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I BURY THE LIVING - Albert Band avec Richard Boone, Theodore Bikel, Peggy Maurer, 1958, États Unis

"A creature to freeze your blood! A story to chill your soul!"

Le directeur d'un cimetière croît qu'il peut assassiner les gens simplement en piquant une punaise noire dans une carte géographique représentant les lots vendus du cimetière.

Sans être un grand chef-d'oeuvre, ce film se laisse très bien regarder et ne sombre jamais dans l'ennui. L'atmosphère et l'intrigue y sont très bien mené du début à la fin, Richard Boone donne une bonne performance dans le rôle du directeur funèbre et certaines "trouvailles" scénaristiques et visuelles viennent nous surprendre en court de route.

Malgré une finale un peu trop explicative qui vient gâcher l'intensité et l'atmosphère intrigante de la situation, I BURY THE LIVING est un petit bijou du cinéma d'horreur des années 50.

À voir absolument. Mathieu Prudent

Il est à noter que le réalisateur, Albert Band, est celui qui nous a donné plus tard "Zoltan, Hound of Dracula" et "Ghoulies 2"

Désigné pour s'occuper à son tour de l'administration du cimetière local, Robert Kraft (Richard Boone) est étonné et traumatisé de se rendre compte qu'en mettant des aiguilles noires sur une carte de l'endroit, les acheteurs du terrain meurent durant la nuit. Il a beau se confier à sa fiancée ( mais pourquoi dans les films des années 50, des homme murs sont toujours fiancés à de charmantes jeunes femmes ?) ou à ses oncles, voire la police, personne n'accorde de crédit à son histoire. Mais les morts s'accumulent...

D'une idée simple, peut-être trop simple pour un long métrage, et digne d'uns série comme TWILIGHT ZONE, on construit un scénario bien ficelé qui sait garder l'intérêt jusqu'à un final surprenant. La mise en scène est inventive, jouant sur le noir et blanc, figeant les images pour s'en éloigner à l'infini. Richard Boone remplit le cahier de charges, avec une idée au demeurant saugrenue. On le retrouvera tout bourru dans le rôle du chasseur de THE LAST DINOSAUR. On note au passage la présence d'Herbert Anderson, le papa de Denis la Menace, de la célèbre série télévisée du même nom ! Un bon moment de la part du regretté père de Charles Band, décédé en 2002. Mario Giguère

ICE aka ICE: L'ENFER DE GLACE aka ICE: TEMPETE DE GLACE AUX USA - Jean de Segonzac, 1998, États Unis

L'hémisphère nord de la planète se voit soudain plongé dans une nouvelle ère glaciaire due à un refroidissement du soleil... Six ans avant THE DAY AFTER TOMORROW du teuton Roland Emmerich, ce téléfilm catastrophe envisageait déjà les États-Unis pris dans une tempête de neige, mais avec moins de moyens et, forcément, des effets spéciaux moins tape à l'oeil. Le plus surprenant est de remarquer les similitudes que les deux films peuvent avoir, notamment lorsque l'un des protagonistes tente de sauver des livres des flammes dans un souci de préservation culturelle. On est au final presque tenté de dire que le film d'Emmerich est un honteux plagiat.

ICE ne se démarque pas des nombreux téléfilms catastrophe de cette vague post-ARMAGEDDON/VOLCANO, mais il a été le seul il me semble à aborder le thème de la glaciation. Pour les fans d'Udo Kier, celui-ci y tient un rôle de scientifique égoïste et arrogant qui lui sied à merveille, même s'il en fait un peu trop. Kerozene

The ICE PIRATES aka les GUERRIERS DE L'ESPACE - Stewart Raffill, 1984, États Unis 

Dans un futur très très lointain, suite à une guerre intersidérale, l'eau est devenue extrêmement rare. Une seule planète dans toute la galaxie en possède encore. Malheureusement, les cruels Space Templars en sont les seuls et uniques propriétaires et en profitent pour diriger l'univers entier. Seuls quelques pirates de l'espace leur mettent des bâtons dans les roues et leur volant des cargaisons de glace en transit de planète en planète. C'est une équipe de pirates qui tient le rôle des gentils dans ce film. En gros, ce sont les rebelles face à l'Empire, et d'ailleurs il y a aussi une jolie princesse. Princesse qui a perdu son père, et afin de le retrouver, elle sauve les pirates d'une cruelle castration pour qu'ils la guident vers le seul homme qui sait où se trouve son père. Son père étant, lui, le seul homme à avoir trouvé le 7èm Monde, une planète toute bleue, pleine d'eau !

Comédie de science-fiction produite par la MGM aujourd'hui quasi-inconnue, et il y a une bonne raison à cela: la sauce ne prend pas tout à fait. Clair qu'on rigole et qu'on ne passe pas un mauvais moment, mais ce n'est rien d'exceptionnel non plus, la majorité des gags étant plutôt navrants. On y trouve John Carradine dans le rôle d'un vieil empereur mourrant, Ron Perlman en pirate de seconde zone, pleins de robots très crétins, une scène de combat pendant laquelle une minute équivaut à une année, ce qui fait que la bataille se termine avec plein de vieux papys barbus. Détails: les gens regardent des matchs de ROLLERBALL à la télé, un plan est directement repris de LOGAN'S RUN, la MGM recycle...  Kerozene

The ICE ROAD - Jonathan Hensleigh avec Liam Neeson, Marcus Thomas, Amber Midthunter, Benjamin Walker et Laurence Fishburne, 2021, États Unis, 109m

Dans le nord du Canada, une mine de diamants s'effondrent et emprisonnent une vingtaine de mineurs prisonniers. Deux camions avec deux conducteurs spécialisés dans la conduite sur la glace sont engagés par la compagnie minière et  envoyés pour amener une drill puissante capable de libérer les travailleurs. Les deux camionneurs sont cependant face à ce qui ressemble à du sabotage, qui voudrait ne pas les voir réussir cette course contre la montre?

Je ne savais pas du tout dans quoi je m'embarquais, je pensais écouter un film dramatique et je ne m'attendais pas à un full blown film d'action! En gros, c'est peut-être vraiment con, mais j'ai été délicieusement diverti par THE ICE ROAD, j'avais l'impression de regarder un film de Stallonne des années 90. J'aime l'idée que la nature, autant que les vilains, sont des obstacles pour le héros de faire sa livraison et j'ai surtout aimé que dans une telle situation cinématographique, où le script est très mince, on a donné beaucoup de temps à l'action de respirer dans des scènes très travaillés. ICE ROAD joue avec ses forces et ses faiblesses et offre un divertissement compacté et bien mis en boîte. Le film est intense et garde son rythme tout du long, avec un côté dramatique travaillé, un peu gros mais bien mené par les acteurs. Le film semble avoir son lot de détracteurs, mais honnêtement, je vois mal comment dans les circonstances, on aurait pu avoir quelque chose d'aussi divertissant. Je recommande. Abba

IDENTITY - James Mongold avec Ray Liotta, John Cusack, Amanda Peet., 2003, États Unis

Par une nuit d'orage, 10 étrangers trouvent refuge à l'intérieur d'un hôtel en bordure de l'autoroute. L'une des femmes est blessée très sévèrement, parce que l'un d'entre eux l'avait frappé solidement avec sa voiture en raison de l'orage. Pendant que les personnes essayent de se loger pour passer la nuit, ils découvrent qu'ils sont assassinés les uns après les autres.

Je n'avais pas été aussi emballé par un film Hollywoodien depuis pas mal longtemps. Faut dire que c'est vaguement inspiré de la nouvelle les DIX PETITS NÈGRES d'Agatha Christie. Qui lui-même avait été plagié pour donner FIVE DOLLS FOR A AUGUST MOON. Il y a même une protagoniste qui fait référence au film de BAVA en disant:"Vous rappelez-vous ce film qui se passe sur une île où les invités meurent les uns après les autres ?" Hé bien, on retrouve presque la même ambiance ici. C'est un beau mix entre BAY OF BLOOD, FIVE DOLLS et de FRIDAY THE 13 ! Il y a des retournements de situations et la forme est plus travailler qu'à l'habitude avec quelques flashback assez incisif au début du film. Bien malin celui qui trouvera qui est le tueur. Il y a évidemment quelques invraisemblances et une fin assez étrange, mais c'est un film qui s'écoute très bien. Black Knight

I DREAM OF DRACULA - Jim Haggerty avec Michellina Shaffranski, 2003, États Unis, 75m

Priscilla et Roger sont un petit couple en apparence tout à fait banal, mais madame rêve qu'elle tue un homme et boit son sang presque à chaque nuit. En fait Roger et Jeanette, amie et psychologue qu'ils vont rencontrer, veulent rendre Priscilla folle pour avoir son riche héritage, les mécréants. Priscilla se renseigne sur le vampirisme et découvre un livre qui raconte l'histoire du vampirisme sous un jour très différent de ce que l'on voit au cinéma. Lorsqu'elle séduit le livreur de pizza et qu'on la retrouve avec son sang dans la bouche, elle perd la tête, comme tout le monde.

Ils en sont pas si rares, les films indépendants qui mélangent humour, érotisme et horreur et il faut bien avouer que si le mélange ne lève pas toujours, il faut bien admettre qu'ici la création d'un nouveau mythe n'est pas de refus. Beaucoup de blagues faciles, de personnages qui cabotinent et de vampirettes qui se dénudent, ce qui devrait plaire pour qui apprécie un film léger plein de clins d'oeil. Michellina Shaffranski joue aussi bien la femme nunuche que la vamp, mais point de Dracula au final, plutôt un Satan somme toute fort sage. Mario Giguère

 I DRINK YOUR BLOOD- David E. Durston, 1970, États Unis   

Une secte de hippies satanistes débarque dans une petite ville. Lors d'une cérémonie macabre où ils décapitent un poulet, une fille qui les espionnait se fait capturer. Le lendemain, elle revient, choquée. Les hippies investissent un hôtel abandonné et casse tout, torturent un des leurs en lui coupant la plante des pieds. Le grand-père de la fille choquée arrive alors avec son fusil mais ça tourne mal: les hippies lui administrent une bonne dose de LSD. Son petit fils, qui le récupère tout défoncé n'est pas content. Et après qu'il ai abattu un chien enragé, prélève du sang du chien et l'injecte à des gâteaux que les hippies achètent. Ceux-ci une fois contaminés pètent les plombs. Le massacre commence...

 Le film, plutôt de mauvais goût, n'hésite jamais à sombrer dans le sordide: une des filles du groupe, enceinte, se plante un pieu dans le ventre quand elle apprend qu'elle est enragée. Les animaux subissent: le poulet du début, des rats aussi se font butter pour les besoins du film. Une des filles contaminées copulent avec des habitants du bled et propage ainsi l'épidémie. Il y a moult décapitation et grosses baves balanches. J'ai appris que les personnes enragées avaient peur de l'eau... Alors quoi qu'on en dise, le film d'horreur a des vertus pédagogiques. Pas franchement agréable a regarder pour cause d'ambiance super glauque et énervante, ce film reste une curiosité morbide unique en son genre. Kerozene

I HATE YOU - Nick Oddo avec Marvin W. Schwartz , 2004, États Unis, 75m

Norman (Marvin W. Schwartz) est un stand up comic qui ne fait plus beaucoup rire. L'homme qui doit bien avoir près de 70 ans est obsédé par Jack L'éventreur et enfile les déclarations sur la notoriété qui arrive plus rapidement et plus éternellement aux tueurs en séries qu'aux bons comédiens ou aux bonnes personne tout court. Nous suivont Norman hors de son travail, ou il devient un tueur en série, des inconnus deviennent ses victimes, qui ne se méfient pas de lui. Malheureusement la police n'arrive pas à faire de lien entre ces meurtres et ne peut donc pas donner un nom, et une notoriété au tueur, ce qui frustre énormément Norman. Parfois il entames des conversations avec ses amis sur la mort, l'instinct de tuer qui anime les hommes de tout temps, les mises à mort les plus spectaculaires et les plus populaires.

Tournage vidéo en noir et blanc pour ce film très différent et très nihiliste, Norman posant sans cesse des questions sans réponse à son chat lorsqu'il est seul. Est-il vraiment dans la nature humaine de tuer ? Son vieil ami lui dit que non, sinon on se serait tous entretuées depuis longtemps. ALors d'où vient cette fascination palpable ? Pourquoi Jack L'Éventreur est-il plus connu que bien des personnes célèbres qui ont aidé l'humanité ? Nihiliste et noir, mais pas dénué d'un humour corrosif. Une mise en scène sobre qui convient bien au sujet. Remarquable. Mario Giguère

I LIKE TO HURT PEOPLE - Donald G. Jackson, 1985, États Unis 

Documentaire enrobé de fiction, I LIKE TO HURT PEOPLE suit principalement le lutteur THE SHEIK (Edward Farhat), son serpent et ses gérants, dont l'inénarrable et québécois EDDY "THE BRAIN" CREATCHMAN, blesser tous les lutteurs qui lui passent sous la main. On voit aussi le regretté ANDRE THE GIANT connu ici sous le nom de GÉANT FERRÉ, des nains et la première femme à avoir lutté dans le ring avec un homme, HEATHER FEATHER (pas vraiment un poids plume ), dont je n'avait jamais entendu parler. En scène également Abdullah the Butcher, Dory et Terry Funk, Dusty Rhodes et plusieurs vedettes de l'époque, dont ce jeune lutteur qui claironne de manière stupéfiante le titre du film. Le tout intercalé avec de faux commentaires de psychiatres sur les amateurs, des témoignages de familles qui aiment être sur place le samedi soir pour voir le sang couler. Car le SHEIK est un lutteur extrême avant la lettre qui, comme Abdullah, se sert d'objets plus ou moins cachés pour blesser ses adversaires, quand il ne les mord tout simplement pas ! Mike Tyson n'a rien inventé, tout comme la lutte actuelle, spectaculaire mais pas plus qu'à cette époque excessive. Le tout souvent rythmé sur une musique pop expressément écrite pour le film, reprenant... le titre du film.

À noter que le lutteur bien connu de la défunte ECW, SABU, est le neveu du lutteur connu sous le nom de THE SHEIK et qu'il a bien poursuivit la tradition de manière stupéfiante, ajoutant sauts et prises spectaculaire au répertoire ! Un documentaire coloré sur un monde particulier qui saura satisfaire les amateurs et les curieux, sorti par la compagnie New World. Mario Giguère

I'LL ALWAYS KNOW WHAT YOU DID LAST SUMMER aka SOUVIENS-TOI L'ÉTÉ DERNIER 3 - Sylvain White, 2006, États-Unis

Fini les villages côtiers et les îles paradisiaques, notre tueur et son crochet s'attaquent désormais aux montagnes du Colorado ! Pourquoi pas après tout, on n'est plus à une aberration près. Toujours est-il que pour cet épisode, ses cibles sont des jeunes responsables de la mort d'un de leur pote suite à une blague qui tourna mal il y a un an. Une blague ayant pour thème... le mythique pêcheur psychopathe au crochet, puisque figurez-vous que son histoire est devenue une véritable légende urbaine... enfin, dans le film.

Après un mauvais premier film et une séquelle terriblement médiocre, que pouvait-on décemment attendre de ce troisième épisode qui ne bénéficie même pas du fantastique bonnet D de Jennifer Love Hewitt ? Pas grand-chose. Et pourtant cette cochonnerie s'avère plutôt divertissante ! Non pas qu'elle révolutionne le genre, ni qu'elle fasse preuve d'une véritable originalité, au contraire même, tout ici a déjà été vu et revu mais Sylvain White sait donner un minimum de panache à ce scénario passablement crétin. Et finalement, c'est peut-être ce qui le rend regardable : des situations connes, voire improbables (l'attaque du tueur dans une télécabine), avec des personnages stupides, le tout mis en image de façon très clippesque sur une bande son de jeunes rockers qui en ont dans le caleçon. Bref, tous les ingrédients pour faire une bouse sont ici réunis, sauf que cette bouse a un joker et pas des moindres : bien malin sera celui qui saura deviner l'identité du tueur caché sous le lugubre ciré noir. Une révélation pour le moins gonflée que la majorité des spectateurs refusera sans doute d'accepter mais qui est la seule vraie bonne idée de ce slasher qui, sans ça, aurait été totalement quelconque. Kerozene

I'LL KILL YOU, ILL BURY YOU, AND I'LL SPIT ON YOUR GRAVE, TOO ! - Tom Koba, 1995, États Unis

25 ans plus tôt un couple a été tué à la scie à chaîne. Oh, 3 étudiants un peu plus tard aussi. Aujourd'hui une bande de jeunes et leur mentor arrivent sur ce qui était une ferme de recherche scientifique abandonnée et ils se feront tuer un à un...

Scénario simple et repompé sur tout ce qui est venu avant pour une production vidéo qui a un soupçon de panache. On remarque le shérif effrayant, avant coureur du remake du MASSACRE À LA SCIE et le tueur joué par un acteur au look vraiment méchant malade. Quelques bons mouvements de caméra, mais un ensemble d'acteurs quelconques et pas beaucoup de surprises, trop de maquillages et des stéréotypes pleins la tronche. Aucun rapport avec I SPIT ON YOUR GRAVE. Tom Koba serait l'amalgame de deux réalisateurs qui ont entre autre travaillé sur ROBO VAMPIRE. Le film n'est toujours pas recensé sur Internet Movie data Base. Mario Giguère

ILSA, GARDIENNE DU HAREM DES ROIS DU PÉTROLE aka Ilsa, Keeper of the Oil Sheik's Harem - Don Edmonds, 1976, États Unis/Canada, 1h33

Cet Ilsa n'est pas le meilleur de la série... un peu mou du g'noux, et ne comptez pas sur ce film pour mater les gros nibards à Dyanne Thorne, il n'en est question que 3 secondes à la fin...

Cette fois ci, Ilsa s'occupe de rabattre des filles dans le harem d'un cruel scheik, elle les prépare, les dresse au "plaisir" et tout ce genre de conneries... Ajouter par-dessus une dose d'espionnage international, de soulèvement rebelle et de tortures chiadés (dont un rigolo "explose foufoune"), et vous aurez une bonne idée des thèmes abordés.

Par contre, le film plaira sûrement aux fans d'Uchi Digart (et je sais qu'ils sont... pas nombreux!!) dans un de ses plus "long" rôle à l'écran. Amateur de l'Autrichienne à gros seins que l'on a pu voir dans Supervixen ou Cherry, Harry and Raquel, vous allez vous régaler! Il faut savoir d'ailleurs que cette nana fait partie d'un des modèles qui a le plus posée nue pour des magazines pour la petite histoire.

Bon, allez 9/20 va... Franfran

Le désert. Du sable à perte de vue, un chameau ou une dune ici et là, et un mirage de temps à autres. Ça fait rêver ! Ça en prenait aussi peu au public de l'époque pour "s'énerver le poil des jambes"... C'est dans ce cadre exotique que nous retrouvons cette fois-ci la douce Ilsa, qui après avoir été chassée d'Allemagne par la défaite des nazis, est maintenant au service d'un magnat pétrolier mégalo, le diablement ténébreux et barbu - et ridiculement nommé - El Sharif. Ce dernier s'obstine à exiger d'une multinationale pétrolière des prix exorbitants, s'attirant les foudres de leur comité exécutif qui travaille dans l'ombre afin de renverser son régime.

On a tout de suite envie de rigoler lorsqu'on voit se pointer la méchante Ilsa en haut des escaliers de son palace, flanquée de ses deux "assistantes" à afro. Dyanne Thorne est toujours bien en chair dans le deuxième volet de cette passionnante trilogie, qui laisse tomber le ton pseudo sérieux du premier pour glisser vers un incessant cabotinage parfaitement assumé. Les personnages sont grotesques et caricaturaux, le faux sang pisse et le mauvais goût devient la force du récit. On a droit à d'innombrables mauvais traitements infligés aux esclaves féminines - il faut bien profiter des opportunités offertes par le traditionnel harem - qui par ailleurs semblent avoir été sélectionnées avant tout pour leurs imposantes poitrines. À titre de curiosité, on y croise Uschi Digard et la pulpeuse Haji, une pin-up d'origine québécoise qui a beaucoup travaillé avec Russ Meyer.

Bien entendu, l'intrigue maîtresse est plutôt mince et tout suspense en est absent, confirmant l'impression qu'un "spectacle sadique" se déroule sans linéarité apparente sous nos yeux. Avec une mysogynie comparable seulement à celle de BLOODSUCKING FREAKS, un humour douteux et méprisant et des relents de pédophilie, ce Ilsa est le prototype même du film dit "d'exploitation", et on le regarde donc avec un sourire incrédule du début à la fin. L'image du DVD d'Anchor Bay est superbe et on a même droit au rigolo doublage français !

Distribution : Cinépix. Orloff

ILSA, SHE-WOLF OF THE SS  - Don Edmonds,  1974, États Unis, ANCHOR BAY DVD 

Ce film est né d'une commande passée au producteur David F. Friedman et au réalisateur Don Edmonds par les Québécois André Link et John Dunning, de Cinépix. Leur idée était simple : ils désiraient obtenir un film trash dans la lignée de Love Camp 7, qui avait très bien fonctionné commercialement au Québec. Cinépix se spécialisait d'ailleurs dans la distribution de films du genre, ayant aussi produit quelques fleurons nationaux du " bis " québécois : Valérie, L'initiation, L'amour humain, Pile ou face, Le diable est parmi nous... Link et Dunning étaient un peu les " Lesoeur " de Montréal.

Ils ont donc fourni un scénario atroce à Edmonds, en lui allouant un budget ridicule. Il tourna le film dans les décors de Hogan's Heroes, lieu qui avait également servi auparavant au tournage de Gone with the Wind. Le résultat, on le suppose, fut à la hauteur (?) des attentes de Link et Dunning : monstrueux, et certainement pas " for the easily upset ", comme le proclame la bande-annonce. Il ne faut donc pas s'étonner que la plupart des participants au film aient dissimulé leur identité sous un pseudonyme.

Le film accumule en effet scènes de sadisme sur scènes de sadisme pendant 90 minutes. Le tout présenté de façon assez explicite, dans un cadre mêlant sexe, horreur et camp de concentration nazi, donnait un cocktail assez malsain. De nos jours, un tel film aurait du mal à sortir sur les écrans nord-américains&ldots;

J'avais vu auparavant une seule fois ce film, voilà dix ans, et j'en gardais un souvenir quelque peu traumatisé. C'est donc avec une certaine appréhension que j'ai inséré la version DVD d'Anchor Bay dans mon lecteur... et laissé le tout commencer.

Vu dix ans plus tard, le film m'a paru moins " raide ", malgré le nombre impressionnant de séquences cruelles, probablement à cause de son aspect kitsch. Plusieurs scènes semblent sortir tout droit d'une BD sado-masochiste, dont toutes celles impliquant Ilsa et son bel étalon américain. Il faut la voir se pâmer devant ce bonhomme qui explique à ses compagnons de chambre consternés qu'il est une erreur de la nature, puisqu'il peut " tenir le temps qu'il veut : peu longtemps, longtemps, ou toujours ".

C'est d'ailleurs lui qui fournit l'épine dorsale du film. Il raconte en effet comment Ilsa dirige le Camp nazi # 9, destiné à fournir des prostituées pour les bordels allemands, ou à faire des expériences douteuses pour le bénéfice de la cause du Reich. Les prisonnières sont les plus maltraitées, hélas ! Les hommes, eux, doivent satisfaire Ilsa et, comme ils échouent tous, ils finissent castrés... sauf ce bel Américain qui surgit un jour, victime d'une erreur des dirigeants allemands. Il s'efforcera de faire évader les prisonniers.

En plus de l'aspect kitsch, les décors miteux évoquent assez peu l'Allemagne nazie, contrairement au second volet de la série Ilsa qui parvenait à rendre l'impression d'exotisme assez convaincante. À mon avis, c'est tant mieux, car un film du genre qui serait crédible de A à Z serait insupportable. À cet égard, je n'oublie pas le très sinistre Men behind the sun qui donne une idée approximative d'une visite guidée en Enfer&ldots;

En bref, scénario mince, on le constate, mais le but du film ne consistait pas à raconter une histoire pleine de rebondissements. Il s'agit à mon sens du plus faible volet de la trilogie Ilsa, car le plus sérieux et le moins inventif. Les deux autres iraient croissants dans le sens du délire et de l'imagination, particulièrement le dernier volet (mon favori) Ilsa, Tigresse de Sibérie, tourné à Montréal par Jean Lafleur ! Ilsa, She-Wolf of the SS demeure surtout le document ahurissant d'une époque pas si lointaine (1974) où aller au cinéma pouvait vous exposer à voir des choses que vous n'auriez jamais pensé découvrir sur grand écran...

Le DVD de Anchor Bay permet de découvrir la bande-annonce d'époque (rien d'essentiel), mais surtout une piste de commentaire audio avec Dyanne Thorne, Don Edmonds et Friedman, lesquels s'amusent beaucoup et permettent de découvrir une arrière-scène assez fascinante, aidant à considérablement dédramatiser le film. Howard Vernon

I, MADMAN aka LECTURES DIABOLIQUES - Tibor Takacs, 1989, États Unis

Gagnant d'Avoriaz (défunt festival du fantastique) il y a quelques années, cette production étonnante nous présente une fille un peu "nounoune" qui lit un livre d'épouvante et qui, par la force de son imagination, le fait prendre vie et poser chacun des gestes du roman dans la réalité. Il se façonne peu à peu en tuant des pauvres innocents et en leur dérobant des parties de leur corps, et part à l'attaque de la pauvre lectrice épouvantée. Métaphore illustrant parfaitement la bête lubrique qui traque la petite vierge pauvresse, ce conte malhabile nous fait pourtant découvrir une facette insoupçonnée de l'érotisme dissimulé. Orloff

The IMAGE aka The Punishment of Anne - Radley Metzger, 1975, États Unis

Le narrateur et personnage principal, Jean, est un auteur. L'émotivité appuyée de sa narration nous laisse croire qu'il se spécialise dans les bulletins de nouvelles. Ce détail agace le spectateur pendant un temps, mais celui-ci comprend plus tard que Carl Parker (le comédien interprétant Jean, qui semble-t-il aura été son dernier rôle, quel dommage) n'a pas été engagé pour l'étendue émotive de son jeu et de sa lecture de texte en voix off, mais pour la souplesse de sa queue. En effet, qui veut voir de solides érections?

Dans une soirée mondaine, Jean retrouve Claire, une vieille (d'un certain âge) connaissance qui s'occupe à entraîner les chiens et les jeunes filles à l'obéissance. Jean apprécie particulièrement la jeune bête que Claire a sous la botte et, en loser qu'il est, colle jusqu'à ce qu'on l'invite. S'ensuit une série de scènes magnifiques où Anne, la jeune bête, fait pipi par terre, fait pipi dans son bain, suce la queue molle de Jean, resuce la queue molle de Jean et se fait fouetter par Jean et Claire, qui ne sont pas très convaincants (ils vous donneront le goût de leur montrer comment on fait ça).

Au final, un dépliant touristique de Paris avec quelques photos BDSM aurait fait l'affaire. Et on ne se serait pas ennuyé de la musique accompagnant le drame (tout de même, sérieusement, j'ai bien aimé, et c'est inspiré d'un bouquin de la nana de Robbe-Grillet, qu'elle avait signé d'un pseudonyme, sans doute pour ne pas mourir de honte). Memorial BBQ

IMPULSE aka SECRET PULSION - William Grefe, 1974, États Unis  

William Shatner est Matt Stone. Un homme propre sur lui, séducteur, qui n'a rien à voir avec le cocréateur de "South Park", mais qui est passablement dérangé puisque dans sa prime jeunesse, il tua l'amant de sa mère à l'aide d'un sabre japonais. Depuis, il se ronge l'ongle du petit doigt lorsqu'il est tendu et il hurle sur les femmes d'une manière générale, allant jusqu'à les tuer si celles-ci lui cassent sincèrement les roubignoles. "Impulse" possède une jolie réputation de pur nanard et est même reconnu comme l'un des mauvais films les plus indispensables qui soient, ceci grâce au talent joint du réalisateur William Grefe et du Capitaine Kirk en personne. Il faut dire Shatner nous gratifie ici d'un véritable festival de la grimace: il tire la langue, gonfle les joues, sautille sur place en serrant poings et mâchoires, se bouffe la première phalange du petit doigt avec hargne lorsqu'il est contrarié... une vraie leçon d'art dramatique! A cela s'ajoute quelques instants de pur bonheur vestimentaire forcément typé 70's, entre le marcel rayé rouge et blanc de Bill Shatner qui lèche une glace et le pantalon rose taille haute de la femme qu'il convoite, il y a de quoi flanquer un infarctus à Karl Lagerfeld. Alors effectivement, tout cela est bien rigolo, et c'est certainement très plaisant à regarder en groupe, mais à voir tout seul dans son salon, c'est quand même un peu long et pas super passionnant. Kerozene

1 A Am B Blo Bod C Co D Des E F G Go H Hi I In J K L M Me Moo N O P Pl Q R Ret S Se Sk Sp T Th Tr U V W X Y Z

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