1 A Am B Blo Bod C Co D Des E F G Go H Hi I In J K L M Me Moo N O P Pl Q R Ret S Se Sk Sp T Th Tr U V W X Y Z


OBJECTIF TERRE aka Sci-fighters - Peter Svatek avec Roddy Piper, Jayen Heitmeyer, Billy Drago, 1996, Canada

Boston 2009, Cameron Grayson (Roddy Piper) tombe sur la piste d'un ancien collègue échappé de la colonie pénale lunaire. Adrian Dunn n'est plus tout à fait lui-même, infecté par un organisme extraterrestre qui le change et lui fera expirer du méthane. Une vaste conspiration pour changer l'atmosphère de la terre, déjà très différente puisque perpétuellement dans le noir à cause d'une ceinture de nuage qui l'enveloppe. Dunn recherche vaguement la dernière femme qu'il a fréquentée, l'ex de Cameron. Coincidence, la spécialiste des infections chargée d'étudier les victimes ressemble à l'ex de Dunn, qui était la femme de Grayson !

Ca arrive trop souvent, ces films qui imaginent un futur trop proche et finalement impossible, une prison sur la lune en 2009 ! En fait on essaie de reprendre bien des idées et du visuel du film BLADE RUNNER, sans le budget conséquent. De la junkie au maquillage identique à Daryl Hannah, au décor avec quelques néons ou l'on mange dans la rue des mets chinois, la comparaison est désavantageuse, avec un ancien lutteur qui prend le rôle d'Harrison Ford ! Piper reste sympathique, mais Billy Drago lui vole la vedette, ce qui est un bien grand mot dans ce cas. Un final sombre et un amour non consommé achève le spectateur.

Peter Svadek oeuvre plus souvent qu'autrement pour la télévision, pour la série BIG WOLF ON CAMPUS notamment, tout en étant scénariste, voir le récent dessin animé digital PINOCCHIO 3000. Mario Giguère

OBLIVION aka L'oubli - Joseph Kosinski avec Tom Cruise, Morgan Freeman, Olga Kurylenko, Andrea Riseborough et Melissa Leo, 2013, États Unis, 124m

Jack Harper est un des derniers réparateurs de drone sur Terre. Son job est de superviser l'extraction des matières premières de la Terre, qui sera bientôt désertée, puisque qu'après des années de conflits et de guerre, l'ancienne boule bleue n'a plus rien à offrir. Les Scavs, des aliens tenaces et dangereux, sont cependant là pour lui mettre des bâtons dans les roues. Son quotidien est chamboulé par l'écrasement d'un aéronef contenant une jeune femme qui tente de lui faire comprendre que les Scavs ne sont pas des ennemis, mais bien des êtres humains et que ses employeurs le contrôlent depuis longtemps en lui cachant la vérité sur ce qu'est véritablement devenu la terre.

J'aimerais bien vous dire qu'Oblivion est une expérience sci-fi transcendante et que j'ai pris mon pied, malheureusement ce n'est pas le cas. Ce qui ne veut pas dire cependant que le film est une purge ou un navet, c'est simplement un film ordinaire avec un budget colossal qui n'offre rien. Quand je dis que le film n'offre rien, c'est bien parce qu'il nage dans le gros cliché tout en offrant des punchs et des surprises aussi évidente que le nez au milieu du visage de monsieur Cruise. C'est hyper convenu et vous ferez des liens facilement avec plusieurs autres récits du même genre où on touche à l'amnésie. Le film s'écoute bien, se suit bien, offre une scène d'action pas mauvaise par-ci et par-là pour que vous ne décrochiez pas, mais c'est tellement beige que ça en frise l'absurde. Morgan Freeman vient faire son tour, portant des lunettes ridicules et déblatérant sans émotions des lignes vides alors que monsieur Cruise, joue le même rôle depuis environ 20 ans chaque fois qu'il met la main sur un flingue. Dispensable. Abba

OCTAMAN - Harry Essex avec Pier Angeli, Kerwin Mathews, Jeff Morrow, David Essex, 1971, États Unis/Mexique

Une équipe de chercheurs étudie l'effet de la pollution sur les habitants d'Amérique du Sud. Les radiations des essais atomiques commis à des centaines de kilomètres se font sentir dans de petits villages côtiers ! La découverte d'une petite pieuvre mutante étonne tout le monde et les rumeurs de l'existence d'un homme pieuvre vont convaincre un investisseur de financer la prolongation de l'expédition. L'Octaman va se manifester rapidement et tenter de kidnapper la jolie copine du professeur, la seule qui réussit à le calmer. Aussi bien à l'aise dans l'eau que sur le sol, Octaman sème la destruction, spécialement pour défendre ses petites copines pieuvres.

J'ai du m'endormir à quelques reprises et me réveiller à chaque occasion pour réussir à regarder le film au grand complet ! Aucun effort dramatique, on nous montre le monstre au début du film ! Si le costume n'est pas si mauvais, il est cependant statique, pas même une bouche qui bouge un peu. Le scénario sans queue ni tête et la réalisation quelconque passent à côté de quelques occasions ratées de donner un tant soit peu de frissons dramatiques et les dialogues sont navrants. S'étendre plus longtemps sur cette pieuvre serait lui faire trop d'honneur.

Harry Essex n'est pourtant pas le dernier venu. Scénariste sur MAN MADE MONSTER (1941), IT CAME FROM OUTER SPACE (1953) et surtout CREATURE FROM THE BLACK LAGOON (1954), il a écrit plusieurs scénarios pour des séries télévisées très connues comme DRAGNET ou les INCORRUPTIBLES. Il n'a cependant réalisé que quatre films, les deux derniers étant ce triste OCTAMAN, et le non moins ridicule CREMATORS. Mario Giguère

OCULUS - Mike Flanagan avec Karen Gillan, Brenton Thwaites, Katee Sackoff, 2013, États Unis, 104m

Kaylie attends son frère Tim qui sort enfin d'une longue thérapie. Accusé de meurtre, il a finit par admettre qu'il avait perdu contact avec la réalité pendant des années. Kaylie le ramène dans la maison ou leurs parents sont décédés et elle a réussit à mettre la main sur un miroir antique qu'elle croit responsable de tous leurs malheurs. Objectif: documenter la nature surnaturelle de l'objet, de son influence sur les plantes, les animaux et les humains qui s'en approchent, innocenter définitivement son frère et détruire le miroir maudit.

Belle surprise que ce film à l'idée de base pourtant déjà vu: un miroir hanté, maudit ou possédé par un démon, ca sent le réchauffé. Pourtant Mike Flanagan, qui adapte ici un court-métrage qu'il a réalisé et qui a remporté du succès, trouve une formule bien intéressante. Karen Gillan a le rôle difficile, celui de commencer à faire douter le spectateur. Le choix de parsemer jusqu'à la fin la narration de flashbacks permet aussi d'étaler la lente progression qui nous amène à un final en boucle dont la fatalité peut étonner. Annalyse Basso et Garrett Ryan sont bons dans le rôle des jeunes versions de Kaylie et Tim et Rory Cochrane est absolument parfait dans le rôle du père au bord de la folie meurtrière. Sans réinventant la roue, mais en travaillant son scénario et sa mise en scène avec précision, jouant constamment entre réalité et illusion, Flanagan a réussit à me faire passer un bon moment. Mario Giguère

OF UNKNOWN ORIGIN aka D'ORIGINE INCONNUE aka TERREUR A DOMICILE - George Pan Cosmatos, 1983, États Unis

Un golden boy aux dents longues (Peter Weller), confortablement installé dans un superbe appartement qu'il a retapé lui-même, est en passe de gravir les échelons de la boîte dans laquelle il bosse. Mais pour cela, il lui faut bosser sérieusement. Ca tombe bien, parce que sa femme et son môme partent quelques jours en vacances, ce qui va lui permettre de bosser tranquillement, au calme. Pas de bol, un mystérieux visiteur à quatre pattes va venir perturber l'ambiance chaleureuse de son doux foyer. SPOILER AHEAD S'installe alors un duel entre l'homme et la bête, un rat plus que téméraire, qui ira jusqu'à détourner notre bureaucrate de sa tâche principale. Les événements qui suivent s'apparentent alors plus à une petite guerre qui transformera le bel appartement confectionné avec amour en champ de bataille. END SPOILER

Autant le dire tout de suite, il n'est pas franchement évident de s'intéresser pleinement aux malheurs de notre bon vieux Peter Weller, qui a ici un petit air de Nick Zedd (!!). Le personnage est assez antipathique, égoïste et il trompe sa femme. Cosmatos essaie tout de même de faire monter la tension, histoire rendre son film intéressant, en augmentant les apparitions du rat, mais en vain. Ce dernier ne provoque ni crainte, ni excitation. La femme de Peter Weller est ici incarnée par Shannon Tweed, malheureusement son rôle ne lui offre que quelques rares minutes de présence à l'écran, et ça, c'est une honte. D'ORIGINE INCONNUE est une série B convenue aux allures de téléfilm. Mais après tout, peut-on décemment espérer autre chose de la part de Cosmatos ? Kerozene

OFF THE BEATEN PATH - Jason Stephenson, 2004, États Unis, 64m

Une équipe de cinéastes amateurs répondent à l'invitation d'une internaute à aller faire un documentaire sur un endroit hanté. Théâtre de deux massacres et de rumeurs de sorcellerie, les cabines perdues dans le bois vont leur réserver bien des surprises.

L'État du Minnesota n'est pas en reste avec la communauté indépendante de réalisateurs de genre. Seulement voilà, pour cet effort, on a reprit le concept de THE BLAIR WITCH PROJECT croisé avec EVIL DEAD. Si la réalisation est correcte, le scénario nous donne rapidement son lot d'illogisme qui torpille les bonnes intentions. Sans entrer dans les détails, pour ne pas éventuellement vous en apprendre trop, encore une fois, la bande d'intrus aurait facilement pu s'en tirer s'ils avaient fait preuve d'un minimum de logique, mais bon, le film aurait été encore plus court ! Tout se précipite vers la fin, démontrant le manque de maturité de l'équipe, dont on reconnaît et apprécie certainement l'enthousiasme.

www.nftsproductions.com  Mario Giguère

The OLD DARK HOUSE - James Whale avec Boris Karloff, Gloria Stuart, Raymond Massey, Charles Laughton, 1932, États unis

 Par une tempête des plus menaçante, différente personne (dont Gloria Stuart, presque sosie, à mon avis, d'Olga Baclanova, Cleopatre la femme-poule de  FREAKS) trouve refuge dans un manoir où habite l'étrange famille Femm. Durant la nuit, Morgan, le servant, s'enferme dans sa chambre et se saoule la gueule. Ce qui le rend hors de contrôle et peut-être même dangereux. Pendant la nuit, les visiteurs découvrent malgré eux les secrets qui entourent les membres de la famille.

Plus qu'un film d'horreur, THE OLD DARK HOUSE est un film psychologique dans le sens que le récit est basé uniquement sur les personnages. Ceux-ci étant très bien construit et personnifiés par les fabuleux acteurs, qui font de ce huis-clos une merveille. Il y la vieille soeur Rebecca, presque naine et sourde, le frère pyromane Saul, le vieux père âgé de 102 ans joué par une femme, sans parler du groupe de visiteurs. Ils sont tous différents et l'interaction entre eux est très bien réussis.  Je recommande ce film à tous ceux qui veulent passer du bon temps avec un bon film. On ne s’ennuie pas, le rythme est gardé du début à la fin, les dialogues  (chose que je trouve surprenante) sont très bien ciselés et l'atmosphère est très bien rendue grâce à la direction photo et artistique. Ce film ne fait que confirmer ma théorie du fait que les films d'horreur des années 30 à 60 étaient les meilleurs.  A+

 Phrase culte:  "- Oh, this is an awful house!

- It isn't very nice, isn't?" Mathieu Prudent

Réalisé par James Whale tout de suite après Frankenstein, film perdu puis restauré magnifiquement, the OLD DARK HOUSE mets en vedette une pléiade de bons acteurs dans une histoire classique, pleine d'humour noir. Il y a une belle montée dramatique lorsque les voyageurs en détresse découvrent tranquillement les membres d'une famille tordue. Mario Giguère

The OLD GUARD - Gina Prince-Bythewood avec Charlize Theron, Kiki Layne, Mathias Schoenaerts, Harry Melling, Marwan Kenzari et Luca Marinelli, 2020, États Unis, 125m

Andy mène un groupe de mercenaires pour des missions diverses à travers le monde. Ce qui rend ce groupe spécial : la totalité des membres du commando sont immortels. Un riche homme d'affaire cependant piège le commando et prend certains membres en otages pour pouvoir répliquer leur immortalité et s'enrichir davantage.

Un autre à mettre dans la catégorie : FIlm de Netflix pas mauvais, mais pas du tout marquant. THE OLD GUARD est une expérience tout à fait agréable, avec un joli concept et une bonne réalisation. Mais malgré l'originalité du concept, l'exécution est on ne peut plus formulatique au final. Ça se regarde cependant très bien et les scènes d'action, comme toujours dans ce genre de métrage, sont très bien présentées. Charlize Theron, crédible et très intéressante dans le rôle principal. Belle surprise également de voir Belle Melling, le méchant cousin d'Harry Potter dans le rôle du vilain de service, ce mec est juste absolument naturellement détestable. Pour un film avec pas mal de clichés, je trouve que THE OLD GUARD se débrouille quand même bien et je ne dis pas non à la suite suggéré à la fin du film. Abba

OLIVIA - Ulli Lommel, 1981, États Unis

ULI LOMMEL qui dirige un autre CHEAPLY MADE film a la BOOGEYMAN... ...un score cheap mais très efficace, des images cheap, une actrice probablement CHEAPLY PAID mais une façon de bien gérer le tout qui s'avère fructueux dans son cas...........Le mood LOMMELLIEN est bien soutenu du début a la fin et l'intérêt demeure FROM START TO FINISH...............par contre l'histoire COMPLETEMENT INVRAISEMBLABLE et un geste stupide sur un chien rabaisse le film en tabarnak !!!( Je sais, je suis un EXTREMISTE en la matière et heureusement sinon Je ne m'aimerais pas)

Donc: AMUSANT mais PAS BON. Baron Blood

The OMEGA MAN - Boris Sagal, 1971, États Unis, 98m 

Un homme survit à une épidémie néfaste décimant la population entière de la planète. On apprendra que c'est un scientifique qui avait réussi à s'injecter un vaccin avant sa propre mort, d'où sa survie inusitée. Plus obscur encore, des gens ont survécu à cette épidémie nucléaire mystérieuse pour devenir de corps languissants faisant penser à des zombies par leur physique en constante décomposition et à des vampires par leur vulnérabilité au soleil et sa lumière. Ils pourchassent l'homme en question pour le sacrifier, étant le dernier décombre de l'ancienne civilisation humaine... Mais la tâche n'est pas facile pour nos religieux (étant toujours vêtus de toges noires, semblant à des moines), d'autant plus qu'il existe d'autres survivants malgré tout et ceux-ci désire l'aide de notre cher bonhomme scientifique... 

Oh bordel... Quel film horrible ! On se retrouve ici avec Monsieur NRA, Charlton Heston lui-même, faisant l'éloge des armes à feu, armes maintenant défendues par nos moines imbéciles et ridicules. Notre Heston se balade en bagnole tirant sur ces cibles mouvantes de mauvais goût tout en tentant de trouver une cure à la maladie avec son sang pour les quelques survivants. Tant de connotations religieuses assommant le spectateur avec l'infâme idiotie du scénario et du jeu d'acteurs achèvent ce film tout comme l'espoir du spectateur désirant voir un bon film. On dit que le tout est adapté du I AM LEGEND de Richard Matheson (que je n'ai toujours pas lu), mais disons qu'un gros doute file dans l'air quant à la fidélité au bouquin. La dernière image de ce film beurrant épais comme ça n'est pas permis côté religieux et on a notre Heston qui dit n'avoir jamais perçu aucune connotation ! Je vais donc révéler ici cette grande finale, ce que je ne fais jamais, mais une daube de ce genre, ça n'est pas ce qui va m'affubler de culpabilité, je vous rends plutôt service... 

***SPOILER*** 

On a notre Charlton, mort, accroupi dans une fontaine où son sang a coulé complètement. Il se retrouve dans la position exacte de notre cher Jésus sur la croix, position, avouons-le, assez difficile d'atteindre lorsqu'on ne fait que tomber. Du moins, ça semble légèrement inconfortable...

***END SPOILER*** 

Ahahah ! Quel plouc ! Le metteur en scène de cette daube, Boris Sagal, est mort dix ans plus tard sur le tournage de WORLD WAR III (un TV movie), ayant passé au couteau sous l'aile d'un hélicoptère ! Comme le note l'IMDB: Étonnament, le film a repris le tournage le lendemain avec un nouveau réalisateur ! Si ce n'est pas Hollywood pour vous...

Paraît que le LAST MAN ON EARTH de Corman avec Vincent Price est vachement meilleur, et du coup, je n'ai aucune difficulté à le croire ! Bad Feeble

The OMEN aka La Malédiction aka The Birthmark - Richard Donner avec Gregory Peck, Lee Remick, David Warner, Billie Whitelaw, Harvey Stephens, Patrick Troughton, Martin Benson, Leo McKern, 1976,  États Unis/Grande-Bretagne, 111m

À Rome, le diplomate Robert Thorn apprend que le premier bébé attendu par son épouse Katherine est mort après sa naissance. Sur la suggestion d'un prêtre, Robert accepte à l'insu de sa femme d'adopter un autre bébé dont la mère serait morte en le mettant au monde. Le couple et l'enfant, appelé Damien, déménagent quelques années plus tard à Londres alors que Robert est nommé ambassadeur des États-Unis pour la Grande-Bretagne. Le jour du cinquième anniversaire de naissance de Damien, la gouvernante de la famille Thorn se suicide lors de la réception. Plus tard un prêtre, le père Brennan, essaie de convaincre Robert que Damien est l'Antéchrist venu régner sur Terre pour déclencher l'Apocalypse. Robert refuse de le croire mais de nombreux incidents intrigants et l'étrange comportement de Damien amènent l'ambassadeur à se poser des questions. Un photographe et reporter, Jennings, entre alors en contact avec Robert et lui montre d'étranges photos qui le convainquent d'aller à Rome pour enquêter sur les origines de Damien. Alors que Katherine est à l'hôpital à la suite d'un accident provoqué par Damien alors qu'elle était enceinte, Robert et Jennings découvrent l'horrible vérité sur l'enfant en Italie: il est bel et bien l'Antéchrist et celui-ci se débarrassera de Thorn et de son épouse lorsqu'il sera convaincu d'hériter d'eux dans l'intention de régner sur la Terre à l'intérieur du monde politique. Le seul espoir est le sacrifice rituel de Damien avec l'aide de sept dagues dans un lieu sacré, mais les forces du Mal sont puissantes et Jennings est horriblement tué tout comme Katherine à l'hôpital. Robert parviendra-t-il à triompher de Damien?

Devant le considérable succès de "THE EXORCIST", les grands studios hollywoodiens ont voulu profiter de l'engouement du public pour le cinéma fantastique à caractère démoniaque et "THE OMEN" se veut donc une réponse à cette demande, d'autant plus que le roman d'origine qui a servi de base au film fût un énorme succès de librairie. Visiblement, "THE OMEN" repose beaucoup sur les épaules ou sur la qualité de l'interprétation des stars américaines Gregory Peck et Lee Remick ainsi que sur quelques moments de tension fondés sur des éléments bibliques et sur l'iconographie religieuse portant sur la représentation des forces diaboliques (ex. les chiens de l'Enfer). À la mise en scène de ce film, on retrouve un artisan à la carrière inégale, Richard Donner, qui s'en tire quand même avec les honneurs. Se sachant sans doute devant une intrigue prévisible où les surprises se font rare, Donner fait confiance à ses acteurs, évite d'appuyer ses scènes pour laisser le suspense fonctionner par lui-même et il injecte de temps à autre un humour sardonique bienvenu au récit, particulièrement en finale. Le métrage se suit donc assez bien grâce un montage qui va de soi malgré un certain manque de transcendance dans une intrigue qui n'exploite pas pleinement tout son potentiel. Les trucages et le traitement visuel s'avèrent très respectable, assez en tout cas pour que le spectateur soit intrigué et reste attentif, ce qui fait de "THE OMEN" un film fantastique qui se laisse agréablement regarder dans l'ensemble, accompagné par une forte trame sonore de qualité signée Jerry Goldsmith. Aux côtés de vedettes chevronnées, le petit Harvey Stephens, en plus d'avoir le regard glacial satanique qui convient, se montre fort convaincant dans le rôle de Damien. Mathieu Lemée

DAMIEN: OMEN II aka Damien: La Malédiction II -  Don Taylor/Mike Hodges avec William Holden, Lee Grant, Jonathan Scott-Taylor, Robert Foxworth, Nicholas Pryor, Lew Ayres, Sylvia Sydney, Lance Henriksen, Elizabeth Shepherd, Lucas Donat, Leo McKern, 1978, États Unis/Grande-Bretagne, 107m

Suite au décès de ses "parents officiels", Robert Thorn et son épouse Katherine, le jeune Damien Thorn est maintenant sous la tutelle de Richard Thorn, frère du défunt ambassadeur et de sa deuxième femme Ann. Vivant dans les environs de Chicago, Damien, qui aura bientôt 13 ans, suit son éducation scolaire dans une école militaire avec son cousin Mark, le fils de Richard. Commence alors une succession d'événements où les Forces du Mal avancent leurs pions sur l'échiquier pour permettre à Damien, l'Antéchrist, de connaître sa vraie destinée et d'hériter prochainement de la compagnie de Richard, qui se spécialise dans les engrais et les pesticides. Un des cadres de la compagnie, qui a accédé à un poste haut-placé suite à la mort supposée accidentelle de son prédécesseur, manigance l'achat de terrains dans les pays du tiers-monde pour exercer un futur chantage de la famine aux populations locales. Par ailleurs, la riche vieille tante de Richard meurt d'une crise cardiaque après avoir menacé de le déshériter s'il continuait d'accorder ses égards à Damien et une journaliste est atrocement tué en tentant de prévenir un Richard Thorn sceptique que Damien est l'Antéchrist. Après un incident à l'usine Thorn où Damien ne présente mystérieusement aucun signe d'infection, Richard commence à avoir des doutes. Ceux-ci se trouvent confirmées lorsqu'un scientifique travaillant au musée Thorn montre à Richard le portrait de l'Antéchrist sur une muraille trouvée en Israël vieille de plusieurs milliers d'années et qui représente le visage de Damien à 13 ans. Richard réussira-t-il à tuer Damien avec les sept dagues trouvées avec la muraille où échouera-t-il comme son frère?

Étant donné la fin ouverte de "THE OMEN", une suite était donc à envisager. Confiée au départ au réalisateur de "GET CARTER", Mike Hodges, celui-ci fût remplacé en cours de tournage par un artisan plus obéissant aux volontés des producteurs, Don Taylor. Le film souffre donc d'un certain dédoublement de personnalité; la première moitié du film, redevable à Hodges, mélange habilement la création d'atmosphère et les éléments démoniaques que l'on avait retrouvé dans le premier chapître avec des scènes de meurtres parfois assez violentes (entre autres celle gore de la mort d'un médecin carrément cisaillé en deux par un câble d'ascenseur) tandis que la deuxième moitié, sous la gouverne de Taylor, précipite ou bouscule les événements et les coups de théâtre, ce qui enlève au film une partie de sa crédibilité, surtout lorsque le personnage de Richard Thorn est convaincu un peu trop rapidement que Damien est l'Antéchrist. La séquence finale se veut d'ailleurs poussive, ce qui achève de démolir le suspense et la tension que le film s'était acharné à construire et à maintenir avec assez de brio. Dommage, car le spectateur s'attendait à beaucoup plus après avoir vu tous les éléments mis auparavant en place qui aurait pu donner une conclusion au potentiel horrifique bien plus relevé, mais finalement gaspillé. Pour ne pas être en reste, même l'humour macabre pourtant présent dans la première portion de cette suite, disparaît subitement au cours du déroulement du métrage pour être remplacé par des idées gratuites prévisibles (la mort du scientifique du musée écrasé par un train) ou risibles (le retournement final d'Ann qui tue son mari). Tel quel, ce film fantastique ne représente pas une déception amère et reste très regardable malgré qu'il aurait pu être exceptionnel. Le jeune Jonathan Scott-Taylor fait montre d'un talent certain dans le rôle de Damien alors que les acteurs vedettes adultes ont déjà fait mieux. Mathieu Lemée

OMEN III: THE FINAL CONFLICT aka La Malédiction finale - Graham Baker avec Sam Neill, Rossano Brazzi, Don Gordon, Lisa Harrow, Barnaby Holm, Mason Adams, Robert Arden, Leueen Willoughby, Arwen Holm, 1981, États Unis/Grande-Bretagne, 108m

Maintenant âgé de 32 ans, l'Antéchrist Damien Thorn ne semble plus avoir d'obstacles pour déclencher l'Armaguedon sur Terre et devenir maître du monde au nom de Satan, prince des Ténèbres. À cette fin, il se sert de la multinationale agro-alimentaire dont il est le P.D.G. pour susciter des conflits à travers la planète sous prétexte d'y apporter la paix et la fin de la famine. Dans le même temps, Damien s'arrange pour être choisi comme le nouvel ambassadeur américain en Grande-Bretagne afin de contrer une prophétie visant à l'éliminer. En effet, lorsque les trois étoiles de la constellation Cassiopée s'aligneront naîtra en Angleterre un second Christ sur Terre pour combattre l'Antéchrist. Damien n'a donc de cesse de trouver ce nouveau fils de Dieu afin de l'éliminer au plus vite. Il ordonne donc à tous ses valets de tuer les enfants nouveaux-nés susceptibles d'être son adversaire. En plus de cela, Damien parvient à échapper à plusieurs tentatives d'attentats venant d'un groupe de moines chargé de protéger le deuxième enfant de Dieu et détenteur des sept dagues capables de tuer définitivement l'Antéchrist. Le chef de ces moines, le père DeCarlo, réussit toutefois à soustraire le bébé Nazaréen de la vindicte de Damien et il cherche à convaincre une journaliste proche de lui, Kate Reynolds, de l'aider à le tuer avant qu'il ne soit trop tard. Ne croyant pas l'histoire de DeCarlo de prime abord, elle finit par découvrir la preuve que Damien est bien l'Antéchrist. Elle ignore toutefois que son propre fils Peter est sous l'emprise de Damien. Le Mal réussira-t-il à triompher du Bien?

Dernière partie tant attendue de la série "THE OMEN", le film se veut un four pour le moins déconcertant. Malgré des prémisses prometteuses et fertiles en suspense, le récit se concentre beaucoup trop sur des peccadilles sans importances et sur des clichés facilement prévisibles. L'affrontement annoncé entre le Christ et l'Antéchrist reste à l'état de chenille et on a même écarté inexplicablement l'élément qui aurait dû être au coeur de cette intrigue; à savoir les manigances de Damien pour devenir maître du monde en déclenchant une guerre mondiale. Au lieu de cela, les auteurs se sont rabattus sur quelques séquences banales de meurtres lorsque Damien est "supposé" être menacé et lorsque les suppôts de Satan tuent les bébés pouvant être le fils de Dieu. Le plus impardonnable, c'est que les données des deux précédents métrages concernant l'élimination de Damien ne sont pas en adéquation avec celles illustrées dans ce film-ci car elles ont été subitement oubliées, ce qui achève de démolir le peu de crédibilité fantastique et démoniaque qui restait au scénario. Un jeune réalisateur, Graham Baker, dont la suite de sa carrière fût bien peu reluisante, livre une mise en scène bancale malgré quelques moments-chocs réussis. Bref, au lieu d'être puissante et forte comme le spectateur était en droit de s'attendre, cette "Malédiction finale" est d'une mollesse à faire pâlir autant les fans d'horreur que les cinéphiles, comme quoi certains producteurs hollywoodiens ont une conception aveugle et médiocre du genre, croyant sans doute engranger des dollars gagnés d'avance avec des recettes usées. Heureusement, le jeune Sam Neill est probant dans le rôle de Damien adulte, mais c'est une mince consolation! Mathieu Lemée

OMEN IV: THE AWAKENING aka La Malédiction IV: L'Éveil - Jorge Montesi/Dominique Othenin-Girard avec Faye Grant, Michael Woods, Michael Lerner, Madison Mason, Ann Hearn, Asia Vieira, Jim Byrnes, Don S. Davis, Megan Leitch, Joy Coghill, 1991, États Unis, 97m

Ne pouvant avoir d'enfants, un couple d'avocats, les York, décide d'adopter une petite fille appelée Delia. Le couple vit des jours heureux avec leur fille adoptive mais alors que Delia grandit. Elle développe une personnalité étrange. Quelques incidents et décès, dont la mort de la nounou de Delia, qui détenait des pouvoirs psychiques et qui se méfiait de Delia convainquent Karen York d'engager un détective privé afin de découvrir la vérité sur les origines de Delia. Celui-ci découvre qu'elle pourrait bien être la fille de Damien Thorn, l'Antéchrist, venue lui succéder pour assurer le règne du Mal sur Terre. Karen devient entretemps de plus en plus paranoïaque, persuadée qu'il y a une conspiration visant à ce qu'on lui cache la vérité sur Delia où qu'on lui fasse du mal à elle et à son mari Gene, qui a depuis peu été élu au Congrès. C'est alors qu'à sa grande surprise, Karen apprend qu'elle est enceinte d'un petit garçon, ce qui accroît davantage son angoisse par rapport à Delia. Lorsqu'elle découvre la vérité horrifique et vraie sur le pourquoi de sa grossesse et le véritable rôle de Delia dans tout ça, ses heures sont comptées.

On croyait bien que la source s'était tarie, et voilà que les producteurs de la franchise "THE OMEN" récidivent dix ans après la fin de la trilogie avec un quatrième film tourné pour la télévision. Le point de départ de l'intrigue n'est qu'une copie quasi-conforme du récit original ayant constitué le premier "THE OMEN" puisqu'on y retrouve les mêmes éléments qui y étaient développés: adoption de l'enfant, mort de la nounou, arrivée du père dans le monde de la politique etc. avec pour seule exception que cette fois l'enfant supposé être l'Antéchrist est de sexe féminin. Le contexte aussi change, puisque la réalisation du film, contrairement à l'original qui insistait de façon posée sur un suspense mélangeant assez bien la psychologie avec le démoniaque, va à fond de train dans le mystique et le surnaturel de bas étage pour aboutir à une conclusion dérisoire aux rebondissements risibles et des plus saugrenus. Il en résulte un film absolument merdique, surtout que les effets d'horreurs ont été atténués pour convenir au médium télévisuel. Les acteurs font ce qu'ils peuvent, mais c'est en vain qu'ils essaient de rendre crédibles des personnages schématisés à l'usure. Seule la petite Asia Vieira dans le rôle de Delia s'en tire sans trop de dommages. Mathieu Lemée

OMOO-OMOO THE SHARK GOD - Leon Leonard avec Ron Randell, Devera Burton, 1949, États Unis, 58m

L'histoire est narrée par un docteur à bord d'un navire en route pour Tahiti. Le capitaine est malade et on finit par savoir qu'il l'est depuis qu'il a volé les yeux d'une idole de Dieu requin, Omoo-Omoo. Il espère guérir et surtout récupérer les perles noire, ces yeux, qu'il a à peine eu le temps de cacher avant de s'enfuir. À bord, sa fille et de vilains marins qui veulent ces perles dès qu'il en entendent parler. L'arrivée sur l'île s'annonce tragique.

Récit très classique basé sur un roman d'Herman Melville (Moby Dick) réalisé petitement. Plein de stock shots sont utilisés, spécialement lorsque deux personnages regardent le fond de l'eau et voient tout plein de poissons intéressants, dont une pieuvre qui est visiblement dans un aquarium. La narration s'explique par les origines du scénario, mais rend le visionnement sans surprises, on nous explique tout et ces malédictions indigènes sont bien courantes dans le cinéma d'époque. Rien de bien fascinant, malheureusement. Il y a bien Devera Burton qui est plaisant à observer tout comme les adoratrices d'Omoo-Omoo. Mario Giguère

ONCE BITTEN aka  VAMPIRE FOREVER - Howard Storm, 1985, États Unis  

Jim Carrey et ses potes crétins font une belle bande de puceaux. Jim a une copine, jolie d'ailleurs, mais elle est pas pressée de se faire péter l'hymen. Alors le pauvre subit des bouffées de chaleur assez mortelles. Un soir, avec ses potes, il décide de se rendre à Hollywood, histoire de draguer des filles. C'est alors qu'il tombe sur la Comtesse (Lauren Hutton), superbe femme mûre qui n'est autre qu'une vampire à la recherche du sang de mal vierge.

Après avoir passé une nuit en compagnie de la Comtesse, le Jim change peu à peu de personnalité, se coiffe différemment, s'habille en noir et porte des lunettes de soleil. A tel point que lors du bal d'Halloween, il gagne le prix du meilleur déguisement (il est déguisé en vampire donc), et le pauvre crie à tue tête "Mais je ne suis pas déguisé !". Afin d'éviter de voir son amoureux avec de longues canines, sa copine s'offrira finalement à lui...  dans un cercueil...

Pathétique comédie adolescente et premier rôle principal pour Jim Carrey. Produit typiquement 80's, le cross-over du film d'ado et du film de vampire fait ici l'effet d'un pétard mouillé. On s'y ennuie ferme, c'est pas drôle et c'est long. Kerozene

ONCE UPON A TIME IN MEXICO - Robert Rodriguez, 2003, États Unis/Mexique,101m

Si on généralise beaucoup, c'était comme si après un premier long métrage tous les réalisateurs se retrouveraient classés dans l'une de ces 2 catégories: le réalisateur superstar ou le réalisateur qui en arrache. Le réalisateur superstar est celui qui obtient le triomphe immédiatement après son premier film. Des exemples ? Tobe Hooper (Texas Chainsaw Massacre), Sam Raimi (Evil Dead), Peter Jackson (Bad Taste), Kevin Smith (Clerks), etc. Et le réalisateur qui arrache c'est celui qui est confiné dans la série B et qui doit bûcher pour trouver le budget pour produire chaque nouveau film... Mais suite à un succès, il peut bien sur sortir de cette catégorie. Robert Rodriguez avec son El Mariachi est de cette première catégorie.

Avec son très faible budget de près de 7000$, El Mariachi a fait un carton tel que 2 suites ont été réalisées : Desperado et Once Upon a Time In Mexico.

Tout comme Desperado, OUTM avait été fait suite à une recommandation de son pote Quentin Tarantino. Desperado était divertissant avec des cameos assez solides (Cheech Marin, Steve Buscemi, Quentin Tarantino, etc.) Sans être extraordinaire on passait un bon moment. Mais pour OUTM, c'est tout autrement...

OUTM est une amère déception. L'intrigue est compliqué inutilement et les personnages sont complètement gaspillés après quelques scènes (Cheese Marin, William Dafoe, Salma Hayek, Mickey Rouke, Danny Trejo, etc). Il y a quand même plusieurs victimes, mais les personnages sont si peu développé que l'on s'en fou éperdument. Il y a bien Rodriguez qui essaie de justifier le titre de son film avec sa référence au cinéma de Leone avec des morceaux de bravoures mais ça fonctionne si peu. Ca sent la recette commerciale à plein nez. Il faut noter que le film avait été tourné en 2001 et qu'il n'est sorti qu'aujourd'hui. On comprend maintenant pourquoi.

Il y a seulement 3 éléments à sauver: Johnny Depp qui se tire bien d'affaire dans un rôle devenu important (avec seulement 9 jours de tournage !), la référence à Django avec l'étui à guitare qui fait office de tombe et le meilleur moment du film où un personnage se retrouve en situation de Zatoichi. A part de ses trois seuls éléments, le film est inutile, ridicule, plate et vide.

Lorsque l'on voit un Enrique Iglesias qui contrôle un étui à guitare comme une auto téléguidée, on se dit que nous sommes descendus bien bas. Un film à fuir, sauf pour les fans de J.D. Black Knight

La légende de Banderas est toujours vivante à Mexico. Malgré tous les Mexicains qui ne lui "aiment pas la face" car en deuil d'un membre de leur famille de ses mains, il se la coule douce dans un petit village de fabricants de guitares. Toutefois, il a une "crotte sur le coeur" et particulièrement un général qu'il n'apprécie pas particulièrement. Quand des mercenaires du cartel viennent le chercher dans son havre de paix en bousillant quelques civils qui passaient par là, il ne se doute même pas qu'il vient de mettre involontairement les pieds dans un engrenage compliqué et confus qui conduira éventuellement à un massacre, une révolution et une rédemption. Laissez-nous le temps de souffler...

Suite au Mariachi et au Desperado du même Rodriguez, cet épisode tourné en vidéo haute définition clôt la trilogie tourmentée de notre "Spy dad" qui continue de nous concocter des projets "adultes" entre deux enfantillages. Il a scénarisé un monstre d'action certes un peu confus, mais aux effets plutôt convaincants. On est loin du réalisme d'un Kitano; les gangsters volent à trois mètres dans les airs dès qu'ils reçoivent une balle, et il y a de la haute voltige dans le vent... L'action est "over the top" et bien souvent, les figurants ne sont là que pour se faire tirer dessus...

Diverses implications s'emboîtent ici à un rythme d'enfer, et le spectateur ne suit pas toujours ce qui se passe à l'écran très clairement, mais n'a pas le temps de se poser trop de questions entre deux fusillades. Les personnages sympas rendent le tout un peu plus digeste, particulièrement le cabotinage ahurissant de Johnny Depp, qui joue un agent de la CIA complètement amoral ! Parlons-en, de la morale... Tout le monde se tire dessus sans trop s'arrêter aux conséquences, et la plupart des meurtres mis en scène sont complètement gratuits... C'est tout à fait américain, ça ! Un film qui pisse le sang et où on nous montre des orbites vides et béantes, mais où aucune exposition de chair ne serait tolérée ! On a pourtant de bonnes candidates : Salma Hayek remet ça, et on a aussi droit à la pulpeuse Eva Mendes, mais aucune des deux ne va plus loin qu'une cuisse.

On remarque aussi Danny Trejo, toujours aussi souriant... Willem Dafoe compose un chef de cartel tout à fait plausible, mais toutefois fort peu présent. Cheech Marin est toujours là, bandeau de pirate à l'oeil, sueur au front, monologuant malhabilement... Enrique Iglesias est un mariachi un peu pute sur les bords qui se transforme rapidement en homme de main fidèle et mélancolique... Et Mickey Rourke est incroyable, en bras droit "pissou" et désabusé, promenant sa tronche ravagée et son petit cabot aux gros yeux un peu partout...

Un effort louable, mais un peu facile, pour amateurs de pistoleros et de gros combats à main armée, et d'action ensoleillée montée serré avec musique latine en prime... Orloff

The ONE - James Wong, 2001, États Unis

Il existe plusieurs univers parallèles et on peut voyager d'un univers à l'autre. Une police a été spécialement créée pour gérer et contrôler les déplacements entre univers. Un Jet Li tue tous les Jet Li des autres univers, il en a tué 123, ne reste que le dernier Jet Li à abattre. Subtilité d'usage, en diminuant le nombre de sosies d'univers parallèles, on augment notre pouvoir, donc les deux derniers se battent comme des machines indestructibles.

Glen Morgan, connu pour le film Final Destination et la série X Files, essaie de s'en tirer avec un scénario plein de clichés de bon aloi et au niveau effets spéciaux on nous en met plein la vue, mais finalement on a vu plus intéressant. Oui, ca pète et ca revole, mais les meilleurs films de Jet Li viennent toujours de Hong Kong, désolé ! Mario Giguère

ONE-EYED MONSTER - Adam Fields, 2008, États Unis   

S'il y a bien un acteur porno qui a su se recycler, c'est ce bon vieux Ron Jeremy. Sans doute le doit-il à Lloyd Kaufman qui, le premier, a su exploiter la popularité de l'acteur pour ajouter un peu de piment dans ses films (ou de sauce blanche, me souffle le vendeur de kébabs du coin). Du coup, notre moustachu squatte régulièrement les affiches des pelloches horrifiques à petit budget, la plupart du temps pour des apparitions où il fait le bouffon en vociférant quelques insanités, et parfois pour des rôles un peu plus consistants. Mais un jour, il fallait bien qu'un esprit un peu tordu décide d'exploiter le hardeur pour son plus fameux attribut. C'est chose faite avec ce "One-Eyed Monster", où la grosse bite du non moins gros Ron, possédée par une entité extra-terrestre, décide de faire cavalier seule afin de trucider l'équipe de tournage d'un porno gonzo installée dans un chalet isolé. Idée délirante, pour un résultat qui l'est beaucoup moins, puisque les attaques du chibre tueur s'avèrent aussi sanglantes que les filles sont dévêtues, et comme au total on ne nous gratifie que d'une seule et unique paire de nibards (celle de Carmen Hart, seule actrice de cul contemporain à apparaître dans cette pelloche), autant dire que la production a été avare à tous les points de vue. Pour le reste, le film ressemble à un pauvre slasher bas de gamme dont la seule originalité est la nature du tueur. Un tueur qui n'apparaît à l'écran qu'une ou deux minutes et ressemble à peu de chose près à une vulgaire saucisse de Frankfort avariée. Seul un discours nostalgique entre Ron Jeremy et l'ancienne hardeuse Veronica Hart sur l'âge d'or du porno et un constat désabusé sur une industrie ayant perdu toute créativité saura intéresser le spectateur - pour autant que celui-ci se sente un minimum concerné par la chose. Pour apprécier un film de bibitte tueuse, autant se pencher sur le délirant et nettement plus généreux "Pervert !" de Jonathan Yudis. Kerozene

ONE POINT 0 aka 1.0 - Jeff Renfroe & Marteinn Thorsson, 2004, États Unis/Roumanie

Dans un futur non-lointain, un jeune homme (Jeremy Sisto - MAY, WRONG TURN) travaille chez lui sur un code spécial dans son ordinateur pour une firme anonyme et impatiente d'en obtenir les résultats. Ses allées et venues consistent seulement à des visites rapides au marché du coin pour se procurer du lait en quantité exagérée tout en se voyant suivi à chaque reprise. Parano sur les bords, il commencera à observer et à douter encore plus des ses voisins mystérieux: une infirmière séduisante (Deborah Unger), un dur à cuire créateur de jeux vidéos porno (Bruce Payne) et un hurluberlu (Udo Kier), travaillant sur la création d'un robot. Le concierge (Lance Henriksen) se mêle de tout ça, pratiquement le seul allié de confiance et notre jeune homme s'inquiète de plus en plus avec des paquets vides emballés de façon identique qui se pointe sans arrêt à l'intérieur de son appartement anonymement. Et pourquoi donc consomme-t-il autant de lait ?! Mais qu'est-ce que ces paquets foutent là ?! Qui rentre chez lui ? Qui le suit ? Que se passe-t-il ?

Premier film d'un duo de metteurs en scène talentueux dont le seul reproche que l'on pourrait leur faire est qu'ils en mettent beaucoup. Seulement, le film en demeure captivant avec un look particulièrement sombre, un scénario complexe et une bande son travaillée au moindre détail. On nous engouffre dans ce monde savoureux où la paranoïa et la technologie sont maîtres tout en construisant leur intrigue sans effets spéciaux majeurs, une bonne chose. On préfère demeurer dans la science-fiction suggérée et simplette ce qui ne fait qu'augmenter l'intérêt et l'intelligence du tout. Une belle trouvaille baignée d'un climat jouissif. Bad Feeble

ONLY THE VALIANT aka FORT INVINCIBLE - Gordon Douglas avec Gregory Peck, Ward Bond, Lon Chaney Jr, 1951, États Unis, 100m

A l'époque ou les indiens étaient méchants et la cavalerie représentait l'ordre, du moins au cinéma, le Capitaine Lance charge le lieutenant Holloway d'escorter un dangereux chef apache, Tucsos. Il en revient mort et s'en suit logiquement deux choses, de une: Lance devra aller reprendre le "fort invincible" qui a été attaqué et mis à feu par Tucsos, le garder au péril de sa vie et de celle de ses hommes durant trois jours, jusqu'à ce que les renforts arrivent, de deux: ses hommes et sa copine sont certains que Lance a souhaité la mort d'Holloway, par jalousie. Lance s'entoure alors d'une douzaine de soldats, les pires spécimens disponibles, et ces hommes ne souhaitent que la mort de leur Capitaine. Ca s'annonce pas jojo !Ah, les westerns qui se passent dans un fort, c'était le pain et le beurre de la jeunesse des années 50/60, avec les films d'Hercules ou les films de monstres, évidemment ! Mais ici pas tellement de gloire avec cette bande d'alcooliques, violents et vengeurs, mésadaptés, lâches, nommez tous les défauts et vous risquez de les coller à un de ces gaillards. Ce n'est pas sans rappeler un film comme les douze salopards, qui sera réalisé une douzaine d'années plus tard. Avec une mise en scène classique qui laisse la belle part au jeu des acteurs, on peut dire que le choix de ceux-ci était important. Quelle brochette ! J'ai revu avec joie Lon Chaney Jr dans ce qui est un de ses meilleurs rôles et il a l'air d'un colosse, entouré de quelques petits soldats maigrichons. On se prend de sympathie pour l'ivrogne de service qui cache lui aussi ses mauvais sentiments envers Gregory Peck. Si les indiens n'ont pas de relief, on est collé devant l'écran, attendant de voir si quelqu'un va s'en sortir, si la cavalerie va arriver trop tard, si la jolie blonde va se rendre compte de son erreur.

Offert en anglais, français ou avec sous-titres dans l'édition Artus, j'ai rapidement adopté la version française, retrouvant avec joie les voix connues et appréciées d'une autre époque. Le film jouit d'une bonne présentation par Eddy Moine, spécialiste du western qui enfile les citations et les références avec une passion communicative. Mario Giguère


Jag Mundhra

OPEN HOUSE - Jag Mundhra, 1987, États Unis, 1h35 

Après la fascination exercée par HACK-O-LANTERN sur ma fragile psychée, j'ai décidé d'en découvrir plus sur le bonhomme et j'ai retrouvé OPEN HOUSE dans mes boîtes. Adrienne Barbeau, Mundhra, slasher, ça me paraît une combinaison gagnante, non ?

À Los Angeles sévit une série de meurtres vicieux, visant surtout les agents immobiliers. Ils sont massacrés de façon fort créative, sans que la police ne comprenne pourquoi. Survient dans le récit un couple visiblement modèle, formé d'une agente immobilière au top de sa forme (l'éternellement frisée Adrienne Barbeau) et d'un psychiatre de pacotille qui tient une ligne ouverte sur une station de radio (Joseph Bottoms, également frisé, qui a joué aussi bien dans SANTA BARBARA que dans le INNER SANCTUM de Fred Olen Ray, ce qui témoigne de son bon goût évident).

Adrienne se sent donc menacée, et son petit frisou de copain tient à elle. Les choses s'épicent lorsque le tueur, ou quelqu'un se faisant passer pour, appelle la ligne de Bottoms pour cracher son fiel sur les agents immobiliers, insistant qu'ils méritent ce qui leur arrive, du haut de leurs villas et cottages, alors que des tas de clochards meurent de faim dans les rues.

Mundhra possède ce qu'on appelle une touche indéniable d'absurde avancé. C'est pas à l'école que ça s'apprend ! L'intrigue de départ est tout à fait classique, ainsi que la façon dont elle est globalement traitée, mais le montage, le choix de scènes et la continuité, ainsi que le travail de caméra, témoignent d'un style personnel qui frise le chaos.

On s'amuse donc beaucoup en regardant ces bourgeois se faire découper en pièces, et les quelques nénés occasionnels ça et là ne sont qu'un bonus négligeable. On voit tout de suite à quel point le spraynet nuit au look, dans une scène où une espèce de dominatrice aux gros seins se fout à poil pour aller nager; avant de s'immerger, elle n'est pas tout à fait séduisante, mais une fois que les frisous de ses cheveux sont aplatis, ouh la la !! C'était sans doute une façon, pour Mundhra, de démontrer à quel point les choses allaient s'améliorer en coiffure, avec le temps.

Pour ceux que ça intéresse, Adrienne Barbeau a droit à une brève scène topless, confirmant mes pires craintes gravitationnelles. OPEN HOUSE reste un slasher fort amusant, pas aussi inhabituel que HACK-O-LANTERN, mais seulement une coche au-dessous dans l'échelle de l'étrangeté. Orloff

The OPEN HOUSE - Matt Angel & Suzanne Coote, 2018, États Unis

Brian Wallace, marié à Naomi Wallace, père de Logan Wallace, meurt écrasé par un chauffard sous les yeux de son fils, un ado amateur de course à pied qui rêve de pouvoir un jour se qualifier aux jeux olympiques. L'incident a lieu juste après que le couple se soit disputé au sujet de la situation financière précaire dans laquelle il se trouve. Durant les funérailles, et afin de lui permettre de vivre sans trop de frais, la sœur de Naomi lui propose de rester quelques temps dans sa résidence secondaire, un superbe manoir situé sur les hauteurs de Big Bear Mountain. Seule contrainte: vider les lieux le dimanche après-midi, période de "portes ouvertes" durant laquelle des acheteurs potentiels peuvent visiter la demeure. Mère et fils s'installent sans enthousiasme dans la vaste demeure dont le sous-sol cache un curieux tunnel sous-terrain en plus d'une chaudière. Celle-ci, capricieuse, tombe en panne sans arrêt, condamnant la mère à prendre des douches froides. Puis le téléphone portable du fiston disparaît. Des objets sont déplacés de manières mystérieuses. D'étranges bruits se font entendre. Logan a de plus en plus de mal à s'entraîner. Et il y a cette voisine fouineuse aux récits incohérents qui n'arrange rien&ldots; Le mystère est alors entier : la maison est-elle hantée, ou peut-être envahie par des individus mal intentionnés, peut-être s'agit-il du chauffard assassin, ou serait-ce Logan qui s'amuse à couper l'eau chaude lorsque sa mère prend une douche ?

Ben voilà qui n'a rien de follement original au premier abord, ni au deuxième, et encore moins au troisième&ldots; Sauf exception peut-être, la fin en queue de poisson, source de bien des commentaires haineux répandus sur la toile par une horde de spectateurs floués. Il faut dire que le duo de réalisateurs a tendu le bâton pour se faire battre tant le sentiment d'arnaque est puissant. C'est dommage, car ils parviennent à instaurer une ambiance relativement pesante, balancent une scène digne d'un torture porn d'une épatante efficacité, et cadrent joliment leurs images. Mais on ne croit pas vraiment à cette relation mère/fils qui s'effrite, ni au flirt artificiel de la mère avec un commerçant local. L'alchimie ne prend pas, l'intérêt s'évapore alors et c'est au moment où le film remonte la pente lors d'un climax salvateur qu'il s'achève brutalement, laissant le spectateur totalement pantois. Foutage de gueule ? Peut-être. C'est en tous cas l'avis de nombreux abonnés Netflix dans les commentaires imdb, et il est difficile de leur donner tort. Kerozene

ORDER OF THE EAGLE - Thomas Baldwin, 1988, États-Unis

Un zest de DELIVERANCE, un soupçon de RAMBO, Frank Stallone (le frère de...) en haut de l'affiche, et hop, vous voila avec un bis opportuniste qui fait au final plus penser au BLASTFIGHTER de Lamberto Bava qu'à autre chose. L'histoire ? Un boy scout et un vétéran du Vietnam se retrouvent confrontés à une bande de criminels surarmés dans un décor montagnard.

Rien de bien particulier à signaler, si ce n'est la présence de Frank Stallone qui ne tient au final qu'un rôle secondaire. Le héros vétéran est incarné par William Zipp, bûcheron au look de Chuck Norris portant en plus la casquette de producteur. Le super bad-guy, appelé Larousse, est interprété par un certain David Marriott dont la face fait penser à Richard Lynch qui vient de percuter de plein fouet un train à grande vitesse ! C'est donc peut dire qu'il possède le profil de l'emploi... A noter que Zipp et Thomas Baldwin, dont c'est ici le seul film, ont tous les deux bosser sur plusieurs films de David A. Prior (FUTURE FORCE). Kerozene

ORGANISME GÉNÉTIQUEMENT MEURTRIER aka Watchers 3 - Jeremy Stanford, 1994, États Unis

Des expériences génétiques... l'armée créé deux créatures, un chien (un Golden, donc pas un monstre hein) nommé Enstein et doté d'un QI de 175 et l'Outsider, une créature humanoïde et difforme qui ne vit que pour tuer. Mais voilà que ces deux "monstres" sont lâchés dans une jungle mexicaine, on ne sait pas trop comment et pourquoi... Plus tard le gouvernement expédie sur place un groupe d'anciens militaires condamnés pour crime afin de récupérer le monstre... 

Bon faut pas aller par 4 chemins... non seulement c'est pompé à mort sur Predator (Jungle, vue spéciale du monstre, petit groupe de soldats en marge de la hiérarchie qui se font buter un à un...) mais en plus c'est nul comme film. Le scénario n'est pas très net (cette histoire de jumeaux qui s'attirent, pas bien pigé l'intérêt mais bon...). Si j'en parle c'est juste pour rendre hommage à l'Outsider... qui mérite le prix du monstre le plus mal fichu et le plus ridicule que je n'ai jamais vu... Vous voyez le costume porté par Hannibal dans l'épisode pilote de la A-team? Ben c à peu près çà... Un mec affublé d'un costume de caoutchouc complètement hilarant et qui remue comme de la gelée à chaque mouvement (inutile de préciser qu'on évite de filmer le monstre...). De plus quand il attaque, c'est effrayant tellement c'est ridicule... de sa patte griffue il CARESSE la joue de sa victime. Non il ne griffe pas, il caresse vraiment et de longues marques ensanglantées apparaissent comme par magie... Faut voir la scène de l'hélico ou le monstre arrive en courant... on voit vraiment le comédien gêné par le costume ridicule qui remue comme de la gelée... A part çà le chien est sympa mais c'est à peu près tout. Sinon la façon dont le héros fait des pièges pour tuer le monstre fait à nouveau penser à Predator. Ce film je ne l'aime que pour le costume ridicule de la créature... Cela dit un film amateur ferait mieux niveau costume... Les Aliens de Bad Taste sont bien plus crédibles et P.J avait sûrement moins de moyens à sa disposition à cette époque que les responsables d'OGM... Dragonvolfied

ORGAZMO - Trey parker/Matt Stone, 1997, États Unis

Trey Parker se défonce encore une fois et nous donne une "suite" à Cannibal : The Musical.  Il vise cette fois-ci le milieu pornographique de L.A. et utilise pour s'en moquer les protagonistes mêmes qui le composent (Ron Jeremy y joue un rôle important, et on a droit à des caméos de Davia Ardell, Chasey Lain & Max Hardcore). Ça donne une histoire aussi ridicule que celles auxquelles il m'a habitué, avec un humour qui vole parfois très bas et des scènes étonnantes qui donnent envie de se pisser dessus. On a droit à la galerie des personnages cultes de Matt & Trey (le nain qui faisait Cafard dans Baseketball, le japonais qui jouait l'indien dans Cannibal - et qui joue ici un japonais patron d'un sushi bar qui se prend pour un rapper noir) et eux-mêmes font leur apparition dans le film. Parker, en plus de réaliser, joue le rôle du personnage principal. Pas besoin de vous dire qu'on rigole ferme et que les blagues - qui deviennent meilleures à chaque visionnement - en valent vraiment la peine. Orloff

 

Ed Wood's ORGY OF THE DEAD - Stephen Apostolof aka A.C. Stephens, 1965, États Unis

Totalement impensable ! Un jeune couple se crash en voiture près d'un cimetière dans lequel se déroule une étrange cérémonie funèbre: Criswell, vêtu d'une cape noire et secondée d'une vamp à la peau laiteuse, observe des filles sortir de leur tombes afin de danser pour lui dans le plus simple appareil. Et c'est parti pour 90 minutes ! Avec tout de même 2-3 éléments entre chaque danse histoire de tenir le spectateur éveillé. Le couple qui observe la scène se fait capturer par une momie qui parle et un loup-garou qui hurle, tout deux fort ridicules. Criswell lit ses monologues sur un carton visiblement situé sous la caméra. Les filles qui dansent semblent se demander ce qu'elles foutent là. Les autres aussi d'ailleurs. La scène de l'accident se passe de nuit et contient plusieurs plans de jour. Les dialogues sont splendides. Les acteurs sont tous ultra convaincants. Le décor en studio est splendide. Bref, on sent bien qu'il y ait du Ed Wood là-dedans, puisqu'il en a écrit le scénario. Quoi ? Quel scénario ? Kerozene

The legendary Ed Wood (PLAN 9 FROM OUTER SPACE) was an ex Marine, transvestite, alcoholic, pulp novelist, actor, producer-director of Grade Z horror and sex films and subject of Tim Burton's ED WOOD. Ed, of course, was not the worst director who ever lived and his talent as a writer of delightfully skewered scenarios enlivens ORGY OF THE DEAD, directed by his associate, Stephen Apostolof.

Bob and Shirley, an aspiring writer and his flaming redhead girlfriend, are involved in a car accident while searching for a supposedly haunted graveyard. Knocked unconscious, the are transported to the cemetery which is a strange purgatory where the celebrity psychic Criswell ("Emperor of the night") and the buxom Ghoulita (a precusor to Elvira) preside over a parade of zombie nudie-cuties who perform topless dances which illustrate their past lives: a bride who murdered her husband dances in front of his skeleton, a prostitute acts out her nightly prowls, etc. The performances are basically the whole show with some hilarously "metaphysical" observations from Criswell punctuation the action. A werewolf and a mummy are also on hand as bouncers who tie the couple to stakes and force them to watch the spectacle. Robert Caramico's photography is surprisingly stylish at times, utilizing Mario Bava style colored lighting to illuminate the single set, which resembles a deluxe strip lounge decorated with gravestones and crypts. Typical dialogue: "Torture, torture, it pleasures me." Apostolof was a better director than Wood, but Ed's vision dominates with all its unintentional humor, stentorian exclamations, obsession with sex and death.

The new Rhino DVD is a terrific transfer from excellent, colorful elements, supervised by Apostolof, who in an accompanying interview segment reflects on his career and association with Wood, who he says was always broke and drinking. Some may find the amusing trailer goes down a lot easier than the feature, which begins to wear thin during the numerous and protracted erotic dance scenes. Robert Monell

The ORPHAN aka L'Orpheline - Jaume-Collett Serra avec Vera Farminga, Peter Sarsgaard, Isabelle Fuhrman et CCH Pounder, États Unis, 2009, 123m

Kate et John tentent de remettre leur mariage sur des roues, alors que John succède dans son travail Kate elle se remet lentement mais sûrement d'un problème d'alcool. Ils décident donc d'adopter un enfant et quant ils tombent face à face à la charmante Esther, c'est le déclic instantané. Par contre, même si Esther se retrouve à être une jeune fille extrêmement brillante et bien éduquée, Kate découvre peu à peu une nature très manipulatrice qu'elle tente de prendre sur le vif. John refuse d'écouter sa femme et pense plutôt que c'est Kate le problème. Cette dernière s'informe donc à l'orphelinat sur le passé d'Esther, et c'est là que l'horreur commence...

Bon alors, une belle petite surprise que ce ORPHAN, film à suspense drôlement efficace et surtout, BIEN RÉALISÉ! Les enfants inquiétants, c'est un filon déjà vu et facile à gâcher mais Jaume-Collett Serra fait un excellent boulot, d'abord au niveau du rythme mais aussi dans les scènes à suspense qui donnent vraiment froid dans le dos. Tout le film semble nous préparer habilement à un affrontement final assez dantesque avec un twist vraiment horrible mais délicieusement pervers! Il faut noter un travail habile dans le scénario pour ne pas se perdre dans l'illogisme, en fait, j'y ai cru et plus que je ne le pensais! Mais la plus belle surprise dans ce film, c'est évidemment Isabelle Fuhrmann, éblouissante dans un rôle qui change de plus en plus à mesure que le film avance, adorable mais aussi complètement horripilante, elle déclasse deux acteurs de qualité qui font quand même ici un sacré beau travail, Peter Sarsgaard et la très efficace Vera Ferminga. C'est ce que j'appelle un bon film, qui se déguste lentement mais avec un intérêt constant. Très encourageant de voir un suspense de la sorte et aussi couillue. Abba

OUTLANDER - Howard McCain avec James Caviezel, Sophia Myles, Jack Huston, John Hurt et Ron Perlman, 2008, États Unis/Allemagne, 115m

Nous sommes en l'année 709, un vaisseau spatial s'écrase dans le royaume Viking de Hérot. Kainan, pilote de l'engin se retrouve sans moyen de repartir mais pire encore, la créature qu'il transportait s'est échappée. Utilisant une machine pour apprendre la langue locale, il part à la chasse de la bête mais est rapidement emprisonné par un clan Viking qui le considère responsable des attaques de la bête. Peu à peu, Kainan gagnera la confiance des chefs mais aura fort à faire pour abattre le monstre.

OUTLANDER se démarque dès le départ comme étant un des plus films avec le plus gros budget pour un direct to DVD, une belle entreprise pour un film qui aurait peut-être bien pu fonctionner en salle. Un scénario de départ intéressant, empruntant à d'autres films du genre dont de façon assez évidente LA PLANÈTE DES SINGES, avec en prime une putain de belle créature faite par ordinateur mais original et surtout, pratiquement indestructible. Avec un bon petit budget, on réussi à recréer une certaine magie, les décors sont biens, les effets spéciaux de qualité et les combats sont habilement montés. Le film ne se veut qu'un bon gros divertissement bien torché, on ne va pas plus loin et honnêtement, ça marche. On voit plusieurs figures connues John Hurt en chef de village et Ron Perlman dans une courte mais imposante prestation en chef rival. James Caviezel, tombé dans l'oubli depuis qu'il a joué Jésus pour Gibson, est correct mais manque de saveur dans le rôle principal. Sommes-nous sur le bord d'une nouvelle ère? Car si le Direct to DVD peut nous offrir des films de la sorte, je suis complètement pour. Abba

OVERLORD - Julius Avery avec Jovan Adepo, Wyatt Russell, Mathilde Ollivier, Pilou Asbæk, 2018, États Unis/Canada, 110m

Un groupe de soldats américain est parachuté en France quelques heures avant le grand débarquement pour neutraliser une tour de communication des allemands. Ils vont se rendre compte qu'l se passe quelque chose de très louche dans les sous-sols de la bâtisse sous cette antenne. Un des jeunes soldats, Boyce, va décider tout le long de confronter son commandant pour sauver le plus de gens possibles et mettre fin aux expériences d'un savant fou.

Stupéfaction, pendant que les américains créaient un soldat quasi invincible surnommé Captain America, les allemands auraient eu la même ambition ? On ne doute pas un instant qu'une poignée d'américains, tentant de protéger une jolie française et son petit frérot vont tout faire pour ramener l'ordre et la loi. Comme les Ewoks d'Endor sont parvenus à vaincre les soldats de l'Empire, cette bande de héros hétéroclites vont tenter l'impensable. On ne doute donc jamais qu'ils vont réussir. J'aurais pourtant cru que le jeune Boyce aurait été trucidé à de nombreuses reprises pour insubordination. Ceci dit, les acteurs sont très bons, mais le scénario, malgré un début dantesque ou peu survivent, nage dans des eaux bien connues. Très bien fait mais souvent prévisible. Si des films comme la trilogie Outpost (2008-2012-2013), Night of the Zombies (1981), Dead Snow (2009 ou Iron Sky (2012) n'existaient pas, on aurait peut-être applaudi. Mario Giguère

1 A Am B Blo Bod C Co D Des E F G Go H Hi I In J K L M Me Moo N O P Pl Q R Ret S Se Sk Sp T Th Tr U V W X Y Z

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Web www.clubdesmonstres.com

Fred Olen Ray

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