1 A Am B Blo Bod C Co D Des E F G Go H Hi I In J K L M Me Moo N O P Pl Q R Ret S Se Sk Sp T Th Tr U V W X Y Z


LABYRINTH - Jim Henson, 1986, États Unis 

Sarah (Jennifer Connely) doit faire la babysitter et garder son petit braillard de frangin qui ne cesse de gueuler. A bout de nerf, elle appelle à l'aide le "Goblin King" afin qu'il emporte ce gosse ailleurs. Et pouf, le moutard disparaît, kidnappé par une horde de vilains petits lutins sous les ordres de leur roi, un David Bowie disco-punk des plus ridicule. Sarah est triste et souhaite récupérer son petit frère, mais pour se faire, elle devra traverser le labyrinthe au milieu duquel se trouve le môme, dans le château du roi. Commence alors les pérégrinations de Sarah qui découvrira plein de choses délirantes et pleins de personnages totalement géniaux. Et au spectateur de pleurer devant la naïveté vomitive de tant de complaisance dans la niaiserie. Si l'intention est bonne, le résultat est catastrophique. Les personnages sont laids, cons et stupides, les dialogues infantiles et l'intrigue irritante. Sans compter la musique, tout simplement atroce, que Bowie pousse la chansonnette ou non. Il y a un effort dans les décors et certains personnages, mais ça ne passe pas, ceux ci sont (volontairement) trop factice. Mais il faut faire un choix, soit le film se la joue puppets à fond et on y va comme ça, soit il se la pète réaliste et il évite les boules de chiffons animées qui ricanent connement. Ici, on mix les deux, et le mariage n'est pas bon du tout. On lâchera éventuellement un petit rire lorsque les héros débarquent dans le marais de la puanteur dans lequel des anus géants pètent sans cesse, mais c'est tout.

Bref, un film laid et plutôt ennuyeux. Kerozene

LADY ICE - Tom Gries avec Donald Sutherland, Jennifer O'Neill, Patrick Magee, Robert Duvall, Téléfilm, États Unis

Un détective privé (Donald Sutherland) doit capturer un gang de voleurs de bijoux au bénéfice d'une compagnie d'assurances...

Nullissime ! Rien à sauver (à part peut-être les cols "pelle à tarte" de Donald Sutherland) ! La mise en scène est pataude, la musique n'a aucun intérêt et même les extérieurs tournés aux Bahamas ne flattent pas l'œil. Certes, Jennifer O'Neill, dans le rôle de l'arnaqueuse en chef, est fort jolie et n'hésite pas à se montrer en bikini, mais c'est bien peu ! La jaquette de la vidéo vante l'audace et le réalisme des poursuites automobiles durant lesquelles les comédiens conduisent eux-mêmes leurs voitures. Vu la mollesse desdites scènes, on se dit que l'équipe de production aurait mieux fait d'engager des vrais cascadeurs. Eh oui, c'est un métier ! Stelvio

LADY IN CEMENT aka La Femme en Ciment - Gordon Douglas avec Frank Sinatra, Raquel Welch, Dan Blocker, Richard Conte, Martin Gabel, Lainie Kazan, Pat Henry, Steven Peck, Virginia Wood, Richard Deacon, 1968, États-Unis, 93m

Alors qu'il fait de la plongée sous-marine pour retrouver le trésor d'un galion espagnol, le détective de Miami Tony Rome découvre au fond de l'océan le cadavre d'une jeune fille blonde lesté d'un bloc de ciment. Après avoir averti la police, Rome fait la rencontre d'un certain Waldo Gronsky, un véritable homme-montagne, qui lui demande de retrouver sa fiancée disparue, Sandra Lomax. Dans son enquête, Tony Rome découvre une piste qui mène vers une jeune héritière, Kit Forrest, qu'il soupçonne d'être mêlée à la disparition de Sandra. Le voisin de Kit, un racketteur du nom de Al Munger, semble très attaché à elle, ce qui vient compliquer davantage les choses. Rome parvient cependant à trouver un lien compromettant entre Kit, Sandra, Munger et la jeune blonde inconnue qu'il a découvert noyée. Mais d'autres meurtres se produisent, et à cause de certains indices incriminants, Rome et Gronsky en deviennent les principaux suspects. Tout en voulant échapper à la police qui le recherche, le détective privé, aidé par Gronsky, cherche à démasquer le véritable coupable.

Sans doute dans un esprit de compétition amicale avec son ami du Rat Pack Dean Martin, qui incarnait l'agent secret Matt Helm à cette même époque dans 4 films, Frank Sinatra a repris son rôle du détective Tony Rome dans un deuxième long-métrage, quelques mois après la sortie en salles du premier épisode. On y retrouve le même décor floridien, et le ton d'humour dans les dialogues faisant contraste avec une enquête policière assez embrouillée, de même que quelques détails sordides dans les liens qui unissent les différents personnages. Les développements apparaissent toutefois encore plus arbitraires, et les auteurs semblent avoir voulu un peu trop satisfaire les caprices de la vedette en lui concoctant de nombreuses réparties destinées à attirer les projecteurs dans sa direction. Ceci dit, le rythme ne faiblit pas, et le spectateur masculin pourra admirer la beauté sculpturale de Raquel Welch (on n'oubliera pas ce plan où elle fait son apparition en sortant d'une piscine), et la présence physique imposante, voire amusante de Dan Blocker, qui se taille la part du lion dans quelques séquences. La mise en images du vétéran Gordon Douglas est toujours aussi soignée, et la trame musicale d'Hugo Montenegro s'avère très agréable à écouter. Même si nous ne sommes pas son plus grand fan, il reste que Frank Sinatra a de l'aisance dans la peau d'un héros au tempérament têtu et tenace. LADY IN CEMENT est un film qui se boit comme un pastis à l'heure du midi, plutôt que comme un vin de grand cru. Mathieu Lemée

LADY IN THE WATER - M. Night Syamalan avec Paul Giamatti, Bryce Dallas Howard, Jeffrey Wright et M. Night Shyamalan, 2006, États Unis

Une nymphe apparaît dans la piscine de la cours d'un immeuble, au grand étonnement du concierge de la place. Celui-ci et les résidents devront aider la nymphe à retourner dans son univers mais en usant d'astuces puisque des créatures menaçantes se cachent pour attraper la fille de l'autre monde.

Le cinéaste M. Night Shyamalan (THE SITH SENSE, THE UNBREAKALE, SIGNS , THE VILLAGE ) choisit cette fois l'angle de la fable fantastique pour aborder ses thèmes qui lui sont chers, en particulier le besoin inévitable de l'homme de faire le bien afin de donner un sens à sa vie. Du coup, le message d'entraide va de pair avec une hymne à la paix dans le monde. Le tout n'est pas livré toujours avec une grande finesse par un scénario plutôt naïf, mais la réalisation très soignée contraste ironiquement. Le choix rigoureux des plans semble parfois plus important que l'action même qui se déroule devant nos yeux. Dans la première partie du film, on est intrigué par l'histoire racontée mais ensuite on réalise que Shyamalan étire inutilement le chemin vers la conclusion, exempte d'ailleurs de véritable "punch" (croyez-le ou non chez ce réalisateur!). De plus, les idées du suspense sont prometteuses mais jamais exploitées à leur maximum, puisque le réalisateur veut faire un peu trop dans la retenue et la suggestion. Reste néanmoins une œuvre intrigante qui évite de justesse de tomber dans le ridicule grâce à une réalisation concentrée et experte.

Notons que l'interprétation sentie de Paul Giamatti et les nombreuses touches d'humour bienvenues (entre autres avec le personnage du critique de films) contribuent à rendre l'œuvre correcte. Nazgul

LADY OF BURLESQUE aka l'Étrangleur - William Wellman avec Barbara Stanwyck, Michael O'Shea, J. Edward Bromberg, 1943, États Unis, 86m

Dans une ancienne salle d'opéra devenue salle de spectacles burlesque, des comédiens et des danseuses et chanteuses sont en spectacle continuel. Il va sans dire que des idylles peuvent naître mais aussi que des animosités enveniment parfois  la troupe de femmes qui se croisent constamment dans la petite loge. Lorsqu'une femme est retrouvée étranglée, les soupçons se portent sur une des vedettes, Dixie Lee (Barbara Stanwyck), qui s'était crêpé le chignon avec la victime peu de tempos auparavant. La police envahie les lieux, tout le monde est bientôt soupçonné, surtout un comique qui flirte constamment avec Dixie.

S'il y a de vieux films en noir et blanc ou le scénario avance à pas de tortue, dans les années 30-40 il y en a plein ou tout bouge vite avec des dialogues qui sortent de la bouche des acteurs à la vitesse d'une mitraillette. En voici un bel exemple, plein de jolies filles qui n'ont pas la langue dans leur poche et qui chantent et dansent en tenue légère. Oh, il y a aussi un tueur en série. On se croirait en Italie à la belle époque du Giallo! Barbara Stanwick est adorable et sexy et on plaint le clown qui essaie de flirter avec. La scénographie de tant de scènes avec une foule de comédiens dans des pièces étroites n'a pas dû être une mince affaire. On ne devine pas qui est le tueur, mais un peu que la fin devrait ne pas être trop dramatique, si on exclut les nombreux décès, évidemment. Un scénario basé sur le roman The G-string Murders écrit par la strip teaseuse Gypsy Rose Lee. Merci Gypsy.

Artus Films offre le film dans sa collection Les Classiques, en anglais avec sous-titres français en option. Mario Giguère

LAID TO REST - Robert Hall avec Bobbi Sue Luther, Kevin Gage, Thomas Dekker, Richard Lynch, 2009, États Unis

Une jeune femme se réveille à l'intérieur d'un cercueil complètement amnésique et un tueur en série muni d'un crane d'acier et d'une caméra à l'épaule est à sa poursuite. Après avoir échappé à une première attaque, elle est prise en stop par un automobiliste qui la conduit chez lui. Bientôt le tueur réapparait.

Il s'agit d'un excellent drame d'horreur où, oui, les personnages peuvent agir de façon un peu niaiseuse à la HUMAN CENTIPEDE. Mais la production est de premier ordre. Excellente photo, une interprétation compétente et quand même d'assez gros moyen pour un petit budget (une grue). Tellement que si on ne le savait pas, le film pourrait passer pour un gros budget. Le film est réalisé par Robert Hall qui est un vétéran des make-up et des effets spéciaux qui est pas mal versatile au niveau de toutes les sphères de la production de film. Le tueur, Chromoskull a un excellent look et est appelé à devenir très populaire et une nouvelle icone pour le genre comme un Jason ou un Freddy. Ce n'est pas peu dire. Et il y a en bonus le vétéran Richard Lynch. Il y aura bientôt une séquelle avec Danielle Harris. À découvrir ! Black Knight

The LAMP aka: THE OUTING - Tom Daley, 1986, États Unis 

Bien loin des "1001 nuits", THE LAMP et son djinn psychopathe versent plutôt dans le slasher fantastique ancré dans sa décennie, les 80's, avec ce que cela implique d'éclairages rouges-bleus, de fringues pas possibles et de coupes de cheveux façon choucroutes. C'est dans un musée que se déroule l'action. Un musée dans lequel un groupe d'étudiants ont décidé de passer la nuit. Mal leur en prend puisque le génie de la lampe - qui ressemble à un Ghoulies sous stéroïde - est de sortie et qu'il est du genre peu aimable. Il s'avère en revanche plutôt inventif lorsqu'il s'agit de trucider son prochain: hache dans le crâne, cobras dans une baignoire, réanimation d'une momie indienne, découpage au ventilateur, les idées ne manquent pas et le résultat est relativement sanglant. Une telle recette n'est jamais aussi bonne que lorsqu'elle est complétée de plans nichons gratuits et il faut bien dire que THE LAMP n'en est pas complètement avare. Le film va même jusqu'à mettre en scène une scène de viol interrompue par le mauvais génie qui ne fait pas de détail puisqu'il déglingue les violeurs mais aussi la violée. Si cela confère à l'ensemble un esprit "grindhouse" indéniablement divertissant, il faut tout de même admettre que c'est mal foutu, mal joué, un rien monotone et par moment proprement ridicule, comme en témoigne cette scène où le directeur du musée interroge son ordinateur pour lui demander comment mettre un terme aux activités meurtrières du vilain djinn. Plus que dispensable. Kerozene

LAND OF THE LOST aka TERRE PERDUE aka Le Monde (presque) perdu - Brad Silberling avec Will Ferrell, Anna Friel, Danny McBride, Jorma Taccone, 2009, États Unis, 102m

Le paléontologiste Rick Marshall est la risée de ses pairs pour ses théories sur le voyage dans le temps. Arrive sur les lieux de son travail Holly, qui idolâtre Marshall et lui montre un fossile avec l'empreinte d'un briquet qu'il reconnait. Il termine son amplificateur de tachyon et voilà Rick, Holly et Will, un "survivalist", perdus à l'époque des dinosaures.

Adaptation au cinéma d'une série télévisée pour jeunes créée par Syd et Marty Krofft. Il y a un nom à retenir à la fin du film: Colin Covert, qui dit sur la pochette dvd que c'est "à se tordre de rire". Pfft. Le journaliste de Minneapolis doit être un fan fini de Will Ferrell, parce qu'il n'y a pas grand chose de drôle, ni d'excitant dans cette comédie à gros budget et à effets spéciaux. Les gags "pipi, caca" s'accumulent tout comme les allusions à l'homosexualité latente de Mashall qui aime les comédies musicales. On a aussi droit au syndrome "plus c'est mieux" avec tout une flopée d'oeufs de ptérodactyles là ou d'habitude dans un nid on en voit que quelques uns. Ce n'est pas plus énervant, épeurant, ni plus drôle. La pauvre Anna Friel se fait tâter par tous les mâles sauf Rick et pourtant c'est avec lui qu'elle termine l'aventure, question de finir dans les normes. Ca ne se tiens pas, ce n'est pas drôle et c'est franchement sexiste et homophobe. Rien è redire sur les dinosaures, en 2009, on les fait en digital correctement. Mais Will Ferrell n'est jamais drôle et c'est tout autour de lui qu'on a construit cette comédie qui n'a pas pété des scores. Vite vu, vite oublié. Mario Giguère

The LAND THAT TIME FORGOT - C. Thomas Howell avec C, Thomas Howel, Timothy Bottoma, Lindsey McKeon, 2009, États Unis, 90m

Asylum s'en va piquer des titres du côté d’Edgar Rice Burroughs pour ce roman déjà adapté durant les années 70 avec le sympathique Doug McLure et des dinosaures en carton pâte par le producteur Milton Subotsky. Ici on évacue pratiquement toute l'histoire originale, conservant une ile avec des dinosaures, relocalisée dans le triangle des Bermudes, atteinte à diverses époques par des marins qui traversent une faille d'espace-temps. Oh, on conserve aussi le sous-marin allemand et la nappe de pétrole, ainsi qu’une fin ouverte sur une suite. On jette tout le reste aux oubliettes, question de bien ancrer dans le présent, d’éviter les théories scientifiques fantaisistes de l’écrivain et de sauver de l'argent sur les effets digitaux, il faut bien l’avouer. Elles sont parcimonieuses ces bêtes d’un autre temps: un ptérodactyle; un truc à tentacules et deux T-Rex, c’est peu. Le personnage principal, interprété par le réalisateur Thomas C Howell, est bien peu courageux, presque lâche et physiquement il ne tiens pas la forme à côté des marins allemands. Les actrices sont mignonnes mais ne font pas grand-chose, bref, on aurait pu se forcer de ce côté, améliorer un scénario ne coûte pas cher, en principe. Comme dans son adaptation de WAR OF THE WORLDS, il faut oublier le roman et l’adaptation originale, mais c’est correctement fait, sans grande surprises, certes, de la compagnie Asylum de qui on ne peut attendre pour l’instant de gros budget ni d’originalité, mais qui généralement ne nous ennuie pas. Mario Giguère

LARA CROFT, TOMB RAIDER - Simon West - 2001, États Unis

Angelina Jolie est une putain de bonasse et se trouve être le seul intérêt de ce film d'un banal des plus déconcertants. J'avais bien aimé le jeu à l'époque du premier - les autres étant exactement pareils il n'y avait plus d'intérêt - et le film aurait gagné en originalité si les scénaristes avaient épuré le scénario pour en faire une longue descente en milieu hostile plutôt qu'un actionner à la James Bond prévisible en diable.

Autre mauvais point, les personnages secondaires tous aussi nuls et vides les uns que les autres (surtout les potes de Lara) et les scènes où apparaît John Voigt, sans doute heureux de voir que sa fille va attirer toute le gente masculine dans les salles de cinoche, tournées à l'arrache dans un décor de série Z.

On y croise aussi un robot destroy, des statues cambodgiennes qui prennent vie et sont super méchantes, un instant bidon où Lara revoie son aventurier de papa et ou elle acquiert un statut de Dieu vivant.

Il faut l'admettre, à l'écran on ne regarde qu'Angelina, et surtout ses fantastiques nichons. Kerozene

The LAST BROADCAST - Stefan Avalos / Lance Weiler, 1998, États Unis

Si le projet Blair Wtch est réputé avoir coûté 30,000$, THE LAST BROADCAST l'est pour avoir coûté 600$. A première vue on sent la différence, mais l'ambiance, le scénario, l'astuce étant si proche, on embarque bien dans le film. La fin est très différente et prometteuse en ce sens que j'espère voir les réalisateurs présenter un jour un authentique thriller. Mais j'ai justement plus apprécié Blair Witch parce que le mystère y demeure entier. Mais ça se regarde bien et c'est plus sanglant. Deux morceaux de robot. Mario Giguère

Réalisé en 1997 pour un anorexique budget de 900 $ US, ce film américain tourné en vidéo allait connaître un certain succès, entre autres parce que, selon plusieurs critiques, THE BLAIR WITCH PROJECT lui aurait piqué son concept.

Il est vrai que les similitudes entre les deux oeuvres sont aussi nombreuses que troublantes... THE LAST BROADCAST est cependant plus intellectuel, plus proche d'un cinéma presque expérimental, même si les procédés qu'il utilise sont mis au service d'une narration somme toute linéaire.

Le scénario se base sur une légende, celle du JERSEY DEVIL... Sans jamais l'expliquer d'ailleurs (sur le DVD du film, un supplément précise de quoi il s'agit). On suit donc quatre jeunes gens désireux d'en savoir plus au sujet de cette légende. Dans le cadre d'une émission de télé communautaire, ils se rendent, la nuit, en pleine forêt, à la recherche de ce mystérieux personnage surnaturel.

Le film est raconté comme un faux-documentaire, avec des extraits d'archives, interviews, articles de journaux, etc. Sans être vraiment effrayant, il parvient cependant à garder l'intérêt jusqu'à la fin, car le mystère qui plane sur cette histoire est suffisamment intrigant pour maintenir l'attention. Comme dans BLAIR WITCH, c'est une cassette vidéo retrouvée qui permettra de faire la lumière sur cette affaire.

Dans la logique du film, la conclusion (que je ne révélerai pas, évidemment) est surprenante, car elle nous entraîne dans une direction totalement différente que celle qu'on prévoyait. La dimension critique/politique du film se situe d'ailleurs dans son analyse de la manipulation médiatique et du pouvoir des images. Cette fin décevra peut-être certaines personnes... Pour ma part, je l'ai trouvée originale, mais elle détruisait un peu le " mythe " bâti depuis le début du film. Pour une fois, je me suis senti conservateur, car j'aurais peut-être préféré quelque chose de plus conservateur, qui préserve le mystère au lieu de l'anéantir...

À tout le moins, THE LAST BROADCAST est une " expérience de visionnement " intéressante et originale. 

Le DVD contient différents suppléments qui nous montrent comment faire beaucoup avec peu, notamment au niveau de la post-production. La piste de commentaires audio est, elle aussi, pertinente. Howard Vernon

The LAST EXORCISM aka Le Dernier Exorcisme - Daniel Stamm avec Patrick Fabian, Ashley Bell, Iris Bahr, Louis Herthum, 2010, États Unis, 87m

Cotton Marcus a accepté qu'une journaliste et son cameraman tourne un documentaire sur son métier d'exorciste. Il s'avère que depuis la naissance difficulté de son fils, il ne croit plus en Dieu. Il nous montre donc ses artifices pour faire vrai et justifie qu'il continue de pratiquer ce métier douteux pour faire vivre sa famille et parce qu'il croit réellement qu'il aide ses "possédés". Ils vont donc partir tous les trois vers la résidence de Louis Sweetzer qui veut de l'aide pour chasser le démon de sa fille Nell. Il est troublant de voir que les animaux de la ferme de Sweetzer meurent un à un, mutilés. Nelle se réveille toujours le lendemain avec ses vêtements maculés de sang mais sans souvenirs. Marcus pratique un premier exorcisme, se fait payer et remballe ses bagages. Il devra revenir parce que de toute évidence, Nell a toujours des problèmes de comportement et l'on soupçonne son père d'en être la cause.

Eli Roth devient producteur pour ce petit film au budget mince et tourné selon la méthode de plus en plus populaire: la caméra vidéo à l'épaule. Cependant on dévie des standards: ici pas d'explication pour comprendre comment ce vidéo se retrouve devant nous. Pire, il y a non seulement du montage, mais aussi de la musique d'accompagnement. Si on a prit soin de choisir des comédiens non connus, on les sent beaucoup trop à l'aise avec la caméra. Patrick Gabian en faux exorciste à l'air tout simplement d'un acteur qui en fait trop et Ashley Bell, si elle nous fait quelques exercices de gymnastique et de cris tonitruants remarquables en possédée, est peu convaincante au naturel. Si les personnages secondaires sont plus crédibles, l'ensemble se trouve plombé par les personnages principaux. Le faux documentaire est cousu de fil blanc, au point ou on n'a jamais l'ombre de l'impression de véracité. La fin, par contre, vire au grand guignol complètement déconnecté et on peut au demeurant imaginer que si on nous avait progressivement amené vers cette apocalypse rurale, si on avait fait monter la tension et si on nous avait gardés sur nos talons, ca aurait pu être un bon moment de cinéma. Tel quel, c'est une exploitation de plus, un autre film qui profite de la ressortie de l'Exorciste, déjà bien loin, dans la foulée du PROJEY BLAIR WITCH ou de PARANORMAL ACTIVITY. Mario Giguère

The LAST EXORCISM, PART 2 aka Le Dernier Exorcisme 2 - Ed Gass-Donnelly avec Ashley Bell, Andrew Sensenig, David Jensen, 2013, États Unis, 87m

Nell a survécu et se retrouve dans une maison de thérapie en Nouvelle Orléans. Le directeur croit que sa possession est du passé et l'encourage à oublier le passé et vivre au présent. Elle a un boulot de femme de chambre et elle a un copain qui s'intéresse pas mal à elle. Elle a cependant toujours des visions furtives de son père, décédé et des messages d'Abalam, el démon qui la possédait. Ses "copines" de thérapie retrouvent par hasard sur internet des vidéos de son exorcisme. Nell est approchée par une prêtresse vaudou qui veut l'aider à se débarrasser d'Abalam.

Ashley Bell a 27 ans, elle n'est pas trop crédible dans le rôle d'une jeune fille de 17 ans. Ce n'est qu'une partie du problème de ce film, raconté de manière conventionnelle, loin du style vidéo perdue du premier opus. Ça prend un temps fou à démarrer, inutile de nous faire croire que tout va bien, au vu de l'affiche et du titre. Pire, on semble avoir trouvé le guide des 101 tactiques sans failles pour faire peur au spectateur et on coche continuellement tous les effets éculés. Sans trop en dire, oui, on aura droit à un exorcisme bis, mais complètement ridicule à mon avis, les gens en cause sont évidemment dépassés, mais pire, sont prêt à mettre un terme à l'affaire de manière étonnante. C'est un grand 87 minutes de n'importe quoi ou on a l'affront de croire que la vue de gens masqués pendant une parade du mardi-gras va nous effrayer. On vise les ados, le film est classé 13 ans au Québec, mais j'imagine qu'ils voient bien pire, bien facilement. Ca se termine de manière complètement prévisible et dans une orgie d'effets digitaux bas de gamme qui m'ont achevé. On pense souvent à Carrie, Ashley Bell ayant des allures de Sissy Spacek des pauvres. Mario Giguère

The LAST HARD MEN aka La Loi de la Haine - Andrew V. McLaglen avec Charlton Heston, James Coburn, Barbara Hershey, Michael Parks, Larry Wilcox, Jorge Rivero, Thalmus Rasulala, Morgan Paull, Robert Donner, 1976, États-Unis, 98m

Nous sommes en 1909. Se considérant condamné pour un crime qu'il n'a pas commis, le métis Zach Provo s'évade du pénitencier où il purgeait sa peine en compagnie de quelques prisonniers. Maintenant libre, Provo n'a plus qu'un but : se venger de Sam Burgade, l'homme qui l'a capturé et qui a tué sa femme. Ayant pris sa retraite du métier de ranger en Arizona, Burgade apprend l'évasion de Provo et tente de lui tendre un piège avec l'aide du shérif, en l'appâtant avec un convoi bancaire. Le piège échoue cependant, car Provo n'est pas intéressé par l'argent. Pour forcer Burgade à le poursuivre, il kidnappe sa fille Susan. L'ancien homme de loi réussit à convaincre quelques hommes de l'accompagner, incluant son futur gendre, pour libérer sa fille des mains de Provo. Après une longue chasse à l'homme au sein d'une nature sauvage, Burgade et Provo se livreront un ultime duel à mort, liés qu'ils sont par une haine tenace.

Généralement considéré comme un émule de John Ford, mais avec un style moins inventif et raffiné dans sa manière classique de faire des westerns, le réalisateur Andrew V. McLaglen étonne grandement ici en faisant un virage à 180 degrés avec ce western crépusculaire, qui n'est pas sans rappeler l'œuvre de Sam Peckinpah. Avec le déclin du genre depuis le début des années 70, on aurait d'ailleurs souhaité ardemment que Sam Peckinpah dirige ce film, tellement le sujet et les personnages lui vont comme un gant et correspondent à son univers pessimiste bien personnel. Pourtant, si McLaglen n'est pas un réalisateur aussi ambitieux, il fait ici de l'excellent boulot et se montre tout aussi à l'aise dans le western crépusculaire, malgré le fait qu'il ait pris le risque de quitter sa zone de confort dans sa façon de l'aborder. Ce choix esthétique peut paraître sous un certain angle opportuniste, commercial ou peu original; cela n'enlève rien à la solidité technique de la mise en scène et la conduite fluide de la narration. Sans atteindre le niveau cathartique qui a fait la marque des meilleures œuvres dont elle s'inspire, la violence dépeinte dans THE LAST HARD MEN demeure à la fois crue et illustrée sans concessions grâce à quelques scènes fortes bien construites, et l'emploi habile du ralenti lors des affrontements. Cette poursuite implacable se déroule comme il se doit au sein d'une nature sauvage en décomposition, décor qui contraste très bien avec l'arrivée du progrès industriel dans les villes de l'Ouest, présentée au tout début du film. La photographie et le montage rendent d'ailleurs très bien justice à ce contexte géographique et historique de l'Ouest américain du début du XXe siècle. Charlton Heston et James Coburn se révèlent de bons choix pour incarner les deux rivaux dans une lutte mortelle à finir. Mais Barbara Hershey est celle qui se démarque par son interprétation nuancée sur le plan psychologique de la fille kidnappée du ranger. THE LAST HARD MEN existe en DVD, édité sous l'étiquette de la compagnie Shout Factory en programme double avec SKY RIDERS. Mathieu Lemée

The LAST HEIST - Mike Mendez avec Henry Rollins, Torrance Coombs, Victoria Pratt et Mykel Shannon Jenkins, 2016, États Unis, 84m

Un vol de banque part carrément en sucette quand un des otages dans la banque se trouve à être un terrible tueur en série. Les criminels doivent s'occuper de la police à l'extérieur et du tueur à l'intérieur.

J'avoue avoir été intéressé par la prémisse du film, mais je me rends compte maintenant que beaucoup de ces films direct-to-Neflix ont souvent des bonnes prémisses, mais aucun véritable contenu dans le concret. THE LAST HEIST ne fait aucunement exception à la règle. En fait, c'est extrêmement paresseux dans le traitement du film. On a un film de vol de banque et un slasher deux en un, sauf que le mélange se fait difficilement, car on peut passer près de 20 minutes sans jamais s'intéresser à ce tueur qui pourtant, semble éliminer tous les criminels un par un en leur arrachant leurs yeux. Les voleurs eux, semblent plus préoccuper de discuter avec la négociatrice que de sauver leur peau. À mon avis, l'aspect horreur donne le seul intérêt au film et la partie vol de banque est nulle, lente et remâchée. Henry Rollins est la seul à se démarquer dans le rôle du tueur, mais sa présence, qui démarre pourtant rapidement dans le film, ne remplit qu'environ 15 minutes du métrage. On explique son absence en disant qu'il se déplace dans la ventilation... Eh bien... Faites quelque chose merde! Honnêtement, c'est simplement un film faible avec peu de choses intéressantes. Abba

LAST HOUSE ON DEAD END STREET aka The Funhouse aka The Cuckoo Clock of Hell aka At The Hour of our Death - Roger Michael Watkins, 1977, États Unis

Après avoir passé un an en prison, un cinéaste se forme une petite équipe dans le but de tourner un film d'horreur. Les artistes commencent alors à tourner de véritables meurtres plus cruels les uns que les autres.

Pendant très longtemps, tout le monde connaissait ce film sans jamais ne l'avoir vu. Plusieurs rumeurs s'étaient créés à son sujet, certains affirmant même que l'oeuvre n'existait même pas ! Trente ans plus tard, la compagnie Barrel sort le film sur un superbe DVD pour que tous les amateurs de genre puissent enfin voir LAST HOUSE ON DEAD END STREET.

Est-ce que l'oeuvre remplit ses promesses de film gore poussé à l'extrême ? Pas vraiment, bien qu'il y a bien plusieurs scènes mémorables, on retient plutôt l'ambiance lourde du film. En effet, tout le long du visionnement, on a l'impression d'être pris dans un long cauchemar dont on veut à tout prix se réveiller. Sur un point scénaristique, le film souffre un peu de ce concept puisque certaines scènes ne semblent pas avoir de lien avec l'histoire principale, mais, heureusement, cela réussit à mieux présenter un monde étrange où la violence règne.

Les comédiens réussissent à créer la peur chez le spectateur en jouant parfaitement des cinglés tuant pour le plaisir. Chaque scène où on les voit vêtus de leur masque fait frémir puisque l'on sait qu'ils vont nous en mettre plein la vue.

La photographie est belle grâce à son look amateur donnant ainsi le même aspect réaliste que l'on trouvait dans LAST HOUSE ON THE LEFT. On pourrait même parfois se permettre de croire que nous regardons un documentaire sur les psychopathes.

Bref, LAST HOUSE ON DEAD END STREET est l'un des meilleurs films d'exploitation tournés dans les années 70. C'est méchant, violent et inquiétant. Une expérience marquante. Oncle Freak

The LAST HOUSE ON THE LEFT aka La Dernière Maison sur la gauche - Dennis Iliadis, 2009, États Unis, 114m 

Deux jeunes adolescentes se lient d'amitié avec un petit drogué. Pendant la consommation, le père du jeune homme, un criminel sorti de prison et sa bande arrivent. La bande amène les deux jeunes filles dans les bois, les tabassent et les viole et une d'entre elle trouve le moyen de s'échapper dans la rivière. Le chef de la bande la tire dans le dos, la laissant pour morte. La bande, en pleine tempête, demande refuge dans une maison appartenant à un riche médecin. Voilà que le couple en question a justement comme enfant la jeune fille tirée, qui arrive dans le portrait, et causera une escalade meurtrière.

Alors un remake, puisqu'il semble en falloir toujours, d'un film hyper troublant (et génial) des années 70. Je ne dirai pas que l'adaptation est raté car THE LAST HOUSE ON THE LEFT est un film globalement réussi et très bien réalisé. Je décris par contre le manque de substance de la chose et l'approche linéaire qui enlève toute réflexion au profit d'un festival d'hémoglobine et de scènes chocs, ce qui n'était pas le but de l'original. C'est un film très prenant, très sinistre, avec une photographie soignée et une mise en scène imaginative. La distanciation, cruciale à la réussite de l'originale et complètement absente, ce qui fait que le film, ne se distingue plus par son propos, mais par son sujet, ce qui est bien moins impressionnant et au final, bien moins efficace. Les acteurs sont sans conteste meilleurs, avec des personnages un peu plus complets et intéressants. Le dernier 30 minutes entre dans l'over the top et la boucherie la plus complète, ce qui est bien divertissant, mais montre une tangente un peu facile. Un bon film donc, mais incomparable à son prédécesseur. Abba

LAST LIVES - Worth Keeter, 1997, États Unis

Un hors-la-loi télépathe est hanté par les visions récurrentes d'une femme qui vit dans un univers parallèle (le nôtre). S'étant prêté comme cobaye aux expériences d'un génial savant, il s'échappe en compagnie de deux psychopathes et rejoint notre dimension pour kidnapper la femme de ses visions en pleine cérémonie de mariage. Laissant le futur marié (C. Thomas Howell) et son smoking troués et ensanglantés, le trio prend la fuite au volant de la limousine qui devait conduire nos tourtereaux vers une nuit de noce méritée. Heureusement, le génial savant rejoint lui aussi notre univers et grâce à des bracelets de son invention appelés "bracelets de vie", il ressucite le marié qui peut enfin partir au secours de sa belle. Le savant lui laisse alors tous les bracelets de vie restants... et il en aura bien besoin.

Le scénariste de ce film doit être un pervers! Comment tuer le héros de son histoire du début à la fin tout en parvenant au happy end de rigueur ? C. Thomas Howell a donc le privilège de s'en prendre plein la face et c'est peu de le dire. S'il ne le fait pas exprès au début, il utilisera cet avantage pour éliminer ses adversaires par la suite. Dans le désordre, il se fait flinguer (deux fois), il a un accident de voiture, il se fait électrocuter, il se prend une balle dans la tête, il se fait exploser le crâne à coup de poutre et plus fort encore il se fait exploser à la dynamite!!! Merci les faux raccords puisque C. Thomas Howell brandit les bâtons de dynamite avec le bras muni des bracelets de vie! Heureusement pour lui, ceux-ci qui ont subitement disparus le temps du plan (et ce n'est pas le seul). Si le concept est drôle, on s'ennuie tout de même pendant ce film qui prend surtout le temps de montrer notre méchant télépathe tenter de séduire une femme peu coopérative. En même temps, il est clair que je n'en attendais pas grand chose... Kerozene

The LAST MOVIE - Dennis Hopper, 1971, États Unis

I saw this at the cinema in 1971 when it was unceremoniously dumped by into marginal venues by Universal Pictures. There were only two other people in the theater. A non-linear, anti-western written, directed and starring by the then burnt-out Dennis Hopper. I don't know what Hopper was on when he made this but it's still the most daring slap in the face to conventional filmmaking methodology and representation ever financed by a major studio. The implication that movies infect third world cultures with violence and dangerous illusions must have terrified the "suits" at Universal.

Peru: a Hollywood western is being made in the high Andes, directed by cult filmmaker Samuel Fuller, about Pat Garrett (Rod Cameron) and Billy the Kid (Dean Stockwell)). After the shooting wraps the local Indians attempt to make a naive travesty production with cameras made of bamboo and spare parts on the abandoned sets with the confused stuntman Kansas (Dennis Hopper) as the unwilling sacrificial protagonist. Kansas attempts to explain that the fights and shooting staged in the western were all faked but the Indians want to "film" an elaborate, surreal Passion Play with real violence.

Hopper breaks every rule of the Hollywood game. The shooting of the film within the film, alternate takes, editing cues (SCENE MISSING), outtakes meant for the cutting room floor, are constantly intercut with events which may or may not be real and it may all be taking place within the deranged mind of Kansas. Primitive ritual, Hollywood hipsters, sex orgies, genre parody, subterranean references to dozens of other films, an allegory on cultural imperialism, totem and taboo all poured into a melting pot which will explode in the face of the audience.

Hopper looks really on the edge throughout and he casts his friends Peter Fonda, John Philip Law, etc in very minor roles (look out for Tomas Milian as the disturbed local priest). It opens with about twenty minutes of raw footage of western shootouts, explosions, brawls, shot in the style of Sam Peckinpah, and at times the film seems to anticipate PAT GARRETT AND BILLY THE KID (1973). But the overall effect is closer to EL TOPO (or TREASURE OF THE SIERRA MADRE on LSD) and it was rumored that Jodorowky may have helped in editing. The main title doesn't appear onscreen until about a third into the film and when "The End" finally appears it's literally scratched onto the film (cf Godard's WEEKEND: END OF CINEMA). The hallucinatory cinematography was by Lazlo Kovacs. A frenzied time capsule of its era. Robert Monell

J'ai vu ce film en 1971 lorsqu'il a été fourgué dans des circuits de salles marginales par Universal Pictures. Il n'y avait que deux autres personnes dans le cinéma. Un anti-western non linéaire, écrit et réalisé par un Dennis Hopper alors en plein burn-out. Je ne sais pas sous quelle influence Hopper était lorsqu'il a fait ce film mais ça demeure la plus audacieuse claque au visage à la méthode conventionnelle de tournage et de réalisation financée par un grand studio. L'idée voulant que le cinéma influence les cultures du tiers monde avec sa violence et ses illusions dangereuses a probablement effrayé les cols blancs de la Universal.

Pérou : un western hollywoodien est tourné dans la cordillère des Andes, réalisé par le cinéaste culte Samuel Fuller, avec pour sujet Pat Garrett (Rod Cameron) et Billy the Kid (Dean Stockwell). Après la fin du tournage, les indigènes tentent de faire une parodie naïve de la production avec des caméras faites en bambous et des parties du décor abandonné avec le cascadeur confus Kansas (Dennis Hopper) pour protagoniste-victime non consentante. Kansas essaie d'expliquer que les batailles et fusillades du film ne sont pas réelles mais les indiens veulent "filmer " un drame élaboré, surréel avec de la violence toute réelle.

Hopper brise toutes les règles du film Hollywoodien. Le tournage du film dans le film, avec multiples prises, notes de montage (SCÈNE MANQUANTE), bloopers, sont constamment entrecoupées avec des plans qui sont peut-être ou peut-être pas réels et le tout se déroule peut-être bien dans l'esprit dérangé de Kansas. Rituel primitif, jeunes blancs-becs d'Hollywwod, orgies sexuelles, parodie de genre, références subtiles à des douzaines de films, une allégorie sur l'impérialisme culturel, totem et tabou confondu dans un melting pot qui va exploser à la face des spectateurs.

Hopper semble sur le point de craquer tout au long du film et il inclut ses amis Peter Fonda, John Philipp Law, etc dans de petits rôles (surveillez bien pour apercevoir Tomas Milian  dans le rôle du prêtre dérangé). Ca démarre avec environ vingt minutes de plans de fusillades, explosions, bagarres, tournées dans le style de Sam Peckinpah, et le film semble parfois anticiper PAT GARRETT ET BILLY LE KID (1973). Mais l'effet global est plus proche d'EL TOPO ( ou LE TRÉSOR DE LA SIERRA MADRE sur le lsd ) et la rumeur veut que Jodorowsky aie participé au montage. Le générique d'ouverture n'apparaît qu'au tiers du film et quand le mot FIN se pointe, il est littéralement gratté sur la pellicule (voir WEEKEND :END OF CINEMA de Godard). La photographie hallucinante est de Lazlo Kovacs. Une vision frénétique d'une autre époque. Robert Monell 


Sho Kosugi

The LAST NINJA aka Le Dernier Ninja - William A. Graham avec Michael Beck, Nancy Kwan, Mako, John McMartin, Richard Lynch, Shô Kosugi, 1983, États Unis, 90m, TV

En 1951, une famille japonaise, les Sakuras, habitant en Californie adopte un bébé abandonnée devant la porte de leur maison et le nomme Kenjiro. Quelques mois plus tard, le père Maturo apprend que ses deux fils sont morts en Corée. Étant le dernier détenteur du secret de l'art ninja appelé le ninjutsu, Maturo décide de l'enseigner à son fils adoptif Kenjiro après lui avoir fait passé une difficile épreuve. Pendant toute sa jeunesse, Kenjiro suit un entraînement intensif et très dur sur l'art d'être un ninja en maîtrisant le combat à mains nues, les façons de se déplacer sans bruit et le contrôle de l'illusion comme le meilleur des magiciens. Maintenant adulte, Kenjiro travaille comme antiquaire avec sa soeur Noriko et comme ce métier le fait beaucoup voyager, Kenjiro en profite pour contrer les criminels partout où il passe habillé en ninja. Ces incidents attirent l'attention de Cosmo, un agent spécial du FBI qui, après avoir mené sa petite enquête, s'avère convaincu que Kenjiro est le seul héritier du savoir d'un clan ninja. Il lui demande alors de l'aider à contrer des terroristes qui ont pris en otage un groupe de scientifiques dans une tour de verre à Dallas. Bien que Kenjiro nie être un ninja et ne pas pouvoir aider Cosmo, il se rend secrètement à Dallas pour tenter de neutraliser les terroristes tout en trouvant un moyen de détourner les soupçons de Cosmo à son égard.

Au début des années 80, les films racontant les aventures des ninjas, ces guerriers médiévaux japonais faisant figures d'espions pour leurs maîtres, étaient à la mode. Ce sous-genre fût cependant traité de façon hautement fantaisiste et aucun véritable film n'a tenté une approche sérieuse de ce type de personnage contrairement aux samouraïs. Ce petit téléfilm fait figure d'exception néanmoins et prend plus le temps d'expliquer aux spectateurs les éléments clés de la formation d'un ninja, même si en bout de ligne, ce personnage est apparenté aux super-héros à l'américaine. Il faut préciser ici que ce film fût un projet-pilote dans l'intention de lancer une série télé hebdomadaire, qui n'a hélas jamais vu le jour. Grâce à de nombreux flashs-backs, on suit avec intérêt la jeunesse du héros et les diverses connaissances qu'il a à acquérir pour devenir un ninja. Les séquences où il est en action s'avèrent suffisamment crédibles malgré quelques invraisemblances parsemées ici et là, entre autre lors de la séquence où il grimpe la tour de verre sans cordes. Malgré le sérieux de l'approche, certains détails ne sont qu'effleurés et auraient pu être approfondis davantage. Il n'empêche que le résultat d'ensemble est à tout le moins fort agréable et digne de mention grâce à une atmosphère sans cesse intrigante qui garde notre curiosité en éveil. L'humour n'a pas été oublié dans la conception de ce produit (voir la scène où Mako fait s'écrouler une armoire à glace mesurant 7 pieds avec un seul contact sur un point précis du corps) et pour une fois le héros ne trucide pas tous ses adversaires en cours de route, se contentant de les mettre habilement hors de combat. Michael Beck est convaincant dans le rôle du ninja-antiquaire-disciple et Mako n'a aucun mal à interpréter un personnage de maître. Une curiosité à voir si vous en avez la chance. Mathieu Lemée

LAS VEGAS BLOODBATH - David Schwartz avec Ari Levin, Rebecca Gandara, 1989, États Unis, 78m

Sam trouve sa femme qui vient de le cocufier et il pète un plomb, tue les amants et part en voiture avec la tête de madame. Pas de bonne humeur, il veut faire payer toutes les femmes qui sont "toutes comme son ex". Après quelques meurtres crapuleux, il espionne un tas de jeunes femmes qui s'apprêtent à regarder l'émission de "oil wrestling" à laquelle elles ont participées.

B.L.O.W., comme dans "Beautiful ladies of Oil Wrestling" et acronyme de "petite gâterie" est une organisation de combats de lutte de femmes huilées. C'est autour de ces jolies femmes que David Schwarts écrit, produit et réalise son film de massacre à petit budget. L'introduction des lutteuses est tout simplement interminable, elles mangent des beignes, boivent de la bière, développent des cadeaux, jouent aux cartes, commandent de la pizza, la mange ! On a presque hâte que le tueur arrive. Tout cela est très bas de gamme, sauf pour les effets spéciaux qui sont surprenants, la scène de la femme enceinte qui se fait éventrer étant étonnante. On en dira pas autant des démembrements ridicules, ni de l'ensemble de la chose, une excuse de film misogyne amateur. D'ailleurs on ne trouve plus trace de David Scwartz après cet unique "effort". Mais on trouve toujours les organisations les lutteuses huilées ! Mario Giguère

The LAUGHING POLICEMAN aka Le Policier Ricanant - Stuart Rosenberg avec Walter Matthau, Bruce Dern, Louis Gossett Jr., Anthony Zerbe, Albert Paulsen, Val Avery, Cathy Lee Crosby, Joanna Cassidy, Paul Koslo, 1973, États-Unis, 112m

Huit passagers et un chauffeur sont massacrés à la mitraillette par un mystérieux tueur dans un bus assurant le service de nuit à San Francisco. Plusieurs enquêteurs de la police sont mis sur l'affaire afin de démasquer le responsable de ce carnage, d'autant plus qu'un des leurs, un inspecteur en congé, fait partie des victimes. Après avoir fouillé en vain le passé des passagers pour espérer trouver un motif derrière ce massacre, voilà qu'un fou de la gâchette prétend en être le responsable. La police en vient finalement à bout et l'affaire est classée, mais cela ne satisfait pas du tout l'inspecteur Jack Martin, qui est convaincu que le vrai tueur court toujours. En effet, Jack était le partenaire de l'inspecteur de police tué dans le bus, et il a appris que celui-ci mentait à sa femme en lui disant qu'il était sur une affaire alors qu'il était en congé. De fil en aiguille et avec l'aide d'un collègue, Leo Larsen, Jack découvre que son ex-partenaire travaillait secrètement sur un cas de meurtre non-résolu auquel eux-mêmes avaient déjà enquêté il y a deux ans. Lorsque l'une des victimes du bus s'avère une personne impliquée dans l'affaire qui devait entrer en contact secrètement avec l'ex-partenaire de Jack la nuit du massacre, Jack Martin est sûr maintenant de connaître l'identité du tueur, mais il met dès lors sa vie en péril.

Spécialisé avant tout dans les sujets à caractère social, le réalisateur Stuart Rosenberg étonne grandement ici en adaptant à l'écran un polar d'un auteur suédois. Plus que l'enquête criminelle, les fusillades et le mouvement de l'action, les auteurs se sont surtout intéressés à faire une étude des moeurs policières face à un environnement urbain en mutation, dont les principaux protagonistes n'en saisissent pas toutes les transformations importantes. Construite autour de trois scènes violentes exposées sans ambages au début, au milieu et à la fin du film, l'intrigue se refuse à utiliser les formules toutes faites du genre, et focalise plus son attention sur les rapports humains crédibles entre les personnages ou sur leurs attitudes émotionnelles diverses grâce à un dialogue convaincant. Bien que l'ensemble peut paraître froid, morose, voire cynique par endroits, le réalisateur préserve discrètement l'authenticité du ton en évitant de trop appuyer sa mise en images, dont la force innée parle déjà par elle-même. Dans cette optique, THE LAUGHING POLICEMAN est à classer parmi les meilleurs polars des années 70, d'autant plus que l'intérêt du spectateur ne faiblit jamais malgré une approche minimaliste qui ne fait aucune concession au spectaculaire. Sans que personne ne tire la couverture de son côté, tous les acteurs offrent collectivement des performances remarquables. Mathieu Lemée

LAWMAN aka L'Homme de la Loi - Michael Winner avec Burt Lancaster, Lee J. Cobb, Robert Ryan, Robert Duvall, Sheree North, Albert Salmi, Richard Jordan, Joseph Wiseman, Ralph Waite, John McGiver, John Beck, Walter Brooke, J.D. Cannon, 1970, États Unis/Angleterre/Mexique, 99m

À la suite d'un homicide involontaire commis par six hommes ivres sur un vieillard dans la ville de Bannock au Nouveau-Mexique, le marshal Jered Maddox obtient un mandat d'amener pour leur arrestation. Après en avoir abattu un, il suit la piste des cinq autres jusqu'à la ville de Sabbath, où il apprend du shérif Cotton Ryan que les cinq autres hommes recherchés sont tous à l'emploi d'un important rancher: Vincent Bronson. Afin d'éviter des ennuis avec ce puissant propriétaire terrien, Ryan accepte de servir d'intermédiaire. Maddox refuse toutefois l'offre de Bronson sous la forme de compensations financières pour la famille de la victime, et exige la reddition inconditionnelle des coupables. Ces derniers demandent la permission à leur patron de liquider le marshal, mais Bronson refuse de recourir à la violence. Une ancienne flamme de Maddox, maintenant devenu l'épouse de l'un des assassins, essaie pendant ce temps de convaincre l'homme de loi de renoncer; rien n'y fait. En dépit des ordres de Bronson, son contremaitre cherche à abattre Maddox, mais c'est lui qui est tué. Cette mort émeut la population de Sabbath qui demande le départ de Maddox, mais le marshal refuse tout compromis. S'ensuit une escalade d'affrontements violents où les assassins tentent de piéger Maddox qui devient à la longue de plus en plus désillusionné par son travail. Le massacre sera inévitable.

S'étant fait connaitre grâce à plusieurs comédies anglaises ludiques et anticonformistes au cours des années 60, le réalisateur Michael Winner s'est finalement vu offrir la possibilité de faire un premier film américain. Il démontre ici une grande capacité d'adaptation aux règles et aux thèmes du western, auquel il amalgame des éléments traditionnels hollywoodiens avec certains effets de style mis de l'avant par les réalisateurs italiens. Cela donne un film tragique et dur où la violence implacable suscite une réflexion profonde sur le métier de policier, l'application de la loi, l'exercice de la justice et le code d'honneur entre les hommes dans le cadre de l'Ouest. Sous des allures monolithiques, les personnages se révèlent en fait moins uniformes; l'auteur ayant préféré s'intéresser à leur zone grise, faisant du marshal un antihéros aux méthodes discutables et du rancher un homme devenu plus humaniste sous le poids d'un pouvoir économique sévèrement acquis. Aucun d'entre eux n'en sort finalement indemne et l'intrigue gagne en densité dramatique par cette absence complète de manichéisme. Le décor naturel à ciel ouvert du Mexique et la musique sombre de Jerry Fielding contribuent farouchement à l'âpreté de la mise en scène de Winner, approche qu'il renouvèlera l'année suivante avec CHATO'S LAND. La confrontation entre Burt Lancaster et Lee J. Cobb donne d'excellents résultats grâce au poids de leur expérience qu'ils apportent mutuellement à leurs rôles respectifs, même s'ils ne sont pas souvent ensemble à l'écran. En substance, LAWMAN figure en bonne place parmi les meilleurs westerns dits crépusculaires. Mathieu Lemée

The LEAGUE OF EXTRAORDINARY GENTLEMEN aka La LIGUE DES GENTLEMEN EXTRAODINAIRES - Stephen Norrington, 2003, États Unis

En 1899, the Phantom, un être horriblement mutilé, est sur le point de faire sombrer l'Europe dans une guerre qui pourrait découler sur un conflit mondial. Les autorités britanniques réunissent alors des personnages extraordinaires afin de mettre fin aux agissements du Phantom. Ainsi se retrouvent réunis Allan Quatermain (Sean Connery), Mina Harker, Dorian Gray, l'homme invisible, le Dr. Jekyll, le Capitaine Nemo et Tom Sawyer, membre des services secrets américains.

La fantastique bande dessinée originelle d'Alan Moore et de Kevin O'Neill présente une galerie de "gentlemen" aux démons intérieurs dominants. Quatermain y est présenté comme un vieux junky qui n'est plus que l'ombre de lui-même, l'homme invisible profite de son statut pour violer de jeunes vierges effarouchées, etc... Dans le film, Quatermain devient un héros légèrement aigri affichant une forme olympique malgré son vieil âge, et le reste du film adopte donc cette approche proprette évitant soigneusement de se montrer trop "méchant" pour le public impressionnable - le pauvre... Avec Sean Connery dans le rôle de Quatermain ainsi que sous la casquette de producteur, il n'est pas difficile d'imaginer la raison de ce changement. Exit donc l'ambiance torturée de la bande dessinée et bonjour à Tom Sawyer, nouveau personnage intégré pour l'occasion afin de permettre au public américain de pouvoir s'identifier sans trop de difficulté. Ajout totalement inutile, mais passons. Le film en lui-même s'avère esthétiquement très beau mais il ne tient malheureusement pas la route. La faute à une production confuse et chaotique qui vit Norrington et Sean Connery s'engueuler méchamment durant le tournage, ce qui finit fatalement par se ressentir sur le produit final qui oscille entre scène de bastons violentes et héroïsme infantile totalement ridicule. Au final, LXG est un film hybride avec de magnifiques décors, costumes et effets spéciaux, mais qui s'éloigne bien trop de son matériel d'origine en plus de ne pas savoir sur quel pied danser : film de divertissement abrutissant (version Connery) ou actioner sombre et original (version Norrington). Personnellement, j'espère que Norrington reviendra à la réalisation, ce type a du talent à revendre, comme en témoigne son trop méconnu THE LAST MINUTE. Kerozene

LEGACY OF BLOOD aka Blood Legacy - Carl Monson avec John Carradine, Jeff Morrow, Faith Domergue, 1971, États Unis, 82m

Une famille est réunie pour entendre le testament de leur père. Ils seront millionnaires, s'ils passent une semaine dans la maison familiale. Surprise, ils sont éliminés les uns après les autres, car le dernier vivant empoche tous les millions.

Pour une fois, la présence d'Elvira qui le présente et saupoudre le tout de son humour et de sa présence physique inimitable m'a beaucoup aidé. Tout est pas mal prévisible dans film dont le scénario est tellement vieillot que les serviteurs s'appellent Igor et Elga. La présence courte de Carradine réveille un peu el spectateur et Faith Domergue, plus connue pour This Island Earth ou It came from beneath the Sea nous vaut quelques scènes intéressantes. Un peu de scènes gore, d'inceste et de trahison parsèment le récit qui se termine comme une comédie noire. À ne pas confondre avec le LEGACY OF BLOOD d'Andy Milligan, sorti en 1978, au synopsis fort semblable. Mario Giguère

LEGEND OF EARTHSEA aka EARTHSEA aka TERREMER, LA LEGENDE DU SORCIER - Robert Lieberman, 2004, États Unis

Cette production Hallmark à destination de Sci-Fi Channel propose un récit-fleuve de trois heures s'inspirant directement de la saga du SEIGNEUR DES ANNEAUX et des aventures d'HARRY POTTER. Au coeur du pays Earthsea (ou Terremer en français), Ged, fils de forgeron au visage de hobbit, se découvre des dons de magiciens. Guidé par le vieux et sage sorcier Ogion (Danny Glover portant du poil blanc), Ged finira sa formation à l'école des sorciers. Là, il se découvrira des pouvoirs prodigieux et se confrontera à l'élève le plus fort de l'école, un jeune sorcier très méchant et fort cupide. Mais l'avenir de Earthsea s'avère être compromis par un cruel seigneur qui tente de libérer les Innommables, infâmes et hideuses créatures du Mal, afin de gagner l'immortalité. Pour cela, il doit se procurer la clé les retenant prisonnier dans les sous-sols d'une sorte de couvent tenu par la grande prêtresse mourante Isabella Rossellinni qui s'apprête à être remplacée par Tenar (la jolie Kristin Kreuk)...

Et le film de pomper ses références jusqu'à la moelle, allant même jusqu'à dupliquer la musique qu'Howard Shore composa pour la saga signée Peter Jackson. Mais action, péripéties en tout genre, effets spéciaux prodigieux, suspense haletant, figuration grandiose, intrigue complexe, personnages profonds, créatures fantastiques sont autant d'éléments que vous ne trouverez pas ici. Les effets spéciaux sont d'une laideur affligeante et les créatures imaginaires sont rares: un épouvantable dragon un rien farceur et un les Innommables, relativement réussis. Pour le reste, autant se retaper l'un des films inspirés de Tolkien... Ou même se farcir l'un des épisodes de la CAVERNE DE LA ROSE D'OR de Lamberto Bava. C'est con, mais ça a au moins le mérite d'être drôle. Kerozene

The LEGEND OF HELL's GATE : AN AMERICAN CONSPIRACY aka Cavale aux portes de l'enfer - Tanner Beard, 2011, États Unis, 108m 

Basé sur des faits vécus, le film tente d'expliquer l'origine du fameux Hell's Gate situé au Texas. Plusieurs personnages se rencontrent dans un récit où tout le monde semble avoir un plan derrière la tête pour s'en sortir plus riche.

Ouais et bien, c'et probablement la chose la plus ennuyante que j'ai eue la chance de voir depuis longtemps. D'abord, parce que c'est foutument bavard. Je ne savais pas trop dans quoi je m'embarquais au départ, le titre en français laissait présager un film d'action et ce n'est pas ça du tout. C'est hyper bavard et on a cette magnifique impression à la fin que le 3/4 des scènes n'avait aucune véritable utilité, comme si on voulait tellement s'attarder à tous les faits historiques pour s'accrocher à cet élément pour légitimiser l'existence de cette chose. Mais c'est chiant à mort, ça n'a aucun style et ça a un look de mauvais téléfilm. Plusieurs histoires se rencontrent et je peux vous garantir qu'aucune n'est intéressante. Tout ce qu'on peut tirer de bon de ce torchon cochonné de son désir d'être ''historique'', ce sont les splendides costumes et les magnifiques décors naturels. Sinon, vraiment pas recommandable. Abba

LEGION - Jon Hess, 1998, États Unis

Nous sommes en 2036 et le monde est en proie à une guerre sanguinaire depuis déjà six ans. Le colonel Flemming (Troy Donahue, cabot en diable) propose à une poignée de prisonniers de guerre de participer à une mission extrêmement dangereuse en échange de leur liberté. La brochette de tueurs professionnels accepte sans trop broncher et se retrouve sous les ordres du major Agatha Doyle, l'archétype de la femme frigide. Tout ce petit monde est envoyé sur une planète où se trouve une base ennemie. La mission: investir la base et éliminer les méchants. Problème: la base semble vide et quelque chose ne tourne pas rond car les membres du commando se font zigouiller les uns après les autres par - ô surprise - l'un des leurs, en réalité un prototype de soldat génétiquement modifié par un savant fou aux ordres de Flemming...

Parmi le commando de rigolos on trouve un héros rebelle - officier déchu pour avoir refusé d'obéir à des ordres absurdes, un gros noir psychopathe, une nymphomane, un expert en explosif pleutre, un petit génie de l'informatique (Corey Feldman), une fanatique religieuse et quelques sales gueules qui viennent alimenter le body count. Si on ressort affligé d'un tel visionnement, on retiendra la blague macabre d'ouverture ("Il est interdit de fumer dans le caisson de crémation", dit un garde à un soldat sur le point de se faire exécuter - eh oui, on se marre dans LEGION!) ainsi que le maquillage du monstre final, plein bave gluante et de dents acérées.

Pas de panique, même si mon texte spoile allégrement, le spectateur doué d'un minimum de jugeotte aura vite fait de deviner la conclusion du film 15 minutes après sa première scène. Jon Hess (WATCHERS, ALLIGATOR 2... un super CV) signe un produit de consommation courante d'une banalité évidente mené par un scénario entièrement balisé et rempli de poncifs usés jusqu'à la corde. On pense très fort à ALIENS, mais on s'étonne surtout des similitudes que le film possède avec DOOM, ce qui n'est pas un bon point pour ce dernier. Malgré ça, LEGION ne tient la comparaison ni avec l'un, ni avec l'autre, faute de budget c'est évident, mais de talent également. On notera au passage que le film a été produit par Avi Nesher, autrefois remarqué pour ses films TIMEBOMB et DOPPELGANGER. Kerozene

LEGION aka Légion aka L'Armée des Angess - Scott Charles Stewart avec Paul Bettany, Kevin Durand, Adrianne Palicki, Lucas Black, Dennis Quaid, Tyrese Gibson, Jon Tenney, Kate Walsh, Willa Holland, Charles S. Dutton, Doug Jones, 2010, États Unis, 100m

Ayant perdu espoir en l'humanité et dégouté par son comportement, Dieu a décidé d'éradiquer la race humaine. Sous le commandement de l'archange Gabriel, les anges descendent sur Terre dans le but d'accomplir la volonté du Tout-Puissant. Mais l'archange Michael a toujours la foi envers les humains et il décide de s'opposer à son maître. Privé de ses ailes et d'une partie de ses pouvoirs, Michael s'équipe en armes et parvient à se rendre dans un resto-route situé en plein désert de Mojave. C'est là que se trouve une jeune serveuse enceinte, Charlie, qui accouchera bientôt sans qu'elle le sache du nouveau Messie. Ayant pris possession des corps de nombreux humains, les anges attaquent le resto afin d'éliminer Charlie et son futur bébé, seule note d'espoir pour sauver l'humanité de l'Apocalypse. Michael parvient à convaincre les quelques personnes se trouvant au resto de la nécessité de protéger Charlie des attaques des anges, même s'ils doivent y sacrifier leurs vies. L'archange déchu devra toutefois affronter son frère Gabriel, qui lui n'a rien perdu de ses pouvoirs.

Premier film d'un ancien spécialiste des effets visuels qui assure également la co-écriture du scénario, LEGION dénote autant son manque d'expérience comme auteur et réalisateur que son ineptie profonde dans le pseudo-recyclage de sujets fantastico-bibliques à caractère apocalyptique dont le public américain croyant est friand. D'une langueur monotone à faire bailler aux corneilles le plus patient des spectateurs, l'intrigue, qui copie à outrance le schéma de TERMINATOR, est plombée par un dialogue bavard rempli de bondieuseries moralisatrices conservatrices douteuses, entrecoupées ici et là de moments d'action aussi fades qu'un tableau noir. Les trucages en CGI ne sont pas mieux, au point que le réalisateur tente d'en camoufler la laideur et les ratages en tournant majoritairement de nuit et en usant abusivement du hors-champ. On peut aisément pardonner les entorses faites à la mythologie chrétienne, mais certainement pas les incohérences contrevenant aux balises d'un minimum de vraisemblance, surtout quand l'ensemble se prend bien trop au sérieux. Avec leur jeu figé et raide, les acteurs semblent en permanence sous l'effet du chloroforme, surtout Dennis Quaid dont la carrière bat sérieusement de l'aile si on se fie à la longue suite de navets où il a figuré récemment. Comme on dit en bon québécois: ça ne vaut pas de la crotte!!! Mathieu Lemée

LEMON GROVE KIDS MEET THE MONSTERS - Peter Balakoff & Ray Dennis Steckler avec Ray Dennis Steckler, Mike Kannon, Carolyn Brandt, 1965, États Unis, 78m

Compilation de trois courts. Dans THE LEMON GROVE KIDS, la bande de Lemon Grove se chicane avec un autre gang et sur le conseil d'un policier ils règlent leur différend en organisant une course à pied. Suivit de THE LEMON GROVE KIDS MEET THE GREEN GRASSHOPPER AND THE VAMPIRE LADY ou nos amis s'offrent à faire de menus travaux et sont contactés pour nettoyer un terrain. Se faisant, ils sont kidnappés un à un par une vampire de l'espace et son acolyte, la sauterelle verte ! Puis dans LEMON KIDS GO HOLLYWOOD, Gopher accepte d'aider une actrice à répéter un rôle quand deux individus malveillants arrivent pour la kidnapper et demander rançon.

Il est des films plus difficiles à appréhender que d'autres. Prenez celui-ci, qui est en fait un hommage aux films de bandes de jeunes, souvent joués par des adultes, qui étaient légion dans les années 30-40-50, comme les Bowery Kids ou les East Side Kids. Ray Dennis Steckler, friand de ces films et ressemblant à un des acteurs de l'époque, joue, produit et réalise un des courts dans cette bande d'une autre époque qui vise un public familial. Aucune menace n'est très réelle et on est à peine surprit lorsque Gopher, se faisant mordre par la jolie vampire, n'hésite pas à la mordre en retour, libérant du coup ceux qu'elle avait sous son contrôle hypnotique. Que dire de ce ou cette sauterelle verte, un homme déguisé en fée verte qui avance en sautillant, digne des fantaisies de séries pour enfants des plus farfelues. Des enfants. Il y en a beaucoup, les kids de Lemon Grove comprenant de tous petits enfants de 4 ans à des ados attardés joués par les acteurs adultes.

On utilise énormément de plans en accéléré et la trame et les effets sonores rappellent les dessins animés d'antan. Petite apparition de Rat Pfink a Boo Boo, duo de superhéros costumés qui auront droit à leur film grâce aux nouvelles de l'adaptation en préparation des aventures de Batman et Robin. Les temps étaient plus simples, les films aussi. À l'époque, la présentation du film en salles était régulièrement l'occasion de voir les monstres arriver dans la salle, les témoignages de jeunes qui ont vécu l'expérience sont plein de souvenirs mémorables. Si on arrive à accepter et apprécier ces bandes naïves faites à petit budget, on a droit à un cocktail psychotronique qui fait sourire, ou comme on dit, y s'en fait pu des pareils ! Mario Giguère

The LEOPARD MAN - Jacques Tourneur avec Dennis O'Keefe, Margo, Jean Brooks, 1943, États Unis 

Dans une boîte de nuit au Nouveau Mexique, Kiki arrive avec une panthère noire, idée de son gérant pour se faire de la publicité. Malheureusement Clo-Clo, experte en castagnettes, effraie la bête qui s'enfuie. Une jeune femme partie chercher des provisions le soir sera la première victime de l'animal. Mais les deux autres mortes qui suivront soulèvent les soupçons du gérant de Kiki...

Le tandem du producteur Val Lewton et du réalisateur Jacques Tourneur, deux ans après CAT PEOPLE (la Féline) reviennent avec l'Homme Léopard. Cette fois-ci cependant, l'homme léopard est le forain qui a loué sa panthère et il n'y a pas l'ombre d'un élément fantastique dans le scénario. Si la mise en scène est sobre et efficace, la conclusion du scénario est plutôt faible, le coupable aurait, dans le fond, pu être n'importe qui ou presque. Moins satisfaisant que les grands succès de Tourneur, mais comporte des qualités indéniables, concentrées sur la mise en scène des trois meurtres. Mario Giguère

LEPRECHAUN - Mark Jones, 1993, États Unis

Le Leprechaun est un affreux petit lutin irlandais propriétaire d'une caisse d'or. Sa caisse, c'est toute sa vie, et quiconque songerait à y poser la main subira les assauts mortels de ce farfadet aux pouvoirs magiques. Un gros malin a réussi à voler l'or du lutin, puis a fuit aux Etats-Unis. Le Leprechaun ne l'a évidemment pas laissé partir sans rien dire et l'a suivit afin de lui faire la peau. Conscient qu'il ne servait à rien d'insister, le vieux abandonna l'or, enferma le Leprechaun dans une caisse, elle-même enfermée dans une cave au fond d'une maison perdue au milieu de nul part. 10 ans plus tard, un père et sa fille pourrie-gâtée investissent cette merveilleuse demeure... 

Il est ahurissant de constater le succès qu'a remporté cette petite série B finalement peu inspirée. Un succès tel qu'il engendra pas moins de cinq séquelles en dix ans (et ce n'est sûrement pas fini) ! Voila qui mérite un minimum de respect. Pourtant, je ne lui trouve absolument aucun intérêt. Je me suis profondément ennuyé devant cette compilation de clichés. Le seul intérêt, et encore, se trouve être la prestation d'une jeune Jennifer Anniston, déjà fort craquante, mais au rôle ô combien détestable. Mais je regarderai quelques suites, étant donné que Brian Trenchard-Smith en a réalisé deux ! A noter que toutes ces séquelles sont écrites par Mark Jones, l'instigateur chanceux de cette franchise. Kerozene

LEPRECHAUN 2 - Rodman Flender, 1994, États Unis

Leprechaun 2 ! Qui aurait cru qu'on vous parlerait de ça ici ? Heureusement que les exploits du nabot ricanant se sont achevés après 4 (!) volets et un démarquage (Rumpelstiltskin, gagné par Orloff Manera lors de la fameuse " danse de la poche " organisé par Mouni à l'ovule Berri... remember ?) Mais L'abominable lutin 2, lui, dans tout ça ? Après une reconstitution d'époque bâclée en guise de pré-générique, le spectateur apprend que le diabolique lutin au centre de la série désire se marier et perpétuer sa race. L'infâme nabot a choisi une adolescente américaine typique et se frottera à son petit ami courageux ! Quel programme...

Malgré tout, Leprechaun 2 réussit à surpasser l'original. Exploit peu difficile s'il en est. Il ne possède d'ailleurs rien d'une future référence : on sent l'influence de Chucky (Child's Play 1-2-3), poupée maléfique elle-même souvent habitée du même humour sarcastique que Freddy Krueger déverse dans la série Nightmare on Elm Street. Des poncifs éculés (fausse peur : c'était seulement un chien, contrairement à ce que la caméra subjective et la musique laissaient croire) voisinent avec certaines innovations amusantes (scènes gore inattendues, dérapage humoristique dans un concours d'ivrognes). Mais le tout reste à un niveau très moyen : le spleen du héros montré à base de rock n'roll de seconde catégorie, les scènes d'amour très kitsch, la référence appuyée à Vendredi 13 avec un cadavre caché au-dessus d'une porte, la jeune adolescente terrifiée par des squelettes, tout cela apparaît franchement dépassé et devrait être perçu comme une lourde comédie et non comme un thriller fantastique, dont seuls les défauts sont repris. Et que dire de ce squelette animé ? Hommage à Ray Harryhausen ou simple plagiat scénaristique ?

À l'heure actuelle, le nabot doit s'empoussiérer sur la dernière tablette de divers clubs vidéo. Saluez-le de ma part si vous le voyez, mais déconseillez-lui donc de revenir, par la même occasion... Howard Vernon

LET ME IN - Matt Reeves avec Kodi Smith-Mcpee, Chloe Grace Morentz et Richard Jenkins, 2010, Etats Unis/Angleterre, 116m

Owen débute bien mal son adolescence. Ses parents sont divorcés, il n'a aucun ami et on le tabasse régulièrement à l'école. Un soir, il découvre Abby, sa nouvelle voisine d'à côté. Elle ne dit jamais rien sur elle et ne va pas à l'école. Dans les alentours, une série de victimes sont découvertes sans sang et Owen découvre le secret d'Abby qui lui donnera la confiance de surmonter ses craintes.

Bon alors voilà, le remake  était presque obligatoire, c'est Matt Reeves qui avait offert un CLOVERFIELD quand même bien torché qui touche à ce gros morceau. On reste très fidèle à l'original et c'est franchement pour le mieux, même si Reeves au niveau technique se permet encore quelques plans séquences impressionnants dont une splendide scène d'accident de voiture. L'atmosphère est toujours aussi terne, triste et la progression garde la même lenteur. Ça demeure une superbe histoire de rapprochement entre deux êtres seuls. Le monde décrit est triste et pratiquement tous les personnages du film sont déprimant à en chialer. On se permet néanmoins plusieurs moments sanglants absolument troublants, dont un climax qui honnêtement ne chôme pas dans l'hémoglobine. Un remake de qualité donc, qui n'a pas été absorbé par la machine à torcher des remakes sans vision. Abba

LET'S SCARE JESSICA TO DEATH - John D. Hancock avec Zohra Lampert, Barton Heyman, Kevin O'Connor, Gretchen Corbett,  1971, États Unis, 90m

Afin de permettre à sa femme Jessica de récupérer après un séjour de 6 mois en hôpital psychiatrique, son mari Duncan et l'un de ses amis Woody, emménagent dans une vieille demeure, isolée au milieu des bois. A peine arrivée sur les lieux, ils trouvent à l'intérieur une jeune femme prénommée Emily qui pensant cette maison abandonnée s'y était installée. Alors que confuse elle s'apprête à quitter l'endroit, elle accepte l'invitation de Jessica et prolonge son séjour. Duncan et Woody qui semblent apprécier la compagnie de cette curieuse et énigmatique jeune femme rousse, ne s'aperçoivent pas que Jessica rechute peu à peu : Elle commence par entendre des voix surgies d'outre-tombe, puis aperçoit un cadavre dérivant au fond du lac, jouxtant sa maison. Par petites touches sa raison vacille, sa névrose réapparaît et le soutien de son mari semble s'effriter. Bientôt Jessica va se retrouver seule face à ses démons...

Personnages inquiétants, situations angoissantes, apparitions fantomatiques, photographie soignée, bandes sons travaillées, images fortes, interprétation superbe de Zhora Lampert dans le rôle de Jessica, rythme posé et fin dramatique et effrayante à souhait, LET'S CARE JESSICA TO DEATH n'a rien d'un chef-d'oeuvre, mais contient tous les éléments qui feront le succès de certains films de genre, bien des années plus tard (on pense notamment à BURNT OFFERINGS de Dan Curtis réalisé 5 ans après). Au vu de son année de réalisation, ce thriller horrifique signé John D. Hancock est une véritable réussite.

A recommander... Marc Evil

LEVIATHAN - George P. Cosmatos avec Peter Weller, Richard Crenna, Amanda Peys, Daniel Stern et Ernie Hudson, 1989, États Unis, 98m

Une équipe de mineurs sous-marins trouve une épave soviétique et décide de ramener la cargaison à bord. Peu de temps après, le membre de l'équipage qui a ramené la cargaison se retrouve malade et débute une étrange mutation qui va mettre l'équipage en danger.

On comprend rapidement qu'on a ici une version série B mélangeant ALIEN et THE ABYSS! Le pire dans tout ça, c'est que le résultat est pas si mal! Ça commence bien, les personnages sont intéressants et les décors sont pas du tout laids. L'histoire est intéressante et donne graduellement des informations pas du tout surprenantes, mais bien menés sur la fameuse cargaison. Sauf que c'est un peu mollasson et l'aspect horreur démarre beaucoup trop lentement à mon goût. La réalisation ne semble pas toujours savoir quoi faire des scènes, comme si l'histoire devait constamment tourner autour de ce fameux pot alors que toute l'intrigue est hyper prévisible. Au final, c'est passable, mais jamais très intéressant. Abba

LIFT - Anthony Theisen avec Patrick Killian, 1997, États Unis 

Quelques jours avant le 31 décembre 1999, Larry, livreur de pizza de métier, décide de partir pour le Nevada. Membre d'un groupe qui s'intéresse aux extraterrestres, il croit que seuls ceux qui seront près d'une boîte de courrier noire seront sauvés de la destruction de la planète. Souvent à pied, profitant parfois de bons ou mauvais étrangers en auto ou à moto, Larry est obsédé par la date fatidique qui approche...

Au bout de la route il ne se passera évidemment... rien. Larry parle peu, les personnages excentriques sont trop sages, la jolie serveuse qui l'héberge beaucoup trop bonne pour lui et on se demande ou le réalisateur veut en venir. Mince consolation, une trame sonore qui s'écoute bien, mais c'est bien peu pour 91 minutes sans queue ni tête. Méfiez-vous si vous voyez la pochette qui semble annoncer un drame de science fiction à la X Files ! Mario Giguère

The LIGHTHOUSE - Robert Eggers avec Robert Pattinson, Willem Dafoe, Valeriia Karaman, 2019, Canada/États Unis, 109m

En 1890, sur une île au large de la Nouvelle Angleterre, les deux gardiens d'un phare, Thomas Wake et Ephraim Winslow, tentent de survivre pendant qu'une tempête empêche un bateau de les ramener sur le continent. À court de vivres et d'eau potable, ils sortent de terre des rations d'urgence qui sont majoritairement des bouteilles de spiritueux. Lorsque l'alcool manque aussi, ils mélangent de la térébenthine et du miel et délirent sérieusement.

Voulant aider son frère Max qui bloque sur l'adaptation d'une nouvelle inachevée d'Edgar Allan Poe, Robert Eggers s'immerge dans les récits d'un autre temps, des légendes de marins et d'iconographie d'un autre siècle pour concocter un film dérangeant. Avec une photographie et un format rappelant les débuts du cinématographe, centré sur deux acteurs qui se donnent à 100%, mettant sur pellicule des images surréalistes, qui ne sont pas sans rappeler les écrits de H.P.Lovecraft et d'autres créateurs de fantastique tel William Hope Hodgson et son roman La Maison au Bord du Monde. La page Wikipedia sur le film recense les influences de la mythologie grecque et les hommages à des peintres, quand Eggers ne reproduit pas carrément des images presque à l'identique. Comme sa démarche anthropologique sur la sorcellerie à travers les âges qui allait alimenter le scénario son premier film, The Witch, Eggers s'est donc littéralement plongé dans une autre époque ancienne et la reconstitue, dialectes y comprit, de manière magistrale. Un mot sur l'ambiance sonore, martelée littéralement par les sons du phare, qui ajoutent à l'oppression ressentie par le spectateur. Défi d'acteurs, défi technique, pari réussit, deuxième film d'un cinéaste à surveiller de très près. Mario Giguère

LILO & STITCH - Dean DeBlois/Chris Sanders, 2002 , États Unis    

Bon d'accord, qu'est-ce que Lilo et Stitch viennent faire sur ce forum dédié aux monstres. Comme seule excuse, je plaiderai que Stitch est un vrai monstre. Ce formidable dessin animé produit par Walt Disney nous présente une belle galerie de personnages dans un fond de décor des îles hawaïennes.

Une créature créée par une entité extraterrestre est bannie de leur planète. La créature devra être envoyée sur un astéroïde lointain car celle-ci est animée d'un instinct méchant et asocial. Suite à une série de malencontreux événements, celle-ci atterrira par erreur sur la Terre, plus précisément sur une l'île d'Hawaï. Ses instincts destructeurs seront mis à rude épreuve suite à sa rencontre avec Lilo, une petite Hawaïenne amoureuse des chansons d'Elvis.

Le film est appuyé tout le long par les oeuvres du King, quelle réjouissance!

La fin est quelque peu boiteuse et précipité mais le tout vaut le détour.

Vive le King! Frankenboris

LITTLE NICKY - Steven Brill, 2000, États Unis 

Ayant vu la bande-annonce je m'attendais au pire avec LITTLE NICKY la nouvelle comédie écrite et jouée par Adam Sandler. Et bien force est d'admettre que je me suis passablement bidonné durant la projection. C'est de l'humour irrévérencieux qui vole bas par moments mais qui fait tout de même rire ou sourire la plupart du temps. En plus, il y a une foule de caméos dont plusieurs assez hilarants (Clint Howard notamment). À conseiller surtout pour les fans de Sandler, car sinon vous risquez de détester. Gonin

LIVE ANIMALS - Jeremy Benson, États Unis, 2008, 84m 

Une bande de jeunes adultes se font kidnapper par un fermier texan qui s'avère être un trafficant d'esclaves sexuels. Évidemment, les prisonniers feront tout pour s'échapper.

Personnages ternes dont on se fout du sort, scènes de torture déjà vues, gore gentillet, voilà rapidement ce dont on a droit avec ce LIVE ANIMALS, un HOSTEL-like avec des airs de WOLFCREEK des plus banal. Si l'idée n'est pas si mauvaise que ça, le spectateur se rend cependant rapidement compte que le film n'a pas grand chose à offrir, même pour les amoureux du genre. On pense que ça va devenir intéressant au moment où ils vont être enfermés dans des cages, mais finalement non pas du tout, ça blablate sans arrête les mêmes répliques, ça crève gentiment sans qu'on s'y intéresse et ensuite ça prend une pure tournure de thriller, enfonçant le film dans un moule de poursuite remâchée. Le film a un beau look je dois dire, qui colle bien au sujet, mais la réalisation est toute à l'image du film, d'une banalité presque insignifiante. À éviter. Abba

LOCUSTS aka LOCUSTS DAY OF DESTRUCTION aka Les Ailes du Chaos - David Jackson avec Lucy Lawless, John Heard, Dylan Neal, Gregory Alan Williams, 2005, États Unis, 95m, TV

Maddy Rierdon (Lucy Lawless), spécialiste au département de l'agriculture, doit fermer l'expérience d'un collègue. Pour ce qui est probablement une création d'arme militaire ultra-secrète, Peter Axelrod a développé génétiquement une race de sauterelles plus voraces, se reproduisant plus rapidement et à la gestation plus rapide. On brûle tous les insectes, du moins c'est ce que l'on croit, car quelques mois plus tard, des nuées de sauterelles voraces commencent à ruiner les champs des agriculteurs. Résistantes aux pesticides, rien ne semble les arrêter et si elles sont privées de végétaux, elles peuvent se résoudre au cannibalisme et manger de la chair humaine. Maddy va collaborer avec Axelrod, tout en essayant d'éviter que les militaires utilisent des armes atomiques ou des armes chimiques qui tueraient autant les insecte qu'une quantité étonnante d'américains.

Téléfilm pratiquement prévisible de A à Z, ce n'est que la présence de Lucy Lawless (Xena, Battlestar Galactica, Spartacus), qui m'a poussé à regarder le téléfilm. On imbrique maladroitement une histoire de couple qui a des difficultés et une grossesse surprise pour probablement faire plaisir au public féminin, du genre celle qui vont crier en voyant les insectes. Si vous ne paniquez pas en voyant une sauterelle, ce n'est pas ici que vous aurez votre quota de scènes horrifiantes. Le réalisateur a une carrière uniquement dans le domaine de la télévision et le film ne se distingue des produits formatés pour le petit écran que par la qualité de ses effets spéciaux, les insectes sont au moins crédibles. L'arme utilisée in-extremis pour sauver les États Unis est plus ridicule que crédible. Si vous n'êtes pas friands d'entomologie ou de Lucy Lawless, vous pouvez passer votre tour. Mario Giguère

LONG ISLAND CANNIBAL MASSACRE - Nathan Schiff, 1980, États-Unis 

Cheap cheap cheap, s'écrit-on désespérément après le visionnement de ce bout de pellicule mollassonne tourné sur une plage bien triste balayée par un vent fatigué. Film de serial killer réalisé sans réel sens de la mise en scène, on se console comme on peut avec les scènes sponsorisées par la boucherie du coin: fille découpée à la tondeuse à gazon (hors champs), père difforme (même carrément monstrueux) d'un des psychopathes attaqué à la tronçonneuse, impactes de balles, instants d'anthropophagie absurdes dans lesquels même les vêtements se font dévorer pour des raisons évidentes de budget, musique hallucinante de ringardise et, malgré tout, un final tellement incroyable et franchement tordu qu'il nous console d'avoir endurer les 95 longues minutes de dialogues inutiles et d'action gériatrique. Kerozene

The LONG KISS GOODNIGHT - Renny Harlin, 1996, États Unis, 120m 

Samantha Caine (Geena Davis) est la mère parfaite à un détail près: elle est amnésique. Il n'y a que 8 ans qu'elle a sa nouvelle tête et ne se souvient en rien de son passé, mais quelqu'un sait et se surprendra de la découvrir toujours en vie lorsqu'elle se retrouve tout bonnement à la télé. On découvrira qu'elle était une espionne, Charly Baltimore, pas gênée avec un flingue sous les ordres de la CIA. Elle s'associera à un détective voyou sur les bords (Samuel L. Jackson) pour élucider le mystère de son passé qui lui revient de temps à autres tout comme sa personnalité plus chiante avant qu'elle ne termine six pieds sous terre avec sa famille vu les méchants bondissant de partout.

Eh ben voilà. C'est un film d'action. Renny Harlin en tête avec ça. Que dire ?! On a droit à des explosions partout, des scènes d'action over-the-top comme ça se peut pas et un scénario tiré par les cheveux. Seulement, on s'en fou et on s'amuse un peu, la mise en scène n'étant pas déplaisante dans ses séquences d'action (joyeusement exagérées) et le jeu de Davis et Jackson (one-liners douteux en prime) nous laisse regarder le tout sans brailler devant tant d'autres choses horribles. La musique (d'Alan Silvestri) étant incroyablement ridicule dans sa majeure partie, rend le tout encore plus nanarifique si c'est possible (peut-être qu'il a réagi de cette façon vu le film, mais j'en doute). Alors donc, ben euh, on fini avec un film gonflé aux testostérones avec une nana aux couilles d'acier comme héroïne, flingue en main, beuglant des trucs du genre " Suck my dick, every one of you bastards ! " Vraiment, je ne déconne pas, c'est ce qu'elle dit avant de rentrer dans un mur de brique de plein fouet au volant d'un dix-huit roues. À vous de juger... Bad Feeble

LONG LEGS - Oz Perkins avec Maika Monroe, Nicolas Cage, Blair Underwood, 2024, États Unis, 101m

L'agent du FBI Lee Harker a une prémonition qui va permettre de trouver un tueur en série. Malgré la mort de son co-équipier, qu'elle n'a pu éviter, on lui confie l'affaire Longlegs, une enquête que personne n'arrive à élucider. 

Plus on avance dans le scénario plus je me demande comment cette femme au passé trouble, complètement névrosée, a pu devenir agente du FBI. Mais l'histoire se permet tout, y comprit une visite  d'un criminel endurci sans supervision, sans que personne ne la regarde sur vidéo en direct, avec des résultats catastrophiques. Aucun problème, rapidement, il faut arrêter de chercher une rigueur quelconque dans le scénario, qu'on a osé comparer au Silence des agneaux. Foutaises. On trouve une boule de métal mystérieuse et quelqu'un veut la faire ouvrir ? Pas besoin, le scénario serait réglé trop rapidement. C'est quoi ces plans du vilain cadré entre les jambes et arrêté sous le nez ? Tout est au service du film de peur manichéen par excellence, des scènes sans queue ni tète, des sons énervants, des images  quasi subliminales de serpents qui grouillent, tout y est. Sauf l'affiche, une insulte à qui que ce soit qui a travaillé sur une affiche pour passer un message, bâtir à l'avance une certaine ambiance anxiogène. Non, une photo presque banale et du lettrage rouge. Oz Perrkins nous fait le coup de Psychose, dans lequel son père Anthony jouait, avec une longue explication finale de ce qui c'est passé précédemment. Comme l'exigeait le code Hays, de 1934 à 1966, ou il fallait qu'un spectateur américain doive comprendre le film alors qu'il sortait de la salle de cinéma. Ce n'est pas la partie que l'on retient de Psychose, c'est tout le reste d'un magnifique scénario. Je n'ai pas aimé Long Legs. Mario Giguère

LORDS OF THE DEEP aka Les SEIGNEURS DES ABIMES - Mary Ann Fisher, 1989, États Unis

Dans le futur, l'homme a tellement foutu la merde sur Terre qu'il doit vivre sous les mers. Et là, des scientifiques découvrent une drôle de substance qui s'avère être extraterrestre et qui se transforme en oiseau des mers. Le capitaine pète les plombs et veut les buter alors qu'ils sont super gentils, et même qu'ils contactent la scientifique héroine qu'ils emmènent dans leur cité sous marine...

Et blablabla, et blablabla.

Ce ressemble à ABYSS, mais ce n'est pas ABYSS, c'est produit par Corman qui fait même un caméo, et c'est super nul. Les acteurs sont tous pitoyables, surtout l'actrice principale qui a une gueule qui ne me revient pas, elle semble constamment chialer et c'est énervant. On ne parle même pas des effets spéciaux, ni même du trip contact avec le fin fond de l'univers, ça vaut pas le coup. Et la musique ? AH ! La musique...  comme le reste, de la merde. Kerozene

The LOST- Chris Siverston avec Marc Senter, Shay Astar, 2005, États Unis

Ray Pye est un ado sociopathe et manipulateur, lors d'une promenade en forêt avec deux copains il abat froidement deux jeunes filles passant malencontreusement sur son chemin....la police a des soupçons mais nos comparses se sont jurés de ne rien dévoiler de cette funèbre affaire, faute de preuves matérielles, Ray est libre et bien déterminé à ne pas s'arrêter la...

Tiré d'un fait divers et d'un roman de l'excellent Jack Ketchum (Off Season, The girl next door),The Lost est vraiment une surprise de taille. A la manière d'un HENRY, Sivertson nous fait partager le quotidien de ce jeune homme amant de violences et de châtiments.

Petit film indépendant et avec certains comédiens amateurs, je dois dire que le choc n'en est que plus grand. Mené tambours battants par une performance hallucinante de Marc Senter, de choix artistiques judicieux a la limite du cinéma-vérité et d'un scénario solide qui évite de sombrer dans le Grand-Guignol. Le graphisme de certaines scènes en rebuteront plus d'un mais on est tellement dans l'attente de voir ce que nous réserve Ray que tout cela se digère sans problèmes. La mixture horreur-drame psychologique est rarement réussie au cinéma mais il arrive une petite gâterie comme celle la et l'espoir renaît. Film culte en devenir? A vous de juger. Pierre Beaulieu

The LOST BOYS - Joel Schumacher, 1987, États Unis 

Une famille mono-parental déménage vers une petite ville de la côte Ouest afin de s'installer chez le grand-père maternel. Un sombre secret semble planer sur la ville. Le jeune Sam ( Corey Haim ) ne tardera pas à être mit au parfum par deux garçons de son âge, amateurs de B.D. et chasseurs de vampires. D'après eux, la ville est littéralement polluée par les vampires. De son côté, Michael ( Jason Patrick), le frère aîné, se joint à une bande de loubards qui s'avéreront être de véritables vampires. Michael tombera sous leur emprise et sous le charme de Star, une jeune femme qui est sur le point de devenir également une vampire. Sam et ses deux nouveaux amis tenteront de sauver Michael et d'éliminer les créatures du mal.

J'ai retrouvé avec plaisir ce film issu des années 80. Certes les coupes de cheveux ( coupes punk ) et les vêtements sont ridicules à souhait mais le film n'a pas trop mal vieilli. C'est un bon mélange de comédie et d'horreur. A l'époque, j'avais bien aimé les maquillages qui sont devenu aujourd'hui conventionnels. La musique ajoute également beaucoup à cette production. Frankenboris

LOST BOYS - THE THIRST - Dario Piana avec Corey Feldman, Casey B. Dolan, Tanit Phoenix, 2010, États Unis/Afrique du Sud/Allemagne, 81m

Dans la petite ville de San Cazador, en Californie, le chasseur de vampires Edgar Frog est approché par Gwen Lieber, célèbre auteur d'une série de romans sur les vampires. Son frère a disparu à Ibiza, il y a deux ans, et elle a traqué son kidnappeur, le vampire alpha, connu sous le surnom DJ X. Il organise des raves durant lesquels il distribue une nouvelle drogue qui est fait du sang de vampire, pour se créer une armée de suceurs de sang. Elle veut donc engager Frog pour secourir son frère qui doit être offert en sacrifice dans quelques jours. Frog se retrouve bien malgré lui accompagné par son amie Zoe, Gwen et une vedette de télé-réalité, Lars Von Goetz, et son cameraman Claus.

C'est avec de bons souvenirs du film original et peu d'attentes envers cette deuxième séquelle tardive que j'ai débuté le film. J'ai rapidement laissé tomber la piste sonore française, la voix donnée à Corey Feldman le rend ridicule, ce qui est peut-être voulu, le film flirtant constamment avec la comédie horrifique. Le casting féminin est fort agréable à l'oeil et il est surprenant de voir le film coté R pour son lot de nudité, surtout du côté des vampirettes. Les films de vampires ou de zombies qui se déroulent dans un rave commencent à abonder, ce n'est donc pas très original, mais la réalisation est fort correcte. On a droit à un twist inattendu et maintes situations irréalistes, bref le scénario ne pêche pas par originalité, mais avec un minutage court, on n'a jamais le temps de s'ennuyer. C'est pas mal tout ce qu'il y a à dire pour ce film au demeurant pas très remarquable, mais qui ne s'avère pas détestable et c'est déjà pas mal. Le réalisateur Dario Pinta a débuté sur les effets spéciaux de l'Hercules de Luigi Cozzi et est devenu directeur photo sur des centaines de commerciaux, ce qui explique la photographie soigné, bien appréciée. Plus souvent scénariste que réalisateur, ce n'était que son troisième film, il travaille principalement pour la télévision italienne. Mario Giguère

The LOST CONTINENT - Sam Newfield avec Cesar Romero, Hillary Brooke, Chick Chandler, John Hoyt, Acquanetta, États Unis, 80m

Le major Joe Nolan (Cesar Romero) est appelé à diriger une équipe qui doit partir récupérer la boîte noire d'un missile nucléaire qui est tombé au sol, avant qu'un autre pays ne le trouve et s'empare des secrets de sa technologie. L'avion avec tout ce beau monde va tomber en panne et atterrir en catastrophe sur une petite île du pacifique et, armés de compteur Geiger et sur les conseils des habitants, ils vont gravir les parois d'un plateau sur lequel se trouverait l'objet recherché. Surprise, il y a des animaux préhistoriques, de véritables dinosaures sur ce "continent perdu". C'est donc sous cette menace constante qu'ils doivent retrouver la fusée le plus rapidement possible.

Si on a droit aux tentatives de conquêtes féminines du major et à une belle sauvageonne sur l'île, en l'occurrence Acquanetta, c'est une troupe pleine de testostérone qui constitue cette équipe de recherche. Entre le Major qui s'affirme à toute occasion, les scientifiques dont le principal est d'origine allemande et suscite la méfiance, sans parler du faire valoir comique, l'aventure est menée à bon rythme par Sam Newfield, prolifique réalisateur de série B. Le film tourné en noir et blanc devient teinté de vert sur le plateau, une idée simple qui fait son effet. Ses dinosaures en animation image par image sont le fruit d'Edward Nassour, un technicien peu connu comparé aux Willis O'Brien, Ray Harryhausen et autres artistes renommés. Pour cause, ses animations sont très limitées, mais sympathiques. On le retrouvera chargé des effets spéciaux sur la version américaine de Godzilla Raids Again et surtout à l'animation et à la réalisation de THE BEAST FROM HOLLOW MOUNSTAIN. Un autre film agréable à voir, mais qui n'a pas marqué l'histoire du septième art. Mais l'amateur de dinosaures saura apprécier ces scènes peu vues et la présence de Romero et des acteurs vétérans assure un visionnement qui vaut le détour.

On ne peut évidemment passer sous silence l'influence du roman d'Arthur Conan Doyle THE LOST WORLD, ou les romans d'Edgar Rice Burroughs et on se rappellera aussi du futur film de la Hammer au nom identique qui offrait des créatures et un scénario fort différents cette fois. Mario Giguère

 

The LOST EMPIRE - Jim Wynorski, 1983, États Unis

Le premier film de Wynorski est une pure folie ! Imaginez un peu: des ninjas tentent de dérober un diamant doté de pouvoirs magiques à un chinois de Los Angeles. Les flics débarquent, une grosse fusillade s'en suit. Angel, agent de police à la poitrine généreuse, mène l'enquête et découvre que le cerveau derrière ce délit est le Dr. Sin Do (Angus Scrimm), un fou désireux de dominer le monde vivant sur une île isolée sur laquelle il organise un combat d'art martiaux féminin. Angel fait appelle à l'indienne White Star (Raven De La Croix) et à une fille qu'elle a fait enfermer afin de s'inscrire à ce fameux tournoi et dire deux mot au méchant docteur.

LOST EMPIRE est une pure folie. Coproduit par Raven, on a l'impression en regardant les films que Wynorski réalisa après celui ci pour le compte de Roger Corman que la liberté d'action d'une gentille productrice lui convenait mieux qu'une grosse pression d'un producteur radin. On est ici en plein délire kitsch psychotronique: filmé dans un superbe cinémascope aux couleurs chatoyantes. On a droit à un gang de filles façon Charlie's Angels (sauce 1970) en plus fun, à des combats d'art martiaux à se tordre de rire, à un gorille vicieux, à des map painting à hurler...  Bref, c'est un excellent divertissement qui se regarde avec un sourire figé. C'est rempli d'humour et de référence pop, bref, une véritable friandise. Pour la petite histoire à deux balles, Raven n'a plus jamais tourné avec Wynorski car elle refusa de coucher avec lui. Kerozene

LOST IN SPACE - Stephen Hopkins avec William Hurt, Mimi Rogers, Gary Oldman Heather Graham, Lacey Chabert et Jack Johnson, 1998, États Unis, 130m

La Terre manque d'énergie naturelle. Heureusement, John Robinson, important scientifique, prépare une mission d'exploration vers la planète Alpha Prime, qui devrait faire l'affaire et fait embarquer dans l'aventure, sa famille, un pilote arrogant et un espion  dont ils n'apprennent l'existence que trop tard. Sur Alpha Prime, le vaisseau se voit attirer par le champ magnétique du soleil et doit utiliser l'Hyper-Drive pour s'en sortir, ce qui les propulse au fin fond de la galaxie. Autant dire que ça ne va pas bien.

Je me souviens d'avoir regardé ce film à 11 ans et d'avoir trouvé le tout d'un ennui mortel, bien des années plus tard je retente le coup et non, rien à faire. Pourtant ce n'est pas si mauvais, je me suis même surpris à beaucoup apprécier la première heure avec la présentation des personnages, une escapade avec des araignées extraterrestres tueuses, le vaisseau avec ses superbes décors. Et là, il s'écrase et tout part en couilles. On s'en va où avec ça? Un vortex spatial, une sous-intrigue avec Gary Oldman (Toujours bon en méchant par contre), une planète polaire, oups on a voyagé dans le temps etc. Tellement d'éléments, aucune base narrative solide et en plus, c'est chiant. Plus rien d'intéressant, du blabla, du reblablabla et on en arrive au climax, qui semble complètement sorti de nulle part pour bien surprendre le spectateur avec en prime une grosse bestiole dont je ne vais pas vous révéler l'identité.  Dommage donc, car le potentiel de divertissement du film se perd complètement dans un scénario éparpillé comme une roche qu'on lance dans la soupe, en plus d'être franchement trop long. Hurt est hyper sérieux et a l'air de penser qu'il joue dans LE PARRAIN, Oldman se la pète pas possible, LeBlanc ne fait que la belle gueule et tombe sur les nerfs. Honnêtement, c'est très dommage, car je voulais aimer ça, mais c'est tellement brouillon et confus, que ça fini par tomber sur le coeur. Abba

LOST IN THE BERMUDA TRIANGLE aka L'ENFER DES BERMUDES - Norberto Barba, 1998, États Unis 

Mary et Brian forment un drôle de couple. Lui est (involontairement?) détestable, elle est chieuse comme pas possible. Ils décident de faire une sortie en bateau afin de célébrer la grossesse de madame qui se trouve être malade d'un cancer. Comme ils ont la mauvaise idée de se balader dans le Triangle des Bermudes, ils traversent un orage magnétique et Mary disparaît sur une île qui n'existe pas. Brian panique, les flics le soupçonnent d'avoir tué sa femme, heureusement, il rencontre une scientifique illuminée qui fait une fixation sur les théories de Tesla, ces dernières lui permettant d'accéder à l'univers parallèle du Triangle et donc d'accéder à l'île. Trois jours plus tard, en compagnie d'un baroudeur des mers qui a perdu sa femme il y a vingt ans de la même manière, ils retrouvent l'île. Le baroudeur retrouve sa bien aimée, Brian retrouve Mary qui a accouché d'un fils de sept ans (!) qu'il ramène dans le vrai monde tandis que Mary ne peut revenir pour des raisons inexpliquées, c'est alors que l'île se détruit toute seule sans raison et coule au fond des mers. Brian est content, il a un fils et il va se sentir bien con pour expliquer ça au flic une fois arrivé à quai. Dommage, c'est à cet instant que le film s'arrête.

Mièvre, complètement débile, extrêmement laid et pauvrement réalisé par un Norberto Barba sans doute déprimé de se retrouver là deux ans après son actioner "Solo" avec Mario Van Peebles, "Lost in the Bermuda Triangle" tient le pompon en matière de chiasse filmique. Passons sur les incohérences scientifiques que je ne suis pas en mesure de pointer du doigt (un tour sur la page Wikipédia dédiée à Tesla et le glanage de quelques commentaires sur le web permettent de se rendre compte de l'imposture) et dénonçons les énormités d'un scénario d'une profonde connerie: pourquoi Mary ne retourne-t-elle pas chez elle, pourquoi leur fils ressemble à un martiniquais, pourquoi l'île disparaît, pourquoi les acteurs sont-ils aussi mauvais, pourquoi les dialogues sont-ils aussi crétins et pourquoi ai-je regardé cette bouse jusqu'à la fin? Tant de mystère qui viennent alimenter l'énigme du Triangle des Bermudes.... décidément une source d'inspiration intarissable pour mauvais (télé)films. Kerozene

The LOST JUNGLE - David Howard/Armand Schaefer, 1934, États Unis 

Clyde Beatty est un dompteur d'animaux sauvages pour le cirque. Son amie Ruth (Cecilia Parker), n'arrive pas à lui parler autre chose que lions et tigres, alors que son père pense à leurs fiançailles. Son père part donc avec elle en expédition avec Ruth et le professeur Livingston à la recherche de la cité perdue de Kampor. Leur bateau fait naufrage, mais ils sont bien sur l'île recherchée. Clyde part en dirigeable pour les retrouver, mais eux vont s'écraser... sur la même île ! Pleine de lions, de tigres et d'ours !

On a affaire ici à une version film d'un serial de 12 épisodes, mais bien remonté. Clyde Beatty joue son propre rôle et on a droit à des numéros de cirque et de domptage spectaculaires. Il n'est visiblement pas très bon acteur, mais le scénario contourne ses faiblesses, ne lui donnant que des scènes d'action et un manque d'empathie crucial envers sa douce. Le scénario bouge rapidement et l'on ne s'ennuie pas, même si on sent le studio régulièrement. Et on enseigne le respect des animaux, malgré les conditions d'époque limite étouffantes pour les pauvres bêtes. Pas méchant. Mario Giguère

LOST SKELETON OF CADAVRA - Larry Blamire, 2001, États Unis 

Sortie ici directement en vidéo après quelques séances dans les cinémas américains, LSOC est une satyre honnête des films d'horreur et de science-fiction des années 50.

Un scientifique part avec sa femme à la recherche d'un météorite tombé sur terre pour en étudier sa substance. Également à sa recherche, le docteur Roger Fleming voudrait bien mettre la main dessus, question de redonner vie au fameux "lost skeleton of Cadavra" et ainsi conquérir le monde. Mais ce n'est pas tout. Un ovni atterrit sur terre suite à un bris mécanique, faisant s'échapper un mutant "dangereux", animal de compagnie des passagers extraterrestres.

Tournée en DV et en noir et blanc, cette comédie fait sourire à plusieurs reprises grâce aux multiples clins d'oeil et à ses dialogues complètement farfelus (I'm a scientist. I don't believe in nothing - We come from another planet. Wô Wô calm down, take a deep breath and be more clear). Le jeux d'acteur est volontairement mauvais tout comme les costumes, les maquettes et les cadrages statiques de la caméra. Il faut voir le squelette reprendre vie aidé de fils pas très invisible.

Le générique du début promet un bon divertissement avec une animation digne des génériques de William Castle tout comme la musique qui vient directement des films de cette époque. Malheureusement le film s'étire un peu beaucoup et aurait du respecter la durée de la plupart des films de l'époque soit une heure, une heure 10. Le côté volontairement mauvais finit par lasser surtout la performance de certains acteurs plus agressante que les autres (en particulier le personnage d'Animalia, création humaine à partir d'animaux de la forêt).

Donc, malgré ses bons moments (et il y en a plusieurs), THE LOST SKELETON OF CADAVRA demeure un film moyen voulant trop en faire pour rendre hommage à une époque révolue. Un film pour fans seulement de la série B et Z des années 50.

Le DVD distribuer par TriStar est remplit d'extra dont plusieurs bande-annonces de William Castle et un superbe court-métrage d'animation réalisé par Ub Iwerk, SKELETON FROLIC, en plus du making-of habituel et d'une séance de Q&A. Mathieu Prudent

THE LOST WORLD aka Le MONDE PERDU - Bob Keen, 1998, États Unis  

Dans la foulée du MONDE PERDU de Spielberg réalisé un an plus tôt, le spécialiste des effets spéciaux Bob Keen emballe cette adaptation du roman éponyme de Conan Doyle avec trois balles en poche, quelques effets spéciaux digitaux bien moisis et une ou deux animatroniques ridicules. Nous sommes au début du XXème siècle et une expédition composée de valeureux scientifiques, d'un journaliste, de gentils guides et d'un méchant mercenaire se rendent en Mongolie où ils découvrent "le monde perdu", un lieu somptueux où les dinosaures continuent d'exister depuis des millions d'années. Alors on s'en doute, les dinos sont peu hospitaliers et manque de bol, les néanderthaliens du coin ne le sont guère plus.

Scénario archi-rabattu, dialogues ineptes et ridicules, situations téléphonées, morale écolo finale que l'on voit poindre grosse comme un diplodo dès le premier quart d'heure, ce MONDE PERDU c'est plutôt le TALENT PERDU, une sorte de microcosme de nullité qui ne redore guère le blason du Bob Keen réalisateur qui nous avait déjà bien emmerdé trois ans auparavant avec un PROTEUS de triste mémoire. Niveau bestiaire, le film propose des moustiques mortels, des pterodactyles gauches, un diplodocus furtif, un tyrannosaure famélique, un crocodile hilarant et des petits poulets rôtis carnivores sur pattes. Notons la présence de Jean LaFleur, autrement dit le réalisateur de ILSA LA TIGRESSE DU GOULAG, au poste de coscénariste. Si avec une riviouw comme celle-là le service marketing des producteurs m'embauche, je vous offre le champagne. Kerozene


Will Keenan

LOVE GOD, Frank Grow, 1997, États Unis, 1h22 

Lorsque l'état de New York décrète que les asiles doivent réduire drastiquement le nombre de patients "pensionnaires" entre leurs murs, ce qu'on appelle couramment la désinstitutionalisation, un Will Keenan halluciné, affligé d'un désordre chronique de lecture (il éprouve compulsivement l'irrépressible besoin de détruire tout ce qu'il lit, ce qui peut à la longue avoir une incidence sur ses bonnes manières), est relâché dans le grand monde. Il est logé au "Love Hotel", un immeuble miteux dans lequel on lui assigne une chambre. Au même moment le docteur de son asile, mégalomane asiatique tout à fait hilarant, expérimente avec un espèce de parasite préhistorique à l'air tout à fait grotesque, qui se sauve dans la nature - la nature étant ici les égouts de New York. Notre Will, pourchassé par ce vers gluant évoquant un étron déformé, tombera en amour de sa voisine muette et un peu folle, et se verra assigner un "metal head" comme chambreur, avec en prime le syndrome de tourette.

Je sais que le résumé peut paraître accrocheur comme ça n'est pas possible mais attention. Il y a dans ce "scénario" de fort bonnes idées, mais tout est dans le traitement.

Une hystérie constante et à vrai dire pas très agréable baigne ce film, que ça soit techniquement - montage épileptique, plans hachurés, gros plans hallucinés mal montés... - ou du côté de la performance. Grow tente ici de représenter la folie du mieux qu'il peut, mais son enfilade de moyens excessifs perd un peu le film.

Il y a certes des personnages attachants, mais d'autres sont carrément incroyables, et on décèle facilement une intention d'en "jeter plein la vue" qui, malheureusement, rate sa cible. J'ai visionné le film en plusieurs segments, incapable d'en prendre une dose massive trop concentrée. J'imagine ce que ça devait être lors de sa présentation en salle lors d'une précédente édition de Fantasia...

Keenan est loin de son personnage de Troméo ! Et Frank Grow, le réalisateur, n'a à son actif que cette réalisation, heureusement. '97, année fade où pas grand chose ne s'est passé, a au moins été celle où il a arrêté de sévir envers des spectateurs innocents qui ne méritaient en rien ce mauvais traitement ! Orloff


Melissa Sagemiller

LOVE OBJECT - Robert Parigi, 2003, États Unis, 1h24 

L'ami Kenneth (Desmond Harrington) est un pisse-copie bien timide, qui fait son boulot comme un chef et qui reçoit fréquemment de grandes tapes sur l'épaule de son patron (Rip Torn). Sa petite vie de californien demeure sans histoires jusqu'au jour où un camarade lui fait découvrir un site web où il peut se commander la "femme idéale", poupée gonflable de luxe qu'il façonnera à son goût. Comme une petite nouvelle (Melissa Sagemiller) vient d'être engagée dans la boîte et qu'elle lui plaît bien, il donnera donc ses traits à sa poupée et dès lors commencera une étrange descente aux enfers pour notre héros décidément un peu dérangé.

LOVE OBJECT semble innover, mais en vérité, l'obsession d'un pauvre idiot envers sa compagne de plastique a déjà été explorée dans GRANDEUR NATURE, aka Love Doll, tourné en 1974 par Luis Garcìa Berlanga, et mettant en vedette Michel Piccoli ! L'aspect "nouveauté" du film est donc un peu estompé par quiconque ayant la mémoire assez aiguisée pour se souvenir du film de '74...

Si on laisse de côté une certaine logique et un oeil aiguisé - LOVE OBJECT démontrant plusieurs failles dont la solitude inexplicable des deux personnages principaux, deux beaux et jeunes êtres qui ont visiblement beaucoup de fric - donc, il y a des chances que l'on apprécie cette comédie dramatique délurée.

Les personnages peuplant le récit sont plutôt originaux et amusants, allant du patron de Kenneth, un Rip Torn inquiétant et étonamment sobre, au voisin allemand (Udo Kier, hilarant) qui ramène des greluches chez lui entre deux bouffées d'opium. Desmond Harrington évite de surjouer, et sa partenaire Melissa Sagemiller, ayant débuté récemment au grand écran dans des cacas comme SOUL SURVIVORS ou encore SORORITY BOYS, est parfaite dans la peau de la jeune blonde innocente et sexy. Je ne sais pas qui interprète la poupée, mais je suis impressionné.

Robert Parigi, un producteur télé dont c'est ici la première réalisation, s'en tire plutôt bien et nous torche un amusant petit film, avec une finale surprenante qui fait sourire. Orloff

The LOVELY BONES - Peter Jackson avec Saoirse Ronan, Mark Whalberg, Rachel Weisz, Stnaley Tucci, Susan Sarandon et Michael Imperioli, 2009, États Unis, 135m

Susie Salmon a été assassiné sauvagement par un des voisins de la famille. À sa mort, elle se retrouve dans le ''In-Between'', une version incomplète du paradis et du monde réel. Elle continue de veiller sur sa famille pendant que son père tente désespérément de trouver le tueur et que sa mère entre en pleine dépression. Pour Susie par contre, son passage dans le In-Between lui permettra d'en apprendre autant sur elle-même, que sur ceux qu'elle aime.

Il n'y a pas longtemps, si Peter Jackson pétait, on se bousculait pour aller renifler. Le réalisateur de la Nouvelle-Zélande avait le monde à ses pieds après avoir fait une sublime trilogie sur le Seigneur des Anneaux. S'en est suivi son superbe King Kong, qui n'a pas trouvé tout le public qu'il aurait du avoir et aujourd'hui, Jackson reste un réalisateur de talent, avec la pression de ses chefs-d'oeuvres derrière lui, période à laquelle tous les réalisateurs doivent faire face un jour. The Lovely Bones marque justement cette cassure évidente entre Jackson et son public car son  film n'a absolument pas fait l'unanimité. Bien qu'il possède de belles qualités, on se retrouve avec le fait que ce film est peut-être une fausse bonne idée. Du potentiel énorme avant de le faire, mais du problème qu'il engendre quant il est fait.

Je ne suis pas le mec qui s'attarde le plus aux problèmes idéologiques des films. C'est l'aspect que je néglige souvent le plus car dans ma vision romantique du cinéma, tant que le film fonctionne, je me fous du message, qu'il soit contradictoire ou non. Par exemple, Slumdog Millionaire est éthiquement problématique, mais sa confection est si bonne qu'elle me fait oublier cet aspect pourtant hyper important. Stratégie qu'utilisait consciemment Vladimir Nabokov au moment d'écrire Lolita. Mais le film de Jackson ne fonctionne pas dans sa base et de ce fait, se retrouve à être victime des réflexions du spectateur et le message qu'il transmet est troublant. Ce qu'on semble me dire c'est, que les choses sont écrites et que la mort est une très belle étape car elle permet d'aller dans un bien meilleur monde où les autres victimes des meurtres sauvages danseront avec nous avec des guirlandes de feuilles dans le cou. Si on me demandait de trouver une infopub pro-mort, je recommanderais probablement ce film car ceux qui combattent cette mort perdent tous et ceux qui l'acceptent dans la joie profonde se retrouvent récompensés. Je peux comprendre le message, mais je pense qu'on pousse ici le bouchon trop loin.

C'est le ton je crois qui ne vient pas aider la perception de certains dénigreurs. Car avec Jackson ici, quand ça va mal, ça va mal. L'image s'assombrit, les gros plans deviennent pratiquement trash, la violence déborde des acteurs et l'explosion est souvent difficile à regarder. Pour finalement danser sur '' À quel point la vie est belle au paradis '' cinq minutes plus tard. Oui les images de Jackson du paradis sont belles, mais elles le sont bien trop pour un film de la sorte. On veut nous montrer que les tueurs sont des monstres mais que les victimes n'ont pas à s'en faire car tout est beau. C'est louable comme intention, mais ça vient jouer sur la clarté de la perception du spectateur. Ce qui est le plus dommage c'est que Jackson prend finalement trop de place dans son récit, une chose que je m'attriste de dire, étant un adepte du cinéma d'auteur. Car les acteurs dans le film sont tous d'une incroyable qualité, mais les dispositifs pour nous attacher à eux sont gâchés par les changement secs sur les tons, on se retrouve plus souvent à comprendre l'émotion qu'on tente de rendre que la progression de l'histoire. Ça peut paraître un peu con, mais c'est en essayant d'être trop extrême dans les deux sens que Jackson fait un film sur l'humanité qui manque profondément d'humanité. On ne peut pas  donner du gris en ne montrant que le noir et le blanc, on doit les mélanger en même temps pour y arriver, ce qui n'arrive pas ici. Abba

LOVERS LANE aka LOVERS ROAD aka SOUVIENS-TOI... LA SAINT-VALENTIN - Jon Steven Ward, 1999, États-Unis

Voila un bel exemple de néo-slasher qui refoule du derche ne fonctionnant que sur la base du recyclage de clichés alors très en vogue. Le film tape à ce point dans le pompage qu'il va carrément voler son tueur à SOUVIENS-TOI L'ETE DERNIER: un vilain monsieur encapuchonné et armé d'un crochet. Le terrain de jeu favori de ce saligaud, c'est Lovers Lane, cette petite route isolée où se donnent rendez-vous les jeunes couples désireux de se faire quelques papouilles à l'abri des regards indiscrets. Et si possible en période de St-Valentin. Nous avons donc une brochette de jeunes qui sortent pour boire des bières en cachette et fumer des joints et qui se font dessouder à coups de crochets les uns après les autres dans des scènes très peu graphiques avant un twist proche de SCREAM. De cette soupe filmique d'une désolante banalité, il ne faut retenir que la présence d'une toute jeune Anna Faris, future héroïne de la saga SCARY MOVIES et du MAY de Lucky McKey. Bon, même si vous aimez bien Anna Faris, il n'est peut-être pas nécessaire de vous farcir cette bouse... Kerozene

LUCKY NUMBER SLEVIN aka Bonne Chance Slevin - Paul McGuigan avec Josh Harnett, Bruce Willis, Lucy Liu, 2006, Allemagne/États Unis, 109m

Slevin arrive à l'appartement d'un ami qui est absent, ce qui ne l'empêche pas d'être méprit pour lui et d'être entraîné dans des affaires sordides et meurtrières.

Je ne sait trop par quel bout prendre le film, d'un côté on sait très bien rapidement qu'il y a anguille sous roche et les nombreux flashbacks commencent à devenir monnaie courante chez les scénaristes qui veulent nous surprendre ç tout prix. En ce sens, ca semble dans la lignée d'un PULP FICTION, mais avec des changements de ton moins heureux et des entourloupettes tirées par les cheveux. Rien à reprocher aux acteurs et la présence de Lucy Liu m'a attirée, je l'avoue. Une mise en scène intéressante et un casting à contre courant rendent le tout intéressant. Pour une rare fois j'ai trouvé que les décors étaient souvent source de distraction avec ses motifs répétitifs sur les murs, de l'appartement au bureau de mafieux. Bonne présence de Morgan Freeman et Ben Kingsley. Sinon on sait très bien que la violence engendre la violence.Mario Giguère

LUNCH MEAT aka CANNIBALES - Kirk Alex, 1987, États Unis

Une bande de jeunes qui ne font qu'à s'engueuler se perd en pleine forêt. Dans cette forêt vit une famille de dégénérés cannibales très crétins qui se mettent à les chasser....

Si la jaquette tente de nous vendre ce produit pour une comédie gore, le film, lui, se prend pour le nouveau MASSACRE A LA TRONCONNEUSE en tentant de miser sur les dialogues crus de la famille mongoloïde dégueulasse, sa brutalité, les hurlements des victimes qui souffrent vachement (ouahahaha), musique bruitisto-inquiétante, et la caméra à l'épaule censée retransmettre l'ambiance malsaine de la situation. Le final montre même le gros muet de la famille poursuivre la dernière survivante - tous ses amis s'étant fait massacrer - sur la route traversant la forêt, ultime "hommage" au film de Tobe Hooper. Et pis de toute façon tous ces jeunes étaient tellement cons qu'ils méritaient de se faire péter la gueule.

Mais malgré tout ça, c'est nul, de la merde à tous les niveaux, le gore est plus à la façon HG Lewis (les coups sont portés hors champs) - et passe donc difficilement pour un film des 80's, et de toute façon tout est à jeter dans ce film. Le doublage français est minable, on entend même la VO en bruit de fond. Nul.  Kerozene

LURKERS - Roberta Findlay avec Christine Moore, Gary Warner, Marina Taylor, 1988, États Unis, 94m

Roberta Findlay Strikes Again !!! Une autre merde à son actif... Un synopsis, une longue ou courte critique de ce film est une perte de temps tout comme le visionnement de l'oeuvre en question. Une abomination cinématographique ! Cela faisait tout de même un bon moment que je n'avais pas visionné une telle puanteur (et j'en ai vu de ces choses !), je me croyais peut-être à l'abri lors de l'insertion de la cassette en question, mais Findlay est hors-pair dans le fignolement du temps perdu et de l'écoeurement du spectateur, j'ai dû prendre une pause et pratiquement pleurer pour le terminer. C'est fait, je peux donc juger du film en question et dire que c'est une incroyable défécation. Vous êtes prévenus. Findlay a concocté une seule autre " oeuvre " après celle-ci avant de s'éclipser dans la nature et on l'espère, six pieds sous terre... Bad Feeble

Cathy a 10 ans et sa mère la force à finir son repas ou à aller jouer dehors. La pauvre n'a pas faim et il y a de drôles de gens dans les escaliers de l'immeuble. Sa mère tue son père et en fait presque autant avec sa fille, quand ce n'est pas les fillettes du coin qui essaient de l'étrangler. Cathy a 25 ans et elle s'apprête à marier son fiancé Bob, mais les cauchemars la hantent. Pire, elle commence à revoir des personnes reliées aux évènements de sa jeunesse et Bob, photographe, l'amène à son bureau qui est dans l'immeuble ou elle a vécu ses traumatismes !

Un film qui ne me fera pas plus apprécier la réalisatrice Roberta Findlay. Tout sent le petit budget, des acteurs parfois navrants, de la photographie quelconque, de la mauvaise prise de son, rien ne brille. Il y a ça et là quelques petites scènes plus intéressantes, comme ces deux modèles qui se dénudent en discutant de la bourse, mais l'ensemble du scénario emprunte à ROSEMARY'S BABY et SENTINEL sans vergogne. Le final, au demeurant fantastique, rappelle de biens meilleurs souvenirs de Lucio Fulci qui a baigné dans les mêmes thèmes avec évidemment plus de succès. Christine Moore interprète une Cathy qui ressemble beaucoup à son personnage de PRIME EVIL de Findlay, dévoilant encore un haut du corps qui relève légèrement l'intérêt, momentanément. Mario Giguère

1 A Am B Blo Bod C Co D Des E F G Go H Hi I In J K L M Me Moo N O P Pl Q R Ret S Se Sk Sp T Th Tr U V W X Y Z

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BELA LUGOSI

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