis Une troupe de mercenaires est embauchée par la CIA pour se rendre sur un site archéologique top secret situé quelque part dans le sous-sol d'un désert du Moyen-Orient. Une fois sur place, notre petite équipe découvre un étrange laboratoire qui pue la mort et dans lequel des curés possédés et des toubibs à moitié crevés se montrent peu accueillants. Et alors que le chef du commando (Cuba Gooding Jr.) et ses hommes sont victimes de leurs démons personnels et meurent tour à tour dans de bien dégueulasses façons, une question se pose: que font une bande de culs-bénis et des mecs en blouse blanche dans ce trou perdu au milieu du désert? Auraient-ils par hasard découvert un ange déchu prisonnier d'un cube de glace? La réponse, aussi absurde que cela puisse paraître, est "oui".... Cette première réalisation du fils de Sean Connery - qui s'était principalement contenté de faire l'acteur jusque là - aligne les tares et les clichés avec une insistance qui force le respect. Le coup du commando envoyé dans un lieu secret pour une raison qu'on lui dissimule, le trauma de Cuba Gooding Jr. lourdement révélé au travers d'un flashback découpé sur toute la longueur du métrage, les one liner machos débités aussi bien par les hommes que par les femmes (t'es soldat où tu ne l'es pas), autant de lieux communs qui ne rachètent pas les quelques idioties scénaristiques de la chose, comme ce soldat qui monte la garde et ne se doute de rien quand il voit une magnifique femme à poil lui faire des avances dans un labo secret plein de cadavres au milieu du désert, ou cette brave jeune femme accaparée par les apparitions de la fille qu'elle aurait pu avoir si elle n'avait pas avorté. Cependant le film bénéficie de quelques maquillages gores plutôt impressionnants qui parviennent à extirper les spectateurs de sa torpeur. Les chairs sont ainsi mutilées ou déchirées, des effets sanglants plutôt étonnants, tout comme le casting qui réunit Henry Rollins (dans le rôle d'un prêtre), Ron Perlman, et Bill Moseley aux côtés d'un Cuba Gooding Jr. que l'on sent peu concerné et qui doit l'avoir bien vénère lorsqu'il regarde son oscar glané treize ans avant ce titre qui laisse présager une descente de la star déchue dans les entrailles du bis. "The Devil's Tomb" : un film pour les bisseux pro-avortement fans de Cuba Gooding Jr. Kerozene |
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DEVIL'S TRAIL - Henrique Couto avec John Bradley Hambrick, Henrique Couto, Marylee Osborne, Joni Durian, 2017, États Unis, 73m Deux vedettes de téléréalité, Dallas et Hank, décident de partir trois semaines à la chasse au Jersey Devil. La créature légendaire ne se pointe pas rapidement, mais les deux comparses rencontrent trois sorcières nues au détour d'un arbre. Plus les jours passent, plus la tension monte et plus ils ne peuvent se sentir. Pas facile de refaire autant The Blair Witch Project sans se planter. On a beau faire une pirouette scénaristique presque finale, on retombe dans l'hommage sans gêne. Je veux bien croire que ça ne prend pratiquement aucun budget à faire, mais un minimum d'originalité aurait été le bienvenu. Quelle perte de temps, mes aïeux. Mario Giguère |
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The DEVONSVILLE TERROR - Ulli Lommel, 1983, États Unis En 1683, dans la petite ville de Devonsville, trois " sorcières " furent exécutées par l'Inquisition. La première fut dévorée vivante par des porcs, la seconde fut ligotée à une roue de carrosse lancée en bas d'une pente, et la troisième connut les joies du bûcher - non sans s'être fait dénuder par des paysans lubriques et cracher au visage avant de cramer. 300 ans plus tard, la population rednecks crétinoïde de Devonsville est persuadée de voir en trois jeunes femmes la réincarnation des sorcières de retour pour se venger. Il faut dire qu'elles provoquent un peu, puisque l'une d'elle est animatrice à la radio et tient un discours féministe qui fait tâche chez les bouseux, et qu'une autre - la nouvelle maîtresse d'école interprétée par Suzanna Love - dit aux enfant qu'il se pourrait bien que Dieu est une femme. Il n'en faut pas plus pour raviver l'Inquisition... Après une introduction percutante où on assiste à l'exécution des sorcières, cette coproduction Bill Rebane sombre très vite dans l'ennui le plus total puisqu'il ne s'y passe finalement rien... ou du moins pas grand chose. Notons la présence de Donald Pleasance, victime d'une malédiction qui le condamne à se faire bouffer de l'intérieur par des vers, et qui incarne le docteur du village. Il est marrant de noter que trois ans après s'être faite hypnotiser par John Carradine dans " The Boogey Man ", Suzanna Love y repasse sous le regard endormi de Donald Pleasance. Comique en revanche sont les cauchemars de la même Suzanna Love qui se voit livrée au bûcher et aux crachats des paysans sous le regard d'un Diable en latex à peine plus crédible qu'une poupée du Muppet Show. Il s'agit là des trop rares moments plaisants d'un film chiant comme un jour sans pain. Kerozene |
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DEVOUR - David Winkler avec Jensen Ackles, Dominique Swain, 2005, États unis Jake Gray est à l'aube des ses 21 ans. Il a une copine sexy, un pote rigolo toujours sous influence et ses études vont bien. Mais il a des "cauchemars éveillés" de brèves hallucinations pleines de meurtres, de suicides et de mutilations. Son pote l'inscrit à un site internet "THE PATHWAY" qui, avec tous vos renseignements personnels, vous propose au téléphone des activités qui chassent la routine. Bientôt, les amis et proches de Jake sont tués dans des circonstances proches de ses visions, laissant notre pauvre beau bonhomme suspect de la police. Avec un scénario proche de pleins de classiques de l'horreur et un site internet dont l'utilité dans le scénario est nulle, on se retrouve devant un mélange consensuel de sexe, drogue, rock'n'roll, satanisme, tournicoti, tournicoton ! Bref de quoi satisfaire les amateurs de série télé formatée ados, peut-être, mais qui laissent pantois celui qui veut une bonne histoire de trouille. Que dire de cette fin, arrghhhh ! Que du mou. Il s'agit bien de l'actrice Dominique Swain, jadis starlette de la reprise de LOLITA. Mario Giguère |
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DIARY OF A SWINGER aka JOURNAL SECRET D'UN MANNEQUIN - John et Lem Amero avec Rita Bennett, Rose Conti, Bill Field, 1967, États Unis, 74m Jenny vit avec ses parents dans une ferme de la Nouvelle Angleterre. Comble de malheur, le nouveau jeune homme engagé par son père pour aider à la ferme abuse d'elle. Durant le procès du violeur, le jeune accuse Jenny de l'avoir aguiché. Incapable de se défaire de sa réputation de fille facile, elle part s'installer à New York. Elle se déniche un appartement avec une colocataire et trouve un emploi de secrétaire dans une agence. Son patron lui fait des avances qu'elle refuse, mais elle décide de continuer son travail, spécialement pour fréquenter Jim, un acteur qui la courtise. Jim l'emmène cependant dans de bien drôles d'endroits... Le tout est raconté en flashback par Jenny au psychiatre qu'elle consulte. 1967, c'est encore les débuts du cinéma érotique qui deviendra de plus en plus explicite, mais ici, en noir et blanc, on a certes droit a de la nudité régulièrement, mais on est loin du porno soft ou hard. La finale sera surprenante, mais pas totalement inattendue. Rita Bennett est parfaite en jeune naïve, qui ne se rend jamais compte de ce qui se passe et se fait violer a répétition. Le titre original portait certainement a confusion, Jenny n'embrasse pas la vie de libertine, ça lui est tranquillement imposé et elle se rebiffe. La narration donne droit parfois a des images de cartes postales, le cinéphile découvrant la grande ville sous les yeux de la campagnarde dans des séquences sans dialogues un peu longuettes. La colocataire est visiblement attirée par Jenny et se promène continuellement en petite tenue. Jenny ne voit rien aller. Les frères Amaro sont présentés dans le supplément exhaustif d'Éric Peretti et on découvre des amateurs de comédie musicale qui seront d'ailleurs les premiers a filmer une comédie musicale porno. Ils se tourneront rapidement vers le soft et le hard, pas nécessairement par choix, mais c'est demeuré longtemps rentable. Le dvd d'Artus Films offre le film dans une belle copie avec le doublage français. Une belle découverte. Mario Giguère |
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DIE HARD DRACULA - Peter Horak, 1998, États Unis Après avoir perdu sa fiancée dans un lac, un blondinet américain décide de s'envoler dans la vielle Europe pour noyer son chagrin. Il rencontre le sosie de sa bien-aimée dans un village perdu qu'il visite après un accident de voiture. Dracula rôde dans les parages, heureusement on fait appel à Van Helsing pour s'en débarrasser. Pieu, flèche enflammée, grenade, rien n'y fait. Le jour ou il demande la paysanne en mariage, elle se fait enlever par Dracula, manque de chance. Comédie d'horreur tournée en vidéo, DIE HARD DRACULA est le seul film de ce réalisateur plus connu pour être cascadeur. Ce qui explique peut-être les câbles qui permettent aux vampires de faire semblant de voler. Les décors naturels du film, tourné à Prague, sont magnifiques, on ne peut en dire autant des décors intérieurs, d'une nullité exemplaire. Est-ce voulu ? En fait, tout est tellement tourné à rabais, il y a bien un Van Helsing, Bruce Clover, ancienne vedette secondaire de James Bond et père de Crispin Clover, qui fait sourire, c'est trop mince et avec un scénario dont les blagues ne lèvent pas. On remarque la mauvaise balance de son tout le long. Pour amateurs d'Ed Wood seulement. Mario Giguère |
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DINOSAUR HOTEL - Jack Peter Mundy avec Chelsea Greenwood, Aimee Marie Higham, Akexander John, 2021, États Unis, 77m Sienna a besoin rapidement d'argent et accepte de participer à un jeu qui va se dérouler dans un hôtel isolé. Elle devra en sortir vivante, ce qui semble raisonnable, jusqu'à ce qu'un tyrannosaure soit lâché lousse. Pourra-t-elle survivre et gagner le gros lot ? Le tout est filmé et organisé pour distraire des millionnaires blasés en quête d'émotions. Depuis The Most Dangerous Game, publié en 1924 et adapté au cinéma en 1932, le cinéma regorge de chasses à l'homme organisées par ou pour les puissants de ce monde. En cette époque moderne ou les petit producteurs ont accès à des dinosaures à prix raisonnables, on se plait à reprendre des scénarios archi connus et de les maltraiter. Ici une mère de famille est jouée de manière hyper mélodramatique et le tyrannosaure est au final plus sympathique. Si le monstre a belle allure, c'est pas mal tout ce que j'ai retenu. Mario Giguère |
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The DIRECTORS : WES CRAVEN - Robert J. Emery, documentaire Tourné pour la télé, dans le cadre d'une série qui a aussi présenté des réalisateurs comme Scorsese ou James Cameron, ce documentaire de 59 minutes vient en supplément sur le second DVD du film HILLS HAVE EYES (ANCHOR BAY). Contrairement au documentaire de HILLS HAVE EYES, il donne une curieuse impression. Tout ça est très hollywoodien, et, facilement assez déplaisant. Sur 59 minutes, on en passe presque 10 avec Meryl Streep qui se révèle être extrêmement ennuyeuse, inculte et sotte. Et Dieu que LES VIOLONS DU COEUR a l'air moche. Histoire mille fois rabattue de prof qui séduit une classe rebelle et leur inculque les vraies valeurs : MENTALITÉ DANGEREUSE, ROCK AND NONNE, voire DEAD POETS SOCIETY. On vous a vus. Et Craven s'y attaquait, c'était ça, son incursion hors du film d'épouvante. Eh ben ? On a également droit aux commentaires très prenants de Neve Campbell. Celle-ci déclare "Wes is great"... Ah bon... En fait, on s'en doute, beaucoup (trop) d'espace est consacré à SCREAM, alors qu'un film comme THE PEOPLE UNDER THE STAIRS (nettement meilleur, sans être un chef-d'oeuvre) se voit expédié en... 30 secondes !!! À force de trop s'attarder sur certains films, d'autres sont oubliés. Ce n'est pas dire que SUMMER OF FEAR est un monument du 7e art, mais il aurait été intéressant d'interroger Craven sur sa relation de travail avec Linda Blair, par exemple. Le parti pris du réalisateur Robert J. Emery semble évident : il préfère la respectabilité hollywoodienne aux films "crasse" des débuts, du genre THE LAST HOUSE ON THE LEFT. Citant des critiques outrés, il néglige d'offrir la contre-partie. THE HILLS HAVE EYES est décrit comme un film "beaucoup plus accompli" pour des raisons très académiques, alors que, dans le fond, on comprend que l'aspect " exploitation " est moins présent, ce qui justifie un tel jugement. Respectabilité égale, dans un tel cas, anonymat. Les extraits des VIOLONS DU COEUR sont éloquents : caméra fixe qui capture en plan moyen les réactions des acteurs. Il ne faudrait surtout pas venir mettre de l'art " en travers de l'histoire ", car le grand public d'Hollywood considère les effets esthétiques comme un appauvrissement de l'effet de réel. Identification aux personnages et autres vieilles valeurs sont de mise. Enfin... Et, après ça, on se demande pourquoi la carrière de Craven est décevante depuis 1994... Remember UN VAMPIRE À BROOKLYN ? Le documentaire passe plus de temps à analyser ce nanar avec Eddie Murphy qu'à DEADLY BLESSING... Howard Vernon |
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DIRTY HABIT - Bryan Root, 2006, États Unis Une pute accro au crack et une bonne sur se retrouvent coincées dans l'ascenseur d'un hôtel miteux. Les secours tardant à venir, les deux femmes font connaissance malgré elles, et alors que la prostituée dévoile les côtés les plus obscurs de sa profession tout en hallucinant du fait de sa dépendance (son sac à main lui parle!) et que la bonne sur tente autant qu'elle peu d'en savoir le moins possible de peur d'être trop choquée, les personnalités respectives des deux femmes s'entremêlent petit à petit jusqu'à semer une confusion quant à l'identité propre de chacune. Et lorsque la porte de l'ascenseur s'ouvre enfin, l'innocente nonne s'engouffre dans une chambre où l'attend son amant, un évêque qui vient de commettre un acte monstrueux... Commence alors une étrange et déroutante descente aux enfers. Étonnant drame fantastique que ce DIRTY HABIT, un film au scénario diablement malin et servi par des acteurs des plus convaincants. Dès le départ, le spectateur se retrouve plongé dans une ambiance que l'on peut grossièrement qualifier de "lynchienne" tant Bryan Root parvient à mêler le rêve et la réalité de manière aussi élégante qu'efficace. Par un stratagème d'écriture audacieux et un casting limité à trois acteurs, le réalisateur livre un casse-tête filmique d'une simplicité qui n'est qu'apparente. En réalité, démêler cet imbroglio cinématographique nous pousse une fois le film terminé à mettre le doigt sur la schizophrénie de ses personnages, à penser au conflit et aux différences forcément énormes entre ces deux femmes et de finalement en arriver à une réflexion sur le fondement même de la nature humaine et de sa difficulté à trouver ne serait-ce qu'un semblant d'équilibre entre ce qui est jugé comme Bien, et ce qui est jugé comme Mal. DIRTY HABIT s'avère en fait être un film bien plus profond qu'il en a l'air, c'est une mise en image de la confrontation des notions de Bien et de Mal qui nous habite tous. Un film qui fait réfléchir sans pour autant être prise de tête, ce qui prouve que Bryan Root, qui signe là son premier long métrage, a un bel avenir devant lui. Le film remporta le Best Drama Feature Award au Atlanta Underground Film Festival et le prix du meilleur film au Lausanne Underground Film & Music Festival. http://motherlodepictures.com/ Kerozene |
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DISAPPEARANCE aka LES OMBRES DU DESERT aka LA VILLE FANTOME - Walter Klenhard, 2002, États Unis Une famille recomposée en vadrouille à travers le désert s'apprête à visiter une ville fantôme, non sans s'arrêter préalablement dans un relai routier miteux où - bizarrement - personne ne semble en connaître l'existence. La ville en question, abandonnée depuis les années 1940, ne manque pas d'intriguer nos fouineurs, et plusieurs signes laissent penser qu'elle n'est peut-être pas si fantôme que ça. Leur voiture mystérieusement en panne, ils se voient contraints de passer la nuit sur place avec la désagréable impression qu'un danger plane sur eux. Malgré les apparences d'un pitch balisé garni de clichés propres au survival, cette production télévisée s'avère relativement originale dans son développement qui se dirige là où on ne l'attendait finalement pas. Et mieux vaut en savoir un minimum quant aux découvertes de nos touristes afin de conserver un maximum de surprise. "Disappearance" n'en est pas pour autant un film exemplaire: son scénario est troué comme une passoire, souffre de quelques incohérences et l'interprétation est plutôt du genre médiocre. Toujours est-il que dans le petit monde du téléfilm fantastique familial, il reste tout à fait recommandable. Kerozene |
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The DISAPPEARANCE OF FLIGHT 412 - Jud Taylor avec Glenn Ford - Bradford Dillman, David Soul, Robert F. Lyons, 1974, États Unis, 72m Lors d'un vol militaire pour tester un nouveau système radar, l'équipage du vol 412 voit apparaître sur ses écrans radar trois objets volant non identifiés. L'armée décide d'envoyer deux avions de chasse pour tenter d'identifier la menace potentielle. Les deux chasseurs et les trois ovnis disparaissent des écrans. Le vol 412 est alors détourné vers une base militaire désaffectée pour un débriefing sans l'approbation et sans avis au colonel Pete More, supérieur des trois hommes et en charge de la base d'ou ils ont décollé. Téléfilm surprenant présenté pratiquement comme une enquête sur un fait vécu. Oubliez les hommes en noir, la prémisse suppose une intervention d'un département secret de l'armée qui étouffe les cas d'observation d'ovnis. Pourtant le Projet Blue Book qui s'était terminé en 1969, qui allait inspirer Rencontres du troisième Type, montrait l'intérêt d'une partie du gouvernement, à tout le moins, de comprendre le phénomène. C'est donc une version paranoïaque, tournée efficacement par le réalisateur du film La Grande Évasion, de la chasse aux sorcières imaginée par plusieurs personnes à l'époque. De quoi exploiter les amateurs de complots d'hier et d'aujourd'hui, ou déplaire à ceux qui ont de la difficulté avec cette spéculation, témoin d'une époque en principe lointaine. Belle brochette d'acteurs. Je n'ai pas détesté du tout. Mario Giguère |
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DIVINE INTERVENTION - Rufus Chaffee avec Kyle Erha, Ingrid Fenn, Salvatore Marchese, 2007, États Unis, 87m Dans une petite ville américaine ou tout le monde se connait, des jeunes font la fête, la police les surveille et un illuminé qui se fait appeler le Père Reynolds a décidé de tuer tous les pêcheurs. Ceux qui vivent dans le péché pas ceux qui vont pêcher les fruits de mer, on s'entends. Personne ne le prend au sérieux, surtout quand il cite pèle mêle la Bible et l'émission Survivor, jusqu'à ce qu'il vous transperce avec les flèches de son arbalète ! Il y a des petits airs de PULP FICTION dans ce mélange de drame et de comédie noire qui fait la belle part à plein de références à l'émission SURVIVOR, que je n'ai jamais suivit pour ma part. La mise en scène est sobre et efficace, tout comme les acteurs. Les dames sont jolies et ce fou de Reynolds distille des perles d'humour noir bienvenues. Seule cette Madame Sullivan, dont on ne verra jamais clairement le visage, et donc que l'on croyait importante, détonne, probablement qu'une dame a ce double rôle. Première réalisation recensée de Rufus Chaffee qui cite comme influence Alfred Hitchcock, les Frères Coen, Michael Mann et Quentin Tarantino, j'espère revoir d'autres projets de ce jeune réalisateur prometteur. Mario Giguère |
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DNA aka ADN - William Mesa avec Mark Dacascos, Jurgen Prochnow, Robin McKee, Roger Aaron Brown, John H. Brennan, Thomas Taus Jr., Mark McCracken, 1997, États Unis/Philippines 98m Mélangez LE PARC JURASSIQUE - ALIEN et PREDATOR et vous obtenez un mauvais film, avec un monstre qui a été recréé à partir de son squelette vieux de 2000 ans, qui semble déjà vu, qui est invisible dans la forêt. Ajoutez de mauvaises maquettes d'hélicoptères, de mauvais effets spéciaux avec des images composées ratées, aucune direction d'acteur, une femme du FBI dont la chemise sèche dès qu'elle sort de l'eau, un docteur qui ne sait pas conduire ni camion, ni bateau, un scénario avec aucune montée de tension, que des scènes d'action collée les unes après les autres, mal montées. Bon, y a le décor qui est magnifique. Mario Giguère À Sarawak en Indonésie, le docteur Ash Mattley reçoit la visite d'un généticien, le docteur Weissinger. Celui-ci lui demande de l'emmener dans la jungle de Borneo pour trouver des scarabées dont l'enzyme est la base d'un remède pouvant développer le système immunitaire chez les humains. Ash accepte d'autant plus que Weissinger lui fournit la solution à la formule de ce remède qu'il a cherché à stabiliser pendant toute sa carrière. Mais après avoir trouvé les scarabées, Weissinger cherche à descendre Ash mais il parvient à échapper à la mort. Deux ans plus tard, un docteur de la CIA, Claire Summers, demande à Ash de l'aider à retrouver Weissinger. Ash accepte pour assouvir sa revanche, mais aussi pour élucider le mystère de nombreux morts chez les indigènes. Il appert que Weissinger avait besoin de l'enzyme de scarabée pour cloner l'ADN d'une créature extraterrestre vieille depuis plus de 2000 ans appelé le Balacau. Il espérait ainsi vendre au plus offrant ce monstre meurtrier redoutable mais celui-ci a pu échapper au contrôle du généticien et est maintenant en liberté dans la jungle. Ash tentera de mettre fin à l'existence de la créature. Vulgaire hybride de "PREDATOR" et d'"ALIEN" avec des relents de "JURASSIC PARK", le scénariste a même été jusqu'à la copie carbone de quelques scènes de ces films à succès dans l'écriture des rebondissements de son histoire. Le dialogue est tellement mal foutu qu'on rigole à la moindre figure de style ("Vous êtes responsable de leur mort comme si vous les avez tués vous-même") erronée et à la moindre réplique clichée archi-connue. La conception du monstre et de ses aptitudes sont également plagiées sur "ALIEN" et "PREDATOR" mais avec des trucages bien moins développés: les effets de composition digitale et de transparence sont apparents et même parfois tellement ratés qu'on se bidonne dès qu'on les voit. L'on peut donc clairement faire la différence entre les plans où le monstre est conçu par ordinateur et ceux où un acteur a revêtu un costume. Difficile aussi de croire aux personnages tellement leurs comportements et les situations qu'ils vivent défient la logique la plus élémentaire. En clair, un petit nanar qui en fera rigoler plus d'un, surtout que la mise en scène est inexistante avec parfois des erreurs flagrantes au montage. Mark Dacascos ne convainc guère en docteur (il en a autant l'air qu'un O.J. Simpson innocent) tandis que Jurgen Prochnow en fait des tonnes dans le rôle du généticien cinglé. Mathieu Lemée |
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DOA: Dead or Alive - Corey Yuen avec Jaime Pressly, Devon Aoki, Holly Valance, Sarah Carter, Eric Roberts, 2006, États Unis/Royaume Uni/Allemagne, 87m
Divers
combattants en arts martiaux et même des lutteurs sont
invités à un championnat organisé sur une
île isolée. L'organisateur, Donovan (Eric Roberts) en
profite pour enregistrer les caractéristiques de leurs corps
et des mouvements et réflexes qu'ils utilisent lors des
combats. Parmi les invités, une princesse japonaise qui
cherche les traces de son frère disparu, un couple de voleurs
et Tina Armstrong (Jaime Pressly) ex-lutteuse et son père
(Kevin Nash) qui se la joue à la Hulk Hogan. Absolument rien d'original dans cette adaptation de jeu vidéo, mais une réalisation dynamique et des vedettes féminines qui ont de la présence. Pas pour rien qu'on fait référence à Charlie's Angels dans le making of, il n'y en a que pour les femmes et on ne s'en plaindra pas. Mais l'approche jeu vidéo, avec présentation des combats, logos répétitifs et une durée très courte en font du bonbon pour les yeux qui ne laisse pour souvenirs que les formes gracieuses de ses athlètes aux performances dopées par les effets spéciaux. Le fils de Sho Kosugi, Kane Kosugi (Godzilla Final Wars, Ultraman, Ultimate hero) est de la partie, sans oublier Devon Aoki (Sin City). J'ai surtout admiré Jaime Pressly, drôle et athlétique, au physique bien apprécié. Une distraction non désagréable. Mario Giguère |
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DOC SAVAGE ARRIVE aka THE MAN OF BRONZE aka DOC SAVAGE - MAN OF BRONZE, Michael Anderson, 1975, MGM. Prod. George Pal, États Unis Comme j'avais un petit coup de fatigue, ce soir, j'ai regardé quelque chose qui ne surmenait pas les méninges : Derrière une dune de neige, un drapeau américain qui flotte au bout d'un fanion se déplace très vite, tandis que retentit un bruit de moteur. Bientôt, la caméra nous révèle une moto dorée, à laquelle est accroché ledit drapeau. Le conducteur est un géant blond de belle allure, dont la prunelle droite a tendance à étinceler périodiquement, surtout quand il dévoile son sourire colgate. Pour savoir son nom, pas de problème : c'est écrit sur le réservoir de l'engin : Doc Savage, en fait une copie du logo des magazines. Pourtant, une voix-off qui ressemble à celle des commentateurs de bandes d'actualités d'autrefois, sans doute pour nous faire comprendre que l'action se situe dans les années 30, nous présente notre héros, ainsi que ses cinq compagnons, Ham, Johnny, Renny, Long Tom (juste Tom dans la vf) et Monk, plus son petit cochonnet Habeas Corpus, qu'on nous montre les uns après les autres en situation durant des séquences de quelques secondes, si bien qu'on a l'impression d'assister à une bande-annonce. Outre la voix-off, on entend aussi un chur harmonieux façon Compagnons de la Chanson scander une allègre marche avec des paroles du type 'Doc Savage est fort est pur / Il va sauver le monde / Il combat pour le bon droit ... Doc Savage ! Doc Savage !" (Il faut vraiment l'entendre pour le croire).Doc Savage arrive, donc. C'est Ron Ely, le Tarzan de la série télé d'antan. Il aurait à peu près le physique du rôle, avec de faux airs de Charlton Heston, ce qui fait qu'on ne gueulerait pas si ... mais n'anticipons pas. Donc, on le voit se pointer dans sa célèbre Forteresse de la Solitude : un igloo, si, si, même que quand il appuie là où il faut, y a plein de glace qui s'effondre à l'extérieur et qu'un panneau secret s'ouvre (à partir de là, il n'est plus secret, vu qu'il y a un trou dans l'igloo, mais on s'en fout : c'est juste pour la présentation, on n'y reviendra plus). A l'intérieur, au-dessus de la porte, il y a un superbe panneau pyrogravé "Fortress of Solitude", des fois que Doc, un brin distrait ou bourré, ne se rappelle plus le nom de son antre). L'image d'après, on le voit faire du yoga en slip dans la neige. (Doc Savage ! Doc Savage ! ploum ploum ploum !) Et puis enfin l'histoire commence : Doc rentre dans ses bureaux new yorkais où l'attendent les cinq autres. Il débarque tout sourire, pose sa valise, et c'est là qu'on comprend qu'au moins les post-synchroniseurs ont merdé. Car ce qu'il dit, c'est : "Vous zavez des zennuis. Z'ai pris le premier avion." Eh oui, vous l'aurez compris, Doc Savage zozote ! Quand on l'entend déclarer "Ze suis Clark Savaze Zunior" ou "Zustement, Dzohnny, z'y ai pensé", on ne peut vraiment pas s'empêcher de se marrer, et ça casse un peu le charisme du personnage, quoi. Bon bref, je ne vais pas vous assener toute l'histoire, qui n'en vaut pas la peine. Il y a un méchant, façon méchant de James Bond en moins doué, un barbu qui ressemble à un croisement entre Christopher Lee et Jean-Pierre Marielle, le talent en moins. Doc Savaze, pardon, Savage, finit par le vaincre et tout le monde est content. D'autant que les péripéties sont dans l'ensemble les mêmes que dans n'importe quel film d'aventures et ne sont drôles qu'au second degré, à cause de la réalisation. C'est n'importe quoi. Les cinq comparses de Doc sont des pitres pitoyables (Notamment, j'aime beaucoup Dzohnny, pardon, Johnny, l'archéologue, qui n'arrête pas d'employer des exclamations du type "extrafantasmabuleux", "superétonnifiant", etc ... ) et il est bon que les vilains soient encore plus cons, sinon ils se feraient méchamment rétamer. En plus de la moto, Doc dispose d'une voiture dorée estampillée Doc Savage et d'un avion doré estampillé Doc Savage. Pourtant, c'est le début, il n'est pas censé être millionnaire : il le sera à la fin du film, je vous rassure, mais c'est con, y a pas eu de suite.) Trois morceaux de bravoure tout de même : 1) Avant de monter dans l'avion pour aller combattre les méchants en Hidalgo, un petit pays d'Amérique Latine, Doc se retourne et rappelle leur code de l'honneur à ses compagnons. J'ai pas tout noté, mais ça donne quelque chose comme "Nous utiliserons toutes nos ressources pour nous rendre meilleurs afin de servir la cause du bien. Nous ne serons jamais méchants. Nous défendrons la veuve et l'orphelin... etc..." Et ça dure une éternité. En 75, déjà, j'ai l'impression que ça devait paraître un brin lourd. En plus, avec le ceveu sur la langue du doubleur français, ça atteint des sommets de ridicule. 2) On dira ce qu'on voudra des doubleurs, mais y en a un qui s'est bien amusé. A un moment, l'héroïne déclare à Doc, à propos de l'endroit qu'ils cherchent : "Quand j'étais petite, les vieux racontaient que le villages des Kestatacs se trouvait au-delà du bout du monde. Vous pouvez croire ça ?" Et là, profitant de ce qu'on cadre un Doc Savage muet, elle ajoute "Vous pouvez le croiiiire ?" Doc fait "Oui", et la nana, toujours hors champ, s'exclame : "Il peut le croire !" Là, je crois que la référence est trop évidente pour que ç'ait été dans l'original. (Si vous ne voyez pas à quoi ça fait référence, c'est que vous êtes trop jeune.)3) A la fin, Doc Savage se frite avec le méchant. Ils emploient tour à tour une demi-douzaine d'arts martiaux, à raison de cinq secondes à chaque fois, et dès qu'ils changent, le nom de l'art martial en question apparaît à l'écran. C'est l'aspect instructif du film. Bref, même en tenant compte du fait que le zozotement de Doc ajoute un effet comique indéniable et que la traduction de la chanson aux accents militaires ("Il est grand et beau / Il est le meilleur / Doc Savage ! Doc Savage !", le tout par les Compagnons de la chanson, je le rappelle, ou alors c'est bien imité) n'arrange rien, le film est de bout en bout lamentable. Les clichés se succèdent, les combats sont réglés par votre grand-mère impotente, les effets spéciaux sont minimalistes, le jeu incompétent ou outré ou les deux, et quoi encore ? Rien, y a rien, là-dedans. A part un tas d'éclats de rire pas voulus par les producteurs (pauvre George Pal ; il n'avait pas mérité de tomber si bas). Si, allez, une idée pas trop nulle. Les sorciers Kestatacs (c'est pas ça, mais ça y ressemble, on va pas chipoter) réussissent à créer "La mort verte", des espèces de serpents intangibles mais néanmoins mortels, qu'ils lancent à l'assaut de leurs ennemis. Entre d'autres mains, par exemple dans un Indiana Jones, je suis sûr que ça aurait pu donner de bons résultats, de chouettes images. Là, c'est un brin gâché. Redoutable nanar. Michel Pagel |
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DOGMAN - Richard Brauer avec Larry Joe Campbell, Mariann Mayberry, Kimberly Guerrero, Stacie Mitchell, 2012, États Unis, 90m Hanklin Purvis et sa femme Dorothy semblent vivre une vie paisible sur leur ferme. Lorsqu'on leur vole leur motoneige, ils soupçonnent immédiatement leur neveux. Mais son arc a également disparue, puis les trente poulets qu'ils élevaient. Le neveu en question et son ami se font attaquer dans les bois et on découvre que les plaies sont infectées et qu'il n'a que 48 heures avant de mourir. La course s'engage pour trouver la bête qui ressemble à un énorme chien qui marche sur deux pattes. La voisine autochtone de Hank se rappelle que sa grand-mère gardait des notes sur le terrible Homme-Chien du Wisconsin. Petit budget indépendant pour ce film basé sur une légende plus que centenaire. Le ton est léger au début, les quasi hillbillies ont l'air de colons qui beurrent épais, mais ils s'avèrent sympathiques, spécialement grâce au jeu des interprètes. Idem pour l'ensemble des acteurs qui ne surjouent pas. Malheureusement pour ce genre de films bis, on ne verra le monstre que quelques secondes, en reflet sur une vitre d'auto. La fin est aussi très ouverte et il faut imaginer la conclusion, s'il y en a une satisfaisante. Ce n'est donc pas sans surprise que l'on trouve des traces de la suite, intitulée simplement Dogman 2, sortie en 2014. Loin d'être désagréable dans le genre. Mario Giguère |
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DOGS aka Les Chiens Fous - Burt Brinckerhoff avec David McCallum, Sandra McCabe, George Wyner, Eric Server, 1976, États Unis Une petite ville paisible des États Unis est abasourdie lorsque qu'elle découvre que tous les chiens de la région (au moins 6), même les moins belliqueux, mordent leur maître jusqu'a les tuer. Une férocité aussi inattendue qu'inexpliquée. A la fois effrayé et intrigué, le professeur Harlam Thompson enquête sur ces évènements. D'abord sur des cadavres d'animaux retrouvés déchiquetés puis sur ceux d'humains. En dépit des risques, il découvre que, dans un laboratoire voisin, des expériences scientifiques menées par le gouvernement ne sont pas étrangères à l'agressivité de certains chiens (en fait 6)... De nombreux chiens domestiques(les 6 mêmes) se regroupant en meute la nuit venue pour attaquer des riverains, un petit complot gouvernemental (très légèrement esquissé et source de quelques incohérences) pour faire passer la pilule et on obtient la recette simpliste de ce nanar très bis, avec plein d'acteurs télé dedans ! Ce qui frappe dans un premier temps c'est l'aspect très sombre du film, entendez par-là au niveau luminosité plus qu'au niveau ambiance ! Toutes les scènes d'attaques se passent de nuit, et sont ponctuées à chaque fois de grognements pseudo-féroces sensés faire trembler dans les chaumières... Le casting canin n'est vraiment pas à la hauteur : la meute de toutous (6) n'a rien de très effrayant : un yorshire, un berger, un doberman (quand même) et y a même un caniche souvent en arrière plan. "Dogs" n'est donc pas une réussite, et souffre avec le recul de tous les défauts des films à bé-bêtes des années 70, il oscille constamment entre film catastrophe et film d'horreur très tomato-ketchup. La scène la plus hilarante reste sûrement celle de la bibliothèque où une trentaine d'étudiant se fait massacrer par à peine six chiens (toujours les mêmes), le résultat vaut le coup d'oeil. Le clin d'il final, (typique) ouvrira la voie à une sorte de prémisse aux chats fous ! Bon je vous laisse mon chien aboie... Marc Evil |
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DOMINION - Todd Sheets avec Carol Barta, Frank Dunlay, 1992, États Unis, 68m Une jeune fille reste près de son crucifix lorsque son petit frère, de l'autre côté de la fenêtre de sa chambre, lui demande à répétition de le laisser entrer. Bond en avant dans le temps, la jeune fille est aujourd'hui une vielle dame qui va aider le commissaire de police à résoudre l'énigme de nombreux meurtres où les victimes sont retrouvées vides de sang. C'est le frérot, toujours gamin éternel, chef d'une clique de vampires, qui planifie un concert rock où il prévoit faire couler à flot le sang des jeunes filles attirées par les rockers pour ressusciter son maître ! Damnation ! Todd Sheets semble prendre le temps de soigner son scénario et ses images pour nous donner un film plus sombre et dramatique. Erreur, lui le premier, souvent présent dans ses films, cabotine encore à outrance et le tout ne se prend pas toujours au sérieux. C'est presque tant mieux, même si le jeune vampire aurait fait son effet si on l'avait gardé dans un environnement plus dramatique. La vielle dame et le commissaire semblent avoir un peu de métier d'acteur et soutiennent les autres acteurs du mieux qu'ils peuvent. On étire un peu inutilement quelques scènes fleur bleu lorsqu'un vampire grande classe séduit une minette qu'il invite au concert. Plus intéressant que d'autres films du réalisateur. Mario Giguère |
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The
DON IS DEAD aka Don Angelo est mort - Richard Fleischer avec Anthony
Quinn, Robert Forster, Frederic Forrest, Al Lettieri, Angel Tompkins,
Charles Cioffi, Jo Anne Meredith, Barry Russo, 1973, États
Unis, 115m Le succès mondial du film "THE GODFATHER" au début des années 70 a entraîné à l'époque la conception de plusieurs longs-métrages portant sur la Mafia, et particulièrement sur les conflits internes ou les guerres de gangs qui existent au sein de cette gigantesque organisation criminelle. De tous ces clones avoués, "THE DON IS DEAD" représente franchement l'une des réussites notables du genre. L'intrigue est exposée en termes clairs et la mise en scène experte de Richard Fleischer illustre avec équilibre, précision et détail les portions dramatiques du récit et les moments de violence. S'il est vrai que le scénario de ce pseudo-Parrain se révèle des plus classiques et dépourvu d'originalité, la réalisation sobre et sans effets inutiles démarque le film du lot. En procédant de cette façon, Fleischer sort les personnages des clichés ambulants afin de les rendre plus vivants à l'écran sans que le regard de la caméra ne porte un jugement moral sur eux, ce qui se veut très rafraîchissant pour le public. Certaines séquences font offices de clins d'oeil au film noir, genre qu'affectionne d'ailleurs le réalisateur, au point d'avoir tourné presque entièrement "THE DON IS DEAD" en studios pour souligner davantage cet hommage nostalgique. Ceci ne vient cependant pas nuire à la qualité générale de l'ensemble, qui est de plus renforcée par une excellente musique signée Jerry Goldsmith. Les acteurs offrent tous de bonnes et sincères performances. Mathieu Lemée |
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DONNIE DARKO - Richard Kelly, 2001, États Unis Donnie Darko est un ado un peu particulier. Pas franchement heureux de vivre, il se différencie de ses petits camarades de jeu par une capacité à la réflexion et un cynisme à toute épreuve. Mais le pauvre est un peu névrosé et il s'invente un ami imaginaire, Frank, un mystérieux personnage vêtu d'un costume de lapin bleu complètement déglingué à l'allure inquiétante qui lui annonce que la fin du monde aura lieu dans un petit mois... Si DONNIE DARKO vaut la peine d'être vu, c'est avant tout pour la maîtrise étonnante de son jeune réalisateur, 26 ans au moment de la sortie du film. Le film à la photographie léchée est effectivement bien mené et parfaitement rythmé. Richard Kelly parvient à générer son petit univers à lui sans trop de difficulté. Mais les erreurs de jeunesse sont bien présentes et il faut admettre que le scénario ne tient pas tout le temps la route, car l'explication théologico-scientifique avancée pour expliquer les événements étranges - et fascinants - du film aura vite fait de perdre la grande majorité des spectateurs. Le film présente également une étonnante galerie de personnages plutôt inégaux, on se plait effectivement à observer la critique de l'Amérique puritaine aveuglée par les propos bienfaiteurs du "prophète philosophique" Patrick Swayze, par contre, on sera un peu frustré de ne pas en savoir plus sur cette étrange vieille dame, Grandma Death, dont le rôle s'avère au final des plus important. On regrettera également les personnages caricaturaux des bad boys de l'école dont le comportement fait penser qu'ils ont dix ans de moins qu'ils sont supposés avoir. Mais ne boudons pas notre plaisir, et laissons nous porter par cette fable pessimiste qu'est DONNIE DARKO, un film aux images chatoyantes qui porte un regard juste sur la petite bourgeoisie américaine. Richard Kelly a du potentiel et espérons qu'il sache le mettre à profit à l'avenir. Kerozene Site officiel : www.donniedarko.com |
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DONOVAN'S BRAIN - Felix E. Feist avec Lew Ayres, Gene Evans, Nancy Davis, 1953, États Unis Vous êtes un savant qui vient de réussir à sauvegarder le cerveau d'un singe hors de sa cervelle et voilà qu'on vous appelle pour aller sur les lieux d'un accident. Le type est mort et il vous vient à l'idée de sauver son cerveau ! Naturellement le cerveau du méchant Donovan s'empare de votre esprit et votre femme ( la future Madame Reagan, le Ronald président ) et votre meilleur ami veulent débrancher le cerveau, mais le cerveau il est tellement fort ! De bons moments dans ce thriller fantastique, malgré une Nancy Davis- Reagan qui a moins d'expressions qu'une marionnette de Gerry Anderson et une fin trop heureuse. Mario Giguère Le Dr Patrick Cory et le Dr Frank Schratt travaillent ensemble sur un projet scientifique secret : Maintenir un cerveau en vie alors que le corps n'est plus. Ce matin là, dans le laboratoire jouxtant la résidence secondaire des Cory, ils parviennent enfin à garder en vie le cerveau d'un petit singe qu'ils viennent de tuer. A peine ont-ils eu le temps de fêter l'évènement qu'un coup de fil prévient Pat Cory qu'un accident d'avion vient d'avoir lieu près de sa maison, et que le corps en piteux état d'un survivant va lui être amené. Le malheureux que Cory et Schratt ne pourront sauver est un certain Donovan, millionnaire peu scrupuleux et détesté de son entourage. Pat, malgré la désapprobation de sa femme Janice et de son ami Frank décide de tenter de sauver le cerveau de Donovan. Mais bientôt ce Donovan, bien vivant, et peu reconnaissant, réduit à une masse gélatineuse dans un bocal bardé de fil électrique, va avoir une influence très néfaste sur l'inconscient du scientifique qui ne va pas tarder à devenir l'esclave de ce maudit cerveau. Janice et Frank tenteront désespérément de le soustraire à son emprise, mais le cerveau qui gonfle à vu d'il est devenu très puissant. Petit classique des 50's ce cerveau aurait gagné en intensité si la possession du scientifique avait été utilisée autrement que pour régler les problèmes financiers de feu Donovan. En effet, Pat Cory devient peu à peu Donovan, lui empruntant son style, ses goûts des cigares, jusqu'à sa démarche boiteuse, et tout cela pour tenter de soustraire la fortune de ce dernier au fisc américain ! L'action reste cependant soutenu et rassurez-vous : pas besoin d'un cerveau trop conséquent pour apprécier ce film à sa juste mesure. Il est à noter que Felix Feist trempera 10 ans plus tard dans la série TV culte "The Outer limits" avec laquelle ce film pourrait aisément être assimiler. Marc Evil |
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DON'T ANSWER THE PHONE aka The Hollywood Strangler aka BRIGADE ANTI-VIOL- Robert Hammer avec Flo Lawrence, Nicholas Worth, 1980, États Unis, 85m Pas de secrets, on commence en nous montrant les préparatifs de Kirk Smith, fanatique religieux qui étrangle les femmes qu'il considère impures. Se faisant passer pour un hispanique qui a mal à la tête, il appelle une ligne ouverte à la radio, parlant avec la Dr. Lindsay Gale, que l'on suivra jusqu'à la fin ou le tueur remontera vers elle. On suit également l'enquête de la police et du lieutenant McCabe, qui développe de l'affection pour Lindsay. Smith commence à commettre des bévues et l'étau se resserre. Dans l'intéressante piste de commentaires, on apprend que le film est inspiré de la véridique histoire de l'étrangleur qui sévissait à Hollywood à cette époque, d'ou le titre alternatif. Nicholas Worth est imposant et très bon dans son rôle de misogyne illuminé. Pas de surnaturel, on est loin d'Halloween de Carpenter et des slashers typiques de l'époque, pas de jeunes en rut, pas de gore excessif non plus puisque le tueur travaille toujours à l'identique. Si j'appréhendais une autre boucherie gratuite, je me suis retrouvé avec un film assez intense, avec des acteurs de métier et, sans renouveler le genre, qui est efficace. Dommage que ce ne soit le seul film répertorié du réalisateur. Mario Giguère |
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DON'T GO IN THE WOODS aka Le Tueur de la Forêt - James Bryan, 1980, États Unis Des randonneurs se font éliminer de façon brutale par un homme des bois, cousin lointain de l'homme des cavernes. Ce film crétin ne vaut pas grand chose. Il y a quelques scènes gores, mais elles ne sont franchement pas innovantes. Le tout est atrocement filmé. La musique est hallucinante et se trouve être le seul intérêt du film (attention, j'ai pas dit que la musique était bien !). Kerozene |
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DON'T LOOK IN THE BASEMENT aka THE FORGOTTEN - S.F. Brownrigg, 1973, États Unis Charlotte Beale, infirmière de profession, s'apprête à commencer un nouveau job pour le compte du Dr. Stephens, directeur d'un asile de joyeux zinzins. Mais juste avant son arrivée, le brave Dr. Stephens ne peut que constater l'échec de ses méthodes puisqu'il se fait déglinguer à coups de hache par l'un de ses patients. Charlotte est alors accueillie par le Dr. Geraldine Masters, assistante du Dr. Stephens et fraîche directrice de l'établissement, qui ne manifeste de joie particulière à voir débarquer cette intruse. Drôle de petit film que voilà, avec son scénario proche de celui d'un film porno (incluant la visite du réparateur de téléphone moustachu et la patiente nymphomane) malheureusement plus bavard que véritablement horrifique. Réputé pour s'être retrouvé sur la liste des fameux Video Nasties, la faute à un ou deux plans jugés trop sanglants par quelques trous du cul britanniques dans les années 1980 et qui paraissent bien timides aujourd'hui, "Don't Look in the Basement" possède néanmoins une atmosphère attachante flottant entre le comique absurde et le malaise, merci à la poignée de patients hauts en couleur souffrant chacun de fêlures bien distinctes. Les habitués de ce genre de scénario sentiront venir le final bien à l'avance, ce qui gâche un peu le plaisir procuré par cette pelloche fauchée produite par Hallmark, qui n'a pas hésité à réutiliser le slogan qu'ils ont précédemment utilisé pour "The Last House on the Left", à savoir "To avoid fainting, keep repeating: it's only a movie...". Le réalisateur S.F. Brownrigg devait avoir de la suite dans les idées, puisque l'année suivante, il signa "Don't Open the Door!", tandis que le scénariste Tim Pope allait devenir dix ans plus tard, l'une des références du vidéo clip en réalisant notamment des vidéos pour - entre autres - Queen et The Cure. Kerozene |
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DON'T LOOK UP aka Shoot- Fruit Chan avec Rachael Murphy, Reshad Strik, Eli Roth, Henry Thomas, Carmen Chaplin, États Unis, 2009, 100m Une équipe de tournage américaine arrive en Roumanie pour tourner un film singulier. Son réalisateur est inspiré par une photo, seule trace qui existe d'un tournage jamais complété sur une légende du pays qui parle d'une femme quia fait un pacte avec un démon et dont la fille a été torturée et tuée par les villageois. Le studio s'avère hanté et les morts s'accumulent à un rythme qui déplait au producteur et aux techniciens. Le réalisateur, au passé psychiatrique trouble, a des visions, car il dit pouvoir revivre les évènements passés. Plus le temps passe, plus il semble que tout le monde est en danger. Sur papier, ca devait sembler une affaire profitable. On reprend un film d'Hideo Nakata (Ring), on engage le réalisateur du film "Dumplings", on donne des rôles à Eli Roth et à la petite fille de Charlie Chaplin, on engage même un acteur québécois, Lothaire Bluteau, pour jouer le roumain de service. Mais si le film de Nakata n'est pas plus connu, pourtant tourné suite aux deux premiers Ring, il y a peut-être une raison... L'acteur principal n'a aucune présence dramatique conséquente. Les effets spéciaux laissent à désirer, un bébé en plastique ressemble à un bébé en plastique et provoque l'hilarité au lieu de l'horreur, même couvert de sang. Tous les acteurs surjouent et comme ils avouent être sous la direction de Chan qui leur mime toutes leurs scènes, Chan a sa part de responsabilité. Eli Roth n'est donc pas crédible. Au coeur du problème il y a aussi ce scénario fourre tout qui se veut astucieux et qui veut surprendre è tout prix le cinéphile, quitte à mettre de côté le gros bon sens et la logique interne. Ajoutez des scènes sorties de nulle part et sans conséquences, des extras qui courent dans tous les sens, bref, ce qui aurait dû être le début d'une carrière américaine pour un réputé directeur de Hong Kong, se termine comme trop d'essais semblables. Une déception monumentale tristounette. J'ai hâte de l'oublier Mario Giguère |
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DOOM - Andrzej Bartkowiak avec Karl Urban, Dwayne "The Rock" Johnson, Rosamund Pike, Deobia Oparei, Ben Daniels, Razaaq Adoti, Richard Brake, Al Weaver, Dexter Fletcher, Brian Steele, Yao Chin, 2005, États Unis/République Tchèque, 104m En l'an 2021, après avoir découvert un moyen de transport rapide pour aller sur Mars, des scientifiques s'y sont rendus pour y installer une colonie de recherche appelée Olduvai. Mais une expérience tourne mal et la colonie est placée en quarantaine suite à un message d'alerte. Un groupe de Marines super-entraînés et bien armés se rendent alors sur Olduvai pour découvrir ce qui s'y passe et évacuer les survivants si besoin est. Ils décèlent la présence de créatures meurtrières qui se sont attaquées aux scientifiques de la colonie et qui maintenant éliminent les Marines un par un. Une archéologue encore vivante, Samantha Grimm, qui se trouve à être la soeur de l'un des Marines, John Grimm, découvre que ces créatures ont d'abord été crées par ses collègues qui voulaient concevoir des surhommes en manipulant les chromosomes de leurs cobayes avec un nouveau virus. Les expériences n'ont évidemment pas donné les résultats souhaités et en plus, quelques-unes des victimes des créatures ont subi des mutations qui en font eux-mêmes des monstres. Lorsque le chef des Marines est infecté et veut tout anéantir sans tenir compte des survivants non-infectés, John Grimm s'oppose à lui mais il doit aussi anéantir les monstres ayant réussi à se rendre sur Terre avant que le virus ne se répande partout chez les humains. Quand les producteurs hollywoodiens ne se tournent pas vers les remakes pour espérer faire un bon coup financier, ils vont voir du côté des jeux vidéos pour les adapter à l'écran, persuadés à chaque fois de réaliser un coup fumant. La bande-annonce laissait présumer un film d'action trash & destroy où des Marines tuent des monstres à la pelle avec toutes sortes d'armes mais le film ne remplit que partiellement cette promesse. Le point de départ (très éloigné du concept du jeu d'origine) de l'intrigue pompe allègrement des éléments-clés de films comme "ALIENS et "RESIDENT EVIL" pour ne nommer que ceux-là, sans pour autant s'en démarquer. À la mise en scène, le Polonais Andrzej Bartkowiak, bien connu pour avoir réalisé deux métrages très ordinaires avec Jet Li en vedette, suit sans s'en écarter les sentiers bien balisés des clichés les plus éculés, sans se préoccuper de leurs incohérences. Seuls les scènes d'action, contenant à la fois de fortes doses de testostérone et de gore, viennent parfois compenser la faiblesse du script, mais un montage moins hachuré et un meilleur contrôle de l'éclairage auraient permis de les rendre encore plus explosives. Il est d'ailleurs dommage que la séquence filmée à la caméra subjective qui place le spectateur dans la position du joueur (avec le fusil en amorce au bas de l'écran) n'ait pas été plus exploitée (par exemple quand la scie électrique s'attaque à une sorte de chien-monstre; la scène n'est pas assez longue hélas!). Bref, un film moyen qui laissera le public mitigé, bien que certaines personnes devraient aimer quand même pour des raisons qui leur seront propres. Inutile de mentionner que l'interprétation d'ensemble ne passera pas à l'histoire quoique le jeu des acteurs nous fait involontairement rire de temps en temps. Mathieu Lemée Je ne suis pas un fan de jeux vidéos, mais s'il y a bien un jeu sur lequel j'ai grillé un nombre d'heures vertigineux, c'est bien Doom et sa première suite (par encore testé Doom 3 donc). Et c'est le panard ultime: du first person shooter bourrin, une ambiance flippante, c'est violent, gore et sombre, bref, c'est fun. A l'annonce d'une adaptation ciné du jeu, ma première réaction fut: "ouah! trop bon!", mais après deux secondes de réflexion, il faut tout de même admettre que si le concept fonctionne parfaitement sous la forme d'un jeu, il est difficile de l'imaginer réussit après une transposition sur grand écran tant l'aspect scénaristique de la chose est secondaire. Du coup, l'attente se passe sous couvert d'une certaine méfiance. L'histoire? Des GIs sont envoyés dans un centre de recherche archéologique situé sur une planète lointaine et récemment mis sous quarantaine afin d'y éradiquer des bestioles belliqueuses et sanguinaires. Le commando, dirigé par The Rock et armé de grosses pétoires débarque donc dans une base infestée de saloperies mutantes et baveuses. Dès lors, on assiste à un ersatz plutôt sympathique et bourrin d'ALIENS qui n'a absolument rien d'original, mais qui divertit allègrement grâce à ses scènes d'action explosives, ses effets spéciaux haut de gamme, ses scènes gores et ses one-liners à la pelle. En bonus, une scène de pur "first person shooter", clin d'oeil bienvenu aux fans du jeu et véritable prouesse technique. Tout ça n'est pas si mal - c'est con mais sympa, car je n'en attendais finalement pas autant de cette grosse production de $70 millions, qui n'aura en revanche pas fait une belle carrière en salles. Site officiel: www.doommovie.com Kerozene |
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The DOUBLE-D AVENGER - William Winckler, 2001, États Unis Nous nous sommes tous posé un jour cette question: mais que sont devenues les pulpeuses actrices de Russ Meyer ? Peu de personne connaissaient réellement la réponse jusqu'à ce que William Winckler en face ressortir trois de l'ombre, et pas des moindres, dans le but de les confronter à une super-héroïne au bonnet D. Kitten Nattividad, Haji et Raven De la Croix se retrouvent donc ici pour le plus grand plaisir des nostalgiques de papy Meyer, et celui de Winckler aussi qui a du visiblement beaucoup s'amuser. Kitten y tient le rôle de Chastity Knot, qui se rend chez le Dr. De La Croix. Celle-ci lui dévoile une bien triste réalité: Chastity est victime d'un cancer du sein. Mais pas d'affolement, il existe un remède, un fruit qui n'existe que dans un pays lointain, ce fruit, c'est le cockazilla. Chastity, qui n'a pas froid aux yeux, part à la recherche du fruit en question et découvre qu'il s'agit d'une sorte de banane à la base de laquelle pendouille deux boules vertes. Après avoir sucé le fruit, son cancer disparaît et ses forces se voient décuplées, lui donnant ainsi la possibilité de courir très vite, sauter très haut, et briser plein de choses inutiles avec ses mains. De retour au pays, elle se verra confrontée à un vilain propriétaire de bar à cul et ses bimbos strip-teaseuses criminelles, toute ultra pulmonées. Chastity prend son donc son souffle à deux mains et devient The Double-D Avenger ! Humour ras des pâquerettes, jeux de mots en dessous de la ceinture, Winckler ne se prend pas la tête avec un scénario et en profite pour y jouer de la référence. Ainsi y passent les films de super-héros, les films de Russ Meyer (logique, certes) et le cinéma d'épouvante avec l'aide d'un bien vieux Forrest Ackerman. Pas de doute, il ne tend pas vers l'oscar ni vers la grosse distribution et se contente de tourner son film en quelques jours et en Digital Booby Vision dans son quartier avec l'aide de sa caméra Mini DV probablement achetée d'occasion au pawn shop du coin. Mais après tout, on s'en fout, on se marre bien et son plaisir s'avère malgré tout communicatif: difficile en effet de résister aux flingues mousse à raser, à la blonde Ooga Boobies dont le Q.I. ne doit pas dépasser la somme de nos dix doigts ou au point faible du Double-D Avenger. Et gros soulagement: aucune de ces quinquagénaires n'enlève le haut ! Kerozene |
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DRACULA - Tod Browning avec Bela Lugosi, Helen Chandler, Dwight Frye, Edward Van Sloan, 1931, États Unis, 75m Reinfield débarque en Transylvanie pour régler la location de l'abbaye de Carfax par le comte Dracula. La population locale a beau l'avertir, il remplit sa mission. Après une traversée en mer tragique, Reinfield devient l'homme à tout faire de Dracula, mais il est rapidement interné dès son arrivée dans l'asile pour fous dirigé par le docteur Seward. Dracula visite le docteur Seward et vampirise rapidement la copine de sa fille Mina, Lucy. Mina est la prochaine sur sa liste mais le Professeur Van Helsing découvre la nature horrifique du comte et avec l'aide du fiancé de Mina, Jonathan Harker, décide de détruire le vampire. Voici un classique que j'avoue avoir plus apprécié aujourd'hui que durant ma jeunesse. Pour cause, le vampire y est très sage, toutes les actions horrifiques se passant hors caméra et sa mort étant une affaire précipitée. Qui plus est, techniquement, on ressent les limites de l'époque, ne serait-ce qu'au niveau du son et de la musique uniquement présente lors du générique d'ouverture. J'avais obnubilé les séquences ou le comte se promène dans un Londres bon chic bon genre dont se fera écho le Dracula de Coppola. Je serait même porté à affirmer que Dwight Frye, dans le rôle de Reinfield, est encore plus efficace que Bela Lugosi, mais c'est surtout à cause de son rôle de dément, joué de manière magistrale. Une partie du problème est surement dû au scénario adapté d'une pièce de théâtre, d'ou les décors en nombres limités. Ceci dit, ces décors, particulièrement ceux du château et des caves de Carfax, sont pleins d'atmosphère et bien exploités par Browning. Bela Lugosi s'apprécie avec l'âge, plusieurs de ses répliques étant devenues de classiques, répétées dans moults adaptations. On se doute parfois que Lugosi semble prononcer certains dialogues à l'oreille, son anglais étant très approximatif, mais ca ajoute à l'étrangeté du personnage. Edward Van Sloan dans le rôle de Van Helsing est aussi maniéré dans ses dialogues, livrés plutôt lentement, chaque syllabe étant soigneusement détachée. Pour ses répliques mythologiques, la présence indéniable de Bela Lugosi, le jeu formidable d'un Dwight Frye au sommet de son art et l'iconographie devenue pratiquement partie prenante du patrimoine fantastique, il fait bon revoir ce premier Dracula, devancé par le magnifique Nosferatu, certes, mais première adaptation officielle, suivie par une flopée de films au succès régulièrement plus approximatif. Mario Giguère |
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DRACULA aka Drácula - George Melford avec Carlos Villarias, Lupita Tovar, Barry Norton, Pablo Álvarez Rubio, 1931, États Unis, 104m Essentiellement le scénario du Dracula de Tod Browning, allongé surtout dans la dernière partie du film, ce qui la rend plus satisfaisante, à mon avis. C'est à cause des difficultés techniques du doublage à cette époque lointaine et l'importance du marché hispanique que certains films étaient tournés simultanément dans les deux langues. Ou dans ce cas, l'équipe de Tod Browning tournait de jour et celle de Melford de nuit, dans les mêmes décors. Cette version que l'on a longtemps crue disparue à jamais (quelques rares séquences viennent d'une pellicule en fort mauvais état) a la chance de nous offrir une vision du sujet très différente. Tout d'abord la photographie. On apprécie beaucoup les lumières qui sortent des tombeaux qui s'ouvrent. Au niveau des costumes, la jeune vedette Lupita Tovar a des décolletés que n'ose pas la version plus prude de Browning. D'ailleurs le producteur, visiblement sous le charme, allait épouser la belle Tovar deux ans plus tard. Plus sensuel et plus agressif aussi, voir la séquence du miroir présenté à Dracula, que Bela Lugosi fait tomber du revers de la main, mais que Carlos Vilarias fracasse en mille morceaux avec sa canne. Si Pablo Álvarez Rubio est d'abord moins convaincant en Reinfield, il se donne à fond par la suite, étant aussi efficace que Dwight Frye. La mise en scène est également plus inventive et on se demande si l'équipe a pu voir les séquences tournées par Browning pour essayer de les surpasser, à tout le moins essayer d'être plus inventif. Il n'y a à vrai dire que Villarias qui détonne parfois, qui ne dégage pas l'exotisme et le regard fatal de Lugosi. N'empêche qu'il fait bon voir cet exercice devenu rareté et c'est fort apprécié ! Mario Giguère |
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DRACULA - John Badham avec Frank Langella, Laurence Olivier, Donald Pleasance, 1979, États Unis/Angleterre, 109m Fort du succès de Saturday Night Fever, inspiré par le triomphe de l'adaptation théâtrale qui remplit ses salles, Badham adapte le récit très connu du vampire qui séduit les femmes et fait peur aux hommes. Badham n'est pas véritablement un auteur, mais il a eu une carrière commerciale intéressante. Cependant, ses limites sont ici présentes, autant au niveau de la mise en scène que du travail avec les interprètes. Si Frank Langella joue un Dracula fort intéressant et charismatique, bien entouré par un Laurence Olivier en Van Helsing convaincant, les rôles féminins sont très faibles. Les "deux morts " de Mina sont particulièrement limite cabotinage et on se demande si Badham a vraiment une vision dramatique du sujet. Idem pour la séance de séduction qui ressemble à un générique de James Bond, totalement anachronique (Maurice Binder, créateur des génériques de l'espion 007 est consultant créatif). Les plans ou le vampire grimpe les murs fait résolument penser au risible Batman, la télésérie. Les changements de ton ne sont pas toujours bien intégrés et on a l'apothéose avec la scène du "cerf-volant". Je me suis rappelé mon incrédulité de l'époque, et ça passe toujours aussi mal: on nous fait passer un cerf-volant noir pour un Dracula qui prend la fuite ! Comment Badham a-t-il pu accepter de montrer et d'insister pendant de longues minutes, sur ce qui est somme toute ridicule ? On note le très petit rôle pour Sylvester McCoy, futur interprète de Doctor Who. Mario Giguère |
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DRACULA RISING - Fred Gallo, 1993, États-Unis Une jolie américaine doit se rendre en Transylvanie dans le but de restaurer un tableau (c'est son boulot). Manque de pot, elle y rencontrera ce bon vieux Drac en personne. L'impérissable comte est (ridiculement) interprété cette fois-ci par Christopher "The Blue Lagoon" Atkins, qui se contentera d'ouvrir bien grand les yeux tout le long du film dans le but probable de tenter de nous paraître impressionnant. Il peut quelquefois sortir les crocs aussi, mais jamais devant la demoiselle, ne sachant trop s'il devrait les lui planter dans le cou ou se contenter de l'aimer. Car voyez-vous, ce que la restauratrice ne sait pas, c'est qu'elle se trouve être la réincarnation de l'ancienne "flamme" de Vlad, ayant justement trouvé la mort par le feu purificateur d'un bûcher, quelques siècles auparavant. Tout ceci nous est présenté sous forme de flash-back, alternant les séquences actuelles à celles d'époque. D'accord, Dracula Rising ne vole pas très haut, mais accordons-lui tout de même cette agréable scène dans laquelle l'héroïne se sauve à travers des catacombes, poursuivie par le vampire maléfique de service qui est accompagné pour l'occasion d'une vamp un brin timbrée. Il y a la finale aussi, l'éternel affrontement entre le bien et le mal qui, bien que malhabile, est tout de même assez divertissante. Il y a eu pire comme oeuvrette vampirique, mais on est évidemment très loin ici des Bram Stoker's Dracula (que je n'apprécie pas spécialement), The Lost Boys et Cie. Blobula |
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DRACULA'S DAUGHTER - Lambert Hillyer avec Gloria Holden, Otto Kruger, Marguerite Churchill, Edward Van Sloan, 1936, États Unis, 71m On débute à l' instant où Dracula se terminait. La police arrive dans les sous-sols de Carfax, découvrent Renfield mort et rencontrent Van Helsing qui dit avoir tué le comte Dracula, mort depuis 500 ans ! Scotland Yard n'entend pas à rire et Van Helsing est accusé de meurtre. Il demande alors à un ancien élève, le psychiatre Jeffrey Garth, de le défendre. Garth n'est pas plus enclin à le croire, mais sa rencontre avec la Comtesse Marya Zaleska va l'amener à douter. Zaleska veut son aide pour la débarrasser de l'emprise de son père, décédé. Elle est en fait la fille de Dracula et espérait que la mort du paternel allait lui enlever ses habitudes de nuit. Remarquez, son serviteur, Sando, ne l'aide pas, ne voyant que la mort dans les yeux de sa maîtresse. Qui plus est la secrétaire de Garth, la mignonne Janet est affreusement jalouse de la comtesse et ne comprend toujours pas pourquoi le docteur ne lui tombe pas dans les bras. Les meurtres se multiplient et Zaleska s'enfuie vers la Transylvanie avec Janet comme otage pour forcer Garth à s'occuper de son mal de vivre. L'idée de commencer une suite dans les secondes qui suivent l'original n'est donc pas si nouvelle et même si on a vu semblable plus tard, il fait bon de voir les conséquences devant la justice pour ce pauvre Van Helsing. Cependant tout cela est très sage, en fait ceux qui apprécient énormément le premier Dracula vont probablement y trouver leur compte. À part la séduction d'une jeune femme qui doit poser pour la comtesse, peintre à ses heures, aux relents de lesbianisme sous-jacent, on parle beaucoup, mais on agit peu. Beaucoup d'ambiance avec une Gloria Holden neurasthénique qui ne dégage pas la force animale de Lugosi, mais plutôt la malédiction du Loup Garou de Londres, sorti un an plus tôt, ou celle à venir de Larry Talbot. Otto Kruger, qui fait penser à Fred Astaire, est excellent dans son rôle, tout comme Marguerite Churchill dans celui d'une Janet qui aurait eu plus de succès avec plein de mâles normalement constitués. Vu il y a des années, ce n'était pas pour moi le film le plus mémorable da la saga vampirique et je trouve encore que c'est le plus discret. À chacun son plaisir. Mario Giguère The first sequel to Universal's 1931 classic, DRACULA, begins with Van Helsing being arrested for staking the Count. The Countess Zaleska (Gloria Holden) suddenly appears in London to live out the curse of being the Daughter of Dracula. Posing as an artist, she stalks, seduces and drains both men and women. One scene with obvious lesbian overtones involving her preying on a prostitute and was particularly daring for its time. A psychiatrist and Von Helsing pursue her to Transylvania where she will meet an ironic fate. A subtle, atmospheric film which is in many ways superior in terms of photography and direction to Tod Browing's DRACULA. Lambert Hillyer is able to incorporate masks, sculpture and other set details into the mise en scene which make it a much more fluid film than Browning's. Gloria Holden is compelling and mesmerizing as the tragic Countess, seeming like a deep sea creature attempting to live on land before sinking into her natural world. Gaunt, predatory and swathed in black, Holden's Countess is the template for many subsequent female vampires, especially Lina Romay's LA COMTESSE NOIRE. Now available in a superb transfer from vault elements as part of Universals two disc DRACULA: THE LEGACY COLLECTION, which also contains the original DRACULA, the Spanish DRACULA, SON OF DRACULA and the first DVD presentation of HOUSE OF DRACULA, along with numerous extras. A must have for fans of classic Universal horror and vampire cinema! Robert Monell |
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DRACULA 2000 - PATRICK LUSSIER, 2000, États Unis, 127 min Un riche antiquaire du nom d'Abraham Van Helsing (Christopher Plummer) est victime d'un cambriolage. En effet, son assistante et une équipe de voleurs high-tech parviennent à forcer la porte de son souterrain secret afin de voler de l'art, de l'or ou des objets de grandes valeurs. Ils ne trouvent rien, à part un cercueil jalousement bien garder. Croyant que le cercueil cache d'incroyables joyaux, ils décident de le voler afin de l'ouvrir plus tard. Mais malheureusement pour eux, ils n'ont pas assez vu de films d'horreurs pour comprendre qu'il s'agissait de la tombe de l'authentique DRACULA. Après les SCREAM, I KNOW WHAT YOU DID LAST SUMMER, etc. Voici un autre film issue de la génération Teen's Horror. La réalisation du film est assez soignée, il y a quelques plans intéressant et beaucoup de travail à été effectué au niveau des effets spéciaux. Le scénario compte quelques surprises intéressantes (Van Helsing qui ne parvient pas à trouver une façon de tuer Dracula, le garde soigneusement enfermé auprès de lui et s'injectent du sang de Dracula afin de se rendre lui aussi immortel pour trouver un moyen de détruire Dracula à tout jamais) et offre une nouvelle perspective au sujet de l'origine de Dracula qui est selon moi assez intéressante. L'interprétation est assez inégale, mais quelques-uns s'en tirent plutôt bien. La violence du film est assez standard, tout juste du niveau du MPAA et il n'y a pas de quoi sénerver au sujet du sexe, nous avons seulement droit à une petite poitrine. Ceux qui sont fanatiques de film de vampires ou des romans d'Anne Rice savent que les vampires sont d'une incroyable agilité... Mais je suis certain qu'ils n'auront jamais crû un jour voir des vampires "matrixés" ! Année 2000 oblige, mode oblige, c'est maintenant fait. En conclusion, si vous cherchez un film d'horreur pur et intelligent passer votre chemin. Mais si vous aimez beaucoup les films de vampires et ses variations, le film se laisse regarder sans problèmes et peut-être même que vous risquez d'y prendre du plaisir. Black Knight Je ne suis pas tout à fait certain d'avoir tout compris celui-là, le son était trop faible (parce que la voisine a les oreilles délicates) et on murmure pas mal dans ce film. Reste une chose qui soit indiscutable, Dracula et Judas, ce sont une seule et même personne. C'est étrange parce que je n'avais pas l'impression que c'était le cas dans le roman, dans Nosferatu et dans tout le reste, mais force est d'admettre que j'ai dû là aussi en manquer des bouts car c'est bien le même vampire (la scène de la traversée le menant à Londres, rattachement direct à tous les autres Dracula en est le signe, sinon la preuve). Donc Van Helsing, après avoir compris que Dracula n'est pas tuable - ce qui le distingue de tous les autres vampires, vous comprenez, c'est le premier et voilà qu'ils se remettent à chuchoter - décide de l'enfermer à jamais dans un cercueil plutôt design (il a du goût Van). Pour être bien certain qu'il en ressorte jamais, il s'improvise gardien de ce cercueil (qu'il garde avec un max de sécurité, question d'avoir une belle scène d'intrusion et de coffre-fort violé) et décide de s'improviser également immortel en se shootant avec le sang de Dracul (qu'il ramasse grâce à de sympathiques sangsues). C'est assez insupportable comme originalité. Là où ça devient vraiment super, c'est quand on apprend que Van Helsing a eu une fille et que Drac, puisqu'elle a aussi de son sang dans les veines, la considère comme sienne et veut la récupérer (bon, il s'en criss un peu plus quand soudainement il décide qu'après tout c'est une conne et qu'il va la tuer elle aussi). Van, collectionneur d'art, riche et tout, a la joyeuse idée d'attaquer les vampires à l'aide d'un vieux six-coup rebricolé en fusil à clous alors qu'il aurait pu trouver plus performant chez Réno-Dépôt pour une cinquantaine de $. Un de ses assistants, le beau brumel, s'acharne sur les vampires, même si Van est mort depuis longtemps, même s'il ne connaît sa fille que depuis 12 minutes, même si personne ne lui a rien demandé et qu'il aurait tout le loisir de sacrer son camp avec la direction de la fortune de Van. Attention, elle n'a pas mordu le beau brumel pour vrai lorsque Dracula le lui a ordonné (pas vrai?!non! on s'en serait jamais douté!! moi je l'avais vraiment pas vu venir, j'espère que le cinéaste Lussier va avoir la bonté d'âme de me fournir un petit flashbak pour m'expliquer comment ça qu'elle l'a mordu et qu'il est même pas vampire! ah oui, voilà! elle a juste fait semblant, que la blondasse ait dit qu'elle avait faké, ce n'était certainement pas suffisant pour que l'on comprenne, surtout qu'on s'en doutait pas du tout au départ - eh puis comment ça qu'il a du sang dans le cou si elle l'a pas mordu? hein? eh bien tenez-vous bien, elle s'est mordu elle-même et elle a étendu son sang dans le cou du brumel! ah la surprise!). Commentaire du commis : "Paraît que c'est assez ordinaire" Memorial BBQ |
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DRACULA 3000 - Darell James Roodt, 2004, États Unis Durant une mission de routine interstellaire, un vaisseau spatial d'exploration, le Mother III, découvre l'épave errante du Demeter, un vaisseau disparu depuis plus de 100 ans. L'équipage, de 6 personnes, composé d'un black costaud et pas finaud, du beau commandant Van Hesling (sic!), du professeur - je sais tout -, et d'Aurora, la blonde bimbo en débardeur et pantalon cuir, entre autres... compte bien monter à bord du vaisseau abandonné afin de se saisir de son contenu dans l'espoir de s'enrichir. Un par un, les membres de l'équipage vont commencer à disparaître. Ils tomberont sur une bande vidéo ou l'ancien Capitaine expose clairement et distinctement les évènements étranges qui aboutirent à mettre en quarantaine son équipage atteint par un étrange virus. Ce vaisseau devenu fantôme semble atteint d'ailleurs par une très ancienne malédiction, qui va prendre possession un à un de nos visiteurs afin de les transformer en vampires très spéciaux, dont le Maître le Comte Orlock, leur avouera venir de la planète Transylvania ! (ouille !) Le film se déroule principalement en décor unique : Ceux des couloirs du vaisseau Demeter ressemblant à deux gouttes d'eau à ceux des coursives d'un vieux paquebot rouillé. Certes c'est dû au budget minimaliste dont semble avoir bénéficié le produit. Les acteurs inexpressifs au possible et une réalisation ultra-classique et quelconque, vient rapidement appuyer cette conviction. C'est avec la découverte d'un squelette desséché et d'un crucifix dans un sas, puis d'une salle remplie de cercueils entourés de brume, que notre équipe de choc va donc tenter de nous faire comprendre le rapport qu'il existe entre le titre de ce nanar hilarant et la situation dans laquelle ils se trouvent ! Lorsqu'apparaît le Maître himself, (l'un des plus ridicule qu'il nous a été donné de voir à l'écran d'ailleurs), et qu'il tombe sous le charme de notre bimbo blonde de service (en fait un robot sans la moindre goutte de sang), alors là attention... les puristes risquent de faire des bonds... et on les comprend, mais c'est tellement drôle au fond avec une bonne dose de second degré... Pour tout novice, il s'agit là d'une bonne initiation au nanars spatiaux en tous les cas.. Marc Evil |
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DRAG ME TO HELL aka LA MALÉDICTION DE L'ENFER aka JUSQU'EN ENFER - Sam Raimi avec Alison Lohman, Justin Long, Lorna Raver, 2009, États Unis, 99m Christina Brown manque d'assurance et le fait que son patron pense donner le poste d'assistant gérant de sa banque au dernier venu la travaille. Alors elle suit ses conseils et refuse une extension de prêt à une vieille dame qui a de la difficulté à payer sa maison. C'est une bien mauvaise idée, parce que la vielle Ganush va lui lancer la malédiction du Lamia, un démon qui va pourrir sa vie pour les trois prochains jours et qui finalement doit carrément l'amener en enfer ! Elle veut bien se faire pardonner, mais c'est devenu impossible et elle fera appel à une spécialiste qui a déjà eu affaire au démon, sans succès, quarante ans auparavant ! Je me plaignais récemment de ces films américains classés PG-13, voilà que Sam Raimi nous démontre par l'exemple qu'il y a moyen de faire un film à la fois horrifique, drôle et intense, comme on pensait qu'il avait peut-être oublié de le faire. Erreur, il se lance dans le sillon des Evil Dead, le sang gicle, Alison Lohman est soulevée dans tous les sens, noyée, aspergé de tout ce qui vous dégoûte, bref, c'est un festival granguignolesque au rythme de dessin animé infernal. Si Justin Long en petit ami se la joue tranquille, Alison Lohman et Lorna Raver se donnent à fond, avec des effets spéciaux terriblement efficaces de Greg Nicotero et son comparse. Loin des blockbusters qu'étaient ses Spiderman, Raimi s'amuse et prend un plaisir évident et communicatif à fignoler sa fable maléfique. La prévisibilité du punch final est le seul bémol de l'exercice, mais on ne saurait lui en vouloir. La musique de Christopher Young est également délicieuse. Du bonbon. Mario Giguère J'ai profondément détesté. Désolé... Pour moi, Sam Raimi avait tellement parlé contre les films d'horreurs en général et de ses fans à l'époque de ses films hors genre comme celui sur le Baseball avec Kevin Costner, que je trouve imbuvable que les fans de ce cinéma le suit encore. Ce film ne m'a pas fait peur deux minutes, contient de l'humour, a des effets cgi, etc... Sage Stallone est amusant, mais pas crédible... La vielle femme fait plus rire que tout. Bref, une grosse merde ! Black Knight |
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DRIFTER - Roel Reiné avec Ryan Alosio, Carla Bonanno, Cameron Daddo, Gabrielle Dennis, 2008, États Unis, 80m Quatre personnes se réveillent dans le désert, sans savoir comment ils se sont retrouvés dans cet endroit, avec des cicatrices qui laissent croire qu'ils ont eu un rein enlevé de force. Première clé pour résoudre le mystère: le couloir avec la lumière blanche au bout qui reviens régulièrement. Lorsqu'ils croient mourir, ils se réveillent dans un autre endroit. Autres indices pour ne pas perdre le spectateur: une série de flashbacks qui s'accumulent, expliquant tranquillement ce qui deviens évident... Un des premiers films de ce réalisateur originaire de Hollande. Il laissera tomber ce type de films pour se concentrer sur de la production en série comme Death Race 2 et 3. Il est également co-scénariste de ce Drifter, à la fois intriguant dans un premier temps et lourd au final. Quelques décors naturels sont fascinants et bien photographiés, comme ce désert ou une rivière qui circule au travers d'un décor lunaire. Les acteurs sont correct, mais leurs personnages peu sympathiques. Ce concept onirique, surfant sur un certain surréalisme, mais résolument judéo-chrétien, ce purgatoire qu'on nous dénonce trop rapidement, s'étire trop. Il existe pourtant une version plus longue de vingt minutes et au final je suis bien content de ne pas y avoir eu droit. Mario Giguère |
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DRIVE ANGRY aka Drive Angry 3D aka Conduite Infernale aka Hell Driver - Patrick Lussier avec Nicolas Cage, William Fichtner, Amber Heard, Billy Burke, David Morse, Todd Farmer, Christa Campbell, Charlotte Ross, Tom Atkins, Jack McGee, Katy Mixon, 2011, États Unis, 104m Au Texas, un dénommé John Milton est à la recherche de Jonah King, le gourou d'une secte satanique qui a tué sa fille et kidnappé sa petite-fille encore bébé. Sa route croise celle de Piper, une mignonne serveuse qui ne manque pas de caractère. Lorsqu'elle découvre l'infidélité de son petit ami peu de temps après avoir quitté son emploi, elle accepte de conduire Milton jusqu'en Louisiane dans une vieille voiture sport. Celui-ci est cependant pourchassé par un mystérieux bonhomme qui se fait appelé le Comptable, et qui est invulnérable tout comme lui. Il se trouve que le Comptable est un émissaire de Satan dont le boulot est de ramener Milton en enfer. Ce dernier s'en est effectivement évadé afin d'empêcher le sacrifice humain de sa petite fille par King et sa secte, lors de la prochaine nuit de pleine lune qui aura lieu dans deux jours. Au même titre que Robert Rodriguez, Quentin Tarantino, Alexandre Aja et plusieurs autres réalisateurs, la compagnie NU IMAGE/MILLENIUM suit une tendance rétro façon années 70 dans ses récentes productions destinées aux salles obscures. On retrouve en effet dans DRIVE ANGRY les excès de la série B telles que conçues durant cette décennie, surtout dans les films produits par Roger Corman. Violences, humour, nudité, éclats de gore, poursuites automobiles, éléments fantastiques; tout y est réuni pour un cocktail hybride et détonnant destiné à divertir un tant soit peu les aficionados. Car il n'y a pas à dire: on est diverti!!! Si le récit tient sur un mouchoir de poche, les auteurs assument pleinement leurs références au cinéma de genre et se refusent à en atténuer les outrances, comme en témoigne cette scène réjouissante où le héros flingue plusieurs adversaires tout en baisant une serveuse à poil dans une chambre d'hôtel. La mise en scène techniquement au point témoigne de l'expérience comme monteur de Patrick Lussier (MY BLOODY VALENTINE 3D), même si, préférant s'en tenir aux formules éprouvées, il n'affiche pas une personnalité marquante qui aurait pu propulser son film au rang d'expérience fantasmatique. Le procédé 3D est exploité à bon escient lors des scènes d'action sans trop d'abus, mais ni avec un surcroît d'inventivité. Le rythme endiablé s'essouffle parfois à force de ressasser les mêmes épices, sauf qu'on ne sombre jamais dans l'ennui car certains flashs comiques au ton ironique pas piqué des hannetons interviennent au moment opportun pour nous faire rire. L'interprétation rafraîchissante de Nicolas Cage nous change de ses habituelles performances médiocres dans les productions Bruckheimer, ce qui ne l'empêche pas d'être surclassé par William Fichtner qui compose avec truculence un émissaire de Satan aussi bonasse qu'intraitable. Dans la peau de la sexy Piper, Amber Heard a du chien, comme quoi elle est bien plus qu'une poupée plastique. Dans le fond, DRIVE ANGRY prouve que les bonnes vieilles recettes du film d'exploitation fonctionnent toujours quand elles sont bien cuisinées. Michael Bay n'y a toujours compris que dalle!!! Mathieu Lemée |
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DRIVE-IN
MASSCRE - Stu Segall avec Bruce Kimball, Verkina Flower, 1976,
États Unis, 72m La fin totalement ouverte fait penser aux "gimmicks" des années 50 et on ne sait si c'est voulu ou si le scénariste ne savait tout simplement pas comment finir ! La police est vraiment bête et le gérant de ciné-parc vraiment détestable. On rallonge avec des plans trop longs de kermesse ambulante et on part sur une mauvaise piste avec des résultats effarants. Pas vraiment sérieux, du pur produit d'exploitation pour ciné-parc. Comme il n'y a pas une tonne de ces films qui se situent dans les drive-in, je suis bien content de l'avoir vu, mais je conseille surtout pour rigoler. En tant qu'ancien directeur de ciné-parc, j'ai bien aimé revoir les hauts parleurs sur poteaux et ça m'a rappelé de bons souvenirs ! Mario Giguère |
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The DRIVER aka Le Chauffeur à Gages - Walter Hill avec Ryan O'Neal, Isabelle Adjani, Bruce Dern, Ronee Blakely, Matt Clark, Felice Orlandi, Joseph Walsh, Rudy Ramos, 1978, États-Unis, 89m Afin de pouvoir échapper aux policiers pouvant être à leurs trousses, certains voleurs peuvent louer les services du "chauffeur", un as du volant dont le talent exceptionnel pour la conduite automobile fait qu'il n'a jamais pu être arrêté. Un policier tenace surnommé le "détective" a cependant bien l'intention de lui mettre la main au collet. Pour ce faire, il promet la liberté à une bande de loubards en échange de leur collaboration pour monter un casse bidon afin de tendre un piège au "chauffeur". Celui-ci est cependant sur ses gardes, et demeure réticent à vouloir collaborer avec les loubards qui veulent l'engager pour le piéger. Pour protéger ses arrières s'il accepte ce contrat, le "chauffeur" s'assure l'aide d'une jeune femme, la "joueuse", qui a pu l'identifier lors d'un précédent casse, mais qui ne l'a pas dénoncé à la police. Celle-ci semble cependant bien plus attirée par le pactole que peut représenter le prochain casse impliquant le "chauffeur". Bien avant les "bessoneries" d'usage figurant dans la trilogie "THE TRANSPORTER", et les surcharges pondérales de testostérone qui caractérisent la saga "THE FAST AND THE FURIOUS", le scénariste et réalisateur Walter Hill avait déjà imaginé d'illustrer au grand écran les exploits d'un habile conducteur de voitures qui vend ses services à des braqueurs, tout en ayant une méthode et des règles bien précises pour faire son travail sans être pris au dépourvu. Conçu d'abord pour Steve McQueen, remplacé par Ryan O'Neal suite à la maladie de ce dernier, "THE DRIVER" contient donc sa part de poursuites en bagnoles, avec scènes d'action et cascades à la clef, tricotées de main de maître. Pourtant, ce long-métrage se veut bien plus qu'une succession de courses folles et de tôles froissées, déjà très à la mode durant la décennie 70. En effet, l'intrigue, qui s'inspire habilement des codes du film noir, monte habilement en épingle un jeu du chat et de la souris entre les trois principaux protagonistes, présentés par les auteurs de façon abstraite, comme en témoignent le dialogue réduit au strict minimum et l'absence de patronymes pour les désigner. Le jeu dépouillé des acteurs, incluant Bruce Dern, qui nous a habitué pourtant à des performances éclatées, va de pair avec le style nocturne et minimaliste de la mise en scène pour mieux camoufler les intentions des personnages, et retenir l'attention du spectateur de façon plus constante. "THE DRIVER" fait donc la preuve qu'un film de poursuites automobiles peut être écrit et réalisé avec intelligence et efficacité plutôt que de se rabattre sur la facilité en employant des clichés usinés. Un petit classique du cinéma de genre qui n'a hélas pas encore eu l'attention qu'il mérite. Mathieu Lemée |
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DR. JEKYLL AND MR. HYDE - Lucius Henderson avec James Cruze, Florence La Badie, 1912, États Unis, 12m Le Dr Jekyll s'enferme dans son laboratoire et s'administre une potion qui lui permet de devenir son alter ego négatif, Mr Hyde. Après quelques mois d'utilisation, il ne contrôle plus les transformations et tue le père de sa fiancée. La police est à sa poursuite. Troisième adaptation du célèbre roman, mais les deux autres sont présumées perdues à jamais. C'était le standard d'une autre époque, une bobine de 12 minutes, sans son. Profitant du format noir et blanc, Jekyll a les cheveux blancs tandis que Jekyll a les cheveux noirs. La transformation est instantanée, aucune transition et, sans être mémorable, Hyde est vraiment pas joli. Sinon, rien de bien remarquable à noter, mais il est fort intéressant de voir cette relique préservée et disponible dans le domaine publique. Mario Giguère |
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DR
SHOCK'S TALES OF TERROR Douglas Agosti et Lance Otto Smith -2003,
États Unis, 112m |
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DUCK ! THE CARBINE HIGH MASSACRE - William Hellfire, 2000, États Unis, 1h30 Après un paisible visionnement de l'étonnant ELEPHANT de Gus Van Sant et une écoute un peu moins paisible de 3L3PHANT des White Stripes, j'ai fini par retrouver cette cassette dans une étagère, et ça a de nouveau éveillé ma curiosité quant au massacre de Columbine et ses répercussions dans le domaine artistique. Je me suis donc patiemment assis, m'attendant à mourir d'ennui pendant une heure et quelque, impression confortée par le pré-générique tout à fait idiot, mais mes craintes ont fini par se dissiper, et voilà ce que j'ai ressenti. On connaît tous la situation de base. Deux "rebelles" dont toute l'école se moque, dont les parents offrent une éducation et un encadrement approximatifs, se préparent à vivre leurs derniers jours. Ils sont entourés de quelques personnages sur le "campus", dont les jocks habituels, une Jesus Freak insistante, une hippie à guitare, un retardé en chaise roulante, et d'autres qu'il n'est pas vraiment utile d'évoquer. Il faudrait que vous ayez passé les quatre dernières années sous sédatifs pour considérer cela comme un "spoiler", mais les deux ados, portant trench coat et écoutant du black metal, vont décider de fusiller le plus de gens possible, un banal matin d'école, pour ensuite se faire mutuellement sauter le caisson. Aucun suspense ici, contrairement à l'angoissant déroulement d'ELEPHANT. L'intention du réalisateur, William Hellfire, aussi interprète d'un des tueurs, n'est pas très claire. Un avertissement, pendant l'ouverture du film, nous dit que le film n'a pas été tourné dans le but de choquer les familles des victimes ou d'exploiter la situation, mais bien pour prendre de cours le domaine des arts en étant les premiers à en faire un film. Et quel film ! Tourné en vidéo, visiblement sans script girl (la situation temporelle n'est pas très explicite, mais ça se déroule sur au moins trois jours à ce que j'ai compris, et les vêtements des personnages vont et viennent sans tenir compte de la chronologie) et sans réel souci de direction photo ou artistique, c'est expéditif, presque bâclé mais tout de même prenant. Les personnages sont bien entendus fort caricaturaux. En fait le ton hésite entre la parodie pure et simple, avec des scènes vraiment idiotes (l'opératrice du 911, les classes d'ordinateur) et d'autres se voulant plus sérieuses (l'ado assassin à lunettes se faisant battre par les jocks, les confessions la veille du massacre). Le film se termine en nous laissant sur une drôle d'impression, voulant qu'une équipe se soit rassemblée jour après jour (enfin... pas si longtemps que ça si on juge du résultat) pour tourner ce film, sans avoir une idée précise de ce que ça allait donner et surtout, outre la parodie, sans intention précise. Peut-être que d'autres y détecteront un regard aigu sur l'Amérique contemporaine ou la jeunesse d'aujourd'hui, mais moi, euh, je passe mon tour... Le film a été produit par William Hellfire (aussi réalisateur) et son pote Joey Smack, les deux interprètes principaux du film. Hellfire s'est entre-temps encoquiné avec Seduction Cinema, spécialisés dans l'érotisme tourné en vidéo pour les chaînes câblées, et a tourné nombre de films avec eux. Je serais malhonnête de passer sous silence la présence dans le film de Misty Mundae, qui interprète la "Jesus freak" de service, et dont les vêtements "chrétiens" ne parviennent pas à dissimuler le sex-appeal indéniable. Pin-up "scream queen" moderne, Mundae est surtout reconnue pour son physique presque banal et ses airs de girl next door innocente. Un conseil au directeur artistique, si toutefois il y en avait un !? : prochaine fois, dites à Misty de laisser tomber les talons hauts et les g-strings, elle aura l'air plus authentiquement virginale... Je vous invite à aller jeter un coup d'oeil à son site, ça vaut la peine ! Orloff |
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DUEL - Steven Spielberg, 1971, États Unis Je n'aurais pas cru écrire un jour le compte-rendu d'un film de Spielberg sur le Club des Monstres. Les films de ce réalisateur ont été critiqués souvent, et sa carrière me laisse encore perplexe. Il est (était) capable de tourner des uvres nerveuses dotées d'un rythme irréprochable ou des films humanistes, mais il tombe aussi parfois dans le travers du sentimentalisme facile et de la morale édifiante à l'américaine, voire complètement gâteuse (Hook, par exemple). Ce Duel est l'un de ses premiers films, à l'époque où il tournait avec de petits budgets. Quand j'étais tout jeune, j'ai eu l'occasion de le voir à plusieurs reprises à la télévision (c'est un téléfilm, après tout), et je dois dire qu'il m'avait marqué. Pour finir cette petite histoire autobiographique, je l'avais vu pour la dernière fois voilà au moins 20 ans, et, ayant aperçu la cassette dans un club vidéo du coin, je me suis dit qu'un revisionnement du film pourrait être intéressant. Après l'avoir revu, je peux dire que peu de films survivent à notre mémoire d'enfant impressionnable (Gorgo avait même réussi à m'effrayer, à&ldots; cinq ans ! Et que dire de cette vision horrifiante de Damien 2 à la même époque. Je m'en rappelle encore). Cependant, il faut bien admettre à ce Duel des qualités assez honorables. Le scénario de Richard Matheson en est sans doute la source vive. Matheson a scénarisé plusieurs des films d'Edgar Poe tournés par Corman, mais il est également un romancier américain inventif et méconnu, dont le roman I am a Legend est l'inspiration cachée derrière Night of the Living Dead et, évidemment, 28 Days. Ici, Matheson s'en tient à une intrigue ténue mais efficace : un conducteur est poursuivi sur des routes américaines par un maniaque au volant d'un gros camion. L'exploit, c'est sans doute d'arriver à rendre un sujet aussi mince pendant 90 minutes&ldots; et ça marche relativement bien. Pour y parvenir, Matheson travaille fort sur le plan du réalisme à la fois psychologique et scénaristique, mais aussi sur des effets de surprise plausibles et bienvenus. Le mystère quant à l'identité du chauffeur fou est également préservé tout au long du film. Afin d'éviter un huis-clos parfois trop étouffant, des scènes se déroulent aussi hors du véhicule du " héros " incarné par Dennis Weaver. Le " truc " de Matheson est également de susciter la curiosité quant à la manière dont son personnage principal réussira à échapper aux manigances du conducteur fou, lequel ne cesse d'exposer son ennemi aux pires situations. En somme, un téléfilm plutôt réussi en dépit d'une trame narrative limitée. Howard Vernon |
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DUNE - Denis Villeneuve avec Timothée Chamalet, Rebecca Ferguson, Oscar Isaac, Jason Momoa, Stellan Skarsgard, Stephen Mkinley Henderson, Josh Brodin, Javier Bardem, Dave Batista et Zendaya, 2021, États Unis, 155m Commandé par l'empereur de la galaxie, la Maison Atreides reçoit la lourde tâche de gérer la planète Dune, reconnu pour son environnement hostile, mais surtout comme la seule planète possédant la ressource la plus importante de l'univers : l'épice. L'héritier de la maison Atreides, le jeune Paul, est frappé d'étranges visions qui l'amène à penser qu'un destin tout autre que celui dessiné l'attend. En secret, la maison Harkonen prépare une attaque pour prendre possession de la planète et Paul serait l'élu pour résoudre le conflit et possiblement libérer la planète Dune. J'avais tellement hâte de voir ce film et imaginer la vision de Denis Villeneuve de la série de romans de Frank Herbert. Je dois dire, DUNE a été mon film de 2021, je l'ai vu trois fois et je continue d'être impressionné par le film sur tellement de facettes. Première chose qu'on remarque, c'est la cinématographie absolument incroyable qui accompagne ce film. Très épuré, toujours longeant dans le gris et les couleurs neutres, certains pourraient trouver que c'est trop beige, j'ai trouvé que c'était tout ce qui ajoutait à la grandeur de la chose. Les paysages sont écrasants et généralement, les personnages y ont l'air minuscules. On remarque rapidement donc qu'aucun détail n'a été laissé de côté et c'est toujours fascinant d'aller dans une telle expérience où le travail sur l'univers est absolument total. J'ai ce même plaisir quand je regarde le SEIGNEUR DES ANNEAUX de Peter Jackson, qui a fait un projet similaire. J'ajouterai aussi que DUNE a peut-être un des meilleurs montages sonores que j'ai pu entendre de ma vie. On a l'impression qu'on entend tout et qu'on pourrait parfois entendre une aiguille tomber au sol. En plus d'avoir une bande sonore splendide. Le film est d'une impressionnante simplicité et se résume très facilement dans ses actions. On prend cependant beaucoup de temps à longuement montrer ces moments et ce désir de vraiment prendre son temps est admirable. Certains diront que c'est ennuyeux, j'ai trouvé ça complètement scotchant de mon côté et je deviens de plus en plus fan des films qui sortent de l'arc narratif usuel. Le film se termine assez subitement, peut-être même exactement au moment où on sentait que le film prenait vraiment son élan et pouf terminé! Pourtant je n'en suis pas sorti frustré, mais j'ai certainement hâte que la suite arrive et je pense que ce sera toute une expérience si elle est même la moitié aussi plaisante que celle-là! Abba |
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