1 A Am B Blo Bod C Co D Des E F G Go H Hi I In J K L M Me Moo N O P Pl Q R Ret S Se Sk Sp T Th Tr U V W X Y Z
|
WALKER - Alex Cox avec Ed Harris, 1987, États Unis/Mexique, Espagne, 94m Dans le milieu du 19ème siècle, William Walker et ses mercenaires sont envoyés au Nicaragua dans le but d'y installer un nouveau gouvernement et ce en organisant un coup d'état. Financé par un riche homme d'affaires américain, Walker et ses hommes en profitent, abusant de pratiquement tout ce qu'il y a de disponible tout en se mettant la population à dos. On est en présence d'un film franchement bizarre. J'essaye d'y mettre un sens, je me suis gavé de reviews qui ne m'ont pas beaucoup aidé et j'en arrive à ce point, quelle magnifique expérience. J'ai écouté le film m'attendant à un film purement historique conventionnel, mais non, on va plus loin, WALKER trouve le moyen de devenir une farce. Satirique, violente, complètement cinglé et d'un humour qui ne peut que choquer, ce film transpire le culte tellement il est original et inoubliable. Ed Harris, magnifique dans le rôle de William Walker, vient saupoudrer le film d'une narration présentant graduellement ses actes comme des gestes grands et magnifiques quand devant nos yeux, se passe exactement le contraire, devenant parfois hilarants ou bien assez difficiles à regarder tellement le film peut aller loin dans la violence. C'est qu'il ne manque pas de sang, ni de morts et Alex Cox utilise de façon presque systématique le slow motion à chaque coup de feu. Faisant de la violence, un élément cartoonesque et barbare. Ce qu'on a le plus retenu du film, ce sont les anachronismes. On va voir la gueule de Walker sur la couverture du Times, un homme d'affaires va lire le Newsweek, une bouteille de coke va se retrouver dans les mains d'un mercenaire etc. La finale quant à elle tombe totalement dans l'anachronisme le plus pur quand un hélicoptère vient chercher nos mercenaires pour les ramener chez eux. La tentative de Cox était probablement de juxtaposer l'invasion du Nicaragua de l'époque avec celle des années 80 durant l'administration Reagan et d'en montrer les similitudes. Une prise de position féroce et qui rend le tout assez casse-gueule par moments, comme si on essayait de trop en faire avec le matériel présent. On sent que Cox perd parfois le contrôle mais malgré tout, c'est l'originalité de la chose qui prend le dessus sur certains défauts du film. WALKER va en faire chialer plusieurs, c'est le prix à payer pour être unique et de toute façon, le film reste assez obscur. La récente distribution du film par Criterion risque par contre de donner un statut plus important au film et je l'espère bien pour ma part. À voir absolument. Abba |
|
the WALKING DEAD - Michael Curtiz, 1936, États Unis John Ellman (Boris Karloff) est un pauvre bougre qui vient de sortir de prison. Manque de chance, il va se retrouver au centre d'une machination visant à l'assassinat d'un juge par une bande de gangsters. Il est condamné à mort pour ce meurtre et électrocuté. Un savant, apprenant son innocence , utilise une invention pour la ramener à la vie. C'est plutôt sympa de sa part, il était pas obligé...Seul problème : Ellman a perdu la mémoire, excepté en ce qui concerne ceux qui l'ont fait condamné. Sacré mémoire sélective. Et en avant la vengeance !!! Sympathique film de Michael Curtiz, LE MORT QUI MARCHE se regarde avec plaisir (surtout après Zoltan...)et Karloff fait de l'effet dans son rôle de victime. Abronsius |
|
A WALKING NIGHTMARE aka The Living Ghost aka Lend me your Ear - William Beaudine avec James Dunn et Joan Woodburry, 1942, États Unis, 61m Nick Trayne est un ancien enquêteur qui n'a pas la langue dans sa poche et est engagé pour retrouver un riche homme kidnappé nommé Walter Craig. Rapidement, le riche disparu refait surface mais se retrouve dans un espèce d'état végétatif mystérieux. Nick et son assistante doivent donc trouver la cause de cet incident en enquêtant dans un manoir où tout le monde est un suspect potentiel. Confus et un peu mou, WALKING NIGHTMARE n'a rien d'inoubliable. Par contre, on y trouve des qualités qui rendent l'expérience assez amusante. James Dunn y va avec une performance colorée et amusante tandis que sa comparse, la magnifique Joan Woodbury est aussi convaincante que resplendissante. La complicité entre les deux est assez surprenante et avec de bons dialogues intelligents et comiques, les scènes deviennent subitement plus intéressantes quand nos deux acteurs sont dans la même pièce. La réalisation est assez maîtrisée et les plans tentent de façon honorable d'être diversifiés. Sinon, l'histoire est terriblement confuse et difficile à suivre et le punch final n'est finalement pas très ''punché''. Reste qu'on passe un moment agréable et qui nous fait oublier un petit peu nos soucis pour 61 minutes. Abba |
|
WALKING TALL aka Justice Sauvage - Phil Karlson avec Joe Don Baker, Elizabeth Hartman, Leif Garrett, Dawn Lyn, Noah Berry Jr., Lurene Tuttle, Felton Perry, Bruce Glover, Lynn Borden, Arch Johnson, 1973, États Unis, 125m De retour dans sa ville natale du Tennessee avec sa femme et ses enfants après une courte carrière de lutteur, Buford Pusher constate que celle-ci a beaucoup changé. Non seulement la scierie locale qui faisait travailler la majeure partie de la population est fermée, mais elle a été remplacée par un casino qui est maintenant le seul moteur économique de la région. Pusher découvre vite que le casino en question est contrôlé par la Pègre qui exploite la clientèle, et que le shérif est corrompu. Après avoir été passé à tabac par les videurs travaillant à la maison de jeu, Pusher réplique le lendemain en détruisant les machines à sous. Poursuivi en justice pour son acte de vandalisme, Pusher parvient non seulement à convaincre le jury de le libérer, mais il promet en outre de faire le ménage s'il est élu comme nouveau shérif. Une fois en poste et avec l'aide de deux assistants, Pusher entreprend sa lutte contre la Pègre malgré les menaces et les offres de pots-de-vin. Ses succès frustrent à un point tel les grands patrons des criminels que ceux-ci décident de lui tendre un piège pour l'éliminer définitivement, de même que sa famille. À partir d'un récit fondé sur l'expérience vécu d'un homme qui a réussi à lui seul comme shérif du Tennessee à tenir tête à la Pègre, les auteurs ont cherché visiblement à élever celui-ci au rang de légende en insistant sur son caractère indomptable et en simplifiant les données de base pour les remplacer par les rebondissements invraisemblables d'usage. Par son caractère régionaliste typique du Sud des États-Unis et ses personnages au schéma manichéen clairement défini, l'intrigue rappelle une bonne douzaine de westerns. Mais le contexte moderne où elle se déroule démontre que WALKING TALL marche davantage sur les plates-bandes de DIRTY HARRY et de tous ces films policiers portant sur un solitaire décidé à faire sa propre justice, peu importe les moyens employés. On y fait donc l'apologie de la violence pour répondre à la violence afin de satisfaire les amateurs d'action et de cinéma d'exploitation. L'ensemble accuse toutefois d'une certaine lourdeur et quelques scènes inutiles aurait dû être larguées lors du montage. Il n'empêche que l'expertise technique d'un réalisateur spécialisé dans le domaine du film commercial procure quand même vigueur et nervosité au produit, et suffisamment de punch lors des passages brutaux. Sans être aussi exceptionnel que les films durs ayant mis en vedette Clint Eastwood et Charles Bronson, WALKING TALL s'impose sans mal comme une série B culte qui connût à l'époque tellement de succès qu'elle donna naissance à deux suites plus un remake en 2004 mettant en vedette Dwayne "The Rock" Johnson. Joe Don Baker fait montre d'un naturel certain dans le rôle-titre. Mathieu Lemée |
|
WALKING TALL aka Tolérence Zéro - Kevin Bray avec Dwayne Johnson, Johnny Knoxville, Neal McDonough, Ashley Scott et Kevin Durand, 2004, États Unis, 86m Chris Vaughn retourne dans sa petite ville après huit années passées dans l'armée américaine. Voulant travailler dans le fameux moulin qui faisait vivre la ville, il découvre plutôt que la majorité de la ville est au chômage et que la drogue et l'intimidation règne dans les rues. Cette situation, la ville la doit au casino qui est le centre de tout le mal. Après avoir été attaqué et torturé par des loubards voulant le faire taire, Chris décide de devenir le nouveau sheriff et d'utiliser la force pour éliminer le problème. Remake sympathique d'un film culte, WALKING TALL est clairement un des plus beaux exemples du film de samedi après-midi. Simple, pas du tout subtil, un peu con, mais pourtant agréable et rythmé. Il n'y aura donc aucune surprise pour personne avec ce film qui, linéaire de bout en bout, se veut un film tout à fait oubliable n'ajoutant rien au genre. La présence du Rock ajoute de la crédibilité au personnage principal et ce dernier semble plutôt à l'aise dans le genre où il est désormais une des grandes figures hollywoodiennes. Les scènes d'action sont bien faites avec quelques moments bien sentis, malgré le côté très corny et patrio-boboche qui exulte de la chose. On ne peut qu'apprécier de voir notre héros attaquer du vilain à grands coups de 2 X 4 en pleine gueule. On peut dire finalement que si le défi était de divertir, WALKING TALL remplit son contrat de justesse, mais sans aucun intérêt ultérieur. Abba |
|
WANTED aka Recherché -.Timur Bekmambetov avec James McAvoy, Angelina Jolie, Morgan Freeman, Thomas Krestschmann, Terence Stamp, Rashid "Common" Lynn, Konstantin Khabensky, David O'Hara,.2008, États Unis/Allemagne/Russie, 110m
Employé
de bureau écrasé par sa supérieure et
trompé par sa copine, Wesley Gibson apprend d'une belle et
mystérieuse jeune femme, Fox, qui lui a sauvé la vie,
que son père, assassiné tout récemment,
était un tueur redoutable faisant partie d'une organisation
millénaire secrète appelée la Fraternité.
Destiné à joindre ce groupe d'assassins, qui tue
secrètement les personnalités les plus néfastes
du monde afin de sauver l'humanité, Wesley se laisse
convaincre par le chef Sloan de débuter un entraînement
très exigeant, sous la supervision de Fox et de d'autres
membres, afin d'apprendre à devenir un tireur d'élite
comme son père. Après deux assignations
couronnées de succès et une erreur qui coûta la
vie à un confrère, Wesley part pour l'Europe, où
il reçoit enfin la mission d'affronter l'assassin de son
père, le redoutable Cross, qui serait devenu d'après
Sloan un renégat au sein de la Fraternité. Mais au
cours de son périple, Wesley découvre que la
vérité concernant le décès de son
père est bien plus surprenante qu'il ne l'aurait imaginé. Avant de pouvoir compléter sa populaire trilogie commencée avec "NIGHT WATCH" et "DAY WATCH", le réalisateur russe Timur Bekmambetov s'est vu offrir la chance de mettre en scène un premier film hollywoodien, en adaptant pour le grand écran un populaire roman graphique, tendance qui se révèle fortement à la mode ces dernières années. L'on retrouve cependant dans "WANTED" des éléments similaires à ceux explorés par l'auteur dans sa trilogie russe, en particulier sur les puissances occultes où les organisations secrètes, dont les membres peuvent se moquer des lois les plus élémentaires de la physique (voitures acrobatiques, pouvoir de contrôler les trajectoires des balles de fusil). Si le traitement d'ensemble se voulait parfois empesé, emphatique, et rempli de longueurs dans "NIGHT WATCH" et surtout dans "DAY WATCH", il se veut bien plus léger dans "WANTED", dont le récit va à l'essentiel sans perdre de temps, traitant même avec humour son sujet, afin que le spectateur puisse mieux en digérer toutes les invraisemblances. La mise en scène se veut stylisé jusque dans les scènes d'action, qui abusent parfois du ralenti. Pourtant, si on ne s'y ennuie pas, on a l'impression que malgré les efforts de Bekmambetov, le film n'est ni meilleur, ni pire que d'autres longs-métrages du même genre, comme si la mécanique tournait un peu trop à vide. Cela est sans doute redevable aux effets spéciaux parfois inachevés, à un suspense inégal, et à un sentiment de déjà-vu dans quelques scènes. Soyons beaux joueurs néanmoins, car sans être exceptionnel, il s'agit d'un divertissement honnête qui devrait satisfaire sans trop peine un public peu exigeant. Le jeune James McAvoy apparaît comme un talent très prometteur, alors qu'Angelina Jolie, égale à elle-même, n'a plus rien à prouver dans ce film d'action. Mathieu Lemée |
|
WAR
aka Guerre - Philip G. Atwell avec Jet Li, Jason Statham, John Lone,
Devon Aoki, Ryo Ishibashi, Luis Guzman, Saul Rubinek, Sung Kang,
Nadine Velasquez, Kenneth Choi, 2007, États Unis/Canada, 103m Rien de nouveau sous le soleil dans le scénario de ce film qui constitue un amalgame peu original d'éléments tirés des films de samouraïs japonais ("YOJIMBO"), des polars de Hong Kong et des westerns-spaghettis ("A FISTFUL OF DOLLARS"). Le réalisateur a même semblé, comme la plupart de ses confrères, vouloir américaniser ces emprunts par souci de supposé réalisme. Mais comme il est originaire du milieu du vidéoclip, ce souci est vite effacé par l'emploi d'effets tape-à-l'oeil faciles, et par une simplification des scènes impliquant des combats d'arts martiaux, malgré la mention du bien connu Corey Yuen au générique comme chef-chorégraphe. L'ensemble ne maintient l'intérêt que par le grand nombre de scènes d'action et leur férocité, une pincée de nudité et un rebondissement final assez bien amené pour surprendre le spectateur. Pourtant, on reste sur sa fin car l'affrontement annoncé entre Jet Li et Jason Statham est loin d'atteindre l'envergure qu'on attendait. Les acteurs d'ailleurs ne semblent pas croire entièrement au projet et cela parait dans leur jeu malgré leur professionnalisme évident. Un film moyen qui divertit au minimum, sans plus. Mathieu Lemée |
|
WAR FOR THE PLANET OF THE APES - Matt Reeves avec Andy Serkis, Woody Harrelson et Amiah Miller, 2017, États Unis, 140m César et sa tribu vivent tranquillement dans la forêt, mais c'est avant qu'un commando de soldats humains viennent enlever sans raison la majorité de la tribu pour les emmener dans un camp de concentration. Alors que certains d'entre-eux se font exécuter sous les ordres d'un terrible colonel, César tente de résister au pulsions destructrices qui naissent en lui, mais découvre peu à peu que la race humaine est peut-être celle la plus en danger. Je vais être honnête, je suis contre la majorité des gens il semble, je n'ai pas beaucoup aimé ce film. En fait, dans la trilogie, je ne pense qu'avoir apprécié le premier. D'un côté, je félicite le désir du film de se démarquer, mais j'ai trouvé l'exécution parfois très faible et certains moments vraiment gênants. J'ai trouvé le mélange des genres plutôt ratés. En fait, le film se prend 95% du temps très au sérieux et certaines scènes dramatiques ont fait mouche, mais ce personnage de singe débile qui n'est là seulement que pour alléger l'atmosphère m'a absolument gonflé. Ensuite, je trouve que le film manquait simplement de personnages forts, certains d'entre-eux comme le colonel m'ont énormément déçu et j'ai trouvé Woody Harrelson très faible dans les scènes clés de son personnage. Sinon, j'ai aimé la morale de l'histoire et la fin qui était très réussie, pour le reste, voilà un film qui m'a laissé complètement froid. Abba |
|
WAR
OF THE PLANETS aka Terrarium - Mike Conway avec Tim Daley, Sheila
Conway, 2003, États Unis, 81m Si vous rigolez à chaque fois que vous voyez un gars dans un costume de gorille, vous rigolerez, sinon, visionnez autre chose ou envoyez une lettre d'insultes à Lions Gate ! Le moindre petit travail d'éclairage aurait pu améliorer le rendu final, pas de chance, les leçons de Roger Corman n'ont pas été retenues par cette équipe réduite. Mario Giguère |
|
WAR OF THE WORLDS - Byron Haskin, 1953, États Unis Un brillant scientifique ayant fait la couverture du NY Times se fait écoeurer pendant son weekend de pêche par un petit sheriff qui badtrippe parce qu'une comète géante s'est écrasée tout près. Faisant semblant de s'intéresser à la chose, le brillant scientifique lui offre du poisson. Rendu sur le site, notre brillant scientifique joue les modestes afin de conquérir l'entrejambe broussailleux de la nièce du pasteur du coin puis, révélant soudainement sa véritable identité, impressionne doublement la jeune étudiante à l'hymen intact. Voyant que le garagiste du coin a les choses bien en main question météorite (il frappe dessus avec une pelle), il fait preuve de beaucoup de subtilité en demandant à sa jeune proie où il pourrait bien s'amuser dans ce patelin. Il feint toujours de s'intéresser à la grosse roche fumante, mais prétexte que celle-ci est trop chaude pour être étudiée dès maintenant et le voici qui "hit the town" au bras de la jeune donzelle qui lubrifie déjà son tunnel d'amour devant ses manières calculées. Pendant la soirée (sets carrés et danse en ligne), le brillant scientifique ayant fait la couverture du NY Times fait tourner et swinger en toute chasteté son escalope de pureté devant les yeux approbateurs de son oncle chrétien. Alors qu'il avait tout bon et que même tonton était dans la poche (il le mentionne à sa nièce avec un semblant de droite au menton sympathique : I like him, ce qui pourrait laisser entendre une problématique homosexuelle, sinon incestueuse), alors donc qu'il ne lui restait plus qu'à allonger la minette, faire sa besogne et retourner à son microscope, un petit pépin avec l'électricité et une invasion extraterrestre met soudain fin à la soirée et aux plans libidineux de notre homme. Tout le monde s'excite pour rien alors que les créatures en plasticines venues de Mars détruisent toutes les grandes villes de la terre et que les forces militaires - et même la bombe A - n'y peuvent rien. Notre brillant scientifique, qui en a vu bien d'autres formes de vies à trois yeux avant ces envahisseurs, reste calme et cherche à retrouver sa vierge (qu'il a perdu lorsque la pègre a attaqué son autobus scolaire) dans toute cette cohue, au cas où il pourrait pas l'offrir en sacrifice aux Martiens en échange d'un billet pour les Caraïbes. Mais, comme c'était à prévoir, les machines infernales venues de l'espace viennent à cours de batteries et s'écrasent, la grippe intestinale ayant eu raison des pilotes. L'humanité est sauvée et l'ordre rétabli et la pucelle dans les bras de notre conquérant. On voudrait bien se faire croire que le sous-texte religieux et politique (l'absence de chinois et le contexte de la guerre froide) fait de ce film une oeuvre intéressante, mais rien ici de suffisant pour nourrir les 85 minutes de cette oeuvre ambitieuse (2h avec les annonces) - oh y a bien quelques stratégies de montage ayant grandement influencé l'industrie de la porno (la réutilisation de plans pour étirer les scènes), mais on y réfléchira somme toute assez peu. Memorial BBQ |
|
WAR OF THE WORLDS aka La Guerre de Mondes - Steven Spielberg avec Tom Cruise, Dakota Fanning, Justin Chatwin, Miranda Otto, Tim Robbins, Rick Gonzalez, 2005, États Unis, 116m Un opérateur de grue dans le port de New Jersey, Ray Ferrier est un père divorcé qui a la garde partagée de ses deux enfants, Robbie et Rachel. Alors qu'il les héberge chez lui depuis quelques heures, une curieuse tempête approche. Parti à la recherche de Robbie qui lui a emprunté sa voiture, Ray constate que la tempête a provoqué une panne générale d'électricité et qu'un groupe de gens est rassemblé autour d'un cratère sur la route laissé par la foudre. Une étrange machine sur trois pattes en sort et se met à tuer tout ce qui vit aux alentours. Ray parvient à s'échapper et décide de fuir pour rejoindre son ex-femme Mary avec les enfants. Bien vite, plusieurs machines étranges marchent dans la ville et détruisent tout sur leur passage. Il s'agit bien sûr d'une invasion de la Terre par des extraterrestres extrêmement plus évolués que nous au plan technologique. Ray constate vite que cette invasion est présente partout et que les militaires semblent aussi désemparés que les civils. Bien qu'une apocalypse semble inévitable, Ray fait tout ce qu'il peut pour emmener ses deux enfants à Boston où il présume que son ex-femme a trouvé refuge tout en échappant à la menace des créatures extraterrestres. Son odyssée sera cependant bien difficile, les humains pouvant être aussi dangereux dans une situation de panique que les extraterrestres qui attaquent la Terre. Steven Spielberg nous avait habitué à présenter des sympathiques extra-terrestres dans des films comme "E.T." et "CLOSE ENCOUNTERS OF THE THIRD KIND". Pour la première fois de sa carrière, il fait un virage surprenant à 180 degrés et nous montre des visiteurs venus d'ailleurs pas gentils du tout en adaptant le célèbre classique de H.G. Wells. Pour éviter toute comparaison avec l'adaptation précédente faite par Byron Haskin dans les années 50, Spielberg écarte du revers de la main le point de vue militaire, scientifique et religieux (ce qui aurait été pompeux il faut dire!) et se concentre sur un petit groupe de civils ordinaires, ce qui veut dire que l'intrigue est beaucoup plus fidèle au roman (dont la narration est d'ailleurs à la première personne) que celle d'Haskin, même s'il y a quand même de nombreuses libertés qui ont été prises. Malgré toutes les réticences que l'on peut porter aux trucages par ordinateur où à l'oeuvre entière de Spielberg, le film est impressionnant. Le réalisateur a su respecter l'intelligence du spectateur, surtout celui qui connaît trop bien cette histoire, en évitant le moralisme pompier et le patriotisme inhérents aux films d'invasions extraterrestres comme "INDEPENDENCE DAY" par exemple. Avec l'aide d'un savant jeu de montage, d'une utilisation précise du son (qui rappelle presque "CLOSE ENCOUNTERS...") et d'une photographie exceptionnelle jouant sur des teintes rouges (avec beaucoup de sang et de gore!!!), bleues et grises, Spielberg parvient (encore!) à flanquer une peur bleue et à surprendre le public pourtant préparé à ce genre de récit et donc difficile à étonner. Les développements de l'intrigue sont menés à fond la caisse, jouant sur la même catharsis que "JAWS", "DUEL" et "JURASSIC PARK", comme quoi Spielberg n'a pas perdu la main en matière de suspense. Seule la scène finale, peu crédible, trop mélodramatique et à l'hollywoodienne représente une lacune (comment croire qu'il n'est rien arrivé à l'ex-épouse après tout ce qu'on a vu et subi? Ca ne colle pas!). Les effets spéciaux sont brillamment employés et l'humour n'a pas été oublié (le panneau "SLOW" sur la route où tout le monde court comme des fous pour échapper à la mort) malgré la tragédie de cette histoire. Les acteurs sont bons (sauf Tom Cruise qui a encore les même tics fatigants dans son jeu), surtout la petite Dakota Fanning et Tim Robbins dans un petit rôle d'homme disjoncté. Notons l'apparition de Gene Barry et Ann Robinson, les deux vedettes du "WAR OF THE WORLDS" d'Haskin. Mathieu Lemée |
|
WAR OF THE WORLDS: ANNIHILATION - Maximilian Elfeldt avec Arie Thompson, Noel Gugliemi, Kennedy Porter, William Baldwin, 2021, États Unis, 113m Des envahisseurs d'une autre planète débarquent sur terre avec leurs vaisseaux et leurs tripodes. Après avoir perdu son mari dans une attaque, Ashlaya, son fils Lukale et un gardien de prison qu'ils rencontrent, choisissent de combattre l'ennemi mystérieux. Je n'irai pas par quatre chemins, la compagnie Asylum, qui s'était déjà inspiré de la sortie de War of the Worlds de Spielberg en 2005 pour produire deux films dans la foulée, pigent cette fois-ci dans la récente adaptation pour la télévision, la co-production Franco-Britannique débutée en 2019. Ils avoueront pour ainsi dire l'influence en montrant brièvement un robot identique à ceux qui tuait les humains dans cette série. Sans l'aspect voyage dans le temps, on retrouve ici aussi une race extraterrestre plus qu'humaine et qui parle anglais ! Si les effets spéciaux sont corrects et les acteurs principaux sympathiques, William Baldwin est peu présent et on ne s'en plaindra pas. À noter la durée plus longue qu'à l'habitude, peut-être une commande du diffuseur exclusif, Tubi. Un divertissement léger. Mario Giguère |
|
WAR OF THE WORLDS 2: THE NEXT WAVE - C. Thomas Howell avec C. Thomas Howell, Christopher Reid, Kim Little, 2008, États Unis, 87m Deux ans après la première invasion, George Herbert se rend compte que ce qu'il redoutait est imminent: les envahisseurs de Mars sont de retour. Les brutes vont kidnapper son fils. George va se rendre à la base militaire locale, qui se prépare à repartir en guerre, ayant pu étudier la technologie de la planète rouge en récupérant une machine martienne. George, avec un nouvel ami de fortune, décide de se faire prendre par les bougres dans l'espoir de retrouver son fils. Tout ce beau monde, grâce à un trou noir qui permet de voyager dans l'espace t le temps, se retrouve sur Mars, qui ressemble comme deux gouttes d'eau à la Terre. Trois ans après le premier mockbuster de la compagnie Asylum, c'est l'acteur vedette du premier qui récidive et réalise. Manque de pot, le scénario est ambitieux, mais le budget et les effets spéciaux ne sont toujours pas à la hauteur. Si les machines martiennes ont un look intéressant, les intérieurs ne sont qu'un ramassis de grands plastiques éclaboussés de peinture et percés à l'avenant. Pire, le coin de Mars que l'on visite est une réplique d'un quartier abandonné au look complètement américain. C. Thomas Howell en fait, Christopher Reid ( House Party ) détonne avec ses blagues tandis que Kim Little, qui a joué dans plusieurs productions d'Asylum, a un rôle bien effacé. Bref, ce tentative de franchise se termine tristement. Mario Giguère |
|
H. G. Wells THE WAR OF THE WORLDS - Timothy Hines avec Anthony Piana, Jack Clkay, James Lathrop, 2005, États Unis, 179m Rapidement, parce qu'on connaît l'histoire, les martiens débarquent sur terre pour la dévaster, se nourrir des humains en attendant de reformer le paysage à leur convenance. C'est sans compter les terribles microbes terriens ! Première adaptation du roman de H. G. Wells qui se situe sur le bon continent et à la bonne époque. Tournage vidéo et effets digitaux maison pour une adaptation de près de trois heures. Faut dire que Timothy Hines adapte et édite en plus de réaliser... avec des moyens limités. C'est là que la déception est vive, parce que les premières images étaient porteuse d'un certain espoir qui sera vivement déçu. Comédiens amateurs, fausse moustache, montage qui aurait eu besoin d'être resserré et des effets visuels qui jurent en toute occasion. Si les dernières machines martiennes ont un certain look intéressant, les premiers tripodes sont trop modernes et pas très réalistes. Idem pour tous les effets de flamme, les faux édifices, les ciels parsemées de galaxies ! Tout cela pourrait toujours être pardonné si le reste avait un peu plus de sérieux, mais on en parvient pas un instant à embarquer dans ce long montage photoshop. Comme un semblant de CAPTAIN SKY AND THE WORLD OF TOMORROW réalisé dans le sous-sol. Je m'y suis reprit à cinq fois pour le regarder au grand complet, et c'est un de mes romans préférés et j'aurait tellement aimé vous dire que c'était mieux que la version de Spielberg, mais non. Décevant. Mario Giguère |
|
H. G. Wells' WAR OF THE WORLDS - David Michael Latt, 2005, États Unis Un astronome du nom de George Herbert se sépare de sa charmante épouse et de leur petit garcon lorsque d'étranges météorites s'écrasent sur terre. Il s'agit en fait de vaisseaux extraterrestres qui laissent bientôt s'échapper de formidable machines qui détruisent tout sur leur passage. Essayant péniblement de rejoindre sa famille à Washington, il rencontrera un soldat, un prêtre et une foule de survivants devenus les proies des horribles trucs choses. Mauvais, rien que mauvais. Un semblant de scénario construit sur les bases d'un formidable roman et aux extraits ressemblant étrangement au scénario du film tourné par Spielberg, mais sans l'intérêt. Des acteurs sans direction limite risibles, avec un jeune garçon aux cheveux bouclés qui ressemble à... Dakota Fanning, un comble ! Les Martiens... arrghhh, des machines qui ressemblent à des scarabés, donc avec 6 pattes, pas crédibles dans leur animation digitale bâclée, des effets mécaniques gores cheap et surtout une bestiole finale que l'on a de la peine à reconnaître: imaginez une pizza verte géante avec quatre tuyaux de sécheuse peinturés en brun comme pattes, vous êtes en plein dans le mille. Acheté par erreur parce que je croyais avoir la version britannique sortie simultanément, je n'avais pas beaucoup d'attentes. Le clou final planté dans le cercueil est probablement dans les extras ou l'on doit forcer le jeune acteur pour qu'il dise finalement, promesse de lecteur dvd gratuit, que le réalisateur est bon... Mario Giguère 2005, l'année de " La guerre des mondes " : Spielberg cartonne avec son blockbuster, un cheapie de triste réputation appelé THE WAR OF THE WORLDS et tourné en réalité un an plus tôt par Timothy Hines débarque de nul part et il y a cette production The Asylum, la boîte qui pompe sans vergogne les gros succès du moment de manière si décomplexée qu'on se croirait revenu dans les 80's, quand les italiens procédaient de la sorte. Que vaut donc le film de David Michael Latt ? Avec le budget PQ du film de Spielby, le monsieur ne s'en sort finalement pas trop mal, non pas que son film soit une réussite, mais il se regarde avec un certain amusement. C. Thomas Howell y incarne George Herbert, un astronome cherchant à rejoindre sa famille à Washington après que son village ait été rayé de la carte par une espèce de gigantesque insecte mécanique (il aurait pu figurer dans STARSHIP TROOPERS) en CGI tout pourri (ah ben non) qui balance des lasers réduisant les pauvres humains en cendre. Les routes n'étant plus praticables, George se rend à la capitale à pied, fait un bout de chemin avec un soldat rescapé avec qui il sympathise, retrouve son frère mourant, fait la connaissance d'un curé qui a la fâcheuse manie de sermonner du matin au soir, esquive quelques attaques extra-terrestres, se retrouve coincé dans une cave investie par un tentacule belliqueux (scène entièrement pompée de la version Spielberg), inocule le vaccin de la rage à l'ennemi, retrouve son poto le soldat sous les ordres d'un officier illuminé autoproclamé chef du monde (Jake Busey et son sourire chevalin) et arrive enfin dans un Washington en ruine où l'attendent sa femme et son fils. Avec quelques figurants, des décors qui peinent à faire illusion (trois bagnoles fumantes, des briques et de la tôle pour simuler les effets de la dévastation), les CGI précédemment cités et deux ou trois tentacules en latex grossier et des acteurs qui jouent comme des manches, cette version possède un certain charme naïf qui le rend gentiment attachant. Dommage que le script insiste à ce point sur le personnage du curé de campagne donc les incessantes bondieuseries finissent par avoir raison de notre indulgence. Latt a voulu s'exprimer sur la fragilité des fondements de la foi ? Il réussit surtout à perdre son audience. Celle-ci est heureusement récupérée après sa disparition suivie du retour de l'ami soldat, et Latt de se lâcher sur les militaires mégalos - un bon point qui séduit forcément. Cette adaptation est donc légère comme un marshmallow, pas prétentieuse pour un rond et amusante dans ses maladresses et ses défauts, il n'y a donc aucune raison de la bouder. En même temps il n'y a pas spécialement de raison de courir après non plus. Le film a plutôt bien marché puisqu'en 2008, Howell réalise lui-même la suite, WAR OF THE WORLDS 2: THE NEXT WAVE, dans laquelle il se met en scène comme un grand. Kerozene |
|
The WARNING aka Alien Warning aka Without Warning aka It Came Without Warning - Greydon Clark, 1979, États Unis, 89m Difficile de démarrer un résumé de ce film sans vouloir en divulguer quelques-unes de ses surprises amusantes alors passons pour le moment. On patauge ici dans le terrain d'un film simplet à petit budget qui, pour une fois, l'utilise à son avantage de façon admirable. En gros, on se retrouve avec une invasion extraterrestre comme nous l'indique ces titres alternatifs, mais il ne faut pas s'attendre à des monstres partout comme à l'habitude, préférant plutôt jouer le tout sobrement avec un seul de ces êtres venus d'ailleurs. On remet même pratiquement cette histoire à l'arrière-plan pour laisser place aux quelques personnages du récit habitant, bien sûr, dans une de ces villes au milieu de nul part où des champs sont présents à perte de vue. Parsemé de moments grotesques (des genres de frisbees vivants et cannibales étant l'arme de choix du E.T.), le résultat demeure tout de même captivant et parfois même, creepy. On y est allé avec une approche de la vieille école ce qui ne fait qu'ajouter au charme et à l'inventivité de la production dans laquelle le alien nous est gardé pour la finale et c'est franchement réussi. Clark la joue classique et opte plutôt pour laisser son cast l'impressionner. En effet, on se retrouve avec deux inconnus en tête (Christopher Nelson et Tarah Nutter, honnêtes), mais on est également choyé par la présence de Martin Landau en cynique un peu crinqué et Jack Palance en dur à cuir au bon coeur. Le film marque également la première apparition du rouquin de télé David Caruso et même Cameron Mitchell s'y ajoute pour une brève apparition. Laissez-vous tenter par une invasion et pas une barbare svp ! (elle est bonne, hein ?!...) Bad feeble |
|
WAR WOLVES - Michael Worth avec Michael Worth, John Saxon, Tim Thomerson, Adrienne Barbeau, 2009, États Unis, 104m Une unité de soldats de retour d'Afghanistan ont ramené un secret mal gardé: ils sont maintenant lycanthropes. On va donc suivre principalement un trio de femmes soldat à la recherche de Jake, le seul qui essai de combattre ses nouveaux instincts, se faisant passer pour un certain Lawrence Talbot ! Il y a également deux vieux soldats (John Saxon et Tim Thomerson) qui les pourchassent avec plus ou moins de succès, jusque dans un centre pour toxicomanes tenu par Adrienne Barbeay, ou Jake s'est réfugié. Un autre téléfilm au budget visiblement serré pour le Sci Fi Channel. S'il fait plaisir de revoir Saxon, Thomerson et Adrienne Barbeau, les autres acteurs et la réalisation molle ne font pas le poids. Si on peut accepter le manque d'effets spéciaux, que des nez noirs, oreilles pointues et canines, le scénario retombe constamment à plat. Trop long pour être efficace, aux combats tout aussi faibles, il n'y a que la beauté des actrices qui peut retenir l'attention. Il y avait pourtant à la base une idée intéressante, ces "hommes chiens" d'Afghanistan qui en veulent aux américains pour des raisons non explicitées. Le réalisateur Michael Worth est principalement acteur, il se donne ici le premier rôle, et ce n'est pas sur ce film qu'on pourrait lui prédire de grandes choses. Dommage. Mario Giguère |
|
WAXWORK 2: Perdus dans le temps aka Musée de cire 2 aka Waxwork 2: Lost in Time - Antony Hickox avec Zack Galligan, Monika Schnarre, Bruce Campbell et David Carradine ainsi que des invités comme Alien, Godzilla, Frankenstein, Nosferatu, Jack l'éventreur, etc... , 1992, États Unis, 95m Je n'ai pas vu le premier. Mais il semble que dans un musée de cire tenu par un original, les créatures qui le composent se sont mises à prendre vie (loup-garou, vampires, etc.)... Les deux héros Mark et Sarah en ressortent vivants... Mais la main coupée d'un des mannequins (clin d'oeil à evil dead 2) suivra Sarah et tuera son beau-père... La voilà soupçonnée de meurtre et personne ne veut les croire sur la mort morte-vivante... Ils doivent trouver les preuves. Grâce à en enregistrement du défunt propriétaire du musée, ils pourront passer "de l'autre coté du miroir" pour trouver la preuve tant désirée... Chacun à leur tour ils se retrouveront dans la peau de différent personnage de fiction. En passant par Alien, Frankenstein, un film en noir et blanc croisement entre Legend of the Hell house et Hantise... puis se retrouveront dans le passé, à l'époque du roi Arthur pour combattre un chevalier-sorcier... Durant le duel, le héros et le méchant passeront d'un monde à l'autre, d'un film à l'autre... en changeant chaque fois de vêtements... Ils se battront devant Jack l'éventreur puis devant Nosferatu (suivis par Jack qui se fera tuer par le vampire...)... Puis se retrouveront dans le centre commercial de Dawn of the dead (durant la scène ou les pillards attaquent)... etc... C'est donc un film assez sympa mais pas un chef d'oeuvre. C'est un hommage aux grands films d'horreur mais c'est plutôt mal fait. Alien est raté, idem pour les zombies. Ils ne reprennent pas des images des originaux mais le clin d'oeil est là et les connaisseurs peuvent s'amuser à reconnaître les films. Je ne sais pas quel arole joue Bruce Campbell dans le film... Enfin pour finir, ils trouveront une main coupée à un zombie dans le centre commercial mais Mark sera perdu dans le temps... A sa sortie du procès, Sarah recevra une lettre jaunie que quelqu'un a déposé des siècles plus tôt... (Tlm a reconnu Retour vers le futur 2 ?) Dragonvolfied |
|
WEASELS RIP MY FLESH - Nathan Schiff, 1979, États Unis Des belettes mutent en de gros monstres mutants et sanguinaires pour avoir été en contact avec des échantillons radioactifs prélevés par une sonde spatiale qui s'est écrasée au milieu du Long Island après une visite sur Vénus. Avec un pitch de départ pareil, il y a de quoi être séduit. Mais quand un apprenti chimiste y voit l'opportunité de devenir immortel et d'éradiquer l'espèce humaine dans son intégralité, on se dit qu'on frôle presque le génie. C'est en gros l'histoire qui nous est contée dans le premier film de Nathan Schiff. Une micro production forte d'un budget de 300$ et de la présence de quelques potes et de membres de sa famille. Tourné en super 8 en 1979 alors que le réalisateur avait à peine atteint sa majorité, "Weasels Rip My Flesh" est une gaudriole amateur généreusement gore bénéficiant d'effets spéciaux forcément approximatifs et de créatures fabriquées à base de papier mâché et de bouts de carton qui a le mérite de ne pas se prendre au sérieux. Les acteurs sont forcément complètement nuls mais s'y donnent à coeur joie en grossissant quelques clichés de personnages frimeurs (l'inspecteur de police et ses ray-ban), le méchant vivote dans un laboratoire qui ressemble au salon de n'importe quel citoyen lambda (ils sont même gonflés d'avoir employé le mot "laboratoire") et pour une raison sans doute esthétique, tout le casting masculin en âge de porter la moustache porte.... une moustache. Complètement foutraque avec ses belettes mutantes au look d'étrons à pattes, le film est strictement réservé aux spectateurs aventureux capables de s'enquiller des expérimentations filmiques hasardeuses qui font passer les premiers John waters pour des blockbusters. Mais si l'aventure peut s'avérer déroutante, son final purement "what the fuck" saura récompenser les plus vaillants ! Kerozene |
|
WEBS - David Wu, 2003, États Unis A Chigago, une équipe d'ouvriers électriciens examinent une étrange source d'énergie dans un bâtiment abandonné. Et par erreur ils activent un portail et se retrouvent dans une version étrange de Chicago. Tout est désert, des toiles d'araignées pendant partout... Un des leurs est alors attaqué et tué par un humanoïde aux longues griffes et à la bouche énorme remplie de petites dents. Un petit groupe de survivants les sauve et les cache. Ces derniers leur explique qu'une araignée géante a débarqué (d'une autre dimension ou de l'espace, me souviens plus...) et a commencé à exterminer la population. Elle bouffe la plupart des gens, mais elle peut aussi se créer une armée de soldats. Pour celà elle zombifie les humains, les transformant en hommes araignées cannibales. N'ayant presque plus rien à se mettre sous la dents, notre reine est contente d'apprendre qu'il y a moyen de traverser les dimensions pour gagner un nouveau garde-manger... C'est à notre petit groupe de survivants (la plupart anonymes, qui sont là pour se faire tuer) de l'en empêcher et d'essayer de retourner dans notre dimension. Un très bon petit film sans gros budget en dvd "Prix sympa", dans la collection Universal. Je suis bien content de l'avoir découvert. Il s'agit d'un mélange entre Dawn of the dead et un film d'araignées géantes. Effectivement, à l'instar du pilote de l'hélico dans Dawn, un survivant zombifié par la reine reviendra sur les lieux ou il résidait avec ses amis pour guider les hordes de soldats-araignées. Pas de gros effets spéciaux, l'araignée géante est bien faite même si on la voit assez peu. Les "zombies" ont juste de grosses pattes et une bouche bizarre comme maquillage mais ils sont bien convaincants. On n'assiste pas aux transformations. En revanche les morts ne sont pas dissimulées et on a droit à de beaux combats. Notamment celui ou le meilleur combattant des survivants se dresse seul face aux ennemis. Sinon un bon jeu d'acteurs, un scénario qui tient la route et nous captive jusqu'au bout sans nous laisser nous endormir dans des scènes lourdes entre les scènes d'action. Des acteurs principaux (Richard Grieco, Kate Greenhouse et Colin Fox), je ne connais que Colin Fox qui a joué dans la bonne petite série fantastique: Les Chroniques de l'étrange. Niveau décors c'est le minimum. Tout se joue dans l'obscurité, souvent sous une lumière verdâtre assez surréaliste. Et la plupart du temps, l'action se déroule dans des bâtiments délabrés Dragonvolfied |
|
WEEKEND WITH THE BABYSITTER - Tom Laughlin avec George E Carey, Susan Romen, Luanne Roberts, 1971, États Unis, 93m Un scénariste d'âge mur se retrouves seul lorsque sa femme part chez sa mère une fin de semaine. Y la babysitter qui est là par erreur qui se met à lire le scénario que George, réalisateur, s'apprête à tourner. Trouvant les dialogues nuls, Candy propose à George de passer la soirée avec ses copains pour voir ce qu'est la réalité des jeunes d'aujourd'hui et comment ils parlent. George va danser, fumer un joint, faire de la moto avec Candy qui a définitivement un oeil sur lui ! Pendant que les tourtereaux vivent de beaux instants d'intimité, la femme de George n'est pas avec la belle-mère, mais aux prises avec son pusher, qui l'oblige à utiliser le yatch familial pour compléter une importante transaction de drogue. Sapristi ! Deux ans après THE BABYSITTER on rapplique avec une autre histoire semblable, avec un Georges différent, joué par le même acteur, et une nouvelle actrice dans le rôle de la nounou, Candy. Susan Romen n'est visiblement pas une actrice chevronnée, mais est très naturelle et fort belle dans son rôle. Les copains et copines sont sympas et sauront donner un coup de main dans une fin qui s'annonce tragique. Mais on ne change pas trop la recette, jolie nymphette, découverte de la culture hippie, jolie musique à laquelle on ajoute l'exotisme d'une journée en montagne et la croisière au large. Laughlin reprend ses passages de montage parallèle, alternant entre les amants d'un weekend et la descente aux enfers de l'épouse aux prises avec les criminels. Léger mais fort agréable. Mario Giguère |
|
WEIRD WORLD OF LSD - Robert Ground, 1967, États Unis Dans les années 60, beaucoup de courts métrages furent présentés dans les écoles sur les méfaits des drogues dures, surtout sur le LSD, étant donné que cétait une drogue peu connue a lépoque, surtout sur ses effets. Ici dans Weird World on a affaire a un film anti-drogue au maximum. Un vendeur de dope se promène dun lieu à un autre pour vendre sa came a différentes personnes de tout âge et de tout genre, et là commence la séquence de nombreux événements : un homme se prend pour un oiseau; combat sauvage entre deux femmes; un gars obèse dévore un buffet a lui seul; visage mutant; main coupée; strip-tease (aucune nudité) ;crise dhystérie et plusieurs autres événements de ce genre, le tout en noir et blanc avec narration du début a la fin. Un film qui peut être par moment divertissant par d'autre ennuyant. Bon faut que je vous laisse c'est l'heure de la promenade de mon pingouin vert... viens-t-en, envoye vient promener avec papa. Rana |
|
WER - William Brent Bell avec A.J. Cook, Sébastien Roché, Stephanie Lemelin et Brian Scott O'Connor, 2013, États Unis, 89m Durant un voyage en France, la famille Porter est sauvagement attaquée par un homme d'une force et d'une violence inégalée. Claire Porter est la seule survivante et donne sa version des faits, ce qui amène l'arrestation du simple, mais mystérieux Talan. Kate Moore se voit donner la responsabilité de défendre Talan et veut tout faire pour prouver son innocence. Mais quelque chose cloche avec Talan et ses origines. Voilà probablement le meilleur film de loup-garou que j'ai vu depuis belles lurettes. Genre difficile à gérer et qui semble s'être soudainement complètement éteint avec la série de films TWILIGHT. WER est un thriller d'enquête correcte, quoi que très générique, mais surtout un film d'horreur efficace et bien réalisé. Le film transporte une grande atmosphère de mystère sur le personnage de Talan, qu'on soupçonne évidemment très rapidement d'être le tueur. La lycanthropie ici n'est pas exploré de la façon dont on l'a pratiquement toujours vu dans les films, c'est ici une espèce de mutation nucléaire, ce qui fait qu'il n'y a pas de grosses transformations, mais le look de la bête demeure splendide. Le film est particulièrement sanglant et barbare et on croit véritablement que le mec est une machine à tuer terrible tellement ses scènes d'exécution sont filmées et montées avec brio. Les maquillages et les effets spéciaux sont simples, mais très convaincants et il fait bon de voir un film d'horreur de la sorte, qui ne s'attarde nullement aux effets digitaux pour donner une expérience plus crue et réaliste. Point négatif cependant : le found footage utilisé en intro est insupportable. Pour le reste, un film très efficace et de très belle qualité. Abba |
|
WEREWOLF OF LONDON - Stuart Walker avec Henry Hull, Warner Oland, Valerie Hobson, 1935, États Unis, 75m Le Dr Glendon (Henry Hull) est au Tibet à la recherche d'une plante rare. Au moment où il la découvre, il est attaqué par une bête. Retour à Londres ou Glendon tente de faire fleurir la plante avec une lumière reproduisant les rayons de la pleine lune, nécessaire à sa floraison. Il reçoit la visite du Dr Yogami qui affirme l'avoir rencontré et qui est très intéressé par la fleur. Pour cause, Yogami est le loup garou qui l'a attaqué au Tibet et la fleur de la plante est le seul antidote qui permet non pas de guérir, mais d'empêcher un jour à la fois la transformation fatale. Yogami ayant finalement volé deux fleurs écloses, Glendon se réfugie dans une chambre de pension pour éviter de commettre des meurtres en se transformant, car Yogami l'a averti, la bête va s'attaquer aux personnes qu'il aime et Glendon a peur pour sa femme, Lisa. Vu il y a plusieurs années, j'en gardais peu de souvenirs. Tout d'abord, le premier essai lycanthrope du studio Universal est plus timide que le célèbre WOLFMAN avec Lon Chaney Jr. Le maquillage est moins bestial, les producteurs redoutant les foudres des instances religieuses de l'époque. De surcroît, là ou on a de l'empathie pour le pauvre Larry Talbot, le Dr Glendon est plutôt antipathique, sa femme Lisa renouant avec un ami d'enfance car son mari n'a pas beaucoup d'attention et ne lui révèle pas sa condition. On est loin de Talbot qui essaie en vain de convaincre tout le monde qu'l est responsable des meurtres. Il y a cependant des similitudes, le couple maudit et les forces de l'ordre qui vont mentir sur son sort. Sinon la production est efficace, mais on n'embarque pas autant dans le scénario, les premières scènes au Tibet étant les plus intéressantes. Mario Giguère |
|
WEREWOLF OF WASHINGTON - Milton Moses Ginsberg avec Dean Stockwell, Katalin Kailay, Henry Ferrentino, 1973, États Unis, 90m Difficile à croire que cette revisite du WOLFMAN avec Lon Chaney Jr à la sauce seventies et dans le contexte post Watergate aie déjà été vendu comme dans le sillon dun AMERICAN WEREWOLD IN LONDON, tourné en 1981. John Landis devait bien rire. Dean Stockwell en attaché de Presse du président en fait des masses, cabotine au cube dans un scénario qui repompe sans gêne la saga de Larry Talbot. Tout y est, la canne à pommeau, la vielle gitane, son fils qui attaque cet américain de passage, sa marque et le pentagramme quil voit sur ses futures victimes, le scepticisme de tous ceux à qui il se confie. Si le ton est douteux au début, on ne peut que partir à rire quand il se lamente comme un hystérique, attaque une cabine téléphonique qui tombe sur la porte, protégeant ses occupants, avec son allure dhomme chien plus ridicule que menaçant. Cétait une autre époque et comme on dit souvent, y sen fait pu des comme ca ! Mario Giguère |
|
WHAM BAM THANK YOU SPACEMAN - William A. Levey, 1975, États Unis Une bande d'extraterrestres assez vicelards cherche à tester leur capacité de reproduction avec les terriennes (parce que leur planète va péter ou je ne sais quoi...). Ils ont pour cela un super gadget à la star trek, où ils "importent" les belles naïades inconscientes prises en pleine action (vaut mieux pour elles vu la tronches des "choses") pour ensuite les féconder à l'aide d'une grosse langue en carton (d'un effet assez minable il faut bien le dire). Je pense que si le film (ou plutôt le nudie) est encore connu à ce jour, c'est à cause de la présence fugace et peu dénudée pourtant de la star Dyanne Thorne... parce que sinon... que c'est chiant!!! Ou alors, peut-être avec un anglais plus "fluent" que le mien alors... pour comprendre l'argot américain de la basse californie du Sud... Franfran |
|
WHAT LIES BENEATH - Robert Zemeckis avec Michelle Pfeiffer, Harrison Ford, Miranda Otto, Katharine Towne et James Remar, 2000, États Unis, 130m Alors que leur fille quitte pour le collège, Le couple de Normand Spencer et sa femme Claire s'achète une luxueuse maison dans le Vermont pour profiter d'un peu de repos. Claire est cependant amenée à croire rapidement qu'un fantôme hante la maison alors qu'elle entend des voix et est victime de manifestations qui gagnent en intensité. L'apparition semble lui donner des indices cependant, des indices qui vont la mener à une découverte bien plus troublante que les apparitions. Voilà un intéressant thriller très bien mis en boîte par Robert Zemeckis qui définitivement aimait son sujet ici. WHAT LIES BENEATH est un film qui prend bien, très bien le temps de développer son histoire. C'est d'un côté admirable, mais c'est également le principal défaut de ce film, qui à mon avis, est trente minutes trop long. Le départ est magistral je dois dire, avec quelques scènes vraiment flippantes et une inspiration visible pour les films de Alfred Hitchcock. Quand on sait le punch du film cependant, ça s'étire à n'en plus finir et le film n'a plus beaucoup d'intérêt à mon sens. Michelle Pfeiffer et Harrison Ford sont excellents dans les rôles principaux, avec Pfeiffer tellement versatile, capable d'être la méchante de l'univers dans un film et la femme sous l'emprise d'un fantôme dans l'autre. Beaucoup de jump scares sont présents pour vous rappeler qu'il faut être stressé, mais le film a certaines magnifiques scènes pour être convaincant, mais aussi plusieurs temps morts. Imparfait, mais recommandable. Abba |
|
WHATEVER HAPPENED TO BABY JANE? aka Qu'est-il arrivé à Baby Jane? - Robert Aldrich avec Bette Davis, Joan Crawford, Victor Buono, Wesley Addy, Julie Allred, Anne Barton, Marjorie Bennett, Bert Freed, 1962, États Unis, 134m Alors qu'elle avait dix ans. Jane Hudson, grâce à son père, est devenue une vedette de music-hall tandis que sa soeur Blanche est ignorée. Mais une fois devenue adultes, les rôles se sont inversés et c'est Blanche qui est devenue une star du cinéma tandis que Jane est tombée dans l'oubli. Blanche étant devenue impotente suite à un mystérieux accident, Jane doit s'occuper d'elle car elle dépend de sa soeur pour vivre financièrement de façon confortable. Avec le temps, conséquence d'une haine implacable issue d'une jalousie profonde et longuement couvée, Jane s'acharne de plus en plus à torturer et à persécuter Blanche. Elle lui interdit tout contact avec le monde extérieur pendant qu'elle-même essaie de tenter un retour sur scène et tue même la femme de ménage qui voulait aider Blanche à sortir de la maison. Alors que Jane sombre progressivement dans la folie, Blanche fait tout ce qu'elle peut pour échapper à son emprise. Cette histoire se terminera de façon tragique et inattendue. Adapté d'un roman d'Henry Farrell, ce film de Robert Aldrich, réalisateur reconnu pour son indépendance, fût un succès extraordinaire. Remplie de situations fortes, l'intrigue se veut un face à face entre deux protagonistes féminins parmi les plus cruels et les plus horrifiques jamais présentés à l'écran. Cet affrontement en huis clos, qui est constamment à la limite de la démence pure avec la mort en toile de fond, permet aux auteurs de concevoir une atmosphère terrifiante digne des meilleurs films d'horreur et de pousser à leur paroxysme les sentiments excessifs des personnages qui sont prisonnières de leur rêve d'enfance. Aldrich en profite d'ailleurs pour lancer une flèche en direction d'Hollywood en illustrant de main de maître dans sa mise en scène le vide affectif de ses deux protagonistes vieillissantes qui se sont plus acharnées à devenir des vedettes et à jouer un rôle toute leur vie à cause de leur rêve et de leur jalousie respective. Il n'est d'ailleurs pas surprenant que les deux soeurs soient interprétées par deux actrices qui se détestaient à l'époque de leur jeunesse lorsqu'elles étaient d'une éclatante beauté (on y voit même des extraits de leurs films), ce qui rend la confrontation entre elles encore plus efficace dans ce long-métrage. Le montage est nerveux et la photographie est superbe, comme quoi l'aspect technique a renforcé davantage le suspense et le sadisme du sujet, déjà à un très haut niveau dans le récit, en lui insufflant du rythme et un style personnel. Un chef-d'oeuvre d'une noirceur inégalée qui a souvent été imité (entre autre par William Castle). À ne pas manquer. Mathieu Lemée |
|
WHEN A STRANGER CALLS - Fred Walton, 1979, États Unis Une bonne quinzaine d'années depuis ma première vision de ce TERREUR SUR LA LIGNE et je n'en gardais qu'un souvenir : la séquence d'ouverture. Et ben ce n'est pas pour rien, c'est ce que ce film a de meilleur. Alors voilà ce que j'appelle un bon moment d'angoisse allant crescendo !!! Le premier quart d'heure est à ce point de vue très réussi. Tellement même que la suite en devient très chiante... En effet la deuxième partie n'est rien d'autre qu'une classique partie de cours-après-moi-que-j't'attrape sans surprise. Lintérêt remonte sur la fin en renouant avec la situation du début et une petite "surprise" plutôt bien amenée. Alors, je vais continuer à garder en tête la première partie et la fin; le reste, ben... Abronsius |
|
WHEN HEAVEN COMES DOWN - Gary M. Lumpp avec Emily Albright, Cory Schiffern, 2002, États Unis, 75m Samantha échappe miraculeusement à la folie d'un tueur en série qui se fait appeler "The Savior", qui voit en elle la femme pure qui saura faciliter la venue de Dieu sur Terre. Trois ans plus tard, elle travaille comme serveuse dans un petit bar de quartier et anime des ateliers pour femmes battues. Lorsqu'elle croit apercevoir le tueur en séries, qui devrait être en prison, elle commence à douter de ses sens, mais est rassurée par son ami, qui a bien hâte qu'elle arrête de refroidir ses ardeurs. Le tuer frappe. Ils sont plus rares, les films indépendants qui choisissent un sujet très formaté, mais qui le traite on ne peut plus sérieusement, sur fond de violence faite aux femmes au sens plus large. Si ce premier film a son lot de défauts inhérents aux débuts d'un réalisateur, son ambition est bien servie par des acteur et surtout des actrices dans le ton. On regrette surtout de deviner trop rapidement ce qui se passe, mais on ne s'ennuie pas, bien au contraire. Gary M. Lumpp continue de réaliser tout en se consacrant principalement à la rédaction de scénarios, voir son site: www.gmlumpp.blogspot.com Mario Giguère |
|
WHEN WORLDS COLLIDE aka Le choc des mondes - Rudolph Maté, produit par George Pal avec Richard Derr, Barbara Rush, 1951, États Unis, 83m Quand des scientifiques annoncent que la terre entrera en collision avec un Météore, le monde entier se foutent de leur gueules. Alors une petite bande de croyants et de scientistes décident de construire une navette spatiale dans le style arche de Noé avec animaux, fruit, légume etc. ... pour s'envoler vers une autre planète afin d'y recommencer le cycle de la race humaine. Rana Une voix off, nous annonce qu'il y a plus d'étoiles dans le ciel que d'hommes sur Terre. Juste après cette vérité fondamentale sur notre univers insondable, inconnu et inexploré, un savant, le Pr. Bronson, basé en Afrique du Sud, prédit qu'une planète vagabonde, baptisée Zyra, va bientôt frôler la Terre, détruisant ainsi notre monde. Le Dr David Randall est chargé d'apporter ces preuves jusqu'aux Nations Unies à New York. Alors que les calculs de Bronson sont confirmés par les plus éminents spécialistes, la situation critique de notre planète est présentée aux autres pays du globe lors d'une assemblée extraordinaire à l'ONU. Malheureusement, ces derniers ne portent guère de crédits à cette urgence qu'il juge improbable. Financé par Stanton, un amer millionnaire en chaise roulante, le projet de construire une super-fusée est mise sur pied, dans le but d'envoyer quelques fortunés vers Zyra, monde semblable au nôtre: Une Arche de Noël du privilégié en quelque sorte... Pendant ce temps, sur tous les lieux du globe, avant de sombrer dans la panique, la population livrée à elle-même prie pour son Salut. Avec l'approche de l'astre, ce sont tremblement de Terre et raz-de marée qui bientôt vont ravager notre Terre. En engageant des comédiens au cachet peu coûteux pour allouer une partie du budget aux effets spéciaux, George Pal et son metteur en scène Rudolph Maté ont créé un film mature et sûrement très crédible pour l'époque sur le côté technique. Certaines scènes demeurent encore saisissantes, particulièrement celle où un gigantesque raz-de-marée rase la ville de New York. Les maquettes sont dignes de la série des 'Thunderbirds' c'est pour dire. En fait, c'est seulement l'image finale nous montrant le paysage d'un nouveau monde où l'humanité devra faire un second départ qui tombera un peu à plat. Même l'inévitable triangle amoureux, dont la fille du Professeur Cummings est victime bien malgré elle, n'est pas aussi ennuyeux, comparé à d'autres films du genre. Bref, une référence pour tout fan de SF des 50's. Marc Evil |
|
WHITE GORILLA - Harry L. Fraser avec Ray Corrigan, Lorraine Miller, George J. Lewis, Francis Ford, 1945, États Unis, 62m Trois braves gens trouvent un homme en piteux état devant leur cabane. Quand ce dernier reprend conscience, il leur dit qu'il a été attaqué par le TRÈS dangereux Gorille Blanc, une légende locale. Personne ne le croit mais ce dernier, va leur raconter la triste ( et pénible) histoire, qui l'a poussé à sa rencontre. Qu'est ce qui arrive quand vous prenez du vieux stock des années 20 pour ensuite le coller au film que vous venez de tourner dans le but très honorable, de faire une oeuvre qui peut au moins dépasser une heure? Une merde exactement. Une merde où pendant la moitié du temps, on passe de la vitesse démesurée de la vieille pellicule pour ensuite passer à la vitesse normale et ce, pendant une heure. Le scénario, se veut donc très faible et tente de rejoindre ridiculement les deux histoires mais sans succès. Ah et le gorille dans tout ça? Eh bien, il réussit à être marrant et le temps paraît moins longs en sa présence, surtout dans les scènes de bagarres contre le Gorille Noir ( Combat de gorilles le plus mou et surtout le plus tordant qu'il m'est été donné de voir dans ma jeune vie). À la toute fin, le Gorille Noir voit la dépouille du pauvre Gorille Blanc, et par amour, décide de le dissimuler sous une tonne de branches. Morale contre le racisme assez particulière. À QUAND LE PRIX NOBEL DE LA PAIX POUR HARRY L. FRASER?? Abba Un gorille à la fourrure blanche est rejeté par sa tribu de gorilles noirs. Seul dans la jungle, il est amer et aigri. Après avoir cherché le trouble partout, il finira par attaquer le roi des gorilles noirs. C'est ce que nous raconte Steve Collins, témoin de tout ce qui se passe dans la jungle, blessé et incapable de participer à l'action. La belle affaire. Pour cause, en 1945, un producteur en manque de films d'action demande à Harry L. Fraser de récupérer autant de matériel qu'il peut du serial Perils of the Jungle, tourné en 1927, un serial muet. Ray Corrigan est donc le héros qui ne participe pas à l'action du film tourné il y a fort longtemps, mais il est aussi le narrateur et est dans le costume du gorille blanc. Les séquences nombreuses du serial semblent en accéléré, la vitesse des caméras étant différente à l'époque, mais le nombre incroyable de lions, tigres et autres singes de la jungle est étonnant et spectaculaire. Ce film de 1927 est disparu, il ne reste malheureusement que les portions incluses dans ce White Gorilla qui a donc des allures de film rafistolé et on comprend pourquoi. Je ne conseillera |
|
WHISPER - Stewart Hendler avec Blake Woodruff, Josh Holloway, Sarah Wayne Callis et Michael Rooker, 2007, États Unis, 94m Quand le petit David est kidnappé, Max et David pensent que le processus sera simple et que le petit partira bientôt en échange d'un bon magot. Ils s'isolent dans un chalet sur le Maine et attendent que tout se passe. Mais David est étrange et semble capable de lire dans les pensées des autres et rapidement, ceux qui pensaient être les kidnappeurs se retrouvent les victimes d'un petit garçon au passé pas très net. Y'a que les Japonais qui ont réussi à me faire flipper avec des enfants, mais WHISPER s'avère une belle petite surprise et un film avec un concept très intéressant dont l'intérêt monte en crescendo. Le personnage du petit David (Très bien joué en passant) est extrêmement intriguant et quand on comprend sa véritable nature, le film change complètement de registre et s'avère plus intense et plus sanglant. La réalisation est assez réussie et l'utilisation du chalet et de l'extérieur est très bien rendu. Malgré tout, on reste quand même dans beaucoup de mystère avec ce scénario et on a l'impression à la fin de ne pas avoir tout vu. Peut-être que WHISPER aurait gagné à durer deux heures considérant son potentiel assez bon. Par contre, les personnages sont cons à la limite de l'acceptation par le spectateur. Alors que dès les 25 premières minutes, tout le monde aurait abandonné l'enfant trop creepy, eux acceptent de garder un enfant visiblement dérangé alors que les négociations pour l'argent n'avancent pas d'un brin, les pires kidnappeurs du monde. WHISPER est très divertissant et vous garde sur le bout de votre siège durant 90 minutes, c'est un film avec plusieurs bonnes idées, qui auraient pu être encore meilleurs. Abba |
|
WHITE NOISE aka La VOIX des MORTS - Geoffrey Sax, 2005, Canada/Royaume Uni/États Unis "White Noise" se penche sur les EVP (Electronic Voice Phenomenon), phénomènes auditifs interprétés comme des tentatives de contacts de l'au-delà vers le monde des vivants via des appareils électriques tels que les télévisions ou les postes de radios. Michael Keaton y interprète Jonathan Rivers, architecte reconnu, père d'un garçon bénéficiant d'un divorce que l'on pourrait qualifier de "sain" et compagnon heureux de sa seconde femme Anna Rivers (Chandra West), écrivain à succès fraichement enceinte sur le point de sortir un nouveau livre. Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes jusqu'à ce qu'Anna disparaisse sans laisser de trace. Jonathan n'étant pas du genre à se laisser démonter, il ne perd pas espoir de retrouver sa trace un jour et se focalise sur son job.... Jusqu'au jour où un gros bouffeur de hamburger lui apprend qu'Anna est bel et bien décédée et qu'elle est entrée en contact avec lui via EVP. D'abord sceptique, Jonathan va très vite devenir obsédé avec l'idée de pouvoir communiquer avec sa défunte épouse. Sans être une grande réussite, "White Noise" s'avère être un thriller fantastique efficace, très joliment filmé et plutôt malin qui prend soin de se concentrer sur son personnage principal brillamment interprété par un Michael Keaton comme toujours convaincant. Les quelques scènes de trouille distillent deux ou trois frissons bienvenus mais ils sont heureusement rares, car c'est bien l'obsession de Jonathan et ses conséquences qui captent l'attention. Mené sur les traces d'un supposé tueur en série que sa femme l'aide à localiser, notre homme va complètement redéfinir ses priorités pour aboutir à un final qui ne tient malheureusement pas ses promesses. Dommage que cette conclusion laisse un léger goût d'inachevé, mais toujours est-il qu'après le visionnement du film, on en vient à éviter de bidouiller un poste de radio de peur de tomber sur une plage de bruit blanc porteuse de messages d'outre-tombe ! Kerozene |
|
WICKED GAMES: TRUTH OR DARE 2 - Tim Ritter, 1994, États Unis De nouveaux meurtres semblables à ceux du meurtrier du premier épisode de TOD sont commis dans une petite ville. Le principal suspect s'avère être le cousin de l'assassin en question. Tim Ritter nous présente ici les même choses qui nous ont tant plus dans le premier épisode de la série: du gore et de la nudité. Mais par contre, le film se prend trop au sérieux et les quelques touches humoristiques présentes dans le premier sont absentes, comme la scène où le tueur tire sur des personnes attendant l'autobus. Cela nuit un peu au film, ça ne le rend pas mauvais, mais ça n'arrive pas à la cheville de l'original. Oncle Freak |
|
WICKED
LAKE - Zach Passero avec Carlee Baker, Eryn Joslyn, Eve Mauro et
Robin Sydney. 2008, États Unis, 95m |
|
WILD RIDERS - Richard Kanter avec Alex Rocco, Elizabeth Knowles,, 1971, États Unis, 91m Deux membres d'un gang de motards, Pete er Rocco, violentent la copine de Pete car elle a couché avec un autre homme. Si sur le coup la gang rigole, suite au décès de la victime, ie chef décide d'expulser Pete et Rocco et de partir au plus vite pour éviter la répression policière qui devrait suivre. Sans ressources, Pete, aux allures de Peter Fonda psychopathe et Rocco, une brute aux cellules brûlées, s'invitent dans une maison cossue ou deux soeurs se prélassent au bord de la piscine. Si Pete va séduire facilement Rona, l'ainée, Rocco va carrément violer la jeune Laure. L'atmosphère va dégénérer. Ca débute de manière assez crade et ca va continuer de la sorte. On verra en flashback ce qui a causé l'expulsion des deux hommes, une cruauté inadmissible. Comme dans bien des "rape and revenge", on attend un dénouement tragique, mais on ne verra pas venir une fin plus subtile que prévue. Le montage qui alterne rapidement le viol de Laure et la belle nuit d'amour de Rona est déstabilisant. On est certainement loin des excès grahiques du genre, mais on sent venir les débordements de LA DERNIÈRE MAISON SUR LA GAUCHE, sorti l'année suivante. Sans gagner d'oscar, la performance assez naturelle des acteurs ajoute à l'efficacité d'un film à découvrir pour ceux qui peuvent apprécier le genre. Mario Giguère |
|
The WILD WILD WORLD OF BATWOMAN - Jerry Warren, Katerine Victor, 1966, États Unis Batwoman et sa cohorte de Batgirls sont invités à protéger un appareil auditif atomique qui permets d'entendre les conversations téléphoniques à distance, mais qui risque de devenir une bombe si on renverse du cobalt sur l'appareil, manque de pot. Le méchant Ratfink, aidé de son savant de service et son assistant et ses sbires kidnappent une batgirl pour forcer Batwoman à voler l'appareil en échange de la libération de sa protégée. L'affaire se corsera à cause de pilules qui rendent heureux, c'est simple, on se met à danser sans musique, et du diviseur de Ratfink, qui se divise en dix Ratfink ! Sans compter que le sbire Roger tombe amoureux de la batgirl qu'il a kidnappé ! Tout le monde applaudit à l'annonce de son amour nouveau ! Sorti en salles en pleine Batmania, le film fut retiré rapidement à la demande des propriétaires de Batman. Heureusement, le film réapparaît plus tard sur les écrans de télévision, tard le soir. Le costume de Batwoman est incrédible, à part la chauve sourie tatouée sur sa poitrine, on dirait plus une corbeauwoman. On aura compris que le film ne se prend pas au sérieux, et que moult plaisirs nous sont offerts dans cette ambiance gogo propre à nous soutirer sourires et rires. Mario Giguère |
|
The WILD WOMEN OF WONGO - James L. Wolcott, 1958, États Unis On débute avec un beau paysage du sud et la voix off de Mère nature qui nous explique une expérience ratée qu'elle et le Père Temps ont fait il y a 10,000 ans. Ils ont créé le village de Wongo, qu'ils ont peuplé de jolies femmes et d'hommes laids alors qu'au village éloigné de Goona ils ont germé de beaux bonhommes avec des femmes dont personne ne voudrait. Alors il a fallu que le fils du chef de Goona arrive à Wongo pour avertir les mâles que des hommes singes attaquent dans les parages pour que les femmes de Wongo tombent follement amoureuses de ce beau morceau de jeune homme. La romance digne de Roméo et Juliette n'aurait pas eu de chance de grandir si les femmes, persuadée un jour que leurs vilaines brutes sont mortes, ne se mettent en tête d'aller à la cueillette d'adonis. Je ne déteste pas à l'occasion me farcir ce qui est probablement un budget z qui n'a été distribué que dans les ciné-parcs de l'époque. Si le tout est filmé avec un sérieux qui surprend, l'ensemble est d'un ridicule qui est quand même souligné par un perroquet aux répliques satiriques, toujours placé là où il y a de l'action, allez savoir comment ! Il y a un temple aux rochers bien travaillés et un dieu alligator assez gros et une bataille sous l'eau presque impressionnante. Ca manque un peu de bikinis, mais c'est suffisamment jubilatoire pour mériter le détour, oui monsieur ! Mario Giguère |
|
WING COMMANDER - Chris Roberts, 1999, États Unis Dans longtemps dans le futur, des méchants extraterrestres très moches menacent de détruire la Terre. Heureusement, une poignée de jeunes pilotes intersidéraux vont leur mettre des bâtons dans les roues. En voila une belle histoire qu'elle est originale. Freddie Prinze Jr. joue les gentils héros intergalactiques, Matthew Lillard le sidekick frimeur et rigolo, Tchéky Karyo le sage expérimenté et on assiste à un space opera empreint de jeunisme sur fond de discours social anti-raciste. Quelques bonnes gueules familières viennent cachetonner sans sourire (David Warner et Jürgen Prochnow, ainsi que la voix de Mark Hamill) et se baladent dans les postes de commandements de gros vaisseaux qui font penser à des versions sombres de ceux que l'on a pu voir dans Star Trek. Côté effets spéciaux, c'est plutôt bien fait en ce qui concerne les batailles spatiales ($30mio de budget quand même), en revanche, les vilains extraterrestres ressemblent à de vulgaires tortues ninjas patibulaires un rien risibles. Cette adaptation d'un jeu vidéo forcément populaire n'est ni excitante, ni franchement drôle, mais est surtout prévisible et convenue. Le film a fait des entrées principalement à cause du fait qu'il s'agissait de l'un des trois films précédés de la bande-annonce de STAR WARS: THE PHANTOM MENACE (certaines personnes sortaient de la salle après la projection de ladite bande-annonce), ce qui ne l'empêcha de se planter au box office. Kerozene |
|
WISHBONE
- Timothy Gaer avec Mellody Bielawski, Anthony Arcure, 2000,
États Unis, 97m Oui, ça prend un temps fou pour que quelqu'un fasse le lien, malgré la copine qui a gagné un million après l'avoir souhaité. On a droit à pas moins de trois scènes de fête ou la caméra se promène dans la foule sur une musique d'ascenseur. Ca bouge un peu plus vers la fin, avec un être mystérieux et plein de cadavres, trop peu trop tard. Méfiez vous de l'affiche qui annonce un film d'action. Un petit budget vidéo bien tranquille. Mario Giguère |
|
WISHCRAFT - Danny Graves (Richard Wenk?), 2001, États Unis Brett, ado studieux squattant le premier rang de la classe, est amoureux de Samantha, la copine du quarterback. Et lorsque Brett reçoit par la poste une verge de taureau centenaire lui permettant de faire trois voeux, il décide d'ensorceler la jolie Samantha. Brett découvre les joies du sexe, son meilleur ami (clone hystérique, bouffi et insupportable du personnage de Matthew Lillard dans SCREAM) se sent un peu délaisser, le quarterback n'est pas content et un serial killer masqué s'est mis en tête de décimer les glandeurs du lycée... Nous sommes en 2001, et on sent enfin venir la fin de la SCREAM mania. VALENTINE pollue les écrans et s'avère être l'un des slashers les plus épouvantables de l'histoire et WISHCRAFT lui emboîte le pas avec guère plus de qualités. Si au départ la combinaison fantastique pur (la bite à voeux) et slasher semble rendre l'entreprise un poil originale, on a vite fait de déchanter. On assiste à un navrant défilé de clichés périmés sur les lycées américains, avec d'un côté les beaux sportifs et de l'autre les vilains gothiques et au milieu les nerds, à savoir nos héros. La bande son balance une musique neo-métal, deux ou trois has been viennent cachetonner pour l'occasion (Meat Loaf et Zelda Rubinstein), et les meurtres sont d'une inconsistance rare, pire encore que celle du jeu des acteurs. Désespérément plat, WISHCRAFT achève définitivement avec une révélation finale déconcertante avant le joli happy-end fouettant la guimauve auquel personne ne s'attendait, bien entendu. Le réalisateur Danny graves serait en réalité Richard Wenk, réalisateur du VAMP avec Grace Jones... Kerozene |
|
WISHMASTER - Robert Kurtzman avec Andrew Divoff, Tammy Lauren, Robert Englund, Kane Hodder, Tony Rodd, 1997, États Unis, 90m Un djinn (comme dans "génie dans la bouteille" ou maître des souhaits) qui était prisonnier d'une statue depuis des siècles est libéré par inadvertance par Alexandra. La jeune femme qui a déjà fait une dépression suite à un drame familial commence à avoir des visions du monstre et de ses meurtres. Car le démon doit par accorder un souhait, qui vire à la catastrophe, à un nombre prédéterminé de personnes avant d'aller voir la personne qui l'a libéré, lui offrir trois souhaits, après lesquels la frontière qui sépare l'univers des démons de celui des humains sera brisée et le "wishmaster" dominera le monde dans la souffrance éternelle. Dit comme ça, c'est un peu mégalomaniaque, mais bon, le bonhomme a été emprisonné pendant des siècles et il a sûrement eu une enfance difficile. Ajoutons qu'il peut prendre la peau et l'apparence de n'importe qui, spécialement celle de Nathaniel Demerest (Andrew Divoff qui joue également sous le latex), au look séduisant mais au sourire de tueur en série. Je m'attendais à peu de ce film "présenté par Wes Craven", réalisé par Robert Kurtzman, spécialiste d'effets spéciaux de la compagnie KNB. Pourtant je me suis régalé des effets à l'ancienne (qui laissent trop souvent la place à des effets numériques qui ont un peu vieillit), aux meurtres inventifs et surtout j'ai bien aimé la présence d'Andrew Divoff, qui habite le rôle avec un entrain qu'il fait plaisir à voir. Il y a donc une abondance d'effets gore réussit et on imagine que Kurtzman a demandé des faveurs aux acteurs qu'il a déjà maquillés, voir la présence d'Englund en collectionneur d'art, Kane Hodder en gardien d'édifice qui subira un sort peu enviable, ou Tony Todd qui aura de la difficulté à imiter Houdini. Tammy Lauren pur sa part incarne bien son rôle de femme fragile psychologiquement, qui surprotège sa jeune soeur. La mise en scène est correcte, il est dommage que Kurtzman aie prit tant de temps à refaire un film, surtout que celui-ci devint une franchise. On note au scénario la présence de Peter Atkins, qui a écrit plusieurs suites au premier film de Clive Barker: Hellraiser. Évidemment on a une flopée de phrases chocs prononcées par le vilain qui rappellent trop les Freddy et on s'attend bien à ce que le dernier souhait soit celui qui renvoie à la case départ, mais je ne bouderai pas mon plaisir. Mario Giguère Les génies, c'est pas des gens cools. Oubliez le barbu bizarrement gaulé de la lampe d'Aladdin, celui de Wes Craven (ici producteur) se présente comme un Djinn foncièrement mauvais, dont le principal but dans la vie (éternelle, cela va de soi) est de libérer ses potes machiavéliques sur Terre pour mettre le souk. Un "génie du mal ", si vous me permettez l'expression, qui se nourrit d'âmes humaines et surtout de leurs vux: un par tête de pipe qu'il croise, et trois pour la per-sonne qui l'a réveillé. Une fois les trois vux accomplis, c'est la salsa du démon à tous les étages, autant être bien informé. Personnellement j'ai trouvé celui-ci moyen, le djiin quand a lui est bien réalisé et est méchant et manipulateur au dernier degré pour atteindre son ultime but: faire venir le reste de ses semblables sur terre pour en prendre possession. Pour ce faire, il doit récolter un nombre minimal d'âmes et ensuite les trois vux finaux de celui ou celle qui l'a libéré au départ. Arrivera t-il a ses fins, il vous faudra le regarder pour le savoir. La loi des séries s'applique également, puisque le Wishmaster fera l'objet de quatre films. L'horreur cinématographique croît à chaque opus, vous serez prévenus. Forcedumal |
|
WISHMASTER 2: EVIL NEVER DIES - Jack Sholder avec Andrew Divoff. Holly Fields, 1999, États Unis, 96m Le djinn est libéré par inadvertance lors d'un vol qui tourne mal. Morgana y a perdu son copain et a par surcroit tué un policier, ce qui ne la trouble que lorsqu'elle apprend qu'il était père de deux enfants. En proie à des visions, elle ne comprend pas qu'un inconnu, Nathaniel Demerest donc le djinn sous son apparence humaine, s'est déclaré coupable du vol et du meurtre. Elle se confie à un ami devenu curé, qui a jadis été amoureux d'elle. Le djinn donne jusqu'à deux cent souhaits en prison, il ne lui en manque que 800 avant de demander les trois souhaits de Morgana. Visite à Las Vegas. Le problème des suites c'est qu'on veut faire différent mais que ca doit ressembler à l'original, souvent avec moins de budget. Si en plus on a un personnage assez limité, difficile de renchérir. Jack Sholder, bien apprécié sur THE HIDDEN ou FREDDY 2, scénarise et réalise, de toute évidence avec un budget restreint, autant au niveau des effets spéciaux que du tournage. Que deux décors principaux: la prison, ou nous passeront bien du temps et un casino de Las Vegas, ou le scénario triche passablement, prenant le souhait de la direction de l'établissement et l'appliquant à tous les joueurs présents. On a aussi revu le look du démon, n'ayant plus la firme KNB aux commandes, on y gagne pas vraiment au change. Andrew Divoff reste fascinant, Holly Fields est mignonne mais le scénario manque de cohérence et son personnage sonne parfois faux. Je préfère de beaucoup l'original, évidemment, mais on a vu pire, abondamment. Mario Giguère |
|
The WITCH aka The Witch: A New-England Folktale aka La sorcière - Robert Eggers avec Anya Taylor-Joy, Ralph Ineson, Kate Dickie, Harvey Scrimshaw, 2015, États Unis/Canada, 92m Nouvelle Angleterre, 1630: une famille est expulsée d'une communauté puritaine pour les excès de zèle du père. William et Katherine, leur plus grande Thomasin, son jeune frère Caleb et deux jeunes jumeaux partent et s'installent près d'une clairière sur le bord d'une forêt. Un an plus tard, Thomasin s'occupe du nouveau né de la famille quand celui-ci disparaît mystérieusement. Sa mère est furieuse, son père tente de calmer le jeu et les jumeaux racontent des bêtises. L'atmosphère est lourde et Caleb décide d'explorer la forêt à la recherche de l'enfant disparu. C'est à son tour de manquer à l'appel et à Thomasin de subir les remontrances. Lorsque Caleb réapparaît, nu, il n'est plus tout à fait le même et on soupçonne de plus en plus la présence d'une sorcière dans les bois. Louangé par plusieurs dont Stephen King, gagnant de la meilleure réalisation à Sundance, le film est aussi rejeté par certains fans d'horreur, peu habitués à ce genre de huis-clos, loin des festivals de sauts sur le fauteuil et de scènes gore outrancières. Non, ici on a affaire à une des meilleures représentations de qu'était la sorcellerie telle que dépeinte à l'époque. Le climat étouffant de répression religieuse et sexuelle, le langage de l'époque, plus difficile à assimiler pour une partie du public, la photographie presque monochrome et la trame sonore plus atmosphérique que mélodique sont utilisés pour nous ramener quelques siècles en arrière et camper le terreau fertile d'où venaient les superstitions d'antan. Remarquablement interprété par des acteurs vétérans, Ralph Ineson et Kate Dickie ont joué dans Game of Thrones, et de jeunes interprètes surprenants. La seule référence possible aux sorcières de contes pour enfants est dans une scène troublante ou on semble combiner Blanche Neige et la Sorcière qu'elle affronte en un seul personnage, seule séquence ou l'on a des accents de couleurs qui prennent une signification fantastique. La brève scène de possession est plus que dérangeante. Je n'avais pas vu la sorcellerie traitée d'une telle manière depuis le fantastique Haxan et les Sorcières. Pour cause, Robert Eggers, également scénariste, est fasciné depuis l'enfance par le sujet. Pour peu qu'on se laisse embarquer dans le drame, on sera récompensé par une balade dans une autre époque et un final fascinant. Une réussite remarquable. Mario Giguère |
|
WITCHBLADE - Ralph Hemecker, 2000, États Unis Sara est flic, et son plus grand désir est de faire tomber la tête de Gallo, criminel notoire de la pègre new-yorkaise. C'est au cours de la poursuite de l'un des hommes de Gallo qu'elle tombe sur la Witchblade: sorte de gant métallique clouté semblant surgir d'un autre temps. Et au moment où Sara enfile le gant (par accident), sa vie va se voir transformée. Le gant lui confère désormais certains pouvoir surhumains et s'avère être une arme redoutable. Mais les origines de la Witchblade, ainsi que de celles de Sara sont obscures. Il semblerait en effet que la Witchblade ait été la propriété des plus grandes femmes de l'histoire, de Cléopâtre à Jeanne d'Arc. Ce téléfilm, en fait le pilote d'une série qui dura deux saisons, est adapté d'un comics dont l'héroïne est fort peu vêtue. Ici, Sara est plutôt couverte et ne nous sort à aucun moment de tenue sexy - bien au contraire, il s'agit plus ici d'un garçon manqué. Femme forte, elle fait de la moto, elle cogne dur, elle ne se laisse pas emmerder par les mecs, on assiste ici à l'un des rares cas d'adaptation de comics à tendance féministe. Produit télévisé oblige, il ne faut pas s'attendre à un contenu subversif ou réellement violent, mais l'action y est plutôt bien enlevée, appuyée par un montage très "MTV fashion" accompagnée par une bande son techno-rock qui fout la patate. C'est formaté jeunes modernes, avec quelques bullet time bien moches pour bien montrer qu'on est dans l'air du temps, et ça doit effectivement plaire aux fans de Buffy. En revanche, n'ayant jamais lu le comics, je ne sais pas si les lecteurs ont été convaincus - apparemment pas si l'on en croit certains commentaires sur imdb. Pour les autres, c'est à dire les vieux qui ne connaissent rien de WITCHBLADE, il s'agit d'un film gentiment et innocemment divertissant mais qui n'apporte absolument rien. Yancy Butler, qui interprète Sara, a connu de gros problèmes d'alcool pendant le tournage de la série. Et à voir ses grands yeux bleus vitreux et sa face pleurnicharde dans le pilote, nul doute qu'elle pompait déjà pas mal du goulot à ce moment. Kerozene |
|
The WITCHING - Eric Black avec Auggi Alvarez, Diane O'Connell, 1993, États Unis, 64m Stewart est en beau fusil. Ses parents vont voir EVITA le soir du spectacle rock qu'il ne voulait pas manquer, résultat: il doit s'occuper de mère grand et de son chien mort. Avec son "copain d'infortune" Morris, il découvre un livre qui ouvre une porte vers l'enfer dans son... frigidaire ! Une visite en enfer s'impose et tout se complique car la méchante Morgana n'a plus besoin que de trois ingrédients pour terminer sa machine infernale qui va amener le chaos sur terre. Heureusement sa belle fille aide Stewart, tout comme la livreuse de pizza et le voisin ex-militaire. Produit par Todd Sheets, qui est aussi assistant cameraman, The WITCHING s'apparente aux comédies de John Landis ou aux productions de Charles Band, un mélange d'horreur, fantaisie et comédie. Tout cela sans budget conséquent pour un tournage indépendant qui plombe sur l'entreprise avec son lot d'acteurs amateurs et ses moyens de fortune. Si on fait abstraction des bouts de ficelle, Eric Black parodie bien les films d'époque, clins d'oeil à Gremlins, L'Exorciste pour n'en nommer que deux et on ne s'ennuie pas. Moins gore et moins serré qu'un "film" de Todd Sheets, c'est aussi plus abordable et pas désagréable pour autant. Mario Giguère |
|
The WITCH WHO CAME FROM THE SEA - Matt Cimber, 1976, États Unis Dans un petit village de la côte californienne, vit Molly. Une jeune femme un brin perturbée, passablement portée sur la bouteille et accro aux médocs. Refoulant un trauma de jeunesse - elle fut abusée par son poivrot de père, un marin pêcheur rustre et pervers - elle massacre quelques hommes en usant de ses charmes. Mais de ses actes, il ne lui reste aucun souvenir. Meurtrière malgré elle, la jeune femme tente de faire face à un quotidien tragique et misérable que ses proches ont bien du mal à égayer. Sous ses allures de film d'exploitation trashouille se cache un véritable drame noir et oppressant, avant tout porté par son interprète principale, Millie Perkins. Hallucinante dans la peau de Molly, elle incarne un personnage désespéré et désespérant et on ne peut que compatir à son destin des plus pathétique. Loin de vouloir jouer la carte du sensationnel (le sang reste rare, les meurtres sont peu nombreux), le film fut pourtant présent sur la fameuse liste des video-nasties en Angleterre. Sans doute que l'épouvante psychologique du métrage suffit à faire frissonner les censeurs britanniques dans leur petit fauteuil de velours. Cependant, nous ne sommes pas pour autant face à un chef d'oeuvre. Le rythme est légèrement pantouflard et il faut bien admettre que si on soustrait Millie Perkins au film, il ne reste finalement qu'une bande certes subversives de par son sujet, mais finalement pas plus décalée que bon nombre de films d'exploitation de l'époque. Il reste à voir malgré tout, ne serait-ce que pour sa photo en cinémascope signée Dean Cundey ("Halloween", "The Thing", et qui oeuvra pour Robert Zemeckis ou Steven Spielberg par la suite). Kerozene |
|
WITHIN
THE WOODS - Brad Sykes avec Janelle Herrera, Erin Holt, 2005,
États Unis, 85m Brad Sykes a réalisé des films indépendants intéressants, j'ai vu DEATH FACTORY et surtout GOTH, qui m'avait vraiment plu. Ici, en partant sa propre compagnie de production, il semble avoir un budget plus restreint et un tournage serré. En effet, il n'y aura qu'un meurtre de nuit, on sauve sur les éclairages, et une téléréalité qui ne dure que 24 heures, c'est un peu court. Sykes veut, de son propre aveu, essayer de renouveler le genre du slasher, mais ses personnages sont stéréotypés et son intrigue pas si originale. On a bien une surprise en découvrant qui est le coupable, mais à ce point, n'importe qui aurait fait l'affaire. Du gore, un peu de nudité. On retiendra la performance d'Erin Holt, nunuche à la Paris Hilton, rigolote et surprenante. Sinon, ce n'est guère mémorable. Le film fait référence au premier film de Sykes, le nommé CAMP BLOOD, que l'on a pas besoin de connaître pour apprécier celui-ci. Mario Giguère |
|
WIZARDS OF THE LOST KINGDOM - Hector Olivera, 1985, États Unis/Argentine Un vilain sorcier pas beau et très méchant au service du mal, kidnappe une jolie princesse et veut l'épouser de force. Le prince, maintenant devenu roi, et donc propriétaire de la bague magique de tous les pouvoirs du bien, va devoir sauver la belle. Mais il perde la bague, alors ce n'est pas bien du tout. Surtout que le méchant et cruel magicien la veut aussi, la bague. Heureusement, le jeune roi (12 ans à tout péter), rencontre le légendaire guerrier Kor, âme solitaire, en fait un glandu complètement paumé. Kor est très fort et après maintes réticences accepte d'aider le petit roi. Surprise, après moult périples, ils battent le sorcier super méchant à la suite d'une lutte haletante à coup de lasers colorés tout plein qui font des étincelles. Ahlalalalala, ouïouïouïouïouïouï... Rarement pareille merde n'avait visité l'intérieur de mon magnétoscope. Rarement pareille chiotte ne fut réalisée. N'importe quoi ! Heureusement, on y rigole comme des cinglés, surtout grâce à l'animal de compagnie du roi (indispensable, l'animal de compagnie, comme vous le savez). Une sorte de mélange entre Chewbaca et l'ours maturin, pataud, tout blanc, et surtout pas crédible une seconde, qui colle des mandales à de vilains gnomes pas beaux. Une sorte de lion volant apparaît à un moment. Vraiment nul. Et la sirène ! Ah, la sirène. Heureusement qu'elle ne remue pas sa queue celle-là. Et les scènes d'action ! Incroyable ! Jamais des scènes de bagarres au cinéma ne furent plus ridicules. Donc, vous l'aurez compris, une merde avec des éléments 1000 fois utilisés (le nouveau prince héritier, la princesse en détresse, le guerrier solitaire, le super vilain sorcier, l'animal qui fait rire - mais là il fait pas exprès), des acteurs minables et une mise en scène condamnable. Honnêtement, c'est à voir au moins une fois pour s'en rendre compte. Kerozene |
|
WIZARDS OF THE LOST KINGDOM II -Charles B. Griffith, 1988, États Unis Alors bon, ça fait un moment que j'ai eu le plaisir de voir le premier film, et pourtant je ne m'en suis pas tout à fait remis. Mais soyons fou ! Un film aussi hallucinant se devait d'avoir une suite, alors aussitôt mis la main dessus, vite, je l'introduis dans mon magnétoscope pour voir si il est possible de faire pire. Malheureusement, le film est un cran au-dessus. Le contraire aurait tout de même été effrayant ! Toujours est-il que voila la belle histoire qui nous est contée : Tyor est un p'tit gars, paysan, qui vit avec sa maman. Un jour, un magicien dont les pouvoirs ne valent plus grands choses arrive chez lui, et lui explique sans rigoler qu'il est l'élu, et qu'il doit le suivre afin de mettre un terme aux agissements des trois cruels sorciers au service du mal régnant dans les royaumes. Avec sa gueule de crétin, le môme accepte. Mais avant de botter le cul des méchants, il faut trouver Dark One, le meilleur guerrier du monde ! Et ce Dark One, ils le trouvent en la personne de David Carradine qui perd son temps à faire tavernier, et qui refuse de venir les aider. Le salaud ! Les deux compagnons continuent donc leur chemin, temps pendant lequel Tyor apprend la magie... Le premier méchant sera vaincu rapidement après avoir délivré le gentil monarque du royaume qui ne pense qu'à courir les filles - Tyor semble trouver cette occupation assez sympathique à vrai dire. Bref, le méchant est battu malgré son amulette magique. Puis, dans le deuxième royaume, une sorcière qui possède une épée magique se fera bluffer par Tyor, ce qui rend le chef de la sorcière assez mécontent, surtout que c'est un homme corbeau qui fait "croa croa" interprété par Sid Haig. Etc... Que voila un grand film d'aventure énergiquement filmé ! Je suis époustouflé ! Crétin à bouffer du foin, joué n'importe comment (excepté pour Sid Haig), ce film est d'une connerie hallucinante et est aussi plat que le pire épisode des Teletubbies ! Si il y a moins de bestiaux rigolos que dans le premier, il faut dire qu'il est tout de même 100 fois mieux foutu, ce qui ne l'empêche pas d'être profondément mauvais. A voir pour Carradine qui semble frimer comme une bête, pour Sid Haig qui fait le corbeau, et... pour l'ensemble tout à fait étonnant de ce film qui reste un ovni cinématographique avec son prédécesseur. Kerozene |
|
WOLFEN - Michael Wadleigh avec Albert Finney, Diane Venora, Gregory Hines, Dick O'Neill, Edward James Olmos, Tom Noonan, Dehl Berti, 1981, États Unis, 114m À New York, un riche politicien du nom de Van der Veer, sa femme et son chauffeur sont retrouvés brutalement assassinés à Battery Park; l'arme du crime étant complètement inconnu. Le détective chargé de l'enquête, Dewey Wilson, croit d'abord à un attentat terroriste fomenté par la nièce de la victime jusqu'à ce qu'un pochard soit retrouvé mort dans le Bronx, dans un quartier en démolition. En effet, bien que les crimes ne semblent pas avoir aucun lien entre eux, le pochard a été tué de façon très similaire au politicien et les médecins légistes ont découvert la même sorte de poils sur chacune des victimes. Un spécialiste fait savoir à Wilson que ces poils appartiennent à des loups. Ceux-ci ont longtemps vécu dans la région il y a 200 ans de cela avec le même mode de vie que les Indiens, mais l'arrivée de l'homme blanc les a presque tous exterminés, puis la ville de New York fût finalement bâti. Wilson croît alors qu'un Indien travaillant à l'entretien des ponts, Eddie Holt, connu pour ses prises de position écologiques, se change en loup la nuit et qu'il a tué Van der Veer parce qu'il était le responsable d'un nouveau plan d'urbanisation du quartier du Bronx en démolition. Wilson n'est cependant pas au bout de ses surprises. 12 ans après avoir réalisé un méga-documentaire sur le fameux concert de Woodstock, le réalisateur Michael Wadleigh a mis en scène son premier film de fiction. Partant d'un thème bien connu du film d'horreur, soit la menace de loups prédateurs, Wadleigh y a amené plusieurs idées pour renouveler le genre. C'est ainsi que des références politiques et écologiques prennent habilement place dans l'intrigue, lui donnant un attrait supplémentaire et une qualité qui fait défaut à la plupart des films fantastiques. Wadleigh profite également de l'occasion pour se servir de la Steadicam et de la Louma, deux nouvelles caméras à l'époque, pour filmer son récit d'une façon très insolite; les prises de vues prenant par exemple le point de vue des loups, ce qui donne lieu à une vision particulière du milieu urbain (ce type de point de vue a dû inspirer plus tard le film "PREDATOR") avec des couleurs monochromatiques. Quelques scènes gores trouvent leur place dans le film, mais c'est la création d'atmosphère qui importe d'abord avec cette ville de New York présentée à la fois de manière réelle et irréelle, où des lieux communs prennent tout à coup une touche symbolique, voire ésotérique. C'est du cinéma d'horreur peu banal que le spectateur suivra avec un intérêt soutenu et dont le scénario se conclue logiquement et solidement. Des acteurs de valeur composent avec intelligence des personnages dénués de psychologie artificielle. Signalons au passage la très bonne trame sonore de James Horner. Film d'horreur à voir. Bravo! Mathieu Lemée |
|
The WOLFMAN - George Waggner, avec Lon Chaney Jr, Claude Rains, Bela Lugosi, Maria Ouspenskaya, Evelyn Ankers, 1941, États Unis, 70m Larry Talbot revient au château familial suite à la mort de son frère. Son père est très heureux de son retour, Larry l'aidant à installer les dernières lentilles de son télescope. Sans faire par exprès, il remarque la belle Gwen qui travaille dans une boutique locale. Après l'avoir accosté, il lui achète une canne à pommeau d'argent représentant un loup et un pentagramme. Il lui soutire un rendez-vous le soir même, avec son amie Jenny, pour aller voir les romanichels installés dans le bois. Jenny est effrayée par les réactions de Bela, le gitan qui lui tire les lignes de la main et elle mourra rapidement, égorgée par un loup. Larry aura bien essayé de la défendre et aura tué le loup, mais c'est le corps de Bela que l'on retrouve au pied de l'arbre. Se rappelant les légendes qu'on lui a conté suivant l'achat de sa canne, interrogé par la police, il commence à douter de lui-même. Seul Larry et les gitans acceptent qu'un loup garou puisse exister et Larry a bien peur que Gwen me soit sa prochaine victime. Un scénario rondement mené par un Curt Siodmak en forme et une belle performance de Lon Chaney Jr, le personnage fétiche de sa carrière. L'intrigue est fort simple et on insiste beaucoup sur la légende de l'homme loup, la répétant à outrance et au final, on ne voudra toujours pas croire à la transformation. C'est la tragédie de Talbot, un homme simple, qui se trouve au mauvais endroit au mauvais moment, qui fait la force du film. On ne saurait imaginer comment le personnage féminin a dû paraître troublant à l'époque, car elle est fiancée et a visiblement envie de partir avec Talbot. On est loin des serveuses de café ou des midinettes sans défense. Claude Rains est efficace, même si on l'imagine difficilement engendrer le colosse qu'est Lon Chaney Jr comparé à lui. Bela Lugosi a un petit rôle qu'il tiens à merveille, Il faut souligner la présence de Maria Ouspenskaya dans le rôle de Maleva, la vielle gitane, dont le jeu dramatique y est pour beaucoup dans l'efficacité du film. Pour un amateur de monstre, tout se termine trop vite, mais le grand poilu n'a pas finit sa carrière, loin de là. George Waggner, plus habitué aux séries B, comme Siodmak, va rapidement travailler exclusivement pour la télévision, ce qui n'est pas évident ici. La mise en scène est efficace, des décors embrumés aux éclairages, tout est au service de l'histoire. À voir ou revoir avec plaisir. Mario Giguère |
|
WOLFMAN - Worth Keeter avec Earl Owensbym, Kristina Reynolds, 1979, États Unis, 102m Début de siècle, une petite ville américaine, Colin Glasgow, voyageur de commerce, revient à la maison suite au décès de son oncle. Légataire testamentaire, il doit rester pour veiller au bien-être de son frère et sa soeur. En réalité on veut le garder jusqu'à la pleine lune, le temps qu'il connaisse son véritable héritage: se transformer en loup-garou. Et notre homme bête de tuer à tout vent, sera pourchassé par les villageois en colère, torche et fusil à la main. Vague hommage aux films de la Universal, ou de la Hammer, mais plus proche des films de Paul Naschy, ce Wolfman est d'une platitude incommensurable. Acteurs amateurs, mise en scène molle, maquillage commun, y a pas grand chose à sauver. Il y a bien la copine de Colin, l'actrice Kristina Reynolds, qui est fort jolie et convaincante dans son rôle mince, comme la mamie enfermée dans le grenier, qui s'en tire avec honneur. À éviter. Worth Keeter, dont c'est le premier film, va continuer sa carrière parsemée de réalisations télé, notamment plusieurs épisodes des Mighty Morphin Power Rangers. Mario Giguère |
|
The WONDERS OF ALADDIN - Le Meraviglie di Aladino - Henri Levin /Mario Bava, 1961, États unis/France/Italie/ Il faut savoir que le film de 1961 est co-réalisé par Mario Bava, parce que sur cette version doublée en anglais, son nom n'est nulle part. Pourtant, on reconnaît sa touche dans les scènes du méchant vizir et son laboratoire plein d'atmosphères, les tortures hors-caméra et les effets spéciaux modiques. Les costumes sont kitsch à souhait et Donald O'connor, dans le rôle d'Aladdin, n'est pas à la hauteur. Vittorio de Sica joue le génie aux trois souhaits. Une curiosité très colorée. Mario Giguère |
|
The WOODS - Lucky McKee avec Colleen Williams, Lauren Birkell, 2006, États Unis En 1965, une adolescente est envoyée dans un pensionnat reculé dans les bois où il se passe des choses étranges... Le nouveau film de Lucky McKee (MAY) était présenté au Festival Fantasia à Montréal et le réalisateur était même présent à la projection. Foule enthousiaste était donc à l'honneur pour ce film attendu au Festival. THE WOODS s'inspire entre autres de PICNIC AT HANGING ROCK de Peter Weir, de SUSPIRIA de Dario Argento et de INNOCENCE de Lucile Hadzihalilovic, de l'aveu même de Lucky McKee. Il va s'en dire que le scénario apparaît plutôt convenu malgré son côté basique assumé. Le récit semble aussi avoir été hachuré par le montage, ce qui donne une impression de précipitation dans le déroulement narratif. Du coup, la psychologie trouble et pénétrante de MAY, est ici absente. Un peu dommage, car THE WOODS est réalisé de façon habile. À l'aide d'une photographie savante, la réalisation crée une atmosphère d'angoisse et de sorcellerie stylisée qui rappelle parfois des peintures. Convaincus, les interprètes sauvent aussi la mise. Notons la participation unanimement applaudie de Bruce Campbell. En somme, on a droit à un divertissement honnête et par moments efficace mais tout à fait éphémère. Nazgul |
|
The WORM EATERS - Herb Robin, 1977, États Unis Le Maire d'un petit patelin, et sa bande de fier à bras, veulent foutre à la porte de son village un vieil ermite sale qui dégage une odeur pestilentielle et qui habite un vieux moulin abandonné. Hé bien cette même bête puante a un amour incompréhensible pour les vers de terre. Il communique avec, les cajolent, les embrassent et leur raconte même des histoires. Mais ce vieux déséquilibré va se venger du monde de son village en leur faisant manger des vers, soit en les cachant dans un spaghetti, hot-dog, hamburger et même la crème glacée. Et on ne ce gêne pas pour nous faire un gros plan de leur bouche, personne sensible s'abstenir. Une fois que les gens ont avalé leur asticot ils deviennent à leur tour d'énormes vers de terre qui n'arrête pas de faire un son vraiment strident qu'on a envie de mettre notre volume sur le mute. Le film dans son ensemble et décevant si ce n'est que des quinze dernières minute. Pour ceux qui ne savent pas qui est Herb Robin et bien c'est le manager du train fantôme dans le film de Tobe Hooper : Funhouse, que j'ai adoré. Rana |
|
WOULD YOU RATHER - David Guy Levy avec Brittany Snow, Jeffrey Combs, Enver Gjokjak et Sasha Grey, 2012, États Unis, 93m Désespérée d'aider son jeune frère dont la santé se détériore, une jeune femme accepte de participer à un jeu où le gagnant voit tous ses frais couverts par un homme mystérieux. Sur place, elle se rend compte qu'elle n'est pas seule à participer et le maître du jeu explique le jeu pour ensuite les garder prisonnier du manoir sous peine de mort. Le jeu est simple, chaque fois le maître du jeu leur donne le choix entre une chose et une autre, le participant doit choisir sous peine de mourir. Plus le jeu avance, plus les dilemmes deviennent dangereux et complexe. Surfant sur la vague mourante de SAW, WOULD YOU RATHER est un torture flick simple, mais possédant néanmoins plusieurs qualité. En fait, votre critique semble un peu entre l'arbre et l'écorce avec le film de David Guy Levy, pas parce qu'il n'est pas bon, ni parce qu'il l'est non plus, mais parce qu'il réussit admirablement à garder notre attention entière pour l'entièreté du métrage, ce que certains classiques n'arrivent pas à faire et ce, avec des moyens visiblement riquiqui. Le film est définitivement rythmé et sans temps mort, et comporte plusieurs sous-histoires qui malheureusement ne vont nulle part. Par exemple, le build up pour le sauvetage du docteur de Iris, le background des autres participants, le fils sadique du maître du jeu, tous des éléments qui ne sont pas bien explorés, mais qui ont le mérite de ne pas ralentir le film. Ce que WOULD YOU RATHER transmet et avec adresse, c'est que chacun de nous à un prix. Combien même nous voulons être gentil, combien même nous voulons être les meilleures personnes possibles, à un certain moment nous prenons une décision qui nous avantage nous. Combien même quelqu'un essaierait d'être moralement le plus solide, quelqu'un, quelque part va vous faire flancher. C'est le propos très nihiliste du film qui selon moi lui donne son plus grand intérêt et ce bien avant les scènes de torture, finalement plutôt sages. WOULD YOU RATHER parle de la cruauté et de la nature humaine par rapport à l'appât du gain et du désespoir de la richesse. Jeffrey Combs, acteur d'expérience , mène le film de bout en bout en tant que millionnaire maître du jeu hyper sadique. Il surjoue juste assez pour être à la fois crédible et amusant dans un rôle où il pouvait facilement devenir hyper énervant. De plus, Brittany Snow qui joue le rôle principal fait un très beau travail, tout en retenue, bien explosive quand ça compte, elle rend le rôle très réaliste et limite même attachant. Le reste du casting comporte quelques visages connus dont l'ex pornstar Sasha Grey qui joue avec justesse une véritable salope psychopathe. La fin, censée surprendre est définitivement le point le plus faible du film, puisqu'elle est là uniquement pour présenter une certain ironie, mais paraît davantage comme un doigt d'honneur dans le visage du spectateur. Dommage donc, car le film présentait une ''certaine'' subtilité qui s'en va à 100 miles à l'heure aux poubelles. EN plus d'être prévisible, elle témoigne d'une certaine paresse scénaristique qui accompagne d'autres éléments inachevés du scénario. Film intéressant, mais visiblement incomplet, WOULD YOU RATHER sera peut-être pour vous, si vous voulez depuis longtemps voir une version un peu intelligente des films SAW, mais sans le budget et l'artifice derrière. Le film réussit son mandat principal, mais échoue pratiquement dans tout le reste, ce qui ne lui enlève pas son intérêt pour autant. Abba |
|
The WRAITH aka PHANTOM - Mike Marvin, 1986, États Unis Quelle belle décennie que les 80's, avec son hard FM complètement mièvre, ses coupes de tifs au TNT, ses fringues dépareillés, et ses badass attitudes entre provocation punk et arrogance bourgeoise à grand coup de mastication de malabar. Tout un pan d'une culture joyeusement célébré de la première à la dernière image de cette petite perlouze. C'est sur des airs de Billie Idol, de Bonnie Tyler ou de Honeymoon Suite (un groupe qui a musicalement transporté certains des épisodes de la série "Miami Vice") que "The Wraith" nous narre l'histoire d'un spectre romantique vengeur surgit de l'au-delà au volant d'un ténébreux bolide dans le but d'éliminer ses meurtriers, une bande de loubards adeptes de courses de voitures illégales. L'action se déroule en plein désert de l'Arizona, dans un décor cinégénique traversé par de grosses cylindrées qui finissent pour la plupart dans le décor suite à un petit tour de passe-passe pas très fair-play, spécialité plutôt sournoise de notre rancunier revenant. Et on prend un certain plaisir à voir cette bande de vulgaires voyous se faire dégommer. Ils sont si grossiers, si irrespectueux, si machos et malhonnêtes, qu'après tout ils ne méritent que ça. A tel point qu'on en vient presque à applaudir les actions crapuleuses de notre pilote fantôme, qui aime bien surgir de volutes de fumée dans sa combinaison de cuire noire et armé d'un fusil à pompe avant d'exploser le repaire des méchants. Très bis et très fun, ce teen-movie plutôt méchant dans l'esprit et qui aligne une petite brochette de wannabe stars, pour la plupart des fils et des frères de... Avec en tête d'affiche, Charlie Sheen (fils de qui tu sais) dans le rôle du vengeur casqué, suivit de la craquante Sherilyn Fenn, de Nick Cassavetes (fils de John) dans le rôle du chef des méchants, de Clint Howard (frère de Ron) dans celui du mécanicien binoclard, de Randy Quaid (frère de Dennis) dans celui du sheriff, de Griffin O'Neal (fils de Ryan) dans celui d'une petite frappe. Nul besoin d'être un nostalgique des années 1980 pour apprécier, d'autant plus que le film devait certainement être moins fun à l'époque. Il faut dire que le ton général verse plutôt dans le super sérieux, on imagine les auteurs avoir voulu faire un film sombre, une sorte de "Fureur de vivre" moderne. Mais le temps aura finalement été bon avec "The Wraith" et lui a accordé une patine attachante et une tonalité réjouissante sans doute involontaire de la part de ses auteurs. Kerozene |
|
WRESTLEMANIAC aka El Mascarado Massacre - Jesse Baget avec Rey Mysterio Sr, Irwin Keyes, Leyla Milani, 2006, États Unis, 75m Une bande de jeunes sont en route pour tourner un film pour adultes lorsque leur van se brise près d'un village fantôme: El Sangre de Dios. Ils sont au parfum de la légende, durant les années soixante, le président du Mexique qui voulait voir son pays remporter des victoires en lutte aurait fait kidnapper trois des meilleurs lutteurs qu'il a confiés à une équipe de savants fous pour en faire un seul, imbattable. Manque da chance, El Mascarado vire fou et tue tous ses adversaires. On l'aurait isolé depuis ce temps dans le village maudit. Évidemment il est présent et tue un à un les imbéciles qui s'y promènent, leur arrachant la peau du visage comme jadis il arrachait le masque de ses adversaires. Erreur de ma part, au vu du visuel, je croyait vraiment être en présence d'un film avec Rey Mysterio, on a bien camouflé le fait qu'il s'agit du senior, plus vieux et plus bourru, plus proche des lutteurs d'époque, mais bien moins souple que Santo et encore moins de Rey Mysterio Jr. On a ici droit à un slasher qui flirte avec la comédie, toujours maladroitement, qui ne titille qu'avec des plans fesse en culotte redondants et avec des effets spéciaux risibles. À l'écoute du début de la piste commentaire, on se rend compte de l'improvisation totale qui a dû devenir monnaie courant quand le décor a été changé à 24 heures d'avis. Ceci excuse-t-il cela ? Non, il y a moyen de faire mieux, d'avoir une intention plus précise, de mieux filmer les effets gores pour qu'ils aient un plus grand impact. De toute évidence ici, ce n'est pas le cas et on rate autant le gore que la comédie ou la polissonnerie. L'authentique musique mexicaine est fort agréable à entendre et les vrais combats d'époque en générique ne font que souligner la maladresse de la mise en scène ultérieure. Peu recommandable, à moins de se fier sur les commentaires géniaux de Fangoria, Film Threat et Gorezone qui ont probablement voulu faire plaisir au distributeur Anchor Bay. Mario Giguère |
|
The WRESTLER aka Le Lutteur- Darren Aronofsky avec Mickey Rourke, Marissa Tomei, Evan Rachel Wood et Ernest Miller, 2008, États Unis, 111m Randy The Ram a fait le combat de l'année en 1989, ce qui lui a donné la gloire éternelle dans le monde de la lutte. 20 ans plus tard, Randy lutte dans les sous-sols d'église, se fait charcuter soir après soir et se retrouve à avoir une crise cardiaque après un match un peu trop endiablé. Il se rend compte que sa vie va probablement s'achever et décide de renouer avec sa fille avec qui il a coupé contact et tente de trouver l'amour avec une danseuse nue. On va parler de l'important pour débuter, Mickey Rourke. Il est S-P-L-E-N-D-I-D-E! Pas splendide dans sa grâce, ni dans son intensité car sa performance est d'ailleurs plutôt sobre outre quelques moments. Il est splendide dans sa médiocrité, On regarde ses yeux et on voit 1989 dans chaque oeil. Sa performance, on la sent personnelle, on la sent difficile à faire, on sent qu'elle l'habite, qu'elle l'enrobe et c'est très rare ça. L'idée est que son personnage vit de façon volontaire dans cet univers dépassé, c'est tout le message du film qui y passe pour nous rattacher au fait que son seul moment de bonheur, c'est entre les cordes. Sur le ring, plus de fille, plus rien à payer, plus de job de merde, sur le ring, Randy c'est l'homme. C'est une approche rafraîchissante sur un personnage magnifiquement pathétique. Rourke en un seul regard, livre aux spectateurs une vie entière et il faut le dire, cette scène sur le bord de l'eau avec sa fille, elle est d'un naturel et d'une puissance que j'ai rarement vu au cinéma. La nomination aux oscars pour Rourke était pleinement méritée. Les deux autres acteurs du film sont également très très intéressants. Marissa Tomei, qui a encore à son âge un corps à faire un pacte avec le diable est aussi d'un superbe naturel dans son rôle de danseuse qui sent aussi que la fin approche. Plus qu'un simple prétexte à une histoire d'amour qui n'arrivera jamais, elle devient pour Randy la seule personne qui vit une histoire semblable à lui-même, outre qu'elle ne le sait pas encore. Quant à sa fille, jouée par Evan Rachel Wood, elle fait une performance tout à fait respectable et d'ailleurs très difficile car elle hurle la majorité du temps. Son personnage semble plutôt être cruel quand on arrive à sa dernière scène, mais la conclusion est comprenable et difficilement répréhensive que ce petit espoir qui vivait en elle venait de s'éteindre. Aronofsky y va avec son film le plus simple, et de très loin mais certainement son plus touchant. THE WRESTLER, tout le monde peut le comprendre, c'est sans prétention et beau, comme une chanson d'amour dont on ressent la vérité derrière la simplicité des mots. On ne peut pas lui reprocher d'encore rajouter du style par-dessus sa substance, car le style s'efface complètement et laisse toute la place aux acteurs et se réveillent subitement lors de quelques moments de montage qui vont de très habiles à parfois un peu trop gros. D'ailleurs, le même film avec des acteurs ordinaires auraient été un échec mais cuisant, puisque tout le poids se retrouve sur eux et c'est très surprenant de voir Aronofsky aussi bien se démerder dans une situation pareille. Les scènes de lutte, délicieuses ne sont pas là pour nous absorber dans l'histoire et ne sont pas le but central de l'entreprise. Elles ne viennent qu'appuyer le propos sur l'univers du sport et la réalité derrière le spectacle sur la vie de Randy. Le combat hardcore contre Necro Butcher est un très bel exemple puisque le montage en parallèle nous montre le combat, coupé dans son déroulement par Randy qui se fait soigner pour chaque blessure qu'il a subit dans la scène précédente. Tout le portrait qu'on fait de cet univers est évidemment dur mais Aronofsky tourne de telle façon qu'il ne juge pas la chose. On nous présente la chose de telle façon qu'on va souvent rire du fonctionnement de ce spectacle, mais jamais pour le dénigrer, seulement pour s'y attacher. Ce sont des gens très gentils et sympathiques que le réalisateur nous présente, et des gens aussi qui se rattachent durant une grande partie de leur vie à un milieu et un métier absolument sans pitié. Si vous vous intéressez un tout petit peu à la lutte, je pense sincèrement que vous devez absolument voir ce film, car c'est loin du glamour qu'on nous présente tous les lundis soirs. Sinon, si vous ne vous y intéressez pas, écoutez le quand même car la lutte n'est ici qu'un prétexte pour présenter un personnage inoubliable. Pour moi, THE WRESTLER est une oeuvre superbe, qui dépasse en qualité le hype qu'il reçoit. Abba |
|
WRONG TURN aka SORTIE FATALE - Rob Schmidt, 2003, États Unis J'ai découvert ce film en salles la semaine dernière. Les différents forums de discussion en parlaient comme d'un retour aux drive-in movies des années 70, dans la lignée de JUST BEFORE DAWN, TEXAS CHAINSAW MASSACRE, voire DELIVERANCE. Évidemment, vous vous doutez que la rumeur qui précédait le film était un peu exagérée, par rapport au produit final. Il s'agit en fait d'un "slasher-film" typique des années 80, mais filtré à la mode 2000. On retrouve donc, dans l'ordre d'apparition : le couple fumeur de joints qui fait l'amour (on se doute bien qu'ils vont mourir), la stupide, la sportive, l'intelligent, l'idiot de service, etc. Et, évidemment, ils vont se faire expédier dans l'au-delà un par un. Ce ne sont pas des "spoilers" que de révéler cela, parce que de toute façon la trame narrative du film est archi-usée et l'effet de surprise est absent. On pourrait déterminer à l'avance l'ordre des victimes simplement en les voyant. Il reste quoi, alors ? Dans les années 80, les films de ce genre tablaient sur l'aspect exploitation (sexe + violence) pour vendre. Aujourd'hui, en 2003, la plupart des films d'épouvante sont cotés "13 ans et +", il ne faut donc pas s'attendre à des excès. Aucune nudité, et de brèves violences (effets spéciaux de Stan Winston, au moins, donc pas d'effets par ordinateur). Vous allez me dire que c'est une catastrophe ? Non, pas à ce point-là. Le film se " laisse regarder ", n'est pas trop ennuyant, et il y a quelques surprises (que je ne révélerai pas) qui viennent nous étonner... un peu. Et, au moins, il n'y a pas trop de cabotinage et de blagues. Mais à côté de ça, une avalanche de clichés (la fille qui se cache pour faire une blague : ça je ne supporte plus ça du tout ; personnages stéréotypés ; finale prévue pour faire un 2e si le premier marche ; musique " à la mode " pour plaire aux ados ; passages hollywoodiens à base d'explosions et de pyrotechnie...) J'imagine qu'en vidéo, tard le soir, ça doit passer, à condition d'avoir des attentes relativement peu élevées. Howard Vernon |
|
WRONG TURN 2: DEAD END - Joe Lynch, 2007, États Unis On en prend d'autres, et on recommence. C'est sous la plume des scénaristes tâcherons Turi Meyer et Al Septien (LEPRECHAUN 2 et CANDYMAN 3, du lourd) que l'on retrouve une famille de dégénérés consanguins bouffer du citadin égaré dans une forêt perdue au milieu de nulle part. Histoire de se démarquer du lot des survivais actuellement en vogue, nos compères ont imaginés lâcher en pâture à nos cannibales forestiers les participants d'un jeu de télé-réalité. Ceux-ci interprètent les survivants d'un holocauste nucléaire devant affronter leurs adversaires dans le but de gagner le jeu. Ce qui implique un terrain infesté de caméra, des protagonistes munis de caméras subjectives, des règles plus ou moins équitables, des magouilles scénaristes imaginés par la production (le réalisateur du show tente de pousser deux participants à s'acoquiner dans le but de faire de l'audience) et un décors post-nucléaires se résumant à quelques bidons enflammés et une voiture abandonnée au milieu d'une clairière. Comment se fait-il que lors de la phase de pré production, personne n'ait noté la présence d'une famille de gogols psychopathes mutants? Mystère. Après une scène d'introduction des plus efficace et une présentation des protagonistes qui aligne tous les clichés du genre (la salope, le sportif, le dragueur, la lesbienne,...), le film s'enlise tranquillement dans la redite et fini par carrément oublier sa seule originalité - à savoir planter un jeu de téléréalité dans un univers très balisé - pour finir par ressembler à n'importe quel autre sous-MASSACRE A LA TRONCONNEUSE. On retrouve même le passage du banquet familial, éternelle scène de référence que tout bon fan se sent obligé de reprendre à sa manière. Pas grand-chose à se mettre sous la dent finalement si ce ne sont les nombreux effets gores pas franchement offensifs, la présence du toujours sympathique Henry Rollins ici plus cabotin que jamais et surtout une inhabituelle histoire d'amour (sous-exploitée) entre deux des consanguins pas beaux qui se reproduisent visiblement comme des lapins. Pas de quoi espérer un WRONG TURN 3, pourtant celui-ci s'annonce pour 2009, sur un scénario des mêmes Meyer et Septien... Kerozene |
|
WYVERN - Steven R. Monroe avec Nick Chinlund, Erin Karpluk, Don S, Davis, 2009, États Unis/Canada, 90m Générique: les glaces en Alaska se brisent à cause du réchauffement de la planète et on aperçoit un oeil de créature. Un pêcheur vide ses poissons au bord d'un lac avant de se faire bouffer par un dragon ailé. Dans un petit village d'Alaska qui se prépare à la fête du Solstice, divers habitants voient une créature ailée, mais la police refuse de s'énerver pour des histoires ridicules. Claire, la belle jeune propriétaire du café a l'oeil sur Jake qui soigne son mal de vivre après un accident ou son frère est décédé. Un orignal tombe dans la piscine du colonel Sherman et on retrouve le bras du docteur de la place, sans le reste. Il y a finalement peut-être quelque chose qui cloche ! Du réalisateur de SASQUATCH MOUNTAIN aka LA BÊTE, un autre petit téléfilm de monstre légendaire produit pour le Sci Fi Channel, dans une série qui nous a déjà donné EYE OF THE BEAST et son calmar géant. La formule se ressemble toujours. Y a un monstre, personne y croit, mais finalement il est là, encore un début d'amourette non consommé et ici encore plus JAWS avec son festival qui se prépare. Par surcroît, le vieux qui raconte sans gêne la légende du Wyvern, créature chassée dans la glace par Odin, sans que personne ne sourcille, elle est forte ! Le dragon est bien, mais on en a vu d'autres. la résolution est simplette et on a montré le monstre des les premières minutes, tuant le suspense que l'on essaie en vain de créer plus tard. Ajoutez le cliché des oeufs et si ce n'était des acteurs au demeurant sympathiques et du monstre à la présence généreuse, on passerait notre tour. Mais on passe au final un bon moment si on se met le cerveau à off. Mario Giguère |
1 A Am B Blo Bod C Co D Des E F G Go H Hi I In J K L M Me Moo N O P Pl Q R Ret S Se Sk Sp T Th Tr U V W X Y Z
|
|
100 FILMS | INTRODUCTION | ART | ARCHIVES | BESTIAIRE | BLOG | NOS CHOIX | COURRIER | DICTIONNAIRE VISUEL | EDWIGE FENECH | FIGURINES | FORUM | GAZETTE | LECTURES | LIENS | LUTTE | MP3 - WAV | REPORTAGES | RESSOURCES | PHOTOS | VISIONNEMENTS | VENTE