1 A Am B Blo Bod C Co D Des E F G Go H Hi I In J K L M Me Moo N O P Pl Q R Ret S Se Sk Sp T Th Tr U V W X Y Z


GALAXINA - William Sachs, 1980, États Unis

En l'an 3008, on fait la connaissance avec un vaisseau de la police, l'Infinity, avec à son bord un équipage de dégénérés, robot femelle au physique ultra bandant appelé Galaxina et un mangeur de caillou, créature extra terrestre laide. La petite équipe est chargée de retrouver l'étoile bleue, une pierre qui confèrera à son propriétaire d'immenses pouvoirs. Vu que le voyage va durer pas moins de 27 ans, l'équipe a une perme de 24 heures, perme durant laquelle les trublions se rendront au bordel, avec des putes de toutes les formes et de toutes les couleurs. Pendant le voyage, alors que les hommes sont en caisson cryogénique, Galaxina se reprogramme pour devenir plus humaine est ainsi séduire le sergent Thor qui n'arrête pas d'halluciner sur son cul. Arrivé à destination, îles tombent sur une planète pleine de rebus de la Galaxie vivant dans un décors de western, peuplés de créatures anthropophages et d'un gang de bikers vouant un culte au dieu Harley Davidson.

Sympathique boutade ultra kitsch, GALAXINA se veut une sorte de pré-SPACEBALLS, tant l'humour employé est aussi léger et subtil que celui de Mel Brooks. Mais les moyens à disposition et le talent du réalisateur ne l'élève pas au niveau du film du juif fou. On appréciera tout de même le film grâce au peu de sérieux qui a été investi dans l'opération, lui évitant ainsi un aspect prétentieux qui pardonne les nombreuses erreurs le parcourant. Et une mention spéciale à Dorothy Stratten en Galaxina super sexy. Kerozene

The GALAXY INVADER - Don Dohler, 1985, États Unis, 79m 

Une soucoupe volante atterrit au Maryland. Un extraterrestre au look fauché se promène dans les bois avec son fusil laser. Des rednecks du coin vont le prendre en chasse, question de le vendre et de devenir riche ! Un ufologue rode aussi dans le coin et il essaie de sauver la pauvre créature qui semble plus apeurée qu'autre chose !

Don Dohler était le créateur de la revue Movie Magic. Après un ALIEN FACTOR en 1977, c'est ici son quatrième film ou il concocte une histoire tellement mauvaise qu'on préfère en rire. Le monstre ne ferait peur qu'à un enfant. Les acteurs sont tous amateur et l'ensemble sent le manque de moyens, de la musique de synthé improvisée au montage quelconque. Dohler a repris du service dernièrement et on espère que le temps et l'expérience lui auront permit d'améliorer ses productions. Limite " So bad it's good " Mario Giguère

www.timewarpfilms.com

GALAXY OF TERROR - Bruce D. Clark, 1981, États Unis

Une mission de sauvetage part à l'autre bout de l'univers - atteint en 2 secondes - pour récupérer les éventuels survivants d'une mission précédente. Tracté vers une planète, le vaisseau est contraint de se poser. Là, ils découvrent un étrange édifice peuplé de créatures hostiles et visqueuses et tombent un par un, comme de vulgaires mouches.

Roger Corman produit son ALIEN fauché qui lorgne également pas mal vers PLANET OF THE VAMPIRES de Mario Bava. L'ambiance générale du film est plutôt chouette, même si la tension recherchée ne fonctionne pas une seconde. On retiendra surtout cette merveilleuse scène où une larve géante déshabille une fille avant de l'étouffer - on dirait même qu'elle la viole ! Quelques effets gores de plus et le tour est joué. On y trouve Robert Englund qui se bat contre lui-même et James Cameron en tant que réalisateur deuxième équipe. Kerozene

GALAXY QUEST - Dean Parisot, 1999, États Unis 

Les acteurs d’une ancienne série de télévision sont kidnappés par des extra-terrestres qui ont besoin d’aide. Je me demande pourquoi la compagnie Paramount a laissé passer cette parodie mordante de Star Trek, probablement pour  pas trop attirer l'attention. Ah ah , c'est vraiment réussi, jusqu'au capitaine qui perd son gilet et se retrouve en bedaine et que dire des fans qui connaissent le vaisseau et cette chambre à pistons, ah ah. Est-ce que les fans de  Star Trek savent apprécier ?  Mario Giguère

Le scénariste et le réalisateur de Galaxie Quest étaient à la convention mondiale de science fiction, à Chicago, ils ont eu le Hugo pour leur film. Ils en étaient très fiers et ont dit que ce film est leur valentin au fandom. Si tu le compare au film "Trekkies" ce film n'est pas méchant du tout a l'égard des fans. Jipi

The GALLOWS - Chris Lofing et Travis Cluff avec Reese Mishler, Pfeifer Brown, Ryan Shoos et Cassidy Gifford, 2015, États Unis, 81m

20 ans après un terrible accident dans une pièce de théâtre qui a causé la vie d'un jeune homme de 16 ans, des élèves de la même école décide de refaire la pièce dans le but d'honorer l'événement. L'acteur principal qui est convaincu qu'il va s'humilier sur scène, décide de rentrer en douce dans l'école avec ses potes pour détruire les décors et empêcher la pièce d'arriver. Sauf que voilà, quelqu'un ou quelque chose les enferme dans l'école et le cauchemar commence.

THE GALLOWS est un des plus surprenants succès de l'année 2015. Avec un budget d'à peine 100, 000$, le film a réussi étonnamment à faire en salles plusieurs millions autour du monde et ce, malgré un marketing dérisoire et des acteurs complètement inconnus. Surfant sur la vague fatiguée des films Cam-Corner, THE GALLOWS est tout simplement un film faible, qui tente définitivement de s'inscrire dans le genre en grande pompe avec quelques bonnes idées, mais qui s'avère au final un film à voir simplement pour ceux qui aiment ce genre de production fauchée. Le pire dans tout ça, c'est que l'idée d'un Cam-Horror dans un lieux théâtral est très bonne! Le potentiel y est, mais le rythme ici est tout à fait manquant.

Le film démarre pourtant de belle façon avec un scène d'introduction très prenante. On entre ensuite dans le monde très intéressant du théâtre et de la superstition en lien avec cet univers. Sauf que voilà, ça part en couilles rapidement et au contraire d'un film sur le sujet beaucoup plus réussi, STAGE FRIGHT, qui est l'ainé de 30 ans de ce film, mais qui garde toujours son propos intéressant, THE GALLOWS entre de plein fouet dans une horreur de caméra à la première personne convenu au possible et avec très peu de mise en scène. Faut dire aussi que malgré toutes les apparitions surnaturelles possibles, le film n'est PAS effrayant. On voit les jump scare et les long scare arriver des mois à l'avance et ça devient sérieusement chiant.

Faut dire qu'ici on est sérieusement gâté pour les personnages détestables. Impossible de s'intéresser à aucun d'entre eux, ils sont tous plus cons, égocentriques et idiots les uns que les autres. La palme est remporté par celui qui s'avère à tenir la caméra la majorité du temps et qui passe le premier trente minutes à faire chier tout le monde autour de lui : sa mort n'arrive pas assez vite à mon goût. Sans compter les plot holes qui sont légion. Par contre, parlons simplement du plus évident. POURQUOI UNE ÉCOLE VOUDRAIT RECRÉER UNE PIÈCE QUI A TUÉ UN ÉLÈVE 20 ANS PLUS TÔT!? C'EST COMPLÈTEMENT CON!

Les films de Found Footage ne sont pas pour tout le monde. Je défend le genre depuis très longtemps, parce que s'en est un très difficile à maîtriser, car derrière ce faux sentiment de réalisme, se cache énormément de mise en scène. THE GALLOWS montre que si on fait un film de ce genre avec juste une bonne idée de départ, on déçoit beaucoup plus que l'on divertit.

THE GALLOWS est donc un film gimmick, qui ne tient que sur sa prémisse. Le potentiel d'un bon film était là, mais un scénario débile et une réalisation terne en font un film tout à fait oubliable. Abba

GAMBLING WITH SOULS - Elmer Clifton avec Martha Chapin, Wheeler Oakman, 1936, États Unis, 70m 

Mae Miller est mariée à un médecin qui n'a pas encore le salaire assez élevé pour lui offrir tout le luxe que ses copines ont. Elle va donc jouer à l'occasion dans un casino clandestin ou on l'arnaque facilement. Aux prises avec une dette insurmontable, elle finit par succomber au harcèlement du propriétaire mafieux et devient à son grand regret une fille d'escorte. Son mari et sa soeur vont remuer ciel et terre pour la retrouver et la sortir de cet enfer.

Dans la foulée d'une ribambelle de films d'exploitation inspirées par la mise à jour, en 1936, d'un vaste réseau New Yorkais de bordels tenus par Lucky Luciano, Gambling with souls se la joue mélodramatique à souhaits. Martha Chapin, blonde toute menue, joue bien le rôle et je retiendrai longtemps le plan épaule ou on imagine l'homme besogneux hors cadre et son visage qui exprime tout autant l'extase que le malaise sourd qui l'habite. Wheeler Oakman joue comme toujours le grand vilain qui exploite les faiblesses des jeunes femmes. Le tout est raconté en flashbacks de manière intéressante, ce qui n'est pas souvent le cas. Mario Giguère

GANGLAND - Art Camacho, 2000, États Unis

Attention, on atteint ici le degré zéro de la connerie cinématographique avec ce post-nuke tout pourri dans lequel une pléthore de gogols du kickboxing font un étalage honteux de leur non-talent. Mis en boîte par Art Camacho (surtout connu pour ses prestations dans des perlouzes comme NIGHT HUNTER, RING OF FIRE 2 ou BLOODFIST V et VI), scénarisé par la tronche d'endive bodybuildée David DeFalco (qui débuta chez Full Moon comme producteur exécutif de HIDEOUS) et interprété par plein de glandus comme Vincent Klyn (un pote à Albert Pyun - le méchant de CYBORG, c'est lui), Sasha Mitchell (KICKBOXER II (signé Pyun), III et IV), Tim Thomerson (la série des TRANCERS, et DOLLMAN signé Pyun encore), Kathleen Kinmont (la fiancée de BRIDE OF RE-ANIMATOR) ainsi que d'autres rigolos patibulaires, GANGLAND peut gentiment prétendre au palmarès envié des pires pelloches jamais torchées. Cerise sur le gâteau, Ice-T et Coolio viennent y faire les guest-stars dans une scène d'ouverture pathétique à l'issue de laquelle leurs personnages finiront raides morts pour cause de connerie chronique.

On est en 2010 et suite à une guerre nucléaire les États Unis sont en proie à la barbarie et à la peste. Lucifer (Klyn), leader grimaçant d'un redoutable gang de débiles, souhaite mettre la main sur l'antidote à l'épidémie de peste sur lequel travail notre bon vieux Tim Thomerson afin de devenir maître du monde. Mais de gentils gaillards lui mettront des bâtons dans les roues grâce à quelques high kick et des dialogues trahissant un intellect de poisson rouge. Insensé! GANGLAND est sans aucun doute le post-nuke le moins convaincant de l'histoire avec son Los Angeles tout propret que seul un pauvre matte-painting miteux et une carcasse de bagnole froissée tentent de désagréger. Sans parler d'une ruelle new-yorkaise de studio sans doute empruntée à un autre tournage pour les besoins de la scène d'ouverture lors de laquelle le policier Ice-T tripote les seins d'une fille mourante (!?!). Mitchell n'a jamais été aussi minable - dommage car j'ai de la sympathie pour ce type, la faute entre autre à un rôle débilitant et à une réalisation bancale faisant passer ses coups de pieds retournés pour un pas de la danse des canards. Mais comment ce film a-t-il pu connaître une distribution aussi large, cela reste un mystère, même si la tronche d'Ice-T en gros sur la jaquette de certains DVD laisse soupçonner le public visé par les distributeurs. Pas de doute, il y en a qui vont être déçus... Kerozene

GANGS OF NEW YORK- Martin Scorsese avec Leonardo Dicaprio, Daniel-Day Lewis et Cameron Diaz, 2002, États Unis, 167m

Alors que des immigrants envahissent la ville de New York, l'anarchie et la corruption s'installent dans le quartier des Five Points de Manhattan. Après 15 ans d'incarcération, Amsterdam Vallon, né dans les Five Points, y retourne pour venger la mort de son père, tué pendant une bataille de gangs par Bill Cutting, dit le Boucher, chef des natifs américains. Tentant de se rapprocher du Boucher et de l'impressionner pour mieux s'en rapprocher, tout en gardant son identité secrète, Amsterdam se fera prendre à son propre jeu en s'attachant un peu trop à celui qu'il doit éliminer. Pendant ce temps, le gouvernement américain vote sa première conscription et l'agitation contre cette nouvelle devient une véritable anarchie dans les rues de New York.

Tout d'abord, je dois dire que Scorsese est mon réalisateur fétiche. J'aime tous ces films, même si parfois, comme c'est l'exemple avec GANGS OF NEW YORK, Scorsese s'égare un peu dans ses folies de grandeurs. Il faut le dire, ce film voit gros avec ses décors immenses et certaines scènes de combats qui comprennent un nombre totalement ahurissant de figurants. Scorsese, qui a toujours rêvé de faire un film avec énormément de personnages ce laisse aller à ses envies. Il offre environ une quinzaine de personnages récurrents pour un film qui dure presque trois heures. Le pari est quand même réussi, on s'attache à ses personnages, souvent un peu plus grands que nature soit, mais on s'en fout, ce film n'est que plus grand que nature. On nage ici dans un univers tout à fait irréel et corrompu qui nage dans une complète absurdité. Les deux casernes de pompiers se battent entre eux pendant qu'un immeuble croule sous les flammes, un homme vend sa montre 2$ quelques secondes avant de se faire pendre sans oublié les 1000 gangs de rues qui sont franchement farfelus. Ces détails rendent le film assez kitsch et lui donne un certain charme. Charme transporté magnifiquement par Daniel-Day Lewis qui incarne un des personnages les plus charismatiques et destructeurs qu'il m'est été la chance de voir depuis longtemps, le Boucher. Un vrai bonheur de le voir aller, se battant avec un couteau de boucher et une puissante et virile moustache américaine. Dicaprio fait du bon boulot, reste juste et crédible pendant tout le film, inspirant énormément Scorsese qui va ensuite en faire son acteur fétiche. Côté réalisation, Scorsese tient encore bien la forme, offrant des plans magnifiques et grandioses malgré une mise en scène qui perd du souffle après la moitié du film ( Surtout à cause de l'histoire d'amour pas très intéressante qui gobe 35 minutes du film), pour reprendre bon chemin avec une magnifique dernière heure. Sans être le meilleur film de la filmographie de Scorsese, GANGS OF NEW YORK se veut une oeuvre historique différente, très violente et épouvantablement divertissante. Abba

GARGOYLES aka Gargoyles' Revenge - Jay Andrews alias Jim Wynorsky, 2004, États Unis 

Roumanie, Carpates, 1532. Un prêtre abat une créature des ténèbres grâce à son arbalète, la flèche enduite de son propre sang. Le monstre ailé est une Gargouille, un corps humanoïde grand et musclé à la peau grise et une gueule pleine de dents bien aiguisées. Hé oui, les statues des églises sont inspirées de créatures bien réelles. Heureusement notre prêtre vient d'abattre la dernière. Les villageois font rouler une grosse pierre dessus et le prêtre la scelle avec une médaille en or.

2004, même endroit. D'un côté on a deux agents de la CIA américains qui sont la pour déjouer un enlèvement, d'un autre un groupe d'archéologues s'occupent de la restauration d'une vieille église. Des meurtres étranges se produisent, les victimes retrouvées mutilées, décapitées, vidées de leur sang, et le plus souvent jetées depuis le ciel voir empalées sur des pointes d'églises. Les inspecteurs enquêtent, les archéologues disparaissent... Sous le cimetière de l'église se trouve une caverne remplie d'oeufs...

Un vieux prêtre qui semble en savoir long et un jeune prêtre arrivé sur les lieux pour le relever et combattre le démon... Une gargouille revenue à la vie qui tue tout ce qui passe à portée et souhaite faire renaître sa race, les archéologues qui sont là surtout pour nourrir la bébête et les deux enquêteurs qui vont vite faire le lien entre leurs meurtres et la bestiole.

Malgré un certain nombre de défauts que je vais mentionner, j'ai assez bien aimé ce petit film de la Lion's Gate, il a fait sa sortie très discrète en dvd. Quand on y réfléchit on y trouve beaucoup de défauts, mais pourtant il est très divertissant, je l'ai regardé jusqu'à la fin sans m'arrêter. Allons-y:

- Déjà l'aspect du monstre, on ne le voit pas beaucoup, le film souvent on le voit voler dans le ciel, il repère le protagoniste, fonce et écran noir... Il est complètement en images de synthèse de mauvaise qualité et s'intègre assez mal dans le décors (excepté pour la poursuite en voiture)

- Les meurtres se font tous hors-champs, comme je l'ai dit, un écran noir puis on retrouve juste du sang. A l'exception d'une scène de décapitation.

- Les acteurs sont des perdus, je ne trouve pas d'autres mots... Les archéologues sont vraiment là pour se faire tuer, les agents CIA ne savent pas trop pourquoi ils sont là et les prêtres attendent la fin pour agire alors qu'ils savent tout depuis le début... Et que dire de ces deux équipiers des agents qui restent bêtement sur place lorsque la horde de petites gargouilles attaque?

- Et alors un scénario assez embrouillé, à un moment on nous parle même d'un descendant de Dracula... A cause que la Gargouille est un mélange d'ADN humain et chauve-souris... Comment le monstre a ressuscité? Comment il a fait pour pondre ses oeufs qui bien entendu attendant sagement depuis 500 ans que les membres de la CIA arrivent avec leurs AK-47 pour nous offrir une courte scène d'action... 

A citer aussi le héros qui passe son temps à tirer avec son 9mm sur le monstre (sans recharger) alors que çà ne lui fait rien. Il faut un carreau d'arbalète enduit de sang du christ pour l'abattre. Pourtant ses rejetons se font éliminer par balle... mais bon passons ce détail.

Mais pourtant, le film se laisse regarder, sans être un chef-d'oeuvre il distrait assez. Le thème est assez original, je n'avais pas encore vu de film mettant en scène des Gargouilles, excepté un dessin animé datant du début des années 90... Mais en théories une Gargouille se change en pierre le jour, dans notre film pas. Néanmoins c'était un sujet qui méritait d'être exploré et je pense qu'avec plus de moyens et de soins il y a moyen de contacter un bon film d'horreur sur ce thème.

Gargoyle's Revenge est un film qui passe assez bien, à découvrir à l'occasion. Dragonvolfied

GATES OF HELL PART 2 : DEAD AWAKENING - G.D. Marcum, 1997, États Unis

Alors là tu as une petite nana qui recherche sa soeur depuis quelques semaines. Elle demande l'aide à un policier qui l'a ramené chez elle après une soirée de brosse et ensemble, ils découvrent que la soeurette en question fait partie d'un groupe occulte qui ont ouvert les portes de l'enfer pour des raisons inconnues. Les deux tatas vont alors tenter d'arrêter cette secte et, pour faire une pierre deux coups, sauver le monde.

Ce film n'a rien à voir avec Fulci, sauf peut-être des personnages parlant l'italien. Si vous voulez voir un film-hommage au maestro, vous serez très déçu puisque tout ce qui rend les films de Fulci bons ( le gore, la bonne musique, les ambiances presque psychédéliques) est complètement absent de cette oeuvre. À la place, on a droit à deux tatas qui ne font que parler pendant près d'une heure pénible dans laquelle il ne se passe absolument RIEN. Le film est bourré de longueurs, de scènes de remplissage idiotes ( dont une longue scène de douche où l'on ne voit rien ), de dialogues ridicules du genre " You don't watch enough scary movies " émis par des acteurs sans talents. Il est également important de noter que le montage est tellement raté que plusieurs scènes sont tous simplement incompréhensible, on a parfois de la misère à comprendre quel personnage meurt ! De plus, il faut attendre une heure et quart avant de voir un mort-vivant et un peu de sang et en attendant, on s'emmerde en écoutant une trame sonore capable de détruire n'importe quel keyboard par sa nullité.

À la place d'endurer cette merde, je vous conseille de vous tapez MANHATTAN BABY, au moins vous savez que c'est plate. Oncle Freak

The GATHERING aka Les Témoins- Brian Gilbert avec Christina Ricci, Ioan Gruffudd, 2002, Royaume Uni/États Unis, 97m

Une fête à la campagne: deux jeune s'éloignent du groupe pour faire ce que les jeunes font lorsqu'ils sont seuls. Ils s'enfoncent dans le sol, tombant dans une caverne et meurent. Cet endroit est un ancien lieu de culte, une église construite par un témoin de la crucifixion de Jésus. Les fouilles sont discrètes car l'église ne croit pas que ses secrets devraient voir le jour. L'Archéologue chargé du dossier héberge chez lui une amnésique que sa femme a frappée avec sa voiture. Une jeune fille (Christina Ricci) qui noue des liens rapides avec le jeune garçon de la famille et qui a de terribles visions cauchemardesques.

Difficile de commencer un film avec un cliché, de les accumuler et d'arriver au final avec un film original. Un autre "secret bien gardé par ces catholiques qui ont tant de choses à cacher" qui s'avère tiré par les cheveux, à moins que l'on aie une foi aveugle. Auquel cas, on ne devrait pas regarder de films sacrilèges. Christina Ricci est intéressante pour qui apprécie la petite de la famille Addams, mais le scénario n'étant pas très crédible, elle n'arrive pas à faire des miracles. Rien de bien nouveau. Le dvd d'Alliance Vivafilms comporte deux dvd: la version anglaise à 87 minutes et la version française, qui fait dans les 97 minutes, celle que j'ai évidemment regardée. Mario Giguère

GATOR BAIT aka Les Marais de la Haine - Ferd Sebastian avec Claudia Jennings, Sam Gilman, Douglas Dirkson, Clyde Ventura, 1974, États Unis, 84m

Le fils du Sheriff, Billy Boy, et son ami Ben, tentent de coincer Désirée Thibodeau, qui nourrit sa famille en chassant illégalement l'alligator et les serpents dans les bayous de la Louisiane. L'entreprise tourne mal lorsqu'ils tentent de profiter de Désirée et que Billy tue accidentellement Ben et raconte è son paternel que Désirée est la seule responsable. Le Sheriff, Billy et la famille de Ben partent à la chasse de la belle sauvageonne, qui n'a pas l'intention de se laisser attraper. Surtout après le meurtre de sa jeune soeur.

Tourné dans la foulée du succès de Délivrance de John Boorman, sorti deux ans plus tôt, Gator Bait profite d'un tournage en décors naturels, d'une musique bien rythmée, d'une brochette d'acteurs chevronnés et de la superbe Claudia Jennings. Découverte dans plus d'un sens dans le magazine Playboy en 1969, elle trouve ici un rôle ou elle brille de tous ses feux. Outre l'intrigante coiffure impeccable qu'elle a constamment dans ces marais, elle manie les bateaux à haute vitesse, et sait aussi bien jouer la rage que la tendresse envers son jeune frère et sa jeune soeur Julie. Janit Baldwin est excellente dans ce rôle et son triste destin est le déclencheur d'une revanche meurtrière. En fait, la revanche est le motif des deux côtés de cette poursuite infernale qui se termine de manière originale. Un belle découverte.

Les extras du dvd d'Artus Films abondent.  Rednecks et survival, par Maxime Lachaud (auteur du livre Redneck Movies) dure plus de 40 minutes et Lachaud raconte en détail les origines du genre, autant en littérature qu'au cinéma, la carrière des auteurs et des acteurs impliqués. Le Making of original est bourré d'anecdotes savoureuses. Je retiendrai celle des conseils de Walt Disney! on a droit à une visite chez Ferd et Beverly Sebastian et leurs oeuvres bénévoles ainsi qu'un court message sur la découverte étonnante de Jésus par Ferd Sebastian. S'ajoutent le film-annonce original et un spot vidéo. Offert en audio français et anglais, sous-titres français en option. Mario Giguère

GATTACA aka Bienvenue à Gattaca -Andrew Niccol, avec Ethan Hawke, Uma Thurman, Jude Law, Michael Nyman, 1997, États Unis, 102m

Gros plan bleuté, chimique, sur les particules épidermiques, cils et poils qui tombent lors de la rude douche de Vincent (Ethan Hawke). Mise en place d'une poche d'urine sur sa cuisse, injection de gouttes de sang sous de faux bouts de doigts, il est plus que décidé de continuer à déjouer Gattaca. Il y représente même la perfection pour cette entreprise qui s'occupe des départs vers l'espace. Malheureusement à quelques jours de la réalisation de son rêve de jeunesse, aller sur Titan, la police apparaît. Un de ses cils retrouvé sur la scène du crime risque de rendre vaine plus d'une dizaine d'années d'efforts.

1er long métrage d'Andrew Niccol (Lord of War, Simone) avec une intrique intéressante malgré sa sobriété et un discours au ton parfois ennuyant. Le budget limité ne permet pas non plus de fantaisie comme voir de près ces fusées qu'on aperçoit 2-3 fois décoller au loin. Par contre la photo est belle avec une aisée dramatique permettant une prise de conscience des hauts et des bas de la manipulation génétique face aux simples désirs humains. Un 1er rôle principal pour Ethan Hawke (Hamlet...) qui s'en sort bien à faire un exclut, dit "invalide" pour le système parfait car il est né du "hasard". Il est aidé d'un beau manipulé "valide" Jude Law (A.I) que le hasard a rendu paraplégique. Rien ne peut être parfait ? Si, Uma Thurman, avec le rôle d'une 100% jolie mais oups... malheureusement presque sans texte. Pour une certaine détente avec la représentation d'un avenir bien géré loin de l'habituel chaos. Deadmonton

GHOST FEVER - Lee Madden/Alan Smithee, 1987, Etats-Unis

Deux bouffons de la police se voient attribués la tâche de se rendre dans un manoir dans le but d'y expulser leurs occupants. Ils y retrouveront de jolies demoiselles en détresse, des fantômes, des zombies, et même un vampire. Bon, vous voyez le genre. Ça a l'excuse d'être une comédie familiale, et c'est pourquoi nous pouvons y retrouver toutes les idioties inimaginables qui peuvent bien sortir de la tête d'un soi-disant scénariste (tiens, je vous donne son nom: Oscar Brodney - prévenez vos amis !). De quoi faire passer Les Charlots contre Dracula pour un film intellectuel. Pour vous donner une idée, le réalisateur a préféré adopter le pseudonyme de Alan Smithee, et quand un type se cache sous ce nom, c'est qu'il désire à tout prix garder l'anonymat.

Quel est la raison d'être d'un tel film me demanderez-vous ? (Si, si, n'essayez pas, je suis médium à mes heures.) Il faut se rappeler qu'à l'époque - fin des années 80 - à peu près tout le monde tentait de profiter de la vague d'engouement pour les fantômes provoquée par Ghostbusters (qui a été tout un blockbuster, il faut bien le dire ;). Mais voilà, contrairement à l'autre, cette production-ci est plus risible qu'humoristique finalement, et les quelques bons petits moments ne peuvent compenser pour tout le reste, qui est d'un ennui mortel. C'est à faire peur (dans le mauvais sens de l'expression malheureusement) et l'affiche est plus excitante que le film en entier. Ah, j'oubliais presque, il y a bien un vampire, mais il n'est présent que 8 minutes dans le film (j'ai calculé).

Louez le très divertissant Monster Squad ou l'excellent The Frighteners plutôt. Blobula

GHOST IN THE MACHINE - Rachel Talalay avec Karen Allen, Chris Mulkey, 1993, États Unis 

Le "tueur au carnet d'adresses" se meurt suite à un accident automobile. Technicien en informatique, il tuait en série en suivant la liste d'adresses des carnets de ses victimes. Pendant qu'il est à l'hôpital, dans un scanneur sophistiqué, un orage crée des surtensions et l'esprit du meurtrier se retrouve dans les circuits électriques et informatiques de la ville. La dernière personne à laquelle il s'intéressait, une mère de famille monoparentale, Terry Monroe (Karen Allen) va subir ses foudres informatiques et électriques. Aidée d'un ancien hacker et de son fils ado, elle contre-attaque.

Tous les films utilisant l'informatique vieillissent très vite, tout comme les effets et l'idée de base de ce film. Rachel Talaley, tout de suite après son premier film, le sixième FREDDY, celui avec la fin en 3D, s'en tire bien durant les scènes de meurtres bien orchestrées. On pense beaucoup à DESTINATION FINALE, la mort rattrapant chaque victime de manière originale. Pour le reste, les personnages sont très stéréotypés, la fin ridicule, mais Karen Allen s'en tire bien, sympathique dans son rôle un peu nunuche. Rachel Talaley enchaînera avec TANK GIRL, passé inaperçu au box office, et poursuivra sa carrière à la télévision. Mario Giguère

GHOST LAKE - Jay Woelfel, 2004, États Unis, 100m 

Pas besoin d'avoir pris de cours d'anglais : le film parle bien de fantôme et d'un lac, même si Jay Woelfel prend bien son temps pour tout mettre en place ! Cela commence par ce qui pourrait s'apparenter à la définition du summum de la culpabilité : Pendant que Rebecca Haster assiste effondrée à l'enterrement de ses deux parents, elle se remémore en flash-back ce qu'il s'est passé... Ayabt obtenu la permission de 23h00 qu'elle ne va pas respecter, Rebecca s'éclate en boîte jusqu'à pas d'heure avant de se faire éclater à l'arrière d'une bagnole par son compagnon d'un soir.. Pendant ce temps, ses parents agonisent pendant leur sommeil, bave blanchâtre aux lèvres, intoxiqués par une fuite de gaz ! Quelle honte. Assaillie de remords, qui prennent la forme de fantomatiques apparitions de Papa et Maman pas vraiment content de leur fille, elle décide de tenter de tout oublier, et va s'isoler dans sa résidence d'été... qui vous l'aurez deviné se situe près d'un lac ! C'est ici que Rebecca va retrouver ses vieux démons.. Mais cette fois, ils prennent la forme d'une petite fille surgit de nulle part, de cadavres flottants et autres zombies fantomatiques ! Le problème, c'est qu'elle est la seule à les voir...

Ce n'est pas la volonté qui manque, mais force est de reconnaître que les efforts déployés pour parvenir à faire peur ou à faire frissonner sont vains. Ni la musique, ni les apparitions subites et fantomatiques n'auraient raison même d'un cardiaque.. Mais bon, le ridicule ne tue plus.. Le film d'horreur vidéo low budget compte un nouveau membre : Jay Woelfel. Bienvenue au club ! pour s'en convaincre, jetez un oeil sur "DEMONICUS" (cf critique de Kerozene)...

Reste ma mention spéciale attribuée au "boudin blond" de l'histoire (Rebecca alias Tatum Adair) qui nous démontrera ses qualités de nageuses lors d'un sauvetage en eau.. peu profonde !! A mourir de rire.. Marc Evil

GHOST OF FRANKENSTEIN aka Le Spectre de Frankenstein - Erle C. Kenton avec Cedric Hardwicke, Bela Lugosi, Lon Chaney Jr, Lionel Atwill, 1942, États Unis, 67m

Dans le village ou Frankenstein a créé son monstre, on est certain que la présence du château est la source des malheurs qui s'abattent sur la populace, alors on va le détruire. Se faisant, Ygor, jadis pendu et puis criblé de balles par le fils de Frankenstein, toujours en grande forme, va découvrir le monstre, préservé dans le lac de souffre en ébullition ou il était tombé. Ygor s'empresse d'amener le monstre chez l'autre fils Frankenstein, Ludwig, qui s'occupe d'un hôpital psychiatrique. Au passage, voulant aider une jeune fille, la créature tue rapidement deux hommes, ce qui l'amène rapidement en cour. Le colosse s'échappe facilement et se réfugie avec Ygor dans la clinique de Ludwig Frankenstein. Ludwig, visité par le fantôme de son père, a la folle idée de changer le cerveau du monstre et Ygor aimerait bien ne faire qu'un avec son ami.

Mené à un rythme très rapide, peut-être pour ne pas que le spectateur ne se pose trop de questions, on ne s'ennuie certes pas et on a droit, effectivement, au fantôme d'Henry Frankenstein, brièvement. Lon Chaney Jr continue d'interpréter le monstre tel que vu dans le précédent film, muet et a surtout de l'impact en compagnie de la petite fille, minuscule mais pas effrayée du tout devant le géant. Lugosi continue d'en faire un max et est d'un enthousiasme étonnant. Lionel Atwill change de rôle, lui qui était policier dans SON OF FRANKENSTEIN, il devient assistant de Ludwig. La fille de Ludwig est en amour avec le chef de police de la place, ce qui complique les choses. On est loin de la mise en scène inventive de James Whale, Erle C. Kenton, remballera plus tard les HOUSE OF FRANKENSTEIN et HOUSE OF DRACULA. Le film ne circulait pas autant que les originaux et c'est donc la première fois que j'avais la chance de le regarder. On est plus près de la série B avec un scénario limite portnawak, mais pour les performances de Lugosi et pour voir Chaney s'essayer à interpréter le monstre, je suis bien content de l'avoir vu. Mario Giguère

The GHOST WALKS - Frank R. Strayer avec John Miljan, June Collyer, Richard Carle, Eve Southern, 1934, États Unis, 69m

Par une nuit d'orage, une voiture s'embourbe dans un chemin de terre devenu de la boue. Les voyageurs vont demander asile dans une grande maison cossue ou on les accueille pour la nuit. On en profite pour lire la pièce de théâtre que Prescott Hames viens d'écrire. Coup de théâtre, les habitants de la maison sont des acteurs qui jouent la pièce. Deuxième coup de théâtre, une personne meurt... et disparait. Pour couronner le tout, un policier débarque et avertis qu'un fou dangereux s'est évadé d'un asile proche...

Dans la tradition des films de Old Dark House, vielles maisons macabres, qui flirtent parfois entre le fantastique et la comédie policière, cette série B est fort agréable. Entre les jolies actrices et les bouffons de service, on essaie de s'y retrouver et on se doute que le drame a de bonnes chances de bien se terminer. L'échappé de l'asile a des visées très machiavéliques à la Docteur Frankenstein. Le regretté Frank R. Strayer est connu des amateurs de fantastique entre autre pour The Vampire Bat ou Condemned to Live, plus sérieux pour le coup. Mario Giguère

GHOSTRIDERS aka LES CAVALIERS DE L'ENFER - Alan Stewart, 1986, États Unis

En 1886, un gang de bandits est éliminé par les villageois d'une bourgade texane avec la bénédiction du révérend local. Cent ans plus tard, nos pistoleros reviennent d'entre les morts pour se venger...

C'est sur ce pitch ordinaire que se déroule cette micro production visuellement pauvre, mais qui possède un je ne sais quoi d'attachant provenant sans doute d'un enthousiasme relativement naïf de la part de ses faiseurs. Sans grande surprise, les cow-boys revenants vont s'en prendre à une bande de jeunes au milieu de la campagne, entamant ainsi un jeu du chat et de la souris pimenté par quelques impacts de balles sanglants - seuls véritables effets spéciaux d'un film où les revenants eux-mêmes sont faits de chair et d'os. Pas de zombies putrides donc, ni de maquillages gores, ni même de squelettes armés comme le montre l'affiche du film, mais seulement des mecs en stetson, blue-jean et long manteau qui se font flinguer pour mieux revenir la scène d'après, et ce jusqu'à la conclusion malheureusement prévisible en diable. Alan Stewart est revenu à la réalisation avec le vigilante GHETTO BLASTER en 1989, a écrit et produit le très Z LOOK WHO'S TOXIC (BOBBY) la même année et a depuis œuvré comme monteur sur des dessins animés de Winnie l'Ourson... Ca calme. Kerozene

GHOULIES III : GHOULIES GO TO COLLEGE - John Carl Buechler. Scénarisé par Brent Olson, basé sur les personnages créés par Jefery Levy et Luca Bercovici. Monté par Adam Bernardi. Musique de Michael Lloyd et Reg Powell. Casting de Michael Cutler. Produit par Lawrence Kasanoff et Iain Paterson. Avec : Thom Adcox-Hernandez, Andrew Barach, Kathy Benson, Eva LaRue Callahan et les Ghoulies, 1991, États-Unis

L'Amérique pré Desert Storm, mais aussi pré Desert Shied et post-Just Cause sombre dans le marasme économique. Les femmes se gavent de Jell-O, les hommes se délectent de Jell-O aussi. Un jour, des Ghoulies reviennent des portes infernales de Koweït City et envahissent une villa (symbole de l'Amérique post-Reaganienne) et se saoulent la gueule. Deux larrons mettront fin à leurs activités horrifiques.-

3ème épisode d'une trilogie qui comportera finalement 4 épisodes, Ghoulies 3 : Ghoulies Go to College s'avère le plus réussi de la série. Débutant avec un plan réussi et un autre plan très réussi, l'oeuvre s'avère être une belle satire, corrosive et souvent subversive du milieu bourgeois du Midwest américain (et ce, même si le récit ne se déroule pas la). Quelques références discrètes au chef-d'œuvre de Peter Hyams : 2010: L'ANNÉE DU 1ER CONTACT sont loin d'être déplaisantes et les morceaux de bravoures s'ensuivent à un rythme primesautier rarement vu sur petit écran. La mise en scène, les éclairages, la musique, les petits diablotins, les jeux d'ombres et de lumières (si réussis qu'ils ne peuvent être classés sous les éclairages), le scénario, les décors sont tous parfaits. le tandem, ressemblant un peu au duo Dan Ackroyd/Chevy Chase, d'acteurs comiques perce l'écran. Kevin McCarthy, quant à lui, crie avec effroi.-

(2) GHOULIES 3 : GHOULIES GO TO COLLEGE

É.-U. 1991. Comédie fantaisiste de J. C. Buechler avec Thom Adcox-Hernandez, Andrew Barach et Kathy Benson.- De petites créatures malicieuses sèment la pagaille et la zizanie dans une jolie maison située sur le territoire Américain.- Troisième épisode d'une trilogie cauchemardesque. Comique, suspense surnaturel et peinture de moeurs fort habilement dosés. Mise en scène entièrement consacrée à la recherche d'effets de mise en scène. Marionnettes animées avec une ingéniosité surprenante. Moments de terreurs tournés avec une voltige cinématographique peu commune, que n'aurait pas renié Charles Band et D. W. Griffith. Extraordinaire équipe d'interprètes.- Choucroute Melba

GHOUL SCHOOL - Timothy O'Rawe avec Nancy Sirianni, Anthony Scavone, 1990, États Unis, 90m 

Dans un "high school" typique, un produit dangereux se retrouve dans l'eau, transformant l'équipe de natation en ghoules ! Deux geeks, pour preuve: ils lisent le magazine Fangoria en classe ou regardent un fim gore piraté dans un local vide, vont voir le danger, mais personne ne les croit. Coincés dans l'école, ils essaient de sauver leur peau, et leurs intestins...

Ca ressemble étrangement au DEMONS de Lamberto Bava, mais ca lorgne du côté de la compagnie TROMA, sans nudité. Petit budget indépendant, le film a beaucoup de longueurs et n'amuse pas autant qu'il le pourrait. Dommage. Pourtant le dvd contient 3 courts métrages du réalisateur qui sont prometteurs et surtout un court démo produit pour trouver des capitaux pour le long métrage. Ce démo contient des ghoules beaucoup plus intéressantes que les nageurs maquillées en bleu avec dentition démoniaque. Par dessus le marché une partie est tournée sur une base militaire, ce qui laissait entrevoir un film beaucoup plus ambitieux. Re-dommage. Tel quel, il n'est pas très drôle et pas très efficace. Mario Giguère

GIANT CLAW aka The Mark of the Claw - Fred F. Sears avec Jeff Morrow et Mara Corday, 1957, États Unis, 75m

Quand le pilote Mitch McAfee détecte sur son radar une forme de vie aussi grosse qu'un porte-avion et annonce la nouvelle au quartier général, ces derniers tentent sans succès d'investiguer sur la mystérieuse apparition. Mais le non-résultat fait passer McAfee pour un illuminé jusqu'à ce que ses supérieurs ne puissent élucider la raison de plusieurs attaques étranges dans un même secteur. Il se trouve que la Terre est victime d'une attaque par une bête extraterrestre à l'allure d'un oiseau géant composé d'anti-matière. La bête en question a bien l'intention de faire du dommage et c'est sur les épaules de McAfee que repose l'espoir de la Terre pour se sortir de cette impasse.

THE GIANT CLAW était supposé être un film respectable. Mais le producteur Sam Katzman a décidé de laisser les effets spéciaux du film et donc toutes les apparitions du monstre à une petite entreprise mexicaine qui a fait ce que vous pouvez admirer. Probablement parmi les monstres les plus ridicules de tous les temps, cet oiseau ne ferait pas peur à un enfant de cinq ans. Ces yeux de débiles, cette bouche qui prend 10 secondes à s'ouvrir et ce look, absolument affreux. On passe tout le film à regarder ce monstre ridicule et on en vient à plaindre les pauvres acteurs qui n'ont pas su avant la première que le film allait tenir sur les épaules de cette marionnette débile. On compte presque une dizaine d'erreurs de continuité entre les scènes avec les acteurs et celles avec la bête, on réutilise sans vergogne la même scène deux fois ou on réutilise carrément une scène d'un autre film (Earth vs Flying Saucers, du même réalisateur). Une chose est certaine par contre, on ne trouve pas le temps de s'ennuyer, l'Oiseau attaque tout le temps quelque chose et ce pour notre grand plaisir. Que ce soit des parachutistes, un building, un avion, un train où un français, tout le monde y passe. On en vient donc à passer par-dessus l'extrême laideur du monstre et les nombreux moments foireux du film pour tomber finalement en amour avec cette bestiole qui se révèle magnifiquement divertissante et inoubliable. Les acteurs sont sympathiques et Jeff Morrow est très juste dans le rôle principal accompagné de sa sexy coéquipière Mara Corday. GIANT CLAW est donc bien fun, rythmé et drôle à s'en rougir les cuisses. C'est à voir en vitesse, pour amateurs de nanars ou simplement pour passer un bon moment entre amis. Abba

The GIFT aka Intuitions aka Le Don (Québec) - Sam Raimi avec Cate Blanchett, Giovanni Ribisi, Keanu Reeves, Katie Holmes, Greg Kinnear, Hilary Swank et Michael Jeter, 2000, États Unis, 112m

Quand la fille d'un riche homme d'affaires d'une petite ville du sud disparaît, tous les yeux se tournent vers Annabelle Wilson, qui apparemment peut voir et prédire des événements. Le fiancé de la disparue vient personnellement lui demander son aide et Annabelle décide d'aider en aillant la conviction profonde qu'elle ne peut rien faire de bon malgré les visions terrifiantes qui la hantent et qui la mène parfois dans de mauvaises directions.

THE GIFT est un film étrange, pour la simple et unique raison qu'il est un thriller surnaturel avec un tueur potentiel dans une histoire qui ne semble pas du tout avancer. Les seules personnes à qui les reproches doivent venir sont les scénaristes qui ont carrément plombé le film en ne lui donnant aucune direction. La réalisation est correcte, les performances sont intéressantes, le budget restreint passe bien. Sauf que le scénario, qui sent le besoin de foutre 10 personnages pour tenter le plus possible de mêler les pistes, n'offre aucun personnage consistant au final. Chaque personnage démarre à un stade et n'avance pas du tout durant tout le métrage. Ce n'est pas mêlant, on a l'impression de regarder un téléfilm.

Un élément positif du film est sans conteste les performances générales des acteurs. Cate Blanchett est superbe dans le rôle principal et vend magnifiquement son personnage, le problème est que son personnage n'a que peu de choses à offrir sur papier, comme tous les autres dans le film. Même Keanu Reeves fait de belles choses, dans un rôle de vilain où il sort complètement de sa zone de confort. De plus, il faut mentionner que si Rami signe un film absolument oubliable, le réalisateur semble vraiment faire de son mieux pour rendre le tout le plus inquiétant possible. Les scènes de avec les visions montrent tout le talent du réalisateur pour mettre le spectateur mal à l'aise quand la tension est au rendez-vous.

Un thriller absolument oubliable avec des performances et une réalisation de qualité, ce qui rend le tout très décevant. L'exemple parfait du film hollywoodien complètement pimpé et qui à la base ne peut pas fonctionner, car personne ne semble avoir jeté un regard rigoureux sur la qualité du script. Abba

The GIFT - Joel Edgerton avec Rebecca Hall, Jason Bateman, Joel Edgerton, Busy Philips, Beau Knapp, Wendell Pierce, États-Unis, 2015, 108m

J'ai toujours apprécié Edgerton en tant qu'acteur, et il était donc logique que je m'intéresse à ses efforts de réalisation. Hier soir, quand je cherchais un film horrifique assez sombre pour convenir au mandat d'octobre, mais pas trop "gore" pour visionner en soupant, je me suis arrêté sur The Gift.

Ça raconte les déboires d'un couple qui achète une maison à Los Angeles après avoir vécu quelques temps à Chicago. Robyn (Rebecca Hall) est native de Chi-Town alors que Simon (Jason Bateman, glaçant) est originaire d'une petite ville californienne. Alors qu'ils aménagent, ils tombent par hasard sur Gordo (Edgerton), qui est allé à l'école avec Simon et qui est plutôt malaisant. Il s'invite avec de plus en plus d'insistance dans la vie du couple.

Il n'y a rien de nouveau dans ce récit mais le traitement est extrêmement efficace, et Edgerton excelle dans le rôle du "creep" de service. Le scénario nous laisse cependant deviner qui est le réel monstre assez rapidement. Un thriller insidieux et impitoyable. Orloff Manera

G. I. JOE - Jim Duffy, 1990, États Unis

C'est avec un mélange de nostalgie, de surprise et d'horreur que je redécouvris ce film. Je me doutais bien que G.I. Joe était une fabrication hautement patriotique et qui, pendant longtemps, faisait du cobra moyen un  «rouge» menaçant pour la société américaine. Mais disons, qu'avec mes yeux d'adulte avachis j'ai découvert toute la propagande américaine chiée par Duke, Roadblock pis leur gang de muscler. Dès le générique, le combat entre bien et mal, G.I. Joe et Cobra, fait rage. 350 explosions plus tard, Duke, jet-pack aidant, survole la statue de la liberté y déposant un gros drapeau des États-Unis. Le symbole ne peut pas être plus clair. Les Joes sont de véritables primates, l'arme au poing, toujours prêt à défendre la patrie et tirer tout ce qui bouge. On glorifie des personnages tels que le SGT. Slaughter, un foutu redneck, tendance pédé-glauque, qui s'amuse à maltraiter autant les cobras que son propre staff. Ce qui m'amène à dire que G.I. Joe est une série S&M tendance fifi-cuir! Quelques exemples chez les Joes :

- les femmes ne servent à rien : de Scarlette (ou tigresse)à Jinx, les femmes ne sont que des faire-valoir : Scarlett pour Duke. Jinx pour Faucon. La brunette inutile pour Flint (Pro).

- La discipline règne. Au moindre égard, les soldats seront rudement punis (quelques jours entre les pattes du Sgt. Slaughter, une furieuse tante en camisole. Typique fantasme du gai-cuir moyen).

- La moustache est de mise : Montagnard, Gung-Ho, Bazooka, Roadblock. Tous portent la grosse moustache, symbole typiquement gai californien qui évoque sans gêne le YMCA des Village People.

- tous les Joes sont stéréotypés. Il y a un policier militaire, le marin, le gros nègre, le cow-boy, l'indien. Encore là, la belle époque de Village People n'est pas loin.

- la majorité des Joes ont des surnoms. Montagnard, Cowboy, Buse, La Savate (!), Châssis, Tête de pont (!), Fanfaron, etc. Le tout laisse supposer que ces Joes ont reçu leur surnom après quelques cabrioles un peu coquines.

- Finalement, une centaine de mecs pognés avec trois filles sur une base militaire ne peuvent se limiter qu'à un féroce gang-bang...

Quelques exemples chez les Cobras :

- chez les cobras, la tendance est plus S&M que fifo-durs-à-cuir. 

- Destro, avec son costume mis commish, mis SS, et son laisse décolleté qui laisse entrevoir une chaîne à gros maillons.

- Le major au monocle porte la moustache longue, le pantalon de cuir (avec chaînettes s.v.p) et garde le torse nu sous une grande cape noire. Entre savant fou hitlérien et dictateur scandinave, le major semble être un sérieux malade.

- La baronnes avec son costume tout cuir (ou est-ce du latex?), ses bottes à hauts talons et son rire démoniaque  n'évoque-t-elle pas la maîtresse SM dans toute sa splendeur? Pour vous convaincre, regardez la relation qu'elle entretient avec le Commandant Cobra...

- Tous les cobras portent qui une cagoule, qui un masque métallique (provenant sans doute de l'inquisition) qui des apparats punks-violents-dévients (voir la bande à Zartan).

Bon c'est assez, arrêtez-moi quelqu'un si je délire... Ponderoza

www.gijoe.com

G.I. JOE: THE RISE OF COBRA aka G.I. Joe: Le Réveil du Cobra - Stephen Sommers avec Channing Tatum, Marlon Wayans, Sienna Miller, Joseph Gordon-Levitt, Christopher Eccleston, Rachel Nichols, Adewale Akinnuoye-Agbaje, Saïd Taghmaoui, Ray Park, Byung-hun Lee, Dennis Quaid, Arnold Vosloo, Jonathan Pryce, Brendan Fraser, Kevin J. O'Connor, 2009, États-Unis/République Tchèque, 118m

Alors que des soldats d'élite de l'armée américaine transportent une arme révolutionnaire mise au point par la société d'armement M.A.R.S au Kazakhstan, leur convoi est attaqué par un groupe terroriste inconnu équipé d'armes de haute-technologie. Grâce à l'intervention d'une unité spéciale baptisée G.I. Joe, les terroristes battent en retraite sans pouvoir mettre la main sur l'arme. Du convoi de soldats, il ne reste que deux survivants: Ripcord et Duke qui sont amenés, avec l'arme, à la base secrète des G.I. Joe dirigé par le général Hawk. Ils y subissent un entraînement extrêmement poussé qui fera d'eux des super soldats. Mais peu de temps après, la base est attaquée par le même groupe terroriste, laquelle s'emparera cette fois-ci de l'arme révolutionnaire: des ogives chargées de nanorobots destructeurs. Malgré cette défaite, les G.I. Joe apprennent que les ogives ne peuvent être activées qu'à Paris. Ils s'y rendent pour contrer cette menace, et ils y parviennent de justesse. Mais Duke est capturé et amené dans une base sous-marine secrète appartenant à la société M.A.R.S. dirigée par McCullen. C'est lui qui a imaginé le vol de ses propres armes, avec l'aide d'un scientifique inconnu pour s'assurer le contrôle mondial grâce à une armée de guerriers terroristes invincibles. Les G.I. Joe découvrent cependant l'emplacement de cette base et lancent toutes leurs forces pour contrer les plans de McCullen. Les Joe's remportent la victoire, mais elle ne sera qu'éphémère car le C.O.B.R.A. naîtra des cendres de la défaite de la société M.A.R.S.

Après TRANSFORMERS qui fût déjà adapté au cinéma dans deux superproductions, c'est au tour d'un autre dessin animé des années 80 inspiré d'une série de jouets pour enfants fabriquée par la compagnie HASBRO, de se voir transposé au grand écran dans un film à très gros budget. Si la version originale diffusée au petit écran se voulait un reflet de la période reaganienne par son orientation patriotique manipulatrice pour les bambins américains, les auteurs du présent film ont voulu atténuer cet aspect en donnant aux G.I. Joe un caractère international par la diversité des origines ethniques de ses membres (et du casting) et les problèmes diplomatiques rattachés à leur intervention en territoire étranger. Il n'empêche que cet effort ne peut faire oublier complètement le caractère interventionniste et triomphaliste de l'armée américaine dans le monde, surtout qu'il manque au récit un décalage humoristique qui aurait été bienvenu dans les circonstances à l'image de TEAM AMERICA, mais sans les marionnettes. L'intrigue tente également d'exposer les dangers des liens unissant la politique américaine avec le complexe militaro-industriel représenté par des compagnies privées qui font passer le profit avant la loyauté. Mais dans un contexte de divertissement estival pop-corn, ce message est à prendre difficilement au sérieux. Le réalisateur Stephen Sommers sait comment insuffler rythme et vigueur dans la mise au point de scènes d'action souvent époustouflantes. Le problème, c'est que les nombreux trucages digitaux font primer l'utilisation des gadgets au détriment des cascades traditionnelles et des combats à mains nues, chorégraphiés de façon décevante malgré les capacités physiques des acteurs choisis. Tout de même, l'ensemble bien que franchement con apparaît nettement moins prétentieux et empesé dans son approche que celle adoptée par Michael Bay dans TRANSFORMERS et sa suite, si bien que le spectateur très peu exigeant et avide de consommation rapide en ressortira diverti. Bien sûr, la fin ouverte laisse place à une suite qui est prévue pour 2012. Les dirigeants de la compagnie HASBRO, qui était sur le bord de la faillite il y a trois ans, doivent avoir le sourire fendu jusqu'aux culottes en ce moment. Mathieu Lemée

GILA! - Jim Wynorsky avec Bruce Munson, Adrienne Atkins, Bryan McCulley, Madeline Fabian, Don Sullivan, 2012, États Unis/Royaume Uni, 91m

Le Gila est un lézard de la famille des hélodermatidés qui mesure en moyenne 30cm. Dans les environs d'une petite ville américaine dans les années 50, une version géante s'attaque aux habitants, à l'étonnement de tous. Un groupe de jeunes, qui passent le plus clair de leurs temps à faire des courses de voiture impromptues, vont s'unir pour tenter de détruire la menace.

Remake du film The Giant Gila Monster, qui était dans la catégorie fauché mais on peut en rire, avec son petit lézard filmé comme s'il était devenu un monstre géant. L'astuce ne devait pas convaincre grand monde et on se doute bien qu'aujourd'hui, on va y aller avec un gros lézard en image numérique pas plus crédible. Ceci étant dit, le remake se passe à la même époque et ne se prend pas au sérieux, un atout majeur. Je dois avouer que finalement, après avoir vu pas mal de films du réalisateur, Jim Wynorsky a le grand mérite de ne pas se casser la tête et de nous offrir régulièrement un bon divertissement. Il le fait sans vedettes connues, visant ici un public familial, mais avec assez d'aplomb pour m'avoir fait passer un bon moment. Pas mal plus que l'original. Merci Jim. Mario Giguère

The GIRL WITH THE HUNGRY EYES aka La Mort Dans Les Yeux - Jon Jacobs, 1995, Etats-Unis

Un hôtel hanté. Une suicidée qui est mystérieusement ressuscitée en vampire par l'esprit de cet hôtel, quelque 60 ans plus tard... Cette même vampiresse qui se doit maintenant de retrouver l'acte de propriété de l'hôtel, même si pour cela elle devra se frayer un chemin dans le sang... Si vous craignez comme l'eau bénite ces films sans budget ni gros noms, parsemés de scènes (pas si gratuites cependant) de nudité et d'hémoglobine, alors vous devriez passer votre chemin. Sinon, ce film pourrait peut-être vous intéresser.

Cette série B est une adaptation d'une nouvelle homonyme de Fritz Leiber des années 40. Inutile de dire que l'histoire y a été changée du tout au tout. On lui a donné une seconde vie en lui façonnant un style, en la modernisant, et en la trempant dans une sauce à saveur de provocation.

Le jeu de l'actrice tout à fait inconnue Christina Fulton est tellement étrange qu'on se demande s'il ne transcende pas les limites du ridicule pour se diriger vers le franchement inquiétant. Une chose est sûre, c'est du jamais vu.

En somme, The Girl With The Hungry Eyes est une production comme on en voit rarement et qui ne laissera personne indifférent. Tout est bizarre dans ce long-métrage, même la musique de fond y est lugubre. Mais ce qui est le plus bizarre encore, c'est que j'aime bien ce film.

Pour les vrais mordus seulement. Blobula

GLEN OR GLENDA aka LOUIS OU LOUISE - Ed Wood, 1953, États Unis    

Pour son premier long métrage, Ed Wood aborde un sujet qui lui est cher : le travestissement. C'est sous le regard " complice " d'un Bela Lugosi en roue libre que l'on nous apprend les vicissitudes des hommes attirés par les vêtements des femmes. Sont-ils des détraqués, sont-ils homosexuels, sont-ils contagieux ? Autant de questions essentielles auxquelles les réalisateur apporte des réponses " scientifiquement correctes " puisqu'exposées par un docteur visiblement spécialiste en la matière.

Lui-même adepte du travestissement, l'auteur apparaît évidemment passionné. Il va même jusqu'à interprété le personnage principal (Glen/Glenda - ou Louis/Louise en France !) et prouve qu'il était peut-être meilleur acteur que réalisateur. Et comme il s'agit là d'Ed Wood et que l'artiste n'est pas franchement connu pour sa sobriété filmique, son métrage part rapidement en sucette lors d'instants réellement autres, les plus absurdes étant ceux où Bela Lugosi se pose en observateur du monde moderne depuis une pièce lugubre digne d'un film d'horreur, en tenant des propos incompréhensibles au sujet de " queues de chiots ", d' " escargots " et de " grand dragon vert devant la porte ", le tout sur un ton hautement dramatique souligné par un regard inquisiteur. Des grands moments de n'importe quoi dans un film qui semble pourtant être motivé par de vagues prétentions sociologiques, voire pédagogiques. Ed Wood insiste effectivement sur les difficultés que les travestis ont à vivre avec leur condition (le film s'ouvre sur le suicide de l'un d'eux) et présente deux " cas d'école ". Le premier : le travesti de base (Ed Wood lui-même), hétérosexuel souffrant de ne pouvoir vivre au naturel sans subir les regards d'autrui - et en particulier de sa future femme. Le second : l'homme s'habillant en femme car il est une femme dans un corps d'homme - ou plus exactement un " pseudohermaphrodite " dans ce cas là ; on découvre alors un type partir à la guerre avec une valise de sous-vêtements féminins et qui va subir un changement de sexe après son retour du front ! Gravement foutraque, limite surréaliste par moment (des images de bisons en furie se superpose au portrait de Lugosi sans vraiment que l'on sache pourquoi) et sincèrement (bien qu'involontairement) drôle, GLEN OR GLENDA mérite finalement d'être plus populaire que le soporifique PLAN 9 FROM OUTER SPACE. Kerozene

The GLOVE aka GANT D'ACIER  - Ross Hagen avec John Saxon, 1979, États Unis  

John Saxon joue le rôle d'un ex-flic devenu chasseur de prime. Il est père d'une petite fille, divorcé et peine à payer les allocations à son ex-femme qui menace de ne plus lui laisser voir sa progéniture. Il cherche alors à mettre la main sur un gros morceau qui peut lui rapporter gros: un noir au physique de gros nounours qui, après avoir passer six mois derrière les barreaux pour avoir péter la gueule des types qui ont violé sa soeur, se venge sur ses anciens geôliers en les démolissant à l'aide d'un gant d'acier qui provoque d'épouvantables dégâts.

Derrière son côté vigilante-flick dont émanent quelques effluves moites issues des salles grindhouse, GANT D'ACIER dissimule en réalité un drame social un peu plus complexe qu'il veut bien le laisser croire. Il se trouve du coup le cul entre deux chaises: film d'exploitation brutal d'un côté, réflexion sur les conséquences des inégalités sociales et leurs éventuelles (non-)issues de l'autre. On jubile effectivement lorsque notre vigilante, affublé d'un casque de moto noir, détruit une voiture à coup de poing ganté sous les regards effrayés d'un couple adultère sur le point de se faire des papouilles, mais la majorité du film se penche sur les mésaventures conjugales du personnage interprété par John Saxon et ses discussions avec le tueur justicier victime d'une société inégalitaire. Le film ne propose certes aucune solution mais sait mettre le doigt sur quelques un des injustes rouages de notre société moderne. Au final ce n'est pas des plus excitants (on se fait quand même un peu chier), mais ça a le mérite de faire un peu réfléchir. Le problème, c'est que ce n'est pas vraiment ce qu'on attendait d'un film pareil. Kerozene

1 A Am B Blo Bod C Co D Des E F G Go H Hi I In J K L M Me Moo N O P Pl Q R Ret S Se Sk Sp T Th Tr U V W X Y Z

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BERT I GORDON

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