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QUARANTINE aka En Quarantaine - John Erick Dowdle avec Jennifer Carpenter, 2008, États Unis, 89m

Sans gêne et avec une rapidité étonnante, les américains refont le film espagnol REC avec plus de budget. On reprend à l'identique le reportage télé qui suit une équipe de pompiers qui feront face â une alerte biologique. Et c'est là que le bat blesse, on change le titre pour tout de suite donner le synopsis de l'histoire, ce qui me laisse sans voix. Pire, dans les making of on oublie sciemment de mentionner qu'il s'agit d'un remake et on s'auto congratule pour des choix de scénario et de mise en scène qui reprennent la création hispanique. Un comble de sans gêne, la honte. En plus que là ou l'original est tourné dans un véritable édifice, les américains refont le building en studio, ce qui leur permet plein d'astuces qui ont facilité leur travail. Re-questionnement sur la pertinence de changer l'origine du virus, tellement plus original et évocateur du film d'origine. Bref, c'est comme regarder â nouveau REC, mais en moins bon.

Je veux bien croire que le public américain n'aime pas lire des sous-titres et qu'il s'y fait d'horribles doublages, un tel remake demeure une énigme en soit. Mario Giguère

QUARANTINE 2 TERMINAL aka En Quarantaine 2 - John Pogue avec Mercedes Masöhn, Josh Cooke, Mattie Liptak, 2011, États Unis, 86m

Pendant qu'il y a des reportages télévisés sur un immeuble à logement en quarantaine à Los Angeles, les passagers d'un avion qui décolle vont vivre un voyage plus court que prévu. Il y a un infecté à bord, qui va devenir hyper violent et qui va mordre une des agentes de bord. Le pilote va faire un atterrissage d'urgence sur un aéroport qui refuse de laisser débarquer les passagers, ce qui force l'homme à choisir un terminal désaffecté pour stationner l'appareil.

Comme on a complètement gommé les indices du premier film original espagnol qui permettaient de faire une suite dans l'immeuble et axé sur des origines complètement différentes de la cause de la quarantaine, il a bien fallut broder autre chose pour cette suite américaine. Le film n'a donc plus aucun rapport avec la franchise originale, on reste avec ce virus aux origines bien plus banales et prévisibles. Si le décor du terminal apporte une note un peu originale, l'ensemble est très convenu. Un autre film d'infecté comme il en sort depuis plusieurs années. C'est le premier film de Pogue, co-scénariste, qui a justement une carrière d'écrivain qui nous a donné entre autre la trilogie SKULLS ou GHOST SHIP. C'est filmé correctement, loin de la caméra tenue à l'épaule qui énerve tant de spectateurs et l'actrice principale est correcte, mais l'ensemble n'est pas mémorable et tiens plus de la redite, loin de l'originalité et de l'impact de REC 2. Mario Giguère

QUEEN OF THE AMAZONS - Edward Finney, 1947, États Unis 

Une femme organise une expédition pour retrouver son fiancé perdu dans la forêt depuis un mois. Patricia (Jean Preston) embauche donc Gary (Gary Lambert) et avec son père, un prétendant et un viel entomologiste, elle part avec les 40 porteurs, au coeur de l'Afrique. Il semble de plus en plus que le disparu est tombé dans les mains de la Reine amazone et des ses "She Devils", des survivantes d'un naufrage devenues sauvages. Réussiront-t-ils à le trouver avant qu'il subisse le sort pire que la mort ? Patricia le retrouvera-t-il avant de tomber complètement amoureuse de son guide ? Le petit singe va-t-il finir d'embêter le cuisinier ?

Production bien tassée de 61 minutes, Queen of the Amazons, est rempli de stockshots de jungle, animaux et tribus aux moeurs exotiques qui partagent l'écran d'un scénario plus complexe que prévu. Au sortir, on a une vigueur et un dépaysement bien senti, même si la reine des amazones n'est pas exactement ce qu'on attendait au tournant. Edward Finney tourne ici correctement un de ses quatre films qu'il a réalisés. Il est surtout connu comme producteur de western, très prolifique dans les années 30-40. Un bon petit cru de la jungle. Mario Giguère

QUEEN OF OUTER SPACE - Edward Bernds avec Zsa Zsa Gabor, 1958, États Unis, 80m

Je l'avoue, j'ai toujours cru avoir vu ce film, mais je l'ai mélangé avec QUEEN OF BLOOD, que j'ai revu sous le titre PLANET OF BLOOD, ce qui ne m'a pas aidé à m'y retrouver ! Une fusée en route vers la station spatiale terrienne se retrouve mystérieusement sur Vénus, pleine de femmes qui ont rejeté les hommes sur un satellite pour cause de méchanceté. Heureusement Zsa Zsa et quelques femmes ont encore le sang chaud et avouent rapidement leur flamme pour les hommes de la terre. Il s'ensuit une révolution de palais ridicule, mais drôle à souhait, pendant que la méchante reine, qui fait le coup du Fantôme de l'opéra, en mangera sa claque !

Ah ah ah, que voilà une bonne série b tournée dans des décors minces et des coins de studios peinturlurés ! La moitié du budget semble avoir servi à payer les robes de Zsa Zsa, une scientifique habillée comme une star. La belle époque ou sur chaque équipage de fusée il y avait un capitaine macho, un jeune Playboy, un mécanicien rigolo et un savant âgé ! Que des clichés à faire hurler une féministe ! Recommandé ! Mario Giguère

QUEEN OF THE DAMNED - Michael Rymer avec Stuart Townsend, Marguerite Moreau, Vincent Perez et Aaliyah, 2002, États Unis, 101m 

Après plusieurs années de sommeil, le vampire Lestat se réveille pour se rendre compte que le monde dans lequel il vivait a bien changé. Voulant maintenant en refaire partie, il devient une star internationale du Rock et sa musique subjective réveille la Princesse des vampires, Akasha, possédant des pouvoirs énormes. Maintenant, elle veut de Lestat comme roi, pour prendre contrôle du monde des hommes.

Après INTERVIEW WITH A VAMPIRE, Hollywood pensait que la base littéraire de Anne Rice était de l'or en barre pour l'industrie cinématographique. Quelques années après le film Neil Jordan, voilà qu'on en remet avec QUEEN OF THE DAMNED, présentant encore une fois Lestat, mais dans un contexte complètement différent. Le résultat n'est pas très alléchant, on tente de créer une ambiance un peu langoureuse avec un côté bien hip et cool et le mélange ne prend tout simplement jamais. C'est brouillon, c'est un fouillis, le film se cherche constamment et le personnage principal est absolument détestable. La mise en scène essaye bien des choses, mais que ça soit dans les scènes d'action pas crédibles pour deux sous, dans les scènes d'érotismes fades ou dans les dialogues interminables, on regarde au final plus la montre que le film. La chose la plus intéressante dans l'entreprise est Aliyah, dans son dernier rôle avant sa mort tragique, qui crève l'écran par sa démarche de serpent, son costume aguichant et sa performance en générale. Les effets spéciaux sont assez hideux et c'est assez dommage qu'ils soient présents dans des scènes clés. On a donc ici un ratage avec des beaux décors et des beaux costume. Abba

The QUICK AND THE DEAD - Sam Raimi avec Sharon Stone, Gene Hackman, Russell Crowe, Leonardo Dicaprio, Tobin Bell, Keith David et Lance Eriksen, 1995, États Unis, 107m

Une jeune femme blonde entre dans une ville où se tient le grand tournoi de tirs en duel où le gagnant sera celui avec la gâchette la plus rapide. Alors que le prix est en argent, la mystérieuse jeune femme et certains autres compétiteurs semblent avoir d'autres intentions avec la compétition.

Honnêtement, avec un tel casting qui vend autour de rêve, je m'attendais à bien plus je dois dire, en plus d'avoir Sam Raimi au commande du métrage. Bon, THE QUICK AND THE DEAD n'est pas un mauvais film, c'est même plutôt divertissant, mais je m'attendais à plus de folie peut-être avec une telle base scénaristique. J'ai trouvé que l'histoire semblait presque errer sans direction, parfois tout est trop précipité alors que beaucoup d'acteurs de talent sont dans des rôles ridicules qui font tourner les yeux. Au niveau de l'image, ça en jette parfois beaucoup et Raimi semble avoir eu beaucoup de plaisir à faire certaines splendides mises en scène, mais l'histoire n'est jamais prenante, ni particulièrement marquante malgré tout le potentiel culte du film. Je pense qu'un des problèmes du film est Sharon Stone dans le rôle principal, qui a un personnage complètement inintéressant et qui est jouée avec vraiment peu de conviction. Sharon Stone est une actrice qui habituellement mange l'écran, mais ici elle fait tout le contraire, on a juste hâte de voir d'autres personnages! Au final, pas détesté, mais honnêtement, THE QUICK AND THE DEAD demeure une déception. Abba

The QUIET aka Dot - Jamie Babbit avec Camilla Belle, Elisha Cutbert, Edie Falco, Martin Donovan et Shawn Ashmore, États Unis, 2005, 96m

Après la mort de son père, la jeune sourde et muette Dot s'installe chez ses parrains avec leur fille Nina. L'accueille étant plutôt ordinaire, Dot se retrouve rapidement à connaître le secret tordu entre Nina et son père. Des pôles complètement opposés, Dot devient l'oreille sans défense de Nina qui compte bien mettre sur pieds un affreux plan pour éliminer son paternel.

Difficile à classer ce thriller/horreur/dramatique et même teenage qui ne nage certainement pas dans la facilité. On ne s'enmerde pas, les révélations sont nombreuses et violentes et l'évolution de plusieurs personnages tous plus tordus les uns que les autres est très intéressante. Le thème de la famille dysfonctionnelle est souvent abordé avec une énorme lourdeur mais ici, Jamie Babbit laisse l'image parler avant de faire entrer ses personnages dans des discussions trop mélos comme par exemple la maison en reconstruction, souvent bien plus évoquant dans les mains d'un cinéaste de talent qu'un festival du '' I HATE YOU''. J'ai surtout apprécié la qualité surprenante de plusieurs des performances, surtout de Camilla Belle et encore plus étonnamment, Elisa Cuthbert qui n'est pas qu'une bombe, mais une sacrée actrice quand elle a la chance d'avoir un rôle avec une certaine profondeur. Je trouve toutefois que Jamie Babbit a eu beau faire un film différent et qui tente de se démarquer, le côté abstrait fort présent à la fin du film vient beaucoup détonner avec l'aspect thriller, plus poignant. C'est à recommander tout de même, une belle surprise. Abba

A QUIET PLACE - Jim Krasinski avec Kim Krasinski, Emily Blunt, Millicent Simmonds et Noah Jupe, 2018, États Unis, 90m 

La Terre a été pris d'assaut par des créatures meurtrières réagissant au son. Dans ce monde, la famille Abbott tente de survivre où chaque son peut vous coûter la vie. Alors que la nouvelle de l'arrivée d'un bébé devrait être signe de réjouissance, l'idée même d'avoir un bébé dans un monde silencieux les met plus vulnérables que jamais.

L'utilisation du silence dans l'horreur a toujours été à mon sens complètement sous-estimé. De l'imaginer dans un film de façon constante par contre, m'a fait d'abord un peu lever les sourcils. Comment être efficace 90 minutes sans rien dire? John Krasinski, le fameux Jim adoré de la série THE OFFICE, l'a prouvé avec son drame horrifique qui est franchement efficace. Krasinski n'en est pas à son premier film, mais c'est définitivement son plus ambitieux et je dois dire, son plus réussi également. Faut être en sale forme pour nous mettre aussi constamment sur le bout de notre siège. Si le silence est le personnage principal du récit, ces horribles créatures ont un look d'enfer et ont le don de nous foutre les jetons et le tout commence par la scène d'ouverture, d'un très grand impact. Et c'est pas tant qu'elle soit hideuse, c'est quelles sont rapides ces saloperies! Que ce soit des enfants poursuivi dans un silo de grains, Emilie Blunt qui doit accoucher alors qu'une créature est dans la pièce ou simplement un petit objet... qui tombe et cause un fracas pas possible, Krasinski a frappé fort au niveau du suspense. C'est peut-être un peu trop mielleux pour certains, mais je dois dire que j'ai beaucoup apprécié un peu de beau dans une situation aussi affreuse. Un 90 minutes bourré d'émotions donc, une belle expérience. Abba

QUILLS (ou le délire de SADE) de Philip Kaufman , 2000, États Unis/Allemagne/Angletere 

Le Marquis de Sade (Geoffrey Rush) est enfermé dans une maison de fou à Charenton. L'abbé (Joaquin Phoenix "le César incestueux de GLADIATORS") dirige l'endroit. Il trouve notre Marquis vieillissant bien sympathique et il ne s'oppose pas à se qu'il écrit en autant que rien de soit publié. Mais le Marquis avec l'aide d'une jeune blanchisseuse (Kate Winslet) au décolleté généreux parvient à fournir les pages à l'éditeur et ainsi JUSTINE se trouve publier. Le roi est humilié de cet affront et envoie un docteur/inquisiteur (Micheal Caine) afin de "guérir" notre Marquis une fois pour toute.

Après le SADE de Benoit Jacquot, voici un autre film qui présente un Marquis de Sade viellissant. Cette fois-ci, le film est inspiré d'une pièce de théâtre et l'histoire du Marquis se trouve à être FORTEMENT romancé ! Faut voir le film pour s'en rendre compte! Réalisé par un metteur en scène que j'aime bien: Philip Kaufman (L'INSOUTENABLE LÉGÈRETÉ DE L'ÊTRE et HENRY AND JUNE), le film offre une mise en scène assez statique et sans mouvement de caméra compliqué.Le film est fort peu violent et offre une très faible dose de sexualité. Les américains adorent quand même le film au point de vouloir le nominer aux OSCARS. Moi, je vous dis, qu'il n'y a rien à vraiment crier au génie ici. Mais le film offre quand même quelques bonnes interprétations (Rush à ses moments forts, Phoenix en prêtre au coeur pur mais avec une étincelle de folie dans l'oeil est vraiment bon et Caine est solide), quelques plans de tortures un peu sadiques et il y a quelques bons punchs très intéressants vers la fin du film (heureusement! Et surtout il n'y a pas de happy-end). Mais là, ou le film se démarque vraiment est lorsque l'on regarde le film avec une 2ème lecture: Celui de la folie de la persévérance de la création envers et contre tous ! Sade se fait ici confisquer sa plume et ses feuilles ? Il continue alors à écrire avec du vin sur sa couverture. Il se fait confisqué sa couverture et vider sa chambre de tous ses meubles ? Il se coupe les bouts des doigts et il écrit sur son costume avec son sang ! Il se fait mettre à nu et enchaîné ? Il écrit alors avec ses excréments ! C'est par cette 2ème lecture du film que le film est pour moi très fort et par des idées comme celles-là. Ce qui aurait pu donner un formidable ratage donne quand même un bon film. Quills est donc un film à voir ! Black Knight

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